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Club de Paris

Le club de Paris est un groupe informel de crĂ©anciers publics dont le rĂŽle est de trouver des solutions coordonnĂ©es et durables aux difficultĂ©s de paiement de pays endettĂ©s. Les crĂ©anciers du club de Paris leur accordent un allĂšgement de dette pour les aider Ă  rĂ©tablir leur situation financiĂšre. Cet allĂšgement de dette peut ĂȘtre obtenu par un rĂ©Ă©chelonnement ou, en cas de traitements concessionnels, une rĂ©duction des obligations du service de dettes pendant une pĂ©riode dĂ©finie (traitements de flux) ou une date fixĂ©e (traitements de stock).

Club de Paris
Histoire
Fondation
Organisation
Site web

Ce forum a Ă©tĂ© crĂ©Ă© progressivement Ă  partir de 1956, date de la premiĂšre nĂ©gociation entre l’Argentine et ses crĂ©anciers publics Ă  Paris. Il traite les dettes publiques, c’est-Ă -dire celles des gouvernements et celles du secteur privĂ© garanties par le secteur public. Un processus identique a lieu pour les dettes publiques dĂ©tenues par des crĂ©anciers privĂ©s, au sein du club de Londres, qui s'est structurĂ© au cours des annĂ©es 2020 sur le modĂšle du club de Paris : c'est un groupe informel de banques commerciales qui se rĂ©unissent pour renĂ©gocier les crĂ©ances qu'elles dĂ©tiennent sur des dĂ©biteurs souverains.

Les pays crĂ©anciers se rĂ©unissent dix fois par an Ă  Paris pour des tours d'horizon et pour des sessions de nĂ©gociations, sous la prĂ©sidence du directeur de la direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor (DG TrĂ©sor) du ministĂšre de l'Économie et des Finances français.

Depuis 1956 et jusqu'en , le club de Paris a conclu 478 accords pour plus de 100 pays endettés portant sur plus de 614 milliards de dollars[1].

Le Brésil et l'Afrique du Sud ont rejoint le groupe en [2] et juillet 2022[3].

En vert, les vingt-deux pays membres permanents du club de Paris : l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le BrĂ©sil, le Canada, la CorĂ©e du Sud, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la fĂ©dĂ©ration de Russie, la Finlande, la France, l’Irlande, IsraĂ«l, l’Italie, le Japon, la NorvĂšge, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la SuĂšde et la Suisse. L'Afrique du Sud est membre permanent depuis 2022.

Historique

AprĂšs la premiĂšre rĂ©union du club de Paris en 1956, le traitement de dettes souveraines dĂ©tenues par les crĂ©anciers officiels bilatĂ©raux s'est longtemps prĂ©sentĂ© sous la forme de simples rĂ©unions internationales ponctuelles rĂ©unissant les États crĂ©anciers.

La crĂ©ation du secrĂ©tariat Ă  la fin des annĂ©es 1970 consacra une certaine institutionnalisation du club de Paris, lui confĂ©rant un caractĂšre de permanence. La mise en place de « sessions mĂ©thodologiques » et de rĂ©unions dites de « tour d’horizon », distinctes des nĂ©gociations, au dĂ©but des annĂ©es 1980 poursuivit la formalisation des procĂ©dures du club de Paris, dans le cadre de l'approfondissement du dialogue Nord-Sud.

La fédération de Russie est membre permanent depuis le .

L'État d'IsraĂ«l est membre permanent depuis le [4].

La Corée du Sud ainsi que le Brésil ont rejoint le club en 2016[5].

L'Afrique du Sud est membre depuis 2022.

L’organisation du club de Paris

Le secrétariat

Le secrĂ©tariat a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour prĂ©parer plus efficacement les sĂ©ances de nĂ©gociation, notamment de façon Ă  pouvoir faire face aux besoins croissants posĂ©s par le nombre important de nĂ©gociations. Le secrĂ©tariat est composĂ© d’une douzaine de personnes issues de la direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor du ministĂšre des finances et des comptes publics français.

Ses tĂąches visent principalement Ă  sauvegarder l’intĂ©rĂȘt commun des gouvernements crĂ©anciers participant au club, et Ă  faciliter l’aboutissement d’un consensus entre eux Ă  tous les niveaux des discussions. Pour y parvenir le secrĂ©tariat prĂ©pare les sessions de nĂ©gociation ainsi que leur dĂ©roulement : c’est Ă  lui qu’est adressĂ©e la demande de nĂ©gociation d’un État dĂ©biteur en difficultĂ©s.

En début de négociation, le secrétariat cadre les discussions en analysant la capacité de paiement du pays débiteur et en proposant une premiÚre hypothÚse de traitement. Cette proposition est discutée par les créanciers (dont les réponses sont consignées dans ce qu'on appelle le « Tableau magique »). Le secrétariat est également chargé de la rédaction du procÚs-verbal de la session de négociation.

Le secrĂ©tariat contribue Ă©galement Ă  assurer le respect des diffĂ©rents engagements contenus dans les procĂšs-verbaux et entretient des relations extĂ©rieures avec les États crĂ©anciers tiers ainsi que les banques commerciales, dans le but notamment de veiller au plus grand respect possible de la clause de comparabilitĂ© de traitement (un État recevant un traitement de dette du club de Paris s'engage Ă  obtenir de ses autres crĂ©anciers un traitement comparable).

