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FĂ©lix Tshisekedi

FĂ©lix Antoine Tshisekedi Tshilombo, nĂ© le Ă  LĂ©opoldville (aujourd’hui Kinshasa), est un homme d'État kino-congolais (RDC), prĂ©sident de la RĂ©publique depuis .

FĂ©lix Tshisekedi
Illustration.
Felix-Antoine Tshisekedi en 2021.
Fonctions
Président de la république démocratique du Congo
En fonction depuis le
(4 ans, 5 mois et 7 jours)
Élection 30 dĂ©cembre 2018
Premier ministre Bruno Tshibala
Sylvestre Ilunga
Sama Lukonde
Prédécesseur Joseph Kabila
Président de l'Union africaine
–
(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Cyril Ramaphosa
Successeur Macky Sall
Président de l'Union pour la démocratie
et le progrĂšs social-Tshisekedi
–
(9 mois et 28 jours)
Élection
PrĂ©dĂ©cesseur Étienne Tshisekedi (indirectement)
Successeur Jean-Marc Kabund (intérim)
Député national
–
(1 an, 6 mois et 21 jours)
Élection 28 novembre 2011
Biographie
Nom de naissance FĂ©lix Antoine Tshisekedi Tshilombo
Date de naissance
Lieu de naissance LĂ©opoldville (Congo)
Nationalité Congolaise
Parti politique UDPS-Tshisekedi
Pùre Étienne Tshisekedi
MĂšre Marthe Kasalu Jibikilayi
Conjoint Denise Nyakeru Tshisekedi
Religion PentecĂŽtisme
Assemblées de Dieu
RĂ©sidence Palais de la Nation, Kinshasa
Cité de l'Union africaine, Kinshasa

FĂ©lix Tshisekedi FĂ©lix Tshisekedi
Présidents de la république démocratique du Congo
Présidents de l'Union africaine

Fils de l'ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, il est Ă©lu prĂ©sident de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de . Bien que controversĂ©e du fait d'allĂ©gations de fraude Ă©lectorale, il s'agit de la premiĂšre alternance politique pacifique depuis l'indĂ©pendance du pays. Tshisekedi prĂ©side l'Union africaine de Ă  .

Biographie

DĂ©buts

FĂ©lix Antoine Tshisekedi Tshilombo est le fils d'Étienne Tshisekedi, d'abord proche de Mobutu puis l'un des principaux opposants aux rĂ©gimes de Mobutu puis des Kabila pĂšre et fils. NĂ© le Ă  LĂ©opoldville, FĂ©lix Tshisekedi est le troisiĂšme enfant des cinq de la famille Tshisekedi[1]. Il effectue ses Ă©tudes secondaires Ă  Kinshasa .

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Étienne Tshisekedi est exilĂ© par Mobutu dans le KasaĂŻ avec sa famille, puis part en Belgique. FĂ©lix Tshisekedi est marquĂ© par ces exils[1].

Il rejoint les rangs de l'Union pour la démocratie et le progrÚs social (UDPS), parti dirigé par son pÚre, puis en devient l'un des cadres. Fin 2008, il est nommé secrétaire national de l'UDPS chargé de l'extérieur[2].

En , il est élu député à Mbuji-Mayi[2]. Il refuse de siéger, suivant ainsi les consignes du chef de parti (son pÚre) et est déchu de son mandat dÚs le [3] - [1].

En , il est nommé secrétaire général adjoint de l'UDPS[2].

Crise politique de 2016

La volontĂ© de Joseph Kabila de repousser indĂ©finiment l'Ă©lection prĂ©sidentielle et de prolonger son mandat crĂ©e une situation de crise politique en RDC. L'opposition, rĂ©unie au sein du Rassemblement de l'opposition (dont l'UDPS fait partie), nĂ©gocie avec Kabila la tenue de nouvelles Ă©lections. Étienne Tshisekedi dirige les nĂ©gociations pour le Rassemblement, et son fils fait partie de la dĂ©lĂ©gation qui nĂ©gocie. Les nĂ©gociations aboutissent aux « accords de la Saint-Sylvestre » signĂ©s le [1].

À l'issue de ces accords, l'opposition doit proposer un candidat au poste de Premier ministre. Le nom de FĂ©lix Tshisekedi est souvent mentionnĂ©[2] - [4] - [5] - [6].

En , Pierre Lumbi est nommé président du Conseil des sages du Rassemblement de l'opposition, et est co-président du Rassemblement avec Félix Tshisekedi[7].

Le , c'est finalement Bruno Tshibala qui est nommé premier ministre de la république démocratique du Congo[8] - [9], ce qui fait perdurer les divisions au sein de l'opposition[10].

