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Viande de brousse

La viande de brousse est le nom donnĂ© Ă  la viande d'animaux sauvages, recherchĂ©e par de nombreux amateurs entre autres sur le continent africain et dans les pays de forte immigration africaine[1] - [2]. Le terme « viande de brousse », Ă©galement appelĂ© viande sauvage ou encore viande de gibier se rĂ©fĂšre Ă  la viande de mammifĂšres non domestiquĂ©s, de reptiles, d'amphibiens et d'oiseaux chassĂ©s pour la nourriture dans les forĂȘts tropicales. La rĂ©colte commerciale et le commerce de la faune sont considĂ©rĂ©s comme une menace pour la biodiversitĂ©. La viande de brousse permet Ă  certaines graves maladies tropicales de se transmettre aux humains, tout comme les yewei, la viande de gibiers exotiques dans le contexte culturel chinois a transmis des coronavirus.

Lémuriens protégés tués illégalement pour leur viande à Madagascar.
Ce lézard Varanus bitatawa est un aliment distinctif des Aeta et Ilongot, le peuple indigÚne des Philippines.

La viande de brousse se consomme pour la survie dans les régions excentrées, tandis que dans les agglomérations, elle est considérée comme une délicatesse.

Économie souterraine

L'exportation de viande de brousse est interdite, mais les flux clandestins sont non-négligeables du fait de l'augmentation des flux de passagers, de la faible durée des trajets aériens et de l'efficacité des méthodes de conservation[3].

Description

Elle comprend des animaux chassĂ©s en brousse, en forĂȘt et parfois dans les zones humides, par exemple du singe mais aussi de la chauve-souris, de l'antilope, de l'Ă©lĂ©phant, du serpent, etc.

En quĂȘte d'exotisme ou de sensation forte, le voyageur risque de se nourrir d'une viande impropre Ă  la consommation humaine : la prĂ©sence de parasites ou d'agents pathogĂšnes (virus, bactĂ©ries) est frĂ©quente. Cette Ă©conomie, du ressort des produits forestiers non ligneux, n'est toutefois gĂ©nĂ©ralement pas encadrĂ©e, elle est parfois susceptible de dĂ©river en braconnage. Cette pratique est plus frĂ©quente dans des pays en voie de dĂ©veloppement ou sous-dĂ©veloppĂ©s comportant un vaste habitat naturel et une large faune, tels que l'Inde, certains pays de l'Afrique ou de l'AmĂ©rique centrale.

Son rĂŽle dans la diffusion des maladies

La transmission de chaßnes de rétrovirus fortement variables cause des maladies zoonotiques. Les épidémies du virus Ebola dans le bassin du Congo et au Gabon dans les années 1990 ont été associées au massacre des singes et à la consommation de leur viande. Les chasseurs de viande de brousse en Afrique centrale infectés par le virus T-lymphotrope humain ont été étroitement exposés à des primates sauvages.

VIH

Les résultats de la recherche sur les chimpanzés sauvages au Cameroun indiquent qu'ils sont naturellement infectés par le virus mousseux simien et constituent un réservoir de VIH-1, un précurseur du sida chez l'homme. Il existe plusieurs souches distinctes de VIH, ce qui indique que ce transfert inter-espÚces a eu lieu plusieurs fois. Les chercheurs ont montré que le VIH provenait d'un virus similaire chez les primates appelé virus de l'immunodéficience simienne (VIS). Il est probable que le VIH a été initialement transféré à l'homme aprÚs avoir été en contact avec la viande de brousse infectée.

