Wayana
Le peuple Wayana est l'un des six peuples amérindiens vivant en Guyane, sur les rives du fleuve Maroni et de la riviÚre Tampok. Ces Amérindiens, originaires du sud de l'actuelle Guyane[1], autrefois aussi appelés Roucouyennes, vivent au bord de l'eau en communautés villageoises.
Guyane | 1 000 |
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Langues | Wayana |
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Religions | Animisme |
Ethnies liées | Autres peuples caraïbes, Kali'na |
Langue et culture
Habitat
Peuple caribe, comme les Kali'nas, les Wayanas habitent une vaste zone frontaliÚre entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. En Guyane, ils vivent sur le Litany (Aletani), nom donné à la partie du Maroni en amont de Maripasoula. Les Wayanas partagent leur territoire socioculturel avec les Apalaï, aussi Caribe. Ceux-ci sont moins d'une cinquantaine d'individus en Guyane. Ils vivent dans la commune de Maripasoula entre le bourg de Maripasoula et le village Pidima.
Autrefois, les villages rĂ©unissaient 20 Ă 30 personnes, le long des grands cours dâeau. Ils changeaient de lieu environ tous les sept ans, guidĂ©s par les anciens. Aujourdâhui, les Wayanas se sĂ©dentarisent et les villages atteignent ou dĂ©passent les 100 personnes. Quelques maisons avec murs, sur pilotis sont apparues, mais la plupart sont des habitats lĂ©gers de type carbet.
Les Wayanas ont toujours Ă©tĂ© en relation avec les populations du BrĂ©sil. Ils vivaient sur le Jari (actuellement abandonnĂ©) et vivent encore sur le Paru de lâEste et ont longtemps vĂ©cu « de part et dâautre de la ligne de partage des eaux, entre les affluents de lâAmazone et du Maroni »[1]. Selon un travail rĂ©cent de cartographie participative les Wayana de Guyane se sont dĂ©placĂ©s depuis les Tumuc-Humac au bas-Litani dans un contexte marquĂ© Ă la fois par des guerres interethniques et par la colonisation, et selon la mĂ©moire commune d'attaques de monstres aquatiques (le tulupele) qui, selon Fleury et al. (2016) symbolisent les dangers cachĂ©s des fleuves et riviĂšres de leur environnement[1].
Au BrĂ©sil, le territoire des Wayana se situe Ă l'intĂ©rieur du Parque IndĂgena do Tumucumaque et de la Terre IndigĂšne du Parou de Leste, sous lâĂ©gide de la Fondation Nationale de lâIndien (FUNAI). Au Surinam, le groupe se trouve sur le Haut-Tapanahony, et sur le fleuve Maroni entre le Surinam et la Guyane française. Au BrĂ©sil et au Surinam, ils sont encadrĂ©s par des missionnaires protestants Ă©vangĂ©liques amĂ©ricains et aujourd'hui par des missionnaires Wayana du Suriname.
Alimentation et mode de vie
Certains Wayanas ont dĂ©laissĂ© la pĂȘche et la chasse traditionnelle. Lâarc a Ă©tĂ© remplacĂ© par le fusil, et lâhameçon est apparu, de mĂȘme que les filets synthĂ©tiques, mais ils restent nombreux Ă ĂȘtre fidĂšles aux valeurs traditionnelles.
Les Wayanas sont traditionnellement de grands consommateurs de poisson, pĂȘchĂ© plusieurs fois par jour Ă l'hameçon, Ă l'Ă©pervier (filet), au harpon, Ă l'arc ou Ă la nivrĂ©e, câest-Ă -dire Ă l'aide de poisons vĂ©gĂ©taux (rotĂ©none) introduits dans des zones lentiques facilitant la capture des poissons. DĂšs l'Ăąge de 5 ou 6 ans, les enfants apprennent Ă pĂȘcher les espĂšces disponibles, au grĂ© des saisons. Ils acquiĂšrent trĂšs vite une bonne connaissance du fleuve, de ses abords et de ses dangers.
La chasse de subsistance Ă©tait pratiquĂ©e une Ă plusieurs fois dans la semaine (voire moins souvent). Comme la cueillette, elle amĂšne quelques complĂ©ments alimentaires. Il faut chasser de plus en plus loin autour des villages pour trouver du gibier, souvent en concurrence avec des chasseurs professionnels ou des orpailleurs Ă la recherche de « viande de bois » (Ă©quivalent forestier de la « viande de brousse ». De plus, ce dĂ©partement est le seul de France oĂč la rĂ©glementation est quasi inexistante : « lâarticle L. 420-4 du Code de l'environnement prĂ©voit que la partie chasse du mĂȘme code nây est pas applicable (Ă lâexception des articles L. 421-1 et L. 428-24 relatifs Ă lâONCFS) »[6]. en outre, la viande peut ĂȘtre contaminĂ©e par la grenaille de plomb (toxique et alors source de saturnisme direct ou indirect (via le saturnisme animal), pendant que le poisson est, lui, de plus en plus polluĂ© par le mercure des chercheurs d'or. Depuis 2006, les ORGFH sont le cadre rĂ©glementaire, soutenu par des arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux rĂ©glementant le commerce des espĂšces non domestiques et par une liste d'espĂšces protĂ©gĂ©es[6].
