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AMX-30

L'AMX-30 est un char de combat qui a Ă©quipĂ© l'armĂ©e française pendant plus de trente ans. À partir de 1966, il a Ă©tĂ© construit Ă  3 571 exemplaires, versions dĂ©rivĂ©es comprises. La moitiĂ© de la production a Ă©tĂ© exportĂ©e. Mille-cent chĂąssis ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour dĂ©velopper d'autres systĂšmes d'armes sur chĂąssis blindĂ©s, tels le char de dĂ©pannage AMX-30D, l'automoteur d'artillerie de 155 mm AUF1 ou le vĂ©hicule de lancement du missile Pluton.

AMX-30
Image illustrative de l’article AMX-30
AMX-30B de l'Armée de terre française avec le camouflage Centre-Europe utilisé à partir de 1986.
Caractéristiques de service
Service Depuis (retrait prévu en 2030)
Utilisateurs France, Espagne, GrĂšce, Chili, Bosnie-HerzĂ©govine, Chypre, Qatar, Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Venezuela, Djibouti
Conflits Guerre du Golfe, guerre du YĂ©men
Production
Concepteur Direction des Ă©tudes et fabrications d'armements & Ateliers de construction d'Issy-les-Moulineaux
Année de conception 1963
Constructeur Atelier de construction de Roanne
Production 3 571 exemplaires avec les dĂ©rivĂ©s
Caractéristiques générales
Équipage 4 pilote, chef de char, tireur et radio chargeur
Longueur 6,59 m (caisse)
Largeur 3,10 m
Hauteur 2,50 m
Masse au combat AMX-30B : 36 t

AMX-30B2 : 37,7 t
AMX-30B2 Brenus : 39,3 t[Web 1]

Blindage (Ă©paisseur/inclinaison)
Type de 15 Ă  80 mm d'acier homogĂšne laminĂ©[Web 2]

AMX-30B2 Brenus : ajout de 112 briques réactives BS G2

Armement
Armement principal un canon CN-105 de 105 mm ModĂšle F1 (47 obus)
Armement secondaire Une mitrailleuse AANF1 de 7,62 mm opĂ©rĂ©e sous blindage depuis l'intĂ©rieur sur le tourelleau du chef de char (2 070 coups).

Un canon-mitrailleur M693 de 20 mm (480 obus) montĂ© Ă  gauche de l'armement principal.

Mobilité
Moteur AMX-30B : Hispano-Suiza HS-110 (polycarburant)

AMX-30B2 : Hispano-Suiza HS-110-2
AMX-30B2 Brenus : MACK E9

Puissance AMX-30B : 710 ch (522 kW) Ă  2 600 tr/min

AMX-30B2 : 740 ch (544 kW) Ă  2 600 tr/min
AMX-30B2 Brennus : 750 ch (559 kW) Ă  2 600 tr/min

Transmission AMX-30B : AMX 5-SD-200D (manuelle)

AMX-30B2 : Minerva ENC 200 (semi-automatique)

Suspension Ă  barres de torsion
Vitesse sur route 60 km/h sur route (50 km/h en tout terrain)
Puissance massique De 18 Ă  19 ch/t
RĂ©servoir AMX-30B : 970 ℓ

AMX-30B2 : 900 ℓ

Autonomie AMX-30B : 500 km

AMX-30B2 : 450 km

Historique

Le résultat de trois échecs et d'un succÚs

Le projet AMX-30 arrive dans l'industrie d'armement française aprÚs un succÚs et trois échecs.

Le succÚs est le char léger AMX-13 qui donne naissance à une série d'engins blindés dont la production se prolonge jusqu'en 1976 et dont les derniers exemplaires ont cessé le service dans les années 1990-2000.

Les Ă©checs sont les trois chars lourds dĂ©veloppĂ©s par l'industrie d'armement française aprĂšs la guerre, entre 1945 et 1960 qui connaissent un dĂ©veloppement et un service trĂšs limitĂ©s, l'ARL-44, l'AMX-50 et un prototype de char de 25 t Batignolles-ChĂątillon.

Des projets internationaux ambitieux mais aux résultats limités

En 1953, l'UEO crée le groupe de travail FINBEL, nommé d'aprÚs les pays adhérents : la France, l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg[1]. Il a pour mission de rédiger un cahier des charges pour un nouveau char moyen afin de remplacer leurs chars de conception américaine et britannique et remplir le rÎle de MBT (Main Battle Tank : char de combat). En 1956, l'Allemagne de l'Ouest rejoint le groupe de travail, le transformant en FINABEL (l'ajout du « A » pour « Allemagne » en français). Le , à Colomb-Béchar un accord bilatéral a été conclu entre la France et l'Allemagne pour construire un char en commun selon les spécifications de FINABEL[2]. Le projet est appelé Europa-Panzer pour indiquer sa nature européenne commune et la participation des experts de tous les pays dans le processus de conception.

Les spĂ©cifications FINABEL 3A5 dĂ©crivent un char de combat lĂ©ger et mobile, avec une limite de poids Ă  30 t, compromis entre la capacitĂ© du blindage et la vitesse du char.

Lors d'une conférence à Bonn le , les ingénieurs français et allemands complÚtent le cahier des charges de ce char[3] - [4] :

  • une largeur maximale de 3,15 m ;
  • une hauteur de 2,15 m ;
  • un canon de 105 mm ;
  • un moteur Ă  essence refroidi par air ;
  • une suspension Ă  barre de torsion avec amortisseurs hydrauliques ;
  • un rapport puissance-poids d'au moins 30 ch (22 kW) / tonne ;
  • une autonomie d'au moins 350 km[5].

L'institut franco-allemand de recherches de Saint-Louis commence alors les Ă©tudes. Les Italiens annoncent en qu'ils veulent se joindre au projet bien qu'ils ne possĂšdent aucun bureau d'Ă©tudes pour participer Ă  sa conception.

Le à Paris, les ministres français et allemand de la Défense conviennent de produire deux prototypes séparément.

L'annĂ©e suivante, le projet subit un premier revers. Les accords de Paris, conclus en 1955 et relatifs au rĂ©armement de l'Allemagne, prĂ©voient qu'elle peut bĂ©nĂ©ficier de l'arme nuclĂ©aire Ă  condition qu'elle soit dĂ©veloppĂ©e dans un pays tiers. La France et l’Allemagne de l’Ouest signent donc le protocole de Colomb-BĂ©char le , auquel se joint l'Italie par l'accord du , pour Ă©tudier en commun le dĂ©veloppement d'une arme nuclĂ©aire. Mais, le , de Gaulle dĂ©cide de refuser Ă  l'Allemagne de l'Ouest et Ă  l'Italie l'accĂšs Ă  la bombe atomique, officiellement pour ne pas froisser les États-Unis et la Grande-Bretagne, officieusement pour garantir l'indĂ©pendance nuclĂ©aire française[6]. En reprĂ©sailles, l'Allemagne se dĂ©sintĂ©resse du projet de char commun[2].

Premiers prototypes communs

Les prototypes français sont développés et produits par l'Atelier de construction d'Issy-les-Moulineaux, sous la direction du général Joseph Molinié, de la Direction des études et fabrications d'armements (DEFA devenue Direction technique des armements terrestres), et de l'ingénieur en chef de l'AMX Heissler. Le premier prototype est achevé en et testé en [7], le deuxiÚme, avec un télémÚtre amélioré et un train de roulement de meilleure qualité, en . Ces premiers véhicules ont une tourelle trÚs arrondie, dans une imitation délibérée du T-54 soviétique. Ils sont équipés des moteurs à essence fabriqués par la SOFAM. D'autres prototypes, avec une amélioration de la tourelle en fonte lisse, sont fabriqués entre 1961 et 1963.

Les prototypes allemands sont réalisés par deux équipes, une équipe A composée de Porsche, Maschinenbau Kiel (en), Luther & Jordan et Arnold Jung Lokomotivfabrik (en) et une équipe B composée par Ruhrstahl (de), Rheinstahl-Hanomag et Henschel. Des maquettes en bois sont réalisées en 1959, tandis que les deux premiers prototypes terminés par l'équipe A sont achevés en 1961[8].

Fin des accords franco-allemands

L'intention de la France de quitter l'organisation militaire de l'OTAN provoque une rupture entre la France et l'Allemagne de l'Ouest. La RĂ©publique FĂ©dĂ©rale se dĂ©termine alors pour l'achat de matĂ©riel amĂ©ricain pour favoriser une nouvelle normalisation de l'OTAN d'utiliser des moteurs Diesel polycarburants[9]. Le ministre allemand de la DĂ©fense Franz Josef Strauß commence Ă  s'opposer au projet commun de char. En , la commission de la dĂ©fense du Bundestag allemand dĂ©cide d'adopter un char de production purement nationale. En rĂ©ponse, le mĂȘme mois, le gouvernement français prend une dĂ©cision identique[10].

Entre aoĂ»t et , des essais comparatifs sont nĂ©anmoins maintenus Ă  Mailly-le-Camp, Meppen, Bourges et Satory entre cinq prototypes français d'un char dĂ©sormais connu sous le nom d'AMX-30 et cinq prototypes allemands, en prĂ©sence de dĂ©lĂ©gations nĂ©erlandaise, belge, italienne et amĂ©ricaine[11]. Les essais indiquent que le modĂšle de char allemand, qui obtient son nom de Leopard le 1er octobre, prĂ©sente une meilleure mobilitĂ© et une meilleure accĂ©lĂ©ration. Le gouvernement français prend pour prĂ©texte qu'il ne peut se permettre de dĂ©cider l'acquisition d'un nouveau char avant 1965, tandis que les Allemands refusent d'adopter le canon de 105 mm franco-allemand, et lui prĂ©fĂšrent le canon Royal Ordnance L7. En effet, Ă  l'automne 1962, ils ont dĂ©jĂ  ordonnĂ© l'achat de 1 500 piĂšces, malgrĂ© le fait que Rheinmetall ne puisse produire un type de munitions communes d'une qualitĂ© suffisante[12]. Des suggestions pour construire un char mixte, en combinant la tourelle française avec le chĂąssis allemand, Ă©chouent. En consĂ©quence, le programme est annulĂ©, les Français et les Allemands adoptent dĂ©finitivement leurs deux chars distincts[13].

Premiers prototypes AMX-30

Les prototypes de l'AMX-30 pĂšsent 32,5 t avec une largeur de 3,1 m comparable au Panzer 61 suisse, et une hauteur de 2,28 m comparable au modĂšle soviĂ©tique T-55. Contrairement Ă  l'AMX-50, l'AMX-30 dispose d'une tourelle conventionnelle, car les tourelles oscillantes ne peuvent garantir l'Ă©tanchĂ©itĂ© Ă  l'eau lors des franchissements et aux poussiĂšres radioactives en cas d'attaque nuclĂ©aire. Elles souffrent Ă©galement d'une plus grande faiblesse balistique au niveau de la jupe et de la tourelle. À l'origine, les deux premiers prototypes sont propulsĂ©s par un moteur Ă  allumage commandĂ© de 720 ch (540 kW), nommĂ© SOFAM 12 GS. Plus tard, un moteur Diesel polycarburant, dĂ©veloppĂ© par Hispano-Suiza est adoptĂ©[14]. Les sept prototypes de l'AMX-30 en sont alors Ă©quipĂ©s. Deux autres prototypes, censĂ©s ĂȘtre des vĂ©hicules de prĂ©production, sont livrĂ©s en . Outre le moteur, le blindage et la tourelle sont modifiĂ©s. Les armements reçoivent un nouveau masque qui est Ă  nouveau modifiĂ© sur les vĂ©hicules de sĂ©rie[15]. Les premiĂšres versions produites de l'AMX-30B, nommĂ©es ainsi pour les distinguer des prototypes AMX-30A, sont achevĂ©s en [16].

