AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Idriss DĂ©by

Idriss DĂ©by (en arabe : Ű„ŰŻŰ±ÙŠŰł ŰŻÙŠŰšÙŠ), dit Idriss DĂ©by Itno Ă  partir de 2006, nĂ© le Ă  Berdoba et mort le Ă  N'DjamĂ©na, est un officier et homme d'État tchadien.

Idriss DĂ©by Itno
Ű„ŰŻŰ±ÙŠŰł ŰŻÙŠŰšÙŠ Ű„ŰȘنو
Illustration.
Idriss DĂ©by en 2014.
Fonctions
Président de la république du Tchad[N 1]
–
(30 ans, 4 mois et 16 jours)
Élection 3 juillet 1996
RĂ©Ă©lection 20 mai 2001
3 mai 2006
25 avril 2011
10 avril 2016
11 avril 2021
Premier ministre Jean Alingué Bawoyeu
Joseph Yodoyman
FidĂšle Abdelkerim Moungar
Delwa Kassiré Coumakoye
Koibla Djimasta
Nassour Guelendouksia Ouaido
Nagoum Yamassoum
Haroun Kabadi
Moussa Faki
Pascal Yoadimnadji
Adoum Younousmi (intérim)
Delwa Kassiré Coumakoye
Youssouf Saleh Abbas
Emmanuel Nadingar
Joseph Djimrangar Dadnadji
Kalzeubé Pahimi Deubet
Albert Pahimi Padacké
Gouvernement DĂ©by
Prédécesseur Jean Alingué Bawoyeu (intérim)
HissÚne Habré
Successeur Mahamat Idriss Déby (président du Conseil militaire de transition)
Président du Mouvement patriotique du salut
–
(31 ans, 1 mois et 9 jours)
Secrétaire général Mahamat Zen Bada Abbas
Successeur Haroun Kabadi (secrétaire général)
Président de l'Union africaine
–
(1 an)
Prédécesseur Robert Mugabe
Successeur Alpha Condé
Biographie
Nom de naissance Idriss DĂ©by[1]
Date de naissance
Lieu de naissance Berdoba (Afrique-Équatoriale française)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  68 ans)
Lieu de décÚs N'Djaména (Tchad)
Nature du décÚs Tué par balle
SĂ©pulture Amdjarass
Nationalité Tchadienne
Parti politique MPS (1990-2021)
Conjoint Hinda DĂ©by Itno
Enfants Six, dont Brahim DĂ©by et Mahamat Idriss DĂ©by
DiplÎmé de Institut aéronautique Amaury de la Grange
Profession Militaire
Distinctions Grand-croix de l'ordre national du Tchad, maréchal du Tchad
Religion Islam

Signature de Idriss DĂ©by ItnoŰ„ŰŻŰ±ÙŠŰł  ŰŻÙŠŰšÙŠ Ű„ŰȘنو

Présidents de l'Union africaine
Présidents de la république du Tchad

Avec l'appui de la France, il chasse HissĂšne HabrĂ© de la tĂȘte du pays en 1990, prenant le titre de prĂ©sident du Conseil d'État. L’annĂ©e suivante, il est dĂ©signĂ© prĂ©sident de la RĂ©publique. Bien qu'il introduise une systĂšme multipartite en 1992 aprĂšs plusieurs dĂ©cennies des rĂ©gimes aux partis uniques, le parti dominant tout au long de sa prĂ©sidence, est son Mouvement patriotique du salut (MPS). Il remporte les Ă©lections prĂ©sidentielles de 1996, 2001, 2006, 2011, 2016 et 2021. Il est Ă©galement prĂ©sident de l'Union africaine de 2016 Ă  2017.

Sa présidence est marquée par la survie de son régime face à plusieurs rébellions et conflits armés récurrents, dont la rébellion du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) de 1998 à 2002 et la guerre civile tchadienne de 2005 à 2010. En matiÚre économique, aprÚs la découverte du petrole au Tchad au début des années 2000, il convertit le pays en exporteur de pétrole.

En 2020, il est Ă©levĂ© au rang de marĂ©chal du Tchad Ă  la suite d’une offensive victorieuse qu'il avait dirigĂ© contre Boko Haram. Moins d'un an plus tard, juste aprĂšs l’annonce de sa cinquiĂšme rĂ©Ă©lection le , il est blessĂ© au front face Ă  une rĂ©bellion du Front pour l’alternance et la concorde venue de Libye ; il succombe Ă  ses blessures tĂŽt le lendemain Ă  68 ans, aprĂšs plus de trente ans passĂ©s au pouvoir. Son fils Mahamat Idriss DĂ©by prend aussitĂŽt la tĂȘte d’un Conseil militaire de transition.

Origines, formation et carriĂšre

Musulman, fils d'un berger du clan bideyat faisant partie du groupe ethnique zaghawa que l’on trouve des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre tchado-soudanaise[2] - [3].

AprÚs avoir passé son baccalauréat, il entre à l'école d'officiers de N'Djaména puis obtient en 1976 une licence de pilote professionnel en France (spécialité transport des troupes[4])[5] - [2] à l'Institut aéronautique Amaury de la Grange[6].

Idriss Déby soutient le président Félix Malloum jusqu'à sa chute en 1979 et ce dernier garde son soutien jusqu'à sa mort[7].

Ascension en politique

Aux cÎtés d'HissÚne Habré

De retour au Tchad en 1979, il collabore avec HissĂšne HabrĂ©, entrĂ© en rĂ©bellion en contre Goukouni Oueddei aprĂšs l’éclatement du Gouvernement d'Union nationale de transition (GUNT) formĂ© cinq mois plus tĂŽt[2] - [7]. HabrĂ© nomme alors DĂ©by comme commandant en chef des Forces armĂ©es du nord (FAN)[8] - [9].

Le , HabrĂ© rentre dans la capitale N'DjamĂ©na avec DĂ©by Ă  ses cĂŽtĂ©s, poussant le prĂ©sident Goukouni Oueddei Ă  s'exiler en AlgĂ©rie. Promu colonel[10] - [4], DĂ©by devient chef des armĂ©es adjoint en 1983[7]. Il se rend en France en 1985 oĂč il suit les cours de l'École de guerre inter-armĂ©es[10] - [4] - [7]. De retour au Tchad en 1986, il est nommĂ© conseiller d'HabrĂ© pour la dĂ©fense et la sĂ©curitĂ©[10] - [4].

