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Présidence de Donald Trump

La prĂ©sidence de Donald Trump, 45e prĂ©sident des États-Unis, commence le , faisant suite Ă  celle de Barack Obama. Le Parti rĂ©publicain occupe alors la prĂ©sidence en plus du SĂ©nat et de la Chambre des reprĂ©sentants, alors qu'il est dĂ©jĂ  majoritaire dans les deux assemblĂ©es lors du second mandat d'Obama. Durant la campagne, Donald Trump choisit comme colistier le gouverneur de l'Indiana, Mike Pence, qui occupe le poste de vice-prĂ©sident des États-Unis durant la totalitĂ© du quadriennat. Le mandat de Donald Trump se termine le pour laisser place Ă  celui de Joe Biden.

Présidence de Donald Trump

45e prĂ©sident des États-Unis

Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Portrait de Donald Trump en 2016.
Type
Type PrĂ©sident des États-Unis
RĂ©sidence officielle Maison-Blanche, Washington, D.C.
Élection
SystĂšme Ă©lectoral CollĂšge Ă©lectoral des États-Unis
Mode de scrutin Suffrage universel indirect
Élection 8 novembre 2016
DĂ©but du mandat
Fin du mandat
Durée 4 ans
Présidence
Nom Donald Trump
Date de naissance
Appartenance politique Parti républicain
Représentation
Description de l'image President Donald J. Trump Signs H.R. 374, H.R. 510, H.R. 873, and H.R. 2430 into Law.jpg.
Divers
Voir aussi Politique aux États-Unis

Élection

Le , le candidat du Parti rĂ©publicain, l'homme d'affaires Donald Trump, propriĂ©taire de The Trump Organization et novice en politique, dĂ©joue la plupart des pronostics et remporte l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine face Ă  la candidate dĂ©mocrate, Hillary Clinton, pourtant donnĂ©e favorite par les sondages. Il l'emporte en gagnant la plupart des « swing states » (Ohio, Floride, Iowa, Caroline du Nord, Wisconsin) mais Ă©galement plusieurs États votant traditionnellement dĂ©mocrate (Michigan, Pennsylvanie). Trump fĂ©dĂšre ainsi sur sa candidature l'AmĂ©rique « blanche », principalement rurale et issue d'anciens bastions industriels touchĂ©s par la crise Ă©conomique.

L'Ă©lection de Donald Trump et son colistier Mike Pence, gouverneur de l'Indiana, est formellement ratifiĂ©e par les grands Ă©lecteurs du collĂšge Ă©lectoral des États-Unis le , Ă  304 voix sur 538. Si Trump et Pence possĂšdent une avance confortable en termes de grands Ă©lecteurs grĂące aux États peu peuplĂ©s, ce sont leurs rivaux dĂ©mocrates qui remportent le plus de votes populaires, comme cela a Ă©tĂ© le cas lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2000 entre le rĂ©publicain George W. Bush et le dĂ©mocrate Al Gore.

AprÚs son investiture, Trump ne publie pas ses déclarations de revenus, alors que d'autres candidats le font auparavant comme telle est la tradition[1]. Au lendemain de l'élection, de nombreuses manifestations émergent à travers le pays. Le , jour suivant l'investiture, est également organisée à Washington, D.C. une marche féministe protestant contre le sexisme du nouveau président, rassemblant plus de personnes que la cérémonie d'investiture.

  • Foule Ă  San Francisco protestant contre le prĂ©sident Ă©lu.
    Foule à San Francisco protestant contre le président élu.
  • Manifestant tenant une pancarte sur laquelle est Ă©crit « Fuck Trump ».
    Manifestant tenant une pancarte sur laquelle est écrit « Fuck Trump ».
  • Groupe de personnes rassemblĂ©es contre Trump Ă  Baltimore.
    Groupe de personnes rassemblées contre Trump à Baltimore.

Chronologie de la transition

Rencontre avec le président Obama

La période de transition présidentielle démarre dÚs le lendemain de l'élection de Donald Trump. Cette période doit permettre au président élu de prendre connaissance des dossiers en cours et de mettre en place l'organisation de son cabinet (nomination des secrétaires et hauts fonctionnaires) afin qu'il soit opérationnel dÚs sa prise de fonction le .

AprĂšs s'ĂȘtre durement opposĂ© Ă  Trump durant la campagne, Barack Obama s'engage Ă  une transition en douceur avec son successeur, comme tel est traditionnellement le cas aux États-Unis. DĂšs le , il invite son successeur Ă  la Maison-Blanche pour une premiĂšre entrevue[2]. Le lendemain, Trump est reçu par le prĂ©sident sortant, dans le Bureau ovale.

Équipe de transition

Logotype de la transition présidentielle de Donald Trump.

Isolé pendant la campagne par des membres importants du Parti républicain comme Paul Ryan, John McCain ou Mitt Romney, le président élu met en place son futur gouvernement. Le , il étoffe et réorganise son équipe de transition. La direction de l'équipe est confiée au vice-président élu, Mike Pence. Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, en devient le vice-président. Font également partie de cette équipe plusieurs des soutiens indéfectibles de la campagne :

Bien que ces derniers sont tous rĂ©guliĂšrement citĂ©s dans les mĂ©dias comme devant occuper des postes importants du futur cabinet, seuls deux entrent effectivement au gouvernement. Le , Trump annonce la nomination au poste stratĂ©gique de chef de cabinet de la Maison-Blanche de Priebus, entretenant de bonnes relations avec le prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis, Paul Ryan, qui s'oppose Ă  Trump durant la campagne[3]. La nomination est vue comme une main tendue aux rĂ©publicains modĂ©rĂ©s. Jeff Sessions est proposĂ© au poste de procureur gĂ©nĂ©ral des États-Unis le .

Les trois enfants de Trump les plus ùgés sont également présents dans l'équipe de transition : Donald Trump, Jr., Eric Trump et Ivanka Trump, ainsi que le mari de cette derniÚre, Jared Kushner, pressenti pour devenir un proche conseiller du président[4].

Nominations controversées

Donald Trump nomme son ancien directeur général de campagne, Steve Bannon, au poste de « haut conseiller et chef de la stratégie » à la Maison-Blanche, fait controversé jusque dans les rangs du Parti républicain, Bannon étant accusé d'avoir fait preuve d'« antisémitisme » et de « racisme » lorsqu'il alimentait un site en ligne[5].

La dĂ©cision de faire entrer Jeff Sessions au cabinet fait Ă©galement polĂ©mique : ce dernier dirige le dĂ©partement de la Justice alors que le SĂ©nat rejette sa nomination par Ronald Reagan dans les annĂ©es 1980 Ă  un poste de juge fĂ©dĂ©ral, pour des commentaires avĂ©rĂ©s ouvertement discriminatoires envers les Noirs et en faveur du Ku Klux Klan[6]. Une lettre ouverte signĂ©e par 1 400 professeurs de droit appelle le SĂ©nat Ă  rejeter sa nomination. Cependant, il reçoit le soutien de la sĂ©natrice rĂ©publicaine modĂ©rĂ©e Susan Collins, qui estime que les attaques envers sa personne sont « injustes », ainsi que Gerald A. Reynolds, avocat noir et ancien prĂ©sident de la Commission on Civil Rights (2004-2011)[7].

La nomination de Betsy DeVos au dĂ©partement de l'Éducation suscite Ă©galement la controverse. Lors de son audition au SĂ©nat en vue du vote de confirmation, elle se montre incapable de rĂ©pondre Ă  plusieurs questions et cite de fausses statistiques. Deux sĂ©natrices rĂ©publicaines modĂ©rĂ©es, Lisa Murkowski et Susan Collins, s'opposent Ă  son investiture, tout comme l'ensemble des sĂ©nateurs dĂ©mocrates, soit cinquante sĂ©nateurs sur cent. Le SĂ©nat Ă©tant dans l'incapacitĂ© de se dĂ©partager, le vice-prĂ©sident Mike Pence est appelĂ© Ă  voter. Ce dernier vote logiquement en faveur de la confirmation de DeVos, dans le cadre d'une premiĂšre historique, jamais un vice-prĂ©sident n'ayant auparavant Ă  trancher une nomination Ă  la tĂȘte d'un dĂ©partement fĂ©dĂ©ral.

Andrew Puzder, PDG du groupe de restauration rapide CKE Restaurants, désigné comme secrétaire au Travail, retire sa candidature aprÚs la publication par la presse de révélations sur sa vie privée, notamment de violences conjugales. Alors qu'il fait déjà face à l'opposition des sénateurs démocrates, ces révélations amÚnent plusieurs sénateurs républicains à annoncer qu'ils ne soutiendront pas sa candidature dans l'éventualité d'un vote[8]. Trump le remplace alors par l'universitaire et ancien procureur fédéral Alexander Acosta, plus consensuel.

Composition du gouvernement

Vice-président

Le vice-prĂ©sident est dĂ©signĂ© en mĂȘme temps que le prĂ©sident des États-Unis. Il n'est pas membre Ă  proprement parler du cabinet mais siĂšge aux rĂ©unions de celui-ci. Il est Ă©galement prĂ©sident du SĂ©nat des États-Unis. Si le prĂ©sident change de vice-prĂ©sident en cours de mandature, celui-ci est confirmĂ© par un vote du SĂ©nat comme les autres membres du cabinet.

Rang Fonction Titulaire Parti Mandat
1
Vice-président
Mike Pence RĂ©publicain -
(4 ans)

Membres du cabinet

Contrairement au prĂ©sident et au vice-prĂ©sident, dĂ©signĂ©s par le vote du collĂšge Ă©lectoral des États-Unis, tous les autres membres du cabinet prĂ©sidentiel dĂ©signĂ©s par le prĂ©sident Ă©lu doivent faire l'objet de l'approbation du SĂ©nat pour chacun de leur poste avant de prendre leurs fonctions de maniĂšre effective, en vertu de l'article II de la Constitution des États-Unis, section II, clause 2 (« Avis et consentement »).

Les principaux départements, dont les secrétaires ne sont pas confirmés avant le par le Sénat, sont dirigés par intérim par des membres apolitiques de leur administration. Le secrétaire aux Anciens combattants David Shulkin est le seul membre de l'administration Trump à faire l'unanimité au Sénat, obtenant cent voix lors de sa nomination[9].

Rang Fonction Titulaire Parti Mandat Confirmation
2

SecrĂ©taire d'État

Rex Tillerson RĂ©publicain

–
(1 an, 1 mois et 30 jours)

56-43
John J. Sullivan
(intérim)
RĂ©publicain –
(25 jours)
—
Mike Pompeo RĂ©publicain -
(2 ans, 8 mois et 25 jours)
57-42
3

Secrétaire du Trésor

Steven Mnuchin RĂ©publicain -
(3 ans, 11 mois et 7 jours)
53-47
4

Secrétaire à la Défense

James Mattis IndĂ©pendant –
(1 an, 11 mois et 12 jours)
98-1
Patrick Shanahan
(intérim)
IndĂ©pendant –
(5 mois et 23 jours)
—
Mark Esper
(intérim)
RĂ©publicain –
(21 jours)
—
Richard V. Spencer
(intérim)
IndĂ©pendant –
(8 jours)
—
Mark Esper RĂ©publicain -
(1 an, 3 mois et 17 jours)
90-8
Christopher C. Miller
(intérim)
Indépendant -
(2 mois et 11 jours)
—
5

Procureur général

Jeff Sessions RĂ©publicain –
(1 an, 8 mois et 30 jours)
52-47
Matthew Whitaker
(intérim)
RĂ©publicain –
(3 mois et 7 jours)
—
William Barr RĂ©publicain –
(1 an, 10 mois et 9 jours)
54-45
Jeffrey Rosen
(intérim)
RĂ©publicain -
(27 jours)
—
6

Secrétaire à l'Intérieur

Ryan Zinke RĂ©publicain –
(1 an, 10 mois et 1 jour)
68-31
David Bernhardt RĂ©publicain - [10]
(2 ans et 18 jours)
56-41
7

Secrétaire à l'Agriculture

Sonny Perdue RĂ©publicain -
(3 ans, 8 mois et 26 jours)
87-11
8

Secrétaire au Commerce

Wilbur Ross RĂ©publicain -
(3 ans, 10 mois et 23 jours)
72-28
9

Secrétaire au Travail

Alexander Acosta RĂ©publicain –
(2 ans, 2 mois et 21 jours)
60-38
Patrick Pizzella
(intérim)
RĂ©publicain –
(2 mois et 11 jours)
—
Eugene Scalia RĂ©publicain -
(1 an, 3 mois et 21 jours)
53-44
10

Secrétaire à la Santé et aux Services sociaux

Tom Price RĂ©publicain –
(7 mois et 19 jours)
52-47
Don J. Wright
(intérim)
IndĂ©pendant –
(11 jours)
—
Eric Hargan
(intérim)
RĂ©publicain –
(3 mois et 19 jours)
—
Alex Azar RĂ©publicain -
(2 ans, 11 mois et 22 jours)
55-43
11

Secrétaire au Logement et au Développement urbain

Ben Carson RĂ©publicain -
(3 ans, 10 mois et 18 jours)
58-41
12

Secrétaire aux Transports

Elaine Chao RĂ©publicain -
(3 ans, 11 mois et 11 jours)
93-6
Steven G. Bradbury
(intérim)
RĂ©publicain 12 -
(8 jours)
—
13

SecrĂ©taire Ă  l'Énergie

Rick Perry RĂ©publicain –
(2 ans, 8 mois et 29 jours)
62-37
Dan Brouillette RĂ©publicain -
(1 an, 1 mois et 19 jours)
70-15
14

SecrĂ©taire Ă  l'Éducation

Betsy DeVos RĂ©publicain –
(3 ans, 11 mois et 1 jour)
51-50
(incluant le vote du vice-président)
Mick Zais (en)
(intérim)
RĂ©publicain 8 -
(12 jours)
—
15

Secrétaire aux Anciens combattants

David Shulkin IndĂ©pendant –
(1 an, 1 mois et 15 jours)
100-0
Robert Wilkie
(intérim)
RĂ©publicain –
(2 mois et 1 jour)
—
Peter O'Rourke
(intérim)
IndĂ©pendant –
(2 mois et 1 jour)
—
Robert Wilkie RĂ©publicain -
(2 ans, 5 mois et 21 jours)
86-9
16

Secrétaire à la Sécurité intérieure

John F. Kelly IndĂ©pendant –
(6 mois et 11 jours)
88-11
Elaine Duke
(intérim)
IndĂ©pendante –
(4 mois et 5 jours)
—
Kirstjen Nielsen IndĂ©pendante –
(1 an, 4 mois et 4 jours)
62-37
Kevin McAleenan
(intérim)
IndĂ©pendant –
(7 mois et 3 jours)
—
Chad Wolf
(intérim)
RĂ©publicain -
(1 an, 1 mois et 29 jours)
—
Peter T. Gaynor
(intérim)
Indépendant 11 -
(9 jours)
—

Postes de gouvernement ayant rang au cabinet

Huit postes officiels ont rang au cabinet, ce qui signifie qu'ils sont autorisés à assister à ses réunions, mais ne sont pas des secrétaires (Secretaries) responsables d'un département (Department). Les occupants ne figurent cependant pas dans l'ordre de succession présidentielle.

