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Mercure (chimie)

Le mercure est l'élément chimique de numéro atomique 80, de symbole Hg.

Mercure
Image illustrative de l’article Mercure (chimie)
Mercure liquide à température ambiante
Position dans le tableau périodique
Symbole Hg
Nom Mercure
Numéro atomique 80
Groupe 12
Période 6e période
Bloc Bloc d
Famille d'éléments Métal pauvre ou métal de transition
Configuration Ă©lectronique [Xe] 4f14 5d10 6s2
Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 32, 18, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique 200,59 ± 0,02 u[1]
Rayon atomique (calc) 150 pm (171 pm)
Rayon de covalence 132 ± 5 pm[2]
Rayon de van der Waals 155 pm
État d’oxydation 2, 1
ÉlectronĂ©gativitĂ© (Pauling) 2,00
Oxyde Base faible
Énergies d’ionisation[3]
1re : 10,437 5 eV 2e : 18,756 8 eV
3e : 34,2 eV
Isotopes les plus stables
Iso AN PĂ©riode MD Ed PD
MeV
194Hg{syn.}444 aΔ0,040194Au
196Hg0,15 %stable avec 116 neutrons
198Hg9,97 %stable avec 118 neutrons
199Hg16,87 %stable avec 119 neutrons
200Hg23,1 %stable avec 120 neutrons
201Hg13,18 %stable avec 121 neutrons
202Hg29,86 %stable avec 122 neutrons
204Hg6,87 %stable avec 124 neutrons
Propriétés physiques du corps simple
État ordinaire Liquide
Masse volumique 13,546 g·cm-3 (20 °C)[1]
SystÚme cristallin Trigonal-rhomboédrique
Dureté (Mohs) 1,5
Couleur Argenté blanc
Point de fusion −38,842 °C[4]
Point d’ébullition 356,62 °C[1]
Énergie de fusion 2,295 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation 59,11 kJ·mol-1 (1 atm, 356,62 °C)[1]
TempĂ©rature critique 1 477 °C[1]
Point triple −38,834 4 °C[5], 1,65×10−4 Pa
Volume molaire 14,09×10-6 m3·mol-1
Pression de vapeur 0,163 Pa (20 °C)

0,373 Pa (30 °C)
1,396 Pa (50 °C)[4]

Vitesse du son 1 407 m·s-1 Ă  20 °C
Chaleur massique 138,8 J·kg-1·K-1
ConductivitĂ© Ă©lectrique 1,04×106 S·m-1
Conductivité thermique 8,34 W·m-1·K-1
Solubilité sol. dans HNO3[6]
Divers
No CAS 7439-97-6
No ECHA 100.028.278
No CE 231-106-7
Précautions
SGH[4]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H330, H360D, H372, H410, P201, P273, P304+P340 et P308+P310
SIMDUT[7]
D1A : MatiÚre trÚs toxique ayant des effets immédiats gravesE : MatiÚre corrosive
D1A, D2A, E,
Transport[4]

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le corps simple mercure est un métal, liquide et peu visqueux dans les conditions normales de température et de pression. On l'a appelé vif-argent jusqu'au début du XIXe siÚcle.

Le mercure (mĂ©tallique) a longtemps Ă©tĂ© utilisĂ© dans divers mĂ©dicaments, dans les thermomĂštres et les batteries, avant d'ĂȘtre interdit (en France en 1999) car trop toxique. En 2021, il serait encore dans le monde la cause de 250 000 cas de dĂ©ficience intellectuelle par an[8], principalement via l'ingestion de produits de la mer[8].

Généralités

Le mercure est un Ă©lĂ©ment du groupe 12 et de la pĂ©riode 6. Stricto sensu, c'est un mĂ©tal pauvre, qui ne rĂ©pond pas Ă  la dĂ©finition des Ă©lĂ©ments de transition par l'Union internationale de chimie pure et appliquĂ©e (IUPAC)[9] ; en pratique cependant, il est trĂšs souvent assimilĂ© aux mĂ©taux de transition dans les manuels et de trĂšs nombreux ouvrages. Le groupe 12 est Ă©galement appelĂ© « groupe du zinc », ou groupe IIB, et comprend, par numĂ©ro atomique croissant, 30Zn, 48Cd et 80Hg, Ă©lĂ©ments caractĂ©risĂ©s par deux Ă©lectrons sur la sous-couche s au-delĂ  d'une sous-couche d complĂšte. La configuration Ă©lectronique du mercure est [Xe] 4f14 5d10 6s2. Dans ce groupe ordonnĂ©, la rĂ©activitĂ© dĂ©croĂźt, le caractĂšre noble et/ou covalent est plus marquĂ©. Le corps simple mercure presque noble peut ĂȘtre mis Ă  part.

Le corps simple mercure est un métal argenté brillant, le seul se présentant sous forme liquide dans les conditions normales de température et de pression sans phénomÚne de surfusion, conditions dans lesquelles il possÚde une tension de vapeur non négligeable car au-delà, il se vaporise assez aisément.

Le mercure apparaĂźt comme un puissant neurotoxique et reprotoxique sous ses formes organomĂ©talliques (monomĂ©thylmercure et dimĂ©thylmercure), de sels (calomel, cinabre, etc.) et sous sa forme liquide en elle-mĂȘme. L'intoxication au mercure est appelĂ©e « hydrargisme » (voir Ă©galement Maladie de Minamata). On le soupçonne Ă©galement d'ĂȘtre une des causes de la maladie d'Alzheimer, du syndrome de fatigue chronique, de la fibromyalgie et d'autres maladies chroniques[10]. En 2009, le Conseil d’administration du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a dĂ©cidĂ© d’élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le mercure, sous forme de traitĂ© international ; le ComitĂ© de nĂ©gociation intergouvernemental chargĂ© d'Ă©laborer cet instrument juridique s'est rĂ©uni en janvier 2011 au Japon puis Ă  Nairobi fin octobre 2011[11](INC3, pour Intergovernmental Negotiating committee)[12] - [13].

Étymologie

Jusqu'au XIXe siÚcle, deux termes synonymes, vif-argent et mercure, furent employés concurremment avant que la normalisation de la nomenclature chimique n'impose le dernier à partir de 1787.

Le symbole du mercure, Hg, fait référence à son nom latin, hydrargyrum.

Ancienne dénomination : vif-argent

Le nom en ancien et moyen français de ce corps chimique, liquide dense et remarquablement mobile est le vif-argent.

Le mercure se trouve dans la nature essentiellement sous forme d'un minerai de sulfure de mercure (α-HgS), nommĂ© cinabre. On en tire une poudre de couleur rouge vermillon qui a Ă©tĂ© utilisĂ©e comme pigment pour la confection de cĂ©ramiques, de fresques murales, de tatouages et lors de cĂ©rĂ©monies religieuses. Les plus anciennes attestations archĂ©ologiques se trouvent en Turquie (ÇatalhöyĂŒk, -7000, -8000), en Espagne (mine Casa Montero et tombes de La Pijota et de Montelirio, -5300) puis en Chine (culture Yangshao -4000, -3500)[14].

En GrĂšce, ThĂ©ophraste (-371, -288) a Ă©crit le premier ouvrage savant sur les minĂ©raux De Lapidus[15] dans lequel il dĂ©crit l'extraction du cinabre (ÎșÎčÎœÎœÎŹÏÎ±ÏÎč / kinnĂĄbari) par des lavages successifs et la production de vif-argent (χυτόΜ áŒ„ÏÎłÏ…ÏÎżÎœ / chytĂłn ĂĄrgyron) en broyant avec un pilon d’airain le cinabre avec du vinaigre[16]. Au premier siĂšcle, Dioscoride dĂ©crit la technique de calcination d'une cuillerĂ©e de cinabre placĂ©e dessous un rĂ©cipient sur lequel se dĂ©pose la vapeur de mercure (De materia medica[17], V, 95). Dioscoride qui Ă©crit en grec ancien, nomme le mercure ainsi obtenu áœ‘ÎŽÏÎŹÏÎłÏ…ÏÎżÏ‚ / hydrĂĄrgyros[alpha 1], « argent liquide » en raison de son aspect.

À la mĂȘme Ă©poque, le Romain Pline, dĂ©crit la mĂȘme technique de sublimation du minerai pour obtenir de l'hydrargyrus (terme latin dĂ©rivĂ© du grec ancien), expression qui en français deviendra hydrargyre. En 1813-1814, Berzelius choisira le symbole chimique Hg, sigle composĂ© de l'initiale des deux morphĂšmes Hydrar et Gyrus pour dĂ©signer l'Ă©lĂ©ment mercure. Pline distingue l'hydrargyrus de la forme native du mĂ©tal qu'il nomme vicem argenti qui en français donnera vif-argent (Pline, H.N., XXXIII, 123[18] - [19]). En français, le terme « vif-argent » apparaĂźt dans une chanson de geste mise par Ă©crit vers 1160, Le Charroi de NĂźmes. Cette appellation va ĂȘtre utilisĂ©e jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle.

La nouvelle dénomination : mercure

DÚs l'Antiquité, les philosophes néoplatoniciens et astrologues gréco-romains ont associé les sept métaux aux couleurs, aux divinités et aux astres : l'or au Soleil, l'argent à la Lune, le cuivre à Vénus, le fer à Mars, etc. AprÚs la découverte de la technique d'extraction du vif-argent, ils attribuÚrent ce métal extravagant, mi-liquide mi-solide, à l'androgyne Mercure[20].

Les alchimistes européens du XIIIe siÚcle utilisent concurremment les deux appellations en latin. Le Pseudo-Geber dans son ouvrage Summa perfectionis parle de argento vivo ou Mercurio[21]. Ce double usage se perpétuera chez les chimistes des siÚcles suivants jusqu'à la grande réforme de la nomenclature proposée par Guyton de Morveau, Lavoisier et al. dans Méthode de nomenclature chimique de 1787. Ils choisiront mercure un terme simple (non composé sur le plan morphologique) associé à un corps simple (non décomposable sur le plan chimique).

Isotopes

Le mercure a 40 isotopes connus, dont plusieurs isotopes stables Ă©ventuellement utilisables pour des analyses isotopiques ou un traçage isotopique[22].

Il a aussi des isotopes radioactifs instables (31 de ses 40 isotopes, dont seulement 4 ont une pĂ©riode supĂ©rieure Ă  la journĂ©e)[22]. Seul le 203Hg a, selon l'IRSN[22], des applications pratiques comme traceur isotopique.
Le mercure 203 (203Hg) est produit par les centrales nuclĂ©aires ou le retraitement des dĂ©chets nuclĂ©aires[22] ; il est recherchĂ© et dosĂ© par spectromĂ©trie gamma. Sa pĂ©riode radioactive est de 46,59 jours, pour une activitĂ© massique de 5,11 × 1014 Bq.g−1. Son Ă©mission principale par dĂ©sintĂ©gration est de 491 keV (avec 100 % de rendement d’émission)(Nuclides 2000, 1999[22]).

Le mercure radioactif a Ă©tĂ© Ă©valuĂ© dans les effluents gazeux de l'usine de La Hague (de 1966 Ă  1979) Ă  2 MBq.an−1 Ă  4 GBq.an−1). On l'a aussi dosĂ© dans l'atmosphĂšre de rĂ©acteurs de recherche au CEA[23].

Selon l'IRSN, « les rejets de radioisotopes de mercure ne conduisent pas Ă  leur dĂ©tection dans l’environnement ». Faute de donnĂ©es concernant la cinĂ©tique et les effets du 203Hg dans l’environnement, on estime gĂ©nĂ©ralement qu'il se comporte comme le mercure Ă©lĂ©mentaire stable (sachant que du mercure Ă©lĂ©mentaire stable a Ă©tĂ© trĂšs utilisĂ© par l'industrie nuclĂ©aire, en particulier pour la production d’armes nuclĂ©aires, notamment des annĂ©es 1950 Ă  1963 aux États-Unis, oĂč on le retrouve dans les sols et les eaux qu'il a polluĂ©s[24].

