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Armée de terre espagnole

L'Armée de terre espagnole (Ejército de tierra) est la composante terrestre des Forces armées espagnoles. Elle a pour mission, conformément à l'article 8 de la Constitution espagnole, d'assurer la souveraineté et l'indépendance de l'Espagne et de défendre son intégrité territoriale ainsi que l'ordre constitutionnel. C'est l'une des armées de terre les plus anciennes du monde, étant en service à partir du XVe siècle apr. J.-C. Le quartier général de l'Armée de terre espagnole est situé au Palais Buenavista de Madrid.

Armée de terre espagnole
Image illustrative de l’article Armée de terre espagnole
Emblème de l'Armée de terre espagnole.

Création XVe siècle
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Effectif 75 822 ()[1]
Fait partie de Forces armées espagnoles

Historique

XVIe siècle

Soldats caractéristiques du Tercio, vers 1650.

Les tercios furent l'unité administrative et tactique de l'infanterie espagnole de 1534 à 1704. Regroupant environ trois mille fantassins professionnels, hautement entraînés et disciplinés, les tercios furent réputés invincibles jusqu'à la bataille de Rocroi. Dans les autres pays, ils furent souvent appelés carrés Espagnols.

Pendant les premières guerres d'Italie, Gonçalve de Cordoue († 1515) augmente le nombre d'arquebusiers et la mobilitĂ© de l'ArmĂ©e espagnole en accordant une plus grande part Ă  l'initiative individuelle. Des regroupements de douze Ă  seize capitanĂ­as sont crĂ©Ă©s sous le nom de coronelĂ­a. Par la suite, elles comptent quatre ou six capitanias de 300 hommes. En 1525, l'infanterie espagnole en Italie compte 7 050 hommes regroupĂ©s en 33 capitanĂ­as. C'est lĂ  que naĂ®t le terme Tercio, entre 1534 et 1536, pour dĂ©signer les trois groupes de capitanĂ­as, Lombardie, Naples et Sicile, qui dĂ©fendent les possessions espagnoles d'Italie.

Durant les premiers temps, les tercios ne sont pas nombreux, ils ne constituent pas l'essentiel de l'infanterie au service du royaume d'Espagne, ils doivent être considérés comme les unités d'élite de celle-ci. En temps de paix, l'entretien des tercios coûtait un tiers environ du budget du royaume de Castille. En temps de guerre, les rois d'Espagne devaient recourir aux emprunts. Une grande partie des tercios est aussi formée de contingents alliés de l'Espagne, avec des tercios italiens, allemands et irlandais.

Le nombre d'unités d'origine espagnole ne va réellement augmenter qu'à partir de 1635, avec le début de la guerre contre la France et la levée des tercios temporaires dans la péninsule ibérique. En 1637, apparaissent les tercios provinciaux. En 1663, ils sont réformés en tercios provinciaux fixes, et sont les premiers portant un uniforme, dont la couleur est distinctive. Une nouvelle ordonnance royale, en mai 1685, réforme à nouveau les tercios qui s'éloignent encore plus du modèle massif du siècle précédent avec douze à quinze compagnies de 66 ou 72 soldats. Les piquiers, arquebusiers et mousquetaires sont en proportion d'un tiers chacun. Les compagnies pouvant, semble-t-il, se répartir en deux bataillons. Vers 1690, l'Armée espagnole forme douze compagnies de grenadiers, armées du fusil et de la baïonnette, l'adoption généralisée de cette arme en 1702 et la suppression des piquiers sonnent le glas du système traditionnel des tercios. Finalement, en 1704, une ordonnance royale de Philippe V supprime les tercios pour leur substituer des régiments à deux bataillons sur le modèle français.

Guerre hispano-américaine de 1898

L'Armée de terre espagnole disposait en 1897 dans la métropole de 56 régiments d'infanterie (d'un effectif de 804 hommes en temps de guerre), 56 cadres de régiments de réserve, 20 bataillons de chasseurs (964 hommes en temps de guerre), 10 cadres de bataillons de réserve, 28 régiments de cavalerie de 450 à 510 hommes, 13 régiments d'artillerie de campagne à 24 pièces, 1 régiment léger, 3 régiments d'artillerie de montagne soit 68 batteries et 408 pièces et 9 bataillons d'artillerie de forteresse.

