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Leopard 2

Le Leopard 2 est un char de combat allemand développé initialement pour remplacer les M48 Patton utilisés par la Bundeswehr et évoluer aux côtés du Leopard 1 déjà en service. Le Leopard 2 surpassait ce dernier dans le domaine de la mobilité, de la protection et de la puissance de feu. Sa bonne réputation est reconnue au niveau international[2].

Leopard 2
Image illustrative de l’article Leopard 2
Leopard 2A5 de la Bundeswehr en 2010.
Caractéristiques de service
Type char de combat
Service
Utilisateurs 18 pays
Conflits Guerre d'Afghanistan, tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, opération Bouclier de l'Euphrate, invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022
Production
Concepteur Krauss-Maffei
Année de conception 1969-1979
Constructeur Krauss-Maffei et MaK
Production 3 200 exemplaires
Caractéristiques générales
Équipage 4 (chef de char, opérateur tourelle, chargeur et pilote)
Longueur 7,72 m (caisse)
9,67 m (avec le canon)
10,97 m (avec le canon) (A6 & A7)
Largeur 3,75 m
Hauteur 2,48 m (hauteur du toit)
2,87 m (avec le viseur panoramique)
Masse au combat 55,15 à 56,5 tonnes (A4)
59,5 tonnes (A5)
62,5 tonnes (A6M)
63,9 tonnes (A7)
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type composite et blindage rapporté
Armement
Armement principal canon lisse Rh-120 L44 de 120 mm (42 obus)

Rh-120 L55 (A6 et A7)
(37 obus sur le Leopard 2A6M et A7)

Armement secondaire deux mitrailleuses MG3 de 7,62 mm (4 750 coups)
Mobilité
Moteur V12 Diesel MTU MB 873 Ka-501 à refroidissement liquide
Puissance 1 500 ch (1 103 kW) à 2 600 tr/min
Transmission Renk HSWL 354 automatique (4 rapports en marche-avant et 2 en marche-arrière)
Suspension barres de torsion, débattement vertical des suspensions : 526 mm (350 mm en compression et 176 mm en détente)
Vitesse sur route 68 à 72 km/h suivant le modèle, 31 km/h en marche-arrière
Vitesse tout terrain 45 km/h
Puissance massique de 23,4 à 27,1 ch/t
Réservoir 1 200 l (1 160 l puisable)
Consommation 340 l aux 100 km sur route

530 l aux 100 km en tout-terrain
410 l aux 100 km en mixte

Autonomie 550 km (Leopard 2A4)[1]
Autonomie tout terrain 220 km

Historique

MBT / KPz-70

En 1969, les trois séries d'essais des prototypes du futur char de combat MBT-70 américano-allemand démontrèrent que ce prototype, hautement sophistiqué, était devenu trop lourd. L'étape suivante du processus de développement allait donc devoir porter sur la refonte du char afin de réduire son poids. Néanmoins, aucun des deux pays ne parvint à un accord et le programme MBT-70 fut définitivement stoppé le après avoir coûté huit cents trente millions de deutschemark.

Les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest décidèrent donc, chacun, de développer de leur propre côté, leurs chars de combat respectifs.

Le Keiler et l'Eber

De 1965 à 1967, Porsche s'était vu accorder un contrat visant à concevoir des améliorations à apporter au Leopard 1, tout juste entré en service. Ce programme baptisé Leopard Doré (en allemand, Vergoldeter Leopard) avait pour but de rendre les futures versions du Leopard 1 aussi compétitives que le MBT-70.

En 1967, lorsque les premières tensions entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest apparurent, le Ministère fédéral de la Défense décida de poursuivre le programme Leopard Doré parallèlement au développement conjoint du MBT-70. Krauss-Maffei fut choisi comme maître d'œuvre, Porsche était chargé de concevoir le châssis tandis que Wegmann s'occupait de la tourelle. Deux prototypes du Keiler (sanglier) furent fabriqués en 1969 et 1970 sous l'appellation ET 01 et ET 02.

Le Keiler possédait une tourelle aux formes anguleuses avec un masque en pointe de flèche. Utilisant la méthode d'assemblage par mécanosoudure, la tourelle était recouverte d'un blindage espacé constitué d'une carapace en acier haute dureté. L'armement consistait en un canon à âme lisse de 105 mm tirant des obus-flèches.