La présidence

La présidence du club de Paris est assurée depuis 1956 par la France[6].

Le président du club de Paris est Emmanuel Moulin, directeur général du Trésor. Le co-président est le chef du Service des affaires multilatérales et du développement de la DG Trésor (William Roos). Le vice-président est le sous-directeur des affaires financiÚres multilatérales et du développement à la DG Trésor (Christophe Bories)[7]. L'un de ces trois présidents potentiels doit obligatoirement présider toutes les sessions du club de Paris.

En particulier, lors des sessions de nĂ©gociation, la prĂ©sidence du club de Paris joue le rĂŽle d'intermĂ©diaire entre les crĂ©anciers, qui Ă©laborent des propositions de traitement de dette, et les dĂ©biteurs. Elle a la responsabilitĂ© de soumettre Ă  la dĂ©lĂ©gation du dĂ©biteur les termes que les crĂ©anciers sont prĂȘts Ă  lui consentir. Si ce dernier – ce qui est courant – refuse la premiĂšre offre de traitement, la nĂ©gociation proprement dite s'engage, le prĂ©sident jouant un rĂŽle de navette entre le pays dĂ©biteur et les crĂ©anciers.

La négociation se termine par la signature du procÚs-verbal.

Fonctionnement du club

Sessions de tour d'horizon

Chaque mois, le tour d'horizon rassemble pour une journée les délégations des 21 pays membres du club de Paris. Celles-ci font le point sur la situation des pays débiteurs étant susceptibles de demander un traitement de dette ou sur l'état d'application des accords précédents. La plupart des tours d'horizon se terminent par l'étude de sujets méthodologiques, la pratique purement informelle du club de Paris imposant un travail en commun permanent pour préciser les méthodes et rÚgles à utiliser pour la définition des traitements de dette du club de Paris.

Membres permanents

Tous les crĂ©anciers membres du club de Paris participent au tour d'horizon et peuvent demander Ă  ĂȘtre observateurs lors d'une nĂ©gociation, mĂȘme s'ils ne dĂ©tiennent pas de crĂ©ances sur le pays concernĂ©. De mĂȘme, lorsque la part les crĂ©ances rĂ©Ă©chelonnĂ©es d’un crĂ©ancier du club de Paris sont infĂ©rieures Ă  un seuil dit "de minimis", il ne peut participer aux rĂ©unions qu'en tant qu’observateur, mais le crĂ©ancier n'est pas obligĂ© d'appliquer le rĂ©Ă©chelonnement sur sa partie de la dette nĂ©gociĂ©e[9].

En gĂ©nĂ©ral les dĂ©lĂ©gations des crĂ©anciers sont menĂ©es par un haut fonctionnaire du ministĂšre des Finances (les États-Unis font exception car leur dĂ©lĂ©gation est menĂ©e par le reprĂ©sentant du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres), et celles des dĂ©biteurs par leur ministre des Finances (ce qui traduit l’importance que ceux-ci attachent au procĂšs-verbal final).

Participants ad hoc

D'autres créanciers publics peuvent également participer aux sessions de négociation ou lors des séances mensuelles des tours d'horizon, sous réserve de l'accord des membres permanents et du pays débiteur. Les créanciers invités qui participent aux discussions en club de Paris agissent de bonne foi et respectent les pratiques décrites dans le tableau ci-dessous. Les créanciers suivants ont participé à certains accords ou tours d'horizon du club de Paris de façon ad hoc : Abu Dhabi, Afrique du Sud, Argentine, Chine, Koweït, Mexique, Maroc, Nouvelle-Zélande, Portugal, Trinité-et-Tobago, Turquie.

Participant ad hoc Candidat Potentiel Membre
Description InvitĂ© au cas-par-cas Ă  se joindre Ă  des discussions ou nĂ©gociations portant sur un pays spĂ©cifique, sur la base d’un intĂ©rĂȘt signalĂ© en amont.


Invité, sans que cela soit une contrainte, à participer à une restructuration donnée. Le participant ad hoc est libre par conséquent de se retirer des discussions à tout moment.

Participe Ă  toutes les discussions en tour d’horizon pour une pĂ©riode dĂ©limitĂ©e, Ă  l’issue de laquelle le crĂ©ancier devra faire acte officiel de candidature au statut de membre permanent, ou retourner au niveau de participant ad hoc.


L’acceptation en tant que membre se fera sur la base d’un engagement dĂ©montrĂ© au respect des principes du club de Paris.

Participe Ă  toutes les rĂ©unions et s’engage Ă  respecter les principes du club de Paris.


A la possibilitĂ© de contribuer Ă  l’évolution des principes et de la mĂ©thodologie.