Ebola

Le virus Ebola, pour lequel l'hĂŽte principal est suspectĂ© d'ĂȘtre une MĂ©gachiroptĂšre : la chauve-souris des fruits a Ă©tĂ© liĂ©e Ă  la viande de brousse. Entre la premiĂšre Ă©pidĂ©mie enregistrĂ©e en 1976 et la plus grande en 2014, le virus est passĂ© d'animaux aux humains « seulement » 30 fois, malgrĂ© un grand nombre de chauve-souris tuĂ©es et vendues chaque annĂ©e. Ces derniĂšres laissent tomber des fruits partiellement mangĂ©s. Alors les mammifĂšres comme les gorilles et les antilopes se nourrissent de ces fruits tombĂ©s. Cette chaĂźne d'Ă©vĂ©nements forme les moyens indirects possibles de transmission de l'hĂŽte naturel aux populations animales. Bien que les primates et d'autre espĂšce puissent ĂȘtre des intermĂ©diaires la preuve suggĂšre que les gens obtiennent principalement le virus Ă  partir de la viande des chauve-souris. Comme la plupart des gens achĂštent la viande de brousse fumĂ©e, ce sont les chasseurs et les gens qui prĂ©parent cette viande qui ont le risque le plus Ă©levĂ© d'infections. Les chasseurs utilisent gĂ©nĂ©ralement des filets ou des piĂšges pour capturer leurs proies Ă  mains nues et tuent les chauve-souris sans gants ce qui cause des morsures ou des Ă©gratignures permettant au virus d'entrer en contact avec leur sang.

Les gouvernements des pays d'Afrique de l'Ouest touchĂ©s par le virus, Ă  la suite de l'Ă©pidĂ©mie de 2013-2016 ont interdit la chasse, vente et/ou consommation de viande d'animaux sauvages en accompagnant cet interdit de messages de santĂ© publique rappelant le potentiel infectieux de cette «viande de brousse»[4]. Des sociologues, sur la base d'entretiens individuels et de discussions de groupe sur le terrain, dans 9 villages des provinces de l'Est et du Sud de la Sierra Leone ont montrĂ© que les populations locales comprennent mal le risque posĂ© par la viande sauvage, alors qu'elles ont l'impression d'en consommer depuis toujours sans incident. Cette dissonance cognitive sape l'efficacitĂ© des interdits administratifs[4]. Elle explique aussi la prolifĂ©ration des rĂ©seaux informels et illĂ©gaux qui empĂȘchent les autoritĂ©s sanitaires de construire des stratĂ©gies de veille Ă©coĂ©pidĂ©miologique et d'attĂ©nuation du risque zoonotique. Dans les villages, la criminalisation de la chasse et/ou consommation de viande de brousse alimente en outre des craintes et des rumeurs, notamment chez les familles menacĂ©es par ses effets sanitaires et/ou par la pauvretĂ©, avec une mĂ©fiance grandissante envers les gestionnaires du risque Ă©coĂ©pidĂ©miologique[4]. Les sanctions lĂ©gales n'induisent pas toujours le changement de comportement espĂ©rĂ© dans un contexte d'urgence sanitaire. Ces questions dĂ©licates devraient ĂȘtre anticipĂ©es et traitĂ©es par une communication plus fine avant mĂȘme que l'urgence de santĂ© publique soit dĂ©clarĂ©e, en prenant mieux en compte la signification de la chasse pour de nombreux habitants estimaient Jesse Bonwitt et al. en 2020 [4].

D'autres maladies

Les animaux utilisĂ©s comme viande de brousse peuvent Ă©galement transporter d'autres maladies telles que la variole, la varicelle, la tuberculose, la rougeole, la rubĂ©ole, la rage, la fiĂšvre jaune et le pian. Des Ă©cureuils africains ont Ă©tĂ© impliquĂ©s en tant que rĂ©servoirs du virus de la varicelle du singe en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. La bactĂ©rie de la peste bubonique peut se transmettre Ă  l'homme lorsqu'il manipule ou mange des chiens de prairie nord-amĂ©ricains. Dans de nombreux cas, la capture des maladies mentionnĂ©es ci-dessus survient souvent en raison de la dĂ©coupe de la viande, dans lequel le sang animal, et d'autres liquides peuvent finir vers le haut sur les personnes le coupant, les infectant ainsi. Une autre raison pour les infections est que certaines parties de la viande ne peuvent pas ĂȘtre complĂštement cuites. Cela se produit souvent en raison du type de source de chaleur utilisĂ©e : les feux ouverts sur lesquels la viande est simplement accrochĂ©e. Une prĂ©paration inadĂ©quate de tout animal infectĂ© peut ĂȘtre fatale.