Son glacis présentait une inclinaison importante et la motorisation était assurée par un moteur V10 Diesel MB 872 couplé à une boîte de vitesses automatique ZF 4 HP 400. Le moteur MB 872 était une version raccourcie à dix cylindres du moteur V12 Diesel MB-873 du KPz-70.

En fin 1969, l'Office fédéral allemand des techniques de l'armement et de l'approvisionnement lança une étude dans le but de ré-utiliser les composants développés durant le programme MBT-70 sur une version modifiée du Keiler appelée Eber (verrat). L'Eber reprenait notamment le canon XM150 de 152 mm du MBT-70 ainsi que le canon-mitrailleur de 20 mm monté sur un tourelleau téléopéré.

Première génération de prototypes

Le Leopard 2 K représentait la première génération de prototypes.

Au début de 1970, Helmut Schmidt et le Ministère fédéral de la Défense recommandèrent de poursuivre le développement du Léopard Doré mais en adoptant, cette fois-ci, le moteur V12 Diesel du KPz-70. Dix prototypes armés d'un canon lisse Rheinmetall de 105 mm suivis de sept autres armés d'un canon lisse de 120 mm furent commandés, Krauss Maffei fut encore une fois, choisi comme maître d'œuvre. Seize châssis (portant l'appellation de PT 1 à PT 17) et dix-sept tourelles furent construits entre 1972 et 1974. Une version armée du canon XM150 de 152 mm du MBT-70 baptisée Leopard 2 FK (FlugKörper ; missile) fut envisagée mais le projet fut annulé en 1971.

Appelés Leopard 2 K (Kanone ; canon), ces prototypes reprenaient une partie des équipements de motorisation hydraulique de la tourelle du MBT-70 ainsi que ses galets de roulement, ses chenilles, son moteur et sa boîte de vitesses. Mais contrairement à ce dernier, le Leopard 2 K retournait à une configuration classique d'équipage à quatre hommes avec pilote en châssis. Reprenant l'architecture du Keiler, le Leopard 2 K devait respecter l'indice de classement OTAN MLC 50 (masse inférieure à 45 tonnes). En dehors de l'armement, ces prototypes se différenciaient aussi par leurs châssis : (modèle de chenilles, configuration du groupe motopropulseur, nombre de galets et suspensions, etc.).

Les essais de ces matériels se déroulèrent en Allemagne de l'Ouest de 1972 à 1974 à Münster et à Meppen. De février à mars 1975, quatre Leopard 2 K effectuèrent des tests climatiques en conditions hivernales à Shilo, au Canada et en conditions désertiques à Yuma, aux États-Unis du mois d'avril à mai.

Tourelle Spitzmaus

Il s'est avéré que les prototypes Leopard 2 K étaient entre 1,5 et 5,5 tonnes plus lourds que la limite des 45 tonnes imposée. Wegmann développa donc une nouvelle tourelle, ayant le même blindage mais plus légère, surnommée Spitzmaus (musaraigne) en raison de sa forme pointue. La tourelle Spitzmaus réduisit le volume disponible sous blindage, empêchant de monter le viseur télémétrique EMES-12, du fait de sa base de m. Leitz et AEG-Telefunken trouvèrent une solution en développant un télémètre à corrélation électronique EMES-13 ayant une base d'à peine 35 cm permettant son installation à l'avant-droite de la tourelle.

Tourelle T 14 mod.
L'avant de la tourelle T 14 mod. était protégé par du blindage composite et possédait, entre autres, un viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13.

Parallèlement, les premières analyses de la guerre du Kippour démontraient clairement que les chars de combat devaient être à l'avenir mieux blindés afin de contrer les missiles antichar. Le cahier des charges fut modifié afin de faire passer l'indice de classement OTAN de MLC 50 à MLC 60 (54 tonnes).

La tourelle no 14 fut modifiée pour accueillir un blindage composite capable de résister, à 1 500 m, aux obus-flèches de calibres de 115 et 120 mm ainsi qu'aux obus explosifs à charge creuse de 120 mm. La création de cette tourelle a représenté une percée dans le développement du Leopard 2 et constituait un premier pas vers le Leopard 2 AV[3].

