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Mike Pompeo

Michael Richard Pompeo, dit Mike Pompeo, nĂ© le Ă  Orange (Californie), est un militaire, avocat, homme d'affaires et homme politique amĂ©ricain, secrĂ©taire d'État des États-Unis de 2018 Ă  2021.

Mike Pompeo
Illustration.
Portrait de Mike Pompeo (2018).
Fonctions
70e secrĂ©taire d'État des États-Unis
–
(2 ans, 8 mois et 25 jours)
Président Donald Trump
Gouvernement Administration Trump
Prédécesseur John J. Sullivan (intérim)
Rex Tillerson
Successeur Daniel Bennett Smith (intérim)
Antony Blinken
27e directeur de la Central Intelligence Agency
–
(1 an, 3 mois et 3 jours)
Président Donald Trump
PrĂ©dĂ©cesseur Meroe Park (en) (intĂ©rim)
John O. Brennan
Successeur Gina Haspel
ReprĂ©sentant des États-Unis
–
(6 ans et 20 jours)
Élection 2 novembre 2010
RĂ©Ă©lection 6 novembre 2012
4 novembre 2014
8 novembre 2016
Circonscription 4e district du Kansas
LĂ©gislature 112e, 113e, 114e et 115e
Prédécesseur Todd Tiahrt
Successeur Ron Estes
Biographie
Nom de naissance Michael Richard Pompeo
Date de naissance
Lieu de naissance Orange (Californie, États-Unis)
Nationalité Américain
Parti politique Parti républicain
DiplÎmé de Académie militaire
de West Point

Université Harvard (JD)
Profession Militaire
Avocat
Homme d'affaires
Religion Presbytérianisme

Signature de Mike Pompeo

Mike Pompeo Mike Pompeo
Directeurs de la Central Intelligence Agency
SecrĂ©taires d'État des États-Unis

Membre du Parti rĂ©publicain, il est Ă©lu du Kansas Ă  la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis de 2011 Ă  2017, puis directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) de 2017 Ă  2018. Le prĂ©sident Donald Trump le nomme secrĂ©taire d’État des États-Unis en 2018.

ÉlĂ©ments personnels

Origines et carriĂšre miliaire

D'ascendance italienne en partie, sa grand-mĂšre paternelle Fay Brandolino Ă©tait la fille de Giuseppe Brandolino et de Carmela Sanelli, Ă©migrĂ©s aux États-Unis depuis Caramanico Terme. Il entre dans l'armĂ©e amĂ©ricaine en 1986. AprĂšs l'armĂ©e, qu'il quitte en 1991, il obtient un diplĂŽme de juris doctor Ă  Harvard[1].

Études et carriùre professionnelle

Mike Pompeo étudie à l'Académie militaire de West Point et se spécialise en ingénierie mécanique. Il devient avocat à Washington, D.C. pendant deux ans puis homme d'affaires au Kansas. Pompeo lance l'entreprise Thayer Aerospace, dont il devient PDG ; aprÚs l'avoir vendue en 2006, il devient président de Sentry International, équipementier de champs d'exploitation de pétrole.

Parcours politique

ReprĂ©sentants des États-Unis

Proche du Tea Party et adhĂ©rant Ă  la thĂšse de la controverse sur le rĂ©chauffement climatique, il se prĂ©sente en 2010 Ă  la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis dans le quatriĂšme district du Kansas, un district rĂ©publicain centrĂ© sur Wichita. Le reprĂ©sentant rĂ©publicain sortant Todd Tiahrt est candidat au SĂ©nat[2]. Pompeo remporte la primaire en rĂ©unissant environ 40 % des suffrages devant la sĂ©natrice de l'État Jean Schodorf et l'homme d'affaires Wink Hartman[3]. Il est Ă©lu reprĂ©sentant avec 58,8 % des voix contre 36,5 % pour le dĂ©mocrate Raj Goyle[4]. À la Chambre des reprĂ©sentants, il acquiert la rĂ©putation de prĂ©senter des projets de loi favorables aux frĂšres Koch, qui financent ses campagnes Ă©lectorales[5].