Viande de brousse comme cause de saturnisme aigu ou chronique

Les chasses traditionnelles à l'arc ou à la sagaie ont presque disparu sur la planÚte. Les deux grands moyens contemporains utilisés pour tuer les animaux sauvages dans le monde sont le piégeage et l'arme à feu (presque toujours alors avec des cartouches utilisant des munitions à base de plomb (balles au plomb pour le gros gibier ou cartouches à grenaille de plomb pour le petit gibier), sachant que le plomb des munitions est toujours enrichi d'un peu d'arsenic et d'antimoine pour le durcir.

Depuis plus d'un siĂšcle, de trĂšs nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© publiĂ©es sur le saturnisme aviaire ou infantile, ou sur le saturnisme d'origine automobile (essence plombĂ©e), urbaine, industrielles, mais, bien qu'il soit certain que la consommation humaine de viande animale tuĂ©e par des munitions au plomb est un facteur de risque de saturnisme, peu de choses Ă©taient connues sur la façon dont la viande de brousse tuĂ©e par les munitions au plomb est chassĂ©e, prĂ©parĂ©e, vendue et consommĂ©e en zone tropicale. Une Ă©tude rĂ©cente (2016, Ă  visĂ©e prĂ©ventive) a Ă©tĂ© faite Ă  Allada, une zone semi-rurale du BĂ©nin (pays oĂč, dans les annĂ©es 2010, une plombĂ©mie prĂ©occupante est encore souvent relevĂ©e chez les enfants)[5], basĂ©e sur 38 entretiens semi-structurĂ©s avec des chasseurs et des vendeurs de viande de brousse et quelque (21) familles de consommateurs de cette viande susceptible de contenir du plomb. Dans cette Ă©tude 7 chasseurs sur 9 ont dit utiliser des munitions Ă  base de plomb et vendre leur gibier Ă  un intermĂ©diaire : seuls 4 chasseurs ou vendeurs (sur 17) ont dit avoir retirĂ© de la viande la grenaille de plomb avant la vente. 15 familles sur 21 ont dit manger de la viande de brousse chassĂ©e (cuite avant d'ĂȘtre partagĂ©e avec les enfants). 19 familles sur 21 interrogĂ©es ont dit rechercher la grenaille de plomb pour la retirer de la viande. L'Ă©tude a montrĂ© que la consommation de viande de brousse issue d'animaux tuĂ©s par des munitions au plomb est courante dans cette rĂ©gion bĂ©ninoise[6].
Dans cette rĂ©gion, dans les annĂ©es 2010, des taux nettement trop Ă©levĂ©s de plomb (plombĂ©mie> 50 ”g/L) sont encore retrouvĂ©s chez 44% des mĂšres et chez 58% des enfants (la plombĂ©mie mĂ©diane Ă©tait de 55,1)[5]. Les plombĂ©mies maternelles y ont Ă©tĂ© associĂ©es Ă  la consommation d'eau courante et de viande de brousse issue d'animaux tuĂ©s par des munitions, et les enfants en bas Ăąge peuvent ĂȘtre Ă  leur tour contaminĂ©s via l'allaitement maternel, aggravĂ© pour certains enfants par la maladie de pica quand de la peinture au plomb s'Ă©caille dans la maison)[5]. Les analyses isotopiques du plomb sanguin confirment ces provenances[5].

Impact sur les espĂšces animales et les Ă©quilibres Ă©cologiques

L'introduction en zone tropicale des chiens de chasse et des armes Ă  feu (parfois localement artisanalement fabriquĂ©es), la diffusion de moyens de congĂ©lation ou rĂ©frigĂ©ration, l'apparition de moteurs rapides pour les pirogues, et l'extension considĂ©rables des rĂ©seaux de routes et de pistes dans les zones forestiĂšres et de brousse reculĂ©es ont fortement facilitĂ© la chasse et le braconnage (jusqu'au cƓur de parcs nationaux parfois), et accru les opportunitĂ©s de vente de viande sauvage ; localement des « marchĂ©s routiers et autoroutiers » ad hoc ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par les communautĂ©s locales qui vendent les animaux aux chauffeurs de passage. Ces pratiques ont causĂ© dans certaines rĂ©gions du monde des effondrements de populations de certaines espĂšces[7] (voire leur disparition parfois)[8].