Occurrence en géochimie, minerai, métallurgie, récupération du mercure métal

Le mercure est un Ă©lĂ©ment assez rare : son clarke est compris entre 0,05 et 0,08 g/t[25].

On trouve le mercure sous forme d'un corps simple comme le mercure natif, d'ions et de composés à l'état oxydé, plus fréquemment sous forme de sulfures, tels que le sulfure de mercure (HgS) de couleur rouge vermillon, nommé cinabre en minéralogie, et plus rarement sous forme d'oxydes ou de chlorures. Le cinabre est son principal minerai.

Du mercure est naturellement présent dans l'environnement, mais essentiellement dans les roches du sous-sol. Les principales sources naturelles d'émission dans l'environnement en sont les volcans[26] puis les activités industrielles.

Aujourd'hui, une grande partie du mercure utilisĂ© lĂ©galement (ou illĂ©galement pour l'orpaillage illĂ©gal) provient de la rĂ©cupĂ©ration de mercure interdit pour certains usages, ou d'une production secondaire (condensats de grillages de minerais complexes dont ceux du zinc) (blende ou sphalĂ©rite)[27]. En Europe, AvilĂ©s (Asturies, en Espagne), est une des grandes zones productrices, avec une production annuelle de plusieurs centaines de flacons par an (l'industrie du mercure nomme flacon un container d'acier contenant 34,5 kg de mercure)[27].

Propriétés physiques et chimiques, préparation du corps simple, alliages

Goutte de mercure dans un bécher.

Le corps simple mercure est un mĂ©tal blanc et trĂšs brillant, liquide Ă  tempĂ©rature ambiante. Ce liquide, trĂšs mobile (faible viscositĂ©) et trĂšs dense (masse volumique : 13,6 g/cm3[alpha 2]), se solidifie Ă  −39 °C.

Propriétés physiques et chimiques du corps simple Hg

Sous les conditions normales de tempĂ©rature et de pression, c'est le seul mĂ©tal Ă  l'Ă©tat liquide sans phĂ©nomĂšne de surfusion[alpha 3] (le seul autre corps simple Ă  l'Ă©tat liquide dans des conditions atmosphĂ©riques de pression et de tempĂ©rature est le brome, un halogĂšne). Notons Ă©galement qu'il s'agit du seul mĂ©tal dont la tempĂ©rature d'Ă©bullition est infĂ©rieure Ă  650 °C. Le point triple du mercure, Ă  −38,834 4 °C, est un point fixe de l'Ă©chelle internationale des tempĂ©ratures (ITS-90).

Les vapeurs de mercure sont nocives. Le mercure est le seul élément en dehors des gaz rares à exister sous forme de vapeur monoatomique. Une bonne approximation de la pression de vapeur saturante p* du mercure est donnée en kilopascals par les formules suivantes :

  • entre 273 et 423 K ;
  • entre 423 et 673 K.
Raies d'Ă©mission.

Le mercure n'est pas soluble dans les acides aqueux, en particulier les acides oxydants.

Amalgames

Le mercure forme facilement des alliages avec presque tous les métaux communs à l'exception du fer, du nickel et du cobalt. L'alliage est également difficile avec le cuivre, le platine et l'antimoine.

Ces alliages sont communément appelés amalgames. Cette propriété du mercure a de nombreux usages.

Stockage

Le mercure dit « vierge » (pur à 99,9 %) réagit avec de nombreux métaux en les dissolvant, voire en produisant une flamme ou en dégageant une forte chaleur (s'il s'agit de métaux alcalins).

Certains métaux résistent mieux à la dissolution et à l'amalgamation, ce sont le vanadium, le fer, le niobium, le molybdÚne, le tantale et le tungstÚne. Le mercure peut aussi attaquer les plastiques en formant des composés organomercuriels[29]. En outre, il est trÚs lourd.

Il doit donc ĂȘtre manipulĂ© avec soin, et stockĂ© avec certaines prĂ©cautions ; gĂ©nĂ©ralement dans de solides contenants spĂ©ciaux (dits flasques ou flacons) de fer ou d'acier. Les petites quantitĂ©s sont parfois stockĂ©es dans des flacons spĂ©ciaux de verre, protĂ©gĂ©es par une coque de plastique ou de mĂ©tal.

Le mercure trĂšs pur (dit « mercure Ă©lectronique » ; pur Ă  99,99999 %) doit obligatoirement ĂȘtre conditionnĂ© en ampoules scellĂ©es de verre blanc neutre dit « de chimie ».

Chimie du mercure, propriétés physiques et chimiques des corps composés et complexes

Dans le groupe du zinc, le mercure se distingue par une certaine noblesse ou inertie chimique. L'ionisation est peu notable et plus rare. Les sels de mercure sont souvent anhydres.

Chimie du mercure

Le mercure existe à divers degrés d'oxydation :

  • 0 (mercure mĂ©tallique) ;
  • I (ion mercureux Hg22+, Hg2SO4) ;
  • II (ion mercurique Hg2+, HgO, HgSO3, HgI+, HgI2, HgI3−, HgI42−).

Le mercure métallique n'est pas oxydé à l'air sec. Cependant, en présence d'humidité, le mercure subit une oxydation. Les oxydes formés sont Hg2O à température ambiante, HgO entre 573 K (300 °C) et 749 K (476 °C). L'acide chlorhydrique (HCl) et l'acide sulfurique (H2SO4) dilué n'attaquent pas le mercure élémentaire. En revanche, l'action de l'acide nitrique (HNO3) sur le mercure Hg produit HgNO3. L'eau régale attaque également le mercure : du mercure corrosif HgCl2 est alors produit.

avec le soufre : sulfures de mercure, mercaptans

Le mercure tend Ă  former des liaisons covalentes avec les composĂ©s soufrĂ©s. D'ailleurs, les thiols (composĂ©s comportant un groupe -SH liĂ© Ă  un atome de carbone C) Ă©taient autrefois nommĂ©s mercaptans, du latin « mercurius captans ». Cette affinitĂ© entre le mercure et le soufre peut s'expliquer dans le cadre du principe HSAB car, par exemple, le mĂ©thylmercure est un acide trĂšs mou, de mĂȘme que les composĂ©s soufrĂ©s sont des bases trĂšs « molles ».

Utilisations et applications du corps simple, des alliages et des composés

Des composés mercuriques servent comme fongicides et bactéricides, notamment le Thimerosal médiatisé pour sa présence dans les vaccins ou le Panogen qui avait été par hypothÚse, incriminé dans l'affaire du pain maudit de Pont-Saint-Esprit.

La synthĂšse du chlore en Europe passe souvent par l'utilisation de cellules Ă  cathode de mercure.

En santé/médecine :

  • Les produits organo-mercuriels : mercurochrome, Mercryl LaurylĂ©[30]. Le mercurochrome ou merbromine, qui est un antiseptique, contient du mercure. Ce produit, depuis 2006, n'est plus commercialisĂ© en France et aux États-Unis.
  • Le mercure entre dans la composition des amalgames dentaires (couramment appelĂ©s plombages bien que ne contenant pas de plomb), dans une proportion variant entre 45 et 50 % du poids.
  • Jusqu'au dĂ©but du XXe siĂšcle, le mercure Ă©tait utilisĂ© dans le traitement de la syphilis.

Certaines piles contiennent du mercure. Les piles salines et alcalines ont longtemps contenu du mercure Ă  hauteur de 0,6 % pour les piles salines, 0,025 % pour les autres. Quant aux piles boutons, elles mettent parfois en jeu les couples Zn2+/Zn et Hg2+/Hg.

La rĂ©action en fonctionnement est : Zn + HgO + H2O + 2 KOH → Hg + [Zn(OH)4]K2

Le mercure est utilisé dans les lampes à mercure et à iodure métallique sous haute pression à la forme atome. Les lampes fluorescentes à vapeur de mercure contiennent environ 15 mg de mercure gazeux. La réglementation RoHS impose depuis 2005 une quantité maximale de mg. En 2009, plusieurs fabricants ont réussi à abaisser la quantité à mg.

On notera que le mercure est initialement sous forme d'oxyde. Pour les piles de « type bouton » répondant à ce modÚle, 1/3 du poids de la pile est dû au mercure. Dans leur grande majorité cependant, les piles boutons utilisent de l'oxyde d'argent à la place de l'oxyde de mercure ; elles contiennent alors entre 0,5 et 1 % de mercure.

Le mercure a longtemps été utilisé comme fluide dans les thermomÚtres du fait de sa capacité à se dilater avec la température. Cet usage a été abandonné, et les thermomÚtres à mercure interdits du fait de la toxicité du mercure.

Le mercure est utilisé dans les contacts des détecteurs de niveau (poire de niveau) dans les fosses qui ont une pompe de relevage ou une alarme de niveau (~g de mercure par contact).

Le mercure est utilisé dans les systÚmes rotatifs des lentilles de phares permettant l'absence de frottement et la grande régularité du mouvement de rotation de ces systÚmes sur leurs socles tout en permettant l'alimentation électrique (deux cuves concentriques)[31].

Le mercure est couramment utilisé dans l'orpaillage afin d'amalgamer l'or et de l'extraire plus aisément.

Le mercure est encore présent en septembre 2015 dans certains tensiomÚtres utilisés dans les cabinets médicaux.

Les qualités du mercure pour la chimie nucléaire et les instruments de mesure en font l'une des huit matiÚres premiÚres stratégiques considérées comme indispensables en temps de guerre comme en temps de paix[32].

Le mercure est utilisé dans certaines mines artisanales.

  • Des composĂ©s Ă  base de mercure ont Ă©tĂ© et sont encore utilisĂ©s pour le traitement des semences.
  • Les amalgames dentaires (plombages) sont composĂ©s d'environ 50 % de mercure.
  • Le mercure est utilisĂ© en homĂ©opathie (mercurius solubilis).
  • Le mercure est encore utilisĂ© dans la fabrication de thermostat Ă  basse tension, comme conducteur.
  • La vapeur de mercure est utilisĂ©e dans la fabrication de lampes fluorescentes, comme conducteur.

Aspects environnementaux : données sur la toxicité et les pollutions de ce métal lourd

Ce mĂ©tal, parmi les plus toxiques est trĂšs mobile dans l'environnement car volatil Ă  tempĂ©rature ambiante (y compris Ă  partir de l'eau ou de sols polluĂ©s[33]). Il s'intĂšgre facilement dans la matiĂšre organique et les processus mĂ©taboliques (sous forme mĂ©thylĂ©e). Certaines sources (naturelles ou anthropiques) de mercure peuvent ĂȘtre – dans une certaine mesure – tracĂ©es par des analyses isotopiques[34]. On cherche des solutions permettant de mieux et plus durablement le solidifier et/ou l'inerter[35].

Toxicologie

Contrairement aux oligo-éléments, le mercure est toxique et écotoxique quelle que soit sa dose, sous toutes ses formes organiques et pour tous ses états chimiques.

Il est bioaccumulable ; Björkman & al. (2007) ont trouvĂ© des taux sanguins mĂ©dians de mercure inorganique de 1,0 ÎŒg/L et de MeHg (Hg total moins mercure inorganique) de 2,2 et ; et dans le cortex du lobe occipital ces taux Ă©taient respectivement de 5 et 4 ÎŒg/kg, respectivement. Ils ont observĂ© une corrĂ©lation significative entre le MeHg sanguin et du cortex occipital. Le Hg total des ongles d'orteils Ă©tait Ă©galement corrĂ©lĂ© au MeHg dans le sang et le lobe occipital. Les auteurs observent qu'au moment de la mort, les taux de mercure inorganique(I-Hg) retrouvĂ© dans le sang et dans le cortex occipital, ainsi que ceux de « mercure total » dans l'hypophyse et la thyroĂŻde Ă©taient fortement associĂ©s Ă  la surface d'amalgame dentaire dans la bouche au moment du dĂ©cĂšs[36].

