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Venezuela

Le Venezuela[9] - [10] ou VĂ©nĂ©zuĂ©la[11] - [12] - [13] - [10] (/venezÉ„ela/[alpha 1] - [14] ; en espagnol : /beneˈswela/[alpha 2] ), en forme longue la rĂ©publique bolivarienne du Venezuela, en espagnol RepĂșblica Bolivariana de Venezuela, nom officiel en l'honneur de SimĂłn BolĂ­var, est une rĂ©publique fĂ©dĂ©rale situĂ©e dans la partie la plus septentrionale de l'AmĂ©rique du Sud, bordĂ©[15] au nord par la mer des CaraĂŻbes, Ă  l'est-sud-est par le Guyana, au sud par le BrĂ©sil, au sud-ouest et Ă  l'ouest par la Colombie.

RĂ©publique bolivarienne du Venezuela

(es) RepĂșblica Bolivariana de Venezuela

Devise en espagnol : Dios y Federación (« Dieu et Fédération »)
Hymne en espagnol : Gloria al bravo pueblo (« Gloire au peuple brave »)
FĂȘte nationale
· ÉvĂ©nement commĂ©morĂ©
Proclamation d'indépendance vis-à-vis de l'Espagne ()
Description de l'image VEN orthographic.svg.
GĂ©ographie
Plus grande ville Caracas
Superficie totale 916 445 km2
(classé 33e)
Superficie en eau 0,3 %
Fuseau horaire UTC -4h
Histoire
Entité précédente
Indépendance Drapeau de la Colombie Grande Colombie
Date
DĂ©mographie
Gentilé Vénézuélien
Population totale (2020[1]) 28 436 066 hab.
(classé 50e)
DensitĂ© 31 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 49,086 milliards de $
+ 5,55 %[2]
PIB (PPA) (2022) en augmentation 160,132 milliards de $
+ 7,86 %[2]
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 1 823,602 $
+ 8,18 %[3]
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 5 949,033 $
+ 10,54 %[3]
Dette publique brute (2020) Nominale
189,31 milliards de $[4]
+ 2 % (vs. 2019)
Relative
400,56 % du PIB [5]
Monnaie Bolivar vĂ©nĂ©zuĂ©lien (VED (926)​)

La langue nationale du Venezuela est l'espagnol et sa capitale et principale métropole est Caracas. Le pays est majoritairement catholique. Sa population est composée essentiellement de métis[16]. Le Venezuela est une puissance énergétique majeure avec des réserves prouvées de 302 milliards de barils de pétrole[17], ce qui en fait le premier pays au monde dans le classement par réserves de pétrole prouvées devant l'Arabie saoudite, mais prÚs des trois quarts de ces réserves (224 milliards de barils) sont des sables bitumineux[18], dont l'exploitation est malaisée et trÚs polluante.

Le pays est riche d'autres matiĂšres premiĂšres – gaz, ressources hydrauliques avec le barrage de Guri, le 4e plus important au monde, avec une puissance installĂ©e de quelque 10 200 MW – d'une importante diversitĂ© gĂ©ographique et d'une mĂ©gadiversitĂ© remarquable. Sa devise est Dios y FederaciĂłn (« Dieu et FĂ©dĂ©ration ») et son hymne le Gloria al Bravo Pueblo (« Gloire au peuple brave »).

Le Venezuela est membre de l'ONU, de l'OPEP et de l'ALBA. Il est actuellement suspendu du Mercosur, dont il est membre de plein droit.

Origine Ă©tymologique du nom

HypothÚse d'une origine européenne

En 1499, une expédition menée par Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda explore cette région pour la premiÚre fois (cÎte nord-ouest). Elle découvre des indigÚnes (dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos), vivant principalement d'agriculture et de chasse, installés le long de la cÎte, de la CordillÚre des Andes et du fleuve Orénoque. Les maisons sur pilotis des Indiens du golfe de Maracaibo font penser à une petite Venise, Venezziola ou Venezuola, ce qui donne le nom du pays[19].

Le , Christophe Colomb nomme Isla de Gracia (« Île de GrĂące ») cette terre sur laquelle il dĂ©barque et qu'il prend pour une Ăźle[20], qu'il surnomme Tierra de Gracia (« Terre de GrĂące ») lors de son troisiĂšme voyage, surnom qui est encore utilisĂ© pour dĂ©signer le pays.

HypothĂšse d'une origine indigĂšne

Une autre version affirme que le nom Venezuela a pour origine un vocable indigĂšne[21]. Une premiĂšre preuve vient de MartĂ­n FernĂĄndez de Enciso, membre de l'expĂ©dition de Vespucci et Ojeda. Dans son livre Summa de GeografĂ­a Ă©ditĂ© en 1519, il affirme que l'expĂ©dition a rencontrĂ© une population indigĂšne qui se nomme elle-mĂȘme Veneçiuela, ce qui suggĂšre que le nom Venezuela a pu dĂ©river de ce nom local : « Desdel cabo de Sant RomĂĄ al cabo de Coquibacoa ay tres isleos en triĂĄngulo. Entre estos dos cabos se haze un golfo de mar en figura quadrada. E al cabo de Coquibacoa entra desde est golfo otro golfo pequeño en la tierra cuatro leguas. E al cabo del a cerca dela esta una peña grande que es llana encima della. Y encima de ella estĂĄ un lugar d'casas de indios que se llama Veneçiuela. Esta en X grados. »[22]

Une seconde preuve vient d'Antonio Våzquez de Espinosa, moine espagnol, qui écrit dans son ouvrage Compendio y Descripcion de las Indias Occidentales (1629) : « Venezuela en la lengua natural de aquella tierra quiere decir Agua grande, por la gran laguna de Maracaibo que tiene en su distrito, como quien dice, la Provincia de la grande laguna. »[23]

Histoire

À l'Ă©poque prĂ©colombienne, le territoire de l'actuel Venezuela est habitĂ© par plusieurs peuples dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos.

Christophe Colomb est le premier conquĂ©rant au service de l'Espagne Ă  atteindre cette rĂ©gion le , lors de son troisiĂšme voyage. Au dĂ©but du XVIe siĂšcle, les Espagnols commencĂšrent Ă  coloniser les Ăźles et les rĂ©gions cĂŽtiĂšres. L'un des premiers Ă©tablissements coloniaux du Venezuela est la ville — aujourd'hui disparue — de Nueva Cadiz dans l'Ăźle de Cubagua. Les villes CumanĂĄ et Coro, fondĂ©es en 1515 et en 1527, sont les premiĂšres colonies d'importance dans le pays.

Colonisation

Le premier trait historique d'une colonisation du territoire vénézuélien est allemand avec la famille Welser originaire d'Augsbourg. Avec l'accord du régime impérial basé à Vienne, Bartholomé Welser commence cette entreprise et il finance les expéditions pour la recherche d'or et le mythique Eldorado. Cette premiÚre colonisation de plusieurs gouvernants allemands ne dure que 28 ans et est abandonnée en 1556.

Ce sont les Espagnols qui, au cours des trois siÚcles suivants, réalisÚrent la colonisation et l'administration de l'actuel territoire vénézuélien, notamment à travers les cabildos coloniaux.

Guerres d'indépendance

Timbre poste émis en commémoration des cent ans du Venezuela indépendant.

Plusieurs conspirations contre les représentants de la couronne espagnole précédent les guerres d'indépendance.

À la fin du XVIIIe siĂšcle et au dĂ©but du XIXe, inspirĂ©s par les rĂ©volutions amĂ©ricaines, françaises et haĂŻtiennes, les futurs hĂ©ros de la nation incarnent un effort d'Ă©mancipation et d'indĂ©pendance des colonies espagnoles en AmĂ©rique.