En complément de la ration protéique, le manioc est le féculent qui jouait le rÎle central (fabrication du couac, de la cassave et de la biÚre traditionnelle), puis le riz (cultivé par d'autres ethnies ou acheté aux commerçants) est aussi apparu.
Une partie des ressources vient des achats ou Ă©changes divers et d'aides de l'administration (comme le RMI).
Les femmes crĂ©ent parures et bijoux et elles ornent les poteries et objets du quotidien, ou Ă valeur plus rituelle, de motifs ancestraux transmis â comme les techniques â de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. C'est devenu une source de revenu.
Rituel du Maraké
Le rituel d'initiation connu sous le nom de MarakĂ© (eputop) est une des grandes cĂ©rĂ©monies des ApalaĂŻ et des Wayanas. Câest un moment clĂ© de lâinitiation qui rĂšgle le passage de lâenfance Ă lâĂąge adulte, avec des chants rituels de la catĂ©gorie Kalawu. Lors de ce rite, les postulants tĂ«pijem filles et garçons reçoivent des applications d'insectes hymĂ©noptĂšres venimeux sur leur corps[7] On frĂŽlait la peau du corps de lâinitiĂ© dâun « counana » (kunana), une vannerie carrĂ©e pour les filles et une vannerie zoomorphe (en forme dâanimal, poisson, oiseau ou animal mythique) pour les garçons. Elle est ornĂ©e de plumes colorĂ©es, dont une partie centrale est tissĂ©e de maniĂšre Ă pouvoir y emprisonner des fourmis (ilak), dont la piqĂ»re est trĂšs douloureuse, ou des guĂȘpes (okomĂ«). Les adolescents en cours dâinitiation, encouragĂ©s par les familles devaient supporter la douleur sans gĂ©mir.
Une technique assez proche consiste Ă porter lâobjet comme une cuirasse immunisante durant plusieurs heures. AprĂšs la sĂ©ance, le porteur Ă©tait rĂ©putĂ© immunisĂ© contre les blessures par flĂšche.
Le MarakĂ© a fait l'objet d'une inscription Ă l'inventaire du patrimoine immatĂ©riel de la France par le ministĂšre de la Culture en 2011, qui a demandĂ© son inscription sur la liste du patrimoine mondial de lâUnesco, au titre du Patrimoine culturel immatĂ©riel[8]. Sa proclamation a Ă©tĂ© reportĂ©e afin de tenir compte de la zone transfrontaliĂšre. Le dossier sera reprĂ©sentĂ© plus tard.
Projet SAWA
Un projet collaboratif baptisĂ© SAWA (acronyme de Savoirs autochtones wayana-apalaĂŻ) a Ă©tĂ© lancĂ© par les Wayana, relatif Ă la conservation, redĂ©couverte et valorisation des savoirs et savoir-faire Wayana dâautrefois[9]. Mis en Ćuvre Ă partir de 2016, il a permis de commencer Ă rĂ©analyser les objets, rĂ©cits, tĂ©moignages et chants collectĂ©s par les anthropologues et conservĂ©s en mĂ©tropole, et permettre aux jeunes Wananas d'avoir accĂšs Ă cette mĂ©moire archivĂ©e dans les musĂ©es et institutions en France mĂ©tropolitaine[9].
Dans ce cadre, un portail numĂ©rique trilingue, dit WATAU, a Ă©tĂ© prĂ©figurĂ©, avant mĂȘme que l'Internet soit disponible pour les amĂ©rindiens Ă©loignĂ© des grandes villes en Guyane. Cette dĂ©marche intĂšgre « une rĂ©flexion sur les pratiques de restitution et leur incidence sur la transmission des savoirs « traditionnels », ainsi que sur les modalitĂ©s dâappropriation des nouveaux outils et technologies de mĂ©diation dans les communautĂ©s autochtones[9]. Son originalitĂ© est dâaccorder un rĂŽle central aux populations sources en crĂ©ant les conditions de participation active dâune Ă©quipe wayana-apalaĂŻ, notamment Ă la conception du principal outil de restitution, le portail WATAU »[9].
Histoire
XVIIIe siĂšcle
Selon l'ethnologue français contemporain Ăric Navet, l'ethnie karib des Wayana commence, dĂšs 1760, Ă dĂ©border sur le versant des monts Tumuc-Humac, en Guyane française, guerroyant contre l'ethnie WayĂŁpi du groupe Tupi-Guarani, originaire du bas Rio Xingu, alors en migration vers le nord[10].
