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Omar Bongo

Omar Bongo Ondimba, nĂ© Albert-Bernard Bongo le Ă  LewaĂŻ et mort le Ă  Barcelone, est un homme d'État gabonais. Il est prĂ©sident de la RĂ©publique gabonaise du Ă  sa mort, le 8 juin 2009, aprĂšs avoir Ă©tĂ© vice-prĂ©sident sous le mandat de LĂ©on Mba. Il Ă©tait un dirigeant musulman dans un pays majoritairement chrĂ©tien.

Omar Bongo
Illustration.
Omar Bongo en 1973.
Fonctions
Président de la République gabonaise[N 1]
–
(41 ans, 6 mois et 6 jours)
Élection 25 fĂ©vrier 1973
Réélection 30 décembre 1979
9 novembre 1986
5 décembre 1993
6 décembre 1998
27 novembre 2005
Vice-président Léon Mébiame
Didjob Divungi Di Ndinge
Premier ministre LĂ©on MĂ©biame
Casimir Oyé-Mba
Paulin Obame Nguema
Jean-François Ntoutoume Emane
Jean Eyeghe Ndong
Prédécesseur Léon Mba
Successeur Rose Rogombé (intérim)
Ali Bongo
Vice-président de la République gabonaise
–
(1 an et 20 jours)
Président Léon Mba
Prédécesseur Paul Marie Yembit
Successeur LĂ©on MĂ©biame
Biographie
Nom de naissance Albert-Bernard Bongo
Date de naissance
Lieu de naissance Lewaï (Afrique-Équatoriale française)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Barcelone (Espagne)
SĂ©pulture Franceville
Nationalité Gabonaise
Parti politique Parti démocratique gabonais
Conjoint Joséphine Nkama
(1959-1986)
Édith Sassou Nguesso
(1990-2009)
Enfants Pascaline Bongo Ondimba
Ali Bongo
Religion Catholicisme
Islam (1973-2009)

Omar Bongo
Vice-présidents de la République gabonaise
Présidents de la République gabonaise

Biographie

DĂ©buts

Albert-Bernard Bongo naĂźt Ă  LewaĂŻ, dans la province du Haut-OgoouĂ©. Il est le benjamin d'une famille d'agriculteurs de douze enfants, issue des ethnies Teke du Congo-Brazzaville (Ă  l'Ă©poque Congo et Gabon formaient une mĂȘme entitĂ©) et Obamba. Sa famille paternelle se nomme Ondimba et maternelle Ebori. À sept ans, il perd son pĂšre, puis, Ă  douze ans, sa mĂšre. Il effectue ses Ă©tudes primaires et secondaires au Congo.

En 1952, il rejoint Brazzaville oĂč il devient employĂ© des PTT. À cette Ă©poque, il est initiĂ© Ă  la franc-maçonnerie, sur les conseils d’un inspecteur des postes. En 1955, il fait la connaissance Ă  Franceville de Louise Mouyabi Moukala ; de cette liaison naĂźtra Pascaline Bongo, sa premiĂšre fille, en 1956.

AprÚs son service militaire (de 1958 à 1960), qu'il conclut au grade de lieutenant, il rejoint l'armée de l'air, puis les services secrets français, tout en intégrant les PTT de Libreville. C'est durant son service militaire qu'il devient pÚre de son deuxiÚme enfant, Ali Bongo.

En s'impliquant dans les élections législatives de 1961, il est repéré par Jean-Hilaire Aubame, ministre des Affaires étrangÚres, qui l'intÚgre à son cabinet. Le président Léon Mba le repÚre alors à son tour, et lui confie la direction-adjointe, puis, en , la direction de son cabinet.

En fĂ©vrier 1964, Albert Bongo est arrĂȘtĂ© et internĂ© au camp Baraka de Libreville Ă  la suite d'un coup d'État militaire visant Ă  placer Jean-Hilaire Aubame au pouvoir. TrĂšs rapidement libĂ©rĂ© par les forces françaises accourues au secours de LĂ©on Mba, il restera nĂ©anmoins profondĂ©ment marquĂ© par cette expĂ©rience, au point de ne jamais accorder la moindre confiance Ă  son armĂ©e tout au long de ses quatre dĂ©cennies de pouvoir.

En , il est nommĂ© ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la prĂ©sidence, chargĂ© de la DĂ©fense et des Affaires Ă©trangĂšres. Lorsque LĂ©on Mba tombe gravement malade, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et son Ă©minence grise chargĂ©e des Affaires africaines, Jacques Foccart, dĂ©cident, avec le soutien du prĂ©sident gabonais moribond, de faire d'Albert Bongo l'hĂ©ritier du pouvoir. À cet effet, Ă  la fin de l'annĂ©e 1966, une modification de la Constitution instaure le poste de vice-prĂ©sident de la RĂ©publique, chargĂ© de prendre la succession du chef de l'État en cas de vacance du pouvoir. La Constitution nouvelle prĂ©voit que le prĂ©sident de la RĂ©publique et son vice-prĂ©sident sont Ă©lus ensemble sous la forme d'un ticket Ă©lectoral. Au mois de mars 1967, le prĂ©sident LĂ©on Mba est rĂ©Ă©lu avec pour vice-prĂ©sident le jeune Albert Bernard Bongo. Il accĂšde Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique gabonaise le , Ă  la mort de LĂ©on Mba.