Le , une assemblée est formée à la suite de la destitution de Vicente Emparan par l'intermédiaire de l'Acte du 19 avril 1810, gouverneur de la capitainerie générale du Venezuela.

Le , le Venezuela se déclare indépendant et cela déclenche la réaction de la couronne espagnole. Simón Bolívar est le grand leader de ce mouvement et des luttes pour la construction d'une nouvelle nation.

Grande Colombie

Le , Ă  Angostura, aujourd'hui Ciudad BolĂ­var, est rĂ©uni un congrĂšs constituant pour la nouvelle RĂ©publique. La rĂ©publique de Colombie, ou Grande Colombie, est un État dĂ©fini par le CongrĂšs d'Angostura, dans le territoire du vice-royautĂ© de Nouvelle-Grenade de l'Empire espagnol. Celui-ci comprend les territoires des quatre pays actuels que sont la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela.

Caudillos

Des intĂ©rĂȘts vĂ©nĂ©zuĂ©liens et les vastes distances entre les dĂ©partements de la nouvelle RĂ©publique font Ă©clater le rĂȘve de Bolivar et redĂ©finissent les territoires comme les territoires de pays bien distincts. Au Venezuela, le plus charismatique de ses gĂ©nĂ©raux, le gĂ©nĂ©ral JosĂ© Antonio PĂĄez, est Ă  la tĂȘte des revendications et de la sĂ©paration dĂ©finitive en 1831.

Lui et d'autres caudillos militaires rĂ©alisent la conquĂȘte du pouvoir au cours des annĂ©es qui suivent.

Guerre fédérale et libéralisme jaune

Au cours du XIXe siÚcle, le Venezuela traverse des difficultés qui finissent par causer le plus grand conflit interne que le pays ait connu : la « guerre fédérale », également connue sous le nom de « Grande guerre » (1859-1863). Les libéraux représentent les régions caféiÚres de l'est du Venezuela, plus modernistes et connectées au commerce international. Ils sont aussi appelés « fédéralistes » car ils veulent une plus grande autonomie pour les provinces, s'opposent au parti conservateur, accusé de monopoliser les postes de gouvernement et la propriété fonciÚre, et d'opposer l'intransigeance à toute velléité de réforme.

C'est la plus grave et la plus sanglante des guerres civiles au Venezuela depuis l'indépendance. Sous la forme de guérilla, elle cause prÚs de deux cent mille morts, souvent du fait de la faim ou de la maladie, dans un pays d'un peu moins de deux millions d'habitants.

Le Venezuela apparaĂźt alors comme une addition d'enclaves autour des ports du commerce international. Caracas dĂ©tient le port La Guaira, desservi par le chemin de fer, Valencia a Puerto Cabello, tandis que Maracaibo constitue elle-mĂȘme une enclave, reliĂ©e par le rĂ©seau fluvial au Lac Maracaibo et aux rĂ©gions cafĂ©iĂšres des Andes, comme TĂĄchira, proche de la Colombie cafĂ©iĂšre. Le triomphe des fĂ©dĂ©ralistes sur les conservateurs s'obtient au prix le plus coĂ»teux en vies perdues, en dĂ©vastations et pertes matĂ©rielles.

Le libéralisme jaune est le nom de la période qui succÚde à la guerre civile et sous laquelle Antonio Guzman Blanco modernise le pays et lui donne son ordre définitif.

XXe et XXIe siĂšcles

Le blocus Anglo-Allemand du Venezuela en 1902-1903.

AprĂšs les rĂ©gimes militaires et dictatoriaux, le Venezuela change vĂ©ritablement en 1935 aprĂšs la mort du gĂ©nĂ©ral Juan Vicente GĂłmez, chef d'État pendant 27 ans. L'exploitation pĂ©troliĂšre commence en 1917. Les compagnies multinationales arrivent en 1922. Ces Ă©vĂ©nements majeurs bouleversent l'activitĂ© Ă©conomique du pays. Le Venezuela, pays neutre lors du premier conflit mondial, officialise son soutien aux pays alliĂ©s lors de la Seconde Guerre mondiale.

La démocratie commence à s'installer à partir de 1958. Le Parti communiste reste cependant interdit et la gauche légale subit une répression constante qui conduit aux assassinats de ses dirigeants[24], tandis que des mouvements de guérilla communistes ou castristes sont actifs dans les années 1960 et 1970 (Forces armées de libération nationale en particulier).

En 1950, le Venezuela est classĂ© au 4e rang mondial par rapport au PIB par habitant, derriĂšre les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-ZĂ©lande[25]. Cette aubaine poussĂ©e par les revenus pĂ©troliers croissants se prolonge jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1980, date Ă  laquelle le pays est encore considĂ©rĂ© comme le plus riche d'AmĂ©rique Latine; en 1976 l'agence de notation Moody’s note la dette du Venezuela Aaa, la meilleure note possible[26].

Le pĂ©trole est une vĂ©ritable manne pour le Venezuela, qui se lance dans d'ambitieux projets d'État comme le pont du GĂ©nĂ©ral Rafael Urdaneta (deuxiĂšme plus grand d'AmĂ©rique Latine), la centrale hydroĂ©lectrique de Guri (quatriĂšme plus grande au monde), ou encore les tours jumelles de Parque Central (les plus grandes d'AmĂ©rique Latine entre 1979 et 2003, avec 225 m de hauteur); et bĂ©nĂ©ficie d'importants investissement privĂ©s, notamment amĂ©ricains, par exemple la raffinerie d'Amuay (deuxiĂšme plus grande au monde).

Dans les annĂ©es 1980, le Venezuela est contrĂŽlĂ© par une coalition rassemblant les principaux partis de cette Ă©poque : l'Action dĂ©mocratique (AD, AcciĂłn Democratica, social-dĂ©mocrate), le COPEI (ComitĂ© d'organisation politique Ă©lectorale indĂ©pendante, social-chrĂ©tien) et l’UniĂłn Republicana DemocrĂĄtica (Union rĂ©publicaine et dĂ©mocratique, social-libĂ©ral). Les et , le peuple se soulĂšve Ă  Caracas et aux alentours, Ă  la suite d'une explosion des tarifs, notamment des transports en commun, et des rĂ©formes Ă©conomiques inspirĂ©es par le nĂ©olibĂ©ralisme, Ă  la suite d'accords avec le Fonds monĂ©taire international. Le deuxiĂšme jour, le prĂ©sident Carlos AndrĂ©s PĂ©rez dĂ©clenche le plan Avila et envoie l'armĂ©e contre la population rĂ©voltĂ©e, tuant plus de 3 000 personnes en quelques jours[24].

Années Chavez

En 1992, dans un pays oĂč les couches populaires sont ruinĂ©es, se produisent deux tentatives de coup d'État (en fĂ©vrier et novembre), dont l'une dirigĂ©e par Hugo ChĂĄvez.

Le dĂ©but du XXIe siĂšcle est marquĂ© par la personnalitĂ© du prĂ©sident Hugo ChĂĄvez, qui dirige le pays pendant quatorze ans (1999-2013) jusqu'Ă  sa mort. Il est Ă©lu le pour un premier mandat courant de 1999 Ă  2004, rĂ©Ă©lu le pour la pĂ©riode 2001-2007 (Ă  la suite de la modification de la constitution qu'il a impulsĂ©e). En 2002, il subit une tentative de coup d'État pour le destituer. Il est rĂ©Ă©lu le pour la pĂ©riode 2007-2013 et puis Ă  nouveau le , alors qu'il a un cancer, pour la pĂ©riode 2013-2019. Il quitte le pouvoir et meurt le . Avant sa mort, ChĂĄvez dĂ©signe comme son successeur son ancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres et vice-prĂ©sident NicolĂĄs Maduro. À sa mort, Nicolas Maduro devient prĂ©sident par intĂ©rim puis remporte une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle avec 50,62 % des voix, Ă©lection contestĂ©e par le leader d’opposition Henrique Capriles, malgrĂ© la prĂ©sence d'observateurs internationaux.