Sa toxicité dépend notamment de son degré d'oxydation.

  • Au degrĂ© 0, il est trĂšs toxique sous forme de vapeur ;
  • Les ions de mercure II sont bien plus toxiques que les ions de mercure I.

Mercure métallique solide

Une fois ingĂ©rĂ©, cette forme du mercure est faiblement absorbĂ© dans le tractus gastro-intestinal (moins de 10 % y sont absorbĂ©s, sauf si du mercure pĂ©nĂštre et stagne dans l'appendice oĂč il pourra ĂȘtre source de mĂ©thylmercure). Une fois dans le sang, il passe cependant dans le cerveau et le fƓtus[37]. Dans le corps, le mercure mĂ©tallique est oxydĂ© en mercure mercurique, qui se lie aux groupes sulfhydryle rĂ©duits qui cible le rein[37].

Mercure métallique vapeur

InhalĂ©es, environ 70 Ă  80 % de ces vapeurs de mercure mĂ©tallique sont retenues et absorbĂ©es via les voies respiratoires et le systĂšme sanguin[37] (la vapeur de mercure se solubilise facilement dans le plasma, le sang et l’hĂ©moglobine) ; Ainsi transportĂ©, le mercure cible ensuite les reins, le cerveau et le systĂšme nerveux. Chez la femme enceinte, il traverse facilement le placenta et atteint le fƓtus. AprĂšs la naissance un risque perdure puisque le lait maternel humain est aussi contaminĂ©[38]. L'exposition intense aux vapeurs de mercure mĂ©tallique, induit des lĂ©sions pulmonaires alors que l'ingestion d'une quantitĂ© suffisante de mercure mercurique conduit Ă  une nĂ©crose tubulaire gastro-intestinale et rĂ©nale [37].
L'exposition chronique au mercure mĂ©tallique induit une encĂ©phalopathie et des lĂ©sions rĂ©nales ; et l'exposition chronique au mercure mercurique provoque des lĂ©sions tubulaires rĂ©nales[37]. Une glomĂ©rulonĂ©phrite d'origine immunologique peut aussi survenir.

Chlorure mercurique

Chez le rat, il peut provoquer une immunosuppression[37], mais il a été montré que son effet de dépression immunitaire varie considérablement selon les souches de rongeurs.

Le mercure inorganique est une cause de dermatite de contact allergique[37].

Certains composés du sélénium affectent la cinétique des composés inorganiques et du méthylmercure et ont un effet protecteur contre leur toxicité[37].

MĂ©thylmercure

Des bactéries (du sédiment ou de l'intestin) convertissent une partie du mercure dissous, essentiellement en monométhylmercure HgCH3.

  • Sous cette forme, le mercure est trĂšs neurotoxique et bio-accumulable. MĂȘme Ă  faible dose, il a un effet cytotoxique sur les cellules souches du systĂšme nerveux central (de mĂȘme que de faibles doses de plomb ou de paraquat)[39]. Selon l'IARC (1997) : « les composĂ©s de mĂ©thylmercure induisent des effets nĂ©fastes sur le dĂ©veloppement humain - notamment la microcĂ©phalie et les dĂ©ficits du dĂ©veloppement neurologique. Des effets similaires ont Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©s chez de nombreuses espĂšces de laboratoire. Le conceptus semble ĂȘtre plus sensible que l'organisme maternel. Les niveaux de dose des composĂ©s de mĂ©thylmercure qui affectent la reproduction et le dĂ©veloppement sont gĂ©nĂ©ralement infĂ©rieurs Ă  ceux du mercure inorganique et affectent un plus large Ă©ventail de paramĂštres »[37].
  • Il se concentre surtout dans la chaĂźne alimentaire aquatique ; la consommation de fruits de mer (filtreurs comme les moules) et de poissons prĂ©dateurs (thon, marlin, espadon, requin, etc.) reprĂ©sente une source majeure d'exposition et de risque pour l'homme, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes[40].
  • Le systĂšme nerveux est le principal organe cible des composĂ©s de mĂ©thylmercure, mais il existe des diffĂ©rences interspĂ©cifiques; chez certaines espĂšces, il y a aussi des effets sur les reins[37].

Pour toutes ces raisons, l'usage du mercure est rĂ©glementĂ©, et beaucoup de ses anciens usages sont peu Ă  peu interdits, dont dans l'Union europĂ©enne oĂč depuis les annĂ©es 2000 des directives limitent de plus en plus la vente d'objets en contenant. Exemple : La France interdit la vente des thermomĂštres au mercure depuis 1998 et leur utilisation dans les Ă©tablissements de santĂ© depuis 1999[41].
Les amalgames dentaires à base de mercure sont devenus (en moyenne pour la population générale) la premiÚre source d'exposition au mercure dans les pays développés[42]. AprÚs 20 ans, un amalgame ne contient plus que 5 % de sa masse initiale de mercure.
Le mercure mercurique est éliminé via les ongles et les cheveux, mais surtout via les urines et les fÚces (mais aussi via le lait chez la femme allaitante)[37].
Les composés inorganiques du mercure ont deux temps de demi-vie : l'un se compte en jours ou semaines et l'autre en années ou décennies[37]. « Chez l'homme, les composés de méthylmercure ont une seule demi-vie biologique d'environ deux mois »[37]. Les taux de mercure dans l'urine, du sang et du plasma sont des indicateurs utiles (mais incomplets) pour la surveillance biologique[37] « Les concentrations dans le sang et les cheveux sont utiles pour surveiller l'exposition aux composés de méthylmercure »[37].

Imprégnation des populations humaines

Elle est trÚs élevée dans les régions d'orpaillage (Guyane et Surinam notamment) et dans certaines régions industrielles.

En 2018 en France le « Volet pĂ©rinatal » du programme national de biosurveillance a publiĂ© une Ă©valuation de l'imprĂ©gnation des femmes enceintes dont pour le mercure (et 12 autres mĂ©taux ou mĂ©talloĂŻdes ainsi que quelques polluants organiques). Ce travail a Ă©tĂ© fait par dosage du mercure dans les cheveux maternels de 1 799 femmes enceintes (« Cohorte Elfe »), dosage qui rĂ©vĂšle principalement le mercure organique, issu du mercure chroniquement ingĂ©rĂ© ou inhalĂ©. Ce panel ne comprenait que des femmes ayant accouchĂ© en France en 2011 hors Corse et TOM)[43]. Le dosage capillaire de ces 1 799 femmes entrantes en maternitĂ© a confirmĂ© une lĂ©gĂšre baisse par rapport aux Ă©tudes françaises prĂ©cĂ©dentes[43] ; La moyenne gĂ©omĂ©trique Ă©tait de 0,4 ÎŒg de mercure par gramme de cheveux[43]. Moins de 1 % des femmes du panel Ă©tudiĂ© prĂ©sentait plus de 2,5 ÎŒg de mercure par gramme de cheveux (seuil Ă©tabli par le JECFA pour les femmes enceintes), cependant ce taux est significativement supĂ©rieur Ă  celui relevĂ© au mĂȘme moment (entre 2011 et 2012) ailleurs, notamment en Europe centrale et de l’Est, et mĂȘme aux États-Unis oĂč les taux de mercure sont connus pour ĂȘtre souvent problĂ©matiques. Un tel Ă©cart entre la France et les autres pays avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ© en 2007[44] : tout comme pour l'arsenic, ce mercure supplĂ©mentaire pourrait provenir d'une consommation plus importante en France de fruits de mer, ce que semble confirmer le fait qu'une consommation plus Ă©levĂ©e de produits de la mer (en cohĂ©rence avec la littĂ©rature scientifique) Ă©tait associĂ©e Ă  un taux de mercure capillaire plus Ă©levĂ© chez la femme enceinte[43].

Mercure et orpaillage

En 1997, une Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e par l'Institut de veille sanitaire sur l'exposition alimentaire au mercure de 165 AmĂ©rindiens Wayana vivant sur les bords du fleuve Maroni en Guyane dans les quatre villages Wayanas les plus importants (KayodĂ©, TwenkĂ©, Taluhen et AntĂ©cume-Pata) ; des dosages de mercure total ont Ă©tĂ© pratiquĂ©s pour 235 habitants de villages environnants ainsi que des relevĂ©s anthropomĂ©triques de 264 autres individus. On a constatĂ© que certains poissons contenaient jusqu'Ă  1,62 mg/kg. Plus de 50 % de la population de l'Ă©chantillon dĂ©passait la valeur sanguine recommandĂ©e par l'OMS de 10 Â”g/g de mercure total dans les cheveux (11,4 Â”g/g en moyenne, Ă  comparer Ă  un taux de rĂ©fĂ©rence Ă©gale Ă  ”g/g). De plus, environ 90 % du mercure Ă©tait sous forme organique, la plus toxique et bio-assimilable. Les teneurs Ă©taient Ă©levĂ©es pour toutes les tranches d'Ăąge, un peu moindre mesure chez les enfants de moins d'un an, mais ils y sont beaucoup plus sensibles.

L'exposition Ă©tait la plus Ă©levĂ©e dans la communautĂ© de KayodĂ© oĂč s'exerçaient au moment des prĂ©lĂšvements des activitĂ©s d'orpaillage. Pour 242 personnes prĂ©levĂ©es dans le Haut-Maroni, 14,5 % dĂ©passaient la valeur limite de 0,5 mg/kg. Depuis, l'exploitation de l'or s'est fortement dĂ©veloppĂ©e. Les indiens Wayana sont donc exposĂ©s au mercure trĂšs au-delĂ  de l'apport quotidien habituel (environ 2,4 Â”g de mĂ©thylmercure et 6,7 Â”g de mercure total), mais aussi bien au-delĂ  de la dose tolĂ©rable hebdomadaire recommandĂ©e (300 Â”g de mercure total avec un maximum de 200 Â”g de mĂ©thylmercure, soit environ 30 Â”g/j par l'OMS Ă  l'Ă©poque). Les adultes consomment de 40 Ă  60 Â”g de mercure total/jour, les personnes ĂągĂ©es de l'ordre de 30 Â”g/j.

Les jeunes enfants en ingĂšrent environ ”g/j (dont via l'allaitement), ceux de 1 Ă  3 ans en ingĂšrent environ ”g/j, ceux de 3 Ă  6 ans environ 15 Â”g/j et ceux de 10 Ă  15 ans de 28 Ă  40 Â”g/j.

Ces doses sont sous-estimées car elle ne prennent pas en compte l'apport par les gibiers, l'air et l'eau.

Des taux équivalents à ceux mesurés au Japon à Minamata au moment de la catastrophe sont détectés en Guyane[45]. L'AFSSET a poursuivi ce travail[46].

Le mercure est responsable de maladies professionnelles chez les travailleurs l'utilisant — voir Mercure (maladie professionnelle). Il est responsable chez l'homme de maladies telles que l'Ă©rythĂšme mercuriel.