Président de la République

En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais, socle du monopartisme jusqu'en 1990[1] - [2].

La mĂȘme annĂ©e, il se fait baptiser dans le seul but d'obtenir une audience avec le pape Paul VI[3]. En 1973, il se convertit Ă  l'islam et devient El Hadj Omar Bongo. Pour certains, cette conversion ne fut qu'un moyen de se faire bien voir des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole, principalement Ă  majoritĂ© musulmane, le Gabon Ă©tant producteur de pĂ©trole[1].

En Ă©change du soutien de l’ÉlysĂ©e, qui peut intervenir pour le destituer, Bongo consent Ă  mettre Ă  disposition de la France une partie des richesses du Gabon et en particulier son pĂ©trole et son uranium, ressources stratĂ©giques. Sur les questions de politique internationale, le Gabon s'aligne sur Paris[4].

Fin 1968, Omar Bongo, toujours sous l'influence de Jacques Foccart, est contraint par la France de reconnaĂźtre la pseudo-indĂ©pendance du Biafra (sud-est du Nigeria). Il doit mĂȘme accepter que l'aĂ©roport de Libreville serve de plaque tournante aux livraisons d'armes opĂ©rĂ©es en faveur du colonel Ojukwu (le dirigeant sĂ©cessionniste du Biafra). C'est aussi depuis le Gabon que les mercenaires de Bob Denard tentent de dĂ©stabiliser le rĂ©gime marxiste-lĂ©niniste du BĂ©nin[5].

Son principal opposant, Germain Mba, est assassiné en 1970 à Libreville, par deux mercenaires français. Rien, cependant, ne permet d'incriminer le président gabonais[1].

En , Omar Bongo organise une premiĂšre Ă©lection prĂ©sidentielle, que, seul candidat, il remporte avec 99,6 % des voix. La mĂȘme annĂ©e, le choc pĂ©trolier lui ouvre une dĂ©cennie de prospĂ©ritĂ© (le cours du baril ayant explosĂ©). Il en profite pour mener une politique d'infrastructures de grande envergure : crĂ©ations de routes, de chemins de fer, de ports, d'Air Gabon, de centrales Ă©lectriques mais aussi, nouveau palais prĂ©sidentiel, Palais des confĂ©rences, CitĂ© du 12 mars. La presse internationale parle en ce temps-lĂ  de « miracle gabonais ».

MalgrĂ© l'importante rente pĂ©troliĂšre, le politologue Thomas Atenga indique que « l’État rentier gabonais a fonctionnĂ© durant des annĂ©es sur la prĂ©dation des ressources au profit de sa classe dirigeante, autour de laquelle s’est dĂ©veloppĂ© un capitalisme parasitaire qui n’a guĂšre permis d’amĂ©liorer les conditions de vie des populations »[4].

En 1977, un nouvel opposant, le poÚte Ndouna Dépénaud, est assassiné dans des conditions mystérieuses. Une nouvelle fois, aucune preuve ne permet d'impliquer Omar Bongo[1].

Il est réélu président de la République gabonaise en 1979 : toujours candidat unique, il obtient 99,8 % des suffrages.

Dans les annĂ©es 1980, le Gabon est victime d'une crise Ă©conomique qui oblige son prĂ©sident Ă  faire appel Ă  la France. Le Fonds monĂ©taire international (FMI) critique alors durement la politique Ă©conomique gabonaise. Cette situation dĂ©licate n'empĂȘche toutefois pas Omar Bongo d'ĂȘtre rĂ©Ă©lu une seconde fois, en 1986, avec 99,97 % des voix.

En 1990, Omar Bongo, à la suite d'une grÚve générale initiée par une révolte étudiante, est néanmoins poussé à organiser une conférence nationale à l'issue de laquelle il accepte la restauration du multipartisme et diverses réformes démocratiques. Il nomme alors Premier ministre l'opposant Casimir Oyé Mba. Mais la mort, dans des circonstances encore obscures aujourd'hui[1], d'un autre leader de l'opposition, Joseph Rendjambé, relance la révolte. En septembre, des élections législatives, libres et transparentes[1], ne donnent qu'une faible majorité au Parti démocratique gabonais (PDG) En , il concourt à sa premiÚre élection présidentielle concurrentielle. Il est réélu au premier tour avec 51 % des suffrages, résultat non reconnu par les candidats de l'opposition.

Omar Bongo en compagnie du président russe, Vladimir Poutine, en avril 2001.

En 1994, il s'oppose vainement à la dévaluation du franc CFA.

En 1998, il est une nouvelle fois réélu, avec plus de 66 % des voix[6] - [7].