En 1973, un processus de négociation s'ouvre entre les États-Unis et l'Allemagne de l'Ouest dans le but de standardiser certains des composants de leurs futurs chars de combat respectifs. Ces négociations aboutirent à un mémorandum d'entente qui fut signé le et un amendement en . Un châssis du Leopard 2K, le PT 07, fut vendu et livré aux États-Unis en février 1973 afin d'être évalué par l'US Army au terrain d'essai d'Aberdeen. Une partie du mémorandum d'entente consistait en une série de tests comparatifs entre le prototype PT 07 du Leopard 2K et les deux prototypes du XM1.

Leopard 2AV et production en grande série

Afin de répondre aux caractéristiques de performances établies par le XM1 (niveau de protection balistique, compartimentation des munitions avec utilisation de panneaux anti-explosion), Krauss-Maffei fut chargée de mener une étude visant à modifier le prototype du Leopard 2, en réalisant le moins de changements possibles et en respectant les contraintes liées aux coûts.

Afin de satisfaire aux exigences américaines du mémorandum d'entente, Porsche, Krauss-Maffei et Wegmann conçurent le Leopard 2AV (Austere Version ; version austère) ou (American Version ; version américaine). La tourelle avait été conçue sur l'expérience acquise avec la tourelle T 14 mod. mais intégrait un viseur américain conçu par Hughes Aircraft, moins sophistiqué et un canon L7A3 de 105 mm au lieu du 120 mm. Le châssis intégrait dans sa pointe avant un réservoir de carburant intercalé entre du blindage composite. Les déports de caisse étaient désormais à bords droits. Deux châssis appelés PT19 et P20 ainsi que trois tourelles (T19, T20 et T21) du Leopard 2AV ont été fabriqués en 1976 et acheminés aux États-Unis par C-5A Galaxy au mois d'août de la même année. Les essais opérationnels eurent lieu au terrain d'essais d'Aberdeen et se terminèrent en décembre. La tourelle T21, armée du canon lisse Rh-120 L44 de 120 mm demeura aux États-Unis jusqu'au début de l'année 1977 pour des essais balistiques supplémentaires. Le même mois, les États-Unis annoncèrent que le Leopard 2AV et le XM-1 n'allaient pas être évalués dans des essais comparatifs, conformément à l'accord passé avec la République fédérale d'Allemagne. À la place, une étude de certains composants et sous-systèmes employés sur les deux chars allait être menée par l'Army Material Systems Analysis Agency (AMSAA) dans un but de standardisation commune. Le résultat de cette analyse, publié en mai démontra que les deux chars avaient des performances égales dans le domaine de la puissance de feu, mobilité mais que le XM-1 se démarquait du Leopard 2AV dans le domaine de la protection.

En janvier 1977, trois Leopard 2 de pré-série furent commandés par le ministère fédéral de la Défense. L'objectif était alors de sélectionner les différents composants testés sur les prototypes du Leopard 2AV dans un but de standardisation afin de pouvoir produire le Leopard 2 en grande série. Le viseur télémétrique à corrélation électronique EMES-13 conçu par Leitz et AEG-Telefunken et testé sur la tourelle T20 fut abandonné en faveur du viseur EMES-15, dérivé du viseur américain Hughes et produit sous licence par Atlas Elektronik. Le canon Rh-120 L44 de 120 mm, monté sur la tourelle T21 remplaça les L7A3 de 105 mm. Le système d'affût téléopéré pour la mitrailleuse MG3 de 7,62 mm montée sur le tourelleau Wegmann de la tourelle T19 fut abandonné. Le premier châssis de pré-série fut remis à la Bundeswehr le 11 octobre 1978, le blindage à l'avant de la caisse ne renfermait plus de réservoir de carburant et le tiers avant du train de roulement était désormais protégé par des pré-blindages latéraux. Les trois chars de pré-série furent livrés en février 1979 et les derniers essais eurent lieu durant l'été[4].

Les essais terminés, la version AV est retenue et sert de base pour la version finale produite en grande série par les entreprises Krauss-Maffei et Mak. Un total de 2 950 chars sont construits en huit lots entre et .

Détail des lots de chars Leopard 2
Lot Période Modèle Exemplaires produits par Krauss Maffei Exemplaires produits par Krupp MaK Total du lot
1 à 2A0209171380
2 à 2A1248202450
3 à 2A1165135300
4 à 2A3165135300
5 à 2A4190180370
6 à 2A48367150
7 à 2A45545100
8 à 2A4403575

Le prix unitaire d'un char Leopard 2 a été évalué à 5,3 millions de dollars en [5].