XIXe siĂšcle
Une fois la paix conclue avec les Wayãpi par des intermariages, les Wayana, alors évalués en 1890 au nombre de 1 500 individus, devinrent « peu à peu le maillon central d'un grand réseau commercial »[10]. Le centre de la Guyane est encore en pleine phase d'exploration[11]
Années d'aprÚs-guerres
Les Wayana ne sont plus alors évalués qu'à moins de 500 individus vers 1950[10].
Années 1980
Selon le recensement de l'INSEE de 1982, répartie en trois sous-groupes dépendant de trois administrations différentes, Brésil, Surinam et Guyane française, la population totale des Wayana serait de 970 individus dont 550 individus résidant dans dix communautés sur la rive française de l'Itany[12].
Mythes et choc des cultures
Les Wayanas, comme toutes les communautĂ©s, ont un corpus de mythes fondateurs, des rĂ©cits animaliers, d'histoires familiale et de groupe, ainsi qu'une symbolique propre traduite par des motifs particuliers sur les objets rituels ou du quotidien. La culture Wayana est notamment caractĂ©risĂ©es par des figures zoomorphes trĂšs particuliĂšres (Ă©galement prĂ©sentes chez les des Apalais). Selon AĂŻmawalĂ© Opposa, qui, en Guyane PrĂšs de Talweg est lâun des derniers peintres de ciels de case, ces figures (ex. photo ci-jointe) sont des motifs traditionnels des Wayanas notamment appliquĂ©es sur les ciels de case. Le ciel de case ou maluwana est un plateau de bois taillĂ© dans un morceau de contrefort de fromager (ceiba pentandra) rond, enchassĂ© sous la couverture de feuillage, au sommet d'un poteau supportant le faĂźte du tukusipan (carbet] communautaire oĂč se dĂ©roulent les rĂ©unions publiques, les fĂȘte et le marakĂ©). Le plateau de bois est poli, et noirci au feu et enduit de sĂšve d'Apulukum, qui leur donne cet aspect vernissĂ© et renforce leur Ă©tanchĂ©itĂ©.. Il est ornĂ© de motifs zoomorphes peints, en couleur faites autrefois avec des pigments naturels, sur fond noir et aujourd'hui avec de la peinture acrylique qui offre des couleurs plus vives. Selon les Wayanas, ces motifs protĂšgent la communautĂ© vivant lĂ , ainsi que le village, Ă©voquant divers animaux [mythique jaguar Ă deux tĂȘtes, Apuweika ; tapir ; tamanoir (Walissime) ; oiseau/poule (kulasi) ; monstre-Ă©cureuil ; chenille urticante Tokokosi ou ElukĂ« et animaux ou monstres aquatiques tel que poisson-animal esprit des eaux (Molokot) ; poisson ; grenouille (kuto-pipak) ; tortue ((Kuliputpe, la femme du Dieu Kuyuli, transformĂ©e en tortue aquatique)âŠ] ; et parfois des personnages. Chaque motif Ă©voque un mythe ou une lĂ©gende[13] - [14] - [15] - [16].
Les mythes et les histoires des Wayanas Ă©taient aussi transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration par des chanteurs et grands narrateurs de rĂ©cits mythiques. L'un des mieux connus, mort en 2001, Ă©tait « Kuliyaman », dont une partie du savoir a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par son fils Mataliwa ainsi que par lâanthropologue Jean Chapuis[17].
Selon les Wayanas, le monde est apparu dans une Ăšre de transformation oĂč tout pouvait se transformer en nâimporte quoi dâautre. Les ĂȘtres vivants et minĂ©raux que nous connaissons seraient alors apparus, crĂ©Ă©s par deux personnages mythiques, « Kuyuli », le Dieu suprĂȘme polymorphe et « Mopo », qui ont aussi crĂ©Ă© les plantes, animaux, champignons, les montagnes, les mers et les fleuves et tout ce qui est sous le ciel et au-delĂ . Ce monde persiste, avec des choses cachĂ©es, accessibles aux seuls chamans.
Ulinumtop eitoponpë uhpak : les guerres du passé
AprÚs la création du monde actuel, les mythes racontent que les Wayanas se sont longuement battus entre clans.
La mĂ©moire collective Ă©voque la geste de Kailawa (Kailawa EitoponpĂ«) et lâhistoire de SikĂ«puli, deux hĂ©ros mythiques qui ont prĂ©cĂ©dĂ© lâinstallation dâune Ăšre de paix qui perdure encore entre les peuples de la rĂ©gion.