Dans les années 2000, Omar Bongo profite d'une nouvelle flambée du prix du baril de pétrole. La dette extérieure gabonaise demeure cependant trÚs importante.

En 2004, il ajoute le nom de son pĂšre au sien et devient Omar Bongo Ondimba.

Il est rĂ©Ă©lu le avec 79,2 % des suffrages, selon les rĂ©sultats officiels[8]. L’opposition, avec Ă  sa tĂȘte Pierre Mamboundou, a contestĂ© ce scrutin.

Omar Bongo Ondimba a, durant toute sa présidence (prÚs de 42 ans), dirigé le pays de façon trÚs directe, monopartisme ou multipartisme important peu[1].

Mort

Le , Omar Bongo Ondimba suspend ses activitĂ©s pour se reposer et faire le deuil de son Ă©pouse, Édith Sassou Nguesso (fille du prĂ©sident du Congo, Denis Sassou Nguesso), dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 mars 2009, alors que des rumeurs circulent sur son propre Ă©tat de santĂ©[9].

À partir du , le prĂ©sident gabonais est hospitalisĂ© dans un Ă©tat grave mais stationnaire en Espagne, et non en France, sans doute du fait de l'affaire dite des biens mal acquis[10] et des risques judiciaires qui en dĂ©coulent. Selon la prĂ©sidence gabonaise, Omar Bongo fait un simple bilan de santĂ©, mais il serait en rĂ©alitĂ© traitĂ© pour un cancer[11] - [12]. Le Conseil national de la Communication gabonais s'indigne alors du traitement de l'information par les mĂ©dias français « en diffusant des informations non officielles et alarmistes[13] », des dĂ©mentis repris par le Premier ministre français, François Fillon.

Le site Internet du magazine Le Point annonce sa mort le [14], mais le gouvernement gabonais avait alors démenti l'information[15], et convoqué l'ambassadeur de France, Jean-Didier Roisin.

Le , sa mort est confirmée par le Premier ministre, Jean Eyeghe Ndong[16]. Le site visionafricaine.com, repris par infosplusgabon.com, émet l'hypothÚse selon laquelle le président Omar Bongo serait mort le ; sa mort n'aurait été rendue publique que plus tard pour des raisons politiques et familiales[17].

Ses obsĂšques nationales ont lieu le , en prĂ©sence du prĂ©sident Nicolas Sarkozy, de l'ancien prĂ©sident Jacques Chirac et d'une quinzaine de chefs d'État d'Afrique francophone (Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, Mali, SĂ©nĂ©gal et Tchad). De nombreuses personnalitĂ©s françaises dont le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Bernard Kouchner, le secrĂ©taire d'État Ă  la CoopĂ©ration Alain Joyandet, les anciens ministres Michel Roussin, Jean-Louis DebrĂ© et Jacques Godfrain s'inclinent devant le cercueil[18]. Bruno Joubert, Robert Bourgi, Patrick Balkany, LoĂŻk Le Floch-Prigent et l'ancien grand maĂźtre du Grand Orient de France, Alain Bauer, sont Ă©galement prĂ©sents[19].

Omar Bongo est enterré le à Franceville, capitale du Haut-Ogooué, sa région natale.

Relations avec la France

InstallĂ© par Jacques Foccart, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ÉlysĂ©e aux affaires africaines et malgaches de 1960 Ă  1974, il s'est liĂ© d'amitiĂ© avec de nombreux dirigeants français de tous bords, et a Ă©tĂ© reçu Ă  l'ÉlysĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, Georges Pompidou, ValĂ©ry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac[20] et Nicolas Sarkozy. Il avait pour habitude de recevoir dans son bureau les principaux responsables politiques français et avait la rĂ©putation de faire preuve de largesses sans souci de couleur politique. C'Ă©tait, estimait-il, une façon de prĂ©server l'avenir[21].

Les relations d'Omar Bongo n'Ă©taient pas trĂšs bonnes avec ValĂ©ry Giscard d'Estaing[21]. Lors de sa prĂ©sidence, ce dernier s'est ainsi offusquĂ© auprĂšs d'Omar Bongo du soutien financier occulte apportĂ© Ă  Jacques Chirac, son concurrent de l'Ă©poque Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 1981, par le prĂ©sident gabonais[22]. Dans un document confidentiel des services secrets d'Elf datĂ© de 1977[23], Omar Bongo « met tous ses espoirs en Jacques Chirac et pense qu'il faut continuer Ă  l'aider ». Toutefois, il avait auparavant apportĂ© son soutien Ă  ValĂ©ry Giscard d'Estaing en couvrant, en 1977, la tentative française avortĂ©e de renverser le dirigeant bĂ©ninois Mathieu KĂ©rĂ©kou[1]. Cependant, l'assassinat de Robert Luong Ă  Villeneuve-sur-Lot le 27 octobre 1979 alors que le couple Bongo est en France, dĂ©bouche sur une affaire d'État durant l'Ăšre giscardienne : Luong avait en effet travaillĂ© comme peintre en bĂątiment dans le palais prĂ©sidentiel d'Omar Bongo Ă  Libreville et Ă©tait devenu l'amant de l'Ă©pouse de Bongo, Marie-JosĂ©phine Bongo. ExpulsĂ© dans le MystĂšre 20 de Bongo le 16 janvier 1979, avec ordre de ne plus chercher Ă  revoir la premiĂšre dame du Gabon, Robert Luong avait continuĂ© Ă  rencontrer sa maĂźtresse dans des palaces parisiens lors de la visite du couple prĂ©sidentiel, alors qu'ils Ă©taient surveillĂ©s par la Direction de la Surveillance du territoire et par Horus, la sociĂ©tĂ© de surveillance de Bob Denard. La procĂ©dure judiciaire Ă©tant vouĂ©e Ă  ne pas aboutir, l’association des amis du Gabon verse en 1981 une compensation financiĂšre d'un million de francs Ă  la veuve Luong et Ă  la sƓur de Robert[24].