Rang Fonction Titulaire Parti Mandat Confirmation
17 Chef de cabinet de la Maison-Blanche Reince Priebus RĂ©publicain – [11]
(6 mois et 11 jours)
—
John F. Kelly IndĂ©pendant – [11]
(1 an, 5 mois et 2 jours)
—
Mick Mulvaney
(intérim)
RĂ©publicain [11] –
(1 an, 2 mois et 29 jours)
—
Mark Meadows RĂ©publicain -
(9 mois et 20 jours)
—
18 Représentant au commerce Robert Lighthizer Républicain -
(3 ans, 8 mois et 5 jours)
82-14
19 Directeur du renseignement national Dan Coats RĂ©publicain –
(2 ans, 4 mois et 30 jours)
85-15
Joseph Maguire
(intérim)
IndĂ©pendant –
(6 mois et 4 jours)
—
Richard Grenell
(intérim)
RĂ©publicain –
(3 mois et 6 jours)
—
John Ratcliffe RĂ©publicain -
(7 mois et 25 jours)
49-44
20 Ambassadeur amĂ©ricain aux Nations unies Nikki Haley RĂ©publicain –
(1 an, 11 mois et 7 jours)
96-4
Jonathan R. Cohen (en)
(intérim)
IndĂ©pendant –
(8 mois et 11 jours)
—
Kelly Knight Craft RĂ©publicain -
(1 an, 4 mois et 8 jours)
56-34
21 Directeur du Bureau de la gestion et du budget Mick Mulvaney RĂ©publicain –
(3 ans, 1 mois et 14 jours)
51-49
Russell Vought (en) RĂ©publicain - [note 1]
(9 mois et 20 jours)
51-45
22 Directeur de la Central Intelligence Agency Mike Pompeo RĂ©publicain –
(1 an, 3 mois et 3 jours)
66-32
Gina Haspel Indépendante - [note 2]
(2 ans, 8 mois et 25 jours)
55-45
23 Administrateur de l'Agence de protection
de l'environnement
Scott Pruitt RĂ©publicain –
(1 an, 4 mois et 22 jours)
52-46
Andrew R. Wheeler RĂ©publicain - [12]
(2 ans, 6 mois et 11 jours)
52-47
24 Administrateur de la Small Business Administration Linda McMahon RĂ©publicain –
(2 ans, 1 mois et 29 jours)
81-19
Chris Pilkerton (en)
(intérim)
IndĂ©pendant –
(9 mois et 2 jours)
—
Jovita Carranza RĂ©publicain -
(1 an et 5 jours)
88-5

Autres postes d'importance n'ayant pas de rang au cabinet

En raison du fait que Jared Kushner et Ivanka Trump sont respectivement le gendre et la fille du président, ils ne sont pas rémunérés pour leurs activités à la Maison-Blanche.

Fonction Titulaire Parti Mandat
Haut conseiller du président Jared Kushner Républicain[13] -
(4 ans)
Stephen Miller RĂ©publicain -
(4 ans)
Ivanka Trump RĂ©publicain Depuis le -
(3 ans, 9 mois et 22 jours)
Kevin Hassett (en) RĂ©publicain –
(2 mois et 16 jours)
Conseiller du prĂ©sident Kellyanne Conway RĂ©publicain –
(3 ans, 7 mois et 11 jours)
Steve Bannon RĂ©publicain –
(6 mois et 29 jours)
Johnny DeStefano (en) RĂ©publicain –
(1 an, 3 mois et 15 jours)
Hope Hicks RĂ©publicain -
(10 mois et 11 jours)
Derek Lyons (en) RĂ©publicain -
(8 mois)
Conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale Michael T. Flynn RĂ©publicain –
(24 jours)
Keith Kellogg
(intérim)
RĂ©publicain –
(7 jours)
H. R. McMaster IndĂ©pendant –
(1 an, 1 mois et 20 jours)
John R. Bolton RĂ©publicain –
(1 an, 5 mois et 1 jour)
Charles Kupperman (en)
(intérim)
RĂ©publicain –
(8 jours)
Robert C. O'Brien RĂ©publicain -
(1 an, 4 mois et 2 jours)
Porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer RĂ©publicain –
(6 mois et 1 jour)
Sarah Huckabee Sanders[14] RĂ©publicain –
(1 an, 11 mois et 5 jours)
Stephanie Grisham RĂ©publicain –
(9 mois et 6 jours)
Kayleigh McEnany RĂ©publicain -
(9 mois et 13 jours)
Directeur de la communication de la Maison-Blanche Sean Spicer RĂ©publicain –
(1 mois et 14 jours)
Michael Dubke (en) RĂ©publicain –
(2 mois et 27 jours)
Sean Spicer
(intérim)
RĂ©publicain –
(1 mois et 19 jours)
Anthony Scaramucci RĂ©publicain –
(10 jours)
Hope Hicks RĂ©publicain [note 3] –
(7 mois et 13 jours)
Bill Shine RĂ©publicain –
(8 mois et 3 jours)
Stephanie Grisham RĂ©publicain –
(9 mois et 6 jours)

Investiture

Prestation de serment de Donald Trump le .

Donald Trump prĂȘte serment sur la Constitution des États-Unis devant le juge en chef des États-Unis, John G. Roberts, Jr., le Ă  midi (GMT-5). L'Ă©vĂ©nement prend place sur les marches du Capitole des États-Unis, en prĂ©sence du prĂ©sident sortant, Barack Obama.

Il est le troisiÚme président américain, aprÚs Herbert Hoover et John Fitzgerald Kennedy, à refuser un salaire pour l'exercice de ses fonctions. Il fait intégralement don de l'argent perçu à diverses organisations caritatives[15].

Politique intérieure

Admission des réfugiés et immigration

Le 27 janvier 2017, Trump suspend le programme fĂ©dĂ©ral d'admission et de rĂ©installation de rĂ©fugiĂ©s de pays en guerre pour une durĂ©e de quatre mois. Il bloque, pour trois mois, l'arrivĂ©e des ressortissants de sept pays Ă  majoritĂ© musulmane par le dĂ©cret ProtĂ©ger la Nation de l'entrĂ©e de terroristes Ă©trangers aux États-Unis : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et YĂ©men. Donald Trump stoppe l'arrivĂ©e de tous rĂ©fugiĂ©s syriens jusqu'Ă  nouvel ordre[16] - [17].

Le dĂ©cret semble avoir Ă©tĂ© rĂ©digĂ© dans la prĂ©cipitation et sans consultation prĂ©alable du ministĂšre de la justice. Ainsi Kjell Magne Bondevik, qui fut Ă  deux reprises premier ministre de la NorvĂšge se voit retenu et interrogĂ© pendant une heure Ă  l'aĂ©roport international de Washington-Dulles parce que son passeport diplomatique montre qu'il s'est rendu en Iran en 2014[18]. Alors que plusieurs dizaines de personnes sont dĂ©tenues depuis leur descente de l'avion, les juges fĂ©dĂ©rales Ann Donnelly, Leonie Brinkema (en) et Allison Dale Burroughs (en) ordonnent la libĂ©ration des individus dĂ©tenteurs de visas en rĂšgle et dĂ©clarent que ne peuvent ĂȘtre envoyĂ©es dans un pays tiers sans leur accord des dĂ©tenteurs d'un statut de rĂ©fugiĂ©, d'une carte de rĂ©sident permanent aux États-Unis ou d'un visa de visite et des citoyens naturalisĂ©s amĂ©ricains, suspendant de facto l'ordre exĂ©cutif de Trump[19]. Trump doit aussi faire face Ă  des manifestations aux aĂ©roports de New York, Chicago, San Francisco ou Dallas, Ă  des plaintes de l'ACLU et Ă  l'opposition de 16 procureurs gĂ©nĂ©raux d'États amĂ©ricains[20]. Il s'expose Ă  des critiques de personnalitĂ©s politiques, majoritairement dĂ©mocrates, Ă  l'image de Chuck Schumer, Bernie Sanders, Elizabeth Warren ou Ben Cardin, qui dĂ©clare que « le dĂ©cret cruel du prĂ©sident Trump sur les rĂ©fugiĂ©s sape nos valeurs fondamentales et nos traditions, menace notre sĂ©curitĂ© nationale et dĂ©montre une mĂ©connaissance totale de notre strict processus de vĂ©rification, le plus minutieux du monde »[21], mais Ă©galement rĂ©publicaines, telles que Rob Portman, Lindsey Graham, Arnold Schwarzenegger, Bob Corker, John McCain et Dick Cheney, pourtant partisan d'une ligne dure sur le terrorisme, qui affirme que le dĂ©cret est « non amĂ©ricain ». À l'Ă©tranger, de nombreux pays condamnent l'action alors que l'Iran et l'Irak dĂ©clarent qu'ils vont appliquer la rĂ©ciprocitĂ© envers les citoyens amĂ©ricains aprĂšs un vote de leur Parlement.

Le , Trump renvoie pour « trahison » la ministre de la Justice par intérim Sally Yates, qui avait contesté la légalité du décret anti-immigration. Il nomme Dana Boente (en) comme remplaçante intérimaire[22].

Le , un juge fĂ©dĂ©ral de Seattle Ă©met une injonction temporaire suspendant l'application du dĂ©cret sur tout le territoire amĂ©ricain, le temps qu'une plainte dĂ©posĂ©e dans l'Ă©tat de Washington soit examinĂ©e. Trump estime l'injonction du « soi-disant » juge James Robart « ridicule », mais le ministĂšre de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure annonce avoir arrĂȘtĂ© de mettre en Ɠuvre le dĂ©cret et revenir aux procĂ©dures antĂ©rieures. Le DĂ©partement d'État annonce pour sa part avoir annulĂ© la rĂ©vocation provisoire des visas[23]. Le , le dĂ©partement de la Justice a fait appel de la dĂ©cision mais, seulement quelques heures plus tard, la cour d'appel fĂ©dĂ©ral l'a rejetĂ©[24] - [25].

Sur injonction de Trump, le ministĂšre de la justice fait en appel de la dĂ©cision. Le les trois juges de la Cour d'appel de San Francisco rejettent l'appel du gouvernement et confirment la suspension du dĂ©cret, en expliquant notamment que « le gouvernement n'a pas dĂ©montrĂ© que le maintien de la suspension du dĂ©cret se traduirait par de graves atteintes Ă  la sĂ©curitĂ© des États-Unis ». Les juges notent Ă©galement que le gouvernement a Ă©tĂ© dans l'incapacitĂ© de prouver qu'un ressortissant d'un des pays visĂ©s par la mesure aurait commis un attentat aux États-Unis dans le passĂ©[26]. Comme lors de l'injonction initiale, Donald Trump rĂ©agit violemment sur Twitter et s'en prend aux juges. Quelques jours auparavant le blog Lawfare expliquait que des dĂ©clarations de ce genre constituaient « une menace pour la sĂ©curitĂ© des juges fĂ©dĂ©raux ». Selon CNN, peu aprĂšs leur dĂ©cision du les juges ayant pris cette dĂ©cision auraient reçu un tel nombre de menace qu'il aurait fallu accroĂźtre les mesures de sĂ©curitĂ© dont ils bĂ©nĂ©ficient[27].

Le , le ministĂšre de la Justice annonce qu'il ne poursuivra pas la procĂ©dure en appel. Le mĂȘme jour, lors d'une confĂ©rence de presse, Donald Trump dĂ©clare vouloir prendre un nouveau dĂ©cret, qui selon les avocats du gouvernement, « Ă©liminera ce que la cour a estimĂ©, de façon erronĂ©e, soulever des questions constitutionnelles » et « permettra une protection immĂ©diate du pays, plutĂŽt que de poursuivre une action en justice potentiellement de longue durĂ©e[28] ».

Le , Donald Trump signe un nouveau dĂ©cret sur l'immigration prĂ©sentant des amĂ©nagements par rapport au dĂ©cret du . Ainsi, les ressortissants irakiens ne sont plus visĂ©s par le dĂ©cret. De mĂȘme, les dĂ©tenteurs de cartes vertes et de visa ne sont plus empĂȘchĂ©s de se rendre aux États-Unis, contrairement Ă  ce qui s'Ă©tait produit lors de la mise en Ɠuvre du dĂ©cret initial[29]. Les critiques considĂšrent toutefois que le nouveau dĂ©cret vise autant les musulmans que dans sa version prĂ©cĂ©dente[30].

Le , quelques heures avant son entrĂ©e en vigueur, ce nouveau dĂ©cret est Ă  son tour bloquĂ© temporairement par deux juges fĂ©dĂ©raux, agissant chacun dans le cadre de procĂ©dures distinctes, Ă  HawaĂŻ (juge Derrick Watson) et Ă  Seattle. En rĂ©action, Trump dĂ©nonce ce qu'il considĂšre comme une dĂ©cision « erronĂ©e » et affirme que la justice commet « un abus de pouvoir sans prĂ©cĂ©dent », promettant d'aller jusqu'Ă  la Cour suprĂȘme[31]. Au Maryland, un troisiĂšme juge fĂ©dĂ©ral rejette partiellement le dĂ©cret de Trump. Se basant sur des dĂ©clarations de campagne de l'intĂ©ressĂ©, le juge conclut que le dĂ©cret comporte « des preuves significatives et irrĂ©futables d'animositĂ© religieuse », et que son objet serait in fine d'instaurer des discriminations contre les musulmans pour des raisons politiques[32]. Le blocage est reconduit le sans limite d'expiration, tant que le dĂ©cret est contestĂ© devant la justice[33].

Le , la Cour d'appel fĂ©dĂ©rale de Richmond confirme la dĂ©cision prise par le juge du Maryland, alors que les observateurs estimaient que cet appel constituait la meilleure chance de l'administration Trump d'obtenir une dĂ©cision positive. Cette dĂ©cision pourrait affaiblir la position du gouvernement s'il dĂ©cidait d'en appeler Ă  la Cour suprĂȘme[34]. Le ministre de la Justice Jeff Sessions dĂ©nonce un jugement « sapant les efforts du prĂ©sident pour renforcer la sĂ©curitĂ© nationale du pays » et annonce que le gouvernement ira devant la Cour suprĂȘme[35], ce qui est fait le [36].

Le , statuant en appel de la dĂ©cision d'un juge fĂ©dĂ©ral de Hawaii, la cour d'appel de San Francisco confirme partiellement la dĂ©cision de ce dernier de suspendre le dĂ©cret prĂ©sidentiel sur l'immigration et se base notamment sur deux tweets Ă©mis par Trump sur son compte Twitter privĂ© la semaine prĂ©cĂ©dente, dont la Maison-Blanche avait confirmĂ© ĂȘtre des « dĂ©clarations officielles[37] - [38] ».