Les annĂ©es Chavez sont caractĂ©risĂ©es par une augmentation des dĂ©penses sociales qui permettent une rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s, une diminution du taux de pauvretĂ©, du chĂŽmage (avec nĂ©anmoins 40 % de la population active employĂ©e dans le secteur informel et le reste dans le secteur public[27]) et de la malnutrition. Cette politique sociale est rendue possible par une large augmentation de la dette du pays qui passe de 28 Ă  130 milliards de dollars[28] (le pays devenant fortement dĂ©pendant de la Chine, son principal crĂ©ancier) et par l'envolĂ©e du prix du pĂ©trole des annĂ©es 2000, l'État utilisant largement les bĂ©nĂ©fices de la compagnie pĂ©troliĂšre Ă©tatisĂ©e PDVSA[29]. Du fait de l'absence de rĂ©formes Ă©conomiques, la situation du pays se tend immĂ©diatement dĂšs que le cours du baril s'effondre Ă  partir de 2008[29]. En dĂ©pit des richesses naturelles du pays, Chavez laisse un secteur privĂ© et un tissu industriel atrophiĂ©s, un large clientĂ©lisme, une inflation trĂšs importante et une population confrontĂ©e Ă  des pĂ©nuries alimentaires chroniques[27]. Ces annĂ©es sont Ă©galement marquĂ©es par une forte aggravation de la criminalitĂ© avec, selon les ONG, un quadruplement du taux d'homicides[28].

Années Maduro

Les Ă©lections lĂ©gislatives du 6 dĂ©cembre 2015 donnent une large victoire Ă  l'opposition dans un contexte de crise Ă©conomique, sociale et politique[30]. Le Parlement vĂ©nĂ©zuĂ©lien, contrĂŽlĂ© par l’opposition de centre-droit, approuve le l’ouverture d’un procĂšs en destitution contre le prĂ©sident socialiste Nicolas Maduro, bien que la constitution ne prĂ©voie pas une procĂ©dure de destitution, mais une procĂ©dure pour manquements au devoir de sa charge[31]. AprĂšs une longue pĂ©riode de blocage politique (les pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif se paralysant mutuellement), le , la Cour SuprĂȘme, favorable au pouvoir chaviste, dĂ©cide de s'arroger les pouvoirs du Parlement ; mais le elle y renonce[32]. Dans un contexte de violences et de contestation sociale, le prĂ©sident Maduro tente en de contourner le Parlement en faisant Ă©lire une Constituante entiĂšrement contrĂŽlĂ©e par les chavistes[33]. L'opposition choisit de boycotter cette constituante, accusant le rĂ©gime de malversations Ă©lectorales[34]. Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, dĂ©nonce « un usage excessif de la force » par les autoritĂ©s vĂ©nĂ©zuĂ©liennes Ă  l'Ă©gard des manifestants[35].

Les ambassadeurs des 28 pays de l’Union europĂ©enne (UE) ont donnĂ© leur feu vert le Ă  l’adoption de sanctions, dont un embargo sur les livraisons d’armes, contre le Venezuela. Ces sanctions interdisent Ă©galement aux entreprises europĂ©ennes de livrer du matĂ©riel de surveillance Ă©lectronique pouvant servir Ă  rĂ©primer l’opposition au rĂ©gime du prĂ©sident Nicolas Maduro ; elles prĂ©voient Ă©galement la mise en place d’un cadre juridique permettant Ă  l’Union europĂ©enne de placer ensuite sur sa liste noire des personnalitĂ©s ou entitĂ©s sanctionnĂ©es pour leur implication dans la rĂ©pression[36].

Plusieurs organisations internationales et de nombreux analystes attribuent partiellement la crise Ă©conomique que vit le Venezuela aux sanctions Ă©conomiques et diplomatiques imposĂ©es par les États-Unis et l'Union europĂ©enne. Selon Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, le volet de sanctions imposĂ©es en aoĂ»t 2019 par les États-Unis « [ne contient] pas suffisamment de mesures pour attĂ©nuer leur impact sur les couches les plus vulnĂ©rables de la population »[37]. Elle rĂ©itĂšre ces inquiĂ©tudes dans un rapport dĂ©posĂ© en dĂ©cembre 2019 sur la situation des droits de l'homme au Venezuela[38].

Selon les Nations unies, 1,6 million de personnes ont quittĂ© le Venezuela en 2015. En , face Ă  cet afflux, le BrĂ©sil dĂ©ploie 3 200 soldats Ă  sa frontiĂšre pour assurer la sĂ©curitĂ© des rĂ©sidents brĂ©siliens et des migrants vĂ©nĂ©zuĂ©liens[39].

Le , Juan GuaidĂł, prĂ©sident du Parlement, s’autoproclame « PrĂ©sident en exercice » du Venezuela et prĂȘte serment au cours d'une manifestation organisĂ©e Ă  Caracas[40]. GuaidĂł obtient immĂ©diatement la reconnaissance des États-Unis, du Canada, du BrĂ©sil, de la Colombie et du PĂ©rou[41] - [42]. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Union europĂ©enne se disent prĂȘts Ă  reconnaĂźtre Juan GuaidĂł en tant que « PrĂ©sident en exercice » si Nicolas Maduro n'organise pas d'Ă©lections libres d'ici le [43] - [44]. Luis Almagro, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OEA, apporte Ă©galement son soutien Ă  GuaidĂł[45]. Cependant, Maduro se maintient au pouvoir grĂące Ă  l'appui des forces armĂ©es[46] ; il continue Ă©galement de bĂ©nĂ©ficier du soutien diplomatique de Cuba, de la Bolivie, de la Turquie et de la Russie[45] - [47].

GĂ©ographie

Le territoire vĂ©nĂ©zuĂ©lien s'Ă©tend depuis les environs de l'Ă©quateur jusqu'au nord du onziĂšme parallĂšle. Sa superficie est de 916 445 km2.

Sur le continent, le Venezuela possÚde des frontiÚres avec le Guyana à l'est-sud-est, le Brésil au sud, la Colombie au sud-sud-ouest et à l'ouest, enfin à quelques dizaines de milles marins au large des cÎtes de la mer des Caraïbes au nord, se trouvent les Antilles néerlandaises (Aruba, Bonaire, Curaçao) et Trinité-et-Tobago (ex-GB). De maniÚre trÚs schématique, trois grandes régions géographiques composent ce pays :

  • au nord et Ă  l'ouest, le littoral et les Andes ; la pointe septentrionale de la cordillĂšre des Andes culmine Ă  4 978 m au Pico BolĂ­var. Elle enserre le lac Maracaibo et se prolonge vers l'est en longeant la cĂŽte ;
  • au centre du pays, de vastes plaines, appelĂ©es les Llanos (plaines en espagnol) occupent le nord du bassin de l'OrĂ©noque et de ses affluents Arauca et Apure. Le fleuve se jette dans la mer des CaraĂŻbes par un Ă©norme delta marĂ©cageux qui occupe toute la rĂ©gion nord-est du pays (Delta Amacuro) ;
  • au sud-est le massif guyanais, au sein duquel le sud du bassin de l'OrĂ©noque avec son affluent CaronĂ­ ; c'est une rĂ©gion sauvage, qui constitue un des lieux les plus attractifs du pays : les chutes de Salto Ángel, hautes de 979 mĂštres, sont reconnues comme les plus hautes chutes d'eau du monde.