N'ayant pas réussi à se faire élire sénateur, Tiahrt tente en 2012 de reconquérir son ancien district. Cependant, Pompeo semble le favori de la primaire républicaine et bat largement Tiahrt en rassemblant plus de 60 % des suffrages[2]. Pompeo est réélu avec 62,2 % des voix lors de l'élection générale. Il remporte 66,7 % des suffrages en 2014[4].

Pompeo a critiqué la décision de l'administration Obama de mettre fin aux prisons secrÚtes de la CIA (soi-disant « sites noirs ») et l'exigence de l'administration selon laquelle tous les interrogateurs respectent les lois anti-torture[6].

Directeur de la CIA

Le , Donald Trump annonce vouloir le nommer Ă  la tĂȘte de la CIA[7]. ConfirmĂ© par le SĂ©nat par 66 voix contre 32[8], il prend ses fonctions le [9]. Sa nomination est critiquĂ©e, ayant affirmĂ© qu'il Ă©tait favorable Ă  l'espionnage de masse et de dirigeants Ă©trangers, et au fait qu'Edward Snowden soit jugĂ© et Ă©ventuellement condamnĂ© Ă  mort. Il explique en outre vouloir d'une CIA plus « agressive, brutale, impitoyable, implacable — vous choisissez le mot »[5]. À ce poste, il devient proche du prĂ©sident[10].

Menaces sur le journaliste Julian Assange

Il projette en 2017 l'assassinat du journaliste Julian Assange, alors rĂ©fugiĂ© Ă  l’ambassade d’Équateur Ă  Londres, avant d'y renoncer par crainte des rĂ©actions internationales[11].

En aoĂ»t 2022, quatre citoyens des États-Unis, portent plainte contre lui pour avoir violĂ© le IVe amendement de ce pays, s'opposant a des recherches et saisies dĂ©raisonnables. En l’occurrence, ils ont Ă©tĂ© abusivement espionnĂ©s, pour avoir visitĂ© le journaliste Julian Assange, lorsqu'il Ă©tait rĂ©fugiĂ© dans l'ambassade de l'Équateur Ă  Londres[12]

SecrĂ©taire d'État

Mike Pompeo et le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad en 2018.
Mike Pompeo et Mohammed ben Salmane le Ă  Riyad.

Le , dans un tweet, Trump limoge le chef de la diplomatie amĂ©ricaine Rex Tillerson et nomme Pompeo secrĂ©taire d'État[13]. Le SĂ©nat approuve sa nomination le suivant, par 57 voix contre 42. Pompeo obtient moins de voix que lors de sa prĂ©cĂ©dente confirmation, de nombreux dĂ©mocrates lui reprochant notamment son caractĂšre belliqueux[10]. Il est par exemple dĂ©crit comme faisant partie des « faucons » vis-Ă -vis de l'Iran[14] - [15] - [16] - [17].

Il parvient en 2019 Ă  contourner l'opposition du CongrĂšs Ă  l’accroissement des ventes d’armes Ă  l'Arabie saoudite, critiquĂ©e pour l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et la guerre au YĂ©men, en recourant Ă  une procĂ©dure d'« urgence » pour dĂ©bloquer 22 contrats d'armement en souffrance pour un montant total de 8 milliards de dollars[18].

Lors de son mandat, Donald Trump engage le retrait des troupes amĂ©ricaines d'Afghanistan et nĂ©gocie avec les rebelles talibans concernant l'avenir du pays. En 2019, son gouvernement demande la libĂ©ration du principal chef des Talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2010 par les services pakistanais. Mike Pompeo dĂ©crit alors les Talibans comme d'importants alliĂ©s des États-Unis contre le terrorisme[19].

Signature de l'accord de paix avec les Talibans, auquel a participé Pompéo en tant que témoin.

En , il organise un accord de paix avec les Talibans, les États-Unis Ă©tants reprĂ©sentĂ©s par Zalmay Khalilzad et les Talibans par le mollah Abdul Ghani Baradar, Ă  Doha au Qatar. Il y est prĂ©sent en tant que tĂ©moin[20].

Donald Trump licencie en l’inspecteur gĂ©nĂ©ral Steve Linick qui avait lancĂ© une enquĂȘte sur Mike Pompeo. Ce dernier Ă©tait visĂ© par plusieurs plaintes selon lesquelles il aurait abusĂ© d’une personne nommĂ©e par le pouvoir politique pour accomplir des tĂąches personnelles pour lui et son Ă©pouse[21].