Principes du club de Paris
SolidaritĂ© Engagement plein et entier Ă  la solidaritĂ© en cas de participation Ă  une restructuration. L’aptitude du candidat potentiel Ă  respecter la solidaritĂ© sera prise en compte, le cas Ă©chĂ©ant, dans son accession ultĂ©rieure au statut de membre. Plein engagement Ă  respecter la solidaritĂ© vis-Ă -vis des autres membres.
Consensus Les participants ad hoc ne peuvent pas bloquer les dĂ©cisions, mais peuvent en revanche contribuer Ă  les façonner. Les candidats potentiels ne peuvent bloquer les dĂ©cisions mais peuvent les orienter dans une plus large mesure, en particulier via les sessions mĂ©thodologiques. Peut s’opposer Ă  une dĂ©cision, mais s’engage Ă  se conformer au consensus une fois rĂ©alisĂ©.
Partage de l’information Les participants ad hoc et membres du club de Paris Ă©changent des donnĂ©es sur une base de rĂ©ciprocitĂ©. Fournir des donnĂ©es sur les crĂ©ances est encouragĂ©, et constitue une prĂ©condition pour la participation d’un participant ad hoc Ă  une restructuration de dette. Pour que les Ă©changes puissent demeurer constructifs, les dĂ©libĂ©rations demeurent confidentielles. Au-delĂ  des restructurations, l’échange de donnĂ©es n’est pas obligatoire, mais est fortement encouragĂ©. RĂ©pond Ă  toutes les demandes de partage d’information.
Cas-par-Cas Le traitement des pays dĂ©biteurs au cas-par-cas s’applique quel que soit le niveau d’association ou de participation.
ConditionnalitĂ© La conditionnalitĂ© s’applique quel que soit le niveau d’association ou de participation.
ComparabilitĂ© de Traitement Le pays dĂ©biteur qui signe un accord avec ses crĂ©anciers du club de Paris s’engage Ă  ne pas accepter de ses crĂ©anciers non-membres du club de Paris bilatĂ©raux et commerciaux un traitement de sa dette selon des termes moins favorables pour lui que ceux agrĂ©Ă©s dans le cadre du club de Paris.

Observateurs

Des observateurs sont invitĂ©s Ă  assister aux sessions de nĂ©gociation du club de Paris mais ne peuvent ni participer Ă  la nĂ©gociation elle-mĂȘme ni signer l'accord qui formalise le rĂ©sultat de la nĂ©gociation.

On peut distinguer trois catégories d'observateurs :

Les principes du club de Paris

« Le club de Paris est une non-institution, mĂȘlant le pragmatisme anglo-saxon Ă  l'imagination latine. »

— Jean-Claude Trichet, Frankfurter Allgemeine Zeitung[alpha 1].

Le fait de ne pas possĂ©der de personnalitĂ© juridique ou de textes constitutifs, mais seulement un certain nombre de principes et rĂšgles, permet au club de Paris d’ĂȘtre trĂšs flexible face aux diffĂ©rentes situations des dĂ©biteurs. L’absence de formalisation des rĂšgles de nĂ©gociations rĂ©pond par ailleurs Ă  la nĂ©cessitĂ© de traiter chaque pays au cas par cas.

Au fil des années, un corpus de méthodes de rééchelonnement ou d'annulation de dette a été élaboré. Le club de Paris a toutefois la liberté de modifier ses rÚgles à tout moment. Par exemple, aucune annulation de stock de dette n'était possible jusqu'aux années 1990, alors que cela a été un élément de nombreux accords depuis cette date.

C’est au pays dĂ©biteur de prendre contact avec le club de Paris. Sa requĂȘte doit fournir une description dĂ©taillĂ©e de sa situation Ă©conomique et financiĂšre, dĂ©montrant son incapacitĂ© Ă  servir sa dette extĂ©rieure. Il doit par ailleurs avoir signĂ© un programme avec le FMI dont les analyses doivent faire apparaĂźtre un besoin de financement rendant nĂ©cessaire un traitement de la dette.

Solidarité

Dans le cadre de leurs nĂ©gociations avec un pays endettĂ©, tous les membres du club de Paris agissent en tant que groupe et sont sensibles aux rĂ©percussions que la gestion de leurs propres crĂ©ances est susceptible d’avoir sur les crĂ©ances d’autres membres.

Consensus

Aucune dĂ©cision ne peut ĂȘtre prise au sein du club de Paris si elle ne reflĂšte pas un consensus des pays crĂ©anciers participants.

Partage d'informations

Le club de Paris est un forum unique d'Ă©change d'informations. Les membres du club de Paris partagent rĂ©guliĂšrement les informations et leurs points de vue avec chacun sur la situation des pays dĂ©biteurs, bĂ©nĂ©ficient de la participation du FMI et de la Banque mondiale, et partagent des donnĂ©es sur leurs crĂ©ances sur une base rĂ©ciproque. Le caractĂšre productif des discussions ne doit pas empĂȘcher le caractĂšre confidentiel des dĂ©libĂ©rations.

DĂ©cisions au cas par cas

Le club de Paris prend ses dĂ©cisions au cas par cas de façon Ă  s’adapter en permanence Ă  la situation particuliĂšre de chaque pays dĂ©biteur.

Conditionnalité

Le club de Paris rencontre un débiteur seulement lorsque :

  • il y a un besoin d'allĂšgement de dette. Le pays dĂ©biteur doit fournir une description dĂ©taillĂ©e de sa situation Ă©conomique et financiĂšre ;
  • le dĂ©biteur a mis en Ɠuvre et s'engage Ă  mettre en Ɠuvre les rĂ©formes pour restaurer sa situation Ă©conomique et financiĂšre.