Production

La production de l'AMX-30 a lieu à l'atelier de construction de Roanne, qui dÚs 1970 se consacre à 45 % à la production de véhicules neufs[17].

Cette usine de fabrication lourde a Ă©tĂ© construite pendant la PremiĂšre Guerre mondiale pour produire des obus d'artillerie, mais Ă  partir de 1952 l'usine a commencĂ© Ă  produire des vĂ©hicules de combat blindĂ©s dont 1 900 AMX 13 et ses variantes.

L'usine de Roanne est responsable de l'assemblage final, la plupart des composants sont produits ailleurs :

  • le groupe motopropulseur par l'atelier de construction de Limoges,
  • la tourelle par l'atelier de construction de Tarbes,
  • le canon par l'atelier de construction de Bourges,
  • le tourelleau et la mitrailleuse en superstructure par la Manufacture d'armes de Saint-Étienne,
  • l'optique par les ateliers de construction de Puteaux (APX)[18].

Ces entreprises sous la direction de l'État emploient de nombreux sous traitants. Au cours de la vie de l'AMX-30, elles sont finalement concentrĂ©es autour d'un mĂȘme ensemble industriel GIAT[19].

À partir de 1966, 10 AMX-30 sont assemblĂ©s par mois. UltĂ©rieurement, les usines existantes augmentent leur potentiel de production et de nouvelles usines commencent Ă  fabriquer des composants. La production mensuelle passe Ă  15-20 chars[20].

En , la production est de nouveau réduite à dix par mois[21].

Les derniers 35 chars de combat ont Ă©tĂ© commandĂ©s en 1989 par Chypre et les derniĂšres nouvelles variantes de vĂ©hicules, un lot de 20 GCT, en 1994 par la France[22].

La production totale de l'AMX-30 et de ses variantes s'Ă©lĂšve Ă  3 571 unitĂ©s[23].

Caractéristiques de l'AMX-30B

Description générale[24]

Conçu par les Ateliers de construction d'Issy-les-Moulineaux (AMX), l'AMX-30 est un assemblage d'acier moulé et corroyé. Sa tourelle est moulée d'une seule piÚce. Sa caisse est en plaques d'acier soudées. Elle est séparée en trois compartiments, le compartiment de conduite à l'avant, le compartiment de combat au milieu, et celui du moteur à l'arriÚre.

Équipage et Ă©quipement

L'équipage se compose de quatre hommes. Le pilote est assis à l'avant gauche du chùssis et les trois autres membres de l'équipage (le chef de char et le tireur à droite, le radio chargeur à gauche) sont installés dans la tourelle.

Le conducteur est assis Ă  l'avant gauche du vĂ©hicule et dispose d'une trappe de blindage qui s'ouvre Ă  gauche et de trois pĂ©riscopes. Le pĂ©riscope central, en fonction du modĂšle de char peut ĂȘtre remplacĂ© par un dispositif d'intensification de lumiĂšre Thomson-CSF TH 9478 ou SOPELEM OB-16A. Le systĂšme est binoculaire pour la lumiĂšre infrarouge de nuit et monoculaire pour la conduite de jour. Le systĂšme infra-rouge a un champ de vision de 35° alors que le systĂšme de jour a un champ de vision de 24°.

Les trois autres membres d'équipage sont assis dans la tourelle, le chef de char et le tireur à droite et le chargeur / opérateur radio à gauche.

Le chef de char dispose :

  • d'un tourelleau TOP 7 avec dix Ă©piscopes pour une vision Ă  360° et d'une trappe blindĂ©e d'une seule piĂšce qui s'ouvre vers l'arriĂšre. Le tourelleau est contre-rotatif et permet ainsi la rotation de la tourelle alors que le systĂšme de visĂ©e reste en cible ;
  • d'un Ă©piscope SOPELEM M270 Ă  l'avant du tourelleau d'un grossissement de 10 qui permet au chef de char de localiser et d'identifier des objectifs pour amener le canon en cible. Celui-ci comprend une protection blindĂ©e et une vitre Ă©paisse derriĂšre laquelle il y a un prisme, mobile en Ă©lĂ©vation et rĂ©flĂ©chissant l'image du terrain vers le systĂšme de visĂ©e de jour M 267 ou la lunette de vision nocturne OB-23A (grossissement x4, champ de vision 9°) ;
  • d'une mitrailleuse de 7,62 ANF 1 couplĂ©e Ă  un projecteur infra-rouge PH-9A. Le prisme peut ĂȘtre aussi utilisĂ© pour la visĂ©e du canon coaxial de 20 mm auquel cas, la tĂȘte du prisme est contrĂŽlĂ©e Ă©lectriquement par l'orientation donnĂ©e au canon ;
  • d'un tĂ©lĂ©mĂštre Ă  coĂŻncidence SOPELEM M208 avec un grossissement de 6 et une portĂ©e de 600 Ă  3 500 m ;
  • d'un projecteur infrarouge SOPELEM PH-8-B montĂ© sur le cĂŽtĂ© gauche de la tourelle et coaxial avec l'armement principal. Il a une portĂ©e maximum de 2 000 m dans le mode lumiĂšre blanche et de 1 000 m dans le mode infrarouge.

Le tireur assis devant et sous le chef de char dispose d'un viseur diurne M271 avec un grossissement de 8 qui peut ĂȘtre remplacĂ© par un viseur nocturne OB-17A. Celui-ci est montĂ© sur le toit de la tourelle. Il a un rĂ©ticule lumineux, un grossissement de 5,4 et un champ de vision de 7°. Le tireur a aussi deux pĂ©riscopes Ă  sa disposition.

Le chargeur / opérateur radio est assis à gauche de la tourelle avec, à sa disposition, deux périscopes et une trappe qui s'ouvre vers l'arriÚre. Une trappe circulaire sur le cÎté gauche de la tourelle est utilisée pour le ravitaillement en munitions et pour éjecter les douilles vides manuellement.

Le moteur est tout de suite derriÚre la cloison pare-feu séparant le compartiment moteur du compartiment de combat.

Un blindage comparativement léger pour favoriser l'agilité et la mobilité

Le concept AMX-30 est fondĂ© sur une survivabilitĂ© due Ă  la grande mobilitĂ© du char, mobilitĂ© qui peut ĂȘtre compromise si on rajoute du surblindage. C'est pourquoi l'AMX-30, tout comme le Leopard 1 possĂšdent un blindage relativement mince par rapport aux autres chars de combat de la mĂȘme Ă©poque.

Caractéristiques du blindage[25]
Partie du char Epaisseur du blindage Angle du blindage
Avant de la caisse 79 mm 70°
Blindage latĂ©ral avant 59 mm 23°
Blindage latĂ©ral arriĂšre 30 mm 23°
ArriĂšre de la caisse 30 mm 0°
Dessus de la caisse 15 mm -
Dessous de la caisse 15 mm -
Avant de la tourelle 80,8 mm -
CotĂ©s de la tourelle 41,5 mm -
ArriĂšre de la tourelle 50 mm -
Dessus de la tourelle 30 mm -

Le blindage offre ainsi une protection contre les obus perforants de calibre 20 mm[26].

Protection NRBC

Il bĂ©nĂ©ficie aussi d'une protection radiologique, nuclĂ©aire, biologique et chimique, grĂące Ă  un systĂšme de ventilation autonome situĂ© dans un boĂźtier Ă  l'arriĂšre de la tourelle et qui assure une surpression Ă  l'intĂ©rieur de l'habitacle de combat. Le char est Ă©quipĂ© de deux appareils de dĂ©contamination de 2,5 ℓ[27]. Pour dĂ©tecter les radiations, il dispose d'un radiamĂštre DOM 410.

Armement principal

Vue de profil d'un canon 105 mm ModĂšle F1 armant l'AMX-30.

Un canon GIAT CN-105 F1 Ă  Ăąme rayĂ©e d'un calibre de 105 mm en acier monobloc de 105 mm de 56 calibres d'une longueur de 5,9 m. Il a un dĂ©battement en angle de −8° Ă  20°. La hausse de combat standard est de 1 100 m[28]. Il ne dispose pas d'un frein de bouche ni d'un extracteur de fumĂ©e. La longueur de recul est de 380 mm lors d'un tir d'obus et son extension maximale est de 400 mm. Il comprend deux freins de tir hydrauliques diamĂ©tralement opposĂ©s et un rĂ©cupĂ©rateur olĂ©o-pneumatique. Un systĂšme d'air pulsĂ© Ă©vacue les fumĂ©es du canon. Un manchon anti-arcure en magnĂ©sium recouvre le tube du canon.

Il dispose d'un systÚme de pointage SAMM CH 27-1S fonctionnant à l'aide de moteurs hydrauliques qui contrÎlent l'élévation du canon par un cylindre hydraulique qui sert aussi d'amortisseur et en azimut par un moteur hydraulique. Le tireur dispose de deux poignées de contrÎle alors que le chef de char n'a qu'une seule poignée qui peut lui donner priorité sur le tireur.

La télémétrie est opérée par le chef de char qui définit la cible, calcule la distance et transmet par interphone les informations au tireur. Avec l'AMX-30B cette télémétrie est effectuée à l'aide d'un télémÚtre optique, avec l'AMX-30B2 elle est effectuée par télémÚtre laser.

Armement jumelé

L'armement jumelĂ© est fixĂ© Ă  gauche du canon. Il peut ĂȘtre utilisĂ© synchronisĂ© avec le canon de 105 mm comme marqueur de visĂ©e ou pour traiter un objectif qui ne nĂ©cessite pas l'usage d'un obus. Il peut ĂȘtre utilisĂ© indĂ©pendamment comme arme d'autodĂ©fense ou antiaĂ©rienne lĂ©gĂšre contre des avions lents ou des hĂ©licoptĂšres.

  • À l'origine, une mitrailleuse Browning HB M2.
  • À partir de 1972, un canon-mitrailleur de 20 mm M693 Mle F2. Sa portĂ©e maximum est de 1 500 m. Il peut ĂȘtre activĂ© par le tireur ou le chef de char. Il peut tirer des obus antipersonnel HEI (High Explosive Incendiary) avec une vitesse initiale de 1 050 m/s ou des obus perforants avec une vitesse initiale de 1 250 m/s.
Armement sur affût mobile
  • Une mitrailleuse de 7,62 mm AN-F1 couplĂ©e Ă  un projecteur infra-rouge PH-9A d'une portĂ©e de 500 m en mode infra-rouge et 700 m en mode lumiĂšre blanche situĂ©e dans un support protĂ©gĂ© Ă  droite du tourelleau. L'arme a un dĂ©battement nĂ©gatif du 10° et positif de 45°. Elle est mue par un volant situĂ© dans le toit de la tourelle. Elle est fixĂ©e sur un affĂ»t mobile, lui-mĂȘme fixĂ© sur le tourelleau, et commandĂ©e depuis l'intĂ©rieur par le chef de char. Sa portĂ©e maximale est de 700 m.
  • Deux lance-pots fumigĂšnes disposĂ©s de part et d'autre de l'arriĂšre de la tourelle et qui peuvent cacher complĂštement l'engin en 8 secondes complĂštent sa dĂ©fense rapprochĂ©e.

Pendant la guerre du Golfe, des systÚmes lance-leurres infra-rouge ont été montés à l'avant de la tourelle pour dévier les armes antichars tirant du haut et des lance-pots fumigÚnes ou lance-leurres ont été ajoutés de chaque cÎté.