ÉcotoxicitĂ©

ReprotoxicitĂ© : Quatre lots de larves de Jordanella ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s (un mois, dans une eau normale pour le premier lot, et dans une eau contenant des traces de mercure (avec respectivement 0,6 1,26 et 2,5 ppm de mĂ©thylmercure pour les 3 flacons de droite). Plus il y a de mercure, moins les larves ont survĂ©cu.
L'un des effets du mercure méthylé (trÚs bioassimilable) sur le développement embryonnaire est une malformation congénitale (ici sur un jeune poisson Jordanella)

Le mercure est toxique pour toutes les espÚces vivantes connues. Quelques-uns des impacts démontrés sur la vie sauvage sont :

  • Inhibition de la croissance d'organismes unicellulaires (algues, bactĂ©ries et champignons ; l’ancien mercurochrome Ă©tait un biocide efficace pour cette raison, le mercurochrome actuel ne contient plus de mercure).
    Inhibition de croissance chez la truite arc-en-ciel (avec en outre une surmortalité des embryons et larves) .
  • ReprotoxicitĂ© : Moindre succĂšs reproductif, et pontes inhibĂ©es chez le poisson zĂšbre et bien d’autres espĂšces.
    Délétion de la spermatogenÚse (étudiée par exemple chez le Guppie).
    ÉlĂ©vation de la mortalitĂ© embryo-larvaire (Ă©tudiĂ©e par exemple chez les amphibiens).
  • Moindre succĂšs de reproduction chez les oiseaux (couvĂ©es plus petites et moindre survie des canetons chez les oiseaux d'eau vivant en milieux polluĂ©s par le mercure).
  • Perturbation endocrinienne : le mercure interagit nĂ©gativement avec une hormone essentielle, la dopamine, mais plus ou moins selon le niveau de contamination, et la durĂ©e d'exposition et probablement d'autres facteurs encore mal compris (ainsi, le poisson Pimephales promelas exposĂ© 10 jours (1,69 Ă  13,57 % g HgCl2/L) capture moins bien et moins vite sa nourriture, mais sans modifications du taux d'hormones telles que norĂ©pinephrine, sĂ©rotonine et dopamine, alors que chez d'autres espĂšces des modifications sont observĂ©es[47].
  • Perturbation enzymatique (Ă©galement observĂ©e en cas d'exposition au plomb et cadmium chez diverses espĂšces dont mollusques
) : protĂ©ase, amylase ou lipase inhibĂ©es[48]. Il a Ă©tĂ© montrĂ© que chez une mĂȘme espĂšce, il peut exister des prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques (gĂ©notypes) rendant plus vulnĂ©rable encore au mercure (ex. : chez Gambusia holbrooki)[49].
  • Effets synergiques : ils varient selon les espĂšces et les composĂ©s en cause. Par exemple chez la moule Mytilus edulis un cofacteur exacerbe la bioaccumulation de certains toxiques (comme le sĂ©lĂ©nium[50]), mais il semble inversement rĂ©duire l'absorption du cadmium chez cette mĂȘme moule quand elle est expĂ©rimentalement exposĂ©e au mercure et au cadmium Ă  la fois[51].

Quantités émises et géologiquement réabsorbées (« budget global du mercure »)

DĂ©pĂŽts de mercure atmosphĂ©rique dans les carottes de glace prĂ©levĂ©es dans le haut du glacier de Fremont (Wyoming, États-Unis). Chaque « pic de dĂ©position » (depuis 270 ans) correspond Ă  un Ă©vĂ©nement volcanique et/ou anthropique. Le taux prĂ©-industriel de dĂ©pĂŽt peut ĂȘtre extrapolĂ© Ă  4 ng/L (en vert). On note dans cette rĂ©gion une forte augmentation au XXe siĂšcle (en rouge) et une relative et rĂ©cente mais significative diminution (15-20 derniĂšres annĂ©es)
SchĂ©ma simplifiĂ© de la « cinĂ©tique environnementale et biomagnification du mercure ». Le mercure naturel, et celui Ă©mis par les centrales Ă©lectriques au charbon, l'industrie, les mines et l'orpaillage, etc aboutit en mer et dans les sĂ©diments marins oĂč il se transforme en partie en mĂ©thylmercure (plus toxique et entrant facilement dans la chaĂźne alimentaire oĂč il se concentre Ă  chaque Ă©tape de cette chaĂźne). Ceci explique que les grands prĂ©dateurs comme les cachalots, orques, requins, espadons, thons ou les vieux brochets, ou des charognards comme le flĂ©tan contiennent les taux de mercure les plus Ă©levĂ©s.
Le mercure est problématique pour le développement ; c'est pourquoi les limites (ici symbolisées par les thermomÚtres) visent à protéger les femmes qui pourraient devenir enceinte et les enfants de 12 ans ou moins. Des seuils et recommandations de l'EPA et d'autres autorités existent à ce sujet.
Les cétacés bioconcentrent fortement le mercure méthylé, mais hors quelques exceptions (Japon, NorvÚge
) ils ne sont habituellement plus consommés par l'Homme.

Le mercure est un polluant global[52]. Son budget (sources/puits) commence Ă  ĂȘtre mieux connu[53], mais on sait par les enregistrements sĂ©dimentaires et les analyses isotopiques que les Ă©missions anthropiques ont fortement augmentĂ© depuis le dĂ©but de l'« AnthropocĂšne »[54]. Les Ă©valuations statistiques quantitatives convergent vers les estimations suivantes :

  • Au tout dĂ©but du XXIe siĂšcle, environ 3 500 tonnes de mercure seraient encore Ă©mises annuellement dans l'atmosphĂšre par les activitĂ©s humaines (dont 50 Ă  75 % issus de la combustion du charbon)[55] ; De 1 400 tonnes Ă  2 400 tonnes/an viendraient du volcanisme, des geysers, de l'Ă©vaporation naturelle et de la recirculation[56] ;
  • d’autres Ă©missions indirectement anthropiques ne sont pas ou mal comptabilisĂ©es (Ă©vaporation Ă  partir de sols riches en mercure dĂ©gradĂ©s par les pratiques agricoles ou des amĂ©nagements, Ă©vaporation ou lessivage Ă  partir de sols dĂ©vĂ©gĂ©talisĂ©s par la dĂ©forestation et/ou le pĂąturage, ou le drainage excessif ou la salinisation, ou Ă  la suite des graves phĂ©nomĂšnes d'Ă©rosion qui s'ensuivent (ex : Madagascar, ou Chine)[57] ;
  • les Ă©missions liĂ©es Ă  l'orpaillage clandestin sont par dĂ©finition sous-estimĂ©es ;
  • selon une Ă©tude rĂ©cente[58] (2017) basĂ©e sur une Ă©valuation des « facteurs d'Ă©mission » de 18 activitĂ©s humaines depuis 4 000 ans et sur l'Évaluation mondiale du mercure du PNUE[59] et de l'Agence internationale de l'Ă©nergie[60] (dont mĂ©tallurgie du cuivre, du plomb et du zinc; production d'or et de soude caustique; et la combustion du charbon) l’homme aurait injectĂ© environ 1 540 000 tonnes de mercure dans la biosphĂšre lors de ces 4 millĂ©naires (pour les Ÿ aprĂšs 1850) C’est 78 fois les Ă©missions naturelles durant cette pĂ©riode.
    472 gigagrammes (Gg = 1 000 tonnes) auraient Ă©tĂ© directement rejetĂ©s dans l'air (336 Gg depuis 1850) alors que 1 070 Gg l’ont Ă©tĂ© dans les sols et/ou l'eau[58].
    L’activitĂ© la plus polluante a Ă©tĂ© la production d'argent (31 %), devant la production de mercure elle-mĂȘme (19 %) et l’industrie chimiques (10 %). Depuis quelques annĂ©es c’est l’orpaillage et la combustion du charbon qui sont la cause dominante)[58].
    Depuis 1880 les rejets globaux n’ont que peu diminuĂ© (ils sont toujours d’environ Gg par an, depuis une baisse aprĂšs un pic de 10,4 Gg atteint en 1970) mais les rĂ©gions Ă©mettrices changent : De 1850 Ă  2010, les rejets venaient surtout d’AmĂ©rique du Nord (30 %), d’Europe (27 %) et d’Asie (16 %)[58]. Avant cela, 81 % des rejets Ă©taient liĂ©s Ă  la production d'argent de l’AmĂ©rique espagnole. De 1850 Ă  2010, 79 % des Ă©missions dans l’air ont directement touchĂ© l'hĂ©misphĂšre nord (et 21 % le sud) mais la part du sud augmente depuis 1890 (Asie, Afrique et AmĂ©rique du Sud)[58].
    Les Ă©missions dans l'air (plus rĂ©glementĂ©es) ont diminuĂ©, mais pendant que les rejets dans le sol et l’eau augmentaient. Le mercure du charbon et des dĂ©chets est retrouvĂ© dans les cendres volantes et les refioms. Une partie des cendres volantes s’envolent ou sont dispersĂ©es par les pluies. Elles sont de plus en plus recyclĂ©es dans le ciment et des briques[58].
    Environ 84 % des déchets mercuriels solides ont été introduits dans le sol ou l'eau et c'est la production de ce étal qui est la cause principale de rejets dans l'eau et le sol (30 % des rejets totaux) devant la production d'argent (21 %) et l'industrie de la chimie (12 %)[58].

La cinétique environnementale et le cycle biogéochimique du mercure sont encore mal compris, surtout pour le long terme[61]. Pour un métal, parce que volatil, le mercure est trÚs présent dans l'air (4,57 Gg de mercure en 2010, soit le triple du niveau de 1850[58]. Au début des années 2000, on commence à mieux modéliser sa cinétique terre-air-mer[62]. Une étude de 2015[61] a conclu qu'en 2017 23 % des dépÎts atmosphériques actuels sont d'origine humaine et que 40 % des rejets faits dans l'eau et les sols depuis 4000 ans ont depuis été séquestrés dans un état stable et plutÎt dans l'écosystÚme terrestre qu'océanique[61]. En 2020, une modélisation a porté sur le rÎle des activités humaines dans le cycle du mercure[63].

Les modĂšles mondiaux de cycle du mercure et de risque se sont d'abord centrĂ© sur le mercure ocĂ©anique, que l'on pensait essentiellement venu des dĂ©pĂŽts atmosphĂ©riques[8], mais l'origine fluviale s'est ensuite avĂ©rĂ©e ĂȘtre une source importante de mercure ocĂ©anique[8] : selon les donnĂ©es disponibles en 2021, les fleuves en reçoivent environ[64], et ils en apportent environ autant (1000 Mg/an ; entre 893 et 1224) aux ocĂ©ans cĂŽtiers, soit trois fois plus que les dĂ©pĂŽts atmosphĂ©riques.
De plus, les pointes de haut-débit fluvial, de plus en plus fréquents dans le contexte du réchauffement climatique, sont aussi des sources nouvelles et disproportionné d'apports en mercure.

Les océans cÎtiers comptent pour seulement 0,2 % du volume total de l'océan, mais ils abritent les nourrisseries de poissons et reçoivent 27 % de l'apport externe de mercure à l'océan. Selon une évaluation encore à confirmer, les fleuves, via leurs estuaires, pourraient apporter en mer 350 Mg de mercure (plage interquartile : 52-640) ; ils sont la plus grande source de mercure contaminant les océans cÎtiers[8]. L'écosystÚme estuarien (bouchon vaseux notamment) est également trÚs propice à la méthylation du mercure et à sa bioconcentration dans le réseau trophique[65] - [66] - [67].

Le mercure pose néanmoins un problÚme environnemental global : sa concentration moyenne augmente ou reste présent à des niveaux trÚs préoccupants chez les poissons et mammifÚres dans tous les océans, alors que la plupart des autres métaux lourds sont en diminution. Sa répartition dans les océans, sur les continents et dans les pays varie : ainsi selon Lehnherr et ses collaborateurs en 2011, le taux de mercure augmente d'Est en Ouest en Amérique du Nord. Un phénomÚne dit de « pluies de mercure » touche l'Arctique depuis quelques décennies, et bien que ces régions semblent peu anthropisées, leurs cours d'eau sont aussi une source de mercure pour l'océan arctique[68]. Une partie de ce mercure est méthylé et ainsi rendu plus biodisponible dans l'océan arctique[69] - [70] - [71].