Cela signifie en pratique que le débiteur doit avoir un programme en cours avec le FMI soutenu par un accord auquel sont attachées des conditions (accord de confirmation, accord élargi, Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance, instrument de soutien à la politique économique). Le niveau du traitement de dette est fondé sur le besoin de financement identifié dans le programme du FMI.

Dans le cas d'un traitement de flux, la pĂ©riode de consolidation est celle pendant laquelle l'accord du FMI fait apparaĂźtre un besoin de financement. Lorsque ce traitement de flux s'Ă©tend sur une pĂ©riode de temps longue (gĂ©nĂ©ralement plus d'un an), l'accord du club de Paris est divisĂ© en phases. Les montants venant Ă  Ă©chĂ©ance au cours de la premiĂšre phase sont traitĂ©s dĂšs que l'accord du club de Paris entre en vigueur. Les phases suivantes sont mises en Ɠuvre en fonction des conditions indiquĂ©es dans le ProcĂšs-verbal agrĂ©Ă©, entre autres l'absence d'accumulation d'arriĂ©rĂ©s et l'approbation de la revue du programme du FMI.

Comparabilité de traitement

Le pays dĂ©biteur qui signe un accord avec ses crĂ©anciers du club de Paris s’engage Ă  ne pas accepter de ses crĂ©anciers non membres du club de Paris bilatĂ©raux et commerciaux un traitement de sa dette selon des termes moins favorables pour lui que ceux agrĂ©Ă©s dans le cadre du club de Paris.

Dettes pouvant faire l’objet de nĂ©gociations

Les dettes faisant l'objet de traitements au sein du club de Paris sont des dettes publiques, soit des dettes contractĂ©es par un État dĂ©biteur ou garantis par lui. Les dettes traitĂ©es sont principalement des crĂ©dits Ă  l’exportation garantis par les États-membres du club de Paris et des prĂȘts concessionnels au titre de l'aide publique au dĂ©veloppement accordĂ©s par les États-membres.

Les crĂ©dits Ă  court terme, les emprunts infĂ©rieurs Ă  un certain montant (dĂ©terminĂ© par la clause dite de minimis) ne sont en principe pas susceptibles de faire l'objet d'un traitement. DestinĂ©s principalement Ă  financer des Ă©changes commerciaux vitaux pour le pays dĂ©biteur, les crĂ©dits Ă  court terme, c'est-Ă -dire infĂ©rieurs Ă  un an, doivent ĂȘtre remboursĂ©s selon les Ă©chĂ©ances originelles afin de ne pas compromettre l’accĂšs des dĂ©biteurs Ă  ces marchĂ©s de capitaux. Les crĂ©ances ayant dĂ©jĂ  fait l’objet d’un rĂ©amĂ©nagement antĂ©rieur sont aussi en principe exclues d'un nouveau traitement, les crĂ©anciers Ă©tant rĂ©ticents Ă  les inclure Ă  nouveau afin de prĂ©server la confiance des bailleurs de fonds. Il peut cependant parfois s'avĂ©rer nĂ©cessaire de rĂ©Ă©chelonner des crĂ©ances dĂ©jĂ  rĂ©Ă©chelonnĂ©es lors d'un prĂ©cĂ©dent traitement pour rendre la dette du pays dĂ©biteur soutenable.

Accord et montants rééchelonnés

Un accord de rĂ©Ă©chelonnement, en club de Paris consiste en un allĂ©gement des flux durant ce qu’on appelle la « pĂ©riode de consolidation », qui correspond Ă  la durĂ©e du besoin de financement identifiĂ© par le FMI qui ne peut ĂȘtre couvert que par un rĂ©Ă©chelonnement de dette. En gĂ©nĂ©ral, elle a la mĂȘme durĂ©e que l’accord prĂ©alablement conclu par le dĂ©biteur avec le FMI (le plus souvent un accord de confirmation ou une FacilitĂ© pour la rĂ©duction de la pauvretĂ© et la croissance). Au terme de la consolidation le remboursement des Ă©chĂ©ances dues aux crĂ©anciers du club de Paris pendant cette pĂ©riode est dĂ» selon un nouvel Ă©chĂ©ancier. Les montants rĂ©Ă©chelonnĂ©s se voient appliquer de nouveaux intĂ©rĂȘts dits intĂ©rĂȘts moratoires ou intĂ©rĂȘts sur la consolidation.

D’autres traitements en club de Paris s’appliquent Ă  l’ensemble du stock de dette et non plus seulement aux paiements dus sur une pĂ©riode donnĂ©e : ce sont les traitements du stock. L’objectif de tout accord dans ce domaine est de fournir Ă  un pays un traitement dĂ©finitif par le club de Paris, on parle d'accord de sortie.

Les accords en club de Paris peuvent contenir une clause qui permet aux crĂ©anciers qui le souhaitent de recourir aux conversions de crĂ©ances en investissements, en aide ou dans d’autres opĂ©rations en monnaie locale.