Du KWS I au KWS III

La mise au standard Leopard 2A5 a été la première véritable amélioration de la capacité de combat réalisée sur le Leopard 2. Elle a été suivie d'une deuxième étape, la mise à niveau vers le standard Leopard 2A6 et au standard 2A6M, depuis d'autres variantes ont vu le jour. En 2009 les 350 Leopard 2A5/ A6/ A6M étaient à l'origine des Leopard 2A4 qui ont été convertis aux nouvelles normes. En 2009, 20 Leopard 2A6M ont été prêtés aux Forces armées royales canadiennes pour des opérations en Afghanistan.

À l'origine, la conversion de 699 véhicules KWS était prévue. En raison des changements politiques intervenus en Europe au début des années 1990, la mise en œuvre de ces plans n'a pas été possible. La Bundeswehr conservera 350 Leopard 2 A5/A6 et tous les Leopard 2A4 seront progressivement retirés.

En 1984 déjà, cinq ans seulement après la livraison officielle du premier Leopard 2, une amélioration de la capacité de combat du char était envisagée. Il y avait plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, de nouvelles informations sur le développement futur des chars de combat soviétiques avaient été obtenues. En outre, les troupes qui utilisaient le Leopard 2 avaient désormais acquis une expérience suffisante du véhicule. De plus, des innovations techniques avaient été réalisées ou étaient sur le point de l'être. Il était logique de penser à des améliorations de la capacité de combat aussitôt, car l'établissement d'un programme allait tout d'abord prendre du temps et ensuite, le développement du "Leopard 3", ainsi que toutes les autres approches bilatérales visant à développer un nouveau char de combat, avaient été abandonnées. Au sein du BWB, Paul-Werner Krapke peut être considéré comme l'un des pères du Leopard 2 a dès 1987 rédigé des réflexions assez détaillées sur une éventuelle amélioration de la capacité de combat du Leopard 2 d'un point de vue technique. Le châssis du char de combat était considéré comme solide, performant et offrant un potentiel de croissance, ce qui était également prouvé par l'intérêt des clients étrangers à l'utiliser avec différentes tourelles (Vickers Mk.7 britannique, offre française d'utiliser le châssis, etc.) La tourelle pouvait être améliorée de plusieurs façons. Parmi les améliorations envisagées, l'installation d'un viseur thermique et d'un télémètre laser sur le viseur PERI du commandant, le remplacement des lasers Nd YAG, l'installation d'un dispositif de détection d'hélicoptères, le montage d'un système de détection laser, le remplacement de l'entraînement hydraulique de la tourelle par un nouveau système électrique, l'installation d'un répartiteur de cibles et d'un système de commandement et de contrôle du champ de bataille, ainsi que l'amélioration de la protection par blindage en ajoutant un système de blindage réactif passif ou explosif (ERA). Certaines des améliorations susmentionnées existaient déjà, développées par des fabricants d'équipements de défense de leur propre initiative, et auraient pu être intégrées à tout véhicule d'essai si nécessaire. Aujourd'hui, certaines de ces améliorations ont été mises en œuvre.

La réunification des deux Allemagnes a eu un impact

La fin de la guerre froide souleva à nouveau la question de la nécessité de chars de combat en général, et en Allemagne, du Leopard 2 en particulier. Les sentiments des politiques et de la société allaient de l'euphorie de la paix, alors que d'autres appelaient à la prudence, car le processus de démocratisation de l'Union soviétique pouvait encore s'inverser. À cette époque, la mission principale de la Bundeswehr reste la défense du territoire allemand. Malgré cela, un "dividende de la paix" est réclamé et des réductions de forces sont mises en œuvre dans toutes les branches de la Bundeswehr. Plusieurs projets de développement et d'acquisition sont supprimés. Parmi eux, le projet du VCI Marder 2. À l'époque déjà, on pensait que le remplacement du Marder 1 était imminent. Le projet Panzerkampfwägen 2000 MET, qui avait été lancé pour remplacer le Leopard 1 et les derniers M48, a également été abandonné. En conséquence, le principal objectif est désormais d'améliorer la capacité de combat du Leopard 2. Les améliorations de la capacité de combat (Kampfwertsteigerüng - KWS) ont été divisées en trois niveaux, I, II et III. Ces niveaux ne reflètent pas l'ordre dans lequel ils ont été réalisés. Plusieurs véhicules d'essai ont été construits, dont un Komponentenversuchstrager (KVT) qui est devenu plus tard l'Instrumentenversuchsträger (IVT), un type spécial de prototype utilisé pour tester de nouveaux composants techniques. Trois Truppenversuchsmuster (TVM - prototypes) et un SchieBversuchträger (SVT) pour les essais de tir en conditions réelles ont été construits.