Tentative de coup d'État

À la fin des annĂ©es 1980, les relations entre Idriss DĂ©by et HabrĂ© se dĂ©tĂ©riorent. Un de ses cousins, Hassan Djamous, le remplace au poste de commandant en chef tandis qu'un autre de ses cousins, Ibrahim Mahamat Itno, devient ministre de l'IntĂ©rieur[11]. La police politique d'HabrĂ© persĂ©cute et exĂ©cute les Zaghawas[7].

AprĂšs une tentative de coup d'État le , les trois hommes (Idriss DĂ©by et ses deux cousins) prennent la fuite[2]. Tandis que le colonel Hassan Djamous est blessĂ© et capturĂ© par les hommes de HissĂšne HabrĂ©[12], et son cousin Ibrahim Mahamat Itno tuĂ©, Idriss DĂ©by rĂ©ussit Ă  gagner le Soudan puis la Libye oĂč il obtient l'aide du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi contre la promesse de libĂ©rer les prisonniers de guerre libyens dĂ©tenus au Tchad. DĂ©by retourne au Soudan oĂč il crĂ©e, en , le mouvement rebelle du Mouvement patriotique du salut (MPS)[7].

Président de la République

Prise de pouvoir et transition

Le , avec l'aide des services de renseignement français et le soutien de la Libye et du Soudan[13] - [2] - [7], ses forces s'emparent de N'DjamĂ©na et chassent HabrĂ©, qui se rĂ©fugie au SĂ©nĂ©gal[14] - [15]. DĂ©by est alors portĂ© Ă  la prĂ©sidence du Conseil d'État dĂšs le [16] - [13], puis dĂ©signĂ© prĂ©sident de la RĂ©publique par son mouvement, alors transformĂ© en parti politique. De son cĂŽtĂ©, HabrĂ© sera ensuite poursuivi par un tribunal international pour crime contre l'humanitĂ© pour les exactions commises durant son rĂšgne au Tchad[17] - [18]. Lors de son investiture, il promet la tenue d'une confĂ©rence nationale ayant pour tĂąche principale l'Ă©laboration d'une nouvelle Constitution. Il fait adopter dĂšs une Charte nationale qui pose les principes directeurs de l’État tchadien et les bases d’une rĂ©forme institutionnelle. La charte servira de loi fondamentale jusqu’à la promulgation de la Constitution le . Il est parallĂšlement promu gĂ©nĂ©ral de corps d'armĂ©e en 1995.

DÚs le début des années 1990, il se rapproche de Hissein Hassan Abakar, président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Tchad de 1991 à 2018[19].

Premier mandat (1996-2001)

Il est élu président de la République pour un premier mandat en 1996 lors du premier scrutin pluraliste au suffrage universel depuis l'indépendance (du pays) en 1960 et ouvre alors son gouvernement à une partie de l'opposition[5].

En 1998, son ancien ministre de la défense Youssouf Togoïmi fonde un groupe rebelle, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT) et monte une rébellion contre son gouernement basée dans le nord du pays[20].

En , Idriss Déby lance officiellement les travaux de construction de l'oléoduc Tchad-Cameroun à Komé (Tchad) et Kribi (Cameroun)[21].

DeuxiĂšme mandat (2001-2006)

Idriss Déby lors d'une conférence de presse en 2004 dans le palais présidentiel à N'Djaména

Le , Idriss Déby est réélu président dÚs le premier tour avec 63,17 % des voix[22].

Idriss Déby considÚre le nord de la Centrafrique comme stratégique du fait de ses ressources pétroliÚres[23].

Le , la Libye négocie un accord-cadre de paix entre le MDJT et le gouvernement de Déby. Mais les négociations sont suspendues en mai en raison d'une dispute au sein du MDTJ, entre la ligne dure de Togoïmi et la branche modérée d'Adoum Togoï. La mort de Togoïmi en septembre 2002 signale la fin de la rébellion du MDTJ[24].

En 2003, il a contribué à la prise de pouvoir de François Bozizé[25].

En 2003, il annonce la fin de la construction de l'oléoduc Tchad-Cameroun et le début de la production de pétrole pour le pays[26]. Le Tchad adhÚre en 2005 à l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA).

Le , les dĂ©putĂ©s adoptent une modification constitutionnelle qui lĂšve la limitation des mandats prĂ©sidentiels auparavant fixĂ©e Ă  deux. Si cette disposition particuliĂšre a focalisĂ© l’attention des mĂ©dias, la rĂ©forme constitutionnelle a fait Ă©voluer les institutions du pays, au premier chef desquelles la suppression du SĂ©nat, qui n’a jamais vĂ©ritablement jouĂ© son rĂŽle institutionnel.

En , les rebelles sont sur le point de renverser le régime mais les forces françaises présentes sur place permettent le retour précipité d'Idriss Déby qui se trouvait en visite en Guinée équatoriale pour un sommet de la CEMAC. La proposition de réforme constitutionnelle de 2004 est adoptée par référendum le , 77,8 % des votants s'étant prononcés pour. La participation s'est élevée à 71,61 %. Le , les rebelles du Front uni pour le changement démocratique (FUC) entrent dans N'Djaména et manquent de peu de renverser le régime soutenu par les Français qui tireront sur les éléments du FUC (tir de semonce).

TroisiĂšme mandat (2006-2011)

Il est réélu pour un troisiÚme mandat le avec 64,67 % des suffrages exprimés[27], un mois aprÚs l'attaque manquée menée par le Front uni pour le changement (FUC) du capitaine Mahamat Nour sur N'Djaména le 13 avril.

Un accord est signé le entre le régime et les différents partis de l'opposition visant à commencer un processus de démocratisation[28].

Le , lors de l'assaut des rebelles dirigĂ© par Mahamat Nouri et les frĂšres Tom et Timane Erdimi, l'un de ses principaux opposants, Ibni Oumar Mahamat Saleh, est enlevĂ© Ă  son domicile par les militaires tchadiens[29] - [30]. Le gouvernement français appelle Ă  une « clarification »[31] - [32]. En , deux des fils de l'opposant disparu dĂ©posent plainte en France, et en 2013, un juge d'instruction français a dĂ©cidĂ© d'enquĂȘter sur sa disparition. C'est contre l'avis du parquet de Paris que ce juge d'instruction avait dĂ©cidĂ© de le mener. Le ministĂšre public avait donc fait appel de cette dĂ©cision. Mais, finalement, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a donnĂ© raison au juge et considĂ©rĂ© que les critĂšres juridiques Ă©taient rĂ©unis pour autoriser son enquĂȘte sur cette disparition[33]. DĂ©but 2013, peu d'informations significatives sont disponibles sur le sort d'Ibni Saleh depuis les jours qui ont suivi son enlĂšvement, malgrĂ© les efforts d'hommes politiques[34] - [35] ou d'organisations venues au soutien de l'opposant et de ses proches[36] - [37] - [38].