Avec les forces du gĂ©nie militaire, les services et les troupes rĂ©gionales dans les BalĂ©ares, aux Ă®les Canaries et au Maroc espagnol, l'effectif thĂ©orique au 1er juillet 1897 Ă©tait de 100 140 hommes.

De très importantes forces étaient déployées dans ce qui restait de l'empire colonial espagnol, à Cuba et aux Philippines[2].

Les blindés Espagnols de 1936 a 1945

Au début du XXe siècle, l'Espagne n'est plus que l'ombre de la puissance coloniale, gigantesque et longtemps incontestée qu'elle a été autrefois. Les renseignements des débuts catastrophiques de la guerre du Rif (12000 pertes espagnoles lors de la bataille d'Anoual) incitent l'état Major à accroître sa puissance de feu par l’acquisition de chars de combat dont l'efficacité a été pleinement démontrée lors du premier conflit mondial.

Premier débarquement de chars de l'histoire

Un Renault FT espagnol armé d'une mitrailleuse durant la guerre du Rif.

Immédiatement après le désastre d'Anoual, les Espagnols s'intéressent tout d'abord au Whippet britannique, mais le prix prohibitif de ce char de combat les pousse à se reporter sur le Renault FT, Paris étant en outre bien disposée dans la mesure où elle a tout intérêt à éviter la contagion de la rébellion Rifaine au protectorat français du Maroc. L'armée ibérique connait déjà bien ce modèle puisqu'un exemplaire avait été réceptionné en juin 1919 et soumis à une série de tests jugés très concluants. Toutefois, les négociations traînent en longueur et, finalement, dix appareils armés d'une mitrailleuse Hotchkiss de mm et une onzième TSF (ainsi que onze porte-chars) sont achetés en septembre 1921 pour former une compagnie de combat, six chars Schneider CA1 étant acquis exactement au même moment. La compagnie débarque au Maroc espagnol à Melila, le . Ce sont les Schneider qui subissent les premiers leur baptême de feu le 14 de mars.

L'opération est un échec, mais ce revers est sans conséquence, car les Renault s'imposent peu à peu sur le champ de bataille, en appui de l'infanterie, si bien que six exemplaires supplémentaires sont achetés en 1923 et livrés en 1925 avec leurs camions porte-chars. Ce sont eux qui entrent dans l'histoire en devenant les tout premiers chars à participer à un débarquement amphibie, lors du débarquement d'Al Hoceima, le , depuis des chaloupes "K" modifiées[3].

Le Maelström de la guerre civile

Finalement, alors que l'Espagne s'enfonce dans la crise politique au début des années 1930, son armée ne dispose guère d'une force mécanisée cohérente : à peine une dizaine de Renault FT survivants et une poignée de Schneider CA-1. Pire, en marge des forces armées, les courants centrifuges qui fleurissent dans le pays (syndicats anarchistes, requetés[4], garde d'assaut[5], phalange[6], parti communiste, gouvernements autonomes, etc) entretiennent tous des paramilitaires, dont certains alignent des blindés ; c'est le cas de la Catalogne, avec ses cinq camions blindés Hispano-Suiza, et de la garde d'assaut, avec ses 36 Bilbao[7].

Le 13 juillet, le meurtre du leader monarchiste Calvo Sotelo met le feu aux poudres. Quatre jours plus tard, les généraux Franco, Goded et Mola soulèvent l'armée d'Afrique (Légion étrangère et tirailleurs marocains) au Maroc espagnol. En face, les troupes loyalistes, anarchistes, communistes et forces de gauche constituent un "front populaire" républicain contre le fascisme. Les FT et les Schneider du premier sont engagés, tout d'abord lors de l'écrasement de la caserne madrilène de la Montana, puis sur le front de la Sierra de Guadarrama. Compte tenu de l'état famélique de leur parc blindé, les belligérants recourent alors, très précocement d'ailleurs, à une quantité impressionnante de fabrications artisanales, des plus fantaisistes aux plus réussies, pour certaines produites même en petite série. Les Catalans conçoivent le char Sadurni de Noya (6 exemplaires), aussi décliné en tracteur d'artillerie, les Basques le char d'infanterie M-1936 "Trubia Naval" (apparemment 20 exemplaires) et le camion blindé "Naval-Somua" sur la base d'autobus Somua (16 exemplaires), l'atelier Constancio Ramiz de Huesca l’impressionnant char Barbastro (4 exemplaires), etc. L'on recense ainsi des dizaines de camions blindés artisanaux ou de chars de combat bricolés à partir de tracteurs agricoles.