Élection prĂ©sidentielle de 2018

Fin , FĂ©lix Tshisekedi est Ă©lu Ă  la prĂ©sidence de l'UDPS-Tshisekedi. Il est aussi dĂ©signĂ© candidat pour reprĂ©senter le parti lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle prĂ©vue pour [11]. Il passe un accord Ă©lectoral avec Vital Kamerhe, prĂ©sident de l'Union pour la nation congolaise, qui retire sa candidature en faveur de Tshisekedi. Il fait campagne avec son colistier au sein de la coalition Cap pour le Changement (Cach). En aoĂ»t, la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (CENI) valide la candidature de Tshisekedi Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle[12]. Lors du dĂ©pĂŽt de celle-ci, il aurait joint Ă  sa candidature un diplĂŽme en communication et marketing obtenu Ă  Bruxelles. Cependant, ce diplĂŽme s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre un faux, ce que la ville de Bruxelles a confirmĂ© officiellement dans un communiquĂ©[13].

Le , il est Ă©lu prĂ©sident de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Le , la commission Ă©lectorale proclame les rĂ©sultats provisoires des Ă©lections. Seuls 18 329 318 votants se sont exprimĂ©s lors de ce suffrage, soit 47 % des 40 millions d'Ă©lecteurs congolais susceptibles de voter. Avec 7 051 013 de voix, soit 38,57 % de votes valablement exprimĂ©s en sa faveur, FĂ©lix Tshisekedi devance Martin Fayulu et ses 6 366 732 voix. Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du parti du PrĂ©sident sortant occupe la troisiĂšme place avec 4 357 359 voix[14]. Si les rĂ©sultats devaient ĂȘtre validĂ©s par la Cour constitutionnelle, FĂ©lix Tshisekedi deviendrait le nouveau prĂ©sident de la rĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, succĂ©dant Ă  Joseph Kabila et opĂ©rant ainsi la premiĂšre transition dĂ©mocratique du plus grand pays d'Afrique centrale.

Controverse Ă©lectorale

L'Ă©lection prĂ©sidentielle est trĂšs controversĂ©e en raison des soupçons de fraude Ă©lectorale. DĂšs l'annonce des rĂ©sultats, ceux-ci sont vivement contestĂ©s par Martin Fayulu qui revendique 61 % des voix[15] et les rĂ©sultats sont mis en doute par la ConfĂ©rence Ă©piscopale nationale du Congo (Cenco), annonçant par ailleurs que ces derniers ne correspondent pas aux rĂ©sultats collectĂ©s par ses 40 000 observateurs sur le terrain[16]. Le , Fayulu dĂ©pose un recours devant la Cour constitutionnelle[17]. Le , des fuites de documents de la Commission Ă©lectorale nationale indĂ©pendante (CĂ©ni) viennent corrĂ©ler ces affirmations. Les rĂ©sultats obtenus par RFI, le Financial Times, et TV5 Monde, issus de rĂ©sultats compilĂ©s par la CĂ©ni et la Cenco, montreraient une victoire de Fayulu[18]. Fayulu obtiendrait entre 62,8 % et 73,61 % des voix, Shadary entre 7,90 % et 17,99 % et Tshisekedi entre 15 % et 17 %[19] - [20] - [21] - [22].

Entre-temps, les résultats des législatives sont proclamés en avance, donnant une trÚs large majorité des deux tiers à la coalition du gouvernement sortant, le Front commun pour le Congo (FCC), augurant une cohabitation qui rendrait caduque l'alternance.

En effet, le Président et le gouvernement sortants sont accusés d'avoir, devant l'impossibilité de faire élire leur candidat, choisi de faire gagner le candidat de l'opposition le moins hostile au régime. Un accord aurait ainsi été conclu entre Félix Tshisekedi et Kabila, attribuant au premier la présidence, et au second le contrÎle du gouvernement et de plusieurs secteurs régaliens via une mainmise sur l'Assemblée nationale et les assemblées provinciales. Le contrÎle de ces derniÚres, dont les membres procÚdent à l'élection du Sénat, permettrait au Président sortant, sénateur à vie, de conserver une partie du pouvoir.

En , aprĂšs rejet des recours, FĂ©lix Tshisekedi est proclamĂ© vainqueur de l'Ă©lection prĂ©sidentielle par la Cour constitutionnelle, et prĂȘte serment. Il devient ainsi le cinquiĂšme prĂ©sident du pays, et le premier Ă  accĂ©der au pouvoir par le biais d'une alternance pacifique.