Principales sources d'Ă©missions

85 % de la pollution mercurielle actuelle des lacs et cours d'eau[72] proviendraient des activités humaines (centrales thermiques au charbon, et exploitation ou combustion de gaz[73] ou pétrole[74] - [75] - [76]). Ce mercure provient essentiellement du lessivage de l'air et de sols pollués, et des apports terrigÚnes en mer ou dans les zones humides.

Les sources seraient, par ordre décroissant d'importance :

  1. Le raffinage et la combustion des combustibles fossiles[77] - [78], et notamment la combustion du charbon dans les centrales Ă©lectriques.
    Tous les hydrocarbures fossiles proviennent de cadavres d'organismes qui ont dans le passĂ© bioaccumulĂ© un peu de mercure. On en trouve dans tous les hydrocarbures fossiles, dont le gaz naturel[79]. Ils sont plus ou moins « riches » en mercure, avec des teneurs variant fortement selon leur provenance et selon les filons. Selon la compilation scientifique faite par l'EPA (2001) : certains condensats et pĂ©troles bruts Ă©taient proches de la saturation en Hg0 (1 Ă  ppm). Du mercure en suspension, sous forme ionique et/ou organique a Ă©tĂ© trouvĂ© dans des pĂ©troles brut (jusqu'Ă  plus de 5 ppm). Des condensats de gaz extraits en Asie du Sud contenaient de 10 Ă  800 ppb (en poids) de mercure. La plupart des pĂ©troles bruts raffinĂ©s aux États-Unis en contiennent moins de 10 ppb, mais on en a trouvĂ© de 1 Ă  1000 ppb (en poids), pour une moyenne approchant 5 ppb (en poids)[77]. Les naphtes issues du raffinage en contiennent encore de 5 Ă  200 ppb[80].
    L'EPA a Ă©valuĂ© en 2001 que la seule production pĂ©troliĂšre annuelle des États-Unis pouvait en Ă©mettre jusqu'Ă  10 000 t environ/an de mercure dans l'environnement[81]). Dans le gaz naturel, le mercure est presque exclusivement sous sa forme Ă©lĂ©mentaire, et prĂ©sent Ă  des taux infĂ©rieurs Ă  la saturation ce qui laisse penser qu'il n'existe habituellement pas de mercure en phase liquide dans la plupart des rĂ©servoirs[81]. On connait cependant au moins un rĂ©servoir de gaz (au Texas) oĂč le gaz sort saturĂ© en mercure Ă©lĂ©mentaire, produisant du mercure liquide Ă©lĂ©mentaire par condensation, ce qui suggĂšre que - dans ce seul exemple - le gaz est en Ă©quilibre avec une phase de mercure liquide prĂ©sente dans le rĂ©servoir mĂȘme[81]. La teneur en dialkylmercure du gaz naturel est mal connue, mais supposĂ©e faible (moins de 1 pour cent du mercure total) sur la base des quelques donnĂ©es de spĂ©ciation rapportĂ©es par la littĂ©rature sur les teneurs en substances indĂ©sirables des condensats de gaz[80].
    Le pétrole brut, ses vapeurs et leurs condensats peuvent contenir plusieurs formes chimiques du mercure, plus ou moins stables[82] et variant dans leurs propriétés chimiques, physiques et toxicologiques.
    Le pĂ©trole brut et les condensats de gaz naturel contiennent notamment - selon l'EPA - « des quantitĂ©s importantes de composĂ©s du mercure en suspension et/ou de mercure adsorbĂ© sur les matiĂšres en suspension. Les composĂ©s en suspension sont gĂ©nĂ©ralement plus souvent HgS mais incluent d'autres espĂšces de mercure adsorbĂ© sur des silicates et d'autres matiĂšres en suspension colloĂŻdales ». Ce mercure en suspension peut constituer une part importante du mercure total des Ă©chantillons liquides d'hydrocarbures[81]. Il doit ĂȘtre sĂ©parĂ© (filtrĂ©) prĂ©alablement Ă  toute analyse de spĂ©ciation des formes dissoutes[81]. Pour mesurer le mercure total d'un Ă©chantillon de pĂ©trole ou gaz brut, il faut le faire avant filtration, centrifugation ou exposition Ă  l'air qui peuvent ĂȘtre source de perte (Ă©vaporation, adsorption de mercure). ExposĂ© Ă  la chaleur ou au soleil, une partie au moins de ce mercure peut contaminer l'air puis d'autres compartiments de l'environnement.
  2. Les activitĂ©s miniĂšres ; celle des anciennes mines d'or[83] - [84] - [85] - [86] (dont l'extraction du mercure, activitĂ© relativement discrĂšte, mais aussi l'extraction et le traitement d'autres minerais ou de pĂ©trole, gaz et charbon naturellement contaminĂ©s par du mercure). Dans les pays oĂč il est trĂšs pratiquĂ©, le mercure perdu par l’orpaillage est de loin la premiĂšre source dans l’environnement.
  3. Les incinérateurs, dont les crématoriums qui incinÚrent des plombages dentaires et autrefois certains incinérateurs hospitaliers dans lesquels on pouvait trouver d'importants résidus de mercurochrome ou de thermomÚtres cassés).
  4. L'usage d'autres combustibles fossiles que le charbon, pétrole ou gaz naturel, dont la tourbe ou le bois ayant poussé sur des sols contaminés ou dans une atmosphÚre contaminée peut en contenir des taux excessifs, libérés lors de la combustion ou de sa transformation (en papier, en aggloméré, en contreplaqué).
  5. Certains processus industriels notamment liés à l'industrie du chlore et de la soude caustique[87].
  6. Le recyclage des thermomĂštres, des voitures, des lampes au mercure, etc. qui sont plutĂŽt source de pollutions locales, mais parfois trĂšs graves.
  7. Séquelles industrielles et séquelles de guerre ; Bien des années aprÚs, le mercure industriel[88] et notamment celui issu de la fabrication des munitions (fulminate de mercure utilisés depuis 1805[89] dans des milliards d'amorces de balles, obus, cartouches, mines, etc.) par les militaires, chasseurs ou adeptes du tir, comme celui des sols pollués par les industries, parfois anciennes (chapellerie, miroiteries, cristalleries, ateliers de doreurs..) peuvent encore poser de graves problÚmes. Des pollutions chroniques comme celle de Minamata peuvent laisser des séquelles durables socio-économiques, écologiques et humaines.

Mobilité

Le mercure Ă©mis sous forme de vapeur est trĂšs mobile dans l’air, et reste pour partie mobile dans le sol et les sĂ©diments. Il l’est plus ou moins selon la tempĂ©rature et le type de sol (il l’est moins en prĂ©sence de complexes argilo-humiques et plus dans les sols acides et lessivables). Ainsi dit-on parfois qu’une simple pile bouton au mercure peut polluer m3 d'un sol europĂ©en moyen pour 500 ans, ou 500 m3 pour un an. Les animaux le transportent aussi (bioturbation). Le mercure n’est cependant ni biodĂ©gradable ni dĂ©gradable. Il restera un polluant tant qu’il sera accessible pour les ĂȘtres vivants.

Il est ce qu'on appelle un contaminant transfrontalier, par exemple de nombreux lacs du QuĂ©bec sont polluĂ©s dĂ» au transport de particules de la rĂ©gion Nord Ouest de l’AmĂ©rique du Nord tel le sud de l’Ontario ainsi que le nord des États-Unis. La teneur en Hg aurait doublĂ© depuis les 100 derniĂšres annĂ©es, de ce fait les pĂȘcheurs sportifs de cette province doivent mesurer leur consommation de poisson venant de cette rĂ©gion.

Air extérieur

Nombreux Ă©taient ceux qui pensaient que les pluies diluaient les pollutions et amenaient de l’eau propre rĂ©gĂ©nĂ©rant les Ă©cosystĂšmes. On sait maintenant qu’elles lessivent les polluants Ă©mis dans l'atmosphĂšre, en particulier les pesticides et les mĂ©taux lourds, dont le mercure, qui peuvent agir en synergie. Le mercure, trĂšs volatil, pollue le compartiment atmosphĂ©rique, lequel est lavĂ© par la pluie et le brouillard qui polluent les eaux superficielles et les sĂ©diments. Il peut ensuite dĂ©gazer ou ĂȘtre Ă©mis par les incendies et polluer de nouveau l’air.

Des analyses de pluies et de neige par l'Environmental Protection Agency (EPA) et des universitĂ©s amĂ©ricaines ont montrĂ© que de nombreuses rĂ©gions Ă©taient polluĂ©es par le mercure : la teneur en mercure est jusqu’à 65 fois supĂ©rieure au seuil dĂ©fini comme sĂ»r par l'EPA autour de DĂ©troit, 41 fois au-dessus de ce seuil Ă  Chicago, 73 fois Ă  Kenosha (Wisconsin, proche de la frontiĂšre avec l'Illinois), et prĂšs de 6 fois le seuil pour la teneur moyenne sur six ans Ă  Duluth. MĂȘme les pluies les moins polluĂ©es dĂ©passent souvent le seuil de sĂ»retĂ©. Les rĂ©gions moins urbaines sont Ă©galement parfois touchĂ©es : 35 fois le seuil EPA dans le Michigan et 23 fois pour le secteur du Devil’s Lake, dans le Wisconsin.

Dans 12 États de l'est amĂ©ricain (Alabama, Floride, GĂ©orgie, Indiana, Louisiane, Maryland, Mississippi, New York, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Pennsylvanie et Texas) Ă  la fin des annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000, la pluie prĂ©sentait encore des teneurs en mercure dĂ©passant les seuils acceptables pour l'EPA pour les eaux de surface.

Les États-Unis et la Chine sont particuliĂšrement touchĂ©s en raison de l’usage massif du charbon. La Chine est devenue le premier Ă©metteur mondial[90].

Air intérieur

Le mercure des lampes fluocompactes a diminuĂ©, passant en quelques annĂ©es de 12 mg Ă  mg (et souvent Ă  moins de mg en 2011) mais dans le mĂȘme temps, le nombre de lampe a beaucoup augmentĂ©. En France, bien qu'« aucun accident impliquant le mercure contenu dans les lampes n’a Ă©tĂ© enregistrĂ© par l’Institut de veille sanitaire (InVS) », la diffusion de ces lampes a reposĂ© la question des risques liĂ©s aux vapeurs de mercure, en cas de bris, pour l'air intĂ©rieur, et via les filiĂšres d'Ă©limination ou incinĂ©ration pour l'air extĂ©rieur. Si les lampes Ă©taient Ă©vacuĂ©es dans les ordures mĂ©nagĂšres et incinĂ©rĂ©es, en considĂ©rant qu'une ampoule contient mg de mercure, et qu'il y a en environ 30 millions, 150 kg de mercure seraient rejetĂ©s en plus des 6,7 tonnes dĂ©jĂ  rejetĂ©s dans l'air (en 2007) selon le CITEPA[91]. Or, la rĂ©glementation limite le taux de mercure dans les lampes (Ă  mg[92]), mais n'a toujours pas produit de norme pour la teneur en mercure de l'air intĂ©rieur ou extĂ©rieur, tant pour une exposition de courte durĂ©e que pour une exposition Ă  long terme.

On se rĂ©fĂšre donc aux valeurs guide de l'OMS (1 Â”g/m3 de mercure inorganique sous forme de vapeur Ă  ne pas dĂ©passer sur une annĂ©e). En France, la Commission de la sĂ©curitĂ© des consommateurs a demandĂ© en 2011 que le gouvernement produise des « valeurs maximales d'exposition aux vapeurs de mercure acceptables dans l'air ambiant » et prĂ©conise la rĂ©vision de la directive europĂ©enne relative Ă  l'utilisation de certaines substances dangereuses dans les Ă©quipements Ă©lectriques et Ă©lectroniques actuellement en vigueur (2002/95/CE du ) ce, afin de « prendre en compte les progrĂšs technologiques rĂ©alisĂ©s ces derniĂšres annĂ©es et abaisser le niveau maximal de teneur en mercure de 5 Ă  moins de 2 mg par lampe »[93].