Munitions

Photo d’un poste de tir dans l’AMX-30B2
Poste du tireur dans la tourelle d'un AMX-30B2.
Obus-flĂšche OFL 105 F1.

La grande originalitĂ© de l'AMX-30 est l'obus Ă  charge creuse de 105 mm ModĂšle F1 (OCC 105 F1, Obus-Gessner ou Obus-G) . Ce projectile est composĂ© de deux parties, une paroi extĂ©rieure et une ogive suspendue par des roulements Ă  billes Ă  l'intĂ©rieur de cette paroi[29] - [30]. La paroi extĂ©rieure guidĂ©e par les rayures du canon tourne Ă  trĂšs haute vitesse alors que la paroi intĂ©rieure reste stable ce qui permet la stabilisation du projectile par rotation alors que l'ogive reste immobile. La rotation le rend ainsi plus prĂ©cis qu'un obus explosif avec un empennage normal (APFS : Armour Piercing, Fin stabilized) alors que la charge creuse stabilisĂ©e, est beaucoup plus efficace car le dard n'est pas endommagĂ© par la rotation. L'ogive, contenant 780 g d'hexolite, pĂ©nĂštre jusqu'Ă  400 mm de blindage en acier ou 3 mĂštres de bĂ©ton. Il est efficace contre les chars jusqu'Ă  3 000 m[18]. Comme il combine une bonne prĂ©cision avec une pĂ©nĂ©tration indĂ©pendante de l'angle du blindage, il est considĂ©rĂ© Ă  l'Ă©poque comme le « coup idĂ©al ».

Le canon de l'AMX-30 a également été conçu pour tirer la munition d'entraßnement BSCC F1 (boulet simili charge creuse ) et l'obus fumigÚne « OFUM PH-105 F1 »[31] - [Web 3].

CaractĂ©ristiques des munitions pouvant ĂȘtre utilisĂ©es par le char AMX-30
B Type Description Effets Masse du projectile Vélocité Charge explosive Type percuteur Masse total de la munition Longueur hors tout
OCC 105 F1 (Obus-G) Obus Ă  charge creuse.Perce la cible OTAN Simple Char Lourd Ă  toutes distances et ce avec des effets arriĂšre significatifs
Longueur perforĂ©e en millimĂštres : 400 mm ou 152 mm sous une incidence de 64°[Web 4]
10,95 kg1 000 m/s780 g d'hexoliteBDZ 7022,2 kg.
BSCC 105 F2 Boulet simili charge creuseVersion d'entraĂźnement au tir de l'OCC 105 F1.10,95 kg1 000 m/s.non Ă©quipĂ©22,2 kg.
OE ModĂšle 60 Obus explosif..12,1 kg700 m/skg RDX/TNTAZ 70 ou M51 ou encore FUI-5821 kg991 mm, douille en laiton[Web 5]
OFUM PH 105 F1 Obus fumigĂšne Ă  effet incendiaire.GĂ©nĂšre un Ă©cran de fumĂ©e de 75 m de largeur durant 40 secondes [Web 6]12,1 kg695 m/s1,77 kg de phosphore blanc + un sachet relais de 120 g d'hexoliteFUI-56 ou M5118,5 kg.
OECL 105 F1 Obus Ă©clairant........
OFL 105 F1 Obus-flĂšcheDĂ©veloppĂ© durant les annĂ©es 1970, prototypes Ă  partir de 1978, production en grande sĂ©rie en 1981 et entrĂ©e en dotation l'annĂ©e suivante.Longueur perforĂ©e en millimĂštres Ă  bout portant : 410 mm
370 mm Ă  1 000 m
[32]
Perce la cible OTAN Simple Char Lourd Ă  4 900 m et la cible OTAN Triple Char Lourd Ă  5 500 m[Web 7]
5,8 kg (barreau sabotĂ©) 3,8 kg (barreau seul)1 525 m/snon Ă©quipĂ©non Ă©quipĂ©17,1 kg.
OFL 105 G2 Obus-flĂšcheMunition conçue pour le marchĂ© de l'exportation, dĂ©veloppĂ©e Ă  partir de 1987 et qualifiĂ©e en 1993. Temps de vol Ă  2 000 m : 1,38 seconde.Perce la cible OTAN Simple Char Lourd Ă  6 800 m et la cible OTAN Triple Char Lourd Ă  9 400 m[Web 7]
Longueur perforĂ©e en millimĂštres Ă  bout portant : 510 mm
[33]
6,2 kg (barreau sabotĂ©) kg (barreau seul)1 525 m/snon Ă©quipĂ©non Ă©quipĂ©18 kg985 mm, douille en laiton ou en acier
OFL 105 G3 Obus-flĂšcheOFL 105 G2 avec une poudre B de chez SNPE[33], moins Ă©nergĂ©tique.Perce la cible OTAN Simple Char Lourd Ă  6 200 m et la cible OTAN Triple Char Lourd Ă  7 800 m[Web 7]
Longueur perforĂ©e en millimĂštres Ă  la bouche : 535 mm
6,2 kg (barreau sabotĂ©) kg (barreau seul)1 490 m/snon Ă©quipĂ©non Ă©quipĂ©18 kg985 mm, douille en laiton ou en acier
OFL 105 F2 Obus-flĂšcheBarreau en uranium appauvri
développé à partir de 1988 et produit entre 1995 et 1998[Web 8]
Perce 540 mm d'acier Ă  blindage laminĂ© Ă  2 000 m[Web 6]6,25 kg (barreau sabotĂ©)1 525 m/snon Ă©quipĂ©non Ă©quipĂ©-990 mm

L'AMX-30 transporte :

  • 47 obus de 105 mm (19 dans la nuque de tourelle et 28 dans la caisse),
  • 748 cartouches de 12,7 mm, ou
  • 2 050 cartouches de 7,62 mm.

Motorisation

L'AMX-30 de sĂ©rie est Ă©quipĂ© d'un moteur Diesel Hispano-Suiza HS-110, situĂ© Ă  l'arriĂšre du char, d'un poids total de 1 726 kg (moteur nu : 1 426 kg)[34]. Ce moteur produit 710 ch[35] (522 kW), offrant une vitesse maximale de 60 km/h[35] sur les routes. Il donne Ă  l'AMX-30 une autonomie sur route de 500 km ou 16 heures de fonctionnement (sur parcours route 20 %, tout terrain 40 %, fixe 40 %)[36]. Les 970 ℓ de carburant sont rĂ©partis dans ses six rĂ©servoirs[27]. Ils peuvent ĂȘtre remplis sur le terrain en 45 min. Le char nĂ©cessite Ă©galement 138,5 ℓ de lubrifiants (moteur et nourrices 90 ℓ, boĂźte de vitesses et nourrices 45 ℓ, rĂ©ducteur de barbotin 3,5 ℓ). Il est fabriquĂ© par Renault et peut fonctionner avec du gazole, de l'essence ou de la paraffine.

Le circuit de refroidissement a deux radiateurs, fabriquĂ©s par Chausson[37], est d'une capacitĂ© totale de 100 ℓ de liquide de refroidissement standard[27]. L'air est admis par le haut du chĂąssis dans la partie arriĂšre du char et propulsĂ© vers le bas Ă  travers les radiateurs avec un ventilateur mu par le moteur. La vitesse de rotation du ventilateur dĂ©pend de la tempĂ©rature du liquide de refroidissement.

Le groupe motopropulseur qui comprend le moteur, un ensemble combinĂ© boite de vitesses / systĂšme de conduite et un embrayage peut ĂȘtre extrait en 45 minutes par une Ă©quipe de 3 hommes.

La transmission a été fortement influencée par celle du char allemand Panther et repose sur un projet commencé en 1938. Elle a été l'un des principaux défauts de l'AMX-30 et a causé une grande variété de problÚmes mécaniques. Elle se compose d'un embrayage automatique, d'une boite de vitesses / systÚme de conduite mixte, de freins et de deux arbres de transmission. Dans la version de base, l'embrayage centrifuge Gravina GHB200C est mu électriquement par le levier de vitesses. Le module combiné boite de vitesses / systÚme de conduite contient la boite de vitesses mécanique du modÚle AMX 5-SD-200D offre cinq vitesses avant et cinq vitesses arriÚre grùce à un inverseur non-synchronisé. Le systÚme de direction est à triple différentiel.

Les freins sont hydrauliques et servent aussi de freins de parc. Chaque arbre de transmission comprend des cardans Ă  angle droit et un train Ă©picycloĂŻdal.

Train de roulement

La suspension Ă  barres de torsion comprend cinq galets de roulement avec poulie de tension Ă  excentrique (diamĂštre 60 cm) Ă  l'avant et barbotin (diamĂštre 66,8 cm) Ă  l'arriĂšre. Il y a cinq rouleaux porteurs qui ne soutiennent que l'intĂ©rieur de la chenille. Les premiers, deuxiĂšmes, quatriĂšmes et cinquiĂšmes galets de roulement sont montĂ©s sur des bogies. Les premiers et cinquiĂšmes sont montĂ©es sur des amortisseurs hydrauliques. Chaque chenille fait 570 mm de large. Elle est de type mixte (acier-patins en caoutchouc) Ă  guidage par denture centrale. Les patins sont changĂ©s rĂ©guliĂšrement, pour ce faire la chenille est enlevĂ©e[38]. Elle pĂšse 1 580 kg et possĂšde 83 Ă©lĂ©ments Ă  l'Ă©tat neuf[27]. Elle offre une longueur de contact au sol de 4,12 m et une pression au sol de 0,77 g/cm2.

Capacités de franchissement

L'AMX-30 a une garde au sol de 0,44 m.

Il peut grimper une pente maximale de 60 % et a un devers maximum de 30 %. Il peut surmonter un obstacle de 0,93 m et franchir une tranchĂ©e de 2,90 m.

Il peut traverser des obstacles d'1,3 m d'eau sans prĂ©paration, jusqu'Ă  m avec une prĂ©paration mineure, et jusqu'Ă  m avec une prĂ©paration complĂšte. La prĂ©paration complĂšte pour les opĂ©rations amphibies ressemble Ă  celle des T62 ou T 72 soviĂ©tiques. Elle nĂ©cessite :

  • qu'un joint d'Ă©tanchĂ©itĂ© pneumatique soit gonflĂ© Ă  la jonction entre la tourelle et la caisse Ă  l'aide d'un compresseur Ă©lectrique ;
  • qu'un tuba soit ajoutĂ© avec un schnorchel,
  • que des plaques d'obturation normalement vissĂ©es sur le glacis soient apposĂ©es sur les grilles d'entrĂ©e d'air du compartiment moteur

En 1969, un vĂ©hicule de formation Ă  la plongĂ©e et Ă  l'Ă©vacuation d'urgence est fabriquĂ©. SurnommĂ© l'AMX-30 Gloutte (de l'expression faire glouglou), sans moteur ni chenille. Il est disposĂ© sur une rampe et peut ĂȘtre rapidement descendu dans un rĂ©servoir plein d'eau par un treuil. Il est Ă©quipĂ© d'un tube d'Ă©vacuation[39].

Équipement Ă©lectrique et radio

Le systĂšme Ă©lectrique est sous une tension de 28 V et il est alimentĂ© par 8 batteries de 12 V 100 Amp/h disposĂ©es en 2 groupes de 4.

Son poste de radio est un TR VP 123 trĂšs haute frĂ©quence d'une masse de 12 kg avec un amplificateur AN 84 C et d'une portĂ©e maximale, selon les antennes, de 20 Ă  30 km[40].