La consommation de viande de brousse menace maintenant un large Ă©ventail d'espĂšces, y compris les espĂšces menacĂ©es d'extinction. Ces espĂšces en voie de disparition sont chassĂ©es sans contrĂŽle et d’une façon intensive pour obtenir de la viande de brousse comme c’est le cas au Liberia parmi d’autres pays africains. Les espĂšces chassĂ©es pour la nourriture au Liberia incluent les Ă©lĂ©phants, l'hippopotame nain, les chimpanzĂ©s, et d'autres singes. Les gardes forestiers au Liberia disent que les braconniers de viande de brousse tuent tous les animaux de forĂȘt qu'ils rencontrent.

Les animaux recherchĂ©s comme gibier par l'Homme sont souvent des omnivores et des herbivores ou frugivores qui sont dans la nature plus nombreux. Or ces animaux sont aussi les proies naturelles de divers carnivores. La disparition progressive de leurs proies est source de dĂ©sĂ©quilibre Ă©cologique et une menace pour les populations de carnivores, qui peuvent ĂȘtre incitĂ©es, pour se nourrir, Ă  se rapprocher des villages et Ă  attaquer des animaux domestiques (moutons et volailles notamment). Par ailleurs de grands carnivores emblĂ©matiques (ex : tigres et lĂ©opards, hyĂšne rayĂ©e font aussi l'objet d'un braconnage, jusque dans certains parcs nationaux, par exemple dans le nord du Parc national de Bardia au NĂ©pal[9]. La recherche de trophĂ©es ou fourrures, les prĂ©tendues propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales de la viande ou d'autres sous-produits de certaines espĂšces en ont aussi fait des cibles recherchĂ©es (ex : tigre, pangolin...).

Effets sur les grands singes

Les grands singes de l'Afrique centrale et de l'Afrique occidentale — les gorilles et les chimpanzĂ©s — sont vendus comme viande de brousse dans toute la rĂ©gion, et une Ă©tude de 1995 suggĂšre qu'un changement durable n’est pas envisageable. À l'exception d'un rapport de 1995 au Cameroun, oĂč les gorilles Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des espĂšces cibles pour les chasseurs, les chasseurs d'Afrique centrale et occidentale ne semblent pas les cibler. Historiquement, les braconniers ont favorisĂ© la chasse aux chimpanzĂ©s parce qu'ils fuient quand on est abattu. Les gorilles, cependant, ne sont devenus des cibles faciles que lorsque des munitions Ă  canon sont devenues disponibles, ce qui permet aux chasseurs de tuer plus facilement le mĂąle dominant argentĂ© dont le rĂŽle est de dĂ©fendre sa troupe.

Généralement, les grands singes ne constituent qu'une petite partie du commerce de la viande de brousse : une étude menée en 1996 a indiqué qu'environ 1,94 % des carcasses d'animaux vendues et consommées à Brazzaville en République du Congo appartenaient aux grands singes, ces carcasses représentant 2,23 % de la biomasse de la viande vendue, ce qui n'est pas négligeable pour les populations de singes par rapport à leur écosystÚme. En outre, ces chiffres peuvent sous-estimer l'étendue du problÚme pour les raisons suivantes :

  • Des vendeurs ont peut-ĂȘtre dissimulĂ© la vente de viande de grands singes parce qu'elle est illĂ©gale.
  • Les carcasses sont grandes et peuvent donc avoir Ă©tĂ© consommĂ©es localement plutĂŽt que transportĂ©es vers de grands marchĂ©s.
  • La chasse aux grands singes atteint gĂ©nĂ©ralement un sommet lorsque de nouvelles zones forestiĂšres sont rendues accessibles car les grands singes ne se mĂ©fient tout d'abord pas des humains (ce qui rend la chasse plus facile), mais plus tard, la chasse diminue.
  • Il est presque impossible de distinguer visuellement la source de viande lorsqu'elle a Ă©tĂ© fumĂ©e.
  • Les animaux involontairement tuĂ©s par des piĂšges ne sont pas reprĂ©sentĂ©s dans les donnĂ©es collectĂ©es sur les marchĂ©s.

Pendant l'intervalle de temps entre une étude de 1981 à 1983 et une autre entre 1998-2002 au Gabon, la densité de la population de singes a chuté de 56 %, bien que le pays ait conservé prÚs de 80 % de sa couverture forestiÚre originale. Cette baisse était principalement liée à la transformation du commerce de viande de brousse du niveau de subsistance à la chasse commerciale non réglementée, facilitée par l'infrastructure de transport destinée à l'exploitation forestiÚre. Les pratiques de chasse non durables et la perte d'habitat rendent plus probable l'extinction de ces primates menacés.