  • KWS I : Un canon L/55 à la place du L/44, ainsi que de nouvelles munitions KE plus performantes (prévues pour 1997-2001)
  • KWS II : Amélioration de la capacité de survie et du commandement et contrôle.
  • KWS III : Canon principal de 140 mm, nouvelle tourelle, système de chargement automatique, système intégré de commandement et de contrôle (Integriertes Ftihrungs-und Informationssystem - IFIS). La partie canon principal a été arrêtée à l'automne 1995 en raison de l'échec du NGP (Neue Gepanzerte Plattform / Nouvelle plate-forme blindée).
Contexte direct du KWS I-III

Malgré tous les avantages et la technologie d'avant-garde qui ont été mis en service avec le Leopard 2 en 1979, il était clair que la supériorité acquise par ce dernier serait perdue à un moment donné. Cependant, le concept de base offrait un grand potentiel d'améliorations de la capacité de combat de l'ensemble du système. Une nouvelle menace de plus en plus dangereuse fut reconnue, causée par les puissants systèmes d'armes de l'ennemi identifié, le Pacte de Varsovie. Les nouvelles générations de chars T-72 et T-80, dotées d'une protection accrue et d'une meilleure capacité de combat, allaient à l'avenir rendre le Leopard 2 inférieur à ces véhicules. Même sans tenir compte de ces facteurs, il était clair que la capacité à commander des chars de combat sur le champ de bataille devait être améliorée, et que cette amélioration devait être atteinte à tous les niveaux de commandement. Le plus important étant l'amélioration des systèmes du commandement du char.

Il était clair que la mobilité tactique totale des chars ne pouvait être exercée en raison d'un manque de commandement et de contrôle. La manière dont les informations étaient transmises et les ordres donnés correspondait encore à celle utilisée aux premiers jours de l'introduction de la communication radio. Les progrès et les développements réalisés dans le domaine de la communication numérique au cours des quinze dernières années ont offert de nouvelles capacités. Dès 1984, une amélioration de la capacité de combat (KWS) a été prise en considération. Avec la fin du projet Panzerkampfwagen 2000, cette amélioration a été poussée plus loin. Étant donné que, même avec une augmentation significative du poids, la mobilité du véhicule resterait supérieure, les efforts ont été concentrés dans les quatre domaines suivants : commandement, contrôle, protection et puissance de feu. En 1988, le projet de développement est finalement approuvé et structuré en trois nouveaux niveaux. Les trois nations utilisatrices de Leopard 2 à l'époque - l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse - ont toutes été impliquées dans le programme de développement. Dans le cas de l'Allemagne, il était prévu de modifier 699 Leopard 2, tout cela dans le cadre du programme KWS.

  • KWS I : Firepower (munitions KE avec des performances améliorées et un canon plus long)
  • KWS II : Protection, commandement et contrôle, ainsi que conduite du tir
  • KWS III : Amélioration à long terme de la puissance de feu (canon de char de 140 mm), commandement ainsi que contrôle

KWS III - 140mm

Dans les années 1970 et 1980, la protection des véhicules blindés à l'aide des technologies composites et ERA a atteint un niveau qu'il était pratiquement impossible d'atteindre 10 à 20 ans plus tôt. À la fin des années 1980, l'Union soviétique a déployé des efforts considérables pour équiper sa flotte de MBT (T-64/T-72/T-80) de l'ERA. Cela a obligé les planificateurs occidentaux à chercher des mesures appropriées pour contrer la menace. On pensait que l'avantage technique acquis par l'introduction d'un canon de char de 120 mm à âme lisse, ainsi que le potentiel de croissance du canon, seraient perdus plus tôt qu'on ne le pensait.