Autres éléments

Il possĂšde aussi :

  • une pompe Ă©lectrique sur batterie qui sert au ravitaillement en carburant ;
  • une pompe de lubrification pneumatique branchĂ©e sur le circuit d'air comprimĂ© du char ;
  • une prise de courant dans le compartiment du conducteur qui peut ĂȘtre utilisĂ©e pour recharger les batteries du char depuis un autre blindĂ© ou pour donner du courant Ă  la pompe Ă©lectrique ;
  • un chauffage ;
  • une alarme incendie automatique ;
  • des radios et des interphones internes.

À l'arriĂšre, un tĂ©lĂ©phone est mis Ă  la disposition des fantassins pour communiquer avec l'Ă©quipage depuis l'extĂ©rieur.

Améliorations durant la production

Parade du 11e régiment de chasseurs le lors de la journée des forces alliées à Berlin-Ouest. Au premier plan, des AMX-30B suivis de VAB.

Pendant la production, des améliorations sont apportées :

Armement et munitions

À partir de 1972, la mitrailleuse lourde est remplacĂ©e par un canon-mitrailleur de 20 mm M693 afin d'augmenter la puissance de feu contre les blindĂ©s lĂ©gers et les hĂ©licoptĂšres, avec la possibilitĂ© d'avoir un dĂ©battement de −8° Ă  40°. Tous les vĂ©hicules de l'armĂ©e française ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă  cette nouvelle norme ; l'appellation est restĂ©e AMX-30B[19]. Le systĂšme de stabilisation du canon est aussi modernisĂ©.

DÚs 1973, sept ans seulement aprÚs le début de la production, la France commence un programme de recherche pour une modification du char. Le projet aboutit à un AMX-30 Valorisé[41].

En , l'armée française décide la modernisation des AMX-30 existants sous le nom d'AMX-30B2. Un systÚme de conduite de tir amélioré et une nouvelle boßte de mécanismes sont installés. Les premiers véhicules valorisés sont mis en service en . Les améliorations apportées au systÚme de conduite de tir APX M508 COTAC incluent l'installation d'un télémÚtre laser[42] et d'une télévision à bas niveau de lumiÚre Thomson CSF DIVT-13A.

En 1981, l'efficacitĂ© du canon de 105 mm est amĂ©liorĂ©e avec l'introduction d'un nouveau type de munition ; l'obus-flĂšche OFL 105 F1 qui comprend un barreau en alliage de tungstĂšne. Les Ă©quipages participant Ă  l'opĂ©ration Daguet les utilisent au combat durant l'opĂ©ration TempĂȘte du dĂ©sert en 1991[Web 9].

À partir de 1988[Web 10] la camĂ©ra Thomson CSF DIVT-13A est remplacĂ©e par une camĂ©ra thermique DIVT-16 Castor (CamĂ©ra Standard Thermique d'Observation et de Reconnaissance) rĂ©alisĂ©e par Thomson-TRT DĂ©fense et installĂ©e Ă  droite du canon qui permet la dĂ©tection des cibles Ă  plus de 5 000 m et leur identification entre 1 000 et 3 000 m[Web 11],

À partir de 1988, commence le dĂ©veloppement d'un obus-flĂšche en uranium appauvri pour l'AMX-30 par Nexter, l'« OFL 105 F2 ». Il s'agit d'un obus flĂšche avec un barreau en uranium appauvri [Web 6] fabriquĂ© Ă  La Chapelle-Saint-Ursin (Cher)[Web 12] produit entre 1995 et 1998 [Web 8].

Dans les annĂ©es 1990, le premier type d'obus flĂšche est remplacĂ© dans les annĂ©es 1990 par le OFL 105 G2 qui a une masse totale de 18 kg (projectile : 6,2 kg, pĂ©nĂ©trateur : kg) et une vitesse initiale de 1 525 m/s[Web 13].

Groupe motopropulseur

Le moteur d'origine est changé contre une variante améliorée, connue sous le nom HS-110-2, produisant 740 ch (bridée à 700 ch)[35]. La transmission manuelle est remplacée par une transmission semi-automatique ENC200 de la SESM[Note 1], avec un convertisseur de couple. La suspension est améliorée par l'adoption de nouvelles barres de torsion et de nouveaux amortisseurs qui augmentent le débattement vertical des galets de roulement, optimisant ainsi la mobilité hors route du char.

À partir de 1998, l'armĂ©e française remplace les moteurs des autres AMX-30 et variantes avec 500 moteurs Renault Mack E9 de 750 ch construits aux États-Unis et militarisĂ©s par Renault VI Ă  Limoges[Web 14].

Blindage

AMX-30B2 dans sa version revalorisée à l'aide de briques de blindage réactif de type DSG2.

Dans les années 1990, un systÚme de blindage réactif, nommé Brenus ou Brennus[43], a été développé pour l'AMX-30B2, mais n'a été livré qu'à deux régiments de chars, les 1er et 2e régiments de chasseurs, au sein de la force d'action rapide [44] à partir de 1995 ; les deux autres régiments équipés en AMX-30, les 2e et 5e régiments de dragons, ne reçurent qu'une mise à niveau légÚre des chars, afin de permettre une éventuelle mise à niveau rapide, en cas d'urgence.

Le systĂšme Brenus utilise 112 Â« GIAT BS G2 »[45] (BS pour Brique de Surblindage qui est une boĂźte rĂ©active Ă  base d'explosifs) avec un poids total de 1,7 t, offrant une protection Ă©quivalente Ă  400 mm d'acier Ă  60°[Web 15].

Détectablilité

Dans les années 1990, l'AMX-30 a également été utilisé comme un banc d'essai pour plusieurs technologies furtives, y compris le refroidissement par air des surfaces de la caisse et l'utilisation de camouflage visuel. Ce prototype est connu sous le nom de Démonstrateur Furtif à Chenille. Sa caisse et la tourelle sont entiÚrement couverts par une superstructure construite de plaques inclinées en matériau absorbant radar[46].

Divers systĂšmes d'armes et de communications peuvent ĂȘtre adaptĂ©s Ă  ce char tel le brouilleur de missiles EIREL dĂ©veloppĂ© Ă  l'origine pour l’AMX-10RC[Web 16] - [Web 17].

Comparaison avec les chars contemporains

Comparaison avec les chars contemporains.
M60A1[47] Leopard 1[48] AMX-30B[35] T-55[49] T-62[50] FV4201 Chieftain Mk. II Char 61 Strv 103A
Pays d'origine États-Unis Allemagne de l'Ouest France Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques Royaume-Uni Suisse SuĂšde
Masse en ordre de combat 46700 kg (102740 lb) 40000 kg (88000 lb) 36000 kg (79200 lb) 36000 kg (79200 lb) 37000 kg (81400 lb) 53000 kg (116600 lb) 39000 kg (85800 lb) 37700 kg (82940 lb)
Date d'entrée en service 1958 1965 1967
ModĂšle de canon 105 mm M68 rayĂ© 105 mm L7A3 rayĂ© 105 mm CN-105 F1 rayĂ© 100 mm D-10T2S rayĂ© 115 mm U-5TS lisse 120 mm L11 rayĂ© 105 mm PzKan 61 rayĂ© 105 mm L74 rayĂ©
Longueur du canon en calibre L/52 L/52 L/56 L/53,5 L/52,6 L/55 L/52 L/62
Vitesse maximale de pointage en site 24°/s 24°/s 24°/s 24°/s 24°/s 20°/s 27°/s 20°/s sur de l'asphalte
Dotation en munition 63 55 47 43 40 62 56 50
Autonomie sur route 480 km 560 km 500 km 450 km 391 km 500 km 250 km 240 km
Puissance moteur 560 kW 620 kW 522 kW 430 kW 430 kW 484 kW 463 kW 179 kW + 223 kW
Cylindrée 29,3 L 37,4 L 28,7 L 38,8 L 38,8 L 19 L 29,9 L 6,56 L (Rolls-Royce K60)
Couple maximal 2352 N m 2744 N m 2078 N m 2254 N m 2354 N m 2107 N m 2205 N m 507 N m (Rolls-Royce K60)
Transmission automatique (2 marches avant et de 1 marche arriĂšre) automatique (4 marches avant et de 2 marches arriĂšre) manuelle (5 marches avant et de 5 marches arriĂšre par inverseur) manuelle (5 marches avant et de 1 marche arriĂšre) manuelle (5 marches avant et de 1 marche arriĂšre) semi-automatique (6 marches avant et de 2 marche arriĂšre) semi-automatique (4 marches avant et 2 marches arriĂšre) automatique (2 marches avant et de 2 marches arriĂšre)
Vitesse maximale(sur route) 48 km/h 62 km/h 60 km/h 50 km/h 50 km/h 43 km/h 55 km/h 50 km/h
Vitesse en marche-arriĂšre 16 km/h 24 km/h 60 km/h (avec l'inverseur) 7 km/h 7 km/h 10 km/h - 50 km/h
DĂ©battement vertical des suspensions 292 mm (165 mm compression et 127 mm en dĂ©tente) 383 Ă  407 mm (de 227 Ă  279 mm compression et de 128 Ă  156 mm en dĂ©tente) 278 mm (186 mm compression et 92 mm en dĂ©tente) 150 mm en compression - 166 Ă  242 mm (de 83 Ă  159 mm compression et 83 mm en dĂ©tente) 276 mm (206 mm compression et 70 mm en dĂ©tente) 179 Ă  543 mm (de 181 Ă  324 mm en compression et de 198 Ă  219 mm en dĂ©tente)
Blindage tourelle Ă©quivalent Ă  254 mm[51] 60 mm bombĂ©e[52] 80,8 mm[53] 203 mm[54] 242 mm[55] 140 mm Ă  28° (avant-droite) et 250 mm bombĂ© (avant-gauche) 165 mm (masque) pas de tourelle
Blindage (glacis) 109 mm Ă  25°[56] 70 mm Ă  30°[52] 79 mm Ă  22°[53] 97 mm Ă  32°[54] 102 mm Ă  30°[55] 85 mm Ă  18° Ă©quivalent Ă  120 mm 40 mm Ă  12°

Variantes et systÚmes d'armes développés à partir du chùssis

L'AMX-30 fait l'objet d'un certain nombre de variantes valorisées ou destinées à l'export. En outre, des systÚmes d'armes et des véhicules de tout type sont développés à partir du chùssis AMX-30B (Véhicules de dépannage, canons et lanceurs de missiles antiaériens, lanceurs nucléaires, canons automoteurs[57]...). Ce choix du chùssis unique dans l'armée française permet d'une part d'avoir une homogénéité dans les véhicules de combat ce qui leur permet d'évoluer ensemble et d'autre part elle simplifie la maintenance et la logistique. Toutes les variantes sont basées sur l'AMX-30B, hors l'Engin blindé du génie basé sur l'AMX-30B2[58].