L'internationalisation du parc

Un T-26 républicain en décembre 1937 durant la bataille de Teruel.

Rapidement, les grandes puissances s'impliquent dans le conflit, l'URSS, et plus discrètement la France du "Front populaire", soutenant Madrid, l'Allemagne nazi et l'Italie fasciste appuyant les nationalistes.

Durant les trois annĂ©es que dure la guerre civile, Moscou fournit ainsi Ă  L'Ejercito Popular Republicano (EPR) ; rassemblant les diffĂ©rentes factions fidèles Ă  la RĂ©publique, 281 chars T-26 et chars BT-5, quelque 300 auto blindĂ©es (80 BA-3 et BA-6, 33 FAI et BA-20, 7 BA-1...) et 8 000 camions. L'arrivĂ©e en Espagne de conseillers soviĂ©tiques permet mĂŞme aux loyalistes d'amĂ©liorer sensiblement leurs constructions blindĂ©es. Dans les murs de l'Union navale de Levante, l'ingĂ©nieur NikolaĂ® Alimov aide les Espagnols Ă  mettre au point un clone de l'automitrailleuse FAI soviĂ©tique. Pour autant, en face les nationalistes sont loin d'ĂŞtre inactifs. L'une des curiositĂ©s de la guerre d'Espagne est de leur fait, en l'espèce le char de combat Mercier, char de fortune sur tracteur Caterpillar 22 armĂ© de deux mitrailleuses Hotchkiss de mm. Un seul exemplaire est construit. Franco compte surtout sur les livraisons de matĂ©riel assurĂ©es par ses alliĂ©s allemand et italien. Les premiers expĂ©diant en Espagne 122 Panzer I Ausf. A/B et Befehlpanzer I, une petite partie intĂ©grant le Panzergruppe Drohne.

Les enseignements tirĂ©s par les rebelles leur permettent finalement de se lancer dans des tentatives de conception nationale, Ă  savoir le C.CI. tipo 1937, un engin armĂ© d'un canon italien Breda de 20 mm, de mitrailleuses de caisse agencĂ©es Ă  la façon du L3, et propulsĂ© par le moteur du "Trubia Naval". La faiblesse du blindage du prototype oblige toutefois les franquistes Ă  renoncer Ă  produire en sĂ©rie le C.C.I. Par ailleurs, si la modification locale du Panzer I Ausf. A par la greffe d'un Breda Mod.35 de 20 mm en tourelle est fructueuse, la production la plus intĂ©ressante du camp rebelle reste le Carro Verdeja, un vĂ©hicule de 6 tonnes propulsĂ© par un Ford V-8 dont le prototype est achevĂ© en janvier 1939. Capable de filer Ă  70 km/h sur route, ce char armĂ© d'un canon de 45 mm s'avère des plus prometteurs (il triomphe du T-26 au cours de ses essais), mais la victoire des armĂ©es nationalistes en avril 1939, puis les difficultĂ©s Ă  conclure un accord avec les motoristes Ford et Maybach, mettent un terme au projet l'annĂ©e suivante.

Dans le sillage de l'Allemagne

Au sortir de la Guerre civile espagnole, ce pays est exsangue, et Franco se garde bien de s'engager dans le conflit mondial, malgré les demandes pressantes d'Hitler le suppliant de se joindre a une offensive conjointe contre le rocher Britannique de Gibraltar. En mars 1943, le gouvernement espagnol sollicite tout de même auprès de l'Allemagne l'achat de 250 Panzer III et de 100 Panzer IV. Les négociations ultérieures pour la livraison de 100 Panzer IV supplémentaires, ainsi que de plusieurs Tiger I, ne connaitront pas la moindre concrétisation, et c'est finalement avec un parc blindé des plus obsolètes que l'Espagne entre de plain-pied dans la guerre froide en 1945. Il lui faudra attendre le milieu des années 1950 et la livraison par les États-Unis de M47 Patton pour que l'Armée espagnole remise ses T-26, Panzer I et autres CV-33.

La Seconde Guerre mondiale

Soldats Espagnols sur un radeau quelque part près de Leningrad.