Le la Cour suprĂȘme accorde Ă  Trump une victoire relative en remettant partiellement en vigueur le dĂ©cret qui s'applique Ă  toute personne originaire des pays visĂ©s par le dĂ©cret « n'ayant pas Ă©tabli de relation de bonne foi avec une personne ou une entitĂ© aux États-Unis[39] ».

AmbiguĂŻtĂ© sur l'extrĂȘme droite

À l'occasion de la manifestation organisĂ©e le 12 aoĂ»t 2017 par des suprĂ©macistes blancs Ă  Charlottesville, Ă  laquelle prennent Ă©galement part des membres du Ku Klux Klan, de l'alt-right et des nĂ©o-nazis, un homme fonce avec sa voiture dans un groupe de contre-manifestants, tuant une femme et faisant de nombreux blessĂ©s[40]. Le prĂ©sident condamne les violences en des termes ambigus qui suscitent de vives critiques dans le pays[41] parce qu'il ne dĂ©nonce pas l'extrĂȘme droite, renvoyant les « parties » dos Ă  dos[42] - [43]. Le sĂ©nateur rĂ©publicain Marco Rubio, qui Ă©voque « une attaque terroriste menĂ©e par des suprĂ©macistes blancs » et d'autres sĂ©nateurs rĂ©publicains comme notamment John McCain, Cory Gardner ou Orrin Hatch s'Ă©tonnent de voir Trump ne pas vouloir « nommer le mal[44] ». Selon le New York Times, « le prĂ©sident Trump est rarement rĂ©ticent Ă  exprimer son opinion, mais il est souvent saisi par la prudence lorsqu’il s’attaque Ă  la violence des nationalistes blancs, des nĂ©onazis et des militants de l’alt-right, dont certains sont ses partisans »[45], faisant rĂ©fĂ©rence au rĂŽle jouĂ© par l'extrĂȘme droite amĂ©ricaine pendant la campagne prĂ©sidentielle, et aux positions de Donald Trump vis-Ă -vis de celle-ci.

Droit Ă  l'avortement

Donald Trump, opposĂ© Ă  l'avortement, rĂ©tablit la politique de Mexico (en) en signant un dĂ©cret qui interdit le financement par des fonds fĂ©dĂ©raux d'ONG internationales qui pratiquent l'avortement et militent pour le rendre lĂ©gal[46]. Selon la FĂ©dĂ©ration nationale de l’avortement, les violences ou harcĂšlements contre les cliniques pratiquant des avortements ou les personnes souhaitant avorter seraient en augmentation depuis l'Ă©lection de Donald Trump[47].

Droits des personnes LGBT

Le , Trump annonce sur Twitter que les personnes transgenres ne seront plus admises à l'armée, alors que sous la présidence de Barack Obama des mesures avaient été mises en place non seulement pour les accepter dans les rangs de l'armée mais pour permettre à celle-ci de supporter financiÚrement leurs traitements médicaux[48]. Pour justifier sa décision, Trump évoque le « coût énorme » supporté par le contribuable pour les opérations de changement de sexe. Il apparaßtrait que ces dépenses représentent un total de 8,4 millions de dollars dans un budget dépense de santé de l'armée qui s'élÚve globalement à 6,2 milliards de dollars[49].

Il semble que la décision de Trump ait été prise parce qu'un groupe d'élus républicains menaçait de ne pas adopter la loi destinée à mettre en place le financement pour la construction d'un mur à la frontiÚre avec le Mexique si la prise en charge par l'armée des frais médicaux spécifiques aux personnes transgenres était maintenu. La décision de Trump va toutefois beaucoup plus loin que ce que demandaient ces élus. « C'est comme si quelqu'un avait demandé à la Maison-Blanche d'allumer une chandelle sur la table et que la Maison-Blanche avait mis le feu à toute la table » commente un assistant parlementaire républicain[50]. La décision surprise de Trump est critiquée tant par des élus démocrates que par des élus républicains[51]. Le lendemain, le Comité des chefs d'état-major interarmées annonce qu'il ne changera en rien sa politique à l'égard du personnel militaire transgenre aussi longtemps qu'il n'aura pas reçu des directives officielles du président[52].

Le , Trump signe un dĂ©cret exĂ©cutif qui instaure Ă  nouveau l'interdiction aux personnes transgenres de servir dans l'armĂ©e, mais laisse au Pentagone le soin de dĂ©cider si celles en service doivent ĂȘtre rĂ©voquĂ©es. Le dĂ©cret confĂšre aussi au secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense la possibilitĂ© de proposer des changements Ă  cette politique[53]. Le , la presse annonce que l'administration Trump demande Ă  la Cour suprĂȘme des États-Unis de se prononcer dans un sens qui retirerait aux personnes transgenres la protection contre des discriminations basĂ©es sur leur identitĂ© sexuelle que leur octroie le titre VII du Civil Rights Act de 1964. Moins d'un an aprĂšs, la Cour suprĂȘme estime qu'un employeur ne peut licencier en raison de l'orientation ou identitĂ© sexuelle par Bostock v. Clayton County, Georgia[54].

Le , Richard Grenell devient le premier membre du cabinet ouvertement homosexuel de l'histoire des États-Unis, Ă  la suite de sa prise de fonction en tant que directeur du renseignement national par intĂ©rim.

Économie

Fin la majoritĂ© rĂ©publicaine au CongrĂšs fait adopter une rĂ©forme du code des impĂŽts. Les mesures en question incluent une baisse de la taxe sur les bĂ©nĂ©fices des entreprises (de 35 % Ă  21 %), une diminution de la taxe sur les profits de 35 % Ă  moins de 15 % visant Ă  rapatrier entre 2 000 et 4 000 milliards de dollars de profits placĂ©s Ă  l'Ă©tranger, la suppression de la taxe sur les hĂ©ritages en dessous de dix millions de dollars, une pression sur les États dont la fiscalitĂ© est particuliĂšrement Ă©levĂ©e, comme la Californie, qui sont contraints de se rĂ©former pour faire face Ă  la suppression de certaines dĂ©ductions fiscales, une large suppression des rĂ©glementations que contient le Code des rĂ©glementations[55].

La rĂ©forme suscite nĂ©anmoins des critiques notamment parce que les rĂ©ductions d'impĂŽts bĂ©nĂ©ficieront essentiellement aux classes les plus aisĂ©es et les plus riches de la population. Selon certaines analyses la rĂ©forme pourrait Ă©galement servir directement les intĂ©rĂȘts financiers de Trump et d'autres membres de son cabinet[56]. Trente-huit Ă©conomistes interrogĂ©s par l'universitĂ© de Chicago estimaient en que la rĂ©forme fiscale allait creuser le dĂ©ficit budgĂ©taire dans les annĂ©es Ă  venir[57]. Évaluant le bilan en matiĂšre d’investissement de cette politique, un rapport du CongrĂšs Ă©tablit en 2019 qu'elle avait principalement conduit les entreprises Ă  rĂ©aliser des rachats de leurs propres actions[58]. En , Walmart Stores, le plus gros employeur amĂ©ricain annonce une hausse du salaire horaire de base Ă  11 $ US, en consĂ©quence de la baisse de l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s votĂ©e par le CongrĂšs amĂ©ricain Ă  l'instigation de Donald Trump. D'autres grandes entreprises amĂ©ricaines comme AT&T, Wells Fargo et Boeing se sont engagĂ©es Ă  faire profiter leurs salariĂ©s de cette importante rĂ©forme fiscale[59].

L'annonce de Walmart intervient au mĂȘme moment que la fermeture sans publicitĂ© de 63 magasins de sa filiale Sam's Club, ce qui provoque des rĂ©actions de la part de syndicats, ainsi que dans le camp dĂ©mocrate et les milieux Ă©conomiques. Le syndicat United Food and Commercial Workers International Union critique l'annonce, qu'il voit comme une « manƓuvre de relations publiques » destinĂ©e Ă  dĂ©tourner l'attention des fermetures. Le collectif de travailleurs Our Walmart rappelle que le distributeur Target, principal concurrent de Walmart, avait dĂ©jĂ  augmentĂ© le salaire horaire de base Ă  11 $ l'automne dernier. Des sĂ©nateurs dĂ©mocrates, rĂ©agissant aux fermetures et citant le plan de rachat de 20 milliards de dollars d'actions annoncĂ© par Walmart en , dĂ©clarent que « la vĂ©ritable rĂ©ponse des sociĂ©tĂ©s comme Walmart Ă  la rĂ©forme fiscale des RĂ©publicains a Ă©tĂ© de s'assurer que leurs dirigeants dĂ©jĂ  trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ©s et leurs riches actionnaires en rĂ©coltent l'Ă©norme bĂ©nĂ©fice, laissant des milliers de travailleurs dans le froid sans emploi. » De nombreux Ă©conomistes se montrent sceptiques sur l'impact significatif qu'auraient les rĂ©ductions fiscales sur les salaires, tels la banque Goldman Sachs qui dĂ©clare « ne prĂ©voir aucun effet Ă  court terme » de la rĂ©forme fiscale sur le niveau moyen des salaires horaires[60]. Le , Ă  l'instar de plusieurs entreprises comme Comcast et AT&T, Disney annonce l'attribution d'un bonus exceptionnel de 1 000 USD Ă  ses 125 000 employĂ©s[61] - [62] - [63].

Alors que d'autres commentateurs ont mis l'accent sur les annonces par plusieurs grands groupes américains, dont Walmart, de bonus exceptionnels à leurs employés pour l'année 2018, Judd Legum du site internet créé par le think tank progressiste Center for American Progress déclare que ces bonus ne seront a priori attribués que pour 2018 et qu'en définitive 99,9 % des profits générés pas la réduction du taux de l'impÎt des sociétés au cours de dix années à venir ne seront pas transmis aux travailleurs sous forme de bonus[64].

Un an aprÚs son élection, le taux de chÎmage est au plus bas, à seulement 4,1 % et est de 6,8 % pour la population noire, le taux le plus faible depuis 1973[55]. Le taux mensuel moyen de création d'emplois sous la présidence de Donald Trump reste toutefois inférieur au taux mensuel moyen enregistré au cours des six derniÚres années de la présidence de Barack Obama[65]. L'accroissement du nombre d'emplois au cours de la premiÚre année de la présidence de Trump ne fait par ailleurs que confirmer une tendance qui s'est manifestée depuis 2010[66]. Des économistes s'inquiÚtent de la politique de Trump qui d'une part a réduit de façon importante les impÎts et, d'autre part, a augmenté significativement les dépenses, notamment dans le domaine militaire, et soulignent que cette approche creuse les déficits publics américains « au rythme d'un milliard de dollars par jour[67] ».

Alors que l'administration de Barack Obama Ă©tait opposĂ©e Ă  une taxation des gĂ©ants du numĂ©rique (les GAFAM), la rĂ©forme fiscale de Donald Trump permet de relocaliser une partie de leur trĂ©sorerie aux États-Unis au lieu de s'accumuler dans des paradis fiscaux comme auparavant, moyennant des impĂŽts Ă  solde de tout compte : Apple s'engage ainsi Ă  payer 38 milliards de dollars d'amende, Microsoft 13,8 milliards, Google dix milliards et Facebook 2,3 milliards, le fisc amĂ©ricain rĂ©cupĂ©rant ainsi la somme gigantesque de 64 milliards[68] - [69].

Il est le premier prĂ©sident des États-Unis Ă  apparaĂźtre au forum Ă©conomique mondial de Davos depuis Bill Clinton en 2000[70] - [71].

Il décide de baisser de 21 % l'aide accordée aux pays étrangers dans son projet de budget pour 2021. La mesure nécessite toutefois l'approbation du CongrÚs[72].

Environnement

Au cours de sa campagne Ă©lectorale, Donald Trump s'affiche clairement en tant que climatosceptique, expliquant notamment que des excĂšs de rĂ©glementations environnementales constituent un frein au dĂ©veloppement Ă©conomique et au dĂ©veloppement de l'emploi aux États-Unis. Ainsi, dĂšs le , il annonce son intention de nommer Scott Pruitt, un adversaire dĂ©clarĂ© des rĂ©glementations environnementales, Ă  la tĂȘte de l'Environmental Protection Agency (EPA). DĂšs son entrĂ©e en fonction, l'administration Trump impose un gel des subventions et des contrats Ă  l'EPA[73].

RĂ©gulations

Le premier projet de budget déposé par l'administration Trump prévoit une réduction drastique des ressources financiÚres allouées à l'Environmental Protection Agency. Le , Trump autorise la reprise des travaux de l'oléoduc Keystone qui avaient été suspendus par Barack Obama en raison des controverses suscitées par le tracé du pipeline, qui met potentiellement en péril les nappes phréatiques d'une réserve indienne[74]. Le , il signe un décret abrogeant le Clean Power Plan (en) adopté par Obama. Selon Trump, cette décision doit permettre aux centrales thermiques de pouvoir consommer plus de charbon sans devoir se soucier de la pollution au CO2 et donc relancer l'emploi dans le secteur des mines de charbon. Les observateurs s'accordent toutefois sur le fait que l'impact sur l'emploi dans ce secteur sera limité et n'entravera que temporairement le déclin continu de ce secteur d'activité[75].

AprĂšs avoir promis durant la campagne Ă©lectorale que le charbon resterait « roi » aux États-Unis, Donald Trump met fin peu aprĂšs son Ă©lection au « Clean Power Act », un programme visant Ă  inciter les producteurs d’électricitĂ© Ă  rĂ©duire leurs Ă©missions et Ă  se tourner vers une Ă©nergie moins polluante[76]. Le prĂ©sident prend plusieurs autres dĂ©cisions favorables au secteur, notamment en nommant un ex-lobbyiste du charbon, Andrew R. Wheeler, Ă  la tĂȘte de la Environmental Protection Agency (EPA) Ă  partir de 2018[77] ; ou en autorisant les producteurs de charbon Ă  dĂ©verser leurs rebuts dans les cours d’eau. Il suspend en dĂ©but de mandat les subventions fĂ©dĂ©rales accordĂ©es au secteur des Ă©nergies renouvelables[78].

La journaliste Alleen Brown note que Trump engage constamment des climatosceptiques, des employĂ©s de compagnies du secteur de l'Ă©nergie et des militants de la dĂ©rĂ©glementation en matiĂšre environnementale Ă  des postes clĂ©s[79]. Selon le Guardian, le Natural Resources Conservation Service (en), service de conservation des ressources naturelles, dĂ©pendant du dĂ©partement de l'Agriculture, aurait reçu l'instruction de ne pas utiliser dans leurs communications des expressions comme « changement climatique » et d'utiliser plutĂŽt le terme « extrĂȘmes mĂ©tĂ©orologiques ». Selon la juriste gouvernementale Meg Towsnsend, « ces documents rĂ©vĂšlent la censure qu'exerce Trump sur la science[80] ». Par ailleurs, Samuel H. Clovis Jr. (en), que Trump entend nommer responsable scientifique du dĂ©partement de l'Agriculture alors qu'il n'a aucune formation scientifique, qualifie les recherches sur le climat de « science bidon[81] ».