Quand le traitement de la dette se traduit par une diminution de sa valeur actuelle nette, on parle de traitement concessionnel. Il s’agit soit d’une annulation d’une partie des crĂ©ances, soit d’un rĂ©Ă©chelonnement de la dette sur une longue pĂ©riode Ă  un taux d’intĂ©rĂȘt infĂ©rieur au taux de marchĂ© appropriĂ©. Deux mĂ©thodes existent pour atteindre la rĂ©duction requise de la valeur actuelle nette de la crĂ©ance : l’option DR (rĂ©duction de la dette) consiste en une annulation d’une partie du montant de la valeur actuelle nette de la dette, et l’option DSR (rĂ©duction du service de la dette) se traduit par un rĂ©Ă©chelonnement Ă  un taux d’intĂ©rĂȘt plus faible que le taux de marchĂ© appropriĂ©.

La date-butoir

Quand un pays obtient un traitement de dette de la part du club de Paris pour la premiĂšre fois une date-butoir est dĂ©finie et n'est plus modifiĂ©e dans les traitements ultĂ©rieurs en club de Paris. Les crĂ©dits accordĂ©s aprĂšs cette date ne seront pas soumis aux traitements de dette, de façon Ă  protĂ©ger les crĂ©dits accordĂ©s par les crĂ©anciers du club de Paris aprĂšs un accord et ainsi restaurer l’accĂšs du pays dĂ©biteur Ă  de nouveaux financements.

Ainsi, lorsque les agences de crĂ©dit Ă  l’exportation sont assurĂ©es que les prĂȘts accordĂ©s aprĂšs cette date sont exclus des renĂ©gociations, elles peuvent reprendre leurs transactions financiĂšres avec les dĂ©biteurs avec un risque plus rĂ©duit d’une restructuration ultĂ©rieure de ces nouveaux crĂ©dits. La restructuration s’applique aux engagements signĂ©s avant la date-butoir mĂȘme si leur mise en Ɠuvre (dĂ©boursement du crĂ©dit ou livraison des produits) a lieu aprĂšs cette date.

Les politiques en faveur des pays pauvres trÚs endettés

Les trÚs grandes difficultés de certains pays à rompre l'engrenage de la dette ont conduit les pays créanciers du club de Paris à engager des politiques de plus en plus ambitieuses.

En , les crĂ©anciers ont dĂ©cidĂ© de mettre en Ɠuvre un nouveau mode de traitement de la dette, dit des « termes de Toronto », qui mettait en Ɠuvre pour la premiĂšre fois une rĂ©duction d'une partie de la dette des pays les plus pauvres. Le niveau d'annulation dĂ©fini Ă©tait de 33,33 %. Vingt pays ont bĂ©nĂ©ficiĂ© des termes de Toronto entre 1988 et 1991.

En , les créanciers ont dans les « termes de Londres » augmenté le niveau d'annulation de 33,33 % tel que défini à Toronto, à 50 %. 23 pays ont bénéficié de ces accords.

Allant plus loin encore, en , les crĂ©anciers ont dĂ©cidĂ© d'appliquer un nouveau dispositif dit des « termes de Naples », qui peut ĂȘtre appliquĂ©es au cas par cas. Ainsi, pour les pays les plus pauvres et les plus endettĂ©s, le niveau d'annulation des crĂ©dits Ă©ligibles est portĂ© Ă  50 % voire Ă  67 % (depuis , tous les traitements effectuĂ©s comportent un taux de rĂ©duction de 67 %). De plus, des traitements de stock peuvent ĂȘtre appliquĂ©s au cas par cas pour les pays ayant respectĂ© de maniĂšre satisfaisante leurs engagements prĂ©cĂ©dents.

Enfin, en , sur proposition conjointe du ComitĂ© du dĂ©veloppement de la Banque mondiale et du ComitĂ© intĂ©rimaire du FMI, la communautĂ© financiĂšre internationale a reconnu que la situation d'endettement d'un certain nombre de pays trĂšs pauvres, dont les trois quarts sont situĂ©s en Afrique subsaharienne, restait extrĂȘmement difficile, mĂȘme en ayant recours Ă  l'utilisation totale des mĂ©canismes traditionnels d'allĂšgement du service de la dette. Un groupe de 39 pays[alpha 2] a Ă©tĂ© dĂ©fini, et tous se sont trouvĂ©a potentiellement Ă©ligible Ă  l’initiative des pays pauvres trĂšs endettĂ©s PPTE. En 2008, 35 pays sur 39 pays Ă©ligibles avaient atteint le point d'achĂšvement de l'initiative pays pauvres trĂšs endettĂ©s PPTE et beneficiĂ© de rĂ©ductions trĂšs substantielles de leur dette extĂ©rieure.

Dans le cadre de l'initiative (PPTE)[11], le club de Paris effectue l'effort d'annulation et de rĂ©Ă©chelonnement nĂ©cessaire pour que le pays dĂ©biteur retrouve un niveau de dette soutenable (tel que dĂ©fini conjointement par le FMI et la Banque mondiale). À cette fin, l'ensemble des crĂ©ances de moyen et long terme peuvent ĂȘtre traitĂ©es, y compris les dettes post-date butoir ou prĂ©cĂ©demment rĂ©Ă©chelonnĂ©es.

