Forces armées vénézuéliennes
L'Armée vénézuélienne est composée de plusieurs branches :
- Forces armées (Fuerzas Armadas Nacionales) incluant :
- Armée de terre (Fuerzas Terrestres ou Ejercito Nacional)
- Forces navales (Fuerzas Navales ou Armada Nacional)
- Armée de l'Air (Fuerzas Aereas ou Aviacion Militar Nacional)
- Garde nationale (Guardia Nacional)
- Milice nationale (Milicia Nacional)
Forces armées vénézuéliennes Fuerza Armada Nacional Bolivariana | |
Sceau des Forces armées vénézuéliennes | |
Branches | Force Aérienne Armée de terre Marine vénézuélienne Garde nationale Milice nationale vénézuélienne |
---|---|
Quartier-général | Ministère de la défense |
Commandement | |
Président de la République | Nicolás Maduro |
Ministre de la défense | Vladimir Padrino Lopez |
Commandant opérations de commandement stratégique | Remigio Ceballos |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 18 ans pour le service militaire obligatoire |
Disponibles au service militaire | 7 013 854 (2010)[1] hommes 7 165 661 (2010)[1] femmes |
Aptes au service militaire | 5 614 743 (2010)[1] hommes 6 074 834 (2010)[1] femmes |
Actifs | 113 558 (2012)[2] 123 000 (2022)[3] |
Budgets | |
Budget | 4,51 milliards de dollars (2012)[2] |
Pourcentage du PNB | 6,5% (2012)[2] |
Articles annexes | |
Histoire | Histoire militaire du Venezuela |
Historique
Les forces de l'empire espagnol ont formé au XVIIIe siècle les premières forces militaires organisées dans ce qui était alors la province du Venezuela : les premières unités d'infanterie sont arrivées d'Espagne en 1732 et les premiers escadrons de cavalerie sont arrivées en 1751. La première batterie d'artillerie, ouverte aux créoles et aux noirs, a été créée en 1753 ainsi que le premier bataillon territorial de Caracas, qui suppléa progressivement les petites milices coloniales réservées aux blancs. Ces unités ont fourni les cadres de la guerre d'indépendance du Venezuela, et parmi eux Francisco de Miranda et Simón Bolívar. Bien que fortement influencé par les tactiques européennes, et en particulier britanniques, Simón Bolívar a développé ses propres tactiques et stratégies militaires. Après l'indépendance, les forces ont continué très lentement à se développer. En 1891, alors que le pays comptait environ 2,5 millions d'habitants, on comptait 2 950 généraux et 3 366 colonels, la plupart à titre honoraire[4]. En 1910, les forces militaires se lancent dans un processus de modernisation, avec l'aide du Chili, de la France, de l'Italie et de l'Allemagne. L'armée joue alors un rôle politique très important. Après 1945, l'influence des États-Unis devient prédominante, et jusqu'en 1970, le matériel militaire terrestre est fourni par les États-Unis, ces derniers livrant à partir de 1983 les seuls chasseurs F-16 Falcon en service en Amérique Latine jusqu'au début du XXIe siècle. Dans les années 1970, quelques initiatives françaises ont lieu avec la livraison en outre d'AMX-30 et de Mirage III/V.
Au début des années 2000, l’armée vénézuéliennes entretient encore des rapports étroits avec les États-Unis. Le général Gary Speer, commandant du Southern Command, l’exprime en mars 2002 : « Là où nous le pouvons, nous cherchons à maintenir le contact avec les militaires du Venezuela. Il y a plus de militaires vénézuéliens participant à des cours dans les académies des États-Unis que de n’importe quel autre pays. C'est extrêmement important parce qu'ils seront les futurs leaders des forces armées vénézuéliennes[5]. »
Révolution bolivarienne
Depuis la Révolution bolivarienne de 1999, les relations militaires avec l'Occident tendus mais le Venezuela continue d'acheter des armes aux pays occidentaux. En 2006 l'administration Bush impose un embargo complet sur la vente d'armes au Vénézuela[6]. Cela contraria le pays qui était en train de négocier de nombreux achats d'armes, notamment l'achat de sous marins avec l'Espagne et la France, de missiles anti char avec la Suède ou l'achat d'avions avec le Brésil[7]. La Russie devient rapidement le principal fournisseur en armes légères, engins blindés et avions de combat, la Chine fournissant en outre des avions d'entraînement, véhicules légers et radars de surveillance. L'Iran devient également un fournisseur important notamment avec l'achat de drones et de missiles longue portée, en 2022 des drones Mohajer sont repéré dans le pays[8] - [9].
Depuis 2000 les femmes peuvent intégrer l'armée vénézuélienne. En 2013, Carmen Meléndez devient la première femme latino-américaine à être promue amiral[11].
Les forces armées et la garde nationale sont chargées de protéger la souveraineté, d'assurer l'intégrité territoriale et d'aider aux opérations de sécurité et de lutte contre les trafiquants de stupéfiants. Ils disposent de capacités et de financements suffisants pour remplir les tâches de sécurité intérieure et leur rôle de protection du régime, mais les défis économiques ont affecté la disponibilité des équipements et les niveaux de formation. Des incidents tels que l'apparente tentative d'assassinat contre le président Nicolás Maduro en 2018 et l'attaque contre la Cour suprême en 2017 indiquent des tensions internes au sein des forces armées. Le Venezuela est presque complètement isolé au niveau régional, avec des frictions liées à la crise humanitaire et à la présence de groupes armés colombiens irréguliers conduisant à des déploiements de troupes près de la frontière Colombie-Venezuela. Il existe des liens étroits avec la Chine et la Russie, Caracas s'appuyant sur les deux pays pour les achats et le support technique. Les forces armées s'entraînent régulièrement et la coopération civilo-militaire s'est intensifiée. Le Venezuela a également participé à des exercices combinés conjoints avec la Chine, Cuba et la Russie. L'équipement est relativement moderne et une grande partie est de fabrication chinoise et russe. Cependant, la crise économique a affecté la capacité du gouvernement à soutenir les dépenses militaires. L'entretien et les achats ultérieurs en ont souffert. L'industrie vénézuélienne de la défense repose sur une série de petites entreprises publiques, principalement axées sur la production d'armes légères et de munitions. La production locale de plates-formes a été limitée à de petits bateaux de patrouille côtière[12].