Le prĂ©sident amĂ©ricain dĂ©cide en de faire rĂ©viser le statut des monuments nationaux de plus de 40 000 hectares classĂ©s au cours des vingt derniĂšres annĂ©es. En , son gouvernement ouvre le Grand Staircase-Escalante et Bears Ears, situĂ©s dans l'Utah, Ă  l'exploitation miniĂšre et au forage, avec le soutien des deux sĂ©nateurs fĂ©dĂ©raux de l'État, Mike Lee et Mitt Romney[82]. Le premier monument voit la taille de sa zone protĂ©gĂ©e ĂȘtre rĂ©duite de prĂšs de la moitiĂ©, quand le second en perd 85 %, ce qui constitue la plus grande Ă©limination d'une surface protĂ©gĂ©e de l'histoire des États-Unis[83].

L'administration Trump prend des mesures en 2018 pour Ă©tendre considĂ©rablement le forage en mer dans les eaux amĂ©ricaines. Le dĂ©partement de l'IntĂ©rieur propose d'ouvrir presque entiĂšrement le littoral du pays au forage[84]. En 2020, il apparaĂźt que l'ouverture des eaux du golfe du Mexique est repoussĂ©e en raison de rĂ©ticences affichĂ©es de la part des gouverneurs des États cĂŽtiers, tant rĂ©publicains que dĂ©mocrates[85].

Le gouvernement autorise en 2020 les forages pĂ©troliers et gaziers au sein du refuge faunique national Arctic, qui constituait la plus vaste zone naturelle protĂ©gĂ©e des États-Unis[86]. Il autorise Ă©galement l’abattage de grands prĂ©dateurs protĂ©gĂ©s en Alaska (tels que grizzlis et loups)[87]. En , dans les derniers jours de son administration, Donald Trump affaibli la protection des oiseaux migrateurs, cĂ©dant Ă  la presse de l’industrie pĂ©troliĂšre et gaziĂšre qui rĂ©clamait d'ĂȘtre exonĂ©rĂ©e de toute responsabilitĂ© pour la tuerie involontaire d’oiseaux dans les marĂ©es noires, les bassins de dĂ©chets toxiques et autres catastrophes environnementales[88].

Retrait de l'accord de Paris

Le , Donald Trump confirme le retrait des États-Unis concernant l'accord de Paris sur le climat signĂ© le et ratifiĂ© le par son pays. Il estime que cet accord « dĂ©savantageait les États-Unis » en raison des conditions moins strictes qu'il impose en pays en dĂ©veloppement[89].

Dans un discours Ă©maillĂ© d'erreurs et de fautes logiques selon un expert en politique Ă©nergĂ©tique[90], Trump annonce sa dĂ©cision de retirer les États-Unis de l'accord de Paris[91]. La dĂ©cision, qui correspond Ă  une position soutenue depuis longtemps par l'aile conservatrice du Parti rĂ©publicain dont les membres sont en majoritĂ© climatosceptiques[92], est fortement critiquĂ©e, que ce soit sur le plan international ou national[93].

Affaire du Russiagate

Le « Russiagate » a assombri la premiÚre partie du mandat du président républicain[94].

En des soupçons de collusion entre des membres de la campagne prĂ©sidentielle de 2016 de Donald Trump et la Russie sont Ă  l'origine de l'affaire du Russiagate. En 2019, le procureur spĂ©cial Robert Mueller remet un rapport selon lequel son enquĂȘte n’a pas Ă©tabli de collusion entre la Russie et l’équipe de Donald Trump. Le rapport du procureur spĂ©cial John Durham publiĂ© en mai 2023 met en avant les faiblesses de l'enquĂȘte du FBI concernant le Russiagate et constate que la police fĂ©dĂ©rale a « manquĂ© d'objectivitĂ© » dans l'analyse des liens entre Moscou et la campagne prĂ©sidentielle de Donald Trump en 2016[94].

Limogeage du directeur du FBI

Le , Donald Trump limoge le directeur du FBI, James Comey, qui avait entre autres la responsabilitĂ© de l'enquĂȘte sur les Ă©ventuelles collusions de son Ă©quipe de campagne avec la Russie[95]. Le prĂ©sident justifie cette dĂ©cision en s'appuyant sur un mĂ©mo sĂ©vĂšre[96] de l'adjoint du ministre de la justice Rod Rosenstein, qui juge qu'Ă©tait « fautive la maniĂšre dont le Directeur [du FBI] a traitĂ© les conclusions de l'instruction sur les emails » de Hillary Clinton et qu'il causait dommages Ă  la crĂ©dibilitĂ© du FBI[97] - [98].

La mesure est fortement critiquĂ©e par des Ă©lus dĂ©mocrates et rĂ©publicains. La raison officiellement invoquĂ©e par Trump pour justifier ce limogeage soudain est « la mauvaise gestion par James Comey, au cours de la campagne Ă©lectorale, du dossier sensible des emails d’Hillary Clinton[99] ». La raison invoquĂ©e pour ce limogeage suscite des questions puisque ni l’Attorney gĂ©nĂ©ral Jeff Sessions ni Trump lui-mĂȘme n’ont dans le passĂ© mis en doute la façon dont Comey avait gĂ©rĂ© l’investigation du FBI dans l’affaire des e-mails. Au contraire, durant la campagne Ă©lectorale ou mĂȘme aprĂšs ils avaient tous deux largement approuvĂ© le comportement de Comey[100].

Alors que cette dĂ©cision soudaine provoque l'Ă©moi, d'autres informations laissent entendre que le rĂ©el motif du limogeage serait l'enquĂȘte menĂ©e par le FBI sous la direction de Comey sur les liens qu'auraient pu entretenir certains membres de la campagne prĂ©sidentielle de Trump avec la Russie. Le dĂ©roulement de cette enquĂȘte aurait rendu Trump furieux[101]. Le sĂ©nateur dĂ©mocrate Edward Markey va jusqu’à Ă©voquer une similitude avec le scandale du Watergate et le massacre du samedi soir[102]. Sur son compte Twitter le Richard Nixon Presidential Library and Museum note que « le prĂ©sident Nixon n’a jamais limogĂ© son directeur du FBI[103] ».

Protection sociale et politique de santé

Donald Trump avait fait de l'abrogation rapide de l'Obamacare et de son remplacement par un systĂšme de santĂ© « nettement meilleur » au profit de tous les AmĂ©ricains l'argument majeur de sa campagne Ă©lectorale[104]. Le remplacement ou l'abrogation de l'Obamacare Ă©tait Ă©galement un objectif poursuivi par la majoritĂ© rĂ©publicaine depuis son adoption en . Trump laisse au prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants la responsabilitĂ© de rĂ©diger un projet de loi destinĂ© Ă  remplacer le Patient Protection and Affordable Care Act[105]. Alors que le projet de loi rencontre l'opposition unanime des reprĂ©sentants dĂ©mocrates au CongrĂšs, le texte ne parvient pas Ă  faire l'unanimitĂ© des reprĂ©sentants rĂ©publicains, les plus conservateurs souhaitant une abrogation pure et simple de l'Obamacare, alors que d'autres s'inquiĂštent des consĂ©quences prĂ©voyant qu'en l'Ă©tat, le projet pourrait faire perdre leur assurance santĂ© Ă  24 millions d'AmĂ©ricains. MalgrĂ© des pressions parfois maladroites[106] de Donald Trump, les reprĂ©sentants rĂ©publicains sont dans l'incapacitĂ© de former une majoritĂ© susceptible de voter l'approbation du projet, de sorte que Trump dĂ©cide le de le retirer[107].

Alors que Donald Trump annonce vouloir se concentrer dĂ©sormais sur la rĂ©forme du rĂ©gime fiscal aux États-Unis, certains commentateurs se demandent si l'Ă©chec subi par Trump ne l'obligera pas Ă  revoir Ă©galement ses ambitions Ă  la baisse. En effet, en vue de mettre en Ɠuvre une rĂ©forme en profondeur de la rĂ©glementation fiscale tout en prĂ©servant les marges budgĂ©taires, Trump et le camp conservateur escomptaient rĂ©cupĂ©rer mille milliards de dollars Ă  la suite de l'abrogation ou d'une rĂ©forme drastique de l'Obamacare. Ce fiasco les prive donc de ces moyens financiers, de sorte qu'ils pourraient ĂȘtre contraints de renoncer Ă©galement Ă  la grande rĂ©forme fiscale annoncĂ©e, pour se limiter Ă  des rĂ©ductions d'impĂŽts ciblĂ©es. Pour le reprĂ©sentant rĂ©publicain Chris Collins, cet Ă©chec risque de signifier que les travaux d'infrastructures annoncĂ©s par Trump pourraient ne pas se faire non plus. Il craint que l'ensemble de ces revers conduit le parti rĂ©publicain Ă  perdre sa majoritĂ© Ă  la Chambre et au SĂ©nat lors des Ă©lections de mi-mandat[108].

Le six membres du comitĂ© consultatif chargĂ© de conseiller le gouvernement sur les rĂ©ponses Ă  apporter Ă  l'Ă©pidĂ©mie du sida (en anglais Presidential Advisory Council on HIV/AIDS (en)) annoncent leur dĂ©missions qu'ils justifient dans une lettre publiĂ©e par Newsweek par le « dĂ©sintĂ©rĂȘt » de Trump pour la question et par le fait que le gouvernement prend des dĂ©cisions qui vont nuire aux personnes atteintes par la maladie[109].

Le le leader républicain au Sénat Mitch McConnell se voit forcé d'enregistrer un nouveau constat d'échec, deux sénateurs du groupe républicain ayant fait part de leur intention de ne pas approuver le texte proposé pour la réforme de l'Obamacare[110]. Trump réagit en imputant l'échec au parti démocrate et à « quelques républicains ». Il explique ensuite qu'il faut laisser Obamacare échouer avant d'« élaborer un superbe plan de santé »[111]. Une autre proposition de Mitch McConnell de supprimer purement et simplement l'Obamacare sans prendre de mesures législatives destinée à le remplacer est condamnée dÚs le départ en raison de l'opposition affirmée de trois sénateurs républicains[112].

Un nouvel essai de faire passer un texte au Sénat le n'aboutit pas, les deux textes étant repoussés par des majorités significatives. Le seul résultat tangible de l'exercice est l'adoption d'une résolution selon laquelle le Sénat va débattre sur l'abrogation de l'Affordable Care Act[113].

Le , le secrĂ©taire Ă  l'IntĂ©rieur Ryan Zinke appelle les deux sĂ©nateurs rĂ©publicains de l'Alaska, Lisa Murkowski et Dan Sullivan, pour les menacer de reprĂ©sailles contre leur État car Murkowski n'a pas votĂ© en faveur de l'abrogation de l'Obamacare. De par ses fonctions, Zinke est en mesure de mettre Ă  l'arrĂȘt de nombreux projets ayant un impact Ă©conomique pour l'Alaska[114]. L'opposition dĂ©mocrate au CongrĂšs Ă©voque un « chantage politique » et demande une enquĂȘte[115].

Le le Sénat enregistre un nouvel échec et n'arrive pas à faire adopter une « abrogation a minima » (nommée « skinny repeal » en anglais). L'ensemble des sénateurs démocrates auxquels se sont joints les républicains Susan Collins, Lisa Murkowski et John McCain[116] votent contre l'adoption du texte proposé malgré les exhortations adressées par Trump aux sénateurs républicains[117].

Le financement des programmes des centres pour le contrĂŽle et la prĂ©vention des maladies est rĂ©duit de 80 % Ă  partir de 2019[118]. Le gouvernement met Ă©galement fin au programme Predict, qui exerçait une surveillance des milieux dans lesquels les microbes des animaux sont le plus susceptibles de se muer en agents pathogĂšnes humains. DĂ©but , le prĂ©sident amĂ©ricain annonce son intention de rĂ©duire de 53 % la contribution des États-Unis au budget de l’Organisation mondiale de la santĂ©[119].

Pandémie de Covid-19

Le , Trump ferme les frontiĂšres aux voyageurs europĂ©ens de l'espace Schengen pour 30 jours afin d'endiguer la pandĂ©mie de maladie Ă  coronavirus de 2019-2020[120].

Le , le prĂ©sident Donald Trump annonce l'OpĂ©ration Warp Speed[121] qui passe une commande anticipĂ©e de deux milliards de dollars avec Pfizer pour fabriquer cent millions de doses d'un vaccin contre la Covid-19 Ă  utiliser aux États-Unis lorsqu'il s'avĂ©rera sĂ»r, efficace et autorisĂ© notamment par la Food and Drug Administration[122] - [123] - [124], ce qui sera le cas 9 mois plus tard, le [125], l'autorisation ayant Ă©tĂ© demandĂ©e et annoncĂ©e le 21 novembre 2020, le lendemain de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2020[126], ce qui selon Donald Trump lui a fait perdre l'Ă©lection[127].

Le vaccin Moderna est aussi l'un des fruits de l'Opération Warp Speed[128] - [129].

En mars 2021, le responsable de l'opération Warp Speed déclare que l'administration Trump est responsable de 90 % du déploiement des vaccins[130].

Justice

En , Donald Trump propose la nomination de Neil Gorsuch, juge Ă  la cour d'appel des États-Unis pour le dixiĂšme circuit, Ă  la Cour suprĂȘme des États-Unis, pour le siĂšge vacant depuis la mort d'Antonin Scalia. Le SĂ©nat approuve la nomination par 54 voix contre 45.

En , le prĂ©sident Trump propose la nomination de Brett Kavanaugh, juge Ă  la cour d'appel des États-Unis pour le circuit du district de Columbia, Ă  la Cour suprĂȘme, aprĂšs l'annonce du dĂ©part en retraite du juge Anthony Kennedy[131]. Kavanaugh est accusĂ© d'agression sexuelle par Christine Blasey Ford Ă  la suite de l'annonce de sa nomination. Une enquĂȘte est ouverte par FBI et ses rĂ©sultats sont prĂ©sentĂ©s aux sĂ©nateurs en session Ă  huis clos, qui votent pour la confirmation de Kavanaugh dans ses fonctions par 50 voix contre 48[132].

En , Donald Trump propose la nomination d'Amy Coney Barrett, juge Ă  la cour d'appel des États-Unis pour le septiĂšme circuit, Ă  la Cour suprĂȘme, Ă  la suite de la mort de Ruth Bader Ginsburg[133]. Le 26 octobre 2020, la nomination d'Amy Coney Barett est confirmĂ©e au SĂ©nat par 52 voix pour et 48 contre.

Sécurité nationale

DĂšs le , Donald Trump se voit contraint de forcer Ă  la dĂ©mission Michael T. Flynn, son conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale, soupçonnĂ© d'avoir menti — notamment au vice-prĂ©sident Mike Pence — sur la nature de ses conversations tĂ©lĂ©phoniques de avec l'ambassadeur de Russie aux États-Unis[134], et d'ĂȘtre potentiellement vulnĂ©rable Ă  un chantage russe[135]. Alors que Trump aurait Ă©tĂ© informĂ© dĂšs le de la nature des conversations tĂ©lĂ©phoniques de Flynn, Mike Pence ne l'aurait appris que le [136]. Selon le reprĂ©sentant dĂ©mocrate Adam Schiff, « la raison pour laquelle ils n'ont pas perdu la foi ou la confiance en Flynn avant la nuit derniĂšre alors qu'ils savaient depuis des semaines qu'il avait menti est que l'affaire est devenue publique[137] ».