Seul le code du travail fixe en France, pour les travailleurs, une teneur maximale tolĂ©rĂ©e en mercure dans l'air (20 Â”g/m3 d’air).

L'Europe, tout en considĂ©rant le mercure comme trĂšs toxique, a omis dans sa directive de 2004[94] - [95] sur l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les HAP dans l'air de prĂ©ciser une valeur cible pour le mercure dans l’air (alors qu'elle existe pour les autres Ă©lĂ©ments et que la directive reconnait explicitement le mercure comme substance trĂšs dangereuse pour la santĂ© et l'environnement. Pour le mercure, il n'y a pas non plus de valeurs maximales d’exposition Ă  court terme (qui existent pour d'autres neurotoxiques).

Certaines précautions sont préconisées en cas de casse d'une ampoule au mercure : aération prolongée de la piÚce, utilisation de gants pour le ramassage des débris et non-utilisation de l'aspirateur (risque de dispersion)

Pollution de l’eau et des sĂ©diments

Pourcentage de masses d'eaux de surface dans chaque pays de l'union européenne (UE-22) ne respectant pas le "bon état chimique" dans le cadre de la Directive cadre sur l'eau (DCE) à cause du mercure (en 2018, selon l'Agence européenne de l'environnement)[96].

Il suffit de trĂšs peu de mercure pour polluer de vastes Ă©tendues d’eau (et les poissons Ă  des niveaux dangereux pour la consommation humaine).

  • Selon un article de 1991[97], une centrale thermique classique de 100 mĂ©gawatts Ă©met environ 25 livres (environ 11,4 kg) de mercure par an, ce qui semble peu.
  • Or, 0,02 livre (environ 9 grammes) de mercure (1/70e de cuillĂšre Ă  cafĂ©) suffit Ă  polluer 25 acres d’étang dans lequel la chaĂźne alimentaire va reconcentrer le mercure au point que les taux de mercure dans les poissons dĂ©passeront les seuils considĂ©rĂ©s comme « sĂ»rs » pour la consommation.

Un cas de pollution importante par le mercure se rencontre prĂšs de Bergen, en NorvĂšge. Le , le U-864, un sous-marin allemand de type U-Boot, a Ă©tĂ© coulĂ© prĂšs de l'Ăźle de Fedje. Outre son armement conventionnel (torpilles, grenades et autres munitions), le sous-marin contenait 65 tonnes de mercure rĂ©parties dans 1 875 flasques d'acier, destinĂ©es Ă  soutenir l'effort de guerre du Japon. Depuis 1945, les bouteilles d'acier rĂ©sistent trĂšs mal aux effets conjuguĂ©s du temps et de l'eau de mer, et ont commencĂ© Ă  suinter puis Ă  relĂącher leur contenu dans les sĂ©diments[98], et contaminer aussi les poissons. L'Ă©pave n'a Ă©tĂ© dĂ©couverte que le , et depuis lors, la pĂȘche est interdite dans une zone de 30 000 m2. Diverses Ă©tudes et projets ont Ă©tĂ© menĂ©s par l'administration cĂŽtiĂšre norvĂ©gienne (Kystverket), mais la dĂ©pollution de l'Ă©pave et du site, n'a toujours pas commencĂ©, Ă  la fin 2015[99].

Contamination des organismes et des Ă©cosystĂšmes

Le mercure étant trÚs volatil, il passe dans l'air et contamine les pluies et peut se retrouver dans la neige et les eaux nivéales (de fonte de neige) puis des lacs de montagne[100].

Les sédiments : ils finissent par recueillir la part du mercure qui n'a pas été ré-évaporée ou absorbée par les plantes ou stockée (plus ou moins durablement) dans le sol. Là, des bactéries peuvent méthyler le mercure et le rendre trÚs bio-assimilable, notamment pour les poissons et crustacés ou les oiseaux aquatiques. Les plantes et animaux contaminés contaminent à leur tour la chaine alimentaire).

En mer les poissons piscivores et vivant vieux sont les plus touchĂ©s (thons, espadons... en particulier) ; Ils sont presque systĂ©matiquement au-dessus des normes quand ils sont adultes. De nombreux poissons des grands fonds sont aussi contaminĂ©s (Sabre, Grenadier, Empereur
), Ă  des taux trĂšs variĂ©s selon leur Ăąge (certains vivent jusqu'Ă  130 ans) et leur provenance.

Oiseaux marins prĂ©dateurs et cĂ©tacĂ©s sont Ă©galement victimes d'une bioaccumulation du mercure dans le rĂ©seau trophique. À titre d'exemple, en mer du Nord, au dĂ©but des annĂ©es 1990, les taux moyens de mercure dans le foie et les muscles de quelques oiseaux marins de mer du Nord Ă©taient de 8,5 Â”g/g dans le foie chez le Guillemot de TroĂŻl (pour 3,4 Â”g/g dans le muscle), 5,6 Â”g/g chez la Mouette tridactyle pour 1,9 Â”g/g dans le muscle, 2,6 Â”g/g chez la mouette rieuse pour 0,9 Â”g/g dans le muscle et 9,5 Â”g/g chez la Macreuse noire pour 2,1 Â”g/g dans le muscle), en ”g/g de poids sec. Chez le marsouin (Phocoena phocoena de cette mĂȘme rĂ©gion, le taux moyen de mercure Ă©tait de 65,2 Â”g/g dans les foies, de 4,1 Â”g/g dans les muscles et de 7,7 Â”g/g dans les reins (en poids sec). Ce sont des taux trĂšs Ă©levĂ©s, et on a mesurĂ© dans ce lot des « records » de 17,5 Â”g/g de poids sec chez la mouette tridactyle et de 456 Â”g/g de poids sec chez le marsouin. Les deux principaux facteurs de risques semblaient ĂȘtre l'habitat et le rĂ©gime alimentaire.

On a constatĂ© que le taux de mercure augmente avec l'Ăąge chez les marsouins, mais que la proportion de mĂ©thylmercure diminue avec l'Ăąge au profit du mercure liĂ© Ă  du sĂ©lĂ©nium, ce qui laisse supposer l'existence d'un processus de dĂ©toxification chez ce mammifĂšre (peut ĂȘtre dans le lysosome des cellules du foie)[101].

Pour ces raisons, 44 Ă©tats amĂ©ricains ont Ă©tabli des limites de consommation des produits de la pĂȘche dans plusieurs milliers de lacs et de riviĂšres. Les populations autochtones sont particuliĂšrement visĂ©es par ces mesures.

Dans les sols : dans les sols pollués, ou quand ils poussent sur du bois contaminé en décomposition, le mercure est notamment bioaccumulé par les champignons. Par exemple, la vesse de loup géante (Calvatia gigantea), comestible quand elle est encore à chair blanche, bio-accumule fortement le mercure et un peu le méthylmercure[102]), avec des teneurs atteignant déjà 19,7 ppm (en poids sec) sur un sol a priori non pollué[102]. Sur terre, certaines plantes, les lichens et champignons peuvent en accumuler des quantités importantes

  • Chez les agarics croissant sur un sol non polluĂ©, on peut trouver 20 Ă  50 fois plus de mĂ©thylmercure et mercure que dans le sol environnant tant ils ont accumulĂ© ces deux contaminants[102] ;
  • Une Ă©tude faite par Didier Michelot (CNRS) en France Ă  partir de 3 000 mesures de 15 mĂ©taux chez 120 spĂ©cimens de champignons de diverses espĂšces a dĂ©tectĂ© quatre espĂšces particuliĂšrement accumulatrices :

Dans quelques pays et à plusieurs reprises, des publications officielles ont averti les individus de la possibilité d'empoisonnement provoqué par les métaux lourds dans les champignons, notamment prélevés dans la nature.

Santé reproductive

Les espĂšces qui sont en haut de la chaĂźne alimentaire sont les plus concernĂ©es, outre les poissons, requins, cachalots, phoques, Ă©paulards, etc., dans les milieux continentaux, la loutre, le vison, le huard, la sterne, les limicoles, les canards, etc., peuvent aussi ĂȘtre trĂšs touchĂ©s. L’Homme, de par sa position dans la chaĂźne alimentaire, fait partie des espĂšces touchĂ©es.

Ampleur du phĂ©nomĂšne chez l’Homme

Selon les CDC américains (Centers for Disease Control and Prevention) :

  • Une femme en Ăąge de procrĂ©er sur douze a un taux de mercure dans le sang assez Ă©levĂ© pour mettre en danger le dĂ©veloppement neurologique du fƓtus.
  • Plus de 320 000 bĂ©bĂ©s nĂ©s annuellement courent ainsi le risque de dĂ©velopper des malformations.

Santé : le mercure est présent dans les vaccins sous le principe actif Thiomersal depuis 1930.

ContrÎle, statut, évolution de la législation

À l'Ă©chelle mondiale, le Programme des Nations unies pour l'environnement a mis en place un « Plan mercure »[103].

Le , aprĂšs une semaine de nĂ©gociation, 140 États ont adoptĂ© Ă  GenĂšve la convention de Minamata qui vise la rĂ©duction des Ă©missions de mercure au niveau mondial. Cette convention a Ă©tĂ© signĂ©e le , par les reprĂ©sentants des 140 États Ă  Minamata au Japon, en hommage aux habitants de cette ville, touchĂ©s durant des dĂ©cennies par une trĂšs grave contamination au mercure, on y parle mĂȘme de la Maladie de Minamata. Cette convention doit dĂ©sormais ĂȘtre ratifiĂ©e par 50 États, pour entrer en vigueur[104]. La convention prĂ©voit l'interdiction du mercure d'ici 2020 dans les thermomĂštres, instruments de mesure de la tension, batteries, interrupteurs, crĂšmes et lotions cosmĂ©tiques et certains types de lampes fluorescentes. Elle rĂšgle Ă©galement la question du stockage et du traitement des dĂ©chets. Des ONG de dĂ©fense de l'environnement regrettent nĂ©anmoins que cette convention ne touche pas les petites mines d'or et les centrales Ă©lectriques au charbon. Certains vaccins et les amalgames dentaires, ne sont Ă©galement pas touchĂ©s par cette convention. Achim Steiner, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de l'ONU, chargĂ© du Programme des Nations unies pour l'environnement a soulignĂ©, qu'il est assez « incroyable comme le mercure est rĂ©pandu [
] Nous laissons lĂ  un terrible hĂ©ritage » qui affecte « les Inuits du Canada comme les travailleurs des petites mines d'or en Afrique du Sud[105] ».

Aux États-Unis

Le Michigan, l'Ohio et l'Indiana ont institué des réglementations (par état) sur la consommation de poisson.

Le Wisconsin et le Minnesota ont pris des arrĂȘtĂ©s interdisant ou limitant la consommation sur des centaines de lacs.

L'Environmental Protection Agency met à jour réguliÚrement des conseils aux femmes enceintes, enfants et personnes fragiles, recommandant notamment de limiter la consommation de certains poissons (thon, espadon en particulier) et fruits de mer.

Au Canada

Le Canada recommande Ă©galement de limiter la consommation de certains poissons marins et poissons des grands lacs.

En Europe

Le mercure est limité ou interdit pour certains usages.

Il fait partie des mĂ©taux devant ĂȘtre contrĂŽlĂ© dans l'eau potable et l'alimentation.