Aux États-Unis, la recherche de contre-mesures appropriées a conduit à l'introduction de munitions KE dotées d'une coiffe de l'obus en uranium appauvri, une solution qui n'était pas acceptable pour la Bundeswehr. En guise de solution provisoire, des munitions plus puissantes de 120 mm ont été développées (sous le nom de KWS I). À l'époque, on estimait que, comme solution à long terme, seul un canon de plus gros calibre (utilisant également un propulseur à poudre) ou un canon à rail (le projectile est propulsé par un courant électrique) permettrait d'obtenir les résultats escomptés.

Le développement d'un canon à rail devait prendre au moins 15 ans de plus.

L'idée n'a pas été développée plus avant, car le Leopard 2 aurait déjà atteint la fin de sa durée de vie prévue au moment où le canon serait prêt. Une autre question était de savoir si un tel canon était techniquement réalisable.

La conséquence aurait pu être le développement d'un tout nouveau char de combat utilisant d'autres nouvelles technologies telles que la propulsion électrique.

La mise en œuvre de canons d'un calibre supérieur, tel que 135 mm ou 140 mm, s'accompagnerait de nouvelles munitions plus lourdes qui, en raison de leur poids et de leur taille accrus, ne pourraient plus être manipulées par le chargeur. Par conséquent, l'installation d'un canon d'un calibre supérieur aurait nécessité le montage d'un système de chargement automatique. Cela aurait à son tour nécessité la réorganisation de presque tous les composants et systèmes du char de combat. Le résultat aurait pu être une conception entièrement nouvelle de la tourelle.

Le calendrier de développement de l'amélioration de la capacité de combat du KWS III a donc été établi. Le KWS III comprenait un canon de 140 mm, une nouvelle tourelle, un système de chargement automatique et un système de commandement et de contrôle du champ de bataille (Integriertes Ftihrungs-und Informationssystem - IFIS). Entre-temps, il est devenu évident que la compatibilité des composants entre les différents types de véhicules de combat en service au sein de la Bundeswehr continuait à se dégrader. Cela s'explique d'une part par le fait que certains véhicules nécessitent des composants techniques et des pièces de rechange différents et d'autre part par les normes techniques spécifiques de certains véhicules en raison de leur âge en service et de leurs performances techniques propres.

En outre, la protection blindée était désormais beaucoup plus appréciée. Tout cela a conduit à des études pour une toute nouvelle famille de véhicules blindés appelée Neue gepanzerte Plattform (NGP - nouvelle plate-forme blindée) qui inclurait également l'équivalent d'un nouveau char de combat. Le développement d'un canon de char de 140 mm et son intégration dans le Leopard 2 dans le cadre d'une amélioration de la capacité de combat ayant été jugés trop longs, l'idée a été abandonnée à l'automne 1995. Suite à l'attribution du contrat, Rheinmetall a toutefois poursuivi le développement du canon de 140 mm et l'a intégré dans une tourelle de Leopard 2 (tourelle T19). Le canon a été équipé d'un système de chargement automatique spécialement conçu. Cela a prouvé que le Leopard 2 pouvait être équipé d'un canon de plus gros calibre et d'un système de chargement automatique. Il n'y a pas eu d'autres études ni de développement jusqu'à la production en série[7].

KWS III - Commandement et contrôle

Lorsque le programme KWS III a pris fin, le sujet du commandement et du contrôle est resté. Cette partie du programme était assez peu connue et visait à développer un système appelé «Integriertes Ftihrungs- und Information System» (IFIS), qui comprenait, entre autres, la possibilité de montrer des situations tactiques sur le terrain. Ce système a été monté sur le KVT, qui est ainsi devenu le prototype IVT (Instrumentenversuchstrager). Un premier pas dans la direction du système de commandement et de contrôle a été fait avec la décision d'intégrer un système de navigation de véhicule hybride sous la configuration Mannheimer ou le Leopard 2A5[8].

