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Brazzaville

Brazzaville (aussi dĂ©signĂ©e par les noms Nkuna, Mfwa, Mfua, Mfa, Mfaa, Mfoa, Ntamo, Kintamo, Mavula, Kintambo ou Tandala[7] - [8] - [9] - [10]) est la capitale politique et administrative, ainsi que la ville la plus peuplĂ©e de la rĂ©publique du Congo. Elle fut la capitale de la France libre de 1940 Ă  1942 et de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 Ă  1958. Elle compte 1 838 348 habitants en 2017[11]. Ses habitants sont appelĂ©s les Brazzavillois.

Brazzaville
De haut en bas, vue aérienne de Brazzaville en 2019, Avenue Amilcar Cabral, Boulevard Plateau.
Administration
Pays Drapeau de la république du Congo République du Congo
DĂ©partement Brazzaville
Maire Dieudonné Bantsimba[1]
DĂ©mographie
Gentilé Brazzavillois, Brazzavilloises
Population 1 696 392 hab. (2015[2] - [3])
DensitĂ© 6 426 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 16′ 04″ sud, 15° 16′ 31″ est
Superficie 26 400 ha = 264 km2
Divers
Langues français, kituba, lingala, lari[4] - [5] - [6]
Localisation
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Brazzaville
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Brazzaville
Liens
Site web brazzaville.cg

    Située en aval du lac Malebo, elle forme une agglomération transfrontalière d'environ dix-sept millions d'habitants avec la ville de Kinshasa (en République démocratique du Congo), qui se trouve sur la rive sud du fleuve Congo. Brazzaville elle-même compte (2019) environ 2,3 millions d'habitants[12].

    Toponymie

    Le préfixe «Brazza» vient du patronyme du comte italien Pierre Savorgnan de Brazza, qui a travaillé sur des expéditions d'exploration au service de la France, étant attribué à la fondation de la localité.

    Le toponyme Brazzaville a involontairement le sens littéral de « Ville du Bras Armé ». Le patronyme Brazza fait référence au village de Brazzacco, dans la commune de Moruzzo, en Italie, dont le nom dérive du latin bracchium, qui signifie « bras armé »[13].

    Histoire

    La ville a été fondée le , à l'emplacement des anciens bourgs pré-coloniaux globalement désignés par le nom de Nkuna et dont les principaux étaient Mpila et Mfa (ou Mfoa)[7]. Les raisons de l'implantation française sur ce site sont multiples : profiter du point de rupture de charge pour drainer le commerce indigène préexistant, créer un contre pouvoir français face à l'implantation belge de Léopoldville sur la rive opposée du Stanley-Pool et établir une tête de pont le long du fleuve Congo pour explorer et exploiter l'intérieur des terres[14].

    Le petit village de Mfoa prenant de l'importance avec l'implantation d'une mission par les spiritains, il est érigé, en 1911 par l'administration coloniale, en commune de Brazzaville. Elle tire son nom de l'explorateur italo-français Pierre Savorgnan de Brazza. Une première mairie est bâtie en 1912 qui sera remplacée en 1962-1963 par l'hôtel de ville actuel[N 1]. Son premier plan d'urbanisme cohérent date de 1929 sous le gouverneur général Antonetti.

    À Brazzaville, alors capitale de l'Afrique Équatoriale Française, le , le général de Gaulle lança le manifeste annonçant la création du Conseil de défense de l'Empire et fit de Brazzaville la capitale de la France libre durant trois ans[15]. Elle accueillit, en 1944, la Conférence de Brazzaville à l'ouverture de laquelle le discours de Brazzaville fut prononcé dans le but de redéfinir, après la Seconde Guerre mondiale, les relations entre la France et les colonies africaines. Pour la première fois, la question de leur émancipation fut évoquée. Deux autres discours, préludes à l'indépendance de l'Afrique noire, furent prononcés par le général de Gaulle à Brazzaville en 1944 et 1958.