François Mitterrand donne, lui aussi, de sĂ©rieux gages Ă  son homologue gabonais en renvoyant, Ă  la demande d'Omar Bongo, son ministre de la CoopĂ©ration, Jean-Pierre Cot, coupable d'Ɠuvrer Ă  la fin de la « Françafrique » en tentant de dĂ©stabiliser les rĂ©seaux de Jacques Foccart[2] - [21]. Surtout, François Mitterrand sauvegardera le pouvoir d'Omar Bongo en parachutant les paras français sur Libreville lors de la rĂ©volte de 1990[1].

Par la suite, l'amitié de Bongo avec Jacques Chirac, palpable dÚs les années 1970, ne s'est pas démentie de 1995 à 2007.

Nicolas Sarkozy, quant à lui, a rencontré Omar Bongo à l'occasion de la campagne présidentielle de 2007 afin de recueillir les bons conseils d'un homme d'expérience, à en croire le maßtre du Gabon. Au cours de cette campagne, Omar Bongo s'est aussi entretenu avec François Bayrou, ainsi qu'avec Jean-Marie Le Pen.

À peine Ă©lu, le 7 mai 2007, Nicolas Sarkozy l'a appelĂ© pour le remercier de « ses bons conseils », puis l'a reçu Ă  l'ÉlysĂ©e[25], et a ordonnĂ© Ă  tout son gouvernement de passer saluer le doyen[26] des « amis de la France ». Deux mois plus tard, l'amitiĂ© entre Nicolas Sarkozy et Omar Bongo[27] se confirme, puisque c'est Libreville que le prĂ©sident français choisit pour clore sa premiĂšre tournĂ©e africaine, le 27 juillet 2007. La semaine prĂ©cĂ©dente, il a obtenu un accord[28] du Club de Paris qui allĂšge d'au moins 15 % la dette gabonaise. Cependant, Ă  partir de 2008, ses relations avec l'ÉlysĂ©e se dĂ©tĂ©riorent Ă  la suite de plusieurs plaintes dĂ©posĂ©es contre lui en France et il ne cache pas sa dĂ©ception vis-Ă -vis de Nicolas Sarkozy, qu'il soupçonne de vouloir le dĂ©stabiliser[21].

Pour Omar Bongo « L'Afrique sans la France, c'est la voiture sans le chauffeur. La France sans l'Afrique, c'est une voiture sans carburant[20]. »

Il est aussi considĂ©rĂ© comme le responsable du dĂ©placement de Jean-Marie Bockel (secrĂ©taire d'État Ă  la CoopĂ©ration et Ă  la Francophonie) au poste de secrĂ©taire d'État aux Anciens Combattants, Ă  la suite des propos de celui-ci souhaitant « signer l'acte de dĂ©cĂšs de la Françafrique » « despotique et corrompue »[21] - [29] - [30] - [31].

Omar Bongo a Ă©tĂ© durant ses plus de quarante ans de pouvoir un des principaux relais de la politique dite de la « Françafrique », dĂ©finie par François-Xavier Verschave, oĂč s'entremĂȘlaient raison d'État, lobbies et rĂ©seaux politico-affairistes[32] - [21]. Sur ses relations avec la France, Omar Bongo rĂ©pondant Ă  une question d'un journaliste qui disait : « Monsieur le PrĂ©sident, il paraĂźt que la France veut vous lĂącher ! », rĂ©pondit : « Si la France me lĂąche, je lĂąche la France ». Comme pour dire que la relation entre le « riche » Gabon et le « colon » France Ă©tait une relation d'Ă©gal Ă  Ă©gal[33]. D'aprĂšs une note diplomatique de l'ambassade amĂ©ricaine Ă  Libreville, qui « n'est pas en mesure de vĂ©rifier la vĂ©racitĂ© de l'accusation », Omar Bongo aurait dĂ©tournĂ© 30 millions d'euros de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et aurait utilisĂ© une partie de ces fonds pour financer le Parti socialiste et l'Union pour un mouvement populaire, en particulier de Jacques Chirac[34] - [35]. Le trĂ©sorier du PS et le porte-parole de l'UMP ont niĂ© que leurs partis aient touchĂ© de l'argent[36]. Pour le site d'information Rue89, ce cĂąble diplomatique ne « fait que confirmer » l'ampleur du circuit de corruption de la prĂ©sidence gabonaise vers les milieux politiques français[37].