Dans un article publiĂ© sur Politico, Daniel Benjamin, qui est anciennement co-ordinateur pour le contre-terrorisme au dĂ©partement d’État, se demande dans quelle mesure Flynn, qu'il juge incapable de dĂ©finir et mettre en place une stratĂ©gie consistant Ă  redĂ©finir les relations entre les États-Unis et la Russie, peut agir de sa propre initiative lors de ses appels avec l'ambassadeur russe et estime que cette affaire doit pousser la presse Ă  se pencher en profondeur sur la nature des liens entre Donald Trump et la Russie[138].

D'autre part, The New York Times, citant quatre hauts responsables des services de renseignement amĂ©ricains, rĂ©vĂšle qu'avant son Ă©lection Ă  la Maison-Blanche, des membres de l'Ă©quipe de campagne de Donald Trump, dont Paul Manafort ont eu des contacts rĂ©pĂ©tĂ©s avec de hauts responsables des services de renseignement russes. Selon le quotidien, les enquĂȘteurs et les services de renseignement amĂ©ricains interceptent ces communications Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque oĂč ils dĂ©couvrent les preuves des tentatives russes de perturber l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine en piratant le ComitĂ© national dĂ©mocrate. Le journal indique que les services de renseignement amĂ©ricains enquĂȘtent afin de dĂ©terminer « si l’équipe de campagne de Trump Ă©tait de mĂšche avec les Russes dans le cadre de ce piratage ou d’autres tentatives de jouer sur le cours de l’élection »[139].

Commentant la situation à l'occasion d'une conférence sur la sécurité organisée à Munich, le sénateur républicain John McCain affirme que « la question de Flynn est évidemment quelque chose qui montre à beaucoup d'égards le désarroi de cette administration et qu'ils vont avoir beaucoup de travail à faire[140] ».

Au fil des mois qui suivent cette dĂ©mission, de nouvelles rĂ©vĂ©lations concernant les activitĂ©s de Flynn avant sa dĂ©signation comme conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale[141] et la dĂ©fiance qu'il suscite alors au sein de l'administration Obama dans laquelle les responsables considĂšrent qu'il n'a pas les qualitĂ©s requises pour exercer ces fonctions[142]. Cette dĂ©mission revient au centre des dĂ©bats Ă  la mi-mai 2017 lorsque la presse rĂ©vĂšle que Donald Trump aurait demandĂ© au directeur du FBI, James Comey de « laisser tomber » l'enquĂȘte sur Flynn[143].

Flynn est remplacĂ© Ă  la tĂȘte du Conseil de sĂ©curitĂ© nationale par le gĂ©nĂ©ral H. R. McMaster. Alors que les observateurs laissaient entendre que ce dernier semblait avoir peu d'influence Ă  la Maison-Blanche, dĂ©but la presse annonce que plusieurs personnes travaillant au Conseil de sĂ©curitĂ© nationale et considĂ©rĂ©s comme proches aussi bien de Trump que de Stephen Bannon et Jared Kushner, comme Ezra Cohen-Watnick (en) ont Ă©tĂ© limogĂ©s par McMaster[144]. Ces limogeages concernent Ă©galement des personnes qui avaient Ă©tĂ© embauchĂ©e au Conseil de sĂ©curitĂ© nationale par Michael T. Flynn[145] comme Rich Higgins, auteur d'un mĂ©morandum aux accents complotistes qui prĂ©sente les mĂ©dias, les universitaires et l'État profond comme les acteurs d'une conspiration destinĂ©e Ă  dĂ©mettre Trump parce qu'il reprĂ©sente « une menace existentielle pour les mĂšmes culturels marxistes qui dominent le narratif culturel prĂ©valent », menace qui mettrait en danger « les acteurs de l'État profond, les mondialistes, les banquiers, les islamistes, et l'establishment rĂ©publicain[146] ».

Le journaliste Glenn Greenwald voit dans la nomination de Kelly, saluée non seulement par les républicains mais aussi par de nombreux démocrates, une reprise en main progressive de l'administration Trump par l'establishment conservateur qui s'oppose au programme que le président avait défendu lors de sa campagne électorale. Greenwald s'inquiÚte de la mainmise de plusieurs généraux sur l'administration et évoque la déclaration de la représentante démocrate Barbara Lee qui écrit sur Twitter « en nommant le général Kelly, le président Trump militarise la Maison-Blanche et met notre branche exécutive aux mains d'un extrémiste[147] ».

Armée

Les dĂ©penses militaires poursuivent leur « croissance exponentielle », avec une hausse de 6,6 % en 2019 par rapport Ă  2018. Les dĂ©penses militaires amĂ©ricaines annuels s'approchent ainsi des 700 milliards[148]. L’augmentation des dĂ©penses militaires a Ă©tĂ© soutenue par la majoritĂ© des Ă©lus dĂ©mocrates[149].

L'administration Trump crĂ©e l'United States Space Force afin de mener la guerre depuis l'espace. Celui-ci rĂ©alise en son premier test de missile balistique intercontinental Ă  ogive thermonuclĂ©aire. Selon GĂ©rard Araud, ex-ambassadeur de France aux États-Unis, le projet amĂ©ricain rompt « avec une vision de l’espace comme un milieu dĂ©militarisĂ© et rĂ©gi par le droit international ». La Chine, dĂ©signĂ©e comme adversaire stratĂ©gique, rĂ©clame depuis dĂ©but 2019 l’ouverture de nĂ©gociations afin d’élaborer un instrument juridiquement contraignant pour le contrĂŽle des armements spatiaux[150].

Élections de mi-mandat

Donald Trump et Nancy Pelosi déclarent tous les deux la victoire de leurs partis respectifs aprÚs les élections de mi-mandat de 2018, les républicains consolidant leur majorité au Sénat, tandis que les démocrates gagnent la Chambre des représentants.

Le ont lieu les Ă©lections de mi-mandat. La campagne est notamment marquĂ©e par la question raciale avec le soutien de Barack Obama envers Andrew Gillum, premier candidat noir au poste de gouverneur de Floride, ainsi que le sĂ©nateur et ancien astronaute Bill Nelson, qui joue sa rĂ©Ă©lection. Donald Trump en profite pour mobiliser l'Ă©lectorat rĂ©publicain en durcissant son discours de campagne sur l'immigration[151]. À l'issue de ces scrutins, les dĂ©mocrates remportent finalement la Chambre des reprĂ©sentants tandis que les rĂ©publicains restent en tĂȘte du SĂ©nat. Au SĂ©nat, les dĂ©mocrates devaient dĂ©fendre dix siĂšges dans des États ayant votĂ© pour Donald Trump en 2016. Ils ont cĂ©dĂ© dans trois États remportĂ©s par Donald Trump (Dakota du Nord, Missouri et Indiana) mais pas en Virginie-Occidentale oĂč les Ă©lecteurs avaient votĂ© pour Trump avec la marge la plus importante. Au Texas, concourrait Beto O'Rourke, un jeune espoir charismatique du Parti dĂ©mocrate, mais le sĂ©nateur sortant Ted Cruz, soutien de Trump, est finalement rĂ©Ă©lu Ă  l'issue d'une course trĂšs serrĂ©e. Donald Trump qualifie de « grande victoire » le fait que son parti ait gagnĂ© des siĂšges au SĂ©nat.

Ces Ă©lections font toutefois Ă©merger de nouveaux visages plutĂŽt hostiles Ă  la politique menĂ©e par Trump, Ă  la Chambre des reprĂ©sentants en particulier. Il s’agit de jeunes dĂ©mocrates qui avaient dĂ©jĂ  crĂ©Ă© la surprise lors des primaires, comme Alexandria Ocasio-Cortez, Ă©lue Ă  New York ; cette Hispanique de 29 ans devient la plus jeune membre du CongrĂšs, avec un programme tournĂ© rĂ©solument Ă  gauche. Elle est la figure de proue d’une nouvelle vague de femmes et de membres des minoritĂ©s, Ă  laquelle appartiennent Ayanna Pressley, la premiĂšre femme noire Ă  reprĂ©senter le Massachusetts au CongrĂšs, ainsi que Ilhan Omar et Rashida Tlaib, les deux premiĂšres femmes de confession musulmane Ă  ĂȘtre Ă©lues au CongrĂšs amĂ©ricain (elles ont gagnĂ© dans le Minnesota et dans le Michigan). Sharice Davids dans le Kansas, une avocate fĂ©rue d’arts martiaux mixtes (MMA) et homosexuelle, ainsi que Deb Haaland au Nouveau-Mexique, une mĂšre cĂ©libataire, sont les deux premiĂšres Ă©lues amĂ©rindiennes Ă  la Chambre[152]. Le Colorado Ă©lit par ailleurs un gouverneur ouvertement homosexuel, Jared Polis, 43 ans, une premiĂšre aux États-Unis[153].

Comme lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2000, un problĂšme de dĂ©compte survient en Floride oĂč la loi veut que si moins de 0,5 point sĂ©pare les deux finalistes, un nouveau dĂ©pouillement est automatiquement ordonnĂ©[154].

Les rĂ©publicains perdent dans ces Ă©lections un total de 38 siĂšges Ă  la Chambre des reprĂ©sentants mais gagnent 2 siĂšges au SĂ©nat. AprĂšs des Ă©lections de mi-mandat en demi-teinte pour les rĂ©publicains, Trump envisage de remanier son Ă©quipe[155].

Shutdowns

L'administration Trump a connu trois shutdowns. Le premier dure du 20 au et le deuxiĂšme a lieu seulement durant la journĂ©e du . Le troisiĂšme qui dĂ©bute le 22 dĂ©cembre 2018 (en) est en revanche le plus long de l'histoire des États-Unis. AprĂšs l'Ă©chec des nĂ©gociations entre le CongrĂšs et la Maison-Blanche sur le budget, comprenant le financement de la construction d'un mur Ă  la frontiĂšre mexicaine, les activitĂ©s gouvernementales sont fortement ralenties, les rĂ©publicains et les dĂ©mocrates n'arrivant toujours pas Ă  s'entendre et campant sur leurs positions. Toutefois, Trump ne compte pas appliquer rapidement la procĂ©dure d'urgence nationale mais dĂ©clare avec insistance que « nous devons construire le mur »[156].

Le , Trump décide d'annuler son voyage prévu au Forum économique mondial de Davos en raison du shutdown. La porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Huckabee Sanders, déclare que « par respect pour les 800 000 employés américains qui ne sont pas payés et pour s'assurer du soutien de son équipe, le président Trump a annulé le voyage de sa délégation au Forum économique mondial de Davos, en Suisse »[157].

Le , Trump reporte son discours sur l'Ă©tat de l'Union — qui devait avoir lieu le — en raison du shutdown et du refus de Nancy Pelosi de l'accueillir Ă  la Chambre des reprĂ©sentants. Il dĂ©clare sur Twitter : « Je ferai le discours quand le shutdown sera fini. Je ne recherche pas d'autre enceinte pour le discours sur l'Ă©tat de l'Union parce qu'il n'y en a aucune qui puisse rivaliser avec l'histoire, la tradition et l'importance de la Chambre des reprĂ©sentants »[158].

Limogeage d'inspecteurs généraux

En avril et Donald Trump limoge en l'espace de quelques semaines quatre inspecteurs gĂ©nĂ©raux dont le rĂŽle est d'informer le CongrĂšs d'irrĂ©gularitĂ©s dans la gestion des dĂ©partements ministĂ©riels. Le premier Ă  ĂȘtre limogĂ© est Michael Atkinson, qui avait informĂ© le CongrĂšs de l'existence de la plainte dĂ©posĂ©e par un lanceur d'alerte au sujet d'une conversation tĂ©lĂ©phonique avec le prĂ©sident ukrainien. Cette dĂ©nonciation a par la suite conduit Ă  l'ouverture d'une procĂ©dure d'impeachment contre Trump[159]. Quelques jours plus tard Trump rĂ©voque Glenn A. Fine, qui venait d'ĂȘtre dĂ©signĂ© Ă  la tĂȘte du groupe chargĂ© de contrĂŽler le budget de deux milliards de dollars allouĂ© Ă  la lutte contre les effets de la pandĂ©mie de Covid-19[160]. Le , il renvoie Christi Grimm, inspectrice gĂ©nĂ©rale au dĂ©partement de la SantĂ© et des Services sociaux. À ce titre, elle Ă©tait notamment chargĂ©e de superviser la rĂ©ponse du systĂšme de santĂ© amĂ©ricain Ă  la pandĂ©mie de Covid-19. Dans ce cadre, elle avait Ă©mis un rapport soulignant les carences d'approvisionnement en tests et en Ă©quipements de sĂ©curitĂ© pour le personnel soignant. Le , Trump qualifie ce rapport de « fake news »[161]. Enfin, le , c'est au tour de Steve Linick d'ĂȘtre dĂ©mis de ses fonctions d'inspecteur gĂ©nĂ©ral au dĂ©partement d'État, peut-ĂȘtre pour avoir voulu enquĂȘter sur certaines dĂ©penses engagĂ©es par Mike Pompeo[162].

Autres

En , quatre Ă©lections au CongrĂšs dans les États du Montana, du Kansas, en GĂ©orgie et en Caroline du Sud qui font figure de test pour mesurer la popularitĂ© du Parti rĂ©publicain aprĂšs plusieurs mois de prĂ©sidence de Donald Trump sont emportĂ©es par les candidats rĂ©publicains. En GĂ©orgie, Jon Ossoff, devenu, progressivement, « un symbole du mouvement d’opposition Ă  Donald Trump » est battu par la candidate rĂ©publicaine qui conserve son siĂšge[163].

Au niveau national, 90 % des Afro-Américains se déclarent en 2020 mécontents de la présidence de Trump[164].

Politique Ă©trangĂšre

Irak

Durant sa campagne Ă©lectorale et mĂȘme aprĂšs sa prise de fonction Donald Trump avait affirmĂ© Ă  plusieurs reprises qu'il fallait « prendre le pĂ©trole[165] ». Lors de son premier voyage au Moyen-Orient James Matthis, son secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense explique au contraire que les États-Unis « ne sont pas en Irak pour prendre le pĂ©trole de qui que ce soit[166] ».

Syrie

En , il donne l'autorisation de bombarder la base aérienne d'Al-Chaayrate, dans le gouvernorat de Homs, qui est presque totalement détruite. Cette attaque amÚne les commentateurs à reconsidérer la question si la politique étrangÚre de Trump sera isolationniste ou interventionniste[167] - [168].

Le , un chasseur amĂ©ricain F/A-18 ayant dĂ©collĂ© du porte-avions USS George H. W. Bush abat un avion de combat syrien Su-22 aprĂšs que celui-ci eut bombardĂ© des forces rebelles syriennes soutenues par les États-Unis. Il s'agit de la premiĂšre confrontation directe entre les armĂ©es amĂ©ricaines et syriennes depuis le dĂ©but de la guerre civile syrienne en 2011[169].