    En 1980, la commune de Brazzaville est séparée du département du Pool, et obtient un statut similaire à celui des régions. Au sortir des événements de 1997, Brazzaville qui connaissait déjà une situation chaotique tant en ce qui concerne les administrations, les logements et la vie des populations, veut d'abord connaître la paix. Ainsi, par les efforts[16] consentis par les autorités publiques, non seulement la paix est rétablie, mais aussi la reconstruction est lancée au début des années 2000. La nécessité de bien gérer la ville capitale a poussé les autorités à la création en 2011[17] de deux nouveaux arrondissements : Madibou et Djiri.

    • MarchĂ© de Brazzaville en 1905.
      Marché de Brazzaville en 1905.
    • Gare de Brazzaville en 1941.
      Gare de Brazzaville en 1941.
    • HĂ´tel Cosmos en 1968.
      HĂ´tel Cosmos en 1968.
    • Dans les rues de Brazzaville en 2005.

    GĂ©ographie

    Elle se situe dans le sud de la république du Congo, sur les rives du fleuve Congo, sur la rive nord du Pool Malebo[N 2] en face de Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo. La grande île M'Bamou du Pool Malebo appartient au territoire de la République du Congo.

    Brazzaville est à 506 km à l'intérieur des terres de l'océan Atlantique et à environ 474 km au sud de l'équateur. Autour de la ville se trouvent de grandes plaines. La ville est relativement plate et située à une altitude de 317 m. En aval, le Congo a de nombreux rapides, connus sous le nom de Chutes Livingstone, empêchant la navigation depuis son embouchure dans l'océan Atlantique.

    En mars 2018, la "Déclaration de Brazzaville" a été signée pour promouvoir une meilleure gestion et conservation de la Cuvette Centrale, une région du Bassin du Congo majoritairement en RDC. C'est la plus grande tourbière tropicale du monde , constituée de forêts marécageuses. La conservation de cette zone est importante pour la survie de la mégafaune, et également critique pour le climat mondial. Brûler la tourbe libérerait trop de carbone et augmenterait la température de la terre. La déclaration de sauvegarde des tourbières en tant que plus grand stock de carbone organique terrestre au monde a été signée par la République démocratique du Congo, la République du Congo et l'Indonésie, qui abrite aussi des tourbières[18] - [19].

    Brazzaville a un climat tropical de savane avec hiver sec (Aw d'après la classification de Köppen)[20]. La tempĂ©rature moyenne annuelle est de 25,3 °C et les prĂ©cipitations annuelles sont de 1 273,9 mm[21]. Novembre est le mois le plus humide avec 262 mm de prĂ©cipitations et juin le mois le plus sec avec seulement 12 mm de prĂ©cipitations[21].

    DĂ©mographie

    Depuis 1917, l'évolution démographique de Brazzaville à été :

    1917 1955 1961 1974 1984
    10 00092 520127 964298 967585 812
    1996 2007 2019 2023 -
    856 4101 373 3822 175 0002 638 000-
    Sources[22] - [23] - [24] :

    Économie

    Sa proximité avec le Pool Malebo du fleuve Congo a permis à Brazzaville de devenir une ville industrielle, commerciale et portuaire.

    Secteur du transport

    Depuis le début de la période coloniale, Brazzaville est reliée par bateaux avec les zones produisant des matières premières en amont du fleuve Congo[25]. La construction du chemin de fer de Brazzaville à Pointe-Noire augmente la capacité des entreprises de la ville à acheminer leurs produits vers le port pour l'exportation. Les entreprises indutrielles de Brazzaville sont principalement des ateliers d'usinage, de textile, de tannage et autres industrie manufacturière.

    En tant que port clé sur le fleuve Congo, Brazzaville reçoit des matières premières telles que le caoutchouc, le bois et les produits agricoles, d'où ils sont généralement réacheminés vers Pointe-Noire pour l'exportation.

    Secteur de l'Ă©nergie

    Avec ses 4 700 kilomètres de longueur, le fleuve Congo est le huitième plus long fleuve du monde et le second après l'Amazone avec son dĂ©bit de 50 000 m3/s. Le fleuve Congo possède l’un des plus grands potentiels hydroĂ©lectriques mondiaux. L'hydro-Ă©lectricitĂ© Ă©tant l'unique source d'Ă©nergie abondamment disponible, des centrales ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es dans les rĂ©gions minières et près des grandes agglomĂ©rations urbaines[26].