Le Venezuela possÚde également 72 ßles, dispersées dans la mer des Caraïbes et dans l'océan Atlantique, regroupées dans les Dépendances fédérales. Margarita est la plus grande et la plus peuplée.

Biodiversité

Le Venezuela avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du paysage forestier 2019 de 8.78, le classant 19e sur 172 pays[48].

Le Venezuela est l'un des 17 pays « mégadivers » au monde[49], en raison de facteurs tels que sa situation géographique, entre le nord de l'Amérique du Sud et la mer des Caraïbes, facilitant ainsi la migration des espÚces, en plus d'avoir un climat constant tout au long de l'année. Cela a favorisé, pendant des millénaires, en particulier dans les zones montagneuses et fraßches (comme la chaßne de montagnes cÎtiÚres, la chaßne de montagnes Perijå, la chaßne de montagnes de Merida et le massif guyanais) l'adaptation, l'isolement et la préservation de la vie de nombreuses espÚces animales et végétales, principalement endémiques.

Il existe quelque 105 aires protégées au Venezuela, qui couvrent environ 26 % de la surface continentale, marine et insulaire du pays.

Le Venezuela se positionne dans le monde comme le sixiĂšme pays le plus riche en biodiversitĂ© en termes d'espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales accueillies. En raison du manque de biologistes et de spĂ©cialistes vĂ©nĂ©zuĂ©liens et du tarissement des financements et de ressources pour la recherche[50] - [51], peu d'expĂ©ditions ont Ă©tĂ© effectuĂ©es dans les rĂ©gions de l'intĂ©rieur, qui sont ainsi peu Ă©tudiĂ©es en profondeur, voire mĂ©connues des botanistes et d'autres spĂ©cialistes. Pour cette raison, il existe encore de nombreuses espĂšces non dĂ©couvertes ni comptabilisĂ©es. On estime ainsi que le nombre total de plantes vasculaires pourrait passer de 21 073 (actuellement dĂ©couvertes) Ă  30 000-35 000 ou mĂȘme plus si cet espace Ă©tait suffisamment Ă©tudiĂ©[52].

Liste du nombre d'espĂšces selon leur genre :

  • 1 420 espĂšces d'oiseaux (dont 48 endĂ©miques)[53] ;
  • 413 espĂšces de reptiles[54] ;
  • 363 espĂšces de mammifĂšres ;
  • 1 723 espĂšces de poissons ;
  • 21 073 espĂšces de plantes vasculaires[55].

Grandes villes

Vue aérienne sur une partie de Caracas.

La capitale du Venezuela, Caracas, s’étend d'est en ouest de l'autre cĂŽtĂ© de la cordillĂšre cĂŽtiĂšre, Ă  quelque 900 mĂštres d'altitude. Il faut compter environ une demi-heure pour parcourir la trentaine de kilomĂštres qui sĂ©pare l’aĂ©roport, situĂ© en bord de mer, de la ville. PrĂšs de cinq millions d'habitants rĂ©sident dans la mĂ©tropole. Les quartiers pauvres s'appellent les ranchos. Des pluies diluviennes, suivies d'importants glissements de terrain dans des zones fortement peuplĂ©es proches de l'aĂ©roport international Simon Bolivar (La Guaira - État de La Guaira) ont fait des milliers de morts en dĂ©cembre 1999. Cette triste page de l'histoire vĂ©nĂ©zuĂ©lienne est couramment appelĂ©e « La tragĂ©die » par les autochtones.

Maracaibo, capitale de l'État de Zulia, est la deuxiĂšme mĂ©tropole du pays. Parmi les villes les plus peuplĂ©es suivent : Valencia, Maracay et Barquisimeto.

Vue de Maracay.

FrontiĂšres terrestres

Cependant, le Venezuela revendique le territoire correspondant au Guyana actuel, allant parfois à repousser ses frontiÚres jusqu'au Suriname. Sur les cartes du Venezuela, le Guyana est indiqué en tant que zone en réclamation.

Drapeau

Drapeau national du Venezuela.
Drapeau civil du Venezuela.

Le , le Parlement du Venezuela adopte la modification du drapeau national afin de l’adapter Ă  la « rĂ©volution socialiste » du prĂ©sident Hugo ChĂĄvez, Ă  l’initiative du projet. EntiĂšrement contrĂŽlĂ© par les partisans du chef de l’État Ă  la suite du boycott des Ă©lections lĂ©gislatives par l’opposition en dĂ©cembre, le Parlement a approuvĂ© l’ajout d’une huitiĂšme Ă©toile, pour rendre honneur Ă  l'ancienne province de Guyane qui a luttĂ© pour l'indĂ©pendance tout comme les sept autres. Les dĂ©putĂ©s vĂ©nĂ©zuĂ©liens ont Ă©galement modifiĂ© le galop du cheval blanc figurant sur l’écusson national afin de le tourner, non plus vers la droite, mais vers la gauche, afin de symboliser l’orientation politique du gouvernement. Toutefois, en termes d'hĂ©raldique, le cheval se dĂ©place vers la dextre, ce qui rend le message un peu confus. Le Parlement a Ă©galement dĂ©cidĂ© certains ajouts sur l’écusson, tels qu’un kayak, un arc et une flĂšche reprĂ©sentant les armes des indigĂšnes ou une machette de paysan, en hommage aux racines des descendants d’origine africaine.

Économie

Centre-ville de Caracas. La tasse Nescafe et la sphÚre Pepsi ont été retirées en 2010 par le gouvernement chaviste.

Le Venezuela est un pays en développement, classé 59e pour le produit intérieur brut par habitant par le FMI. Son économie est essentiellement tournée autour du pétrole et du gaz naturel, secteur qui représente 95 % des exportations et 25 % du PIB[56].

Le pays est un important producteur de pĂ©trole et un membre fondateur de l’OPEP. Il est en sixiĂšme place au palmarĂšs des producteurs de l’OPEP pendant la dĂ©cennie 2010 derriĂšre l'Arabie saoudite, l'Irak, l'Iran et les Ă©mirats mais aussi le KoweĂŻt.

Cependant, la production pĂ©troliĂšre s'est effondrĂ©e Ă  partir de 2016, Ă  la suite du renforcement des sanctions amĂ©ricaines, Ă  tel point qu'elle Ă©tait en de 830 000 barils par jour, soit un quart de ce qu'elle Ă©tait en 2001[57]. Les sanctions ont engendrĂ© 57,1 milliards de dollars de pertes financiĂšres pour la compagnie PDVSA entre 2015 et 2020[58].

Une partie de l'économie vénézuélienne dépend des envois de fonds.

Le Venezuela est entrĂ© dans le Mercosur[59], dont il est membre de plein droit[60]. En 2016, sa production de pĂ©trole Ă©tait de 2,3 millions de barils par jour ce qui ferait de lui selon ces donnĂ©es le onziĂšme plus grand producteur au monde[61]. Selon l’OPEP, les rĂ©serves prouvĂ©es de pĂ©trole atteignaient 296,50 milliards de barils en 2011, ce qui le fit accĂ©der Ă  la premiĂšre place mondiale devant l’Arabie saoudite[62]. Le pays possĂšde une Ă©conomie de marchĂ©.