L'Espagne est restée neutre pendant la Seconde Guerre mondiale. À la fin de la Guerre d'Espagne, l'armée espagnole (franquiste) comptait 1 020 500 hommes, répartis en 60 divisions[8]. Pendant la première année de paix, Franco a réduit de façon spectaculaire la taille de l'armée espagnole à 250 000 hommes au début de 1940, la plupart des soldats étant des conscrits pour deux ans[8]. Quelques semaines après la fin de la guerre, les huit régions militaires traditionnelles (Madrid, Séville, Valence, Barcelone, Saragosse, Burgos, Valladolid, La Corogne) ont été rétablies. En 1944, une neuvième région militaire, dont le siège est à Grenade, est créée[8]. L'armée de l'air devient un service indépendant, sous la tutelle de son propre ministère de l'air. La marine était également indépendante avec son propre ministère.

Francisco Franco, bien que l'Espagne est restée neutre, a permis l'incorporation des Espagnols dans l'armée allemande ( Wehrmacht) en créant la Division Bleue (División Azul en espagnol) pour lutter exclusivement contre l'URSS. Officiellement désignée comme Division Espagnole des Volontaires par l'armée espagnole, et comme 250 Infanterie-Division dans l'armée allemande, elle a été créée à la fin du mois de juin 1941 avec 17.692 volontaires et mise à disposition de la Wehrmacht qui devrait les équiper avec des uniformes allemands. Ils se sont battus sur le front de l'Est contre l'armée soviétique, où les Espagnols ont été très efficaces pour arrêter l'Armée rouge sur le siège de Leningrad (août 1942 - octobre 1943), principalement à la bataille de Krasny Bor, 5 600 soldats des troupes espagnoles contre 44 000 soldats soviétiques qui ont été appuyés par deux régiments de chars (presque 100 chars) et deux bataillons de mortiers Katioucha pour briser le siège de Leningrad à Krasny Bor. La Division Bleue a réussi à stopper l'attaque russe et le siège de Leningrad a persisté pendant une année supplémentaire. La Division Bleue a perdu 3 645 hommes (75 % de son effectif) contre près de 11 000 Soviétiques tués dans cette bataille.

Après-guerre

Un M48 en exercice en octobre 1983.

Tout au long des annĂ©es 1960, l'Espagne avait examinĂ© Ă  la fois l'AMX-30 et le Leopard 1 pour complĂ©ter sa flotte existante de chars M47 et M48 Patton[9]. En fin de compte, l'Espagne opta pour l'AMX-30 pour des raisons variĂ©es, y compris le refus britannique de vendre le canon de char L7 Ă  un rĂ©gime fasciste [10] et surtout grâce Ă  l'offre française de permettre la production de l'AMX-30 en Espagne[11]. L'Espagne commanda 19 chars en 1970, et plus tard convint d'en fabriquer 180 autres Ă  l'usine Empresa Nacional Santa Barbara Ă  SĂ©ville[12]. En 1979, l'Espagne commença la production d'un deuxième lot de 100 chars, complĂ©tant un total de 299 AMX-30 pour l'armĂ©e de terre espagnole ; ceux-ci prirent pour nom AMX-30E.

Deux AMX-30E dans un musée.

L'Espagne a Ă©galement achetĂ© 10 AMX-30D et 18 AMX-30R[13]. La production de l'AMX-30E a pris fin en 1979, l'armĂ©e espagnole Ă©tant dĂ©jĂ  Ă  la recherche d'un programme de modernisation pour amĂ©liorer la qualitĂ© et la mobilitĂ© du char[14]. En 1987, l'armĂ©e espagnole a lancĂ© un programme de modernisation de six ans qui aboutit Ă  150 chars aux normes AMX-30EM2 et modifia encore 149 chars aux normes AMX-30EM1[15]. Le premier Ă©tait une mise Ă  jour beaucoup plus complète, qui a vu l'amĂ©lioration de la mobilitĂ© du char Ă  travers l'adoption d'un nouveau moteur et d'une nouvelle boĂ®te de vitesses, ainsi que de la puissance de feu du char, avec le dĂ©veloppement d'un système permettant de renforcer l'Ă©nergie cinĂ©tique et l'introduction d'un système de contrĂ´le de tir beaucoup plus complexe et prĂ©cis pour le tireur du char, entre autres choses[16]. L'AMX-30EM1 a Ă©tĂ© qualifiĂ© de « reconstruction » et a seulement vu des amĂ©liorations de la mobilitĂ© du char en adoptant une nouvelle transmission et la rĂ©novation des systèmes les plus obsolètes du vĂ©hicule, comme les freins, les indicateurs et les contrĂ´les[17]. Ces AMX-30 ont Ă©tĂ© reconstruits puis rapidement remplacĂ©s par des chars M60 Patton achetĂ©s aux États-Unis au dĂ©but des annĂ©es 1990, tandis que la flotte de AMX-30EM2 a ensuite Ă©tĂ© remplacĂ©e par le vĂ©hicule antichar Centauro B1 et retirĂ© en 2002.