    Secteur agricole

    Brazzaville est une terre favorable pour les cultures vivrières, en l’occurrence le manioc, le haricot, l’oignon, la pomme de terre, l’ananas, le maïs, une variété de légumes, des arbres fruitiers, la patate etc. Très consommés localement, ces produits ne permettent pas d'approvisionner les grands centres urbains en produits vivriers et sont souvent destinés à l’autoconsommation[26].

    Le secteur financier

    Brazzavile compte 75 établissements de micro-finance, dont 34 sont indépendants et le reste fait partie du réseau des Mutuelles congolaises d'épargne et de crédit (MUCODEC). À ce jour, les principaux établissements qui assurent les services bancaires sont la BGFI Bank, la Banque Congolaise de l’Habitat, La Congolaise de Banque, United Bank for Africa, la Banque commerciale internationale, Ecobank, Novo Banco, Société Générale, La Banque Postale du Congo, la banque syno-congolaise pour l'Agriculture[26].

    Le secteur des services

    De nombreuses entreprises, organisations gouvernementales et ONG ont des bureaux régionaux dans la capitale, où ils peuvent travailler avec des représentants du gouvernement. L'Organisation mondiale de la santé a son bureau régional pour l'Afrique situé à Brazzaville[27]. Parmi les entreprises dont le siège est à Brazzaville, citons la Banque commerciale internationale, le Crédit du Congo ou l'opérateur de téléphonie mobile Airtel Congo[28].

    Les zones économiques spéciales

    La zone économique de Maloukou devrait permettre de désenclaver la ville de Brazzaville et contribuer au développement économique et social de celle-ci. Les premiers fruits devraient se ressentir dans avenir proche[26].

    Le port de Brazzaville

    Ces dernières années, la république du Congo a décidé de s’appuyer sur son statut de deuxième plus important bassin fluvial au monde (après l’Amazonie) afin de redevenir une plateforme logistique majeure pour l’ensemble de la sous-région. En 2009, l’État a accueilli à bras ouverts l'entreprise Bolloré Africa Logistics et son associé congolais Socotrans[26].

    Dans cette même logique, le gouvernement a lancé la réhabilitation du port de Brazzaville, dont il a pour la première fois confié les clés au secteur privé. Soutenu par les bailleurs de fonds, l’État a prévu de débourser environ 50 milliards de F CFA (plus de 76 millions d’euros) pour rénover le Port autonome de Brazzaville et l'ensemble des ports secondaires du pays[26].

    Prééminence de l’État

    Toutefois, on note une faible participation du secteur privé dans l’activité économique. Le secteur des services demeurent relativement faibles du fait de la prééminence de l’État s’appuyant sur les secteurs à forte demande tels que les travaux publics, l’industrialisation du pays[26].

    Brazzaville juge indispensable que les investisseurs privés s’engagent dans les secteurs comme le transport en commun, terrestre, fluvial, la distribution des énergies (eau et électricité), la pêche, l’agriculture, l’élevage, les postes et télécommunications, dont les ressources, abondantes, sont sous-exploitées relativement à leurs potentiels respectifs[26].


    Administration

    Brazzaville, comme Pointe-Noire, a le double statut de municipalité (en) et de département. Brazzaville est gérée par un conseil municipal et un conseil départemental[29] - [30].

    Arrondissements

    La ville est divisée en neuf arrondissements[31].

    Administration coloniale

    • Louis Girard, premier administrateur-maire le 15 octobre 1911-1918, emportĂ© par une Ă©pidĂ©mie de grippe[32];
    • Charles AndrĂ© Assier de Pompignan (1925-1927) : administrateur-maire ;
    • Pierre Buttafoco[33] (1939-?), en tant qu'administrateur du Pool, il dĂ©cida de l'enterrement Ă  la « sauvette » d'AndrĂ© Grenard Matsoua. Cela provoqua la naissance d'un messianisme rĂ©ligieux appelĂ© le « matsouanisme » (abolition du travail forcĂ© et du code de l'indigĂ©nat)[34].
    • RenĂ© Pont (1951-1956) : administrateur-maire qui lança le plan de lotissement de la ville[35] ;

    Administration congolaise

    Transports

    Transports locaux

    Taxis de Brazzaville.