Mike Pompeo se rend en IsraĂ«l en pour s'entretenir avec le Premier ministre Benyamin Netanyahou du projet d'annexion, soutenu par l’administration Trump, des territoires palestiniens occupĂ©s[22]. Pompeo se rend une nouvelle fois en IsraĂ«l en Ă  la suite de l'accord de paix entre IsraĂ«l et les Émirats arabes unis[23]. En , lors d'une nouvelle visite dans l'État hĂ©breu, il visite une implantation israĂ©lienne en Cisjordanie et se rend sur le plateau du Golan[24].

En , il se félicite d'avoir mis fin à « des décennies de politique d'apaisement et d'engagement erroné » envers le Parti communiste chinois[25].

Le , le dĂ©partement d'État, sous la direction de Mike Pompeo, charge les diplomates de reconnaĂźtre Joe Biden comme prĂ©sident Ă©lu[26]. Le lendemain, le secrĂ©taire Pompeo rencontre son successeur dĂ©signĂ©, Antony Blinken[27].

AprĂšs le DoS

Pompeo envisage alors de participer aux primaires présidentielles de 2024, il publie ses mémoires, Never Give an Inch: Fighting for the America I Love et critique Trump, des reproches trÚs limités face à l'électorat républicain[28]. Face aux sondages médiocres, il annonce en avril 2023 qu'il ne sera pas candidat à la présidence sans exclure d'autres tentatives dans le futur.

Prises de position

Lors d’un discours prononcĂ© le au Conseil de l'Arctique, en Finlande, Mike Pompeo estime Ă  propos du changement climatique qu’il ouvre de « nouvelles opportunitĂ©s pour le commerce »[29] - [30].

Lors d’une confĂ©rence de presse tenue le Ă  Londres avec le secrĂ©taire d'État aux Affaires Ă©trangĂšres et du Commonwealth, Jeremy Hunt, il dĂ©clare que le soutien apparent du prĂ©sident du Parti travailliste Jeremy Corbyn au prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien NicolĂĄs Maduro est « dĂ©goĂ»tant ». En effet, le Parti travailliste a refusĂ© de condamner le gouvernement de Maduro[31].

Le , lors d'entretiens non publics entre Pompeo et la ConfĂ©rence des prĂ©sidents des grandes organisations juives amĂ©ricaines (en)[32], un des interlocuteurs de Pompeo lui demande si, au cas oĂč le travailliste britannique Jeremy Corbyn serait Ă©lu et oĂč la vie deviendrait trĂšs difficile pour les Juifs au Royaume-Uni, il serait prĂȘt Ă  agir. Pompeo rĂ©pond : « Nous n'attendrions pas qu'il fasse ces choses pour le contrecarrer » (« to push back »). Cette rĂ©ponse est saluĂ©e par des applaudissements de ses interlocuteurs[33].

Historique Ă©lectoral

Chambre des représentants

RĂ©sultats dans le 4e district du Kansas[34]
Année Mike Pompeo Dem Lib Reform Ind
2010 58,8 % 36,5 % 2,3 % 2,3 % —
2012 62,2 % 31,6 % 6,2 % — —
2014 67,0 % 33,0 % — — —
2016 60,9 % 29,6 % 2,7 % — 6,19 %