Selon l'ancienne juge française anti-corruption Eva Joly, Omar Bongo a bien servi les intĂ©rĂȘts de la France et des hommes politiques français, mais pas les Gabonais, soulignant que malgrĂ© un PIB Ă©quivalent Ă  celui du Portugal, le Gabon ne construit que km de routes par an et possĂšde un des taux de mortalitĂ© infantile parmi les plus Ă©levĂ©s au monde[38].

Relations diplomatiques

En 1973, Omar Bongo arrime le Gabon à l'organisation pétroliÚre OPEP afin de maximiser les rendements produits par l'industrie pétroliÚre gabonaise.

Selon le magazine Jeune Afrique[1], Ă  partir des annĂ©es 1980, Omar Bongo, considĂ©rĂ© comme un « sage » du continent africain, met Ă  profit son expĂ©rience politique en se proposant comme mĂ©diateur dans divers conflits, aussi bien entre États africains, qu'internes Ă  un État particulier. Ainsi, en 1988, il organise Ă  Libreville une rencontre entre le prĂ©sident angolais JosĂ© Eduardo dos Santos et le dirigeant congolais Denis Sassou Nguesso, dont les pays respectifs sont en guerre depuis treize ans, rencontre qui aboutit Ă  un traitĂ© de paix historique. En Afrique du Sud, Bongo ne mĂ©nage pas son soutien Ă  Nelson Mandela, alors en lutte contre le rĂ©gime de l'apartheid. En 1997, il tente en vain, au ZaĂŻre, de rĂ©concilier Mobutu et Kabila. Depuis la fin des annĂ©es 1990, il Ɠuvre Ă  une rĂ©conciliation entre le Tchad et le Soudan. En 2008, il parvient Ă  mettre un terme Ă  une guerre civile qui durait depuis plusieurs annĂ©es en Centrafrique en arrachant aux belligĂ©rants un « Pacte de rĂ©conciliation nationale ». Il Ă©choue en revanche au Congo oĂč se dĂ©roulait une terrible guerre civile entre son ami Sassou Nguesso et son autre ami Pascal Lissouba ; sommĂ© de choisir son camp au nom de l'amitiĂ©, il s'en sort en aidant les deux combattants, ce qui n'a pas Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique Ă  la paix.

Outre la France, Omar Bongo a également tissé des relations politiques et économiques étroites avec le Maroc (il a été trÚs ami avec le roi Hassan II), le Congo-Brazzaville et la Chine, et s'est lié d'amitié avec les présidents sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le président éthiopien Meles Zenawi, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, l'ancien président ghanéen John Kufuor, l'ex-président mozambicain Joaquim Chissano, le médiateur burkinabÚ des Nations unies au Darfour, Djibrill Bassolé, le président burkinabÚ Blaise Compaoré, le Guide libyen Mouammar Kadhafi, le président tchadien Idriss Déby, le président centrafricain François Bozizé, le président zimbabwéen Robert Mugabe, le président gambien Yahya Jammeh, le président togolais Faure Gnassingbé, ou encore le roi d'Espagne Juan Carlos.

En 2008, il parvient Ă  faire Ă©lire son ami et compatriote Jean Ping Ă  la tĂȘte de la Commission de l'Union africaine.

Biens mal acquis

En 1997, le nom d'Omar Bongo apparaßt dans l'affaire Elf, il est soupçonné d'avoir aidé le PDG d'ELF, Loïk Le Floch-Prigent, à renflouer la société Bidermann. La juge Eva Joly place sous séquestre un de ses comptes en Suisse[21].

Au cours des annĂ©es 1998-1999, le SĂ©nat amĂ©ricain a enquĂȘtĂ© sur les avoirs placĂ©s aux États-Unis par le prĂ©sident gabonais. Son rapport rĂ©vĂšle que le montant des avoirs d'Omar Bongo, placĂ©s sur ses diffĂ©rents comptes bancaires Ă  la Citibank, Ă  New York, de 1985 Ă  1997, serait d'environ 130 millions de dollars. L'argent de ces comptes qui provenaient de revenus pĂ©troliers aurait permis de financer la campagne Ă©lectorale de 1993 du prĂ©sident Bongo, alors candidat Ă  sa propre succession Ă  la tĂȘte de l'État gabonais[39].

Selon un article du New York Times du , il aurait versĂ© 9 millions de dollars US en 2003 sur le compte d'une compagnie de Jack Abramoff, un lobbyiste amĂ©ricain, afin que celui-ci lui arrange un entretien avec le prĂ©sident des États-Unis George W. Bush. Il dĂ©clara quelques jours plus tard que cela Ă©tait un « mensonge grossier » et qu'il allait porter plainte. Cette dĂ©claration n'a eu aucune suite[40].