En , les rebelles tchadiens du Commandement militaire unifiĂ© (CMU) qui est composĂ© du RFC de Timan Erdimi, de l'UFDD de Mahamat Nouri et du CNT de Hassan Al Djineidi lancent une seconde offensive pour prendre N’DjamĂ©na. DĂ©but fĂ©vrier 2008, il a donc de nouveau Ă  faire avec des attaques rebelles sur la capitale N'DjamĂ©na qui entraĂźnent le rapatriement des expatriĂ©s français vers le Gabon et la France. Il subit un revers Ă  la bataille de Massaguet le et doit repousser l'assaut sur la capitale du 2 au . Trois fois plus nombreux Ă  s’élancer du Soudan, une fois en ville, les rebelles cernent le palais prĂ©sidentiel le . EncerclĂ© dans son palais, le prĂ©sident tchadien appelle plusieurs fois dans la journĂ©e le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy. Celui-ci lui propose l'exil en territoire français[39] - [4]. GrĂące au soutien militaire total de la France, incluant aide logistique (livraison de munitions depuis la Libye), renseignement militaire et combat de troupes françaises contre les rebelles, Idriss DĂ©by parvient Ă  se maintenir au pouvoir et les rebelles se replient[40].

Le , il Ă©chappe Ă  une tentative de renversement dans la capitale, il reçoit le soutien de la France qui accuse le Soudan[41]. Il demande Ă  l'Union europĂ©enne de dĂ©pĂȘcher au plus tĂŽt la force de paix EUFOR, dont le contingent principal est français[42].

QuatriĂšme mandat (2011-2016)

Son parti remporte 133 siÚges sur 188 aux élections législatives du [43] - [44] - [45].

Le , il est réélu pour un quatriÚme mandat dÚs le premier tour de l'élection présidentielle par 88,7 % des voix, face à Albert Pahimi Padacké (6 %) et Madou Nadji (5,3 %). Les principaux opposants avaient décidé de boycotter l'élection contestant les conditions dans lesquelles les élections allaient se dérouler et dénoncant une « mascarade électorale ». Le taux de participation s'élÚve à 64,2 % selon la commission électorale mais les opposants expriment aussi des doutes quant au taux véritable de la participation qu'ils estiment à 20 %[28].

Il s'oppose à l'intervention militaire occidentale durant la guerre civile libyenne de 2011, position que de nombreux médias décrivent alors comme un soutien au général Mouammar Kadhafi[46] - [47], certains assurent d'ailleurs qu'il aurait envoyé des éléments de la garde tchadienne dans le pays[48]. Il déclare de son cÎté vouloir que le dictateur libyen quitte le pouvoir, mais en douceur et non à la suite d'une intervention armée qui « laissera des traces » selon lui[49].

En 2012, il se rend en Centrafrique avec l'ancien prĂ©sident burundais Pierre Buyoya, mĂ©diateur en Centrafrique pour le compte de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[3]. Sa visite fait l'objet d'une polĂ©mique[50] - [51] car il aurait soutenu le mouvement rebelle de la Seleka[52] - [23]. De son cĂŽtĂ©, Idriss DĂ©by affirme y ĂȘtre allĂ© pour encourager François BozizĂ© et insister pour qu'il libĂšre Jean-Jacques DĂ©mafouth, chef d'un mouvement politico-militaire[3].

Au mois de , Idriss DĂ©by lance une vaste opĂ©ration anti corruption dans le pays, baptisĂ©e « opĂ©ration Cobra ». L’État perd alors un montant estimĂ© Ă  300 milliards de francs CFA (soit 460 millions d'euros) par an Ă  cause de dĂ©tournements d'argent public[53]. Le but est de sĂ©curiser les circuits de recettes et de dĂ©penses et de contrĂŽler les procĂ©dures de prĂ©paration, de passation et d'exĂ©cution des marchĂ©s publics. AprĂšs un an et 23 missions de contrĂŽles effectuĂ©es Ă  N'DjamĂ©na et 22 en province, environ 25 milliards de francs CFA ont Ă©tĂ© recouvrĂ©s[53].

En , le Tchad envoie des troupes au nord du Mali pour participer Ă  l'opĂ©ration Serval[54] - [55]. Idriss DĂ©by dĂ©crit alors ce qui se passe dans le nord du Mali comme la consĂ©quence de « la dislocation de la Libye » et de la « dissĂ©mination de son arsenal »[3]. Cette action au Mali, ou encore en Centrafrique et au Nigeria contre Boko Haram valent Ă  Idriss DĂ©by de recevoir un soutien fort de la France et des États-Unis.

Alors que le Tchad compte en 2001 parmi les pays les moins avancés (PMA) du continent africain[56], il occupe en 2015 la troisiÚme place de l'Africa Performance Index (API), outil de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique.

Devant faire face Ă  la menace grandissante de Boko Haram, un groupe terroriste ralliĂ© Ă  l'État islamique dans le nord du Nigeria, Idriss DĂ©by augmente la participation du Tchad Ă  la Multinational Joint Task Force (MNJTF), une force armĂ©e composĂ©e du Niger, du Nigeria, du BĂ©nin et du Cameroun[57]. En , Idriss DĂ©by dĂ©clare Ă  ce sujet dans un entretien que la MNJTF a « dĂ©capitĂ© » Boko Haram[58].

Le , Ă  l'occasion du sommet « DĂ©fi climatique et solutions africaines » en marge de la ConfĂ©rence de Paris sur le climat (COP 21), Idriss DĂ©by alerte la communautĂ© internationale sur le besoin de financement pour l'avenir du lac Tchad, dont la surface a Ă©tĂ© divisĂ©e par huit depuis 1973 : « La question du lac Tchad est ancienne. À toutes les rencontres sur le climat depuis 20 ans, ce dossier a Ă©tĂ© Ă©voquĂ© [...] depuis Copenhague, Rio et aujourd'hui Paris. Je ne suis pas sĂ»r que jusqu'Ă  aujourd'hui, nous ayons trouvĂ© des oreilles, tout au moins des actions concrĂštes »[59].

CinquiĂšme mandat (2016-2021)

Idriss Déby dans un bureau de vote de N'Djamena, lors de l'élection présidentielle de 2016.