Notes et références

  1. (en) « POMPEO, Mike, (1963 - ) », sur Biographical Directory of the United States Congress (consulté le ).
  2. (en) Alex Isenstadt, « Pompeo rolls over Tiahrt », sur Politico, (consulté le ).
  3. (en) Shane D'Aprile, « Pompeo wins GOP primary in Rep. Tiahrt's district », sur The Hill, (consulté le ).
  4. (en) « Rep. Mike Pompeo, R-Kan. », Member Profile Page, sur Roll Call (consulté le ).
  5. « Mike Pompeo, de la CIA au dĂ©partement d’Etat », sur Le Monde.fr (consultĂ© le ).
  6. (en) Julie Hirschfeld Davis, « Trump Turns to His Right Flank to Fill National Security Posts », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. « Trump a choisi son ministre de la Justice et le chef de la CIA », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. (en) « Senate confirms Mike Pompeo as CIA director », sur Washington Post, (consulté le ).
  9. (en) Matt Flegenheimer, « Mike Pompeo Is Confirmed to Lead C.I.A., as Rex Tillerson Advances », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. « Etats-Unis : Mike Pompeo confirmĂ© au poste de secrĂ©taire d’Etat », sur lemonde.fr, (consultĂ© le ).
  11. « États-Unis. Quand la CIA envisageait de tuer Julian Assange », sur L'HumanitĂ©, (consultĂ© le )
  12. (en) Shaun Waterman, « CIA spying on Assange "illegally" swept up US lawyers, journalists: Lawsuit », sur Newswek,
  13. « Trump limoge Rex Tillerson, remplacé par le directeur de la CIA Mike Pompeo », sur france24.com, (consulté le ).
  14. « Mike Pompeo. Un faucon, un vrai ami. », sur Les Echos, (consulté le ).
  15. « La fulgurante trajectoire du brutal Mike Pompeo, nouveau SecrĂ©taire d'État amĂ©ricain », sur Le HuffPost, (consultĂ© le ).
  16. (en) « The appointments of John Bolton and Mike Pompeo in the US bring us closer to war in the Middle East », The Independent,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  17. (en) Scott Shane, « Mike Pompeo, a Hawk Who Pleased the President, Moves From Spying to Diplomacy », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le ).
  18. https://www.lorientlejour.com/article/1218526/linspecteur-limoge-par-trump-menait-une-autre-enquete-genante-pour-pompeo-selon-un-elu-democrate.html
  19. (en) Benjamin Fearnow, « Pompeo Says He Personally Threatened Mullah Baradar, U.S. Knows 'Exactly Where' You Live », sur Newsweek,
  20. (en) Ryan Fahey, « US and Taliban sign peace deal that will send ALL American troops home in 14 months and pave way to end of 18-year Afghanistan war », sur Mail Online,
  21. « Donald Trump licencie un inspecteur du dĂ©partement d’Etat qui enquĂȘtait sur Mike Pompeo », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne).
  22. « Mike Pompeo en Israël pour discuter «annexion» et Iran », sur leparisien.fr, .
  23. « Pompeo «optimiste» de voir d'autres pays arabes normaliser les liens avec Israël », sur Le Figaro, (consulté le ).
  24. « Mike Pompeo visite un musée rendant hommage aux sionistes chrétiens pour clÎturer son voyage en Israël », sur i24news.tv, (consulté le ).
  25. (en) Ishaan Tharoor, « The China legacy Trump leaves Biden », The Washington Post,  : « The Trump Administration ended decades of appeasement and misguided engagement policy toward the Chinese Communist Party ».
  26. (en) Kylie Atwood et Jennifer Hansler, « State Department tells diplomats to affirm Biden's victory after Capitol riot », sur CNN, .
  27. (en) Kylie Atwood et Jennifer Hansler, « Pompeo met with Biden's secretary of state pick for first time », sur CNN, .
  28. (en) « Never Give an Inch review: Mike Pompeo as ‘heat-seeking missile for Trump’s ass’ », sur The Guardian,
  29. (en) « Mike Pompeo Praises Climate Change in the Arctic as ‘New Opportunities for Trade’ », sur Observer, (consultĂ© le ).
  30. « Verbatim. La fonte des glaces ? “De nouvelles opportunitĂ©s commerciales” », sur Courrier international, (consultĂ© le ).
  31. (en) « Trump's secretary of state calls Jeremy Corbyn 'disgusting' for supporting Venezuela's Maduro », sur The Independent, (consulté le ).
  32. (en) John Hudson et Loveday Morris, « Exclusive: Pompeo delivers unfiltered view of Trump’s Middle East peace plan in off-the-record meeting », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consultĂ© le ).
  33. (en) John Hudson, « Pompeo pledges not to wait for Britain’s elections to ‘push back’ against Corbyn and anti-Semitism », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consultĂ© le ).
  34. (en) « Mike Pompeo », sur ballotpedia.org (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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