Le club de Paris se tourne vers l'avenir

L’expĂ©rience du Club, Ă  travers un historique de prĂšs de 480 nĂ©gociations avec 100 pays, lui donne une place centrale entre crĂ©anciers souverains et Fonds monĂ©taire international, en tant que forum de restructuration de dette. Ses pratiques Ă©prouvĂ©es favorisent l'accĂšs aux financements des programmes du Fonds monĂ©taire international et des Banques multilatĂ©rales de dĂ©veloppement ainsi qu'un Ă©talement du service de la dette et, le cas Ă©chĂ©ant, l’accĂšs au crĂ©dit pour les pays en dĂ©veloppement.

Le club de Paris présente ainsi des avantages pour les débiteurs comme pour les créanciers :

  • pour les crĂ©anciers, le club est une instance de concertation efficace en vue de recouvrer des crĂ©ances, qui fournit un important effet de levier via une expertise reconnue en matiĂšre de restructurations et recouvrements de dette. À travers lui, les crĂ©anciers trouvent des solutions coordonnĂ©es en rĂ©partissant l'effort de leurs contribuables ;
  • pour les dĂ©biteurs, le fait d’éviter des pĂ©riodes prolongĂ©es de dĂ©faut et d’arriĂ©rĂ©s permet d’accĂ©der Ă  de nouvelles sources de financement privĂ©es et publiques, et contribue Ă  l’objectif ultime de dĂ©veloppement Ă©conomique soutenable.

En sa qualitĂ© d’acteur-clĂ© de la communautĂ© financiĂšre internationale, le club de Paris a largement contribuĂ© Ă  ramener Ă  des niveaux soutenables l’endettement des pays pauvres les plus endettĂ©s dans le cadre de l’initiative PPTE, lancĂ©e en 1996 par le FMI et la Banque mondiale et renforcĂ©e en 1999 au sommet du G7 de Cologne. Sur 39 pays dĂ©clarĂ©s Ă©ligibles, 36 ont atteint le point d’achĂšvement de l’initiative, restaurĂ© la soutenabilitĂ© de leurs finances publiques et de leur dette, et dans certains cas retrouvĂ© le chemin des marchĂ©s de capitaux. Par cet effort, les crĂ©anciers souverains du club de Paris ont contribuĂ© directement pour plus d’un tiers au coĂ»t de cette initiative, sans compter la compensation dollar pour dollar des acteurs multilatĂ©raux[12].

Depuis 2003, en parallĂšle Ă  l’initiative PPTE, le club de Paris a mis en Ɠuvre avec succĂšs dans 15 pays « l’approche d’Évian » qui permet une rĂ©solution flexible, rapide, ordonnĂ©e et prĂ©visible des crises de dette. Cette approche veille Ă  s’assurer qu’une restructuration de dette n’est accordĂ©e que dans des circonstances exceptionnelles de dĂ©faut imminent, et n’est pas considĂ©rĂ©e par les pays dĂ©biteurs comme une alternative Ă  d’autres sources de financement plus coĂ»teuses. Un allĂšgement de dette n’est octroyĂ© que lorsqu’aucune autre option ne permet un retour Ă  une dette soutenable, et permet le recouvrement des montants restants. L’approche d’Evian propose aussi aux pays dĂ©biteurs un traitement de dette qui reflĂšte au plus prĂšs leurs besoins financiers dans l’optique d’assurer la soutenabilitĂ© de leur dette Ă  long terme.

Enfin, les membres du club de Paris ont menĂ© 13 opĂ©rations de rachat anticipĂ© depuis 1997. Ce mĂ©canisme de gestion active permet aux dĂ©biteurs de racheter leur dette avant l’échĂ©ance initialement prĂ©vue, tirant ainsi profit de performances Ă©conomiques favorables.

À l’avenir, le club de Paris entend poursuivre ses efforts pour rĂ©pondre toujours plus efficacement aux dĂ©fis financiers mondiaux et pour affirmer sa capacitĂ© Ă  fournir tant aux crĂ©anciers qu’aux dĂ©biteurs le traitement de dette le plus appropriĂ©.

Forum de Paris

Le Forum de Paris ou « Paris Forum » est un évÚnement annuel organisé conjointement par le club de Paris et la présidence tournante du G20 depuis 2013. Cette conférence réunit des pays créanciers et débiteurs souverains et est une enceinte de débats sur les évolutions mondiales en matiÚre de financement souverain et de prévention et résolution des crises de dette.

Dans un contexte de progression de l’intĂ©gration des marchĂ©s et des flux financiers, et de l'importance croissante des crĂ©anciers bilatĂ©raux non membres du club de Paris dans le financement des pays en dĂ©veloppement, l'objectif affichĂ© par le forum est d’entretenir un dialogue Ă©troit entre tous les acteurs afin d’assurer un environnement financier favorable Ă  une croissance durable, et notamment en impliquant plus Ă©troitement les pays Ă©mergents, qu’ils soient crĂ©anciers ou dĂ©biteurs, dans le dĂ©roulement des dĂ©bats internationaux sur le financement souverain, afin de permettre un Ă©change de vues le plus franc et ouvert possible.