Début 2016, l'affaire Zouhoura (une jeune fille violée par des fils de dignitaires du régime) soulÚve des manifestations. Dans le contexte politique qui a vu se développer les contestations en Afrique subsaharienne, Idriss Déby fait interdire les manifestations et appréhender les auteurs du crime[32].

En , Idriss Déby annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'[60].

Il fait alors figurer dans son programme l'instauration d'une limite des mandats dans la Constitution, dĂ©clarant qu'en 2005, la rĂ©forme de la Constitution Ă©tait menĂ©e dans un contexte oĂč « la nation Ă©tait en danger » tandis qu'en 2016, le Tchad « ne peut pas se concentrer sur un systĂšme qu'un changement de pouvoir mettrait en difficultĂ© »[60]. En avril, sans opposition solide[32], il est rĂ©Ă©lu dĂšs le premier tour avec 59,9 % des voix[61].

Le , Idriss Déby effectue une visite diplomatique en Allemagne et rencontre le lendemain la chanceliÚre allemande Angela Merkel[62]. Cette visite fait suite à une invitation de la chanceliÚre formulée lors du dernier sommet du G20 en Chine[62]. C'est la premiÚre visite officielle d'un président tchadien en Allemagne[62].

En 2016, il annonce l'amĂ©nagement d'environ 250 000 hectares de terres sur le territoire national, le renforcement des microcrĂ©dits pour les producteurs ruraux ainsi que la construction de nouvelles infrastructures de transport et d'Ă©nergie[63]. Il signe Ă©galement l'Agenda 2030 de l'ONU et la dĂ©claration de Malabo pour la croissance et la transformation de l'agriculture en Afrique[63].

Le , alors que les élections législatives tchadiennes devaient avoir lieu en 2016, il annonce qu'elles n'auront pas lieu avant 2019 faute de moyens[64] - [65].

En , un rapport d'Amnesty International dĂ©nonce une vague de rĂ©pression au Tchad, sous le mandat d'Idriss DĂ©by. Certes, l'organisation reconnaĂźt que cela n'est pas du mĂȘme niveau que sous son prĂ©dĂ©cesseur HissĂšne HabrĂ© (une rĂ©pression implacable qui fit des dizaines de milliers de morts dans les annĂ©es 1980) mais elle note que le prĂ©sident DĂ©by, qui effectue son cinquiĂšme mandat, n'a pas tenu ses engagements initiaux en matiĂšre de respect des droits de l'homme. Elle note qu'Idriss DĂ©by « rĂ©duit au silence les voix de ceux qui s’élĂšvent contre le gouvernement et ses politiques », au moyen d'un harcĂšlement juridique, administratif et policier continu contre ses opposants. Depuis 2016, 65 manifestations ont Ă©tĂ© interdites par les autoritĂ©s et on refuse toute existence lĂ©gale Ă  plusieurs plateformes d'opposition[66].

Le , il promulgue la Constitution tchadienne de 2018, adoptĂ©e[67] le par le Parlement[68]. Le jour mĂȘme, il annonce une amnistie pour les rebelles, et appelle les exilĂ©s politiques Ă  rentrer au Tchad[69]. Pour Djimet Arabi, ministre de la Justice, « quand on parle de l’amnistie, c’est une loi qui efface toutes les infractions qui ont Ă©tĂ© commises, et ça le fait d’une façon rĂ©troactive. MĂȘme ceux qui ont dĂ©tournĂ© de l’argent, ceux qui ont tuĂ©, ceux qui ont pillĂ©. Une fois qu’il y a cette loi d’amnistie, elle efface toutes les infractions et ils peuvent tranquillement rentrer chez eux »[70].

Le , il forme un nouveau gouvernement de 22 membres, dont 9 femmes[71].

Le prĂ©sident DĂ©by et ses proches se sont considĂ©rablement enrichis : les Panama Papers indiquent que le « clan » au pouvoir a dĂ©tournĂ© 10,76 milliards de dollars pour les placer dans des paradis fiscaux. Au contraire, les trĂšs faibles investissements dans les services publics (Ă©coles, centres de santĂ©, etc) maintiennent l'immense majoritĂ© de la population dans une grande pauvretĂ©. Le Tchad est classĂ© 186e sur 189 Ă  l’indice de dĂ©veloppement humain des Nations unies. En 2018, l'État tchadien est au bord de la faillite et DĂ©by rĂ©agit en rĂ©duisant le salaire des fonctionnaires d’un tiers[72].

En , Idriss Déby est nommé maréchal par l'Assemblée nationale aprÚs une offensive victorieuse en avril contre des djihadistes[73] - [74].

RĂ©Ă©lection de 2021

En , le Mouvement patriotique du salut investit Idriss DĂ©by comme candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle d'[75]. Dans une « mascarade dĂ©mocratique de plus », Ă©crit Le Monde, DĂ©by est rĂ©Ă©lu prĂ©sident avec 79,32 % des voix, aprĂšs avoir « Ă©cartĂ©, lĂ©galement ou par la violence et l’intimidation, les tĂ©nors d’une opposition divisĂ©e »[76] - [77].

Mort et succession

Le jour mĂȘme de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) lancent depuis la Libye une offensive dans le nord-ouest du Tchad[78]. L'armĂ©e tchadienne rĂ©plique alors par une contre-offensive et de violents combats Ă©clatent dans les environs la ville de Mao, dans la rĂ©gion du Kanem[78]. Le prĂ©sident Idriss DĂ©by se rend sur le front mais il est mortellement blessĂ© entre le 17 et le [79] - [80]. Il succombe le Ă  1 h du matin, Ă  N'Djamena, Ă  l'Ăąge de 68 ans[79] - [80]. L'armĂ©e annonce sa mort dans un communiquĂ© diffusĂ© sur les ondes de la tĂ©lĂ©vision d'État TĂ©lĂ© Tchad[81] de la façon suivante : « FidĂšle au serment fait Ă  la nation et au peuple tchadien, le marĂ©chal du Tchad, prĂ©sident de la RĂ©publique, chef de l’État, chef suprĂȘme des armĂ©es, Idriss DĂ©by Itno, vient de donner son dernier souffle en dĂ©fendant l’intĂ©gritĂ© territoriale sur le champ de bataille »[82].