En , le journal Le Monde rĂ©vĂšle la liste des biens mal acquis supposĂ©s en France du prĂ©sident gabonais et de sa famille : plus de 33 appartements et hĂŽtels particuliers, Ă©quivalant Ă  plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquĂȘte de la police française qui faisait suite Ă  la plainte dĂ©posĂ©e en mars 2007 Ă  Paris par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la FĂ©dĂ©ration des Congolais de la Diaspora) pour recel de dĂ©tournements de fonds publics[41] - [42]. Cette plainte est d'abord classĂ©e sans suite, puis rebondit sous une nouvelle forme en dĂ©cembre 2008[21]. Le 5 mai 2009, la doyenne des juges du pĂŽle financier de Paris, Françoise Desset, juge recevable cette plainte dĂ©posĂ©e en mars 2007 par Transparency International France et l'Association Sherpa visant Omar Bongo et deux autres chefs d'État africains Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (GuinĂ©e Ă©quatoriale) soupçonnĂ©s de possĂ©der en France des biens immobiliers financĂ©s par de l'argent public dĂ©tournĂ©. Cette dĂ©cision est prise contre l'avis du parquet qui disposait de cinq jours pour faire appel[43], ce qu'il a effectivement fait[44].

Le 13 fĂ©vrier 2009, Omar Bongo Ondimba voit certains des comptes bancaires qu'il dĂ©tient en France saisis par la justice française, conformĂ©ment Ă  une dĂ©cision de la cour d'appel de Bordeaux. Cette dĂ©cision intervient Ă  la suite d'une affaire d'escroquerie aux dĂ©pens d'un chef d'entreprise français. Ce dernier, en diffĂ©rend commercial avec le prĂ©sident gabonais, a Ă©tĂ© emprisonnĂ© au Gabon en 1996, et sa famille a dĂ» verser une somme de plus de 450 000 euros Ă  Omar Bongo pour le faire libĂ©rer, versement « indu et soumis Ă  restitution » selon la justice française[45] - [46]. À la suite de ces deux prĂ©cĂ©dentes affaires le gouvernement gabonais a accusĂ© la France de mener une « campagne pour dĂ©stabiliser » le pays[47] - [21]. Omar Bongo s'est en effet senti trahi car il avait bĂ©nĂ©ficiĂ© en France, durant des dĂ©cennies, d'une forme d'immunitĂ©[48].

Le 30 mars 2009, une enquĂȘte est ouvert sur des comptes qui appartiendraient Ă  Édith Bongo, Ă©pouse d'Omar Bongo et fille de Denis Sassou Nguesso, dĂ©cĂ©dĂ©e le 14 mars 2009, soupçonnĂ©e d'avoir servi de prĂȘte-nom Ă  Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso auprĂšs de plusieurs Ă©tablissements bancaires, afin de dissimuler des capitaux provenant de dĂ©tournements de fonds publics Ă  Monaco, enquĂȘte qui fait suite au courrier de l'association Sherpa au prince Albert II et au procureur de Monaco demandant l'ouverture d'une information judiciaire et le gel des avoirs financiers Ă  Monaco d'Édith Bongo[49].

La holding familiale s'appelle Delta Synergie et serait gérée par JérÎme Andjoua, petit-neveu d'Omar Bongo, sous la supervision de Pascaline Bongo[50].

Famille

Omar Bongo a eu 33 femmes et aurait reconnu 53[50] ou 54 enfants[51], mĂȘme s'il n'aurait Ă©tĂ© mariĂ© que deux fois civilement, avec Marie-JosĂ©phine Kama et Édith Sassou Nguesso[52].

Son premier enfant connu, Pascaline Bongo Ondimba (1956-) est le fruit d'une idylle avec Louise Mouyabi Moukala, fille d'un ancien chauffeur du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, Mouyabi Moukala, alors que le jeune Albert (Omar aprĂšs sa conversion Ă  l'islam) n'a que 19 ans et est un employĂ© de poste[52]. DiplĂŽmĂ©e de l'École nationale d'administration française, Pascaline Bongo Ondimba est sa directrice de cabinet et Ă©pouse de Paul Toungui, ministre d’État chargĂ© des Affaires Ă©trangĂšres. Ses frĂ©quents dĂ©placements Ă  Paris et Ă  New York lui valent d'ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme la « gestionnaire de la fortune paternelle »[53]. Elle est Ă©galement l'ancienne compagne de Jean Ping, candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2016, avec qui il a deux enfants[54].

En octobre 1959, il Ă©pouse Marie-JosĂ©phine Kama (plus connue sous son nom d'artiste Patience Dabany), une chanteuse ĂągĂ©e de quinze ans qui lui donnera deux enfants : Ali Bongo (1959-) et Albertine Amissa Bongo (1961–1993). Ali Bongo, a Ă©tĂ© ministre de la DĂ©fense du Gabon de 1999 Ă  2009 et a succĂ©dĂ© Ă  son pĂšre Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique en 2009.

