Blindage réactif
Le blindage réactif, anciennement appelé blindage actif, est un type de blindage utilisé sur les véhicules blindés. Contrairement à un blindage conventionnel qui demeure inerte lors de l'impact d'un projectile, le blindage réactif réagit au contact de ce dernier dans le but de le déstabiliser, le fragiliser voire le cisailler en plusieurs morceaux[1]. Son but est avant tout de réduire drastiquement l'énergie du projectile de sorte a ce qu'il ne perce pas la plaque de blindage en dessous.
Types
- Plaques Accélérées par Choc (PAC), en anglais : « Non Energetic Reactive Armor (NERA) » : est un blindage réactif dit "passif" car composé d'un matériau composite, inerte, comme le caoutchouc, à la place d'un feuillet explosif, ce qui permet de les assembler à plusieurs dans un caisson. Depuis les années 1980, il constitue l'élément principal de la protection des chars de combat.
- Blindage semi réactif, en anglais : « Semi-Energetic Reactive Armor (SERA) » ou « Non eXplosive Reactive Armor (NXRA) » reprend le fonctionnement des PAC mais utilise un matériau inerte plus expansif[2].
- Blindage réactif explosif, en anglais : « Explosive Reactive Armor (ERA) » : constitué d'un ou plusieurs feuillets explosif intercalé entre deux plaques d'acier qui s'écartent lors de la détonation de l'explosif, après l'impact du projectile[1].
- Blindage réactif composite explosif, en anglais : « Self-Limiting Explosive Reactive Armor[3] (SLERA) » : est un blindage réactif explosif dont les effets collatéraux[4] sont réduits, grâce à l'emploi de matériaux composites à la place de l'acier, afin de limiter les éventuels dommages collatéraux (infanterie évoluant à proximité du véhicule blindé).
En cours de développement
Blindage pro-réactif explosif, en anglais : « Explosive PRo-active Armor (EPRA) » : un blindage réactif explosif intelligent qui identifie le projectile à l'impact afin de déterminer sa menace réelle en vue de se laisser traverser ou détoner. Il est également capable de discriminer les leurres et les munitions de petits calibre[5].
Notes et références
- Marc Chassillan, « Ne pas être percé », Raids, hors-Série no 5,‎ , p. 55
- (en) Cohen-Arazi Yael, Edith Sokol-Barak,, Samuel Friling et Menashe Tzalik, Non-explosive energetic material and a reactive armor element using same, , 7 p. (lire en ligne), p. 4
- (en) admin, « Add-On – Reactive Armor Suits », sur defense-update.com, (consulté le )
- André Dumoulin, « Surenchère à la menace conventionnelle : le blindage réactif, un nouveau « gap » militaire », Études internationales « 20 », no 2,‎ , p. 359-367
- Nathan Gain, « De nouveaux blindages réactifs en développement chez Nexter Arrowtech », sur forcesoperations.com, (consulté le )