Le forum de Paris rĂ©unit annuellement une trentaine de crĂ©anciers et dĂ©biteurs souverains, parmi lesquels l’ensemble des membres du G20, les membres du club de Paris et des pays des diffĂ©rentes rĂ©gions du monde. Ainsi, les pays suivants ont participĂ© aux premiĂšres Ă©ditions :

  • les membres du club de Paris :
  • les membres du G20 participants ad hoc du club de Paris :
- Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
- Drapeau de l'Inde Inde
  • les membres du G20 non membres du club de Paris :
- Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
- Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
- Drapeau de l'Argentine Argentine
- Drapeau de l'Indonésie Indonésie
- Drapeau du Mexique Mexique
- Drapeau de la Turquie Turquie
  • d’autres pays :
- Drapeau du Qatar Qatar
- Drapeau du Mozambique Mozambique
- Drapeau de la Pologne Pologne
- Drapeau de la Tchéquie République tchÚque
- Drapeau du Sénégal Sénégal
- Drapeau des Seychelles Seychelles
- Drapeau de la Tanzanie Tanzanie

La premiĂšre Ă©dition s’est tenue le Ă  Paris, organisĂ©e par le club de Paris et la prĂ©sidence russe du G20 et a Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e par la directrice gĂ©nĂ©rale du FMI, Christine Lagarde.

La deuxiĂšme Ă©dition s’est tenue le , organisĂ©e par le club de Paris et la prĂ©sidence australienne du G20 et a Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OCDE, Angel Gurria[13].

La troisiĂšme Ă©dition s’est tenue le , organisĂ©e par le club de Paris et la prĂ©sidence turque du G20. La quatriĂšme Ă©dition s’est tenue le .

Bilan du club de Paris

Le club (ou des groupes ad hoc de créanciers membres du club de Paris ou invités au cas par cas[alpha 3] a négocié, depuis 1983, des engagements à hauteur de 583 milliards de dollars. Au total, 430 accords de ré-échelonnement de la dette ont été conclus avec 90 pays.

Parmi les dĂ©cisions spectaculaires, le club de Paris a accordĂ©, en , une annulation de 80 % du stock de dettes dĂ» par l'Irak[15], soit prĂšs de 30 milliards de dollars annulĂ©s, ainsi qu'un moratoire jusqu'en 2008. En , les États-Unis ont annoncĂ© un allĂ©gement de la dette de l'Afghanistan d'un montant de 108 millions de dollars.

De mĂȘme en 2005, aprĂšs le tsunami qui affecta les pays riverains de l'ocĂ©an Indien, le club de Paris dĂ©cida de suspendre temporairement quelques-uns des remboursements des pays affectĂ©s.

En , le club de Paris a également annulé la dette d'Haïti[16], afin de l'aider à surmonter les conséquences du séisme du .

Le Nigeria a Ă©tĂ© le premier pays africain Ă  rembourser l'ensemble de sa dette au club de Paris : 4,5 milliards de dollars ont Ă©tĂ© reçus le vendredi .

La Russie avait en commencé à rembourser par anticipations sa dette auprÚs des pays donateurs[17]. Le , elle a remboursé le reste de sa dette au club de Paris[18]. Le Gabon[19] et la Jordanie[20] ont tous les deux remboursé, en 2007, leur dette, par anticipation à valeur de marché, aux créanciers du club de Paris.

En , le club de Paris a traité les dix milliards de dollars de créances dues par la Birmanie au club de Paris, annulant 50 % des arriérés et rééchelonnant le reste sur quinze ans dont sept ans de grùce[21].

En , le club de Paris a signĂ© un accord avec l'Argentine prĂ©voyant le remboursement intĂ©gral, sur cinq annĂ©es, des 9,7 milliards de dollars d'arriĂ©rĂ©s, sans perte en valeur actuelle nette[22].

Critiques du club de Paris

Les dĂ©cisions du club de Paris ne sont pas sans controverses. Lui et le club de Londres sont ainsi accusĂ©s d'opĂ©rer « en secret et de maniĂšre informelle, Ă©vitant les situations embarrassantes pour les crĂ©anciers autant que les dĂ©biteurs[23]. » Dans le cas par exemple de l’Irak en 2003, le fait d’accepter le traitement de sa dette par le club de Paris a rendu celle-ci irrĂ©mĂ©diablement lĂ©gitime, empĂȘchant par la mĂȘme occasion l’annulation pure et simple selon le principe de dette odieuse. Ceci met Ă©galement les crĂ©anciers Ă  l’abri d’une publication des conditions, par exemple la corruption, et des raisons pour lesquelles les prĂȘts ont Ă©tĂ© octroyĂ©s, par exemple la vente d’armement[23].

Les dĂ©cisions du club de Paris sont conditionnĂ©es Ă  l’acceptation par les pays dĂ©biteurs des programmes d'ajustement structurel du Fonds monĂ©taire international et de la Banque mondiale. Les critiques formulĂ©es Ă  l’égard de ces deux institutions (voir les textes qui les concernent) peuvent donc Ă©galement toucher le club de Paris, parce que les pays qui dĂ©sirent une rĂ©Ă©valuation de leur dette ont l’obligation de passer par les souvent douloureuses restructurations imposĂ©es par le FMI et la BM[24].

En 2006, un nombre important d'organisations non gouvernementales ont demandé le changement des rÚgles de fonctionnement du club de Paris, en particulier en matiÚre de transparence[25].