Versions destinées à l'armée française

  • AMX-30A : Prototype
  • AMX-30B : PremiĂšre version de l'AMX-30 livrĂ©e aux armĂ©es (cf. caractĂ©ristiques ci-dessus)
  • L'AMX-30B2 [59] : Version valorisĂ©e de l'AMX-30B, est Ă©quipĂ©e :
    • d'une nouvelle tourelle T105 M qui comprend
      • une nouvelle conduite de tir automatisĂ©e M-508 COTAC APX avec un nouveau systĂšme d'asservissement de la tourelle;
      • une lunette de tir pour le tireur M581 qui indique la vitesse horizontale et verticale de l'objectif, capte le dĂ©vers, Ă©labore les Ă©carts gĂ©nĂ©rĂ©s et indique de maniĂšre optique la dĂ©viation calculĂ©e ;
      • un tĂ©lĂ©mĂštre laser[42] APX M550 ;
      • une tĂ©lĂ©vision Ă  bas niveau de lumiĂšre (TVBNL) Thomson CSF DIVT-13A ;
    • d'un moteur optimisĂ© HS-110-2 de 740 CV Ă  2600 tr/min.
    • d'une nouvelle transmission semi-automatique ENC200 Minerva de la SESM (Filiale française de Renk AG)
    • d'une suspension Ă  barres de torsion de plus grand diamĂštre et avec des butĂ©es Ă  Ă©lastique et des amortisseurs hydrauliques Ă  levier renforcĂ©.

Elle se différencie physiquement de l'AMX-30B par l'absence des optiques de télémétrie de part et d'autre de la tourelle et par la présence d'une protubérance contenant la lunette chef au sommet de la tourelle, au-dessus du tireur.

  • AMX-30 ACRA : À la fin des annĂ©es 1960, un essai est tentĂ© pour produire un AMX-30 Ă©quipĂ© d'un canon lisse de 142 mm qui, Ă  l'instar du M60 A3 est capable de tirer deux types de munitions, un obus et un missile antichar guidĂ© par laser. Le missile Anti-Char Rapide AutopropulsĂ© peut atteindre une cible Ă  3 000 m en 7 secondes. Un prototype est construit en 1967 avec une tourelle moulĂ©e plus large pour accueillir le nouveau canon[60]. L'engin est testĂ© entre 1970 et 1974[61]. 500 munitions sont tirĂ©es Ă  titre d'essai. Les coĂ»ts Ă©levĂ©s des missiles et le choix fait en faveur du missile Euromissile HOT comme missile antichar lourd entraĂźnent l'abandon du projet.
  • AMX-30 Brenus : DĂ©veloppĂ© Ă  partir de 1998 et ultime Ă©volution de l'AMX-30, le Brenus, est un AMX-30B2 recouvert de 112 briques de blindage rĂ©actif « GIAT BS G2 » et dotĂ© d'un nouveau moteur polycarburant pour compenser le poids supplĂ©mentaire, le Renault-Mack E9 V8 de 750 CV (552 kW) fabriquĂ© aux États-Unis [62]. il reçoit des lance-leurres infrarouges LIR-30 et un lanceur Galix, capable de mettre en Ɠuvre des pots fumigĂšnes ou des leurres en tous genres. Les autres chĂąssis en service bĂ©nĂ©ficient progressivement de cette nouvelle motorisation.
  • AMX-30 EntraĂźnement : AMX-30 dont la tourelle a Ă©tĂ© enlevĂ©e et une cabine pour l'instructeur a Ă©tĂ© mise en place pour servir d'auto-Ă©cole.
  • AMX-30 FORAD : version modifiĂ©e visuellement pour jouer le rĂŽle de char ennemi lors des entraĂźnements ;
  • AMX-30 Rapace : Ă  titre d'essai, un AMX-30 est Ă©quipĂ© d'un radar Rapace DR-VT-3, radar doppler Ă  impulsions dĂ©veloppĂ© par Électronique Marcel Dassault (EMD) qui dĂ©tecte un char Ă  5 000 m et une personne Ă  pied Ă  2 000 m. Le projet n'a pas de suite[63].

Versions destinées à l'export

  • AMX-30 Basic : Une version simplifiĂ©e du char, sans le phare et le pĂ©riscope infrarouge et un tourelleau S470, moins complexe, dĂ©veloppĂ©e pour l'exportation, est connue sous le nom « AMX-30 Basic ». Cette version est Ă©galement dĂ©pourvue de systĂšme NBC de filtration d'air sous pression, et les mitrailleuses ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es : la mitrailleuse 7,62 mm a Ă©tĂ© mise en position coaxiale et la mitrailleuse Browning HB M2 de 12,7 mm a Ă©tĂ© mise sur le toit de la tourelle[63].
  • AMX-30S (S - "Sahara") ; version tropicalisĂ©e de l'AMX-30B utilisĂ©e par l'Arabie saoudite et le Qatar, le viseur M270 du chef de char est remplacĂ© par le viseur SOPELEM M409 incorporant un tĂ©lĂ©mĂštre laser ;
  • AMX-30C2 : prototype de version modernisĂ©e de l'AMX-30B proposĂ©e pour le marchĂ© de l'exportation comprenant un moteur de 850 ch, une boĂźte de vitesses automatique LSG 3000, une suspension renforcĂ©e avec des amortisseurs amĂ©liorĂ©s, une conduite de tir numĂ©rique permettant le tir sur cible mobile et en marche via l'installation d'un dispositif de stabilisation de la lunette de l'opĂ©rateur tourelle ;
  • AMX-30E : version fabriquĂ©e sous licence en Espagne par l'arsenal Santa BĂĄrbara-BazĂĄn. Elle comprend trois versions, une version initiale et deux versions amĂ©liorĂ©es :
    • AMX-30E M1 : cette version n'est requalifiĂ©e que de "reconstruction" et comprend :
      • une nouvelle transmission Allison CD-850-6A amĂ©ricaine avec un triple diffĂ©rentiel permettant deux gammes de vitesses automatiques avant et une gamme arriĂšre.
      • de nouveaux freins
    • AMX-30E M2 : cette version est une refonte en profondeur du char et comprend un ensemble appelĂ© Technologia Santa BĂĄrbara-BazĂĄn (Technologie Santa BĂĄrbara-BazĂĄn ) (or TSB) :
      • un nouveau groupe motopropulseur Diesel MTU 833 Ka-501 de 850 ch (625 kW)
      • une transmission allemande ZF LSG-3000, compatible avec des moteurs allant jusqu'Ă  1500 ch (1 103 kW) ;
      • de nouvelles barres de torsion et de nouveaux amortisseurs identiques Ă  ceux de l'AMX-30B2 ;
      • une mitrailleuse Browning HB M2 Ă  la place de la mitrailleuse de 7,62 sur le cĂŽtĂ© droit du tourelleau ;
      • un nouveau modĂšle d'obus CETME437A armor-piercing, fin-stabilized discarding sabot (APFSDS) qui amĂ©liore la puissance de feu du canon;
      • une nouvelle conduite de tir Mk 9 de chez Hughes Aircraft Company qui permet le tir de jour comme de nuit, qui donne des informations sur les caractĂ©ristiques balistiques de l'obus et de la cible (vitesse de dĂ©placement, vitesse du vent, angle d'Ă©lĂ©vation du canon, angle de roulis et de tangage instantanĂ© du char...) et qui permet ainsi au chef de char de choisir les munitions du canon ;
      • un tĂ©lĂ©mĂštre laser Nd:YAG Ă  la place du tĂ©lĂ©mĂštre optique
      • un calculateur de trajectoire NSC-800 conçu et produit par la sociĂ©tĂ© espagnole INISEL.
      • de nouvelles jupes de protection en acier pour les chenilles ;
      • un nouveau systĂšme fumigĂšne liĂ© au moteur ;
      • un nouveau systĂšme de lutte contre l'incendie.
  • AMX-30 V : AMX-30B livrĂ© au Venezuela aprĂšs la modernisation des annĂ©es 1980 qui comprend :
    • un moteur Diesel Continental AV1790 (en)-5A de 908 CV et une transmission Detroit Diesel Allison CD 850-6A[Web 18] ;
    • de nouveaux rĂ©servoirs de carburant qui permettent d'augmenter l'autonomie sur route du char jusqu'Ă  720 km ;
    • un systĂšme de contrĂŽle de tir moderne Elbit System Lansadot MkI [64].

La modernisation a entraßné un allongement important du chùssis.

  • AMX-32 : En , une version destinĂ©e Ă  l'exportation est dĂ©voilĂ©e sous le nom d'AMX-32 et un prototype est construit. Elle est conçue, au dĂ©part, comme une alternative Ă  l'AMX-30B2 mais elle est vite orientĂ©e vers l'export. Elle comprend :
    • un blindage dit espacĂ© assemblĂ© par mĂ©cano-soudure qui vise Ă  limiter les effets des charges creuses des missiles antichars modernes. Ce concept de blindage espacĂ© a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© avec succĂšs par les Allemands sur le Leopard 1A3 et A4[65].
    • un canon F1 de 105 mm ou un canon lisse G1 de 120 mm;
    • une conduite de tir COTAC identique Ă  celle de l'AMX-10RC et capacitĂ© de tir en marche Ă  partir de la lunette panoramique du chef de char;
    • une lunette panoramique stabilisĂ©e M527 pour le chef de char;
    • un moteur HS 110-2 SR optimisĂ© Ă  800 ch;

Cependant, le projet n'est suivi ni d'une production en série, ni de vente[66].

  • AMX-40 : Pour relancer le marchĂ© de l'exportation, GIAT dĂ©veloppe alors une nouvelle variante avec :
    • Un canon de 120 mm Ă  Ăąme lisse CN120-25 G1 avec une munition Ă  douille combustible ;
    • un blindage espacĂ©
    • Une face avant en matĂ©riaux composites
    • Un nouveau moteur Poyaud V12 X avec une transmission automatique ZF qui lui procure un rapport puissance/poids de 25 ch (18,60 kW) par tonne

Le poids du nouveau char atteint 40 tonnes avec son nouveau blindage. Les capacitĂ©s d'emport en munitions sont limitĂ©es Ă  40 coups de 120 mm.

Le prototype est prĂ©sentĂ© Ă  Satory en 1983, quatre prototypes sont terminĂ©s en 1986 et le modĂšle cesse d'ĂȘtre proposĂ© Ă  l'export en 1990 sans avoir Ă©tĂ© vendu. Toutefois, l'AMX-40 permet aussi de tester de nouveaux concepts et de nouveaux Ă©quipements qui seront employĂ©s sur le Leclerc.

Le chùssis pour lanceurs nucléaires

AMX-30 Pluton : (voir article spĂ©cifique) L'armĂ©e française commence Ă  dĂ©velopper le missile nuclĂ©aire tactique Pluton en 1963. En 1964, le programme est suspendu. Un nouveau contrat pour dĂ©velopper le systĂšme est conclu en 1968. Le premier prototype est livrĂ© rapidement et les tests ont lieu entre juillet et , suivis par la production d'un second prototype en 1971. Deux autres prototypes sont fabriquĂ©s en 1972. L'annĂ©e suivante, le vĂ©hicule est mis en production de masse pour un total de 44 exemplaires de sĂ©rie et le quatre de ces vĂ©hicules sont livrĂ©s au 3e rĂ©giment d'artillerie[67].

Le chĂąssis pour canon automoteur

Photo d’un canon automoteur modĂšle F& de 155 mm.
Un GCT en service en Arabie saoudite.