Les circonstances de sa mort ne sont pas connues avec exactitude. Selon une version, il aurait Ă©tĂ© tuĂ© lors d'Ă©changes de tirs entre une colonne rebelle et des militaires loyalistes. D’aprĂšs une autre version, donnĂ©e par le journaliste Philippe Chapleau, il aurait succombĂ©, ainsi que quatre de ses gĂ©nĂ©raux, au cours d'une rĂ©union de pourparlers Ă  Mao avec des chefs du FACT, la rĂ©union ayant dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©[83] - [84].

En juillet 2021, RFI rapporte les circonstances officielles de la mort de DĂ©by : « Selon certains, sa colonne tente de s’approcher au plus prĂšs de la ligne de front. Elle est arrĂȘtĂ©e par des tirs d’armes lourdes [
]. Idriss DĂ©by est touchĂ©, Ă  la tĂȘte ou au tronc. ». La radio française se fait l’écho d’une autre thĂšse, circulant sur les rĂ©seaux sociaux : « Idriss DĂ©by serait la victime d’un rĂšglement de compte au sein de son clan, les Zaghawas [
]. On Ă©voque un conciliabule qui aurait mal tournĂ©. Un membre de la famille de Yaya Dillo aurait vengĂ© l’opposant. L’assaut contre sa rĂ©sidence, le 27 fĂ©vrier, lors duquel sa mĂšre est tuĂ©e, aurait approfondi une fracture dĂ©jĂ  existante entre les « zag » ». Mais RFI prĂ©cise que cette derniĂšre thĂ©orie n’est pas Ă©tayĂ©e par des preuves[85].

Un conseil militaire de transition dirigé par un de ses fils, Mahamat Idriss Déby, commandant de la garde présidentielle, est chargé de le remplacer[79]. Un deuil national de quatorze jours est décrété, un couvre-feu est instauré et toutes les frontiÚres terrestres et aériennes sont fermées[80].

Les obsĂšques nationales du prĂ©sident dĂ©funt ont lieu le Ă  N'DjamĂ©na[86]. Plusieurs chefs d'État et de gouvernement africains se rendent Ă  N'DjamĂ©na, comme notamment FĂ©lix Tshisekedi, prĂ©sident de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et prĂ©sident en exercice de l'Union africaine. Le prĂ©sident français, Emmanuel Macron, est le seul chef d’État occidental Ă  se rendre aux funĂ©railles[87]. Idriss DĂ©by Itno est ensuite inhumĂ© dans son village natal d'Amdjarass.

Président de l'Union africaine

Le , Idriss Déby Itno est élu président de l'Union africaine lors de la cérémonie d'ouverture du 26e sommet, succédant au Zimbabwéen Robert Mugabe. Il est choisi par les présidents de la région Afrique centrale. Son mandat est d'un an[88]. Lors de son discours d'acceptation, il a notamment évoqué la mise en place « d'une force africaine qui permettrait d'intervenir dans la prévention des crises »[88]. Il critique également l'immobilisme de l'organisation : « Nous nous réunissons souvent, nous parlons toujours trop, nous écrivons beaucoup, mais nous n'agissons pas assez, et, parfois, pas du tout. Nous n'anticipons pas assez, nous attendons tout de l'extérieur »[88].

Début , Idriss Déby se rend en république démocratique du Congo, le but étant de parvenir au dialogue pour la tenue d'élections présidentielles dans le pays[89]. Il appelle alors les composantes de l'opposition à se joindre au dialogue[89]. Dans un communiqué, il annonce finalement qu'une date a été trouvée pour la tenue des élections présidentielles et législatives[89].

Fin , Idriss Déby Itno se rend au Cameroun pour exprimer sa compassion pour les victimes de la catastrophe ferroviaire du train d'Eseka. Il a déclaré à cette occasion : « les relations entre le Cameroun et le Tchad sont trÚs particuliÚres. Nous avons des liens solides et un destin commun. Quand j'ai appris la triste nouvelle, j'ai d'abord fait un message au peuple camerounais. Puis, j'ai estimé que faire un message n'est pas suffisant et je suis venu »[90].

Début , en marge de la COP 22, Idriss Déby se rend à Marrakech à la demande du roi du Maroc Mohamed VI afin de discuter avec lui de la réintégration du Maroc dans l'Union africaine[91]. Pour mémoire, le Maroc a quitté l'Union africaine en aprÚs que celle-ci a décidé d'intégrer la République arabe sahraouie démocratique comme 51e membre. Fervent partisan d'un continent uni, Idriss Déby milite pour « une Afrique sans conflit à l'horizon 2020 »[91]. La question reste cependant toujours en cours de traitement fin 2016. Pour un proche de l'organisation panafricaine, « ce n'est pas le retour du Maroc qui pose problÚme - car il peut facilement réunir la majorité simple nécessaire pour valider son retour - mais la bataille qu'il entend mener au sein de l'UA dans le but d'expulser la RASD qui dérange énormément de pays acquis à la cause sahraouie »[92].

Lutte contre Boko Haram

Une de ses premiĂšres prioritĂ©s Ă  la prĂ©sidence de l'UA est l'accĂ©lĂ©ration du combat contre Boko Haram. Le , l'Union africaine valide ainsi l’ajout de 10 000 troupes Ă  la Force multinationale mixte (FMM) crĂ©Ă©e le Ă  N'DjamĂ©na[93]. En aoĂ»t, l'Union europĂ©enne promet de verser 50 millions d'euros supplĂ©mentaires pour aider la FMM Ă  combattre Boko Haram dans le Sahel[94].

Financement

En , Idriss Déby fait adopter à la « quasi-unanimité » selon Donald Kaberuka[95] un nouveau mode de financement pour l'Union africaine qui met un terme aux financements extérieurs et permet à l'Union d'assurer son indépendance grùce au prélÚvement d'une taxe sur les importations[95]. Idriss Déby définit cette mesure comme un tournant « historique » : « nous prenons des décisions audacieuses pour l'avenir de notre continent. En attendant l'opérationnalisation de ce nouveau mécanisme de financement de l'UA, il faut mettre fin à notre dépendance frustrante et compromettante de notre budget »[95].