Galerie

Gestion durable de la faune chassée ?

La chasse au fusil s'est généralisée dans le monde, et trÚs peu de communautés autochtones utilisent les munitions sans plomb (cartouches et balles sans plomb).

Une autre question est l'évitement de la surexploitation du gibier et la protection des espÚces menacées. Généralement, dans des populations humaines sont densément présentes dans et/ou autour des aires naturelles, les pressions de chasse et braconnage s'élÚvent. Des projets de « gestion communautaire de la faune » (CBWM) ont été suggérés comme stratégie de conservation en réponse à la surchasse à la viande de brousse[10].

  • A titre d'exemple, dans les Monts Udzungwa (au sein d'un point chaud de biodiversitĂ©, les Montagnes d’Afrique orientale et d’Arabie). Une Ă©tude a portĂ© sur la faisabilitĂ© du CBWM basĂ© sur la « culture de viande » dans la RĂ©serve forestiĂšre de New Dabaga/Ulangambi (NDUFR)[11]. Les auteurs ont comparĂ© la densitĂ© d'animaux sauvages de la NDUFR, soumise Ă  une faible pression de chasse Ă  celle d'une autre rĂ©serve forestiĂšre (celle de West Kilombero Scarp) montrant que la plupart des populations animales chassĂ©es y avaient nĂ©anmoins Ă©tĂ© gravement rĂ©duites (Cephalophus monticola, Cephalophus harveyi et Cephalophus spadix, Potamochoerus larvatus notamment), concluant Ă  l'impossibilitĂ© de ce type de projet dans une NDUFR. Selon l'Ă©tude, mĂȘme si globalement, dans cette rĂ©gion, la viande de brousse contribue globalement assez peu Ă  l'apport en protĂ©ines, sauf dans les familles pauvres, la taille de la population des villages proches de la rĂ©serve est positivement corrĂ©lĂ©e Ă  l'intensitĂ© de la chasse et Ă  l'Ă©puisement de la faune[10]. La CBWM n'aurait selon les auteurs qu'une capacitĂ© limitĂ©e Ă  rĂ©duire les causes de la surchasse (pauvretĂ©). Les auteurs estiment que les efforts de conservation dans le NDUFR devraient se concentrer sur la protection de la faune contre l'exploitation au lieu d'encourager l'utilisation et la dĂ©pendance Ă  une gestion de type CBWM. Il vaudrait mieux aider la population Ă  passer complĂštement Ă  l'Ă©levage comme source de viande, en aidant la partie la plus pauvre de la population Ă  acquĂ©rir des animaux de rente[10].