L'Union europĂ©enne s'est dotĂ©e en 2005 d'une « stratĂ©gie communautaire sur le mercure »[106] - [107] en 6 objectifs dĂ©clinĂ©s en actions spĂ©cifiques, Ă  la suite d'un rapport de 2003 sur « les risques pour la santĂ© et l'environnement en relation avec l’utilisation du mercure dans les produits », et Ă  un rapport de la Commission au Conseil, du 6 septembre 2002, concernant le mercure issu de l'industrie du chlore et de la soude[108] aprĂšs une directive (22 mars 1982)[109] sur le mercure du secteur de l'Ă©lectrolyse des chlorures alcalins. La Commission europĂ©enne a confiĂ© Ă  la France la rĂ©daction d’un argumentaire en vue d'Ă©ventuellement rĂ©viser la classification du Mercure dans le cadre de la directive 67/548/CEE (sur la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses). L’AFSSET a restreint l’étude Ă  la seule classification CMR (CancĂ©rigĂšne, MutagĂšne, Reprotoxique), pouvant se traduire par une interdiction de vente du mercure en Europe pour un usage grand public et une surveillance accrue en milieu professionnel. L'avis de l'AFSSET a Ă©tĂ© soumis aux responsables de la classification et d’étiquetage pour l'Europe en novembre 2005 qui ont demandĂ© plus de dĂ©tails sur la toxicologie du mercure et son caractĂšre cancĂ©rogenĂšse et mutagĂšne (travail fait par l’INRS et l’INERIS). La procĂ©dure devrait aboutir Ă  une modification du statut du mercure[110].

Le 1er juillet 2006, la directive RoHS limite son usage dans certains produits commercialisĂ©s en Europe ; usage limitĂ© Ă  0,1 % du poids de matĂ©riau homogĂšne (cette directive pourra ĂȘtre Ă©largie Ă  d'autres produits et Ă  d'autres toxiques).

En juin 2007, le Parlement à Strasbourg a voté un rÚglement interdisant l'exportation et l'importation de mercure et réglementant les conditions de stockage.

Mi-2007 les dĂ©putĂ©s ont votĂ© pour l'interdiction des thermomĂštres au mercure non-Ă©lectriques (les matĂ©riels Ă©lectriques et contenant du mercure Ă©taient dĂ©jĂ  couverts par une directive) et d'autres instruments de mesure d'usage courant contenant du mercure, sans amendement Ă  la position commune du Conseil, c’est-Ă -dire sans accepter la demande du PE d'une « dĂ©rogation permanente pour les fabricants de baromĂštres », mais acceptant « une exemption de deux ans ». (La pile au mercure reste autorisĂ©e dans le thermomĂštre) ;

Le parlement estime que 80 Ă  90 % du mercure des outils de mesure et contrĂŽle est prĂ©sent dans les thermomĂštres mĂ©dicaux et domestique (importĂ©s pour les 2/3 d'ExtrĂȘme-Orient souvent), et que les produits de substitution existent et sont mĂȘme moins chers pour le particulier. Les instruments plus techniques ou scientifiques (manomĂštres, baromĂštres, le sphygmomanomĂštres, ou thermomĂštres non mĂ©dicaux) sont eux fabriquĂ©s en Europe et leurs substituts peuvent ĂȘtre plus chers. Quelques dĂ©rogations sont prĂ©vues Ă  la demande du parlement alors que le conseil envisageait une interdiction totale. Elles concernent les antiquitĂ©s (thermomĂštres anciens au mercure) et le domaine mĂ©dical (ex sphygmomanomĂštres Ă  mercure, qui mesurent le mieux la tension artĂ©rielle). L’interdiction, non rĂ©troactive ne touchera que les instruments neufs, la revente autorisĂ©e de matĂ©riels existant rendra les fraudes plus difficiles Ă  contrĂŽler, d’autant que les instruments vieux de plus de 50 ans, considĂ©rĂ©s comme des antiquitĂ©s pourront encore ĂȘtre importĂ©s contenant du mercure.

Chaque État membre doit traduire la directive dans son droit national dans un dĂ©lai d'un an Ă  partir de son entrĂ©e en vigueur, et son application effective ne doit pas prendre plus de 18 mois Ă  partir de la transposition (sauf pour les baromĂštres, pour lesquels le dĂ©lai est portĂ© Ă  24 mois)[111] ;

Fin 2007, la Commission européenne envisage de bannir le mercure de toute préparation à usage thérapeutique. Elle doit aussi statuer sur l'avenir du mercure en dentisterie (incorporé à 50 % dans les plombages ou amalgames dentaires).

Depuis le 1er janvier 2008, la NorvÚge, qui ne fait pas partie de l'Union Européenne, a interdit l'utilisation du mercure pour toutes applications[112].

Mi-janvier 2008, un comité scientifique européen, mandaté par la Communauté et composé pour moitié de dentistes, publie un rapport déclarant que l'amalgame dentaire est un matériau sain, dépourvu de tout risque sur la santé humaine. Le document n'est édité qu'en anglais[113].

Le 22 fĂ©vrier 2008 ; Selon la Commission, l'UE, le « plus grand exportateur de mercure au monde, doit montrer la voie Ă  suivre dans la rĂ©duction de l'utilisation de ce mĂ©tal». Pour cela, la commission a proposĂ©[114] d'interdire toute exportations europĂ©enne de mercure[115], ceci aprĂšs une vaste consultation. L'UE Ă©tudie des solutions pour gĂ©rer les « Ă©normes surplus » (12 000 tonnes) attendus d'ici 2020 par l'abandon progressif du mercure par l’industrie du chlore et de la soude. Le stockage dans d'anciennes mines de sel spĂ©cialement adaptĂ©es est notamment Ă  l'Ă©tude.

Le 26 février 2008 le JOUE publie une Position commune du conseil (CE) no 1/2008 du 20 décembre 2007 en vue de l'adoption d'un rÚglement (sur l'interdiction des exportations de mercure métallique et le stockage en toute sécurité du mercure).

En France

La Direction gĂ©nĂ©rale de l'alimentation a publiĂ© une Évolution des recommandations de consommation en 2008[116] mais ne dispose pas d'un plan de surveillance des contaminants comme le mercure[117].

Un cas particulier est celui des impacts de l'orpaillage en Guyane pour lequel la quantité de mercure illégalement utilisée et dispersée dans l'environnement est mal connue.

En 2017, le rÚglement européen relatif au mercure[118] intégrant l'union européenne dans la Convention de Minamata (du 10 octobre 2013) est traduit dans le droit français[119]. Il doit combler les lacunes réglementaires de l'UE en fixant « les mesures et conditions applicables à l'utilisation, au stockage et au commerce du mercure, des composés du mercure et des mélanges à base de mercure, et à la fabrication, à l'utilisation et au commerce des produits contenant du mercure ajouté ainsi qu'à la gestion des déchets de mercure afin de garantir un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l'environnement contre les émissions et rejets anthropiques de mercure et de composés du mercure ». Les lacunes identifiées sont au nombre de six[118] :

  1. les importations de mercure métallique,
  2. les exportations de produits contenant du mercure ajouté,
  3. les utilisations existantes du mercure dans les procédés industriels,
  4. les nouvelles utilisations du mercure dans les produits et procédés,
  5. l'extraction miniĂšre artisanale et Ă  petite Ă©chelle d'or,
  6. l'utilisation d'amalgames dentaires (principale utilisation du mercure subsistant dans l'Union en 2017 ; il devient interdit d'utiliser des amalgames dentaires pour les populations vulnérables (femmes enceintes ou allaitantes, enfants de moins de 15 ans). Il devient obligatoire d'utiliser des amalgames prédosés encapsulés afin de réduire les émissions et l'exposition dans les établissements de soins dentaires, et d'équiper les cliniques dentaires de séparateurs d'amalgames afin d'éviter le rejet des déchets d'amalgames dans les égouts et dans les masses d'eau. Avant juin 2020 la Commission fera rapport au Parlement européen et au Conseil sur la faisabilité d'un abandon des amalgames dentaires d'ici à 2030.

Gestion du risque

Les caractĂšres physiques et chimiques du mercure ont influencĂ© leur prĂ©sence dans plusieurs produits de consommation, par exemple les thermomĂštres, les manomĂštres, l’amalgame dentaire, les lampes fluorescentes et autres. Ce sont des sources Ă©mettrices qui ajoutent Ă  l’environnement.

Les solutions évoquées impliquent des interventions à différents niveaux. On peut limiter la diffusion du mercure dans l'environnement par les mesures suivantes :

  • La rĂ©duction Ă  la source du mercure, voire son interdiction pour les usages non essentiels et lĂ  oĂč une alternative moins toxique existe ;
  • Un meilleur recyclage des objets, piles et accumulateurs en contenant ;
  • Le contrĂŽle de la teneur en mercure du charbon destinĂ© Ă  la combustion, et l'utilisation de procĂ©dĂ©s visant Ă  traiter les gaz avant leur relĂąchement dans l'atmosphĂšre ;
  • L'utilisation de procĂ©dĂ©s industriels sans mercure, en particulier dans le secteur minier.

Les piles bĂąton au mercure sont pour partie remplacĂ©es par d’autres. Les piles bouton sont obligatoirement rĂ©cupĂ©rĂ©es et recyclĂ©es. On peut aussi rĂ©duire l'exposition humaine au mĂ©thylmercure par les mesures suivantes :

  • Des conseils alimentaires, notamment pour les personnes Ă  risque et surtout pour les femmes enceintes (Ă©viter le thon, merlin, espadon
) ;
  • Une surveillance de la teneur en mercure des poissons dans les lacs oĂč se pratique la pĂȘche sportive, et l'Ă©mission d'avis aux pĂȘcheurs.

DĂ©contamination

Il faut entre autres relever le dĂ©fi du traitement de la pluie, tel que conclut un rapport et une campagne[120] de sensibilisation aux États-Unis dont les auteurs et la NWF invitent les industriels et les gestionnaires d'incinĂ©rateurs Ă  fortement rĂ©duire leurs Ă©missions de mercure. Ils incitent aussi les citoyens Ă  Ă©conomiser l’énergie pour limiter les Ă©missions de mercure Ă  partir des combustibles, et Ă  ne plus acheter de piles ou produits contenant du mercure, ou s'ils les achĂštent, Ă  s’en dĂ©barrasser correctement. La campagne invite Ă©galement le gouvernement fĂ©dĂ©ral et les États Ă  surveiller plus Ă©troitement les niveaux de mercure dans les prĂ©cipitations
 Avec des scientifiques des UniversitĂ©s du Michigan du Minnesota, la NWF annonce qu’elle fera elle-mĂȘme ses prĂ©lĂšvements et analyses de la pluie si les autoritĂ©s responsables ne le font pas. Les premiĂšres villes visĂ©es pour une surveillance particuliĂšre Ă©taient Chicago, Cleveland, DĂ©troit, Duluth, et Gary (Indiana). Encore sur la question de l'eau de pluie, plus prĂ©cisĂ©ment pour les systĂšmes de rĂ©cupĂ©ration des eaux pluviales pour la consommation, l'arrosage des lĂ©gumes ou la consommation des animaux, il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© de tamponner l’aciditĂ© de la pluie et de la filtrer sur charbon actif. Ce charbon devrait ensuite ĂȘtre brĂ»lĂ© dans des incinĂ©rateurs Ă©quipĂ©s de filtres appropriĂ©s.

Une étude récente basée sur le suivi de l'alimentation de femmes d'un village amazonien (sur les berges de la riviÚre Tapajós, durant un an) laisse penser que la consommation de fruits diminue l'absorption du mercure par l'organisme. Reste à savoir si ce phénomÚne est lié à un fruit particulier disponible localement, ou aux fruits en général[121].