Le Venezuela est la cinquiĂšme puissance Ă©conomique latino-amĂ©ricaine en termes de produit intĂ©rieur brut, aprĂšs le BrĂ©sil, le Mexique, l'Argentine et la Colombie avec un PIB estimĂ© Ă  367,5 milliards de dollars en 2013 selon la Banque Mondiale. Son classement est identique lorsqu'exprimĂ© en paritĂ© de pouvoir d'achat[63]. Cependant, selon le FMI, en termes de PIB par habitant, le Venezuela se situe Ă  la 4e place d'AmĂ©rique du Sud avec 9 960 dollars par habitant en 2009.

Le RNB par habitant est de 12 550 dollars en 2013, soit au-dessus de la moyenne des pays d’AmĂ©rique latine et de la CaraĂŻbes (9 314 dollars en 2013)[64]. Dans ce pays pĂ©trolier, le carburant est fortement subventionnĂ© et coĂ»te moins de 2 centimes d’euro le litre.

MalgrĂ© les exportations d'or noir, les comptes de l'État accusent un dĂ©ficit important financĂ©s par la monĂ©tisation de la dette et induisant une trĂšs forte inflation[65]. Les prix de certaines denrĂ©es de base sont fixĂ©s par l'État, ce qui explique, selon l'opposition et la plupart des Ă©conomistes, la grave pĂ©nurie de lait, de sucre et d'Ɠufs. Selon le gouvernement, cette pĂ©nurie est due Ă  un rachat de ces denrĂ©es par des multinationales[66].

Caracas est le centre économique, financier et industriel du Venezuela. Le pays est faiblement industrialisé en dehors de la production pétroliÚre et importe la plupart de ses biens de consommation[67]. L'industrie manufacturiÚre est apparue dans le pays au cours du XXe siÚcle. Hormis le pétrole, le pays est un producteur d'acier, d'aluminium, de ciment et de pneus. L'industrie automobile est présente au Venezuela depuis les années 1960, avec l'usine d'assemblage de Valencia de la société américaine Ford qui y assemble entre autres la Ford Mustang. De plus, dans le secteur agricole, les terres sont exploitées seulement pour un peu plus de 40 % ce qui oblige le pays à importer environ 60 % de produits[68].

Il existe de trĂšs fortes inĂ©galitĂ©s sociales au Venezuela. Ainsi, prĂšs de 60 % des habitants de Caracas s'entassent dans des barrios (quartiers pauvres), alors que de 10 % Ă  20 % des VĂ©nĂ©zuĂ©liens n'auraient pas accĂšs Ă  l'eau potable et que, dans le mĂȘme temps, le Venezuela est le pays ayant le plus de millionnaires en AmĂ©rique latine.

L'essence Ă  la pompe est la moins chĂšre du monde (au , 1,2 centime d'euros le litre de super 95), largement subventionnĂ©e par l'État, en particulier depuis qu'une hausse importante des prix avait donnĂ© lieu Ă  d'importantes Ă©meutes au cours de ce qui fut nommĂ© par la suite le Caracazo.

Depuis 2003, un strict contrĂŽle des changes opĂ©rĂ© par l'organisme public[69] fixe le taux de change Ă  2 150 VEB (bolivares) pour un dollar amĂ©ricain (USD). En 2008, la monnaie locale est renommĂ©e bolivar fuerte (VEF) au taux de 1 bolivar fuerte pour 1 000 anciens bolivars. En 2010, une dĂ©valuation augmente le taux de change Ă  4,3 VEF pour un USD afin de lutter contre le marchĂ© noir des devises. En parallĂšle, les conditions d'accĂšs aux monnaies Ă©trangĂšres sont restreintes pour tous les acteurs de l'Ă©conomie (Ă©tudiants, importateurs, voyageurs, etc.). Une nouvelle dĂ©valuation a lieu en 2013 et en 2014, le prĂ©sident Maduro substitue au systĂšme existant un systĂšme d'accĂšs aux devises sous formes d'enchĂšres complexes qui ne suffit pas Ă  satisfaire la demande croissante de la population pour les monnaies Ă©trangĂšres, stimulĂ©e par l'inflation galopante et le recours important aux importations pour tous types de produits. La difficultĂ© d'accĂšs aux devises rend difficile la sortie du territoire par les VĂ©nĂ©zuĂ©liens (qui ont droit d'Ă©changer un maximum de 2 500 USD par an), d'autant que les compagnies aĂ©riennes Ă©trangĂšres, dans l'impossibilitĂ© de recouvrer leur crĂ©ance vis-Ă -vis du gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien[70], rĂ©duisent leurs vols dans ce pays. En , le site Dolar Today (dont l'accĂšs est interdit par le gouvernement vĂ©nĂ©zuĂ©lien) annonce un taux de change de 180 VEF pour un USD sur le marchĂ© noir, ce qui correspondrait Ă  une dĂ©prĂ©ciation de prĂšs de 98 % de la valeur de la monnaie locale en douze ans. Le secteur privĂ© dĂ©tient 70 % de l’économie[71].

En dĂ©pit de ses nombreuses richesses naturelles, les VĂ©nĂ©zuĂ©liens doivent faire la queue pour obtenir la plupart des produits de base de consommation (sucre, huile, mĂ©dicaments, papier toilette
) et l’État doit pratiquer le rationnement. Le gel des prix a engendrĂ© un important marchĂ© noir au sein du pays et avec les pays voisins comme la Colombie. En 2014, le pays avait la plus forte inflation mondiale (68 %). Avec l’effondrement des cours du pĂ©trole la pauvretĂ© augmente[72]. L'inflation en 2018 a Ă©tĂ© de 130 060 %[73] selon la banque centrale du Venezuela BCV (contre 1 000 000 % estimĂ© par le FMI[74]), aprĂšs une inflation de 720 % en 2017[75] ; le PIB vĂ©nĂ©zuĂ©lien devrait baisser de 18 % en 2018[74] aprĂšs une chute de 18 % en 2016[76]. Selon les autoritĂ©s colombiennes, 300 000 VĂ©nĂ©zuĂ©liens ont fui leur pays pour se rĂ©fugier en Colombie[77], qui a un temps fermĂ© sa frontiĂšre. D’autres ont choisi Manaus, au BrĂ©sil, pour sa commoditĂ© d’accĂšs. Pas moins de 50 000 personnes sont parties chercher refuge au Chili[78].

Le , le Mercosur décide de suspendre le Venezuela pour une durée indéterminée en raison de ce qu'il qualifie de « violation de l'ordre constitutionnel »[79]. En effet, l'élection d'une Assemblée constituante le dans un contexte de contestation et de violence incite de nombreux pays à ne pas reconnaßtre le nouveau parlement[80].

Les prĂ©visions Ă©conomiques mondiales de 2018 effectuĂ©es par The Economist font du Venezuela le pays dont le PIB a la plus faible croissance par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente avec une baisse de 11,9 %, ceci rĂ©sultant de la mauvaise gestion du pays et de l’hyperinflation ainsi que de la dette publique qui en dĂ©coulent[81].

Le , le bolivar souverain (VES) remplace le bolivar fort (VEF) au taux de 1 bolivar souverain pour 100 000 bolivars forts.