Hemalë Eitop tom : les temps actuels
C'est une Ăšre de troc entre ethnies qui a Ă©tĂ© marquĂ©e, selon le conteur Kuliyaman, par la rencontre avec les Occidentaux et les Alukus (marrons, peuples dâorigine africaine descendants des esclaves amenĂ©s par les EuropĂ©ens qui se sont enfuis dans la jungle avant dâĂ©tablir des villages le long du fleuve Maroni). Câest une Ă©poque dâĂ©tonnement et d'ouverture, mais aussi de bouleversement social, dramatique pour toutes les ethnies de la forĂȘt qui seront dĂ©cimĂ©es par les Ă©pidĂ©mies apportĂ©es par les nouveaux arrivants.
Les missionnaires chrĂ©tiens et protestants ont voulu apporter leur religion. Les administrations n'ont pas su adapter l'Ă©cole[18] et les dispensaires Ă des villages qui, pour des raisons culturelles et peut-ĂȘtre sanitaires, dĂ©mĂ©nageaient environ tous les sept ans. L'orpaillage et le tourisme amĂšnent de nouvelles populations Ă entrer en contact avec les Wayanas, qui peuvent ne pas disposer de l'immunitĂ© protectrice contre des microbes ou parasites nouveaux pour eux (la coqueluche tue encore des enfants non vaccinĂ©s), d'autant que le mercure peut affaiblir l'immunitĂ© naturelle.
Une désespérance et une solastalgie sont entretenues ou accrue par l'alcool, la violence, les menaces, les vols, viols et pillages qui accompagnent ou suivent souvent l'arrivée des chercheurs d'or. Elles sont, en plus du mercure qui souille les fleuves et pollue les poissons et la chaine alimentaire, sans doute une des causes des épidémies de suicide qui se développent chez les jeunes Wayanas depuis la fin des années 1990. En 2019, le taux de suicide est environ vingt fois plus élevé chez les Wayana qu'en France métropolitaine[19].
Territoires
En France, un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral français du a reconnu aux AmĂ©rindiens un territoire protĂ©gĂ© au Sud de la Guyane.
Sur cette zone de 30 000 km2, soumise Ă autorisation par cet arrĂȘtĂ©, vivent quatre ethnies amĂ©rindiennes : Wayana et ApalaĂŻ (caribe), WayĂŁpi et Teko (Tupi-Guarani). ThĂ©oriquement ce territoire est protĂ©gĂ©, en rĂ©alitĂ© il fait toujours l'objet d'activitĂ©s illĂ©gales, de recherche d'or notamment, et d'incursions de personnes non autorisĂ©es.
Les principaux villages guyanais wayana sont :
- ĂlahĂ© (ou Malipahpan, sur le Tampok)
- Kayodé (sur le Tampok)
- Antécume-Pata (sur le Haut-Maroni)
- Taluhwen (sur le Haut-Maroni : 3° 22âČ 54âł N, 54° 03âČ 01âł O)
- Twenke (ou Kulumuli, sur le Haut-Maroni : 3° 23âČ 01âł N, 54° 03âČ 16âł O)
Menaces
Comme les autres AmĂ©rindiens vivant Ă l'intĂ©rieur de la Guyane (WayĂŁpi, Emerillons/Tekos), les Wayanas sont constamment victimes des activitĂ©s des orpailleurs clandestins brĂ©siliens (empoisonnement au mercure, vols, menaces de mort, coups de feu). Leurs territoires du Haut-Maroni et une partie du bassin aval sont particuliĂšrement touchĂ©s depuis les annĂ©es 1990 par la recherche effrĂ©nĂ©e de l'or, souvent illĂ©gale et toujours trĂšs destructrice pour l'environnement. Entre 2000 et 2004, les associations de dĂ©fense des populations amĂ©rindiennes ont recensĂ© environ 10 000 travailleurs clandestins sur des camps dâorpaillage, trente barges flottantes sur le seul fleuve Approuague et douze camps dâorpaillage dans la rĂ©serve naturelle des Nouragues. Les bases scientifiques, les rĂ©serves naturelles ne sont pas Ă©pargnĂ©es (2 gardes tuĂ©s en 2006).
- L'imprégnation mercurielle d'une grande partie des Wayanas et des Emerillons est scientifiquement avérée depuis vingt ans. De par leur nécessaire consommation de poisson, ces communautés sont encore plus exposées que les autres.
- Cette situation est dénoncée depuis les années 1990 au moins, par l'INSERM, l'InVS, le CIRAD et le CNRS et bien d'autres structures scientifiques, ainsi que par les ONG locales et mondiales et par la Fédération des organisations amérindiennes de Guyane (FOAG).
- La FOAG a dĂ©posĂ© le au doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Cayenne une plainte collective au nom des communautĂ©s Wayanas et ĂmĂ©rillons des Villages AmĂ©rindiens du Haut-Maroni et du Tampoc. La plainte contre X a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e pour infraction aux articles 221-5, 221-6, 222-15, 223-1 et 223-6 du Code pĂ©nal français et tous autres crimes et dĂ©lits qui pourraient apparaĂźtre en cours d'instruction.
