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Gina Haspel

Gina Haspel, née Gina Cheri Walker le à Ashland (Kentucky), est une personnalité des renseignements américains. Directrice du National Clandestine Service par intérim en 2013, elle est directrice adjointe de la CIA de 2017 à 2018 puis directrice de 2018 à 2021, sous la présidence de Donald Trump.

Gina Haspel
Illustration.
Gina Haspel en mars 2017.
Fonctions
28e directrice de la Central Intelligence Agency
– [N 1]
(2 ans, 8 mois et 25 jours)
Président Donald Trump
Prédécesseur Mike Pompeo
Successeur David S. Cohen (intérim)
William Joseph Burns
6e directrice adjointe de la Central Intelligence Agency
–
(1 an, 3 mois et 10 jours)
Président Donald Trump
Prédécesseur David S. Cohen
Successeur Vaughn Bishop
Directrice du National Clandestine Service
–
(2 mois et 9 jours)
Prédécesseur John Bennett
Successeur Frank Archibald
Biographie
Nom de naissance Gina Cheri Walker
Date de naissance
Lieu de naissance Ashland (Kentucky, États-Unis)
Nationalité Américaine
Conjoint Jeff Haspel (divorcés)
Diplômée de Université de Louisville

Gina Haspel
Directeurs de la Central Intelligence Agency

Biographie

Formation

Gina Cheri Walker est née le à Ashland dans le Kentucky. Son père a servi dans l'United States Air Force. Elle suit ses études secondaires en Grande-Bretagne puis à l'université du Kentucky, avant d'être diplômée de l'université de Louisville en langues et journalisme. Elle fut mariée à Jeff Haspel.

Agent Ă  l'Ă©tranger

Elle rejoint la CIA en 1985 et devient espionne sous couverture. Elle travaille dans différents pays comme chef de mission (vingt postes à l'étranger, en Afrique, Asie, Proche-Orient et Europe[1]), son dernier poste à l'étranger étant à Londres (Royaume-Uni), à la fin des années 2000[2].

Responsable des opérations clandestines et controverses

Brièvement responsable des opérations clandestines de la CIA (le National Clandestine Service), elle est la première femme à occuper ce poste. Elle est remplacée après quelques semaines, à cause de doutes quant à sa responsabilité concernant la création, après les attentats du 11 septembre 2001, de prisons secrètes à l'étranger, où des actes de torture ont été commis contre des détenus. Le Washington Post affirme qu'elle a « géré une prison secrète en Thaïlande où les détenus étaient soumis à des simulations de noyade et à d'autres mauvais traitements » et qu'elle aurait participé à la destruction de vidéos de ces interrogatoires[2], mais le , il est confirmé qu'elle a pris ce poste fin 2002, après certains de ces traitements concernant le détenu Zubaydah[3].

En août 2018, des télégrammes datant de novembre 2002 et vraisemblablement autorisés par Gina Haspel, si ce n’est écrits par elle, sont rendus publics en raison d'une action en justice liée à la liberté de l'information. Ils décrivent en détail les tortures qu’a subies Abd al-Rahim al-Nashiri — soupçonné d'avoir participé à un attentat en 2000 et toujours détenu sans charge au camp de Guantánamo —, consistant notamment à le plaquer violemment contre un mur, à l’enfermer dans une boîte de la taille d'un cercueil, à le soumettre à la torture par l'eau et à le priver de sommeil et de vêtements, tout en le menaçant de le livrer à d'autres personnes qui le tueraient et en le traitant de « petite fille », de « petit Saoudien riche et gâté » et de « mauviette »[4] - [5].

Elle est accusée de destruction de preuves, notamment des bandes vidéo de l'interrogatoire de Abou Zubaydah et d'Abd al-Rahim al-Nashiri, afin de les soustraire à la justice américaine[6]. Assumant cette décision « pour protéger les agents », cela participe à sa popularité au sein de la CIA[1].

Directrice adjointe puis directrice de la CIA

Gina Haspel lors d'une réunion dans le Bureau ovale, avec le président Donald Trump, le conseiller à la Sécurité nationale John R. Bolton et le directeur du renseignement national Dan Coats, en 2019.

En , elle est nommée directrice adjointe de la CIA. En raison de son passé, deux sénateurs démocrates, Ron Wyden et Martin Heinrich, émettent des réserves au sujet de cette promotion. A contrario, elle reçoit le soutien de trois anciens directeurs de la CIA et de l'ancien directeur du renseignement américain James Clapper.

Le , le prĂ©sident Donald Trump nomme le directeur de la CIA Mike Pompeo secrĂ©taire d'État des États-Unis. Gina Haspel est alors dĂ©signĂ©e pour lui succĂ©der[2]. Le , le SĂ©nat approuve sa nomination Ă  la tĂŞte de la CIA par 55 voix contre 45, en dĂ©pit de son refus de condamner l’usage de la torture, arguant qu'il Ă©tait lĂ©gal Ă  l'Ă©poque. Gina Haspel a toutefois affirmĂ© qu'elle se soumettrait Ă  la loi actuelle et a jurĂ© de ne jamais plus diriger de prisons secrètes ou de rĂ©utiliser des « techniques d’interrogatoire renforcĂ©es » Ă  l’avenir[7] - [8]. Si plusieurs Ă©lus s'opposent Ă  sa nomination, comme le sĂ©nateur rĂ©publicain John McCain, elle est soutenue par plusieurs personnalitĂ©s, comme les directeurs de la CIA de la prĂ©sidence de Barack Obama, Leon Panetta et John O. Brennan. Sa connaissance des rouages de la CIA est particulièrement saluĂ©e[1].

Elle est la première femme à occuper ce poste[9].

Le , à la veille de la fin du mandat de Donald Trump, elle annonce sa démission[10].

Notes et références

Notes

  1. Par intérim jusqu'au 21 mai 2018.

Références

Liens externes

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