L'inflation dĂ©passait 1000000 % fin 2018 et le FMI la prĂ©voit Ă  dix fois plus fin 2019, alors qu'elle atteignait « seulement » 700 % fin 2017. Un dixiĂšme des 31 millions d'habitants ont fui le pays depuis l'avĂšnement de NicolĂĄs Maduro en 2013. Depuis sa crĂ©ation en , le bolivar souverain s'est dĂ©prĂ©ciĂ© de 90 %, ce qui fait que le salaire minimum est officiellement Ă©quivalent Ă  trois dollars par mois. Le systĂšme public d'Ă©ducation et de santĂ©, qui employait jadis 40 000 mĂ©decins cubains, s'est effondrĂ©, au point que la mortalitĂ© infantile est repartie Ă  la hausse, cas quasi unique au monde. La production de pĂ©trole de PDVSA, le monopole d'État fournissant la quasi-totalitĂ© des recettes en devises du pays, s'est effondrĂ©e Ă  700 000 barils par jour contre 2,3 millions en 2015. Le PIB a reculĂ© de 40 % en quatre ans[82].

La banque centrale du Venezuela publie en , pour la premiĂšre fois depuis trois ans, des donnĂ©es qui confirment l'effondrement de l'Ă©conomie : inflation de 130 060 % en 2018 aprĂšs 274 % en 2016 et 863 % en 2017, baisse de 47,6 % du PIB entre 2013 et 2018, chute des exportations pĂ©troliĂšres de 85,6 milliards de dollars en 2013 Ă  29,8 milliards de dollars en 2018, chute de la production de pĂ©trole de 3,2 millions de barils par jour en 2009 Ă  1,03 million de barils par jour en [83].

DĂ©mographie

Depuis l’accession d’Hugo ChĂĄvez au pouvoir en 1998, deux millions de personnes ont quittĂ© le pays selon le quotidien espagnol El PaĂ­s. L’émigration est en augmentation depuis l’arrivĂ©e au pouvoir de NicolĂĄs Maduro[84]. En 2015, plus de cinq millions d'immigrants colombiens vivaient au Venezuela, le plus souvent pour fuir la violence du conflit armĂ© dans leur pays. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les rĂ©fugiĂ©s, le Venezuela Ă©tait alors le deuxiĂšme pays Ă  accueillir le plus grand nombre de rĂ©fugiĂ©s dans le monde[85].

En 2017, prĂšs d'un million de VĂ©nĂ©zuĂ©liens ont quittĂ© le pays en un an, fuyant la famine, la violence, la rĂ©pression. On compte 600 000 exilĂ©s vers la Colombie, 119 000 vers le Chili, 57 000 en Argentine, 35 000 au BrĂ©sil et 26 000 au PĂ©rou. En , le PĂ©rou a dĂ©crĂ©tĂ© l'Ă©tat d'urgence dans trois de ses provinces, aprĂšs un nombre d'arrivĂ©es qui a atteint prĂšs de 4 200 personnes par jour[86].

Santé

Criminalité

En 2011, le Venezuela dĂ©tenait le troisiĂšme taux de criminalitĂ© d'AmĂ©rique du Sud[87]. Celle-ci s’est considĂ©rablement accrue depuis l’arrivĂ©e du pouvoir de Hugo ChĂĄvez (en 1999, « seulement (sic) 4 550 personnes avaient Ă©tĂ© tuĂ©es ») en comparaison de 19 336 en 2011. Ce fort accroissement de la criminalitĂ© rĂ©sulterait Ă©galement de l’augmentation de la population, qui passa de prĂšs de vingt-quatre millions de personnes en 1999 Ă  prĂšs de trente millions en 2011. Pour faire face Ă  cette situation, le gouvernement encouragea la formation de milices civiles armĂ©es chargĂ©es d’assister la police dans la lutte contre la criminalitĂ©[88].

Selon les chiffres publiĂ©s par le ministĂšre de l'IntĂ©rieur en 2013, le nombre de meurtres commis en 2012 serait de 16 000 (92 % avec des armes Ă  feu), ce qui reprĂ©sente un taux de 55,2 homicides pour 100 000 habitants. Le Venezuela se placerait ainsi au troisiĂšme rang mondial pour la criminalitĂ© aprĂšs le Honduras et le Guatemala. Ces chiffres trĂšs Ă©levĂ©s sont nĂ©anmoins contestĂ©s par l'organisation non gouvernementale Observatoire vĂ©nĂ©zuĂ©lien de la violence qui donne une estimation encore plus haute pour 2012 de 21 692 meurtres commis, soit un taux de 73 homicides pour 100 000 habitants[89]. En 2011, Caracas serait la capitale la plus dangereuse dans le monde, avec 122 homicides pour 100 000 habitants.

Religion

Religion %
Catholicisme 73
Protestantisme 17
Sans religion 7
Autres confessions 3
Religions au Venezuela
Source Pew Research Center 2014[90]

Politique

Historiquement, la politique vénézuélienne suit une tendance présidentielle et caudilliste. Le président définit et exécute les politiques intérieure et extérieure. Cette forme politique remonte au XIXe siÚcle, caractérisée par les différents régimes militaires du général José Antonio Påez, les frÚres Monagas, Juan Crisóstomo Falcón et Antonio Guzmån Blanco, président à plusieurs reprises. L'organisation du pays est souvent fragilisée par des conflits internes et des luttes de pouvoir.

Le dĂ©but du XXe siĂšcle est marquĂ© par le rĂ©gime militaire du gĂ©nĂ©ral Juan Vicente GĂłmez qui gouverne directement ou non pendant 27 ans. Ce rĂ©gime est suivi des deux quinquennats de transition rĂ©publicaine Ă  une forme de gouvernement plus dĂ©mocratique avec RĂłmulo Betancourt et l'Ă©lection universelle de l'illustre RĂłmulo Gallegos, le plus grand romancier et reprĂ©sentant de la littĂ©rature vĂ©nĂ©zuĂ©lienne. À la suite d'un coup d'État qu'il subit aprĂšs neuf mois au pouvoir, les militaires Carlos Delgado Chalbaud et Marcos PĂ©rez JimĂ©nez gouvernent entre 1948-1958 avec des politiques progressistes et rĂ©pressives. Un bouleversement civil et militaire le redĂ©marre la transition dĂ©mocratique qui finit en bipartisme jusqu'au Ă©lection du prĂ©sident Rafael Caldera.

Chavez voulait conclure la transformation de son pays en 2021. En 2007, il propose une rĂ©forme de la constitution, qui prĂ©voit notamment d'instaurer un État socialiste, de collectiviser l'Ă©conomie, de censurer la presse en pĂ©riode de crise et de se prĂ©senter indĂ©finiment Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle[91]. En 2009, il rĂ©ussit toutefois Ă  faire adopter un amendement Ă  la constitution.

L’actuelle constitution vĂ©nĂ©zuĂ©lienne est amplement inspirĂ©e par les principes et idĂ©es de SimĂłn BolĂ­var. Elle a Ă©tĂ© approuvĂ©e par rĂ©fĂ©rendum le malgrĂ© une importante abstention (celle-ci Ă©tant sans doute expliquĂ©e par la plus grande catastrophe naturelle de l'histoire du pays, la tragĂ©die de Vargas du , au bilan trĂšs lourd).

La rĂ©publique, Ă©tant Ă  la fois un État fĂ©dĂ©ral, est constituĂ©e en 23 entitĂ©s politiques. Chaque État du Venezuela est dirigĂ© par un gouverneur Ă©lu lors d'Ă©lections au suffrage universel, tous les quatre ans, Ă  la diffĂ©rence du prĂ©sident qui lui l'est tous les six ans.

La « RĂ©volution bolivarienne » impulsĂ©e par Hugo ChĂĄvez et poursuivie par NicolĂĄs Maduro a conduit certains critiques Ă  qualifier le Venezuela de dictature ou de rĂ©gime autoritaire Ă  parti unique[92] - [93]. Le caractĂšre souvent conflictuel des relations entre le gouvernement et l'opposition culmine avec une tentative de coup d’État en avril 2002[94] et Ă  des manifestations de masse dans les annĂ©es 2010.