- La conclusion de la vaste Ă©tude Ă©pidĂ©miologique[20] publiĂ©e mi-2007 montre que la situation a fortement empirĂ© en dix ans (de 1997 Ă 2006), et confirme que le risque augmente avec les annĂ©es : sur le Haut Maroni des taux de 12,2 ÎŒg/g de cheveux ont Ă©tĂ© relevĂ©s chez la population amĂ©rindienne, contre 10,6 ÎŒg/g en 1997. Le taux dâadultes dĂ©passant les concentrations en mercure de 10 ÎŒg/g (seuil de lâOrganisation mondiale de la santĂ©) est passĂ© de 64 Ă 83 %, et il est passĂ© chez les enfants de 50 Ă 54 %.
Mais les actions de l'Ătat (police, gendarmerie, ONCFS, ONF, douanes, etc. n'ont pas mobilisĂ© de moyens proportionnĂ©s Ă l'ampleur du problĂšme et sont apparues tardivement. Elles n'ont pas eu de rĂ©sultats mesurables sur la contamination gĂ©nĂ©rale des Ă©cosystĂšmes par le mercure. Le commerce lĂ©gal ou illĂ©gal du mercure ne semblent pas non plus faire l'objet du contrĂŽle qui serait justifiĂ© ne serait-ce qu'en raison de la toxicitĂ© de ce produit.
Santé
Des problĂšmes neurologiques, intellectuels, des rĂ©flexes ostĂ©otendineux accrus, un dĂ©faut de coordination des membres, une diminution des capacitĂ©s visuospatiale, et parfois des malformations congĂ©nitales sont observĂ©s chez les Wayanas depuis plusieurs annĂ©es, Ă©voquant les troubles induits par le mercure, notamment observĂ©s Ă Minamata avant l'apparition de graves malformations chez les enfants et des troubles pouvant conduire Ă une mort particuliĂšrement douloureuse (tĂ©tanieâŠ).
Ces symptĂŽmes dĂ©crits par la population Wayana et Ămerillon elles-mĂȘmes correspondent Ă ceux qu'on peut attendre Ă©tant donnĂ© les taux de mercure mesurĂ©s dans leurs cheveux dĂšs les annĂ©es 1990 (11,7 ”g/g pour les adultes et 14 ”g/g pour les enfants (limite maximale OMS = 10 ”g/g, limite jugĂ©e trop Ă©levĂ©e par certains experts). Dans les annĂ©es 1990 Ă 2004, certains villages Wayanas, 65 % des adultes et 80 % des enfants prĂ©sentent une imprĂ©gnation au mercure supĂ©rieure Ă la norme de lâOMS, avec jusqu'Ă 27,2 ”g. En moyenne, la population guyanaise non amĂ©rindienne connaĂźt une concentration maximale de 3 ”g/g de cheveux, lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©e que la normale, mais trĂšs infĂ©rieure Ă celle des Wayanas.
Le Dr Cardoso a montrĂ© qu'en 2005, c'Ă©taient 84 % des adultes Wayanas et Tekos qui prĂ©sentent des concentrations en mercure dans les cheveux dĂ©passant la barre de 10 ”g/g fixĂ©e par lâOMS, contre 64 % lors de lâenquĂȘte de 1997. Et les enfants, les plus vulnĂ©rables au mercure, sont passĂ©s de 50 Ă 54 % au-dessus de 10 ”g/g.
En 1998, lâInserm avait dĂ©jĂ dĂ©tectĂ© les altĂ©rations du champ visuel, des troubles de la coordination et de la mobilitĂ©, typiques de lâintoxication mercurielle, chez les enfants. Les instituteurs constatent des troubles de la cognition; Ces signes laissent craindre des dĂ©ficiences probablement irrĂ©versibles selon les Ă©tudes de rĂ©fĂ©rence (par exemple aux Ăles FĂ©roĂ© chez des enfants intoxiquĂ©s Ă des taux Ă©quivalents).
Hormis quelques cas isolĂ©s Ă©loignĂ©s des sites polluĂ©s par les chercheurs dâor, les AmĂ©rindiens du Haut-Maroni sont les Guyanais les plus contaminĂ©s par le mercure.
ProblÚme sous-estimé par les études ?
Une enquĂȘte rĂ©cente sur les malformations congĂ©nitales dans les villages isolĂ©s du Haut-Maroni a Ă©tĂ© faite par lâĂ©pidĂ©miologue Thierry Cardoso. Elle a portĂ© sur 246 naissances officielles pour la pĂ©riode - ). Le Dr Cardoso a conclu Ă un nombre « non excessif » de malformations ; « les 8 malformations congĂ©nitales observĂ©es (2 hydrocĂ©phalies, une trisomie, une agĂ©nĂ©sie des 2 oreilles, une imperforation anale et du conduit auditif, une anomalie vasculaire et une autre dâun rein) ne peuvent ĂȘtre liĂ©es au mercure ».