AMX-30 AuF1 : Le chĂąssis de l'AMX-30 est choisi pour le canon d'artillerie automoteur 155 GCT (pour Grande Cadence de Tir) ou l'AMX AuF1. Les origines de la dĂ©cision de concevoir un canon d'artillerie automoteur remontent Ă  1969, avec le premier prototype achevĂ© en 1972. En 1979, un total de sept prototypes est produit, et de six vĂ©hicules de prĂ©-sĂ©rie, suivis par la production de 110 vĂ©hicules. Cette commande est portĂ©e Ă  190[68]

Canon

  • AMX-30SA : avec affut bitube de 30 mm. Un projet de canon antiaĂ©rien bitube de 30 mm sur chĂąssis AMX-30 destinĂ© Ă  l'armĂ©e française et Ă  l'exportation est Ă©tudiĂ© Ă  partir de 1969. Par rapport au systĂšme montĂ© sur chĂąssis AMX-13, le chĂąssis AMX-30 permet une plus grande mobilitĂ© en dĂ©placement, une plus grande stabilitĂ© pendant les tirs et une plus grande capacitĂ© d'emport en munitions, 1200 coups au lieu de 600. La France ne commande pas le systĂšme. En revanche, en 1975 l'Arabie saoudite s'intĂ©resse au projet sous le nom de AMX-30SA[69] pour se dĂ©fendre contre les attaques aĂ©riennes Ă  basse altitude. Le systĂšme qui lui est proposĂ© est identique au modĂšle français montĂ© sur AMX-13 et ne peut fonctionner que par temps clair. Le systĂšme inclut une tourelle S 401 A, deux canons automatiques Hispano-Suiza de 30 mm couplĂ©s Ă  un systĂšme de contrĂŽle de tir ƒil-noir[70].

Roquettes antiaériennes

  • L'AMX-30 Javelot : À la fin des annĂ©es 1960, un projet de lance-roquettes multiple de lutte antiaĂ©rienne est lancĂ© sous la direction de Thomson-CSF[Web 19]. Les rampes de lancement orientables sur 360° et Ă  fort angle de site sont montĂ©es sur le chĂąssis AMX-30. Le systĂšme d’arme antiaĂ©rien Javelot se compose d’un lance-roquettes de 64 tubes qui lance des roquettes de 40 mm de 1 030 g pourvues d’une propulsion additionnelle sur trajectoire et stabilisĂ©es par empennage. LancĂ©es Ă  une vitesse initiale de 600 m/s, elles atteignent 1 100 m/s en fin de phase propulsĂ©e. Leur portĂ©e est de 2 000 m en 2,8 secondes. La charge de 400 g de la tĂȘte militaire peut ĂȘtre dĂ©clenchĂ©e par une fusĂ©e Ă  impact ou une fusĂ©e de proximitĂ©. L'acquisition de la cible s'effectue par radar. Le guidage peut se faire par radar ou par un systĂšme optique. Dans le cas du systĂšme optique, un systĂšme de poursuite par tĂ©lĂ©vision et un tĂ©lĂ©mĂštre laser sont nĂ©cessaires. Le systĂšme tire huit roquettes en huit salves "organisĂ©es" dans l’espace (directions de tir diffĂ©rentes) et rĂ©pĂ©tĂ©es dans le temps (dĂ©part successif de salves), pour s'adapter aux conditions d'approche de l'aĂ©ronef ciblĂ© et saturer son espace aĂ©rien immĂ©diat. Il lui permet un taux de coups au but trĂšs important mĂȘme sur cibles rapides. Le programme d'un coĂ»t de 100 millions de francs français est payĂ© par des investissements amĂ©ricains dans le cadre de la coopĂ©ration "two way street" (Ă©change Ă  double sens[71]). Un prototype est construit et des essais sont menĂ©s entre 1970 et 1973 mais le projet est abandonnĂ©. Les Ă©tudes Thomson-CSF sont conduites par MM. Billotet et Guilbaud. Le lance-roquettes et les munitions sont Ă©tudiĂ©es par Thomson-Brandt sous la direction de M. Crepin[72].

Le chĂąssis pour lanceur de missiles sol-air

  • AMX-30R ou AMX-30 Roland : Le deuxiĂšme systĂšme de missiles est l'AMX-30R (Roland) systĂšme de lancement sol-air, dont le dĂ©veloppement a commencĂ© en 1974. Cinq vĂ©hicules de prĂ©-sĂ©rie ont Ă©tĂ© livrĂ©s en 1977 et ensuite Ă©valuĂ©s, ce qui dĂ©clenche l'achat de 183 vĂ©hicules la mĂȘme annĂ©e[73]. Le Roland comprend une superstructure rectangulaire, plus grande que celle de l'AMX-30D et du Pluton, qui abrite le systĂšme de radar et soutient deux tubes de lancement de chaque cĂŽtĂ©, avec un systĂšme de chargement automatique Ă  partir d'une rĂ©serve de huit missiles Ă  l'intĂ©rieur de la superstructure. Le radar du Roland dispose d'une gamme de dĂ©tection de 16 km.

Véhicule de combat du génie générique

  • AMX-30 EBG F1 : Engin blindĂ© du gĂ©nie qui comprend trois variantes :
    • AMX 30 EBG F1 : Version d'origine de l'EBG
    • AMX 30 EBG-VAL : Version valorisĂ©e de l'EBG mise en service en 2011

VĂ©hicule poseur de travure

  • AMX-30H poseur de travure. DĂšs , l'armĂ©e française exprime le besoin d'acquĂ©rir un char transport de travure. La construction d'un prototype commence en , se termine en 1968 et son Ă©valuation commence en 1971. La premiĂšre pĂ©riode d'essais est interrompue en « en raison de l’état de vĂ©tustĂ© du matĂ©riel et de son manque de mise au point ». AprĂšs une remise Ă  niveau, une nouvelle pĂ©riode d'Ă©valuation dĂ©bute Ă  compter du , effectuĂ©e par la section technique de l'ArmĂ©e de terre.

À l'origine, il est prĂ©vu vingt AMX-30H pour l'armĂ©e française, 10 commandĂ©s le et 10 le , et 4 commandĂ©s le pour l'armĂ©e de terre vĂ©nĂ©zuĂ©lienne. La commande française tombe Ă  six unitĂ©s dont le vĂ©hicule de prĂ©sĂ©rie en 1972, tous fabriquĂ©s par AMX-APX. Devant les retards du programme, et avec l'arrivĂ©e le du pont automoteur d'accompagnement, quoique non blindĂ©, l'Ă©tat-major de l'ArmĂ©e de terre française annonce l’arrĂȘt du dĂ©veloppement du programme et dĂ©clare qu'il ne verrait que des avantages Ă  ce que les six chars fabriquĂ©s Ă  son intention soient exportĂ©s. Fin 1975, l'Arabie saoudite prĂ©commande quinze AMX-30H ; la commande confirmĂ©e est finalement de douze exemplaires pour un montant de 103,8 millions de francs français (soit un char Ă  11 978 856 francs l'unitĂ©, maintenance et documentation) dans le cadre du contrat plus vaste Palmier IV. Le Venezuela accepte de remplacer les quatre AMX-30H de sa prĂ©commande par des AMX-30D de dĂ©pannage supplĂ©mentaires, plus chers. L'Arabie saoudite reçoit donc les cinq vĂ©hicules de sĂ©rie français, les quatre vĂ©nĂ©zuĂ©liens et trois autres spĂ©cifiquement construits pour elle. Au total, treize AMX-30H sont finalement construits. Les livraisons commencent le premier trimestre 1976 pour se terminer trente mois plus tard[27]. Le systĂšme de pose rapide de travures rĂ©cupĂšre une partie des recherches pour son dĂ©veloppement.

L'AMX-30H se compose du chĂąssis de l'AMX-30 avec une superstructure en forme de boĂźte, qui soutient un pont de type ciseaux Ă  base de travure pliante. La masse du char en ordre de marche sans la travure est de 34 t, avec celle-ci, de 42,7 t. Le pont de 22 m peut s'Ă©tendre de 20 m sur une coupure. Le pont a une largeur de 3,10 m qui peut ĂȘtre portĂ©e Ă  3,70 m Ă  l'aide de panneaux supplĂ©mentaires. Il peut soutenir jusqu'Ă  46 t. .

Véhicules de déminage

À l'issue de la guerre du Golfe, l'armĂ©e française dĂ©couvre la pauvretĂ© de ses moyens de dĂ©minage. AprĂšs avoir parĂ© au plus urgent par une solution transitoire, l'AMX-30 EBD, elle se dote d'un outil spĂ©cifique, l'AMX-30DT

  • AMX-30 EBD : (Engin blindĂ© de dĂ©minage) Dans un premier temps, elle utilise des rouleaux de dĂ©minage soviĂ©tiques KMT-5 d'origine est-allemande et cĂ©dĂ©s par la RĂ©publique FĂ©dĂ©rale d'Allemagne Ă  l'issue de la rĂ©unification. Les 6 AMX-30 tĂ©lĂ©guidĂ©s pour Ă©viter le traumatisme des Ă©quipages lors des explosions des mines sont mis en Ɠuvre par le 6e RĂ©giment Etranger du GĂ©nie (6e REG)[75].
  • AMX-30DT : Dans un deuxiĂšme temps, elle se dote d'un matĂ©riel spĂ©cifique montĂ© sur un AMX-30B2. L'AMX-30DT permet l'ouverture d'une brĂšche et son balisage dans un champ de mines, sans exposition de vie humaine, grĂące au pilotage de ses fonctions Ă  distance. Il est protĂ©gĂ© par des briques de blindage rĂ©actif « GIAT BS G2 » comme le Brenus et il est Ă©quipĂ© du moteur Mack E9. Le canon de 105 est dĂ©montĂ©. Tous les types de mines sont traitĂ©s (dispersables ou enterrĂ©es) grĂące Ă  la complĂ©mentaritĂ© des outils de dĂ©minage (charrue Ramta, rouleau Urdan, duplicateur de signature magnĂ©tique DEDALE et d'un gĂ©nĂ©rateur de champ magnĂ©tique DEMETER, d'un systĂšme de balisage par jalons Pearson). La fonction cartographique intĂ©grĂ©e lui permet de contrĂŽler et diriger jusqu'Ă  3 opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©pilotage en simultanĂ©. Les servants opĂšrent sans ligne de vue directe, par retour vidĂ©o de camĂ©ras haute sensibilitĂ©. La cellule de tĂ©lĂ©opĂ©ration est implantĂ©e dans un VAB spĂ©cialement amĂ©nagĂ©. Les fonctions initiales (pilotage et dĂ©minage manuels) du vĂ©hicule restent disponibles[76].
  • AMX-30 SDPMAC : Le systĂšme de dĂ©minage pyrotechnique pour mines antichars (SDPMAC) montĂ© sur chĂąssis d'EBG a Ă©tĂ© mis en service en 2008. Il s'agit d'un lance-roquettes israĂ©lien CARPET qui permet de neutraliser les mines antichar enfouies ou dispersĂ©es au sol. L'effet est obtenu par sympathie grĂące Ă  l'onde de choc engendrĂ©e par la dĂ©tonation d'un explosif. Le SDPMAC est capable de propulser jusqu'Ă  20 roquettes entre 65 m et 160 m de distance. Le tir peut s'effectuer en mode manuel (au coup par coup), en mode semi-automatique ou automatique (100 mĂštres de couloir pour 20 roquettes tirĂ©es). Les roquettes atteignent le sol suivant un mĂȘme axe et sont espacĂ©es de 5 mĂštres entre-elles. Le couloir dĂ©minĂ© a une largeur de 6 Ă  8 mĂštres.Le chef d'engin rĂšgle le nombre de roquettes Ă  tirer en fonction de la longueur Ă  dĂ©miner.

Les véhicules de dépannage

Photo d’un engin blindĂ© du gĂ©nie.
CÎté droit d'un AMX-30D de l'Armée de terre française.

AMX-30D : Le développement d'un véhicule de dépannage est rendu nécessaire pour soutenir les unités qui possÚdent le char AMX-30. Les études commencent en 1966. Un prototype est livré pour l'expérimentation en 1971 et, en 1973, cinq véhicules de présérie sont livrés. 100 AMX-30DS sont commandés. La production commence en 1975[77].