Le , un avion F-15 de l’armĂ©e amĂ©ricaine abat un drone de combat armĂ© « pro-rĂ©gime » de fabrication iranienne qui selon elle Ă©tait « dans une position menaçante »[170].

Le , la Maison-Blanche annonce « avoir identifiĂ© de potentiels prĂ©paratifs, similaires Ă  ceux entrepris avant l'attaque chimique de Khan Cheikhoun » qui avait fait 88 morts, dont 31 enfants et met en garde le prĂ©sident syrien que son rĂ©gime subira des reprĂ©sailles amĂ©ricaines comme ce fut le cas aprĂšs cette attaque. L’ambassadrice amĂ©ricaine aux Nations unies, Nikki Haley, dĂ©clare que « toute nouvelle attaque commise sur le peuple syrien sera attribuĂ©e Ă  Assad, mais aussi Ă  la Russie et Ă  l’Iran qui soutiennent le massacre de son propre peuple. »[171].

Le , en réaction aux avertissements américains, le ministre russe des Affaires étrangÚres Sergueï Lavrov a déclaré que « la Russie réagira proportionnellement et avec dignité » à une telle éventualité[172].

Derek Chollet (en), assistant du SecrĂ©taire Ă  la DĂ©fense des États-Unis durant l'administration Obama pour les affaires internationales, dĂ©clare que « le risque d'escalade avec la Russie a Ă©tĂ© un facteur constant dans la planification et la gestion de l'intervention militaire » amĂ©ricaine en Syrie. Selon lui, la dĂ©bĂącle de L'État islamique « augmentera les chances d'autres Ă©pisodes comme ceux du mois Ă©coulĂ© »[173].

Le , dans le cadre de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine lors du G20 à Hambourg, les deux leaders se sont entendus pour la mise en place, à compter du 9, d'un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie dans les régions de Deraa, Qouneitra et Soueïda[174].

En 2018 et 2019, la Turquie menace Ă  plusieurs reprises de lancer une offensive militaire dans le nord de la Syrie pour expulser les Forces dĂ©mocratiques syriennes de sa frontiĂšre, mais elle se heurte pendant plusieurs mois Ă  l'opposition des États-Unis[175]. Le , Ankara et Washington concluent un accord pour crĂ©er une « zone de sĂ©curitĂ© » le long de la frontiĂšre[176], mais ils ne parviennent pas Ă  s'entendre dans sa mise en application[177]. Le , la Maison-Blanche annonce que l'offensive turque est imminente et qu'elle retire une partie de ses troupes de la frontiĂšre[178]. Le , l'armĂ©e turque, Ă©paulĂ©e par les rebelles de l'ArmĂ©e nationale syrienne, dĂ©clenche son offensive et attaque les villes frontaliĂšres de Tall Abyad et Ras al-AĂŻn, Ă©vacuĂ©es la veille par les forces spĂ©ciales amĂ©ricaines[179] - [180]. Le , les États-Unis annoncent le retrait total de leurs troupes dans le nord de la Syrie[181]. L'administration kurde conclut aussitĂŽt un accord avec le rĂ©gime syrien pour obtenir le dĂ©ploiement de l'armĂ©e syrienne prĂšs de la frontiĂšre turque[181].

Dans les jours qui suivent, les forces amĂ©ricaines se retirent et sont rapidement remplacĂ©es par les forces loyalistes syriennes et russes qui prennent position dans plusieurs villes contrĂŽlĂ©es par les FDS - [182] - [183]. Le , une dĂ©lĂ©gation amĂ©ricaine Ă  Ankara obtient une trĂȘve de cinq jours[184]. Le , la Turquie et la Russie concluent un accord Ă  Sotchi : celui-ci prĂ©voit un retrait total Ă  30 kilomĂštres au-delĂ  de la frontiĂšre turque des combattants des YPG et le dĂ©ploiement de patrouilles russo-turques le long de la frontiĂšre[185]. Bien que l'offensive ait Ă©tĂ© largement condamnĂ©e Ă  l'international[186] - [187], l'opĂ©ration est un succĂšs pour la Turquie qui obtient sa zone de sĂ©curitĂ©[188]. Elle s'achĂšve aussi Ă  l'avantage de la Russie et du rĂ©gime syrien[188] - [189]. Les Kurdes, contraints de renouer avec Damas, perdent quant Ă  eux leurs espoirs d'autonomie[190], tandis que la crĂ©dibilitĂ© diplomatique des États-Unis apparaĂźt affaiblie[188]. En Syrie, les forces amĂ©ricaines ne sont alors plus prĂ©sentes que dans les rĂ©gions pĂ©troliĂšres du gouvernorat de Deir ez-Zor et Ă  al-Tanaf, dans le sud du pays[191] - [192]. La dĂ©cision du prĂ©sident Donald Trump de retirer les troupes amĂ©ricaines de Syrie et d'abandonner les FDS, prise contre l'avis de son administration, est trĂšs majoritairement critiquĂ©e par l'ensemble de la classe politique amĂ©ricaine[193].

Dans la nuit du 26 au , Abou Bakr al-Baghdadi, le « calife » de l'État islamique, trouve la mort dans une opĂ©ration amĂ©ricaine Ă  Baricha, dans le nord du gouvernorat d'Idleb[194].

OTAN

Au dĂ©but de sa prĂ©sidence, les dĂ©clarations Ă  l'emporte-piĂšce et parfois tapageuse de Trump sur divers sujets de politique Ă©trangĂšre comme l'OTAN, l'Union europĂ©enne, les relations avec le Mexique ou avec les alliĂ©s asiatiques forcent rĂ©guliĂšrement le secrĂ©taire d'État Rex Tillerson, le secrĂ©taire Ă  la dĂ©fense James Matthis ainsi que le vice-prĂ©sident Mike Pence Ă  faire des dĂ©clarations destinĂ©es Ă  rassurer les pays alliĂ©s des États-Unis sans qu'elles puissent lever toute Ă©quivoque. Selon Eliot A. Cohen, qui fut conseiller de Condoleezza Rice au DĂ©partement d'État, « tout ceci reprĂ©sente une incroyable perte de temps et d'Ă©nergie pour les subordonnĂ©s [de Trump][195] ».

Le , Donald Trump reçoit la chanceliÚre allemande Angela Merkel et plaide à cette occasion pour que l'Allemagne augmente ses dépenses consacrées à l'OTAN[196].

Alors qu'avant son entrĂ©e en fonction Trump avait qualifiĂ© l'OTAN d'« obsolĂšte », il revient le sur cette dĂ©claration aprĂšs une entrevue avec le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’alliance, Jens Stoltenberg, en expliquant que « l'Alliance atlantique s'adaptait Ă  sa mission, la lutte contre l'organisation État islamique (EI) » et qu'elle Ă©tait un « rempart pour la paix internationale[197] ». Selon des rapports de la discussion entre Stoltenberg et Trump, ce dernier semblait imprĂ©parĂ© et mal informĂ© au point de vouloir faire de la CorĂ©e de Nord, pour laquelle l'OTAN n'a aucune raison d'intervenir, un sujet de la conversation[198].

Lors du discours qu'il prononce le devant les chefs des États membres de l'OTAN, il leur fait la leçon sur l'insuffisance des budgets que consacrent ces pays Ă  leurs dĂ©penses militaires et Ă  la dĂ©fense commune et, contrairement Ă  toute attente, omet de confirmer l'engagement irrĂ©vocable des États-Unis Ă  appliquer l'article 5 du TraitĂ© si le besoin s'en faisait sentir[199]. Ce faisant, il semble que Trump se soit dĂ©parti de ce qu'il avait convenu avec son Conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale, H. R. McMaster, son SecrĂ©taire Ă  la DĂ©fense, James Matthis et son SecrĂ©taire d'État, Rex Tillerson, qui avaient passĂ© des semaines Ă  rassurer les alliĂ©s de l'OTAN Ă  la suite des propos du prĂ©sident dĂ©clarant l'OTAN obsolĂšte et Ă  les assurer du soutien indĂ©fectible des États-Unis Ă  l'OTAN. Selon certaines sources, Trump aurait dĂ©cidĂ© en derniĂšre minute de ne pas prononcer le discours validĂ© par H. R. McMaster, mais d'en faire un autre dont il n'est pas clair s'il est de sa propre initiative ou s'il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par ses conseillers Stephen Bannon et Stephen Miller. Selon Strobe Talbott, qui fut vice-SecrĂ©taire d'État sous la prĂ©sidence de Bill Clinton, le discours de Trump non seulement est « dangereux et dommageable » pour l'OTAN, mais dĂ©truit la crĂ©dibilitĂ© des conseillers du Trump qui avant le discours de Trump s'Ă©taient efforcĂ©s de minimiser ses dĂ©clarations incendiaires[200].

Le suivant, Ă  l'occasion d'une confĂ©rence de presse faisant suite Ă  une rencontre avec le prĂ©sident roumain, en rĂ©ponse Ă  la question d'un journaliste, il rĂ©affirme finalement l'engagement des États-Unis Ă  appliquer l'article 5 du traitĂ© OTAN[201].

Pays du pacifique

Le , Donald Trump signe le retrait des États-Unis de l'accord de partenariat transpacifique (TPP).

Russie

Selon un communiquĂ©, Donald Trump s'est accordĂ© avec Vladimir Poutine : « les deux parties ont exprimĂ© leur volontĂ© de travailler ensemble activement pour stabiliser et dĂ©velopper la coopĂ©ration russo-amĂ©ricaine sur une base constructive, d’égal Ă  Ă©gal, et pour le bĂ©nĂ©fice mutuel » et pour que « les prĂ©sidents se sont dĂ©clarĂ©s en faveur de la mise en place d’une coordination rĂ©elle des actions russes et amĂ©ricaines pour dĂ©truire l’État islamique et les autres groupements terroristes en Syrie ». À la suite de cela, Donald Trump a donnĂ© 30 jours Ă  ses responsables militaires pour prĂ©senter un plan visant Ă  « vaincre » Daech et Ă  « identifier de nouveaux partenaires pour la coalition »[202].

Alors que la campagne électorale et les premiÚres déclarations de Donald Trump semblaient indiquer une possible amélioration des relations américano-russes, le départ de Michael T. Flynn et l'importance prise par les généraux Mattis et McMaster qui ne « sont pas pro-russes du tout » laissent supposer une attitude nettement plus agressive vis-à-vis de la Russie[168].

Le président américain et son homologue russe se rencontrent lors d'un sommet russo-américain à Helsinki, capitale de la Finlande, le [203].

Donald Trump a souvent Ă©tĂ© attaquĂ© par de nombreux mĂ©dias amĂ©ricains pour sa supposĂ©e connivence avec le gouvernement russe. Le Monde diplomatique souligne cependant que « pendant sa prĂ©sidence, M. Trump a ordonnĂ© le lancement de missiles contre la Syrie (alliĂ©e de Moscou), la liquidation de dizaines de mercenaires russes, la livraison d’armes antichars Ă  l’Ukraine, une cyberattaque contre la Russie, ainsi que le retrait des États-Unis d’un accord nuclĂ©aire avec l’Iran (dont Moscou Ă©tait signataire) et du traitĂ© Start conclu entre les deux superpuissances nuclĂ©aires »[204].

Chine

Alors que ses propos Ă©taient particuliĂšrement violents vis-Ă -vis de la Chine pendant la campagne prĂ©sidentielle, la prĂ©sidence de Donald Trump est caractĂ©risĂ©e par des relations plutĂŽt cordiales avec son homologue chinois. Tous deux ont en effet adoptĂ© une approche pragmatique fondĂ©e principalement sur l'Ă©conomie[205]. Le prĂ©sident Trump s'est rendu en Chine en , nĂ©gociant des accords commerciaux pour un montant trĂšs important (250 milliards de dollars)[205], ainsi qu'un assouplissement des rĂ©gulations, particuliĂšrement en matiĂšre financiĂšre[206].

Mexique

Le , il signe un dĂ©cret donnant le coup d'envoi du projet de construction d'un mur le long de la frontiĂšre entre les États-Unis et le Mexique, ce qui tend les relations entre les États-Unis et le Mexique[207], le prĂ©sident mexicain Enrique Peña Nieto annulant sa visite prĂ©vue Ă  Washington[208].

Cuba

Le Trump annonce vouloir annuler l'accord conclu fin 2014 avec Cuba en motivant sa dĂ©cision par le caractĂšre « brutal » du rĂ©gime en place. Cette dĂ©cision ne remet toutefois pas en cause les relations diplomatiques rĂ©tablies Ă  la suite de l'accord de 2014. La dĂ©cision de Trump se borne Ă  interdire les opĂ©rations conclues avec le conglomĂ©rat GAESA, aux mains des forces armĂ©es cubaines, impliquĂ© dans tous les secteurs de l’économie et dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Luis Alberto Rodriguez, gendre de RaĂșl Castro, ce qui pourrait toutefois influer sur le tourisme, GAESA contrĂŽlant presque quasiment le secteur touristique dans l’üle[209]. La dĂ©cision de Trump est critiquĂ©e notamment par la chambre de commerce amĂ©ricaine qui fait valoir que cette dĂ©cision « limite les possibilitĂ©s de changements positifs sur l'Ăźle » et « risque de laisser la place Ă  d'autres pays[210] ».

Corée du Nord

Le , le prĂ©sident amĂ©ricain appelle « Ă  s'occuper rapidement du dossier nord-corĂ©en et de la menace que reprĂ©sentent ses programmes nuclĂ©aire et balistique » Il estime que « le rĂ©gime nord-corĂ©en est la source d'Ă©normes problĂšmes ». L'arrĂȘt de ces programmes est l'une de ses prioritĂ©s et il compte sur l'influence chinoise afin de freiner les Nord-corĂ©ens. La mort d'Otto Warmbier, Ă©tudiant amĂ©ricain rapatriĂ© aux États-Unis dans le coma aprĂšs 18 mois de dĂ©tention en CorĂ©e du Nord, a accentuĂ© les tensions entre les deux pays. Donald Trump a qualifiĂ© cette affaire de « scandale absolu » les autoritĂ©s nord-corĂ©ennes dĂ©nonçant pour leur part « une campagne de diffamation amĂ©ricaine ». Le 27, l'agence centrale de presse corĂ©enne qualifie « la politique du prĂ©sident amĂ©ricain de nazisme du XXIe siĂšcle » en rĂ©fĂ©rence au slogan America First symbolisant selon elle « la domination mondiale au travers de moyens militaires, comme ce fut le cas pour le concept d'occupation mondiale de Hitler »[211].