Cette étude pourrait présenter deux biais importants :
- Elle sâest focalisĂ©e sur des malformations visibles. Dâautres mĂ©decins et toxicologues estiment que câest une erreur car le mercure attaque dâabord le systĂšme nerveux central et provoque dĂ©jĂ des troubles fonctionnels chez les enfants, et on sait que lâintoxication augmente depuis 15 ans.
- â « On est en train de fabriquer des crĂ©tins », conclut un mĂ©decin[21].
- Traditionnellement, chez les Wayanas comme dans de nombreuses communautĂ©s autochtones, les bĂ©bĂ©s malformĂ©s ou prĂ©maturĂ©s (et un jumeau sur deux) Ă©taient tuĂ©s par la famille Ă la naissance. Cela sâest pratiquĂ© jusquâĂ lâarrivĂ©e des europĂ©ens sur le Maroni, voire jusquâen 1970 ou 1996 selon les indiens qui en parlent.
- â « Ăa se fait moins depuis que les femmes enceintes sont dĂ©clarĂ©es, mais ça se fait encore en cachette. Câest triste de laisser grandir un enfant handicapĂ© »
- â « Chez nous, les bĂ©bĂ©s malformĂ©s ont Ă©tĂ© tuĂ©s par les parents jusquâen 1996 environ »
Le problĂšme se poserait encore pour la fille enceinte sans mari. Si personne ne lâadopte, le bĂ©bĂ© peut ĂȘtre Ă©liminĂ© par la famille. Dans les communautĂ©s isolĂ©es, les grossesses ne sont pas toutes dĂ©clarĂ©es, et un mort Ă la naissance ne fait pas lâobjet de vĂ©rification.
Les Indiens, soit parce quâil savent ces pratiques interdites, soit pour des raisons culturelles, nâen parlent pas aux enquĂȘteurs. LâĂ©tude pourrait donc avoir involontairement sous-estimĂ© le nombre rĂ©el de malformations congĂ©nitales[22].
Sources de mercure
Quatre poissons carnivores, hĂ©las les plus faciles Ă pĂȘcher sont les plus Ă risque : lâhuluwi, lâaĂŻmara, le mitala et le piraĂŻ, apportent Ă eux seuls 70 % du mercure de leur alimentation.
- Trois sources de contamination des poissons :
- Le mercure oxydĂ© stockĂ© dans les sols est naturellement trĂšs prĂ©sent en Guyane (huit fois plus en moyenne quâen mĂ©tropole). Lâhomme le libĂšre essentiellement dans l'air et par la boue apportĂ©e aux fleuves du fait de l'utilisation des puissants jets d'eau sous pression des orpailleurs. La simple dĂ©forestation, le feu et les amĂ©nagements routiers sont aussi sources de libĂ©ration importante de mercure dans l'environnement ;
- le mercure utilisĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle pour amalgamer lâor au cours de la ruĂ©e ;
- Celui massivement utilisé depuis la reprise de cette activité dans les années 1990, grùce notamment à la publication des résultats d'étude des richesses du sous-sol par le BRGM.
MĂ©diatisation du problĂšme
Le film « La Loi de la jungle, chronique d'une zone de non-droit » du documentaliste Philippe Lafaix a dénoncé le problÚme de l'orpaillage (parfois qualifié d'orpillage), mais malgré plus d'une centaine de projections publiques unanimement saluées par les spectateurs et bien qu'honoré par plusieurs récompenses importantes (dont prix du documentaire au Festival international du film d'environnement de Paris, et prix du meilleur film pour les droits de l'Homme au CinéEco au Portugal), il n'a été diffusé qu'une seule fois en France par une seule chaßne de télévision. Une version trÚs compressée a été durant plusieurs années consultable sur Internet : elle est à nouveau accessible (voir liens externes)[23].
Le documentaire Dirty Paradise du cinĂ©aste Daniel Schweizer est un long mĂ©trage pour le cinĂ©ma qui raconte l'histoire des Wayana des annĂ©es 1950 Ă aujourd'hui, avec des archives de l'expĂ©dition de Dominique Dabois et retrouve le petit Indien Parana plus de cinquante ans aprĂšs. Ce documentaire montre les consĂ©quences de l'orpaillage illĂ©gal pour ces AmĂ©rindiens. Le film a reçu le Grand Prix du FIFDH 2010, Festival International des Films sur les Droits Humains de GenĂšve et le Prix de la meilleure image du C&Ciiff, Festival International du Film Interculturel 2010. En 2011 il a aussi reçu le Prix Allemand « Film fĂŒr Eine Welt » du Nordrhein-Westphalen. Ce documentaire est sorti dans de nombreux festivals de cinĂ©ma, en salle de cinĂ©ma mais aussi Ă la TĂ©lĂ©vision Suisse Romande et sur la chaĂźne ARTE. Il est aussi consultable sur Internet et disponible en DVD.