Dans la nuit du 19 au , il est proclamé élu président de la République par la Cour constitutionnelle[23]. Fayulu s'autoproclame président élu et appelle la communauté internationale à ne pas reconnaßtre cette décision[24]. La SADC, l'Afrique du Sud, le Burundi, le Kenya, la Namibie et la Tanzanie sont les premiers pays à adresser leurs félicitations à Tshisekedi[25].

Président de la République

FĂ©lix Tshisekedi au CimetiĂšre national d'Arlington en .
FĂ©lix Tshisekedi et le secrĂ©taire d’État des États-Unis Mike Pompeo, .

Investiture et début de mandat

Son investiture a lieu le [26]. Il s'agit de la premiĂšre transition pacifique dans le pays[27]. Il prend ses fonctions le [28]. Tshisekedi succĂšde Ă  Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001[29].

AprĂšs son dĂ©part du pouvoir, Kabila prend le titre de « prĂ©sident honoraire » et devient sĂ©nateur Ă  vie[30]. Il conserve sa rĂ©sidence prĂ©sidentielle baptisĂ©e « GLM »[31]. Les Ă©lections lĂ©gislatives et provinciales de 2018, puis les Ă©lections sĂ©natoriales de 2019, voient sa coalition sortante, le Front commun pour le Congo (FCC), remporter la majoritĂ© des postes Ă  l'AssemblĂ©e nationale, au SĂ©nat et dans les provinces. Ces Ă©lections sont controversĂ©es en raison d'accusations de fraude Ă©lectorale en faveur du camp de l'ancien prĂ©sident et il est soupçonnĂ© de manƓuvrer dans l'ombre pour garder le contrĂŽle du pouvoir au dĂ©triment du nouveau prĂ©sident Tshisekedi[32].

Dans une interview Ă  TV5 Monde et au Monde dans l’émission « Internationales » le , FĂ©lix Tshisekedi refuse de remplacer bon nombre de fonctionnaires prĂ©sumĂ©s corrompus ou encore prĂ©sumĂ©s responsables de crimes contre l'humanitĂ©[33].

Il tient son premier discours sur l'état de la Nation le devant les deux chambres réunies en CongrÚs[34].

Gouvernement Ilunga

FĂ©lix Tshisekedi en visite d'État Ă  Sotchi (Russie) en .

Le , Félix Tshisekedi nomme Sylvestre Ilunga, membre du PPRD et directeur général de la Société nationale des chemins de fer du Congo depuis 2014, au poste de Premier ministre aprÚs des mois de négociations avec l'ancien président Kabila[35]. Les négociations pour la formation du nouveau gouvernement durent encore plusieurs mois en raison de divergences entre les camps du président et de son prédécesseur[36]. Le , une premiÚre mouture du gouvernement est rejetée par le président de la République à cause du non-respect de la parité[37].

Finalement, dans la nuit du , Sylvestre Ilunga dĂ©voile l'Ă©quipe de 65 membres qui compose le nouveau gouvernement[38]. Outre le Premier ministre, celui-ci est composĂ© de 65 membres dont 5 vice-premiers ministres, 10 ministres d'État, 31 ministres et 17 vice-ministres[39]. Sur ce total, 42 sont des membres du FCC, dont notamment les titulaires des ministĂšres de la DĂ©fense nationale, de la Justice et des Finances, contre 23 pour les membres de la coalition Cash de FĂ©lix Tshisekedi. PrĂšs de 77 % des membres du nouveau gouvernement n'ont alors jamais occupĂ© de place dans un gouvernement congolais[40] - [41]. Peu paritaire, malgrĂ© les exigences de la loi, le gouvernement est composĂ© d'une femme ministre des Affaires Ă©trangĂšres Marie Tumba Nzeza, membre de l'UDPS, parti qui empoche Ă©galement le ministĂšre de l'IntĂ©rieur[42] - [43]. Le gouvernement prend ses fonctions le suivant[43].