Le , lors de sa rencontre avec le prĂ©sident sud-corĂ©en, Moon Jae-in, Ă  la Maison-Blanche, le prĂ©sident amĂ©ricain a affirmĂ© que « la patience stratĂ©gique avec le rĂ©gime nord-corĂ©en est terminĂ©e » le qualifiant de « rĂ©gime qui n'a aucun respect pour la vie humaine, la sĂ©curitĂ© de son peuple et de ses voisins ». Il a ajoutĂ© que « les programmes nuclĂ©aire et balistique de ce rĂ©gime exigent une rĂ©ponse dĂ©terminĂ©e ». Il a dĂ©clarĂ© aussi que les États-Unis travaillaient « Ă©troitement avec la CorĂ©e du Sud et le Japon, ainsi qu'avec [ses] partenaires dans le monde, sur un ensemble de mesures diplomatiques, sĂ©curitaires et Ă©conomiques pour protĂ©ger [ses] alliĂ©s et [ses] propres citoyens contre cette menace »[212].

Le , aprĂšs le tir d'un missile balistique intercontinental la veille, jour de la fĂȘte nationale amĂ©ricaine, Donald Trump a tweetĂ© « Est-ce que ce gars n'a rien de mieux Ă  faire de sa vie ? » en rĂ©fĂ©rence Ă  Kim Jong-un et « promis Ă  la CorĂ©e du Nord une rĂ©ponse sĂ©vĂšre » Ă  la suite d'un appel conjoint avec la France Ă  de nouvelles sanctions contre Pyongyang et de la tenue d'une rĂ©union du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies. L'ambassadrice amĂ©ricaine Ă  l'ONU, Nikki Haley, a dĂ©clarĂ© « que l’une des options rĂ©sidait dans la force militaire amĂ©ricaine »[213] - [214] - [215].

En rĂ©ponse Ă  la rhĂ©torique menaçante de la CorĂ©e du Nord Trump dĂ©clare le que « la CorĂ©e du Nord ferait mieux de ne plus profĂ©rer de menaces envers les États-Unis » et prĂ©cise qu'elles pourraient se heurter « au feu et Ă  la colĂšre d'une ampleur que le monde n'a jamais vue jusqu'ici[216] ». La CorĂ©e du Nord rĂ©plique en dĂ©voilant un plan dĂ©taillĂ© consistant Ă  tirer en direction de Guam une salve de missiles qui passeraient au-dessus du Japon et s'Ă©craseraient en mer Ă  quelques kilomĂštres des eaux territoriales amĂ©ricaines[217]. Selon Joseph Henrotin, si la CorĂ©e du Nord dĂ©cidait de mettre sa menace Ă  exĂ©cution elle prendrait le risque de subir une humiliation en raison de la complexitĂ© de l'opĂ©ration qui pourrait avoir pour consĂ©quence que les missiles ratent leur cible ou qu'ils soient interceptĂ©s par les contre-mesures japonaises ou amĂ©ricaines[218]. L'amiral en retraite James Stavridis interprĂšte les menaces rĂ©currentes de la CorĂ©e du Nord de frapper Guam comme « l'aveu que Pyongyang n'a pas vraiment la capacitĂ© de frapper le continent amĂ©ricain[219] ».

Alors que plusieurs dirigeants internationaux comme Angela Merkel ou SergueĂŻ Lavrov appellent au calme, Trump poursuit dans le mĂȘme registre agressif[220] s'attirant ainsi des critiques aux États-Unis[221] - [222] et pousse certains observateurs Ă  poser la question de l'opportunitĂ© de laisser la dĂ©cision d'une frappe nuclĂ©aire au seul prĂ©sident[223]. L'ancien sĂ©nateur rĂ©publicain Gordon Humphrey (en) demande pour sa part que Trump soit dĂ©clarĂ© inapte Ă  exercer ses fonctions et rĂ©voquĂ© en vertu du XXVe amendement Ă  la Constitution[224].

DĂ©but 2018, Ă  la suite de ces pressions, les relations se dĂ©tendent de façon spectaculaire entre les deux pays, Kim Jong-un proposant Ă  Donald Trump une rencontre (fait inĂ©dit entre un dirigeant nord-corĂ©en et un prĂ©sident amĂ©ricain en exercice) et s'engageant Ă  la « dĂ©nuclĂ©arisation » de la pĂ©ninsule corĂ©enne en Ă©change de garanties amĂ©ricaines. Trois prisonniers amĂ©ricains sont par ailleurs relĂąchĂ©s par le rĂ©gime[225]. Le , la rencontre annoncĂ©e en dĂ©but d'annĂ©e entre Donald Trump et Kim-Jong-un prend la forme d'un sommet entre la CorĂ©e du Nord et les États-Unis Ă  Singapour.

Fin , a lieu un deuxiĂšme sommet entre la CorĂ©e du Nord et les États-Unis Ă  HanoĂŻ, au ViĂȘt Nam. L'issue du sommet ne permet pas l'avancĂ©e des nĂ©gociations pour aboutir Ă  un accord sur la dĂ©nuclĂ©arisation de la pĂ©ninsule corĂ©enne[226].

Le , Trump devient le premier prĂ©sident amĂ©ricain de l'histoire Ă  fouler le sol nord-corĂ©en. Pour Trump, « c’est un grand jour pour le monde ». Kim Jong-Un dĂ©clare Ă  ce titre que « Le fait que les deux pays, en dĂ©pit d’une longue relation d’hostilitĂ©, aient pu se serrer la main pour la paix Ă  l’endroit qui symbolise la division (
) dĂ©montre que le prĂ©sent est meilleur que le passĂ© »[227].

Corée du Sud

Le , le Washington Post annonce que Trump envisagerait de dĂ©noncer l'accord commercial liant les États-Unis Ă  la CorĂ©e du Sud malgrĂ© l'opposition affichĂ©e par le SecrĂ©taire Ă  la dĂ©fense James Matthis, le Conseiller Ă  la SĂ©curitĂ© Nationale H.R. McMaster et le Directeur du Conseil Ă©conomique national Gary Cohn[228].

Afghanistan

L'administration Trump peine Ă  dĂ©finir et Ă  mettre en place une politique destinĂ©e Ă  rĂ©soudre le conflit afghan dans lequel le pays est engluĂ© depuis seize ans. Le secrĂ©taire d'État Ă  la dĂ©fense, James Matthis, suggĂšre d'accroĂźtre les effectifs amĂ©ricains prĂ©sents sur place[229]. Selon NBC News, lors d'une rĂ©union tenue Ă  la salle de crise de la Maison-Blanche le Trump se serait plaint de ce que les États-Unis Ă©taient en train de perdre la guerre, de l'attitude l'OTAN et de l'incapacitĂ© de ses conseillers militaires de rĂ©soudre le problĂšme. Il aurait en outre posĂ© la question d'une possible mainmise sur les ressources miniĂšres afghanes et envisagĂ© le limogeage du gĂ©nĂ©ral John W. Nicholson Jr. (en) qui commande les troupes amĂ©ricaines en Afghanistan. Les dĂ©clarations de Trump auraient suscitĂ© des critiques. Ainsi, l'amiral en retraite James G. Stavridis (en), qui fut notamment Ă  la tĂȘte du SACEUR qui explique que pour lui « le problĂšme fondamental est l'absence de dĂ©cision Ă  Washington, et plus spĂ©cifiquement Ă  la Maison-Blanche[230] ».

Le , aprĂšs avoir envisagĂ© de retirer entiĂšrement ses troupes d'Afghanistan, Donald Trump dĂ©cide finalement d'envoyer 4 000 hommes en renfort[231]. Selon The Washington Post, le prĂ©sident amĂ©ricain s'est laissĂ© convaincre par le gĂ©nĂ©ral McMaster, lorsque ce dernier a prĂ©sentĂ© une photo prise Ă  Kaboul en 1972 sur laquelle apparaissent des femmes afghanes portants des minijupes afin de « lui montrer que les normes occidentales existaient alors et pourraient faire leur retour »[232] - [233] - [234].

France

Donald Trump et Emmanuel Macron Ă  Paris le 13 juillet 2017.

Le , Donald Trump rencontre le président de la République française, Emmanuel Macron, à Paris, pour une rencontre entre «amis» malgré les divergences sur l'accord de Paris sur le climat[235]. Trump assiste le lendemain avec son épouse Melania au défilé militaire du 14 Juillet[236].

Le , Trump publie sur son compte Twitter, Make France Great Again, aprĂšs la proposition du prĂ©sident français de vouloir crĂ©er une armĂ©e europĂ©enne. Trump ironise sur l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale pour justifier son opposition Ă  la crĂ©ation d'une armĂ©e europĂ©enne. Il dĂ©clare notamment « Le problĂšme est qu'Emmanuel Macron souffre d'une trĂšs faible cote de popularitĂ© en France, 26%, et un taux de chĂŽmage Ă  prĂšs de 10% ». Le prĂ©sident amĂ©ricain critique Ă©galement la politique commerciale entre les deux pays notamment sur le vin français et ajoute que « Le problĂšme est que la France rend la tĂąche trĂšs difficile aux États-Unis de vendre son vin en France et applique des tarifs Ă©levĂ©s alors que les États-Unis rendent ça facile pour les vins français et appliquent de trĂšs bas tarifs »[237].

Israël et Palestine

Le , Donald Trump reconnaĂźt JĂ©rusalem comme capitale d’IsraĂ«l.

Les États-Unis retirent leurs financements Ă  l’agence onusienne de soutien aux rĂ©fugiĂ©s palestiniens (UNRWA), et expulsent la reprĂ©sentation de l’Organisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP) Ă  Washington[238].

Donald Trump reconnait en l’annexion par IsraĂ«l du plateau du Golan, ce qu’aucun autre pays n’a fait, la communautĂ© internationale considĂ©rant le Golan comme un territoire syrien sous occupation israĂ©lienne. Benyamin Netanyahou dĂ©cide le mois suivant de baptiser une colonie israĂ©lienne sur le plateau du Golan du nom de Donald Trump[239].

Washington annonce en reconnaitre la « lĂ©galitĂ© » des colonies israĂ©liennes, en dĂ©pit du droit international[238]. Le nombre de logements israĂ©liens construits dans les territoires palestiniens occupĂ©s depuis que Donald Trump est prĂ©sident des États-Unis a augmentĂ© de 90 %[240].

Royaume-Uni

Donald Trump estime que le plan de Theresa May pour le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne est mauvais pour le commerce entre les deux pays et qu'il favorise plutÎt l'Union européenne[241].

Le , Trump entame une visite d'État de trois jours au Royaume-Uni. Il est accueilli par la reine Élisabeth II au palais de Buckingham et rencontre la PremiĂšre ministre dĂ©missionnaire Theresa May[242].

Autres pays

En , le premier contact entre le Premier ministre australien Malcolm Turnbull et le président Trump est tendu, notamment sur la question d'un accord signé avec Barack Obama sur la réinstallation de réfugiés des centres de détention australiens de Nauru et Manus[243].

Le , Trump nomme John Abizaid comme ambassadeur amĂ©ricain en Arabie saoudite. Ce dernier a notamment combattu en Irak[244]. Le , en pleine affaire Jamal Khashoggi, Trump dĂ©clare que « les États-Unis entendent rester un partenaire inĂ©branlable de l'Arabie saoudite » et ce malgrĂ© le fait que selon plusieurs mĂ©dias amĂ©ricains, dont le Washington Post, que la CIA n'a plus de doutes sur la responsabilitĂ© de Mohammed ben Salmane (MBS) dans l'assassinat du journaliste saoudien et critique du royaume[245].

Crise diplomatique au Qatar en 2017

Lors de la crise diplomatique qui oppose le Qatar Ă  plusieurs pays arabes, dont l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, BahreĂŻn et l'Égypte, et qui dĂ©bouche sur un blocus du Qatar, il prend Ă  plusieurs reprises des positions qui contredisent manifestement celles Ă©noncĂ©es par le DĂ©partement d'Ă©tat sous l'Ă©gide de Rex Tillerson. Alors que Tillerson plaide pour un allĂ©gement du blocus imposĂ© au Qatar en faisant valoir qu'il gĂȘne les actions menĂ©es contre l'État islamique oĂč les États-Unis disposent de l'importante base aĂ©rienne d'Al Oudeid et en invoquant des raisons humanitaires[246], moins de deux plus tard Trump diffuse un Tweet dans lequel il se rĂ©jouit de l'action ferme de l'Arabie Saoudite et des autres pays Ă  l'Ă©gard du Qatar qu'il accuse de financer le terrorisme islamiste. Trump perd toutefois de vue que l'Arabie Saoudite a souvent Ă©tĂ© accusĂ©e de financer des groupes terrorisme et de favoriser le terrorisme islamiste en favorisant l'expansion du wahhabisme. Trump lui-mĂȘme avait lancĂ© ce genre d'accusations contre l'Arabie saoudite lors de sa campagne Ă©lectorale[247]. Cette prise de position du prĂ©sident affaiblit la crĂ©dibilitĂ© de la politique Ă©trangĂšre des États-Unis[248]. Commentant la position prise par Trump dans cette affaire, le directeur gĂ©nĂ©ral de Qatar Airways exprime sa dĂ©ception et dĂ©clare qu'il s'Ă©tait attendu Ă  ce que Trump soit « plus sagace[249] ».

Venezuela

Au cours de sa campagne pour la prĂ©sidence des États-Unis, Donald Trump Ă©voque peu le Venezuela. Toutefois, aprĂšs son Ă©lection, il adopte une ligne dure et proclame ouvertement sa volontĂ© de parvenir Ă  un changement de rĂ©gime. Il rappelle qu’une « solution militaire » constitue une hypothĂšse et instaure une sĂ©rie de lourdes sanctions Ă©conomiques contre Caracas. La majoritĂ© des gouvernements d'AmĂ©rique latine se joignent aux efforts de Washington pour renverser le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien[250].

Face Ă  la crise politique, constitutionnelle et Ă©conomique qui se dĂ©veloppe au Venezuela, oĂč le prĂ©sident NicolĂĄs Maduro est fortement contestĂ© en raison des mesures qu'il a prises, Trump Ă©voque le lors d'une conversation avec des journalistes avoir « de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nĂ©cessaire[251] ». Le sĂ©nateur rĂ©publicain Ben Sasse dĂ©clare refuser l'option militaire et rappelle que le CongrĂšs n'a pas autorisĂ© une guerre au Venezuela[252]. Plusieurs gouvernements d'AmĂ©rique du Sud rejettent fermement l'idĂ©e d'une intervention militaire au Venezuela alors que les paroles de Trump alimentent le discours du gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien qui justifie depuis des mois les troubles que connaĂźt le pays par un « complot » mis en Ɠuvre par les États-Unis[253].

Le , il affiche son soutien Ă  Juan GuaidĂł en le reconnaissant prĂ©sident par intĂ©rim. GuaidĂł est le principal opposant politique de Maduro lors de la crise prĂ©sidentielle au Venezuela[254]. Elliott Abrams, surnommĂ© le « secrĂ©taire d’État aux sales guerres », est nommĂ© au poste d'envoyĂ© spĂ©cial au Venezuela[255].

Pour l’ancien rapporteur indĂ©pendant auprĂšs des Nations unies Alfred de Zayas, les sanctions amĂ©ricaines, qui se sont considĂ©rablement accrues depuis 2017, relĂšvent de « crimes contre l’humanitĂ© », puisqu’elles aggravent la situation Ă©conomique et sociale du pays[256].