    Le principal moyen de transport est l'autobus, dont la flotte est constituée de Coaster et HiAce de marque Toyota. Ils sont exploités par des opérateurs privés.

    Les taxis et les taxis collectifs, dits 100-100. Ils effectuent des allers-retours sur certains trajets.

    Les taxis et les bus, ainsi que les véhicules de transport de marchandises, sont facilement reconnaissables. Tous ces véhicules sont de couleur verte en bas et blanche en haut. Les taxis représentent environ 70 % des véhicules circulant sur les routes de Brazzaville.

    Transport aérien

    La ville abrite l'Aéroport international Maya-Maya (code AITA : BZV)et qui propose des vols réguliers vers Pointe-Noire ainsi que vers des destinations internationales en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Un vol assure deux fois par semaine la liaison entre Brazzaville et Kinshasa, dont le temps de vol n'est que de cinq minutes[36].

    Transports routiers

    Brazzaville est Ă  512 km de Pointe-Noire, seconde ville congolaise, par la route. Brazzaville est desservi, entre-autres, par la RN1 (Brazzaville-Kinkala-Dolisie - Pointe-Noire) et par la RN2 (Brazzaville-Ouesso).

    Transport fluvial

    DĂ©placement sur le fleuve Congo.

    La ville est un port fluvial important, avec des traversiers naviguant vers Kinshasa et vers Bangui via Impfondo[36]. Les traversiers et les bateaux privés rapides constituent le principal moyen de liaison entre Kinshasa et Brazzaville[36].

    Les chutes Livingstone se trouvent à la périphérie de la ville, là où la rivière Djoué rencontre le fleuve Congo, rendant impossible le transport fluvial vers la côte.

    Transports ferroviaires

    Arrivée d'un train à Brazzaville, au Congo, le 28 novembre 2018.

    Le chemin de fer Congo-Océan dessert la gare de Brazzaville. Le service La Gazelle (en) relie tous les deux jours la gare de Brazzaville à Gare de Pointe-Noire et à des destinations intermédiaires[37] - [38].

    Le transport de marchandises a repris en novembre 2018[39].

    Un pont transfrontalier rail-route est en projet pour relier Brazzaville à Kinshasa. L'écartement des rails des deux côtés est le même à 1067 mm[40].

    Éducation

    Brazzaville compte, entre-autres, le Lycée français Saint-Exupéry (en) et l'American International School of Brazzaville.

    L'Université Marien-Ngouabi a été longtemps la seule université publique de tout le pays jusqu'à l'ouverture en 2020 de la seconde Université publique située dans la Commune de Kintele, appelée Université Denis Sassou Nguesso. De même, sera bientôt érigée l'université Inter-État (Congo-Cameroun) de Ouesso.

    Le Congo compte également plusieurs universités privées parmi lesquelles : l'école supérieure de gestion et d'administration des entreprises créée en 1993 (ESGAE), l'Université libre du Congo de Brazzaville, l'Institut Management de Brazzaville (IMB), l'Université de Loango (UL) Pointe-Noire.

    Langues

    Le français est la langue officielle du pays. En 2014, 68,7 % des habitants de Brazzaville de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 69,7 % savent le parler et le comprendre[41].

    Le Kituba est la première langue nationale, elle est beaucoup plus parlée au sud du pays et dans la capitale. Le Lingala est la deuxième langue nationale, elle est beaucoup parlée dans le nord du pays et dans la capitale. Le Lari est une langue locale parlée dans le sud de Brazzaville ainsi que dans la région du Pool.

    Lieux de culte

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Brazzaville (Église catholique), (Église armée du salut), Église évangélique du Congo (Communion mondiale d'Églises réformées), Assemblées de Dieu[42].