L'inaction des pouvoirs publics est aussi dénoncée par Michel Onfray dans son essai Nager avec les piranhas (2017).
La série Guyane traite largement des Wayanas victimes des orpailleurs.
Solutions envisagées
Le principe pollueur-payeur, comme toute interdiction de l'orpaillage semblent politiquement et techniquement particuliÚrement difficiles à appliquer. Les opérations de police de type Anaconda ou Harpie n'ont qu'un succÚs provisoire, les orpailleurs étant prévenus par téléphone de l'arrivée des forces de l'ordre et revenant souvent peu aprÚs leur départ.
On a envisagé une certification de provenance, voire une campagne incitant à boycotter cet or, mais ces solutions semblent difficiles à envisager et les nombreuses campagnes de type pétition sont restées à ce jour sans effets durables sur le terrain.
La pollution mercurielle est durable, mĂȘme si lâon arrĂȘtait lâorpaillage. L'administration semble maintenant vouloir encourager les Indiens du fleuve Ă changer dâalimentation. L'InVs alerte sur l'importance de ne pas bouleverser lâĂ©quilibre nutritionnel traditionnel, sous peine de se retrouver avec des diabĂštes, des hypertensions et problĂšmes cardio-vasculaires, comme chez les Inuits au QuĂ©bec ou dans d'autre populations autochtones ayant adoptĂ© des coutumes alimentaires de type occidental.
Un tel changement est Ă©galement psychologiquement et culturellement trĂšs dĂ©licat, chez un peuple de pĂȘcheurs.
Le Conseil des droits de lâhomme de l'ONU a dĂ©but adoptĂ© la DĂ©claration des droits des peuples autochtones qui Ă©tait en instance depuis plus de douze ans. Ce pourrait ĂȘtre un nouvel outil utile pour la dĂ©fense des droits des AmĂ©rindiens Ă la santĂ© et Ă un environnement prĂ©servĂ©, droit Ă©galement assurĂ© par la constitution française.
Aménagement durable
L'ouverture d'une transamazonienne est-ouest (RN2) qui coupe la Guyane sur 80 km (Axe Cayenne - BrĂ©sil) est le premier facteur de fragmentation Ă©cologique dans cette rĂ©gion qui Ă©tait l'une des rares au monde Ă ĂȘtre Ă©pargnĂ©e, mais c'est aussi une invite de plus pour les touristes qui affluent Ă Saint-Georges-de-l'Oyapock, chasseurs professionnels et braconniers Ă remonter le fleuve pour se rendre en territoire en principe interdit depuis 1970 afin de protĂ©ger les AmĂ©rindiens WayĂŁpi et Tekos.
L'avion, l'hélicoptÚre, les pirogues métalliques à moteurs et le développement des quads, ainsi que l'apparition du GPS et du téléphone portable ou satellitaire ont facilité les intrusions de plus en plus fréquentes vers des zones autrefois difficilement accessibles.
Les nombreuses campagnes des ONG locales ou internationales n'ont pas suffi Ă faire cesser l'orpaillage ni Ă le rĂ©duire ou Ă le rendre propre (au regard du mercure qui pourrait en grande partie ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©).
AndrĂ© Cognat, français mĂ©tropolitain dâorigine, est intĂ©grĂ© depuis 1961 dans un village Wayana qu'il a contribuĂ© Ă fonder : AntĂ©cume-Pata. Il fait partie de ceux qui ont mĂ©diatisĂ© les difficultĂ©s que connaissent les AmĂ©rindiens, notamment par son livre Jâai choisi dâĂȘtre indien[24] - [25] et par ses interventions dans plusieurs documentaires Ă caractĂšre Ă©ducatif ou ethnographique.
RĂ©action de l'administration
La prĂ©fecture a tardivement interdit lâutilisation du mercure (le ). Mais outre qu'elle n'est pas respectĂ©e par les orpailleurs clandestins, cette mesure sera sans effet sur le mercure dĂ©jĂ accumulĂ© dans la chaĂźne alimentaire, ni sur le mercure libĂ©rĂ© par lâĂ©rosion des sols.
Le mercure reste en vente libre au Suriname voisin, oĂč l'orpaillage est Ă©galement une source grave de problĂšmes de santĂ© environnementale.
Galerie
Photos de la vie au village Wayana d'Antécume-Pata en 1979 :
- Franchissement d'un rapide
- franchissement du Léssé Dédé (saut en aval de Grand-Santi, sur le Maroni)
- Construction d'un chĂąteau d'eau Ă Antecume-Pata (village Wayana)
- Il faudra huit jours de travaux aux soldats et aux amérindiens pour terminer la construction (12 m de haut)
- Les madriers sont en bois de wacapou (Vouacapoua americana)
- La structure supportera une citerne de 1 000 litres
- Le manioc sĂšche dans des vanneries.