Juste aprÚs son divorce avec Patience Dabany, il entame une idylle avec Chantal Myboto, la fille de Zacharie Myboto, membre du gouvernement de 1978 à 2001. Bien qu'ils ne se soient jamais mariés, ils ont eu une fille, Onaïda Maïsha Bongo Ondimba, en décembre 1990[55]. Chantal Myboto se mariera avec Paul-Marie Gondjout, une figure de l'opposition[55].

Il se marie religieusement en 1987 avec la ressortissante mauricienne Zainab Peeroo, alors ùgée de 17 ans, dont la tante travaillait au palais présidentiel et avec laquelle il a eu deux fils, Ahmed et Yusuf Bongo (nés vers 1991 et 1993)[56] - [57].

Le 4 aoĂ»t 1990, Omar Bongo a Ă©pousĂ© Édith Sassou Nguesso, la fille aĂźnĂ©e du prĂ©sident congolais Denis Sassou Nguesso. De cette union naquirent deux enfants : Yacine Queenie Bongo Ondimba (1991) et Omar Denis Junior Bongo Ondimba (1994)[58].

Il a eu deux enfants avec sa maĂźtresse Marie-Madeleine Mborantsuo, qu'il a nommĂ©e Ă  la tĂȘte de la Cour constitutionnelle[59], dont l'un est Fabrice Andjoua[60].

Parmi les autres enfants, on compte :

  • Anicet et Christian Bongo (1967)[61], fils de CĂ©cilia Ndjave-Ndjoy (nĂ©e Otouma Dabany), la sƓur de sa premiĂšre femme Marie-JosĂ©phine Kama[52]
  • Flore Bongo, l’une des filles d’Omar Bongo et d’Antoinette Diop, sƓur de Mamadou Diop, qui a Ă©tĂ© secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la PrĂ©sidence de la RĂ©publique gabonaise ; le riche entrepreneur Edouard Valentin, le pĂšre de la femme d'Ali Bongo, Sylvia Valentin, se serait remariĂ© avec Flore Bongo (faisant de lui Ă  la fois le beau-pĂšre et le beau-frĂšre d'Ali Bongo)[62]
  • Hermine Diop Bongo, DG de la compagnie aĂ©rienne Nouvelle Air Affaires Gabon[60]
  • Alex-Bernard Doliveira Bongo, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de Gabon Telecom[60], Albert-Fabrice, FrĂ©dĂ©ric, Landry Mandji Bongo, Arthur (ancien pilote de l'avion prĂ©sidentiel)[60], Alfred[50]
  • Audrey, Jeff, GrĂące, Nadine et Betty sont des enfants adoptĂ©s[63]
  • Annick Onkonkwo[60]
  • Agathe est nĂ©e le 6 janvier 2009 d'Annie Chrystele Limbourg[52], secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint du conseil des ministres pendant 16 ans
  • Il a Ă©galement eu des enfants avec GisĂšle Moubelet, sƓur du ministre PacĂŽme Moubelet Boubeya, ou encore Denise Massard, sƓur du ministre Étienne Massard[52].

Au fil de plus de quarante annĂ©es de pouvoir ininterrompu, Omar Bongo a placĂ© sa famille au cƓur de l'État, qui est omniprĂ©sente dans le gouvernement gabonais comme dans l'administration, l'Ă©conomie ou les mĂ©dias[53].

Dans ses derniÚres volontés, il a choisi de faire des deux aßnés, Pascaline et Ali, les seuls légataires universels de son immense fortune[64]. Il est évoqué aussi toutefois 55 héritiers impliqués pour un patrimoine entre 500 millions et trois milliards d'euros[65].

Écrits

  • Gouverner le Gabon, 1968
  • Discours prononcĂ© Ă  l'occasion de la fĂȘte nationale du 17 aoĂ»t 1969, 1969
  • Dialogue et participation, 1973
  • RĂ©novation : pensĂ©es politiques, 1973?
  • PensĂ©e et action sociales, 1974
  • Au service du Gabon, 1975
  • Le Dialogue des nations : L'Afrique dans le nouvel ordre politique et Ă©conomique mondial, 1980
  • Le RĂ©conciliateur : thĂ©Ăątre, 1977
  • Le dialogue des nations, 1978
  • Dix ans de pouvoir et de progrĂšs, 1978
  • Gouverner, c'est prĂ©voir, 1979
  • RĂ©alitĂ©s gabonaises : culture et dĂ©veloppement, 1983
  • Les annĂ©es qui viennent, 1985
  • El Hadj OMar Bongo par lui-mĂȘme, 1986
  • Le Nouvel Ă©lan, 1993
  • Omar Bongo et Christian Casteran, Omar Bongo, les confidences d'un Africain : entretiens avec Christian Casteran, Albin Michel, , 181 p. (ISBN 9782226075727)
  • Omar Bongo, Les chances du Gabon pour l'an 2000, le chemin du futur, Libreville (Gabon), Multipress,
  • Omar Bongo, Blanc comme nĂšgre : entretiens avec Airy Routier, Paris, Grasset, , 313 p. (ISBN 9782246593218)