Il comprend :

  • une lame de bulldozer
  • deux treuils alimentĂ©s par le moteur du vĂ©hicule :
    • un treuil principal au centre de la coque dotĂ© d'un cĂąble de remorquage de 100 m et capable de tirer un maximum de 35 t ;
    • un treuil auxiliaire Ă  l'avant de la coque avec un cĂąble de remorquage de 120 m, capable de tracter jusqu'Ă  20 t lorsque l'on travaille sur l'avant du vĂ©hicule. Dans ce dernier cas, le vĂ©hicule doit ĂȘtre soutenu par des Ă©tais amovibles, qui sont transportĂ©s sur le vĂ©hicule et la lame de bulldozer doit ĂȘtre abaissĂ©e au sol.
  • une grue capable de soulever 15 t et donc les 3,29 t du bloc moteur et les 10 t de la tourelle ;
  • une superstructure Ă  la place de la tourelle avec un tourelleau dotĂ© de 10 Ă©piscopes
  • une mitrailleuse de 7,62 mm Ă  droite du tourelleau pour assurer la dĂ©fense rapprochĂ©e du char [78]..

Il pĂšse 36 t, mais avec un moteur de remplacement sur la plage arriĂšre, il peut atteindre le poids de 40 t. Le vĂ©hicule peut se protĂ©ger avec une mitrailleuse de 7,62 mm La visibilitĂ© du conducteur est facilitĂ©e par l'inclusion de trois Ă©piscopes M-223. L'AMX-30D a une vitesse maximale sur route de 60 km/h et une autonomie maximale sur route de 500 km. Son prix est de 13 051 040 francs l'exemplaire lors de son achat par le Venezuela[27].

Photo du prototype AMX-30 ACRA
Le prototype AMX-30 ACRA testé entre 1970 et 1974.
Photo d'AMX-30, modÚle engin blindé du génie, lors d'un défilé militaire.
AMX-30 Engin blindé du génie.
  • Photo de l’AMX-30 porteur des missiles Roland.
    AMX-30 ROLAND.
  • Photo de l’AMX-30 porteur des missiles Roland.
    AMX-30 ROLAND.
  • Photo de l’AMX-30 porteur des missiles Pluton.
    AMX-30 Pluton.
  • Photo d’un AMX-30 durant la guerre du Golfe en 1991.
    Lors de la guerre du Golfe de 1991.
  • Photo de deux AMX-30 et un camion TRM 2000 de la division Daguet.
    Deux AMX-30 et un camion de la division Daguet en Irak.
  • Photo d’un AMX-30 durant une journĂ©e portes ouvertes avec l’ensemble de ses Ă©quipements.
    AMX-30B2 lors d'une journĂ©e portes ouvertes avec deux obus de 105 mm et ses munitions de petit calibre.
  • Photo d’un AMX-30 avec le camouflage Forad noir et bleu et son simulateur de tir laser.
    AMX-30B2 FORAD avec simulateur de tir laser au camp de Sissonne.
  • AMX-30B2 FORAD avec le camouflage en zone urbaine en 2016 : ils sont retirĂ©s du service en octobre 2018.
    AMX-30B2 FORAD avec le camouflage en zone urbaine en 2016 : ils sont retirés du service en .
  • Photo d’un AMX-30E modĂšle espagnol.
  • Photo d’un AMX-30 dĂ©mineur avec son flĂ©au.
    AMX-30 Démineur Télécommandé.
  • Photo de l'AMX-30 grue.
    L'AMX-30 Grue.

Utilisation

Drapeau de la France France

À l'origine, 300 AMX-30 sont commandĂ©s par l'ArmĂ©e de terre. En 1971 la commande est augmentĂ©e Ă  900, rĂ©partis entre huit lots, y compris toutes les variantes sur la base du chĂąssis.

Les cinq premiers sont livrés en au 501e RCC.

L'AMX-30B est mis en service Ă  partir de 1967. Le premier rĂ©giment Ă  en ĂȘtre Ă©quipĂ© est le 503e rĂ©giment de chars de combat Ă  Mourmelon, suivi du 501e RCC Ă  Rambouillet. Les rĂ©giments blindĂ©s des forces françaises en Allemagne sont Ă©quipĂ©s des sĂ©ries suivantes au fur et Ă  mesure des sorties des ateliers de Roanne. L'ordre de bataille dĂ©cidĂ© en 1967 prĂ©voit un rĂ©giment de chars AMX-30 pour chacune des quinze brigades des cinq divisions mĂ©canisĂ©es alors en service[Web 20].

En 1971, environ 180 vĂ©hicules sont en service ; en 1975 commence la livraison des 143 derniĂšres unitĂ©s du huitiĂšme lot final de l'ordonnance initiale.

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, environ 1 210 AMX-30 sont en ligne aux cĂŽtĂ©s de 1 010 AMX-13[79]. et de 268 AMX-10 RC[Web 21].

En , les premiers AMX-30 B2 sont livrés au 503e RCC aprÚs une période d'essais. En 1990, ls sont déployés en Arabie Saoudite, au Koweït et en Irak pendant la premiÚre guerre du Golfe au sein du 4e régiment de dragons.

En 1985, le nombre d'AMX-30 construit passe Ă  1 173[80].

À la fin de la production, l'ArmĂ©e de terre a reçu un total de 1 355 AMX-30[20], dont :

  • 166 AMX-30B2 neufs sur les 271 prĂ©vus
  • 493 AMX-30B rĂ©amĂ©nagĂ©s sur 820 prĂ©vus[81] - [82]

Au , un total de 1 258 chars AMX-30 sont dĂ©ployĂ©s dans l'armĂ©e de terre française : 1 217 en France et aux Forces françaises en Allemagne (843 AMX-30B2 et 415 AMX-30 de premiĂšre gĂ©nĂ©ration). 1 108 sont dĂ©ployĂ©s dans des formations d'active et 109 dans des unitĂ©s « Ă©coles ». Ils sont rĂ©partis dans 19 rĂ©giments de chars de combat et dans les escadrons blindĂ©s des treize rĂ©giments d'infanterie mĂ©canisĂ©e de la 1re armĂ©e française. 41 AMX-30B2 sont affectĂ©s aux Forces françaises Ă  Berlin.

Les AMX-30B sont définitivement retirés du service en 1997 et les AMX-30B2 "Brenus" en 2018[83]

L'armée française reçoit également un grand nombre de variantes :

  • 195 automoteurs d'artillerie (AuF1),
  • 44 AMX-30 Pluton lanceurs de missiles nuclĂ©aires tactiques,
  • 183 AMX-30R Roland,
  • 134 AMX-30D,
  • 48 vĂ©hicules du gĂ©nie AMX-30EBG[84].

L'AMX-30 est remplacé dans l'Armée de terre française par le char Leclerc à la fin des années 1990[85]. Les premiÚres unités équipées avec le nouveau char sont les 501e / 503e régiments de chars de combat, suivis par le 6e/ 12e régiments de cuirassiers[86].

Quelques versions dérivées restent en service aprÚs 2018 :

Il sert de Force Azur (FORAD) dans le cadre de formation du Centre d'entraßnement aux actions en zone urbaine avec 4 AMX-30B en service au 5e régiment de dragons en qui s'en sépare en [87] - [88]. Ils sont, en septembre 2020, opérés directement par le CENZUB-94e régiment d'infanterie[89].

Un certain nombre d'AMX-30 Brenus sont stockés dans les dépÎts du Matériel.

L'immense majorité subissent une dénaturation, c'est-à-dire une démilitarisation avant ferraillage. Le Centre de stockage militaire de Nevoy de la 12e base de soutien du Matériel est, aprÚs 2015, le seul en France s'occupant de cela avec un capacité de démantÚlement de 50 chars par an[90].

Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l

Deux AMX-30E espagnols dans un musée.

En , Israël décide de produire son propre char de combat et prend contact avec l'industrie française pour le construire sous licence. TrÚs vite cependant, le major-général Israël Tal privilégie un blindé plus lourd et mieux protégé, et les négociations avec la France sont abandonnées lorsque le Royaume-Uni accepte la production sous licence du char Chieftain, en 1966[91].

Organisation Finabel

Les États-membres de l'organisation Finabel ne se montrent pas plus intĂ©ressĂ©s par l'AMX-30. Les NĂ©erlandais ne testent mĂȘme pas le modĂšle et les Belges commandent le Leopard I face au refus de la France de produire certains composants de l'AMX-30 en Belgique, craignant une augmentation du coĂ»t unitaire.

Toutefois, moins cher et plus facile à entretenir, l'AMX-30 est préféré au Leopard 1 par les nations moins riches[92].

Drapeau de la GrĂšce GrĂšce

En 1969, la junte militaire grecque signe un contrat pour un total de 190 AMX-30 et 14 AMX-30D, faisant de la GrÚce la premiÚre nation étrangÚre à acheter le char français[93]. Ils entrent en service dans la 20e division blindée, la seule des forces armées grecques, avec plus de 100 AMX-10P qui acquiert comme surnom la « division française »[94]. Ils sont depuis retirés du service. Certains d'entre eux ont été vendus à Chypre.

Drapeau de l'Espagne Espagne

L'Espagne adopte l'AMX-30 par dĂ©faut. La guerre d'Ifni en 1957-1958, oĂč le gouvernement amĂ©ricain lui interdit l'usage des munitions livrĂ©es dans le cadre de l'aide MAP (Military Assistance Program) , lui montre la nĂ©cessitĂ© d'avoir une certaine autonomie en matiĂšre de fabrique d'armement. Tout au long des annĂ©es 1960, l'Espagne examine Ă  la fois l'AMX-30 et le Leopard 1 pour complĂ©ter sa flotte existante de chars M47 et M48 Patton[95]. Elle opte pour l'AMX-30 pour deux raisons, d'une part les Britanniques refusent de livrer le canon L7 qui Ă©quipe le LĂ©opard 1 Ă  un rĂ©gime fasciste, d'autre part, la France accepte de le faire produire sous licence en Espagne. 19 chars sont donc livrĂ©s par la France et envoyĂ©s directement au Sahara Espagnol et 180 autres sont construits Ă  l'usine Empresa Nacional Santa Barbara Ă  SĂ©ville Ă  partir de 1974[96].

En 1979, l'Espagne relance la production d'un deuxiĂšme lot de 100 chars, soit un total de 299 AMX-30 pour l'armĂ©e de terre espagnole ; ceux-ci prirent pour nom AMX-30E.

L'Espagne achĂšte Ă©galement 10 AMX-30D et 18 AMX-30 Roland[97]. En 1987, elle lance un programme de modernisation de six ans qui aboutit Ă  la reconstruction de 150 chars aux normes AMX-30EM2 et de 149 chars aux normes AMX-30EM1[98]. Ces AMX-30EM1 sont rapidement remplacĂ©s par des chars M60 Patton achetĂ©s aux États-Unis au dĂ©but des annĂ©es 1990, tandis que la flotte de AMX-30EM2 est ensuite remplacĂ©e par le vĂ©hicule antichar Centauro B1 italien et retirĂ©e en 2002. 10 AMX-30 D Roland, sont encore en service.

Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite

En 1972, l'Arabie saoudite commande 190 AMX-30S (Sahara) conçus pour l'environnement désertique du Moyen-Orient qui sont livrés entre 1973 et 1979.

À cet accord, nommĂ© « contrat Palmier » s'ajoutent :

  • 59 AMX-30D, livrĂ©s entre 1975 et 1979 ;
  • 12 AMX-30H livrĂ©s entre 1977 et 1979 ;
  • 51 automoteurs d'artillerie AuF1, livrĂ©s entre 1979 et 1980 ;
  • 52 AMX-30SA livrĂ©s entre 1979 et 1981 ;
  • 50 AMX-30C1 Shahine-2 livrĂ©s en deux lots, entre 1980 et 1989[99].