Le club de Paris a depuis crĂ©Ă© un nouveau site internet, en 2009, qui reprend les termes de tous les traitements accordĂ©s aux 90 pays dĂ©biteurs. Depuis 2008, le club de Paris publie en outre un rapport annuel, qui inclut des donnĂ©es dĂ©taillĂ©es sur les crĂ©ances que ses membres dĂ©tiennent sur les États Ă©trangers[26]. Le montant total des crĂ©ances du club de Paris, hors intĂ©rĂȘts de retard, s’élĂšve Ă  fin 2013 Ă  373,1 milliards de dollars, dont 165,8 milliards de dollars de crĂ©ances d’APD et 207,3 milliards de dollars de crĂ©ances non APD. Le Club a Ă©galement publiĂ© ses lignes directrices en juillet 2022[27].

Notes et références

Notes

  1. « Der Pariser Klub ist eine Nichtinstitution, die lateinische Phantasie mit angelsÀchsischem Pragmatismus verbindet. »[10].
  2. Afghanistan, BĂ©nin, Bolivie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, CĂŽte d’Ivoire, ÉrythrĂ©e, Éthiopie, Gambie, Ghana, GuinĂ©e, GuinĂ©e-Bissau, Guyana, HaĂŻti, Honduras, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Nicaragua, Niger, Ouganda, Rwanda, Sao TomĂ©-et-Principe, SĂ©nĂ©gal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tanzanie, Tchad, Togo, Zambie.
  3. Ces créanciers invités au cas par cas sont d'aprÚs le site officiel : Abu Dhabi, Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Koweït, Mexique, Maroc, Nouvelle-Zélande, Portugal, Trinité-et-Tobago, Turquie[14].

Références

  1. « Club de Paris », sur clubdeparis.org (consulté le )
  2. (en) « Brazil joins Paris club of wealthy creditor nations », sur ft.com, Financial Times (consulté le ).
  3. « Club de Paris », sur clubdeparis.org (consulté le )
  4. « Israël devient membre », sur clubdeparis.org.
  5. Anne Cheyvialle, « Le club de Paris s'Ă©largit aux Ă©mergents, la CorĂ©e fait son entrĂ©e », Le Figaro,‎ (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. « Le club de Paris fĂȘte ses 60 ans », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. « Club de Paris », sur clubdeparis.org (consulté le )
  8. (en) « Club de Paris », sur clubdeparis.org (consulté le ).
  9. (en) « Club de Paris », sur www.clubdeparis.org (consulté le )
  10. (de) « Eine lateinisch-angelsĂ€chsische Nichtinstitution », Frankfurter Allgemeine Zeitung,‎ , p. 13.
  11. (en) Clotilde L’Angevin, « Debt Relief as a Development Tool: The Role of the Paris Club », Great Insights, ECDPM, vol. 2, no 1,‎ (lire en ligne).
  12. Chuku Chuku, Prateek Samal, Joyce Saito, Ms. Dalia S Hakura, Mr. Marcos d Chamon, Mr. Martin D. Cerisola, Guillaume Chabert and Mr. Jeromin Zettelmeyer, « Are We Heading for Another Debt Crisis in Low-Income Countries? Debt Vulnerabilities: Today vs the pre-HIPC Era », IMF Working Papers,‎
  13. (en) « Emerging Trends and Challenges in Official Financing - Paris Club Forum », sur oecd.org (consulté le )
  14. « Qui sommes-nous ? », sur clubdeparis.org.
  15. « Annulation substantielle de la dette de l'Irak », sur clubdeparis.org.
  16. « Annulation de la dette d’HaĂŻti », sur clubdeparis.
  17. « Remboursement partiel anticipé de la Russie », sur clubdeparis.org.
  18. « Remboursement du solde de la dette de la Russie », sur clubdeparis.org.
  19. « Remboursement anticipé du Gabon », sur clubdeparis.org.
  20. « Remboursement anticipé de la Jordanie », sur clubdeparis.org.
  21. « Traitement de la dette de la Birmanie », sur clubdeparis.org.
  22. « Signature d’un accord avec l'Argentine », sur clubdeparis.org.
  23. (en) Patricia Adams, « Iraq's Odious Debts », Policy Analysis, no 526,‎ , p. 20 (lire en ligne [PDF]).
  24. (en) « Advancing the Odious Debt Doctrine » [PDF] (consulté le ).
  25. (en) European Network on Debt and Development (Eurodad), « Civil Society Statement on the Paris Club at 50: illegitimate and unsustainable », PROBE International, (consulté le ).
  26. « Données détaillés sur les créances », sur site inconnu.
  27. Club de Paris, « Lignes directrices destinées aux pays débiteurs souhaitant engager des discussions sur un traitement de dette avec le Club de Paris », (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) La RenĂ©gociation multilatĂ©rale des dettes : le club de Paris au regard du droit international, Christina Holmgren, Établissements Émile Bruylant, Bruxelles, 1998.
  • (fr) Le Club de Paris : sortir de l’engrenage de la dette, David Lawson, L’Harmattan, Paris, 2004.
  • (en) Sovereign Debt Restructuring: the Case for Ad Hoc Machinery, Lex Rieffel, Brookings Institution Press, 2003

Articles connexes

Liens externes

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