Emilio Mola
Emilio Mola y Vidal, 1er duc de Mola et Grand d'Espagne, né à Placetas (Cuba) le et mort à Alcocero (Espagne) le , est un général de brigade espagnol, principal instigateur du coup d'État du 17 juillet 1936[1]. Il était surnommé « El Director ».
Directeur général de la Sécurité | |
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Carlos Blanco PĂ©rez (d) |
Duc |
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Naissance | |
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Décès | |
SĂ©pulture |
Monument à ceux qui sont tombés (Pampelune) (d) ( - |
Surnom |
El Director |
Nationalité | |
Allégeance | |
Formation |
Académie d'infanterie de Tolède (en) (jusqu'en ) |
Activités | |
Période d'activité |
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Fratrie |
RamĂłn Mola Vidal (d) |
Arme | |
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Conflit | |
Grade | |
Distinction |
Biographie
Emilio Mola est né à Cuba, alors province espagnole. En 1907, ce fils d'officier s'engage dans l'infanterie à Tolède. Officier, il commande les troupes régulières maures (infanterie nord-africaine) à partir de 1919. Il grimpe rapidement l'échelon hiérarchique grâce à ses faits d'armes en Afrique du Nord[1]. En 1927, à l'âge de 40 ans il est promu général de brigade. C'est également là -bas qu'il fait la connaissance du général Franco et d'autres officiers qui joueront un rôle important lors de l'insurrection de 1936[1].
Tacticien confirmé, Emilio Mola est un chef militaire charismatique, populaire auprès de ses hommes.
En 1930, après la démission de Primo de Rivera et son remplacement par Dámaso Berenguer, il est nommé directeur général de la sécurité [1] où il commande la répression contre les activistes républicains et d'extrême-gauche. C'est à ce poste qu'il assiste à l'arrivée de la République[1].
Il est rapidement exilĂ© au commandement militaire du Maroc espagnol, il est rappelĂ© après la victoire du Front populaire espagnol en fĂ©vrier 1936 pour ĂŞtre affectĂ© Ă Pampelune en tant que gouverneur militaire. Mais Mola a dĂ©jĂ rejoint secrètement d'autres officiers espagnols conjurant pour renverser le gouvernement de gauche. Parmi ceux-ci, les gĂ©nĂ©raux Gonzalo Queipo de Llano, JosĂ© Sanjurjo, Miguel Cabanellas et le colonel Juan YagĂĽe (Francisco Franco ne rejoindra la conjuration qu'après l'assassinat de JosĂ© Calvo Sotelo en juillet 1936). SecondĂ© par el tĂ©cnico, ValentĂn Galarza Morante, Mola fut le vĂ©ritable prĂ©parateur du soulèvement (d'oĂą son surnom el director,qui fait pendant Ă celui de Galarza). Cependant tous s'accordèrent le 8 mars Ă laisser le commandement des opĂ©rations Ă Sanjurjo, qui Ă©tait plus populaire. L'arrivĂ©e du Front Populaire au pouvoir accĂ©lère les prĂ©paratifs de la conjuration.
Le , Mola élabore un premier projet politique fondé sur la disparition de la République et sur l'unité de l'Espagne. Il a cependant quelques problèmes à s'allier les milices carlistes de Navarre qui exigent un retour à une monarchie conservatrice. Mola « n'était pas monarchiste, mais comme de nombreux autres militaires, il était obnubilé par l'ordre »[1].
Le , c'est le coup d'État mais le succès est mitigĂ©. Le , Manuel Azaña nomme Diego MartĂnez Barrio au poste de premier ministre afin de nĂ©gocier avec les militaires rebelles. Martinez Barrio contacta Mola et lui offrit le poste de ministre de la guerre dans le gouvernement mais Mola refusa tout compromis. Ă€ la suite de cet Ă©chec, Azaña renvoya Martinez Barrio et le remplaça par JosĂ© Giral. Celui-ci distribua des armes aux organisations militantes proches du gouvernement du Front Populaire.
Le , le général Mola proclama la révolte de la Navarre qui commença mal avec la mort du général José Sanjurjo dans un accident d'avion le . Le 23, il annonce la création de la Junta de Defensa Nacional. L'organisation du soulèvement militaire n'était pas un succès général hormis aux îles Canaries, au Maroc espagnol, à Séville, en Aragon et en Galice.
Il se prononce ouvertement pour l'utilisation de la terreur à des fins politiques : « Il faut semer la terreur, il faut laisser la sensation de domination en éliminant sans scrupules tous ceux qui ne pensent pas comme nous »[2].
À la fin du mois de septembre 1936, neuf généraux membres de la conjuration décidèrent que le général Francisco Franco dont les troupes emportaient la plupart de victoires, devait être promu généralissime. Mola accepta et, en conséquence se vit confier le commandement de l'armée du nord par Franco. Emilio Mola mourut le dans un accident d'avion par mauvais temps. Des rumeurs ont circulé sur une mise en cause du général Franco dans la mort de Mola tout comme dans celle de Sanjurjo[3].
Il est à l'origine de l'expression "cinquième colonne" pour désigner des partisans dissimulés au sein d'une organisation hostile. En novembre 1936, il déclara à la radio que quatre colonnes de l'armée nationaliste allaient attaquer Madrid, tandis que la "cinquième colonne" se trouvait déjà dans les murs de la ville.
Notes et références
- Fernández López, p. 224-225.
- Stephanie Sieburth, Survival Songs : Conchita Piquer's 'Coplas' and Franco's Regime of Terror, Université de Toronto,
- (en) « Biographie de José Sanjurjo », sur spartacus.schoolnet.co.uk
Annexes
Bibliographie
- (es) Javier Fernández López, Militares contra el Estado : España siglos XIX y XX, Madrid, Taurus, , 1re éd., 303 p. (ISBN 84-306-0495-2)
Liens externes
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