Organisation et structure dans les années 2000

Structure et ordre de bataille de l'Armée de terre espagnole.

Au cours de la pĂ©riode 2006-2009, conformĂ©ment aux directives du ministère de la DĂ©fense[18], l'ArmĂ©e de terre espagnole est restructurĂ©e pour passer de 86 000 Ă  54 400 soldats. Une trentaine d'unitĂ©s devront ĂŞtre dissoutes, les autres Ă©tant modifiĂ©es ou redĂ©ployĂ©es afin de rĂ©pondre Ă  une plus grande efficacitĂ©.

La structure suivante va être adoptée :

  • un quartier gĂ©nĂ©ral des forces terrestres Ă  haute disponibilitĂ©
  • un Ă©tat-major OTAN
  • une force terrestre
  • le commandement des Canaries
  • la force logistique opĂ©rationnelle

Quartier général des forces terrestres

Le quartier général est l'ensemble des moyens matériels et personnels assumant le commandement de l'ensemble de l'Armée de terre, sous la direction du ministre de la Défense.

État-major OTAN

C'est un état-major opérationnel répondant aux normes de l'OTAN et apte à commander une force multinationale de l'organisation. Il dispose d'un bataillon de soutien et est stationné à Valence

Force terrestre

Dépendant directement de l'état-major de la force terrestre, se trouvent les unités suivantes :

  • bataillon des affaires civiles
  • rĂ©giment de dĂ©fense NBC
  • 3e rĂ©giment de transmissions

En outre, elle dispose des unités suivantes :

Leopard 2E au cours d'un défilé militaire.

Commandement des Canaries

Stationné à Santa Cruz de Tenerife, il est composé de :

Force logistique opérationnelle

Elle se compose des unités suivantes :

Unités spéciales

Il existe certaines unités spécifiques qui ont, de par leur spécialité, une autonomie propre. Ces unités sont :

  • les groupes des opĂ©rations spĂ©ciales (GOE). Anciennement appelĂ©s Compagnies des opĂ©rations spĂ©ciales, ils sont composĂ©s de soldats rompus aux missions non conventionnelles. Ils sont surnommĂ©s les "boinas verdes" (bĂ©rets verts) en raison de leur coiffe. Il reste actuellement trois groupes, les GOE III, IV et XIX, ce dernier ayant la particularitĂ© d'ĂŞtre composĂ© de lĂ©gionnaires.
Les emblèmes de la légion.
  • la brigade d'infanterie parachutiste (Brigada de infanterĂ­a ligera paracaidista (BRIPAC)) qui, de par son mode d'action particulier et sa capacitĂ© Ă  combattre le plus souvent en arrière des lignes ennemies, se singularise au sein des unitĂ©s de la force terrestre.
  • la lĂ©gion (LegiĂłn). UnitĂ© d'infanterie lĂ©gère, elle est considĂ©rĂ©e comme un corps d'Ă©lite. Elle se compose d'une brigade, ainsi que de deux rĂ©giments, stationnĂ©s Ă  Ceuta et Melilla.
Hélicoptère Super Puma de l'Armée de terre espagnole.