DĂ©corations

Distinctions

Famille

Idriss Déby a plusieurs enfants issus de différents mariages, comme c'est la coutume au sein des Zaghawa :

  • Mahamat Idriss DĂ©by, nommĂ© commandant en second des Forces armĂ©es tchadiennes en intervention au Mali (FATIM) en 2013 puis directeur gĂ©nĂ©ral de la DGSSIE en 2014[104] ;
  • Abdelkerim Idriss DĂ©by dit Kerimo[105] directeur de cabinet adjoint du prĂ©sident DĂ©by[106];
  • Brahim DĂ©by (issu de son premier mariage avec Hadja HalimĂ©), qui avait Ă©tĂ© un temps son conseiller[107], est assassinĂ© le en France, Ă  Courbevoie[107] - [108] - [109]. Selon la police française, son assassinat n'aurait pas de motivation politique[110] ;
  • Zakaria Idriss DĂ©by, ancien directeur gĂ©nĂ©ral de ToumaĂŻ Air Tchad[111], directeur adjoint du cabinet civil Ă  la prĂ©sidence en 2013[104], ambassadeur auprĂšs des Émirats arabes unis en 2020 et colonel de l'armĂ©e[112] ;
  • Adam Idriss DĂ©by, Chef d'Ă©tat-major de la Direction gĂ©nĂ©rale de service de sĂ©curitĂ© des institutions de l'État (DGSSIE) en 2012[113], handicapĂ© Ă  la suite d'un accident de la circulation[111] ;
  • Daoussa Idriss DĂ©by, Directeur gĂ©nĂ©ral des Grands travaux vers 2012[111] ;
  • FatimĂ© Idriss DĂ©by, Directrice commerciale de la SociĂ©tĂ© des hydrocarbures du Tchad (SHT) puis directrice adjointe de la SociĂ©tĂ© de raffinage de N'Djamena (SRN) en 2020[114] ;
  • SeĂŻd Idriss DĂ©by, Directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de la SRN puis directeur gĂ©nĂ©ral de la SHT de Ă  [114].
  • Hassan Idriss DĂ©by, Chef d’état major adjoint de l’armĂ©e de l’air
  • Nassour Idriss Deby, GĂ©nĂ©ral et chef d’état major particulier de la prĂ©sidence

Ses épouses ont été :

  • en 2005, il Ă©pouse Hinda Mahamat Abderahim Acyl[115], qui aurait acquis la nationalitĂ© française en 2017, sa quatriĂšme Ă©pouse aprĂšs Zina Wazina ou encore Hadja Halime DĂ©by[116]. Ce mariage pourrait avoir notamment permis, au moment des offensives des rebelles, de convaincre la tribu de Hinda, originaire du OuaddaĂŻ, rĂ©gion frontaliĂšre du Soudan peuplĂ©e, de ne pas se rallier Ă  ces derniers ;
  • le , il Ă©pouse Amani Moussa Hilal, fille de Moussa Hilal, un cĂ©lĂšbre chef de milice janjawid[117] - [118] ;
  • autres Ă©pouses : Anda Ali Bouye, Souad Zakaria Abdallah, Haoua Toldjei Tchou, Acheick Oumar[119].

Il a plusieurs frùres et sƓurs:

  • Daoussa DĂ©by, PDG de la sociĂ©tĂ© d’entretien des routes (SNER)
  • Saleh DĂ©by, Ancien directeur des Douanes