- Transport de cassaves (galettes de manioc)
Notes et références
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- source : RFI
- Sources : Akama Opoya, amérindien Wayana, médiateur culturel à Kayodé, interviewés par RFI et Aïkuwalé Alémin, amérindien et agent de santé à Antécume-Pata
- Le 22 mars 2005, Canal+ a diffusĂ© Ă 21h40 (rediffusĂ© le 4 avril) un reportage de 90 minutes : « Comment l'or empoisonne la Guyane » rĂ©alisĂ© sur le mĂȘme thĂšme, par Patrice Des Mazery et Philippe Lafaix
- AndrĂ© Cognat, J'ai choisi d'ĂȘtre Indien, Paris, Flammarion, coll. « L'Aventure vĂ©cue », , 251 p. (BNF 32953055, SUDOC 066238641).
- AndrĂ© Cognat, J'ai choisi d'ĂȘtre Indien, Paris, L'Harmattan, coll. « Vivre lĂ -bas », , 2e Ă©d., 250 p. (ISBN 2-7384-0584-3, BNF 36640518, SUDOC 001612875).
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Littérature orale
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Ătudes
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Publications faites par les wayanas
- Akajuli, Asiwae, Ikale, KulitaikĂ« et Mataliwa 2019 ItĂ«nĂ«imĂ«k. Kunolo, Ateliers dâanthropologie (hors-sĂ©rie). En ligne : https://journals.openedition.org/ateliers/10875
- Camargo, Eliane et Tapinkili. A paraĂźtre. Wajana omi jatĂ«ku. Wayana au cĆur des mots Dictionnaire analogique wayana-français/français-wayana, Ipe Ă©ditions. Version prĂ©liminaire en ligne : https://www.vjf.cnrs.fr/celia/FichExt/Dic_alphas/wayana_francais/index.htm
- Kuliyaman, Mataliwa et Eliane Camargo, KaptĂ«lo. Lâorigine du ciel de case et du roseau Ă flĂšches chez les Wayana (Guyanes), Gadepam, Cayenne/CTHS, Paris, 2007.
- Kulijaman Mataliwa et Déléage Pierre, « Imilikut eitoponpë : inscriptions originelles wayana », Vacarme, 2012/1 (N° 58), p. 204-217. DOI : 10.3917/vaca.058.0204. https://www.cairn.info/revue-vacarme-2012-1-page-204.htm
Filmographie
- La liane mystérieuse des Wayana, film documentaire de Luc Riolon, IRD Audiovisuel, Bondy, 2004, 26 min (DVD).
- Dirty Paradise, film documentaire de Daniel Schweizer, Suisse/France, 2009, 70 min, dans lequel le réalisateur donne la parole à Parana (qui fut le héros d'un livre pour enfant ; Parana le petit indien, par D Darbois et F MaziÚre) et à ses trois enfants, ainsi qu'à des Wayana de Guyane et du Surinam victimes des orpailleurs (extraits sur You Tube) site web.
- « Kalimata, ou l'art de la poterie chez les Wayana », film documentaire de Marie Fleury, GADEPAM, Cayenne, 2007, 26 min (DVD).
- Guyane, au cĆur du voyage (4e partie, 5e partie), Guillaume Levet (You tube)
- la loi de la Jungle, P Lafaix (You tube)
- Jeunes marins reporters, série documentaire sur le séjour de jeunes Français parmi les Wayanas à Antécume-Pata
- Wayana eitoponpë : une histoire Wayana, court métrage de Julien Morand et Tanguy Giroud, 2018, 6 min (film sur YouTube)
Annexes
Articles connexes
- Cachiri
- Amérindiens
- Amérindiens de Guyane
- Kali'na (un autre peuple caribe de Guyane)
- Droit international
- Anthropologie juridique, Tradition orale, Coutume, Savoirs traditionnels
- Peuple autochtone, Droit des peuples autochtones (DĂ©claration des droits des peuples autochtones)
- Essai
- Nager avec les piranhas (2017), de Michel Onfray
Liens externes
- « Langues amérindiennes de Guyane française » [PDF], Cartographie.ird.fr, .
- Extrait du film La liane mystérieuse des Wayana - Canal IRD [vidéo] .
- La loi de la jungle - Dailymotion [vidéo].
- (en) [vidéo] Maurizio AlÏ, Child Development in Post-Colonial Contexts: the Wayana-Apalaï case sur YouTube.
- (en) [vidéo] Maurizio AlÏ, Learning and Growing in indigenous Amazon: the Wayana-Apalaï case sur YouTube.