    Principaux monuments et sites historiques de Brazzaville

    Mausolée de Brazza

    Depuis sa fondation en 1880, Brazzaville a accumulé une quantité exceptionnelle d'édifices historiques d'une qualité architecturale certaine, et, contrairement à la plupart des capitales africaines, a su les préserver, conservant par là le paysage d'une vraie capitale où se stratifient peu à peu les phases de l'histoire congolaise. Les travaux de Bernard Toulier et Hervé Brisset-Guibert ont aidé à dresser un inventaire du patrimoine historique et architectural de Brazzaville.

    • Quartier de Poto-Poto
      • Basilique Sainte-Anne du Congo (1949), Ĺ“uvre de Roger Erell.
      • Stade FĂ©lix-ÉbouĂ© : inaugurĂ© en 1944 par Charles de Gaulle, il prĂ©sente une superbe tribune monumentale de 9 arcades gĂ©antes en briques remplies d'un treillis de ciment reproduisant des formes gĂ©omĂ©triques issues du cercle et du carrĂ© ; le sculpteur B. Konongo rĂ©alisa les gargouilles en pierre ornant les douves. En 1957, on posa devant la statue de FĂ©lix ÉbouĂ© par le sculpteur Jonchère, grand prix de Rome.
    • Quartier Mpila
      • Port des PĂŞcheurs de Yoro : site de l'antique bourg prĂ©colonial teke de Mpila. Le chef Mbankwa en fut le seigneur officiel sous la suzerainetĂ© du Makoko de MbĂ©, de 1884 Ă  1916. Il est enterrĂ© avec ses prĂ©dĂ©cesseurs selon les rites anciens près des anciens chantiers navals Chacona, site oubliĂ© de tous. Autrefois ce bourg Ă©tait cĂ©lèbre pour la qualitĂ© de ses poteries traditionnelles, travail avant tout fĂ©minin et, lĂ  encore, tombĂ© dans l'oubli. Yoro vient de Yero Thiam, un grand pĂŞcheur sĂ©nĂ©galais vivant au quartier de Poto- Poto, propriĂ©taire de ces terrains vers 1950.
      • Cimetière des Hollandais : situĂ© Ă  Mpila, ses quelques tombes sont dispersĂ©es au milieu d'un bosquet de très vieux manguiers. LĂ  reposent les agents morts prĂ©maturĂ©ment (fin du XIX°s) de la compagnie hollandaise NAHV, dirigĂ©e Ă  l'Ă©poque par Anton Gresshoff. La plus vieille tombe remonte Ă  1893, date très ancienne ici.
    • Quartier de La Plaine
      • Fresque de l'Afrique : rĂ©alisĂ©e en 1969-1970 par un collectif d'artistes locaux, souvent issus de l'École des peintres de Poto-Poto, elle Ă©voque l'histoire du Congo des origines aux annĂ©es 1960. Chef-d'Ĺ“uvre de l'art pictural local depuis l'indĂ©pendance, posĂ© sur le fronton d'un ancien marchĂ© couvert de 1943.
      • MausolĂ©e de Pierre Savorgnan de Brazza[43] : rĂ©alisĂ© en 2005-2006. Contient les corps de l'explorateur et de ses proches[44]. Édifice nĂ©o-classique sans caractère architectural.
      • Case TrĂ©chot : la plus ancienne maison privĂ©e de Brazzaville, construite en 1888 et agrandie jusqu'en 1905. Ancienne rĂ©sidence des frères TrĂ©chot, fondateurs de la CFHBC (Compagnie française du Haut et Bas-Congo, compagnie concessionnaire). Actuelle Ambassade de Russie.
      • Tour Nabemba : gratte-ciel de 30 niveaux inaugurĂ© en 1990.Siège d'Elf-Congo.
      • L'hĂ´tel de ville : inaugurĂ© en 1963 Ă  l'emplacement de la première mairie et du bourg prĂ©colonial de Mfa ou Mfoa, c'est un bel exemple d'architecture climatique dĂ©veloppant une fausse asymĂ©trie très Ă©tudiĂ©e.
      • Ex-cinĂ©ma Le Vog : construit au cĹ“ur de la ville en 1953 par Charles Cazaban-Mazerolles, il est caractĂ©ristique des annĂ©es cinquante avec son auvent audacieux aux lignes pures et sa dĂ©coration intĂ©rieure. C'est le premier cinĂ©ma congolais Ă  avoir associĂ© salle de projection et cafĂ© (ex-Entracte).
      • Poste Centrale : très belle construction de style Art dĂ©co (1931).