Médias et liberté de la presse

Manifestation de soutien Ă  RCTV au Venezuela le 27 mai 2007.

En 2008, le Venezuela Ă©tait classĂ© 113e pays sur 173, par Reporters sans frontiĂšres (RSF), en matiĂšre de libertĂ© de la presse. L'ONG Espacio PĂșblico a recensĂ© l'annĂ©e 2006, 106 atteintes Ă  la libertĂ© d'expression sans en indiquer la ou les origines[95]. RSF pointe l'adoption de nouvelles lois en 2004 et 2005 contre diffĂ©rents types d'« offenses », notamment Ă  la personne du prĂ©sident, et contre les appels Ă  la violence, les jugeant « trĂšs restrictive[s] en matiĂšre de libertĂ© d’expression » et affirmant qu'elles crĂ©ent « un climat d’autocensure au sein des mĂ©dias »[96].

En 2008, le ministre de la Communication dĂ©clare que toutes les communications doivent dĂ©pendre de l’État en tant que bien public[97].

Le , une minute avant minuit, la Radio Caracas TelevisiĂłn a cessĂ© d'Ă©mettre sur le rĂ©seau hertzien, la commission nationale des tĂ©lĂ©communications ayant dĂ©cidĂ© de ne pas renouveler la concession hertzienne de cette chaĂźne en partie Ă  cause de son soutien et de sa couverture du coup d'État de Pedro Carmona en 2002. Cependant, RCTV a continuĂ© d'Ă©mettre sur le rĂ©seau cĂąblĂ© et par satellite avec une audience potentielle restreinte au cinquiĂšme de la population jusqu'au , date Ă  laquelle elle a Ă©tĂ© retirĂ©e de la grille des programmes de l'opĂ©rateur pour non-respect de la loi sur la production nationale.

L'espace qu'occupait RCTV a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  une nouvelle chaĂźne publique, TVes (Televisora Venezolana Social), dont, selon une Ă©tude de l'institut de recherches en communication (ininco) dirigĂ© par le sociologue d'opposition favorable au coup d'État Oscar Lucien, 74 % des contenus relĂšveraient de la diffusion et de l'information socialiste[98]. Depuis ce non-renouvellement, des manifestations, notamment Ă©tudiantes, ont eu lieu pour soutenir ou protester au sujet de cette dĂ©cision.

Hugo Chavez a Ă©tĂ© accusĂ© par Le Monde d'attaquer GlobovisiĂłn, « derniĂšre chaĂźne de tĂ©lĂ©vision d'opposition » selon le journal, lorsque le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuĂ©lien a accusĂ© la chaĂźne d'inciter Ă  son assassinat[99]. Cette chaine fait partie des mĂ©dias privĂ©s qui ont explicitement soutenu le coup d'État de 2002[100].

La couverture mĂ©diatique occidentale sur l'affaire RCTV a Ă©tĂ© critiquĂ©e et qualifiĂ©e de « dĂ©sinformation » par l'association de critique des mĂ©dias Acrimed[101] et Le Monde diplomatique[102] en France ainsi qu'aux États-Unis par le FAIR[103] rappelant notamment qu'une tĂ©lĂ©vision occidentale ayant soutenu un coup d'État et ses instigateurs aurait sans doute dĂ» faire face Ă  des sanctions plus importantes que celles infligĂ©es Ă  RCTV. D'autre part Salim Lamrani considĂšre que l'affirmation d'une volontĂ© d'hĂ©gĂ©monie mĂ©diatique de la part de ChĂĄvez est discutable puisque entre 2000 et 2006 le nombre de chaĂźnes privĂ©es a augmentĂ© de 16 tandis que le nombre de chaĂźnes publiques n'a augmentĂ© que de 4[104]. Toutefois, entre 2010 et 2015, une grande partie des mĂ©dias sont devenus la propriĂ©tĂ© de proches du chavisme[105].

En 2018, le syndicat national des travailleurs de la presse dĂ©nonce la « persĂ©cution permanente » des mĂ©dias, dans un pays oĂč l’État contrĂŽle l'unique sociĂ©tĂ© d'importation de papier, et le blocage de sites web par l'entreprise publique CANTV, principal fournisseur d'accĂšs internet du pays[106]. Selon l'association nationale des journalistes, les trois-quarts des journaux papiers ont disparu Ă  cause du manque de papier en cinq ans et 40 stations radios ont fermĂ© en 2017[107].

À partir de , le rĂ©seau Tor est bloquĂ©, dont la popularitĂ© allait croissante du fait de la censure de sites d'information comme El Nacional et La Patilla[108].

Corruption

En 2022, Transparency International (TNI) classe le Venezuela au 177e rang sur 180 pays pris en compte[109].

Environnement

La Constitution de 1999 promulguĂ©e par Hugo ChĂĄvez prĂ©voit la protection des espaces naturels et des cultures ancestrales. ThĂ©oriquement, les ethnies indigĂšnes disposent d'un droit de regard sur les activitĂ©s envisagĂ©es sur leurs territoires ; cela n'est pourtant que symbolique. En 2016, le prĂ©sident NicolĂĄs Maduro signe ainsi un dĂ©cret controversĂ© crĂ©ant une zone spĂ©ciale situĂ©e au sud de l'OrĂ©noque, permettant l'exploitation miniĂšre de l'or, afin de compenser la chute des revenus pĂ©troliers du fait de la vĂ©tustĂ© des installations d'extraction et des sanctions Ă©conomiques amĂ©ricaines. Il crĂ©e l’Arco Minero de Orinoco (AMO) sans l’approbation de l’AssemblĂ©e nationale, en lui attribuant 12 % du territoire du pays – une superficie plus grande que le Portugal[110]. L'augmentation de ces surfaces d'exploitation miniĂšre conduit Ă  la dĂ©forestation de ces territoires, l'installation de mines illĂ©gales dans des parcs nationaux (notamment celui de Canaima, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO) ou encore au dĂ©veloppement des eaux stagnantes, qui favorisent la propagation des maladies (malaria, diphtĂ©rie, rougeole et tuberculose). Ces zones sont Ă©galement les territoires ancestraux de divers peuples autochtones, dont les PemĂłns, les Yanomami et les Yecuana[110]. Cette dĂ©cision du prĂ©sident Maduro est analysĂ©e comme un moyen de s'assurer la fidĂ©litĂ© des forces armĂ©es, Ă  qui a Ă©tĂ© confiĂ©e la zone, alors que son rĂ©gime est confrontĂ© Ă  une crise politique qui dure[111].

L'ONG SOSOrinoco a rĂ©vĂ©lĂ©, par exemple, un Ă©norme complexe d’exploitation miniĂšre illĂ©gale dans le parc national de Yapacana, qui est devenu un bastion de la guĂ©rilla colombienne. Yapacana est la plus grande zone d’exploitation miniĂšre illĂ©gale de tout le biome amazonien[110].

En 2022, le Venezuela a le taux de dĂ©forestation le plus rapide de l'Ă©cozone nĂ©otropique et le cinquiĂšme taux le plus rapide au monde, avec un total de 1,4 million d’hectares perdus entre 2016 et 2021[110].

Culture

Musique

La musique du Venezuela est influencĂ©e par ses origines espagnoles, amĂ©rindiennes et africaines. La culture autochtone est aujourd'hui prĂ©sente dans la musique Ă  travers certains instruments, entre autres le cameo, un tambour, et le fotuto, une sorte de trompette. La culture espagnole a permis l'introduction des instruments comme la guitare, les instruments Ă  cordes, les vents et diffĂ©rents types de percussions (diffĂ©rents des tambours indiens) et de nombreux genres populaires, dont le galerĂłn (en), le corrido et la guaracha. La musique de la rĂ©gion des Llanos (mĂșsica llanera), que l'on retrouve dans d'autres pays hispano-amĂ©ricains est un exemple de musique nĂ©e Ă  l'Ă©poque de la colonie espagnole. Le merengue venezolano est aussi de grande transcendance nationale.