Notes et références

Notes

  1. Didjob Divungi Di Ndinge assure l'intérim du 6 mai au .

Références

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  2. « L'Ăšre Bongo », Le Monde, no 20022,‎
  3. Alain Barluet, « Omar Bongo, le doyen de la Françafrique », Le Figaro, (consulté le )
  4. Olivier Piot, « Au Gabon, la mĂ©canique du nĂ©potisme s’enraye », sur Le Monde diplomatique,
  5. Boubacar Boris Diop, « Omar Bongo, une passion française », sur Le Monde diplomatique,
  6. « Omar Bongo rĂ©Ă©lu Ă  la tĂȘte du Gabon », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. « Gabon Omar Bongo rĂ©Ă©lu avec 66,88 % des voix », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) Reuters Staff, « TIMELINE: Gabon and Omar Bongo », Reuters,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. « DécÚs du président Bongo ? », RFI, (consulté le )
  10. Philippe Bernard, « Le Gabon suspendu à l'état de santé d'Omar Bongo », Le Monde, (consulté le )
  11. « C'est officiel, Omar Bongo est mort », Le Nouvel Observateur, (consulté le )
  12. Avec agence, « HospitalisĂ© Ă  Barcelone, Omar Bongo serait dans un Ă©tat grave », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  13. Romandie News, « Gabon/Bongo : médias français avertis, deux journaux gabonais suspendus », (consulté le )
  14. Hervé Gattegno, « AprÚs 41 ans au pouvoir. Le président gabonais Omar Bongo est mort », Le Point, (consulté le )
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  17. « Le président El Hadj Omar Bongo Ondimba serait décédé bien avant la date officielle annoncée depuis Barcelone », Infos Plus Gabon, (consulté le )
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  20. Zineb Dryef, « Bongo et la France : quarante ans de mauvais coups », Rue89, nouvelobs.com, (consulté le )
  21. Mireille Duteil, « Feu la Françafrique de papa », Le Point, (consulté le )
  22. Mathieu Szeradzki, « VGE affirme que Bongo a financé la campagne de Chirac », Le Figaro, (consulté le )
  23. Xavier Monnier, « VGE a tout bon, Bongo soutenait bien le candidat Chirac », Bakchich.info, (consulté le )
  24. Pierre Péan, Affaires africaines, Fayard, 1983, chapitre VIII « L'affaire Luong »
  25. « Réception de Bongo : Sarkozy frappe fort », Cellule Francafrique, (consulté le )
  26. « Bongo rencontre Sarkozy et la moitié du gouvernement ! Juppé, Borloo, Kouchner, Hortefeux, Woerth, Bachelot et Morin ont été reçus par le président gabonais », Cellule Francafrique, (consulté le )
  27. « Sarko sur Bongo : « on a toujours besoin d'un plus petit que soi » », Cellule Françafrique (consulté le )
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  63. « Le plan d'Ali pour capter l'hĂ©ritage d'Omar », La Lettre du Continent, no 610,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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Voir aussi

Bibliographie

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  • GrĂ©goire Biyogo, Omar Bongo Ondimba l'insoumis, t. I : Le rĂȘve d'un nouvel ordre international pacifique et consensuel, L'Harmattan, , 424 p. (ISBN 9782296052802)
  • Philippe Decraene, Omar Bongo, Paris, Éditions Jeunes Afrique, , 221 p.
  • Bertrand Feumetio, Essai de signification du triomphe du prĂ©sident Omar Bongo, Paris, Croissance, , 249 p.
  • Bertrand Feumetio, Le Gabon, un pays si riche
 mais trĂšs pauvre - DĂ©cryptage d'un authentique paradoxe socioĂ©conomique, Paris, Publibook, , 302 p.
  • JosuĂ© Koloko, El Hadj Omar Bongo ou l'art et la maniĂšre de gouverner le Gabon, Paris, K. E. Communication,
  • JosuĂ© Koloko (prĂ©f. Roland Dumas), El Hadj Omar Bongo Ondimba, un bilan inĂ©galĂ©, une histoire exemplaire, Paris, K. E. Communication, , 309 p.
  • Francis Michel Mbadinga, Le pasteur et le prĂ©sident : quand un homme d'Église et un homme d'État traitent un sujet d'actualitĂ©, Paris, L'Harmattan, , 87 p. (ISBN 9782296063945)
  • Guy Nzouba-Ndama, Une Ă©thique du pouvoir : l'art politique d'Omar Bongo Ondimba, Libreville (Gabon), Éditions Raponda-Walker, , 112 p. (ISBN 9782912776730)
  • Paul Tedga, Omar Bongo tel que je le connais, Paris, AfriquÉducation, , 206 p.

Articles connexes

Liens externes

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