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Narcoterrorisme

Narcoterrorisme est un terme inventĂ© par l'ancien prĂ©sident du PĂ©rou Fernando BelaĂșnde Terry en 1983 lorsqu'il dĂ©crivait des attaques de type terroriste contre la police anti-stupĂ©fiants de son pays.

Dans son contexte d'origine, le narcoterrorisme désigne des tentatives faites par des trafiquants de stupéfiants d'influencer les politiques d'un gouvernement ou d'une société par la violence et l'intimidation, et d'entraver l'application des lois antidrogue par la menace systématique ou le recours à une telle violence. La violence de Pablo Escobar dans ses relations avec le gouvernement colombien est probablement l'un des exemples de narcoterrorisme les plus connus et les mieux documentés.

Le terme est devenu un sujet de controverse, en grande partie en raison de son utilisation dans les discussions sur l'opposition violente Ă  la guerre contre les drogues (« War on Drugs Â») du gouvernement amĂ©ricain.

Le terme est de plus en plus utilisé pour les organisations terroristes qui se livrent à des activités de trafic de drogue pour financer leurs opérations et obtenir des recrues et de l'expertise. Ces organisations comprennent les FARC, ELN, Autodéfenses unies de Colombie (AUC) en Colombie, Sentier lumineux (PCP-SL) au Pérou, le Hamas et les Taliban[1].

Un rapport du Congressional Research Service de 2013 a notĂ© qu'en 2003, la Drug Enforcement Administration (DEA) a signalĂ© que 14 des 36 (39%) des groupes considĂ©rĂ©s par les États-Unis comme organisations terroristes Ă©trangĂšres — Ă©taient impliquĂ©s — dans une certaine mesure — dans des activitĂ©s illicites liĂ©es aux stupĂ©fiants —, tandis qu'au cours de l'exercice 2010, le dĂ©partement amĂ©ricain de la Justice (DOJ) — a rapportĂ© que 29 des 63 principaux syndicats internationaux de la drogue, identifiĂ©s comme tels sur la liste des organisations prioritaires prioritaires consolidĂ©es (CPOT), Ă©taient associĂ©s Ă  des terroristes —.

En 2000, les États-Unis ont commencĂ© Ă  financer, sous l'administration Bush, le Plan Colombie, dans le but d'Ă©radiquer les cultures de drogue et d'agir contre les seigneurs de la drogue accusĂ©s de se livrer au narcoterrorisme, y compris parmi eux les dirigeants des FARC marxistes et les forces paramilitaires des AUC. Le gouvernement amĂ©ricain finance des campagnes d'Ă©radication de drogue Ă  grande Ă©chelle et soutient les opĂ©rations militaires colombiennes, cherchant l'extradition des commandants.

Bien qu'al-Qaida soit souvent censĂ©e financer ses activitĂ©s par le trafic de drogue, le Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis du 11 septembre note que — si le commerce de la drogue Ă©tait une source de revenus pour les talibans, il ne servait pas le mĂȘme but pour al-QaĂŻda, et lĂ  n'est pas une preuve fiable que Ben Laden a Ă©tĂ© impliquĂ© dans le trafic de drogue ou s'en est fait un revenu —. L'organisation gagne la plupart de ses finances grĂące Ă  des dons, en particulier ceux de « riches Saoudiens ».

Les critiques de l'interdiction des drogues disent que c'est cette interdiction elle-mĂȘme qui finance le terrorisme[2].

Exemples

Les zones ou les pays qui ont un narcoterrorisme actif ou historique ou une narco-guerre comprennent :

Narcoterrorisme en Colombie

Au cours de la 1984 à 1993, la Colombie a été connue comme l'un des pays qui ont subi un certain nombre d'attentats terroristes dans les mains des trafiquants de stupéfiants. Belisario Betancourt, Virgilio Barco et Cesar Gaviria étaient trois présidents colombiens qui se sont constamment battus contre les cartels de la drogue, en particulier celui connu sous le nom de Los Extraditables dirigé par Pablo Escobar Gaviria et Gonzalo Rodriguez Gacha. Un certain nombre de crimes commis par « Los Extraditables », également connu sous le nom de cartel de Medellin, sont dus à leurs batailles constantes contre la loi gouvernementale.

Histoire

Pablo Escobar a été élu comme représentant en tant que délégué alternatif au CongrÚs, mais des allégations de politiciens, du journal El Espectador et du ministre de la Justice l'ont déclaré trafiquant de drogue et il a finalement été renvoyé du CongrÚs le 4 janvier 1984.

Le 30 avril 1984, un tireur en motocyclette du cartel de MedellĂ­n a tuĂ© le ministre de la Justice Rodrigo Lara Bonilla. Le 6 novembre 1985, le mouvement 19 avril (Movimiento 19 de Abril), des guĂ©rilleros marxistes, a assiĂ©gĂ© le palais de Justice afin de tenir en otage tous les magistrats suprĂȘmes. La rĂ©action militaire organisĂ©e a fait brĂ»ler le bĂątiment, faisant 91 morts, dont onze juges. Bien que le M-19 nie avoir Ă©tĂ© financĂ© par des sources extĂ©rieures, plusieurs sources affirment que le cartel de Medellin les a financĂ©es. De plus, de nombreuses bombes ont explosĂ© Ă  travers le pays, la plus mĂ©morable Ă©tant celle qui a fait tomber le vol 203 d'Avianca lors de son survol de Soacha Cundinamarca, faisant 107 morts en 1989.

Voir Ă©galement

Références

  1. Testimony of Victor Comras to the US House Subcommittee on Financial Oversight and Investigations, hearings on Current and Evolving Trends in Terrorism Financing. September 28, 2010.
  2. « The Drug War and Terrorism » [archive du ], Narcoterror.org, (consulté le )
  3. Narco-terrorism: international drug trafficking and terrorism, a dangerous mix : hearing before the Committee on the Judiciary, One Hundred Eighth Congress, first session, United States Senate U.S. G.P.O., (lire en ligne), p. 111

Liens externes

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