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Front populaire (Espagne)

Le Front populaire (en espagnol : Frente Popular), était une coalition électorale et un pacte signé en par plusieurs organisations de gauche, à l'initiative de Manuel Azaña dans la perspective des élections de 1936. Manuel Azaña, du Front populaire espagnol, fut élu démocratiquement en février 1936 et fut le président de la Seconde République espagnole jusqu'à 1939.

Front populaire
Logo de Front populaire (Espagne)
Drapeau de Front populaire (Espagne)
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Alliance Ă©lectorale, coalition politique
Pays

Pendant ce temps, en France, le Front populaire français gouverne.

Historique

Le Front populaire incluait le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), le syndicat UGT (Union générale des travailleurs, proche du PSOE), le PCE (Parti communiste d'Espagne), le POUM (Parti ouvrier d'unification marxiste) et les républicains : IR (Gauche républicaine, dirigée par Azaña) et UR (Union républicaine, dirigée par Diego Martínez Barrio). Ce pacte fut soutenu par des nationalistes galiciens et catalans (tels que l'ORGA et l'Esquerra Republicana de Catalunya) et par la CNT (Confédération nationale du travail, syndicat anarchiste).

Le Komintern préconise en 1935, en réponse à la croissance du fascisme, la formation de fronts populaires alliant les partis communistes (staliniens) avec les autres partis anti-fascistes, tels que les partis socialistes et républicains. En Espagne, c'est une coalition entre républicains de gauche et organisations ouvrières pour défendre les réformes sociales du premier gouvernement (1931-1933) de la Seconde République espagnole, et libérer les prisonniers politiques détenus depuis l'insurrection des Asturies de 1934.

Le Front populaire bat le Front national contre-révolutionnaire aux élections du .

Composition

  • Front populaire (sur l’ensemble du territoire espagnol, sauf Pays Valencien et Catalogne)
    • Partido Socialista Obrero Español (Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE, gauche socialiste) : 98
    • Izquierda Republicana (Gauche rĂ©publicaine, IR, gauche rĂ©publicaine) : 84
    • UniĂłn Republicana (Union rĂ©publicaine, UR, centre rĂ©publicain) : 37
    • Partido Comunista de España (Parti communiste espagnol, PCE, gauche communiste) : 16
    • Partido Republicano Democrático Federal (Parti rĂ©publicain dĂ©mocrate fĂ©dĂ©ral, PRDF, gauche fĂ©dĂ©raliste) : 2
    • Partido Sindicalista (Parti syndicaliste, PS, anarchistes modĂ©rĂ©s) : 1
    • Partido Sindicalista Independiente (Parti syndicaliste indĂ©pendant, PSI, anarchistes modĂ©rĂ©s) : 1
    • Divers gauche : 2
  • Front d'Esquerres de Catalunya (Front des gauches de Catalogne)
    • Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche rĂ©publicaine catalane, ERC, gauche nationaliste catalane) : 21
    • AcciĂł Catalana Republicana (Action catalane rĂ©publicaine, ACR, nationalistes catalans) : 5
    • UniĂł Socialista de Catalunya (Union socialiste de Catalogne, USC, gauche socialiste catalane) : 3
    • Partit RepublicĂ  d'Esquerra (Parti rĂ©publicaine de gauche, PRE, section catalane de l’IR) : 3
    • Partit Nacionalista RepublicĂ  d'Esquerra (Parti nationaliste rĂ©publicain de gauche, PNRE, gauche nationaliste catalane, scission de l’ERC) : 2
    • UniĂł de Rabassaires i Altres Cultivadors del Camp de Catalunya (syndicats d’ouvriers agricoles de la viticulture) : 2
    • Partido Obrero de UnificaciĂłn Marxista (Parti ouvrier d’unificiation marxiste, POUM, socialistes de gauche) : 1
    • Partit CatalĂ  Proletari (Parti catalan prolĂ©tarien, PCP, gauche communiste catalane) : 1
    • Partit Comunista de Catalunya (Parti communiste de Catalogne, PCE, section du PCE en Catalogne, gauche communiste) : 1
    • FederaciĂłn Socialista Catalana (FĂ©dĂ©ration socialiste catalane, FSE, section du PSOE en Catalogne, gauche socialiste): 1
  • Autres partis nationalistes de gauche
    • Partido Galeguista (Parti galĂ©guiste, PG, nationalistes galiciens) : 3
    • Esquerra Valenciana (Gauche valenciane, EV, gauche autonomiste valenciane, au sein du Front d'Esquerres en Pays Valencien) : 1

Manuel Azaña est élu président de la République en , mais le PSOE ne rejoint pas le gouvernement en raison de l'opposition à Francisco Largo Caballero.

En , Francisco Franco et plusieurs généraux tentent un coup d'État provoquant la guerre civile espagnole (1936-1939). Le gouvernement dissout l'armée sur le territoire resté fidèle à la République. N'ayant pas d'armes, il encourage les citoyens à défendre la République. Des comités et groupes mixtes, formés spontanément par des syndicats (UGT et CNT), partis politiques (PCE, POUM) et d'autres organisations, unis contre les franquistes, parviennent à les battre dans de grandes villes comme Madrid, Barcelone, Bilbao et Valence, en plus de nombreux villages et petites villes. Sans armes et sans le soutien des autres démocraties européennes, qui mènent une politique de non-intervention, ils perdent la guerre trois ans après[1].

Franco imposa une dictature pendant 40 ans, jusqu'Ă  sa mort.

Voir aussi

Références

  1. Darrere les barricades, John Langdon-Davies. Angle Editorial, 2009. (ISBN 978-84-92758-23-4) (ca)
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