Pour assurer la formation sur ces matĂ©riels, une Ă©cole de blindĂ©s est ouverte en Arabie saoudite et est tenue par une partie des quelque 2 000 militaires français dĂ©ployĂ©s comme conseillers et formateurs dans ce royaume dans les annĂ©es 1980[100].

Au dĂ©but des annĂ©es 2000, L'AMX-30 n'a plus les capacitĂ©s pour faire face Ă  des menaces plus modernes, comme contre les T-62 et les T-72 irakiens et les Merkava israĂ©liens[101] - [102]. 50 % des AMX-30 de la flotte de l'Arabie saoudite sont placĂ©s en stockage longue durĂ©e[103] remplacĂ©s par 315 M1 AbramsA2 et 450 M60A3[104] commandĂ©s et livrĂ©s Ă  partir de 1989.

En 2002, l'Arabie saoudite dispose d'un parc de 1 055 chars de combat, les 290 AMX-30 Ă©tant regroupĂ©s dans la rĂ©gion de Khamis Mushait dont 160 Ă  170 sont opĂ©rationnels[105]. Une estimation de Global Security fait passer le parc d'AMX-30 Ă  145 Ă  partir de 2005[Web 23]. En 2015, plusieurs de ces chars sont dĂ©ployĂ©s par le corps des gardes frontiĂšres saoudiens.

Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis

Les Émirats arabes unis passent une commande en 1977 pour 64 chars AMX-30B et 1 AMX-30D, pour Ă©quiper une brigade blindĂ©e. Ils sont depuis retirĂ©s du service mais 36 d'entre eux ont Ă©tĂ© livrĂ©s en 1997 Ă  la Bosnie-HerzĂ©govine

Drapeau du Qatar Qatar

En 1977, le Qatar commande 30 AMX-30B et 24 engins supplĂ©mentaires AMX-30B2 en 1987. Ils sont en cours de remplacement par des LĂ©opard 2.

Drapeau de l'Irak Irak

5 AMX-30 D sont livrĂ©s en 1981 et 85 AMX AuF1 sont livrĂ©s entre 1983 et 1985. Ils sont actuellement retirĂ©s du service et hors d'usage mais toujours dans l'inventaire de l'armĂ©e irakienne[Web 24].

Drapeau du Venezuela Venezuela [106]

À l'origine, le Venezuela passe une commande pour 142 chars en 1972, mais leur nombre est rĂ©duit Ă  82 et 4 AMX-30D[93]. Dans le milieu des annĂ©es 1980, le Venezuela adopte un plan de modernisation qui donne naissance Ă  la version AMX-30V.

En 2016, une ultime modernisation est en cours. L'optronique est fournie par une entreprise israélienne alors que les autres modifications sont à la charge d'une entreprise espagnole. Elle comprend :

  • un nouveau systĂšme de conduite de tir comprenant un systĂšme principal, un calculateur balistique, un systĂšme de stabilisation digital et deux ordinateurs, l'un pour le chef de char, l'autre pour le canonnier;
  • une station mĂ©tĂ©orologique avec un mat extĂ©rieur ;
  • des camĂ©ras thermiques diurne et nocturne pour le conducteur ;
  • un gĂ©nĂ©rateur auxiliaire de kW ;
  • un nouveau systĂšme de chenilles ;
  • un nouveau moteur de 750 CV ;
  • un nouveau systĂšme de lutte contre l'incendie[107] - [108].

L'AMX-30 continue à équiper la 11e brigade blindée.

Drapeau du Chili Chili

Dans le cadre de son affrontement avec l'Argentine, le Chili commande 46 chars en 1974. La livraison en est réduite à 21, avant que le gouvernement français ne dénonce le contrat en 1981. Ils étaient en réserve en 2004 et leur statut actuel est inconnu.

Drapeau de Chypre Chypre

En 1982, Chypre commande 16 puis 36 AMX-30B2 et un AMX-30D. En 2005, Chypre possÚde 102 AMX-30 donné par la GrÚce et 52 AMX-30B2 ;

Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine

l'armĂ©e de la RĂ©publique de Bosnie et d'HerzĂ©govine reçoit 36 AMX-30B[Web 25] livrĂ©s par les Émirats arabes unis en 1997[Web 26].

Croatie

La Croatie aurait acquis 42 AMX30B qui ne seraient plus en service mais remplacés par le M84, version du T-72 soviétique construit sous licence yougoslave.

Drapeau de la Tunisie Tunisie

En , l'Arabie saoudite s'engage à livrer 30 AMX-30 à la Tunisie[Web 27], mais en 2015, leur mise en service n'a pas eu lieu [Web 28] et en 2017, cela n'est plus d'actualité[109].

Drapeau du Nigeria Nigeria

Le Nigéria possÚde 16 AMX-30 Roland à son inventaire issus des surplus de l'armée française et a posé une option pour 16 autres systÚmes d'armes qu'il n'a pas confirmée.

Pays utilisateurs de l'AMX-30 :
  • Pays utilisateurs actuels
  • Ancien pays utilisateur

AMX-30 engagés au combat

Les AMX-30 qataris ont servi durant la guerre du Golfe à la bataille de Khafji. Le , le Qatar a contre-attaqué dans une tentative de reprendre la ville de Khafji, aux mains des forces irakiennes depuis la nuit précédente. Pendant l'action, les AMX-30 qataris ont détruit trois T-55 irakiens et capturé quatre de plus[110]. Au moins un AMX-30 a été perdu pendant la bataille[111].

La participation française Ă  la guerre du Golfe, sous le nom de code OpĂ©ration Daguet, a vu le dĂ©ploiement de la 6e brigade lĂ©gĂšre blindĂ©e, appelĂ©e pour la durĂ©e du conflit, la division Daguet[112]. Les Ă©lĂ©ments blindĂ©s sont composĂ©s d' AMX-10RC des rĂ©giments de reconnaissance de cavalerie, et de une unitĂ© blindĂ©e lourde, le 4e rĂ©giment de dragons, Ă©quipĂ©e de 44 AMX-30B2 [113]. Une nouvelle structure organisationnelle du rĂ©giment est expĂ©rimentĂ©e, avec trois escadrons formĂ©s de treize chars, un char de commandement et six vĂ©hicules en rĂ©serve, au lieu d'une force normale de 52 unitĂ©s[114]. Les six AMX-30B2 de plus ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s avec des rouleaux anti-mines soviĂ©tiques fournis par les stocks de la RĂ©publique dĂ©mocratique allemande, et renommĂ©s AMX-30EBD[114]. La Division Daguet a Ă©tĂ© positionnĂ©e Ă  l'ouest des forces de la coalition, pour protĂ©ger le flanc gauche du 18e corps aĂ©roportĂ©. Cette disposition a donnĂ© aux commandants français une plus grande autonomie et diminuĂ© la probabilitĂ© de rencontrer des T-72 irakiens, qui Ă©taient supĂ©rieurs Ă  la fois aux AMX-10RC et aux AMX-30B2[115]. Au dĂ©but de l'offensive terrestre du , les forces françaises se sont dĂ©placĂ©es pour attaquer leur premier objectif, « Objectif Rochambeau », dĂ©fendu par une brigade de la 45e division d'infanterie irakienne. Un raid par des hĂ©licoptĂšres Gazelle a ouvert la voie Ă  une attaque du 4e rĂ©giment de dragons. DĂ©moralisĂ©s par les lourds bombardements de la coalition, les dĂ©fenseurs irakiens se sont rendus rapidement[116]. Le lendemain, le 4e Dragons s'est dĂ©placĂ© vers son objectif suivant, « Chambord », oĂč il a dĂ©truit dix chars, trois vĂ©hicules de combat d'infanterie, quinze camions et cinq mortiers avec l'aide des A-10 de l'United States Air Force, et capturĂ© de nombreux soldats. L'objectif final Ă©tait la base aĂ©rienne As-Salman (« Objectif Blanc »), qui a Ă©tĂ© signalĂ©e capturĂ©e Ă  18 h 15, aprĂšs une attaque sur plusieurs fronts, avec le 4e Dragons attaquant depuis le Sud. En tout, les AMX-30 ont tirĂ© 270 coups de 105 mm[117].

Les AMX-30 saoudiens sont engagés depuis 2015 en soutien des gardes frontiÚres à la frontiÚre avec le Yémen lors de la guerre du Yémen. Ils y subissent au moins deux pertes en date du [118].

Dans la culture populaire

Cinéma

  • Taxi 2, des AMX-30 sont utilisĂ©s pour bloquer la sortie du tunnel.

Télévision

Jeux vidéo

  • World of Tanks, jeu vidĂ©o. L'AMX-30, dans deux de ses versions est un char jouable de rang IX et X depuis 2015.
  • Mercenaries 2 : L'enfer des favelas, jeu vidĂ©o. Sous le nom de « Jaguar », l'AMX-30 est le char principal de l'armĂ©e vĂ©nĂ©zuĂ©lienne.
  • War Thunder, jeu vidĂ©o. huit versions de l’AMX-30 sont prĂ©sentes dans le jeu.
    • Le premier l’AMX-30 (dit classique) est un char premium de rang V (classĂ© char moyen de cĂŽte de bataille ou BR 7.7). Il Ă©tait arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.77 « Advancing Storm » en tant que pack de vĂ©hicule achetable, avant d'ĂȘtre retirĂ© des ventes et de l'arbre aprĂšs les ventes du 7e anniversaire. Depuis les ventes du 8e anniversaire, il est rĂ©apparu de façon permanente pour maintenant 7 480 Aigles d'or.
    • Le second l’AMX-30 (1972) est un char de rang V (classĂ© : char moyen de BR 7.7). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.75 « La RĂ©sistance ».
    • Le troisiĂšme l’AMX-30 DCA est un char de rang V (classĂ© : char anti-aĂ©rien de BR 8.0). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.75 « La RĂ©sistance ».
    • Le quatriĂšme l’AMX-30B2 est un char de rang VI (classĂ© : char moyen de BR 8.3). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.75 « La RĂ©sistance ».
    • Le cinquiĂšme l’AMX-30 ACRA pour Anti-Char Rapide AutopropulsĂ© est un char de rang VI (classĂ© : char moyen de BR 8.3, placĂ© dans la branche des chasseurs de char). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.93 « Shark Attack ».
    • Le sixiĂšme l’AMX-30B2 BRENUS est un char de rang VI (classĂ© : char moyen de BR 8.7). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.77 « Avis de tempĂȘte».
    • Le septiĂšme l’AMX-30 SUPER est un char de rang VI et est placĂ© dans l’arbre premium au prix d’achat de 59,99 euros (classĂ© : char moyen de BR 9.0). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.89 « Imperial Navy ».
    • Le huitiĂšme l'AMX-30 Roland 1 est un char de rang VII (classĂ© : char anti-aĂ©rien de BR 10.0). Il est arrivĂ© dans la mise Ă  jour 1.89 « Imperial Navy ». Bien qu’il soit directement appelĂ© Roland 1, War Thunder prĂ©cise qu'il se nomme AMX-30 Roland 1, mĂȘme si dans le Wiki War Thunder, il n'est pas prĂ©sent dans la famille des AMX-30.
  • Wargame: Red Dragon, prĂ©sent dĂ©jĂ  lors des prĂ©cĂ©dents opus, le char AMX-30 est l'un des principaux chars français.

Notes et références

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Notes

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Bibliographie

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