      • Case des Messageries Fluviales : case coloniale Ă  pilotis, escaliers Ă  double rĂ©volution, volets Ă  persiennes et galeries remontant Ă  1905. Elle abritait les bureaux des Messageries fluviales fondĂ©es par Alphonse Fondère en 1900. Elle a par la suite hĂ©bergĂ© les bureaux de l'ATC. Elle a Ă©tĂ© dĂ©truite en 2015 pour cĂ©der la place Ă  un complexe immobilier saoudien.
    • Quartier du Plateau
    Boulevard Alfred Raoul en direction du Plateau.
      • Palais du Peuple (1901, palais prĂ©sidentiel).
      • MarchĂ© du Plateau : le Plateau bĂ©nĂ©ficie d'un marchĂ© dès 1900 environ, et d'un marchĂ© couvert, situĂ© vers les actuels Bureaux prĂ©sidentiels, en 1905. En 1938, il est dĂ©placĂ© sous la halle actuelle, avenue De Gaulle. Lieu très animĂ© et encadrĂ© de très anciens Ă©difices coloniaux.
    • Quartier Tchad
      • Place du Sacrifice SuprĂŞme : crĂ©Ă©e en 1980 Ă  la place d'un ensemble de style colonial, elle est ornĂ©e en son centre d'une statue du prĂ©sident Marien Ngouabi, assassinĂ© dans sa rĂ©sidence de l'Ă©tat-major, juste en face, le .
      • Le palais de Justice : chef-d'Ĺ“uvre de l'architecte normand, inaugurĂ© en 1955, il est un sommet de l'architecture climatique adaptĂ©e aux pluies, aux vents dominants, Ă  la lumière.
      • L'immeuble « Air-France » : aujourd'hui très dĂ©labrĂ©, il est achevĂ© en 1952 par l'architecte HĂ©brard, qui adapte les principes de Le Corbusier au milieu Ă©quatorial. Cette « CitĂ© Radieuse » congolaise, qui offrait 63 appartements, Ă©tait surmontĂ©e d'un jardin suspendu avec arbres et jets d'eau. Le mobilier crĂ©Ă© Ă  l'Ă©poque par Jean ProuvĂ© a Ă©tĂ© pillĂ© et revendu Ă  l'Ă©tranger depuis quelques annĂ©es.
      • Palais de l'Ă©tat-major : construit en 1913, il abrita durant la Seconde Guerre mondiale les travaux de Charles de Gaulle et Leclerc prĂ©parant la reconquĂŞte. Belle architecture coloniale trop remaniĂ©e en 1982 pour accueillir l'AssemblĂ©e nationale populaire.
      • Couvent Javouhey : le plus ancien Ă©tablissement religieux fĂ©minin de Brazzaville a Ă©tĂ© fondĂ© dès 1892 par les sĹ“urs de Cluny dirigĂ©es par la mère Marie DĂ©diĂ©, première blanche Ă  venir sur les rives du Congo. En 1895 environ, sont achevĂ©s les beaux Ă©difices visibles aujourd'hui au fond d'une impasse cachĂ©e par le trop massif lycĂ©e Lumumba.
    • Quartier de Bacongo
      • Case de Gaulle : conçue en 1942 par Roger Erell et s'inspirant des principes qui avaient prĂ©sidĂ© Ă  la construction du palais de Chaillot Ă  Paris, c'est un remarquable Ă©difice en grès mauve tirĂ© du lit du fleuve Congo, dĂ©corĂ© par des artistes cĂ©ramistes de l'Ă©cole de Poto-Poto et Ă©bĂ©nistes locaux. Il abrite la rĂ©sidence de l'ambassadeur de France.
      • LycĂ©e Savorgnan de Brazza : achevĂ© en 1951 sur les plans de Roger Erell, ce très bel Ă©difice est une adaptation du courant climatique Ă  l'architecture du mouvement « moderne ». Ă€ cĂ´tĂ©, l'ancien Institut technique, devenu FacultĂ© de Droit, et construit par le mĂŞme architecte Ă  la mĂŞme Ă©poque, est une immense construction organisĂ©e autour de cloĂ®tres et centrĂ©e sur un beffroi. Le tout est nĂ©anmoins dĂ©labrĂ© faute d'entretien et dĂ©naturĂ© par des modifications abusives.
      • Église Notre-Dame du Rosaire : Ă©difice dĂ» Ă  Jean-Yves Normand (1963) Ă  la structure originale, avec clocher en forme de ngongui, cloche qui servait jadis Ă  convoquer les villageois aux palabres officielles en pays kongo.
    • Aux environs :
      • Mission de Linzolo.
      • Sites de MbĂ© et de NgabĂ©.
      • ĂŽle Mbamou.
      • Kinkala.
      • Falaises d'Inoni.