Notes et références

Notes

  1. PrĂ©sident du Conseil d'État du au .

Références

  1. Il ajoute Itno à son patronyme en janvier 2006. C'est une référence à son grand-pÚre.
  2. Jean Philippe RĂ©my, « Idriss DĂ©by Jusqu'Ă  la derniĂšre balle », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. François Soudan, « Idriss DĂ©by Itno : "J'ai trop longtemps prĂȘchĂ© dans le dĂ©sert" », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  4. Marcus Boni Teiga, « Idriss Déby Itno, président et seigneur de guerre », sur slateafrique.com,
  5. « Idriss DĂ©by Itno, un chef de guerre devenu prĂ©sident », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  6. « Tchad: Idriss Deby s'accroche au pouvoir », BBC,
  7. (en) Emmanuel Kwaku Akyeampong et Henry Louis Gates, Dictionary of African Biography, Oxford, Oxford University Press (ISBN 978-0-19-538207-5, lire en ligne), p. 172
  8. Frantz Vaillant, « Sénégal : "le procÚs Habré sera historique" », TV5,
  9. Michael Bronner, « HissĂšne HabrĂ©, l’homme de l'Occident en Afrique », sur Slate.fr, (consultĂ© le )
  10. Ernest Nguong Moussavou, Francafrique : Ces monstres qui nous gouvernent, Paris, L'Harmattan, , 122 p. (ISBN 978-2-296-56019-2), page 76
  11. « M. GOUARA LASSOU EST NOMMÉ MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  12. « Tchad : HissĂšne HabrĂ© et le fantĂŽme de Hassan Djamous – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consultĂ© le )
  13. (en) « Profile: Idriss Deby », BBC,
  14. (en) « Will HissÚne Habré's victims in Chad finally get justice? | Celeste Hicks », sur the Guardian, (consulté le )
  15. « Sénégal: vers un procÚs radiotélévisé pour HissÚne Habré », sur RFI, (consulté le )
  16. Tchad: Idriss Déby sur le chemin de la croissance et du développement, Ive Tsopgue, 19/07/2011, Journal du Tchad.
  17. Thomas Fessy, « Hissene Habre: Senegal MPs pass law to form tribunal », sur BBC News (consulté le )
  18. « Harvard for Tyrants », sur Foreign Policy (consulté le )
  19. « Des funĂ©railles officielles pour le prĂ©sident du Conseil SupĂ©rieur des Affaires Islamiques du Tchad », Tchad Convergence,‎ (lire en ligne)
  20. Didier Samson, « Le MDJT rentre par la grande porte », sur RFI Afrique, (consulté le )
  21. « Chad-Cameroon Pipeline Case Study », sur www.columbia.edu (consulté le )
  22. « Idriss Déby Itno en 13 dates - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  23. Les défis de la stabilité en Centrafrique, Philippe Hugon, février 2014, Institut des relations internationales et stratégiques.
  24. DieudonnĂ© Djonabaye, « Youssouf TogoĂŻmi : la mort d’un rebelle », sur RFI Afrique, (consultĂ© le )
  25. « RFI - Centrafrique - Le Tchad envoie des renforts militaires », sur www1.rfi.fr (consulté le )
  26. « Oléoduc : la Banque mondiale lùche le Tchad », sur Libération.fr, (consulté le )
  27. « Elections: Chad Pres 3 May 2006 », IFES
  28. « Idriss DĂ©by rĂ©Ă©lu Ă  la prĂ©sidence du Tchad avec plus de 88 % des voix », AFP et Le Monde,‎ (lire en ligne)
  29. ConfĂ©rence de Presse au SÉNAT sur l'affaire IBNI: Ne pas cĂ©der Ă  la rĂ©signation !
  30. « Tchad: 6 ans aprĂšs sa disparition, la famille d’Ibni Oumar Mahamat Saleh attend des rĂ©ponses », sur RFI, (consultĂ© le )
  31. Tanguy Berthemet et Pierre Prier, « Arrestations d'opposants tchadiens : Paris hausse le ton », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  32. Tanguy BerthĂ©met, « Au Tchad, Idriss DĂ©by tient ferme les rĂȘnes du pouvoir », Le Figaro, samedi 9 / dimanche 10 avril 2016, page 6.
  33. Tchad: l'enquĂȘte sur la disparition de l'opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh relancĂ©e, Radio France internationale, 26 juin 2013
  34. AprĂšs le sommet de la Francophonie, les relations entre les prĂ©sidents tchadien et français s’enveniment rfi.fr 17 octobre 2012
  35. France – Tchad : ce que Hollande et DĂ©by se sont dit Ă  Paris tchadonline.com 13 dĂ©cembre 2012
  36. « Amnesty International OrlĂ©ans – Libres et Ă©gaux en dignitĂ© et en droits » (consultĂ© le )
  37. « La colĂšre Ă©pistolaire du ministre tchadien de la Justice », sur L’Afrique en face, le blog de Vincent Hugeux (titre reglage), (consultĂ© le )
  38. « La France doit continuer d’exiger la vĂ©ritĂ© sur la disparition de l’opposant tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh », sur Le blog de GaĂ«tan Gorce (consultĂ© le )
  39. « Idriss DĂ©by Itno : Le coup de poignard dans le dos de Jean Ping », Afrique Éducation
  40. La France a permis à Idriss Déby de sauver son régime, La Croix, 7 février 2008
  41. Le Tchad, la France et l’Afrique; Lundi 4 fĂ©vrier 2008, Le Monde Diplomatique
  42. « Tchad : Idriss DĂ©by Itno rĂ©clame le dĂ©ploiement urgent de l’Eufor », Reuters,
  43. « Le camp Déby remporte les législatives », sur bbc.co.uk, BBC News Afrique, (consulté le ).
  44. France2.fr avec AFP, « Le parti du président tchadien Idriss Deby Itno obtiendrait 133 des 188 siÚges à l'issue des législatives d... », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  45. http://www.journaldutchad.com/article.php?aid=920
  46. « Chroniques - Actualités, vidéos et infos en direct », sur Le Monde.fr (consulté le )
  47. « Kadhafi, l'ami encombrant des Tchadiens », sur Slate Afrique (consulté le )
  48. « La garde tchadienne au secours du colonel Kadhafi », Le Figaro, .
  49. « Idriss Déby Itno : "En Libye, l'Histoire me donnera raison" - JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  50. « Pourquoi Bozizé a-t-il été lùché par ses «frÚres»? », sur RFI, (consulté le )
  51. http://www.mact-chad.com/centrafrique-francois-bozize-en-veut-a-idriss-deby/
  52. « Roland Marchal : « Idriss DĂ©by a officieusement aidĂ© les rebelles de la Seleka » », L'HumanitĂ©,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  53. « Tchad : un Cobra trÚs discret - JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  54. « Le prĂ©sident Idriss DĂ©by veut faire du Tchad un acteur majeur en Afrique », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  55. « In Mali fight, Chad proves a powerful partner for France », Christian Science Monitor,‎ (ISSN 0882-7729, lire en ligne, consultĂ© le )
  56. « Le Tchad des crises à répétition », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  57. « Boko Haram has been 'decapitated': Chadian leader », sur Yahoo News (consulté le )
  58. « Chad's Deby becomes new African Union chairman », sur Yahoo News (consulté le )
  59. « Réhabilitation du lac Tchad : le coup de gueule du président Déby à la COP21 », sur geopolis.francetvinfo.fr (consulté le )
  60. « Chad President Idriss Deby seeks fifth term in office », sur BBC News (consulté le )
  61. Source AFP, « Élections - Tchad : Idriss DĂ©by Itno rĂ©Ă©lu pour cinq ans », sur Le Point, (consultĂ© le )
  62. « Tchad : visite inĂ©dite d'Idriss DĂ©by Itno Ă  Angela Merkel en Allemagne - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  63. « Tchad : la campagne agricole sĂšme ses graines d’espoir », sur Financial Afrik, (consultĂ© le )
  64. Tchad : Idriss Déby Itno reporte la tenue des élections législatives « par manque de moyens », Jeune Afrique, 3 février 2017
  65. Au Tchad, le président Déby annonce le report des législatives «sine die», RFI, 3 février 2017
  66. Célian Macé, « Amnesty International dénonce une «nouvelle vague de répression» au Tchad », liberation.fr, 14 septembre 2017.
  67. « Le Tchad promulgue sa nouvelle constitution et passe à la IVe République - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  68. « Le Tchad adopte une nouvelle Constitution renforçant les pouvoirs du président », sur Le Monde.fr (consulté le )