Incarcération et condamnation de Vital Kamerhe

Le , Vital Kamerhe, directeur de cabinet et principal alliĂ© politique du prĂ©sident FĂ©lix Tshisekedi, est placĂ© en dĂ©tention provisoire Ă  la prison centrale de Kinshasa. Il est accusĂ© de dĂ©tournement des fonds publics du programme des 100 jours du chef de l'État et comparait le devant le tribunal de grande instance[44]. En , la demande de libĂ©ration provisoire de Vital Kamerhe est rejetĂ©e et il reste en dĂ©tention jusqu'Ă  la prochaine audience fixĂ©e au . TrĂšs suivi, le procĂšs est diffusĂ© par la tĂ©lĂ©vision nationale[45]. Le , Vital Kamerhe, est condamnĂ© Ă  20 ans de travaux forcĂ©s, 10 ans d'inĂ©ligibilitĂ© et d'interdiction d'accĂšs aux fonctions publiques, pour « dĂ©tournements, corruption aggravĂ©e et blanchiment d’argent », par le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe. Son coaccusĂ©, l'homme d’affaires libanais Samih Jammal, est condamnĂ© aux mĂȘmes peines, avec une mesure d'expulsion vers le Liban Ă  l'issue de leur exĂ©cution. Ce tribunal ordonne aussi la confiscation des comptes et propriĂ©tĂ©s de membres de la famille de Vital Kamerhe[46]. En juin 2021, la cour d'appel de Kinshasa rĂ©duit de 20 ans Ă  13 ans de prison la peine de Vital Kamerhe[47]. Kamerhe est remis en libertĂ© provisoire le sur dĂ©cision de la Cour de cassation[48]. En , la Cour de cassation annule la condamnation de Kamerhe.

Rupture avec le camp Kabila et formation d'une nouvelle majorité parlementaire

Des tensions resurgissent en au sein de la coalition, entre les camps Kabila et Tshisekedi au sujet de diverses nominations dans l'armée, la commission électorale et la cour constitutionnelle[49].

En , les tensions restant fortes entre le FCC et le Cach, FĂ©lix Tshisekedi dĂ©clare qu'elles empĂȘchent la mise en Ɠuvre du programme pour lequel il a Ă©tĂ© Ă©lu. Il annonce alors la nomination d'un « informateur » dont le rĂŽle est de former une nouvelle majoritĂ© Ă  l'AssemblĂ©e pour appuyer les rĂ©formes prĂ©vues dans son programme[50]. Le , il annonce avoir choisi Modeste Bahati Lukwebo pour remplir cette tĂąche[51]. FĂ©lix Tshisekedi parvient Ă  rallier Ă  lui nombre de dĂ©putĂ©s du FCC de Kabila et Ă  isoler politiquement ce dernier. La majoritĂ© parlementaire est reconfigurĂ©e et une nouvelle majoritĂ© dite d'« Union sacrĂ©e » est formĂ©e, rassemblant dĂ©sormais 391 des 500 membres de la chambre basse. Ainsi, le bureau de l'AssemblĂ©e nationale et sa prĂ©sidente Jeannine Mabunda sont destituĂ©s le [52]. Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba est l'objet d'une motion de censure signĂ©e par 301 dĂ©putĂ©s et dĂ©posĂ©e Ă  l'AssemblĂ©e nationale. Il est reprochĂ© Ă  lui ainsi qu'Ă  son gouvernement d'avoir Ă©chouĂ© dans la mise en Ɠuvre du programme de gouvernement pour lequel ils ont Ă©tĂ© investis[53]. Le , sur convocation du bureau d'Ăąge de l'AssemblĂ©e nationale, les dĂ©putĂ©s votent en majoritĂ© en faveur de la motion de censure. Sur les 382 dĂ©putĂ©s prĂ©sents Ă  l’ouverture de la sĂ©ance, 367 se prononcent en faveur de la chute du Premier ministre et de son gouvernement, 7 dĂ©putĂ©s votent contre, 2 s'abstiennent et 1 bulletin est nul[54].

Gouvernement Lukonde

Le , FĂ©lix Tshisekedi nomme Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge comme nouveau Premier ministre[55]. Le gouvernement est investi le suivant.

Le 29 juin 2021, Félix Tshisekedi, alors président sortant, affirme sa volonté de concourir à un second mandat lors de l'élection présidentielle de 2023[56] - [57]. Lors de son discours sur l'état de la Nation de , il assure que les prochaines échéances électorales se tiendront dans les délais prévus par la Constitution. Il s'emploie à réaffirmer son action dans la sécurité et dans la lutte contre la corruption[58]. Cependant, des soupçons de fraude à son encontre semblent déjà porter sur les futures élections de 2023[59].

Le , François Beya, conseiller spĂ©cial du prĂ©sident Tshisekedi Ă  la sĂ©curitĂ©, est mis aux arrĂȘts et dĂ©tenu dans les locaux de l'Agence nationale de renseignements (ANR), la prĂ©sidence Ă©voquant des « indices sĂ©rieux attestant d'agissements contre la sĂ©curitĂ© nationale »[60] - [61].

Politique sécuritaire et internationale

Le président Tshisekedi avec le président américain Joe Biden au sommet du G20 de 2021 à Rome.

Le , Félix Tshisekedi déclare l'état de siÚge dans les provinces orientales de l'Ituri et du Nord-Kivu, en raison de l'aggravation des violences commises par les groupes armés dans le cadre de la guerre du Kivu[62].