    Jumelages

    Personnalités liées à la ville de Brazzaville

    Personnalités nées à Brazzaville

    Personnalités mortes à Brazzaville

    • Marien Ngouabi (assassinĂ© le 18 mars 1977) officier et homme d'État, il a Ă©tĂ© prĂ©sident de la rĂ©publique du Congo, fonction qu'il occupe du Ă  sa mort.

    Bibliographie

    • Brazzaville petit guide historique, en ligne sur presidence.cg, 82 p. ;
    • M. Petringa, Brazza, A Life for Africa , Éd. AuthorHouse, 2006 ;
    • P. M. Martin, Loisirs et sociĂ©tĂ© Ă  Brazzaville pendant l'ère coloniale , Éd. Karthala, 2005, 308 p. ;
    • Élisabeth Dorier-Apprill, Abel Kouvouama et Christophe Apprill, Vivre Ă  Brazzaville: ModernitĂ© et crise au quotidien, Paris, Karthala, 1998, 383 p. ;
    • R. Bazanguissa-Ganga, Les Voies du politique au Congo, Éd. Karthala, 1997 ;
    • B. Toulier, Brazzaville la Verte, Images du Patrimoine no 62, Paris, 1996, 48 p. ;
    • HervĂ© Brisset-Guibert, Histoire de Brazzaville : identitĂ© coloniale identitĂ© nationale, UniversitĂ© de Poitiers, 1988, 257 p. ;
    • Georges Balandier, Sociologie des Brazzavilles noires, Fo. Nationale des Sciences Politiques, rĂ©Ă©d. 1985 ;
    • Michel CrocĂ©-Spinelli, Les enfants de Poto-Poto, L'Harmattan, 1982, 363p. ;
    • R. Frey, Livre d'or du Centenaire de Brazzaville, Brazzaville, 1980, 354 p. ;
    • M. Soret, Histoire du Congo-Brazzaville, Éd. Berger-Levrault, 1978 ;
    • G. Houlet, Guide bleu Afrique centrale, Éd. Hachette, 1962 ;

    Notes et références

    Notes

    1. L'architecte en est J.-Y. Normand.
    2. Nommé simplement Malebo au Zaïre à l'époque Mobutu.

    Références

    1. « Congo : ce qu’il faut savoir sur Dieudonné Bantsimba, le nouveau maire de Brazzaville », sur JeuneAfrique.com, .
    2. .
    3. Archive de la répartition de la population par cnsee.org.
    4. Omer Massoumou, Ambroise Queffélec, Le français en République du Congo: sous l'ère pluripartiste (1991-2006), Archives contemporaines, 2007, p-34-41
    5. E. DORIER-APPRILL, « Jeunesse et ethnicités citadines à Brazzaville », sur politique-africaine.com.
    6. J. Baghana, « LANGUE FRANCAISE ET CONTACT DE LANGUES EN REPUBLIQUE DU CONGO ».
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    45. « Dakar, Kinshasa et Brazzaville signent un accord de jumelage »
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    47. « Coopération Congo-Allemagne : les villes de Dresde et Brazzaville actualisent leurs accords de jumelage »
    48. « Reims renouvelle son jumelage avec Brazzaville »

    Voir aussi

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