On a dressĂ© avec succĂšs des chiens pour repĂ©rer des gouttes de mercure par exemple piĂ©gĂ©es dans la moquette ou dans les fentes d'un plancher, des instruments contaminĂ©s, des puits, des Ă©gouts.. de maniĂšre Ă  les rĂ©cupĂ©rer avant qu'elles ne s'Ă©vaporent et aprĂšs les avoir amalgamĂ© avec un autre mĂ©tal (poudre Ă  base de zinc par exemple). En SuĂšde, 1,3 t de mercure ont ainsi Ă©tĂ© collectĂ©es aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es par deux labradors "renifleurs" de mercure, dans les 1 000 Ă©coles ayant participĂ© au projet "Mercurius 98"[122]. Aux États-Unis, un chien dressĂ© Ă  dĂ©tecter l'odeur de la vapeur de mercure a ainsi permis de rĂ©cupĂ©rer t de mercure dans les Ă©coles du Minnesota[123]. Des chercheurs envisagent aussi de gĂ©nĂ©tiquement modifier des plantes pour augmenter les rendements de phytoremĂ©diation[124].

MĂ©thode analytique

La mĂ©thode d’analyse du mercure le plus courant est la spectroscopie d'absorption atomique. C’est une bonne technique pour le dosage des eaux telle l’eau potable, l’eau de surface, les eaux souterraines et les eaux usĂ©es. La concentration du mercure dans l’eau est mesurĂ©e pour diffĂ©rentes raisons, entre autres : les rĂ©glementations sur l’eau potable, le contrĂŽle des rĂ©seaux d’égouts municipaux, la rĂ©glementation sur les matiĂšres dangereuses et loi sur la protection des sols et de rĂ©habilitation des terrains contaminĂ©s. La prĂ©paration de l’échantillon pour le dosage est sĂ©parable en deux Ă©tapes : en premier lieu, on oxyde toutes les formes de l’Hg au travers d’une digestion acide En second lieu, les ions sont rĂ©duits en Hg Ă©lĂ©mentaire qui est volatil. L’échantillon gazeux est dirigĂ© vers la cellule du spectromĂštre atomique.

La prĂ©sence de mercure dans l’eau se retrouve dans les poissons et dans les sĂ©diments sous sa forme organique, Ă  cause de son affinitĂ© pour les lipides des tissus gras des organismes vivants et par prĂ©cipitation pour les sĂ©diments marins contenant aussi ce contaminant. L’analyse de sĂ©diments marins est tout aussi utile pour connaĂźtre l'Ăąge d'une pollution au mercure et ainsi retracer les pollutions industrielles ou naturelles passĂ©es.

En cas d'Ă©chantillons solides, une mĂ©thode analytique semblable peut ĂȘtre utilisĂ©e pour dĂ©terminer le mĂ©tal trace. Les Ă©chantillons solides sont d'abord traitĂ©s thermiquement (combustion) dans un four fermĂ© oĂč la tempĂ©rature est contrĂŽlĂ©e et en prĂ©sence d’oxygĂšne. Les gaz ainsi crĂ©Ă©s sont ensuite dirigĂ©s dans un tube catalytique Ă  haute tempĂ©rature afin de rĂ©duire les organo-mercures en mercure. Le mercure ainsi gĂ©nĂ©rĂ© par la combustion ou traitĂ© par le tube catalytique est amalgamĂ© grĂące Ă  un support ayant de l'or. Cet amalgame est ensuite chauffĂ© brutalement (autour de 950 °C) afin de relarguer le mercure en « paquet ». Le mercure est ensuite mesurĂ© en spectroscopie d'absorption atomique en vapeur froide Ă  253,95 nm et quantifiĂ© par comparaison Ă  un standard international (appelĂ© MRC (MatĂ©riaux de RĂ©fĂ©rence CertifiĂ©) ou CRM (Certified Reference Material)). Elle est appelĂ©e ainsi car la tempĂ©rature de mesure est « relativement froide » (autour de 115 °C) au regard de l'absorption atomique classique qui utilise soit une flamme soit un four graphite. Les avantages de cette technique permettent d'Ă©viter les prĂ©parations des Ă©chantillons qui utilisent souvent des acides ou d'autres produits chimiques. L'Ă©chantillon est simplement pesĂ© et analysĂ© ce qui procure aussi un gain de temps. Elles permettent aussi d'avoir un taux de rĂ©cupĂ©ration autour de 100 % et enfin de rĂ©duire les limites de quantification par rĂ©itĂ©ration de l'amalgamation avant mesure. Ainsi, dans certaines conditions (salle blanche, amalgamation), ces limites de quantifications peuvent descendre Ă  0,005 ng de mercure pour g d'Ă©chantillon soit 0,005 ppb ou 5 ppt. La limite de quantification dans des conditions normales (1 analyse simple), par cette technique, reste cependant autour de 0,5 ppb (0,5 Â”g/kg) ou 500 ppt. Les limites de dĂ©tection se mesurent en absolu et peuvent atteindre 0,003 ng absolu de mercure.

Dans le cadre de la spectroscopie d'absorption atomique, la lampe Ă  cathode creuse est rĂ©glĂ©e Ă  253,7 nm Ă©tant la longueur d'onde d'absorbance pour Hg, l’absorbance mesurĂ©e est comparĂ©e avec les absorbances de solutions Ă©talons prĂ©parĂ©es. Le domaine d’étalonnage est entre 0,1 ”g/L et 1,5 ”g/L. Il existe une limite de quantification de 0,12 ”g/L dĂ©coulant d’une limite de dĂ©tection d’environ 0,04 ”g/L. Le taux de rĂ©cupĂ©ration de cette mĂ©thode est de 101 % depuis la matrice de l’eau, 97,2 % pour les milieux biologiques et 90,1 % pour les sĂ©diments selon les analyses du Centre d’Expertise en Analyse Environnementale du QuĂ©bec[125].

Histoire

Connu depuis l'AntiquitĂ©, les alchimistes puis le corps mĂ©dical du XVIe au XIXe siĂšcle le dĂ©signaient par le nom « vif-argent » et le reprĂ©sentaient grĂące au symbole de la planĂšte Mercure, d'oĂč son nom actuel.

Ce métal, en dépit de sa haute toxicité autrefois négligée, a eu de tout temps de nombreuses utilisations :

  • Il a Ă©tĂ© utilisĂ© pour produire de nombreux remĂšdes, simples ou composĂ©s, plus ou moins communĂ©ment employĂ©s (« mercure courant, coulant ou crud ; le mercure uni plus ou moins intimement au soufre ; savoir, le cinabre & l'Ă©thiops minĂ©ral, plusieurs sels neutres ou liqueurs salines, dont le mercure est la base ; savoir, le sublimĂ© corrosif, le sublimĂ© doux & mercure doux, ou aquila alba ; le calomelas des Anglois, la panacĂ©e mercurielle, le prĂ©cipitĂ© blanc & l'eau phagĂ©dĂ©nique, la dissolution de mercure & le prĂ©cipitĂ© rouge, le turbith minĂ©ral ou prĂ©cipitĂ© jaune, & le prĂ©cipitĂ© verd. Toutes ces substances doivent ĂȘtre regardĂ©es comme simples en Pharmacie, voyez Simple, Pharmacie. Les compositions pharmaceutiques mercurielles les plus usitĂ©es, dont les remĂšdes mercuriels sont l'ingrĂ©dient principal ou la base, sont les pilules mercurielles de [p. 375] la pharmacopĂ©e de Paris ; les pilules de Belloste, les dragĂ©es de Keyser, le sucre vermifuge & l'oprate mĂ©sentĂ©rique de la pharmacopĂ©e de Paris, la pommade mercurielle, onguent nĂ©apolitain ou onguent Ă  frictions, l'onguent gris, l'onguent mercuriel pour la gale, les trochisques escharotiques, les trochisques de minium, l'emplĂątre de vigo, &c »)[126].
  • Le mercure fut utilisĂ© probablement dĂšs 2700 avant notre Ăšre pour amalgamer l'or, l'argent ou d'autres mĂ©taux. La plupart des chercheurs d'or utilisent encore du mercure pour amalgamer les paillettes ou poussiĂšres d'or. L'amalgame obtenu est ensuite chauffĂ© vers 400 Ă  500 °C, ce qui conduit Ă  l'Ă©vaporation du mercure. Cette vapeur de mercure peut ĂȘtre distillĂ©e, c’est-Ă -dire condensĂ©e et rĂ©cupĂ©rĂ©e aprĂšs son Ă©vaporation lors de son passage dans un simple serpentin refroidi, mais c'est rarement le cas lors de l'orpaillage artisanal. Il concernerait au moins 10 % de la production mondiale d'or, mais sur l'essentiel du territoire prospectĂ© en termes de surface. Il pose de trĂšs graves problĂšmes de pollution, notamment des riviĂšres et des Ă©cosystĂšmes qu'elles irriguent en Amazonie ainsi qu'en Birmanie entre autres. Les populations qui consomment beaucoup de poissons, et en particulier les personnes les plus ĂągĂ©es sont particuliĂšrement concernĂ©es (ex : AmĂ©rindiens Wayana en Amazonie).
  • En miroiterie, on a employĂ© le mercure dans l'Ă©tamage des glaces. La feuille de verre Ă©tait Ă©tamĂ©e (ou mise au tain) sur son dessous, c'est-Ă -dire couverte d'une feuille d'Ă©tain prĂ©parĂ©e et dissoute en partie par le mercure. Celui-ci servait Ă  dissoudre en partie la feuille d'Ă©tain, et l'aidait Ă  son parfait contact avec le poli de la glace. Le tain Ă©tait un amalgame de plomb, d’étain et de bismuth rĂ©duit en feuilles[127]. On a aussi utilisĂ© le mercure et d'Ă©tain sous forme d'amalgame.
  • Du fait de la densitĂ© Ă©levĂ©e de ce mĂ©tal, Torricelli utilisa du mercure pour la crĂ©ation de son baromĂštre en 1643.
  • GrĂące Ă  son coefficient de dilatation thermique Ă©levĂ©, le mercure fut, dĂšs le XVIIe siĂšcle, utilisĂ© pour la fabrication des thermomĂštres. Cela pose d'ailleurs des problĂšmes de santĂ© publique : cf. ThermomĂštre et tensiomĂštre Ă  mercure
  • L'amalgame de mercure et d'or est utilisĂ© dans l'artisanat d'art pour rĂ©aliser la dorure de diffĂ©rents objets, notamment les bronzes.
  • L'Anglais Howard fut le premier Ă  utiliser, en 1799, le fulminate de mercure (Hg(ONC)2) comme dĂ©tonateur. Cet usage a perdurĂ© jusqu'Ă  rĂ©cemment.
  • L'alchimiste du XVIe siĂšcle Paracelse Ă©labora un remĂšde contre la syphilis Ă  base de mercure.
  • Dans le calendrier rĂ©publicain, Mercure Ă©tait le nom donnĂ© au 29e jour du mois de nivĂŽse[128].

Notes et références

Notes

  1. áœ‘ÎŽÏÎŹÏÎłÏ…ÏÎżÏ‚ / hydrĂĄrgyros est composĂ© de ᜕Ύωρ / hĂșdĂŽr, « eau », et áŒ„ÏÎłÏ…ÏÎżÏ‚ / ĂĄrgyros, « argent », soit « argent liquide ».
  2. La masse volumique du mercure est ainsi égale à 13,6 fois celle de l'eau, et supérieure de 20 % à celle du plomb.
  3. Le gallium, le rubidium et le césium peuvent néanmoins demeurer liquide dans les CNTP par surfusion[28].

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Bibliographie

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  • (en) Daniel Obrist, Jane L. Kirk, Lei Zhang et Elsie M. Sunderland, « A review of global environmental mercury processes in response to human and natural perturbations: Changes of emissions, climate, and land use », Ambio, vol. 47, no 2,‎ , p. 116–140 (ISSN 0044-7447 et 1654-7209, DOI 10.1007/s13280-017-1004-9, lire en ligne, consultĂ© le )
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  • PrĂ©cis de mĂ©decine du travail - chapitre « Mercure » - 4e Ă©dition
  • Techniques de l'IngĂ©nieur, traitĂ© MatĂ©riaux mĂ©talliques, M 2 395 - « MĂ©tallurgie du mercure »

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Voir aussi

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