Il devient en le premier président de la RDC à participer à la TICAD, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique, créée en 1993[63].

À la tribune de l'ONU, le , il affirme que la communautĂ© internationale doit aider les pays du continent africain Ă  lutter contre la pandĂ©mie de Covid-19, tant au niveau Ă©conomique qu'au niveau des politiques de santĂ© publique[64].

Lors d'une visite en Israël, le Netanya Academic College lui remet un diplÎme honoris causa[65].

En juin 2022, à la suite d'une reprise des attaques du groupe armé M23, le président Tshisekedi accuse le Rwanda de soutenir ce dernier[66]. Les Forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) sont repoussées par le M23 dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), entraßnant l'exode de civils fuyant les combats. Le gouvernement expulse l'ambassadeur rwandais fin octobre. En novembre, Tshisekedi demande aux jeunes de s'enrÎler dans l'armée pour lutter contre le M23 et le Rwanda, ou de former des « groupes de vigilance » aux contours flous. Il parle de « guerre » et dénonce les « velléités expansionnistes » du voisin rwandais[67] - [68] - [69] - [70].

Engagement contre le terrorisme

En , dans le cadre de son intervention Ă  l’ONU, le prĂ©sident a rappelĂ© Ă  la communautĂ© internationale son devoir d’assistance dans la lutte contre les djihadistes des FDLR et des Forces dĂ©mocratiques alliĂ©es[71].

Politique culturelle

Il lance le le grand prix panafricain de littĂ©rature qui doit rĂ©compenser les Ă©crivains africains sur le sol africain avec une dotation de 30 000 dollars en marge du sommet des chefs d’État et le grand prix congolais du livre pour rĂ©compenser les Ă©crivains et Ă©diteurs congolais[72].

Politique Ă©cologique

En , il lance l'Agence Congolaise de transition Ă©cologique et dĂ©veloppement durable (ACTEDD). L'ACTEDD « a pour mission de concevoir, de coordonner et d’implĂ©menter les politiques nationales relatives Ă  la transition Ă©cologique en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. »[73].

À l'occasion de la COP26, il rĂ©affirme l'engagement de la RDC Ă  mettre en application l'Accord de Paris ainsi que l'importance du rĂŽle de la communautĂ© internationale dans la lutte contre les impacts du changement climatique[74].

Présidence de l'Union africaine

Félix Tshisekedi est élu en premier vice-président de l'Union africaine pour 2020[75] - [76]. Il devient président de l'Union le [77] et laisse sa place au Sénégalais Macky Sall en .

Présidence de la SADC

En août 2022, Félix Tshisekedi prend pour un an la présidence tournante de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC)[78].

DĂ©coration

Vie personnelle

Félix Tshisekedi est marié à Denise Nyakeru et pÚre de cinq enfants[1].

Il est devenu pentecĂŽtiste et membre des AssemblĂ©es de Dieu en 2015 aprĂšs avoir rejoint l’église Centre Missionnaire Philadelphie et Ă©tĂ© baptisĂ© cette mĂȘme annĂ©e [81] - [82].

Références

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  2. « Félix Tshisekedi Premier ministre à la place de Samy Badibanga? », Politico.cd,
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  4. « FĂ©lix Tshisekedi : “Le blocage vient de nos amis d’en face” », RFI,
  5. « Primature à l'UDPS : Félix Tshisekedi, Valentin Mubake et Bruno Tshibala : atouts et faiblesse », Le Potentiel,
  6. « RDC: Les alliés d'Etienne Tshisekedi proposent son fils comme Premier ministre », La Libre Belgique,
  7. « RDC: le Rassemblement de l'opposition choisit ses leaders », RFI,
  8. RDC : un opposant nommé premier ministre, Le Figaro, .
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  10. Tanguy Berthemet, « Kinshasa malade de ses hommes politiques », Le Figaro, , page 8.
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  12. « RDC: 6 candidats exclus de la présidentielle, dont Jean-Pierre Bemba », RFI,
  13. « La Ville de Bruxelles confirme que FĂ©lix Tshisekedi n'a pas obtenu son diplĂŽme en marketing et communication », RTBF.be,‎ (lire en ligne)
  14. « Félix Tshisekedi remporte la présidentielle en RDC », sur L'Echo, (consulté le )
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  16. « PrĂ©sidentielle en RDC : la France met en doute la conformitĂ© des rĂ©sultats proclamĂ©s », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
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  19. « Elections en RDC : Martin Fayulu est-il le vrai vainqueur ? », sur TV5MONDE (consulté le )
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