Les États-Unis accusent en le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien de « narcoterrorisme » et proposent 15 millions de dollars pour toute information menant Ă  sa capture. Ils massent ensuite une flotte de guerre Ă  proximitĂ© du Venezuela dans ce qui constitue le plus grand dĂ©ploiement militaire amĂ©ricain dans la CaraĂŻbe depuis l'invasion du Panama en 1989. Le dĂ©ploiement est Ă©galement soutenu par 22 pays alliĂ©s aux États-Unis[257].

Accord de partenariat transpacifique

Une des premiĂšres dĂ©cisions prises par Donald Trump lors de son accession Ă  la prĂ©sidence est de rĂ©voquer avant mĂȘme son entrĂ©e en vigueur l'accord de partenariat transpacifique longuement nĂ©gociĂ© par l'administration Obama avec onze autres pays d'Asie-Pacifique[258]. Ce retrait a pour effet de priver la production agricole amĂ©ricaine de tarifs douaniers rĂ©duits qui lui auraient permis un accĂšs plus simple Ă  certains marchĂ©s asiatiques comme le Japon. Elle ouvre Ă©galement la porte Ă  d'autres concurrents, comme l'Union europĂ©enne qui finalisent en un accord de libre Ă©change avec le Japon qui Ă©tait en nĂ©gociation depuis 2011. Les autres pays parties Ă  l'accord dĂ©noncĂ© entrent dans des nĂ©gociations bilatĂ©rales qui, si elles se concluent, pourraient encore affaiblir la position commerciale des États-Unis sur les marchĂ©s concernĂ©s[259].

Relations avec la presse

Le dĂ©but de sa prĂ©sidence est marquĂ©e par une relation conflictuelle entre Trump ainsi que plusieurs membres de son cabinet et la presse, accusĂ©e de mentir sans vergogne. Selon Dan Rather, la façon dont l'administration Trump se comporte vis-Ă -vis de la presse serait sans prĂ©cĂ©dent dans l'histoire des États-Unis[260].

DÚs le lendemain de son investiture, Trump en personne, relayé ensuite par son porte-parole Sean Spicer, contestent les rapports de la presse faisant état d'une foule bien moins nombreuse que celle présente à Washington lors de la premiÚre prestation de serment de Barack Obama. Selon Spicer, qui accuse la presse d'avoir manipulé les images, il s'agit de « la plus grande foule qui ait jamais assisté à une investiture, point final[261] ». Interrogée au sujet de la déclaration de Spicer, Kellyanne Conway, conseillÚre du président Trump, évoque des « faits alternatifs[262] ».

Le , alors qu’il est en dĂ©placement au siĂšge de la CIA Trump dĂ©clare « comme vous le savez, je suis actuellement en guerre contre les mĂ©dias. Ils font partie des ĂȘtres humains les plus malhonnĂȘtes de la planĂšte[263] ».

Vivement critiquĂ© pour son dĂ©cret interdisant l’entrĂ©e aux États-Unis de ressortissants de certains pays Ă  majoritĂ© musulmane, Donald Trump explique lors d’une allocution Ă  la base militaire de MacDill, centre de la lutte contre le groupe État islamique, que l’EI est engagĂ© dans une campagne de gĂ©nocide Ă  travers le monde. Il ajoute « Vous avez vu ce qui s'est passĂ© Ă  Paris et Ă  Nice. Cela se passe Ă  travers toute l'Europe. On est arrivĂ© Ă  un point oĂč (les attaques) ne sont mĂȘme plus rapportĂ©es par les mĂ©dias ». InterpellĂ© sur ce point par la presse Ă  bord de l’avion prĂ©sidentiel qui revient de Floride, Sean Spicer promet de fournir une liste en expliquant qu’il y avait « beaucoup d’exemples » d’attentats qui n’auraient pas bĂ©nĂ©ficiĂ© de la « couverture qui aurait Ă©tĂ© appropriĂ©e[264] ».

Quelques heures plus tard, il fournit Ă  la presse une liste de 78 attentats qui comprend entre autres des attentats aussi mĂ©diatisĂ©s que les attentats de Paris en novembre 2015, ceux de Bruxelles en mars 2016 ou de San Bernardino en dĂ©cembre 2015, ce qui rend perplexes les journalistes[265]. AprĂšs un examen rapide de la liste le site Les DĂ©codeurs note que les vingt premiers attentats qu'elle mentionne ont tous fait l’objet d’une couverture mĂ©diatique[266]. Seules sept des 78 attaques mentionnĂ©es dans la liste ont fait l'objet de moins de cinquante articles de presse et aucun dĂ©cĂšs n'a Ă©tĂ© enregistrĂ© en raison de ces sept attaques[267]

Une confĂ©rence de presse, organisĂ©e le , au cours de laquelle Donald Trump annonce notamment la candidature d'Alexander Acosta au poste de secrĂ©taire au travail et revient sur le limogeage de Michael T. Flynn, va tourner Ă  la mise en accusation pendant prĂšs de 80 minutes de la presse, accusĂ©e de diffuser de fausses nouvelles, et de faire preuve de « haine » Ă  son Ă©gard[268] - [269]. Selon certains commentaires Ă©manant de politiciens rĂ©publicains, Trump ne serait toujours pas passĂ© d'un mode de communication propre Ă  une campagne Ă©lectorale Ă  un mode de communication plus en rapport avec des fonctions gouvernementales[270].

Le lendemain, il accuse le New York Times, NBC News, ABC, CBS et CNN d'ĂȘtre les « ennemis du peuple amĂ©ricain ». Prenant prĂ©texte du commentaire louangeur de l'Ă©ditorialiste conservateur Rush Limbaugh au sujet de sa confĂ©rence de presse, il accuse Ă  nouveau les mĂ©dias qui n'en ont pas fait autant d'ĂȘtre malhonnĂȘtes[271]. Le New York Times relĂšve que certaines des affirmations lancĂ©es par Trump pendant la campagne Ă©lectorale et aprĂšs son Ă©lection font Ă©cho aux thĂ©ories du complot dont est coutumier Alex Jones[272].

S'exprimant en compagnie de Reince Priebus lors de la Conservative Political Action Conference, Stephen Bannon explique que la couverture de Trump par les mĂ©dias va, selon lui, empirer[273]. Le lendemain, Donald Trump accuse lors de la mĂȘme confĂ©rence les mĂ©dias d'inventer des sources lorsqu'ils n'en ont pas, en faisant clairement rĂ©fĂ©rences aux articles du Washington Post ayant provoquĂ© la dĂ©mission de Michael T. Flynn. Reprenant une suggestion de Priebus, il explique que les mĂ©dias « ne devraient pas citer des sources sans mentionner leurs noms[274] ». Le mĂȘme jour, Sean Spicer dĂ©clenche une nouvelle polĂ©mique en interdisant aux reprĂ©sentants de plusieurs grands mĂ©dias, dont CNN, le New York Times, Politico, le Los Angeles Times et la BBC, l'accĂšs Ă  son point presse quotidien. En revanche, des mĂ©dias de moindre importance, mais conservateurs et supportant Donald Trump tels Breitbart News et One America News Network, y sont conviĂ©s[275]. Le Washington Post note qu'en , Spicer expliquait publiquement le fait pour un gouvernement de laisser un accĂšs libre Ă  la presse est « ce qui fait d'une dĂ©mocratie une dĂ©mocratie et la distingue d'une dictature[276] - [277] ».

Fin , le directeur de la communication à la Maison-Blanche Mike Dubke donne sa démission[278].

Le Trump annonce sa dĂ©cision de nommer Anthony Scaramucci, un ancien financier ayant travaillĂ© notamment pour Goldman Sachs, directeur de la communication de la Maison-Blanche et de faire de Sarah Huckabee Sanders la porte-parole de la Maison-Blanche. En rĂ©action Sean Spicer annonce le mĂȘme jour sa dĂ©mission[279].

Une semaine aprĂšs sa nomination, Scaramucci, qui avait menacĂ© de limoger tout le personnel chargĂ© de la communication Ă  la Maison-Blanche pour mettre un terme aux fuites rĂ©currentes vers la presse[280], s'en prend violemment Ă  Reince Priebus et Stephen Bannon lors d'une conversation tĂ©lĂ©phonique avec un journaliste du New Yorker, destinĂ©e Ă  obtenir du journaliste des informations sur la source qui lui avait dĂ©voilĂ© la tenue d'un dĂźner Ă  la Maison-Blanche rĂ©unissant Scaramucci, Donald et Melania Trump ainsi que Sean Hannity et l'ancien coprĂ©sident de Fox News Channel, Bill Shine. AprĂšs avoir essuyĂ© plusieurs refus, il se convainc que Priebus, qu'il dĂ©crit comme « un putain de schizophrĂšne paranoĂŻde, un paranoĂŻaque », pourrait ĂȘtre Ă  l'origine des fuites. Il assure ensuite que contrairement Ă  d'autres officiels, il ne cherche pas l'attention des mĂ©dias et dĂ©clare : « je suis pas Steve Bannon, j'essaie pas de sucer ma propre bite[281] - [282] ». Sarah Huckabee Sanders justifie ces excĂšs de langage par la « passion » que mettrait Scaramucci Ă  servir le prĂ©sident[283].

Le , soit dix jours aprÚs sa prise de fonction, Scaramucci est limogé à la demande du nouveau chef de cabinet de la Maison-Blanche, John F. Kelly[284].

En réaction au traitement que lui réservent les médias, qu'il considÚre biaisé, Trump décide de lancer une chaßne de télévision en ligne baptisée « real news » financée par son fond de réélection. Il en confie la direction à sa belle-fille Lara Trump, épouse de son fils Eric[285].

Furieux du traitement que lui rĂ©servent les mĂ©dias, Trump fait part Ă  plusieurs reprises de son intention de renforcer les lois condamnant la diffamation, semblant ignorer que sur ce point l'initiative de lĂ©gifĂ©rer appartient aux États, et non aux institutions fĂ©dĂ©rales. En outre, depuis l'arrĂȘt New York Times Co. v. Sullivan prononcĂ© par la Cour suprĂȘme en 1964, une personne occupant une charge publique ne peut poursuivre un mĂ©dia en diffamation qu'en prouvant que le mĂ©dia a agi avec une rĂ©elle intention de nuire[286].

À la suite des constantes attaques de Trump contre la presse et les journalistes parfois dĂ©crits par l'intĂ©ressĂ© comme « les ennemis du peuple » plus de trois cents journaux publient le Ă  l'initiative du Boston Globe des Ă©ditoriaux qui soulignent le rĂŽle de la presse dans un rĂ©gime dĂ©mocratique et insistent sur l'importance de la libertĂ© de la presse[287]. Le mĂȘme jour le SĂ©nat adopte Ă  l'unanimitĂ© une motion dĂ©clarant que « la presse n'est pas l'ennemie du peuple » et rĂ©affirme « le rĂŽle vital et indispensable que joue la presse libre pour informer les Ă©lecteurs, dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©, agir comme un moyen de contrĂŽle du pouvoir inhĂ©rent au gouvernement, approfondir les discours et dĂ©bats nationaux, et plus gĂ©nĂ©ralement participer aux progrĂšs de nos normes et libertĂ©s dĂ©mocratiques les plus apprĂ©ciĂ©es[288] ».

Accusations de conflits d'intĂ©rĂȘts

DĂšs le dĂ©but de sa prĂ©sidence, Donald Trump et des membres de sa famille se voient reprocher de multiples conflits d'intĂ©rĂȘts[289], notamment parce que Trump a refusĂ© de cĂ©der les parts de son empire commercial lors de son accession Ă  la Maison-Blanche, se bornant Ă  transmettre le contrĂŽle de son conglomĂ©rat Ă  ses fils Donald Trump, Jr. et Eric Trump ainsi qu'Ă  son directeur financier Allen Weisselberg (en)[290].

Les critiques et les accusations de conflits d'intĂ©rĂȘts sont rĂ©currents au cours des premiers mois de sa prĂ©sidence[291] et dĂ©bouchent le sur les plaintes dĂ©posĂ©es contre le prĂ©sident Trump par les procureurs gĂ©nĂ©raux du Maryland et du District de Columbia, qui considĂšrent qu'il est au centre d'une « violation sans prĂ©cĂ©dent de la Constitution[292] ». Une plainte similaire avait Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e le prĂ©cĂ©dent par l'association Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (en)[293].

Le , 196 sĂ©nateurs et reprĂ©sentants dĂ©mocrates au CongrĂšs dĂ©posent une plainte similaire, basĂ©e sur l'article premier, section 9, clause 8 de la Constitution des États-Unis, dite clause des Ă©moluments Ă©trangers ou clause des titres nobiliaires. Cette clause interdit Ă  toute personne occupant une fonction publique d'« accepter cadeau, Ă©moluments, fonction ou titre de quelque sorte que ce soit d'un roi, prince, ou d'un État Ă©tranger » sans l'accord du CongrĂšs. Dans leur plainte, ces Ă©lus rappellent que cette clause « a Ă©tĂ© adoptĂ©e pour s'assurer que les dirigeants de notre nation ne seraient pas corrompus par une influence Ă©trangĂšre ou qu'ils ne placeraient pas leurs intĂ©rĂȘts financiers particuliers devant l'intĂ©rĂȘt national », et que l'absence de coupure nette entre Trump et ses entreprises place celui-ci dans une situation de conflit d'intĂ©rĂȘts permanent[294].

Mensonges

Durant tout sa présidence, la propension de Donald Trump à proférer des mensonges, parfois proprement ridicules, parfois beaucoup plus graves et susceptibles de provoquer des troubles, n'a cessé d'étonner la presse et les observateurs. Dans un article publié sur CNN, le journaliste Daniel Dale (en), qui a passé les quatre années de la présidence de Trump à « factchecker » de nombreuses affirmations du président, liste quinze des mensonges les plus notables. Ceux-ci vont de l'affirmation qu'il n'aurait pas plu durant son inauguration à celle qui explique que la pandémie de Covid-19 est sous contrÎle, en passant par le Sharpiegate (en)[295].

Notes et références

Notes

  1. Par intérim du 2 janvier 2019 au 22 juillet 2020.
  2. Par intérim du 26 avril au 21 mai 2018.
  3. Par intérim du 16 août au 12 septembre 2017.

Références

  1. (en) Conor Friedersdorf, « These 23 Republicans Passed on a Chance to Get Trump's Tax Returns; Congress has a duty to make sure President Trump isn’t selling out the United States. These legislators are in more active dereliction of that duty than most. », sur The Atlantic, (consultĂ© le ).
  2. « Election de Donald Trump: Barack Obama veut une transition en douceur », RFI,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  3. « Voici les hommes les plus importants de l'Ă©quipe Trump: l'un compare l'avortement Ă  l'holocauste, l'autre va supprimer l'Obamacare », rtl.be,‎ 13 novembre 2016. (lire en ligne, consultĂ© le ).
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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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