Notes et références

  1. « Viande de brousse information2 », sur archive.org (consulté le ).
  2. « La viantde de brousse », sur archive.org (consulté le ).
  3. GwenaĂ«l Vourc'h et al., Les zoonoses : Ces maladies qui nous lient aux animaux, Éditions QuĂŠ, coll. « EnjeuxScience », (ISBN 978-2-7592-3270-3, lire en ligne), L'Ă©mergence des zoonoses : une responsabilitĂ© collective Ă  l'Ă©chelle planĂ©taire ?, « Trafic de faune sauvage », p. 162, accĂšs libre.
  4. (en) Jesse Bonwitt, Michael Dawson, Martin Kandeh et Rashid Ansumana, « Unintended consequences of the ‘bushmeat ban’ in West Africa during the 2013–2016 Ebola virus disease epidemic », Social Science & Medicine, vol. 200,‎ , p. 166–173 (DOI 10.1016/j.socscimed.2017.12.028, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (en) Florence Bodeau-Livinec, Philippe Glorennec, Michel Cot et Pierre Dumas, « Elevated Blood Lead Levels in Infants and Mothers in Benin and Potential Sources of Exposure », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 13, no 3,‎ , p. 316 (ISSN 1660-4601, PMID 26978384, PMCID PMC4808979, DOI 10.3390/ijerph13030316, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. (en) Shukrullah Ahmadi, Suzanne Maman, RomĂ©o Zoumenou et Achille Massougbodji, « Hunting, Sale, and Consumption of Bushmeat Killed by Lead-Based Ammunition in Benin », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 15, no 6,‎ , p. 1140 (ISSN 1660-4601, PMID 29857592, PMCID PMC6025093, DOI 10.3390/ijerph15061140, lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (en) Richard T. Corlett, « The Impact of Hunting on the Mammalian Fauna of Tropical Asian Forests », Biotropica, vol. 39, no 3,‎ , p. 292–303 (DOI 10.1111/j.1744-7429.2007.00271.x, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. Diamond J (1989) Overview of recent extinctions. In Conservation for the Twenty-First Century; Oxford University Press: New York, NY, USA,; pp. 37–41
  9. (en) Babu Bhattarai, Wendy Wright et Ambika Khatiwada, « Illegal Hunting of Prey Species in the Northern Section of Bardia National Park, Nepal: Implications for Carnivore Conservation », Environments, vol. 3, no 4,‎ , p. 32 (ISSN 2076-3298, DOI 10.3390/environments3040032, lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en) M.R. Nielsen, « Importance, cause and effect of bushmeat hunting in the Udzungwa Mountains, Tanzania: Implications for community based wildlife management », Biological Conservation, vol. 128, no 4,‎ , p. 509–516 (DOI 10.1016/j.biocon.2005.10.017, lire en ligne, consultĂ© le )
  11. NDUFR = Acronyme New Dabaga Ulongomba Forest Reserve

Voir aussi

Bibliographie

  • Serge Bahuchet, « La filiĂšre ”viande de brousse” », in Les Peuples des forĂȘts tropicales aujourd’hui, volume II, Une approche thĂ©matique, Commission europĂ©enne-APFT, 2000, p. 331-363
  • Julie Besson, Le trafic de viande de brousse en France : enjeux, rĂšglementation et lutte, UniversitĂ© Paul Sabatier (Toulouse), École nationale vĂ©tĂ©rinaire (Toulouse), 2012, 86 p. (thĂšse de mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire)
  • (en) Ian Cummins, Miguel Pinedo-Vasquez, Alexander Barnard, Robert Nasi, Agouti on the wedding menu: Bushmeat harvest, consumption and trade in a post-frontier region of the Ecuadorian Amazon, CIFOR, 2015, 26 p. (ISBN 9786023870097)
  • (en) Glyn Davies, David Brown, Bushmeat and Livelihoods: Wildlife Management and Poverty Reduction, John Wiley & Sons, 2008, 288 p. (ISBN 9780470691694)
  • Mariam Legrum, Le commerce de viande brousse en Afrique Subsaharienne et dans le monde : Des causes. Des consĂ©quences. Des solutions ?, UniversitĂ© Paris-Est CrĂ©teil Val de Marne (UPEC), École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort (EnvA), 2013, 174 p. (thĂšse de mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire)
  • (en) Tien Ming Lee, Amanda Sigouin, Miguel Pinedo-Vasquez, Robert Nasi, The harvest of wildlife for bushmeat and traditional medicine in East, South and Southeast Asia: Current knowledge base, challenges, opportunities and areas for future research, CIFOR, 2014, 46 p. (ISBN 9786021504543)
  • Ariane Payne, Gestion de la ressource en viande de brousse au Gabon, exemple du potamochere (“Potamochoerus porcus”) dans la rĂ©gion de Makokou, UniversitĂ© Paris-Est CrĂ©teil Val de Marne (UPEC), École nationale vĂ©tĂ©rinaire d'Alfort (EnvA), 2005, 152 p. (thĂšse de mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire)
  • Linda Rieu, Du chasseur au consommateur : organisation de la filiĂšre viande de brousse dans un site industriel forestier d'Afrique Centrale : sociĂ©tĂ© SEFCA, MambĂ©lĂ©, RĂ©publique Centrafricaine, UniversitĂ© des sciences et techniques de Montpellier 2, 2004 (mĂ©moire de DESS)
  • (en) Varun Swamy, Miguel Pinedo-Vasquez, Bushmeat harvest in tropical forests: Knowledge base, gaps and research priorities, CIFOR, 2014, 23 p. (ISBN 9786021504482)

Articles connexes

Liens externes

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