Composition des unités

Les types d’unité de l'Armée de terre sont les suivants :

Fusil d'assaut G36.
  • Escouade (Escuadra) : une escouade est commandĂ©e par un caporal. Il existe plusieurs types d'escouades (exemples de l'infanterie) :
    • escouade de fusiliers : composĂ©e d'un caporal et de 3 Ă  4 soldats. L'armement type est le fusil d'assaut HK G36E
    • escouade de mitrailleuse : composĂ©e d'un caporal, qui porte l'arme collective et de 2 Ă  3 soldats. Ils disposent, en plus de leur armement individuel, d'un fusil mitrailleur MG-3 (fabrication sous licence par l'Empresa Nacional Santa Barbara), d'un canon de rechange et d'environ 2 500 cartouches
    • escouade mortier : composĂ©e d'un caporal et de 2 Ă  3 soldats. Ils servent un mortier de 60 mm et portent de 3 Ă  5 obus
    • escouade de lance-grenades : composĂ©e d'un caporal, qui porte le lance-grenades et de 2 Ă  3 soldats qui transportent les munitions
  • Peloton (PelotĂłn) : formĂ© de 2 escouades, il est commandĂ© par un caporal-chef ou un sergent. Les diffĂ©rents types de pelotons sont :
    • le peloton de fusiliers formĂ© par 2 escouades de fusiliers ou une escouade de fusiliers et une escouade de mitrailleuses
    • le peloton mixte formĂ© d'une escouade de fusiliers et d'une escouade de mortiers ou de lance-grenades
    • le peloton de mortier formĂ© par un caporal-chef, 1 ou 2 caporaux et 5 Ă  8 soldats. Le mortier est un mortier de 81 mm dĂ©montable.
    • le peloton lance-missiles est un peloton particulier Ă©quipĂ© de lance-missiles anti-chars Milan d'une portĂ©e maximale de 1 900 m
    • le peloton canon sans recul (PelotĂłn CSR pour cañón sin retroceso) est Ă©quipĂ© d'un canon de 105 mm, gĂ©nĂ©ralement montĂ© sur un vĂ©hicule lĂ©ger de type jeep mais pouvant ĂŞtre dĂ©barquĂ©. Le peloton se compose d'un caporal-chef, d'un conducteur, d'un caporal et de 4 Ă  6 soldats
  • Section (SecciĂłn) formĂ©e, selon les besoins de 3 Ă  4 pelotons. Il est commandĂ© par un adjudant ou un lieutenant
  • Compagnie (Compañía) formĂ©e de 3 Ă  4 sections, elle est commandĂ©e par un capitaine. En règle gĂ©nĂ©rale, les compagnies sont de type :
    • compagnie de fusiliers (4 sections de fusiliers)
    • compagnie mixte formĂ©e de 3 sections de fusiliers et d'une section appuis (mortier de 81 mm)
  • Bataillon (BatallĂłn) : formĂ© de 4 compagnies. Par ailleurs, il y a en plus une compagnie d'Ă©tat-major ou de logistique. Le bataillon est commandĂ© par un commandant ou un lieutenant-colonel. Ce type d'unitĂ© se nomme "tabor" dans les unitĂ©s dites "rĂ©gulières" (unitĂ©s d'Afrique du Nord), "bandera" Ă  la LĂ©gion et chez les parachutistes et "grupo" dans l'artillerie et la cavalerie.
  • RĂ©giment (Regimiento) : formĂ© par un ou deux bataillons. Le commandement est assurĂ© par un colonel. Actuellement, ce format d'unitĂ© est plus une conservation d'un hĂ©ritage historique qu'une rĂ©elle entitĂ© opĂ©rationnelle.
  • Brigade (Brigada) : formĂ©e normalement par 3 bataillons d'infanterie, un groupe d'artillerie et des unitĂ©s de soutien et de gĂ©nie. Le commandement en est assurĂ© par un gĂ©nĂ©ral de brigade.
  • Division (DivisiĂłn) : formĂ©e par 3 Ă  4 brigades ainsi que des unitĂ©s supplĂ©mentaires de cavalerie, artillerie, gĂ©nie, etc. Elle est commandĂ©e par un gĂ©nĂ©ral de division
  • Corps d'armĂ©e (Cuerpo de EjĂ©rcito) : formĂ© par un nombre variable de divisions ou d'autres unitĂ©s de rang infĂ©rieur. Le commandement en est assurĂ© par un lieutenant-gĂ©nĂ©ral.