La musique populaire dite d'origine afro-antillaise (basĂ©e sur la musique populaire espagnole de la Renaissance et des rythmes comme les sevillanas) est reine dans le cƓur de la plupart des VĂ©nĂ©zuĂ©liens. La salsa en gĂ©nĂ©ral, le merengue dominicain, la bachata, la cumbia et la gaĂŻta (typique de l'Ă©poque de noĂ«l) font danser et vibrer les gens de tous les Ăąges dans l'ensemble du pays. Oscar D'LeĂłn est sans contestation le plus reconnu des salseros vĂ©nĂ©zuĂ©liens dans le monde.

L'intĂ©rieur du thĂ©Ăątre Teresa-Carreño, qui dispose de quelque 2 700 places.

L'instrument national par excellence est le « cuatro », similaire à la guitare, mais plus petit et doté de quatre cordes ; d'une trÚs particuliÚre sonorité, il est la base musicale de tous les « conjuntos criollos », petits orchestres créoles (du pays), appelés aussi « conjuntos de harpa, cuatro y maracas », qui accompagnent les chanteurs de joropo, de valses criollos, de jotas margariteñas, de gaïtas maracuchas (de Maracaibo), etc.

Depuis quelques annĂ©es, le Venezuela a obtenu une notoriĂ©tĂ© mondiale grĂące au systĂšme national d’orchestres symphoniques pour jeunes, avec plus de deux cent mille participants de tous les coins du pays et des quartiers les plus dĂ©munis ; ce systĂšme (El Sistema), fondĂ© par Abreu, a dĂ©mocratisĂ© et popularisĂ© l'amour pour la musique classique de tous les temps. Contrairement Ă  une idĂ©e reçue, le systĂšme existe depuis la prĂ©sidence de Carlos AndrĂ©s PĂ©rez dans les annĂ©es 1970 et non pas depuis l'Ă©poque d'Hugo Chavez. Au dĂ©part, le mouvement Ă©tait un pur mouvement musical et n'Ă©tait pas le fruit d'une rĂ©cupĂ©ration nationaliste et politisĂ©e comme Ă  l'heure actuelle par le parti officiel. Aujourd’hui, un grand nombre de trĂšs jeunes virtuoses, chefs d’orchestre et musiciens sont trĂšs prisĂ©s dans les meilleures salles de concert du monde. Gustavo Dudamel est aujourd'hui le plus grand chef d'orchestre vĂ©nĂ©zuĂ©lien, reconnu dans tout le monde.

El Sistema se rĂ©pand peu Ă  peu, par exemple aux États-Unis dans la ville d'Atlanta oĂč le bassoniste DantĂšs Rameau a lancĂ© avec un succĂšs fulgurant l'Atlanta Music Project, soutenu par la MunicipalitĂ©, mais aussi par beaucoup de sponsors individuels et industriels (Coca Cola, AOL, etc.). Il est question Ă©galement d'un essaimage en France(Toulouse).

Le célÚbre violoniste français Jean-Luc Ponty a composé un morceau intitulé Caracas.

Alimentation

La cĂ©rĂ©ale la plus consommĂ©e est le riz. Vient ensuite le blĂ©, utilisĂ© pour le pain (y compris la baguette Ă  la française, appelĂ©e canilla). La farine de maĂŻs est particuliĂšrement utilisĂ©e dans la arepa qui accompagne les plats (comme le pain) ou qui peut ĂȘtre fourrĂ©e. La Hallaca, est incontournable durant la pĂ©riode de NoĂ«l : il s'agit d'une pĂąte de maĂŻs mĂ©langĂ©e Ă  de la viande en sauce avec des lĂ©gumes cuite dans une feuille de bananier, dans le genre des tamales mexicains. Le pan de jamĂłn est Ă©galement un plat typique de NoĂ«l. Ce pain au jambon est prĂ©parĂ©, cette fois-ci, avec de la farine de blĂ©.

Le plat le plus courant est le pabellón criollo fait de viande de bƓuf en laniùres, de riz, de haricots noirs et de bananes frites.

Les desserts sont d'origine espagnole et dérivent de ceux préparés par les nonnes dans les couvents, comme le riz au lait ou le bienmesabe. Ce dernier a été adapté au pays en devenant un gùteau à la noix de coco.

Sport

Le sport national est le baseball, historiquement trĂšs populaire au Venezuela. Cependant le football connaĂźt un gros gain de popularitĂ© d'annĂ©es en annĂ©es, notamment grĂące aux progrĂšs de l'Ă©quipe nationale, qui Ă©tait traditionnellement le parent pauvre du football sud-amĂ©ricain (seul pays du continent Ă  ne s'ĂȘtre jamais qualifiĂ© pour une phase finale de Coupe du Monde). L'organisation de la Copa AmĂ©rica 2007 par le pays a Ă©galement contribuĂ© Ă  ce regain d'intĂȘret pour le football. Il y a d'autres sports populaires d'origine autochtone tels que les bolas criollas ou le coleo.

En 2012, le Venezuela obtient la deuxiĂšme mĂ©daille d'or de son histoire aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 2012 avec RubĂ©n Limardo, vainqueur en escrime du tournoi d'Ă©pĂ©e. Il succĂšde Ă  Francisco RodrĂ­guez, titrĂ© en 1968 en boxe, catĂ©gorie poids mouche. La mĂȘme annĂ©e, Pastor Maldonado est le premier pilote de Formule 1 vĂ©nĂ©zuĂ©lien Ă  remporter une course.

Johnny Cecotto fut Champion du monde de vitesse moto des catĂ©gories 350 cm3 (1975) et 750 cm3 (1978), et Vice-champion du monde 350 cm3 en 1976 et troisiĂšme du championnat du monde 500 cm3 en 1978. Il remporta Ă©galement des courses automobile remportant cinq victoires en ETCC, et neuf en DTM. Il est le pĂšre de Johnny Cecotto Jr., Ă©galement pilote automobile vĂ©nĂ©zuĂ©lien.

Concours de beauté

Au Venezuela, les concours de beautĂ© sont une vĂ©ritable institution et un motif de fiertĂ© nationale[112]. Les miss du pays ont remportĂ© de nombreux titres internationaux dont le plus connu, celui de Miss Univers, Ă  sept reprises (2e derriĂšre les États-Unis). Le Venezuela a gagnĂ© un tournoi du « Big Four (en) » (Miss Univers, Miss Monde, Miss International et Miss Terre) 23 fois, un record absolu (plus que les Philippines et le BrĂ©sil ensemble, les deux suivants).

C'est également le seul pays à avoir remporté le Miss Univers deux fois de suite, en 2008 et en 2009.

Les VĂ©nĂ©zuĂ©liennes se font inculquer, dĂšs leur plus tendre enfance, l’idĂ©e que la beautĂ© fĂ©minine est essentielle Ă  la rĂ©ussite sociale[113]. Un titre de miss permet d’entamer une carriĂšre de comĂ©dienne, de mannequin ; il permet d'avoir une importante notoriĂ©tĂ© dans le pays. Des miss ont pu entrer en politique ou dans le monde des affaires[114].

Codes

Le Venezuela a pour codes :

Notes et références

Notes

Références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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Liens externes

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