  69. « Tchad: la main tendue d'Idriss Déby suscite la méfiance des rebelles en exil - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  70. « Amnistie au Tchad: le ministre de la Justice confirme l’étendue de la mesure - RFI », sur RFI Afrique (consultĂ© le )
  71. « Tchad: Déby nomme le premier gouvernement de la 4e République », sur TV5MONDE (consulté le )
  72. « Alexandre Benalla, pour tout l’or du Tchad », sur LibĂ©ration.fr, (consultĂ© le )
  73. « Idriss Deby devient le premier maréchal du Tchad », sur Franceinfo, (consulté le ).
  74. « Le président tchadien Idriss Déby devient "maréchal" », sur VOA (consulté le )
  75. « Tchad : le prĂ©sident Idriss DĂ©by Itno investi candidat Ă  un 6e mandat », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  76. « Au Tchad, rĂ©Ă©lection sans surprise pour un sixiĂšme mandat du prĂ©sident Idriss DĂ©by », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  77. « Tchad : une transition Ă  hauts risques », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  78. Au Tchad, l’armĂ©e affirme avoir « dĂ©truit » la colonne de rebelles venus de Libye, Le Monde avec AFP, 18 avril 2021.
  79. Le président du Tchad, Idriss Déby, est mort des suites de blessures reçues au front, Le Monde avec AFP, 20 avril 2021.
  80. Mathieu Olivier, Tchad : dĂ©cĂšs du prĂ©sident Idriss DĂ©by Itno, tuĂ© au combat selon l’armĂ©e, Jeune Afrique avec AFP, 20 avril 2020.
  81. [vidéo] « Flash Infos », Télé Tchad, 20 avril 2021.
  82. « Tchad : déclaration du conseil militaire de transition », sur alwihdainfo.com, 20 avril 2021.
  83. Philippe Chapleau, « Tchad: la mort du maréchal Déby, "au front" selon l'armée qui prend le pouvoir », lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr, 20 avril 2021.
  84. [vidéo] « Mort d'Idriss Déby : les deux versions sur les circonstances de son décÚs », France 24, 20 avril 2021.
  85. « Tchad: trois mois plus tard, ce que l'on sait de la mort du président Idriss Déby Itno », sur rfi.fr, 20 juillet 2021.
  86. Henri Vernet, « Mort d’Idriss DĂ©by : pourquoi Macron se rend aux obsĂšques du prĂ©sident tchadien », sur leparisien.fr, (consultĂ© le ).
  87. « Dernier hommage Ă  Idriss DĂ©by au Tchad, en prĂ©sence d’Emmanuel Macron », sur france24.com, (consultĂ© le ).
  88. Pierre Boisselet, « Le Tchadien Idriss Déby Itno désigné président de l'Union africaine », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
  89. « RDC-Dialogue : le prĂ©sident de l’Union africaine satisfait de la signature de l’accord politique », sur Radio Okapi, (consultĂ© le )
  90. « Ce que Idriss DĂ©by Itno est venu faire au Cameroun », https://www.237online.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  91. « Union africaine : Idriss Déby Itno était à Marrakech pour parler réintégration avec le Maroc », sur Afrique Centrale, (consulté le )
  92. « Maroc - UA : Mohammed VI sollicite l'intervention d'Idriss DĂ©by Itno et reporte sa visite en Éthiopie - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  93. « Is the African Union Capable of Defeating Boko Haram? », sur International Policy Digest (consulté le )
  94. « Lac Tchad : les financements européens pour lutter contre le terrorisme tardent à arriver », Jeune Afrique,
  95. « 19 aoĂ»t 201627Ăšme sommet de l’UA : un nouveau mode de financement adoptĂ© », sur Affaires internationales, (consultĂ© le )
  96. « Tchad: Investiture - Les nouveaux engagements d'Idriss Deby », sur allafrica.com, (consulté le )
  97. « Décret n° 2011-560 portant nomination et promotion à titre exceptionnel, civil et étranger dans l'ordre national du Bénin de son Excellence monsieur Idriss Déby Itno, président de la République du Tchad », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).
  98. « Cameroun/Tchad - Idriss Deby à Yaoundé: Le président tchadien vient de fouler le sol camerounais », sur cameroon-info.net, (consulté le )
  99. MinistÚre des Infrastructures et des Transports du Tchad, « Distinction honorifique du CAMES », sur http://mcie-tchad.com, (consulté le )
  100. Boris Patinvoh, « Idriss DEBY ITNO élevé à la dignité de "grand croix" de l'ordre national du Bénin », sur http://www.journal-adjinakou-benin.info, (consulté le )
  101. Madjiasra Nako, « DeuxiÚme titre « Docteur honoris causa » pour le président Deby », sur Le Pays - Raconter le Tchad au monde, voir le monde du Tchad (consulté le )
  102. « Site officiel de la prĂ©sidence de la rĂ©publique du Tchad | DISTINCTION:L’universitĂ© KarabĂŒk honore le Chef de l’Etat », sur presidence.td (consultĂ© le )
  103. Malick Mahamat, « Tchad : rang honorifique de maréchal à Idriss Déby, l'Assemblée adopte la résolution », sur Alwihda Info - Actualités TCHAD, Afrique, International (consulté le )
  104. Christophe Boisbouvier, « ArmĂ©e tchadienne : Mahamat Idriss DĂ©by Itno, un monsieur trĂšs discret », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  105. Mak, « Election présidentielle au Tchad : 14 milliards 700 millions détournés à la CENI (voici la liste des personnes ) », sur Makaila, plume combattante et indépendante (consulté le )
  106. « Passé en France, appelé "grand-mÚre"... Le CV de Mahamat Idriss Déby, nouvel homme fort du Tchad », sur LExpress.fr, (consulté le )
  107. (en-GB) « Chad leader's son killed in Paris », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  108. « La mort du fils du président tchadien Idriss Deby toujours en question », sur Afrik.com, (consulté le )
  109. « Quatre hommes condamnés en France pour le meurtre du fils du président Déby », sur RFI, (consulté le )
  110. (en) French charges over Deby killing, BBC News, 29 novembre 2008.
  111. Mak, « Les princes de Deby : Leurs portraits
dressĂ©s par un citoyen tchadien », sur Makaila, plume combattante et indĂ©pendante (consultĂ© le )
  112. « Diplomatie, dĂ©fense, affaires
 Idriss DĂ©by Itno, jamais sans ses fils », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  113. « Tchad : La DGSSIE est sur le point de s’exploser
 », sur http://tchadhanana.info/, (consultĂ© le ).
  114. Madjiasra Nako, « Tchad : Idriss DĂ©by Itno nomme sa fille Ă  la SociĂ©tĂ© de raffinage de N’Djamena », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  115. « Tchad : L’incroyable biographie de Hinda Deby », Agence de Presse RĂ©gionale,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  116. Abdallah Ben Ali, « Hinda DĂ©by Itno », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  117. « Soudan - Tchad : le président Idriss Deby Itno épouse la fille du chef des janjawid », sur Jeune Afrique, (consulté le )
  118. « La nouvelle premiÚre dame amani Deby Itno Khamis a pris place au palais rose: Hinda Mahamat Acyl outside », sur Tchadactuel (consulté le )
  119. « Le Tchad s'itnotise(liste des Itnos qui occupent des postes importants) », sur WALDARI WA AKHBAARA (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Arnaud Dingammadji, Les gouvernements du Tchad : De Gabriel Lisette Ă  Idriss DĂ©by Itno (1957-2010), L'Harmattan, 2011, 312 p. (ISBN 9782296463219)
  • (en) Jeremy Rich, « DĂ©by Itno, Idriss », in Henry Louis Gates Jr (et al.), Dictionary of African biography, Oxford University Press, 2011, vol. 2, p. 172-173 (ISBN 9780195382075)
  • (en) EsaĂŻe Toingar, Idriss Deby and the Darfur Conflict, McFarland & Company, Jefferson (C.), 2014, 221 p. (ISBN 978-0-7864-7084-6)

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.