Armes légères en service (2005)
Le Venezuela a choisi d'équiper ses fantassins, fusiliers marins et parachutistes d'armes légères produites en Autriche, en Belgique, en Italie et aux États-Unis. Depuis la fin des années 1990, il s'est tourné vers la Russie. Les pistolets et PM tirent la 9 mm Parabellum. Les fusils et mitrailleuses sont chambrés pour le 5,56 mm OTAN,le 7,62 mm OTAN ou le 7,62 mm M43.
Pistolets mitrailleurs
- Kalachnikov AK-103 (Russie)
- Uzi (Israël)
- Beretta M12 (Italie)
- Walther MPK (RFA)
Mitrailleuses
- FN MAG (Belgique)
- Saco M60 (USA)
- Browning M2HB (USA)
- PKM (Russie)
Défense antiaérienne
Radar de contrôle de tir | Type | Origine | Nombre en service | Versions en service |
---|---|---|---|---|
Thales Nederland B.V Flycatcher Mk.1 | Radar de veille | Pays-Bas | [13] | |
Thales Nederland B.V Flycatcher Mk.2 | Radar de veille | Pays-Bas | [14] | |
Thales Nederland B.V Reporter | Radar de veille et contrôle | Pays-Bas | [15] | |
Thales Nederland B.V Mirador | Radar de veille et contrôle | Pays-Bas | [16] | |
Elta (en) EL/M-2106 (en) | Radar de veille et contrôle | Israël | [17] | |
Northrop Grumman Corporation AN/TPS-63 | Radar de veille et contrôle | États-Unis | ||
Westinghouse AN/TPS-43 (en) | Radar de veille | États-Unis | ||
China Electronics Technology Group JYL-1 3D | Radar de veille et contrôle | Chine | 10[18] | [19] |
Arme | Image | Origine | Type | Quantité en service[20] |
---|---|---|---|---|
S-300VM | Russie | Missile sol-air longue portée | 12 TEL | |
9K317M2 Buk-M2E | Russie | Missile sol-air moyenne portée | 9 | |
S-125 Pechora-2M | Union soviétique | Missile sol-air moyenne portée | 44 | |
9K38 Igla-S | Russie | MANPADS | ||
Mistral | France | MANPADS | ||
Oto Melara 40L70 | Italie | Canon anti aérien | 114[21] - [22] | |
IMI TCM-20 | Israël | Canon anti aérien | 114[23] - [22] | |
ZSU 23-2 | Russie | Canon anti aérien | +200[22] | |
AMX-13 Rafaga | France | Canon anti aérien automoteur | +6[22] | |
M42 Duster | États-Unis | Canon anti aérien automoteur | 6[22] |
Liens externes
- (es) Site officiel du ministère de la Défense
- (es) Armée vénézuélienne
- (es) Défense navale
- (es) Aviation militaire
- (es) Garde nationale
- (es) Aviation de l'Armée
- Humberto Decarli, "Le mythe de la nature démocratique des Forces armées vénézuéliennes", article traduit en français « Ni patrie ni frontières » no 21-22 http://www.mondialisme.org/spip.php?article1116
Articles connexes
Notes et références
- James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 433
- Michel Pouyllau, Le Venezuela, Guide Karthala, , 221 p. (ISBN 978-2865373475), p. 84.
- Maurice Lemoine, Les Enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d'Etats modernes et autres tentatives de des, , 704 p. (ISBN 978-2-35949-408-2, lire en ligne), p. 171.
- (en-GB) Ewen MacAskill et Duncan Campbell, « Bush bans arms sales to Chávez », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « EEUU decreta un embargo de armas contra Venezuela », sur web.archive.org, (consulté le )
- (en-US) Rich Edson, « US threatens to destroy Iranian missiles shipped to Venezuela », sur Fox News, (consulté le )
- (en) « Iran’s Apparent Supply of Combat Drones to Venezuela Highlights Terrorism Risks », sur VOA (consulté le )
- (en) « Venezuela allocates $480m to buy Sukhoi aircraft from Russia », sur Airforce Technology, (consulté le ).
- (es) « Chávez inició hace 14 años la inclusión plena de la mujer a la Fuerza Armada Nacional Bolivariana | AVN », sur www.avn.info.ve
- James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 433
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/FlycatcherMk1.htm
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/FlycatcherMk2.htm
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/Reporter.htm
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/mirador.htm
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/Elisra2100H.htm
- (es) « Venezuela tiene 10 radares chinos, no todos operan », sur El Comercio, (consulté le ).
- http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/armas/CETECJYL-13D.htm
- (es) « FAV-Club », sur FAV-Club (consulté le ).
- « http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/OtoMelara40L70.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- James Hackett et International Institute for Strategic Studies, The military balance. 2022, (ISBN 978-1-000-61972-0, 1-000-61972-9 et 978-1-003-29456-6, OCLC 1296940601, lire en ligne), p. 435
- « http://www.fav-club.com/FAN/aeronaves/fichas/tcm20.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)