Les corps de l'Armée de terre

Les effectifs de l'Armée de terre sont répartis en quatre corps :

  • Le corps gĂ©nĂ©ral des armes (CGA) - Celui-ci est divisĂ© en spĂ©cialitĂ©s :
  • Le corps des ingĂ©nieurs polytechniques (CIP)
  • Le corps de l'intendance (CI)
  • Le corps des spĂ©cialistes (CE)

Équipement

Armement individuel

Armes collectives

Véhicules blindés

Hélicoptères

    • HĂ©licoptère de combat Eurocopter Tigre
    • HĂ©licoptère de transport lourd Chinook
    • HĂ©licoptère de transport moyen NH90[19]
    • HĂ©licoptère de transport moyen Super Puma
    • HĂ©licoptère de transport moyen Cougar
    • HĂ©licoptère de transport lĂ©ger UH-1H
    • HĂ©licoptère lĂ©ger polyvalent EC 135
    • HĂ©licoptère lĂ©ger polyvalent Bo 105

Futures acquisitions

  • Lance-roquettes multiple SILAM (Sistema Lanzador de Alta Movilidad d'Expal[20]), prĂ©vu en remplacement du Teruel (LRM) Ă  l'horizon 2024-2025 avec une capacitĂ© de 40 Ă  150km et en mode missile balistique tactique jusqu'Ă  300km avec guidage additionnel[21]. Il sera probablement placĂ© sur vĂ©hicule porteur Iveco 6x6 ou 8x8[22]. L'unitĂ© de l'artillerie mettant en Ĺ“uvre les lance-roquettes multiples n'en dispose plus depuis 2011[23].

Références

  1. (es) « Defensa », sur Palais de La Moncloa, (consulté le ).
  2. Émile Bujac, La guerre hispano-américaine, Précis de quelques campagnes contemporaines 1893-1901, H. Charles-Lavauzelle, , 420 p. (lire en ligne).
  3. Batailles et Blindés no 63, Blindorama sur l'Espagne, octobre/novembre 2014
  4. Miliciens carlistes d’extrême droite massés dans leur fief de Navarre. Ces monarchistes sont très motivés et très bien entraînés.
  5. Gendarmerie créée en 1931 pour la défense de la République
  6. Parti fasciste espagnol
  7. Blindés construits par la Sociedad Espanola de Construccion Naval de Sestao, près de Bilbao, sur base de Dodge 4x2 Model 1930
  8. (es) Roberto Muñoz Bolaños, « La institución militar en la posguerra (1939-1945) », dans Fernando Puell de la Vega et Sonia Alda Mejías, Los Ejércitos del franquismo, Madrid, IUGM-UNED, , p.15-55.
  9. Rudnick 1976, p. 199 & 203.
  10. Rudnick 1976, p. 202.
  11. Rudnick 1976, p. 203-204.
  12. Robinson et Cany 2014, p. 80.
  13. de Mazarrasa 1990, p. 57-61.
  14. Perez-Guerra 1987, p. 500.
  15. de Mazarrasa 1990, p. 79-80.
  16. de Mazarrasa 1990, p. 80-83.
  17. de Mazarrasa 1990, p. 83-84.
  18. Ordre ministériel 114/2006 du 18 septembre 2006.
  19. Keven Joubert, « L’Espagne re-commande 23 NH90 », sur Portail-aviation, (consulté le ).
  20. https://www.defensa.com/espana/ejercito-tierra-podria-recuperar-cohetes-artilleria-mano-grupo
  21. https://www.infodefensa.com/texto-diario/mostrar/3125965/expal-lidera-proyecto-desarrollar-lanzacohetes-espanol
  22. https://www.elradar.es/cohetes-de-artilleria-de-campana-una-capacidad-irrenunciable/
  23. https://www.diariodeleon.es/articulo/leon/astorga-recibira-nuevo-sistema-lanzacohetes-alta-movilidad/202012240332152072575.html

Bibliographie

  • M.P. Robinson et Jonathan Cany, AMX 30 : L’épopĂ©e d’un char français, Athis, Editions Cany, , 192 p. (ISBN 979-10-91948-04-3, BNF 44256459) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (es) Javier de Mazarrasa, Blindados en España 2ÂŞ Parte : La Dificil Postguerra 1939–1960, Valladolid, Espagne, Quiron Ediciones, (ISBN 978-84-87314-10-0) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (es) Javier de Mazarrasa, Carro de combate : AMX-30E, Aldaba Ediciones, (ISBN 978-84-86629-29-8) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) David Rudnick, « Atlantic Relations: Policy Co-ordination and Conflict (The Case of the Leopard Tank) », International Affairs, London, Royaume-Uni, Royal Institute of International Affairs,‎ Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Voir aussi

Liens externes

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