KWS II - La tourelle cunéiforme

Avec la construction du prototype Komponentenversuchstragers (KVT) en 1989, les modifications KWS II ont été mises en œuvre sur un véhicule pour la première fois. Comme prévu, l'amélioration de la protection du blindage demandée à entraîner un changement d'apparence du MBT. La plupart des améliorations apportées plus tard à la capacité de combat étaient déjà prévues dans ce véhicule. Le KVT a été examiné de près par les autorités responsables de la Bundesamt für Wehrtechnik und Beschaffung (BWB) et de l'école des forces blindées (Panzertruppenschule). Le véhicule qui a servi de base à la KVT était l'un des cinquième lots de production portant le numéro d'immatriculation «Y-582 391». Par conséquent, l'utilisation d'un Leopard 2A4 pour la conversion a prouvé qu'il était possible d'améliorer la capacité de combat des anciens véhicules. Un maximum de 62,5 tonnes a été fixée comme limite de poids. Les principaux efforts ont été déployés dans le domaine de la protection des blindés. Les ensembles de blindage additionnel ont été conçus avec la technologie D (semblable au blindage composite espacé de quatrième génération) et, selon leur emplacement sur le véhicule, ils étaient soit intégrés (tourelle avant/châssis) ou montés sur le toit (tourelle de toit). Pour la première fois, des modules de blindage supplémentaire ont été montés devant le blindage d'origine de la tourelle avant et du châssis, ce qui a changé considérablement l'apparence du véhicule. Parmi les autres améliorations apportées à la capacité de survie, mentionnons la mise en place d'un nouveau système de contrôle des armes à feu électriques (EWNA) qui a remplacé le système hydraulique originale, l'installation d'une doublure anti-éclats dans le compartiment de l'équipage et la modification d'une nouvelle trappe du conducteur. Bien que les raisons d'améliorer le niveau de protection de l'équipage soient assez faciles à comprendre, d'autres modifications ne sont pas aussi clairement liées au sujet de la protection. En installant l'EWNA, les tuyaux hydrauliques haute pression pouvaient être retirés du compartiment de combat. Une garniture anti-éclatement réduit les effets secondaires à l'intérieur du véhicule en cas de collision, car elle réduit l'effet d'éclatement. L'écoutille du conducteur d'origine qui devait être soulevée et basculée pour s'ouvrir s'est révélée être un point faible du point de vue de la protection balistique. La nouvelle trappe coulissante a réduit cette faiblesse de loin. La même application s'appliquait au HZF/EMES 15, et le déplacer vers le haut fermait un vide à côté de l'armement principal. Les couvre-moyeux en alliage métallique léger ont été identifiés comme d'autres points faibles et ont été remplacés par des couvre-moyeux blindés. De plus, on s'attendait à ce que l'intégration d'un système d'imagerie thermique (WBG) dans le PERI augmente la facilité de commande du MBT, surtout la nuit. D'autres modifications mineures visant à améliorer la capacité de combat (p. ex., ventilation repensée) ou à normaliser (p. ex. : barres de torsion, repositionnement du PERI, périscopes du commandant) ont également été apportées. La hauteur au sommet du PERI du véhicule a été relevée de 24cm à 3,03m. La longueur de la coque a été allongée de 21 cm à 7,88 m. L'augmentation du poids du véhicule a entraîné un rapport puissance/poids de 17,7 kW/t (les chiffres de la série Leopard 2 étaient de 20,3 kW/t). Les quelques 7 tonnes de poids supplémentaires ont été réparties de manière inégale entre la tourelle (5 tonnes : +30% du poids initial) et le châssis (2 tonnes: +6% du poids initial). L'augmentation du poids de la tourelle est une autre raison pour laquelle un nouveau système de contrôle des armes électriques (EWNA) a été monté. Au total, le moteur et le train de roulements ont dû faire face à une augmentation de poids de 12%[9].

Truppenversuchsmuster 1 (TVM max et min)

Sur la base de l'expérience acquise avec le KVT, deux véhicules supplémentaires du huitième lot de production ont été modifiés. Ils s'appelaient Truppenversuchmuster (TVM), et les deux se distinguaient principalement par l'utilisation de composants de fabricants différents. De l'extérieur, ils semblaient assez semblables, bien que dans certains domaines, des solutions différentes aient été mises en œuvre pour obtenir les résultats escomptés. Le véhicule appelé TVM min (minimal - 'Y-907 793') était équipé d'un système de contrôle hydraulique amélioré, tandis que le TVM max (maximal - 'Y-907 792') était équipé d'un système de contrôle électrique (EWNA). En outre, le PERI et le EMES ont été reliés l'un à l'autre sur le TVM max, tandis que sur le TVM min, une solution avec un écran de télévision et un objectif grossissant a été mise en œuvre. De plus, le TVM min ne comportait pas les modifications suivantes : les couvercles de moyeu en acier, les modifications au laser et à l'indicateur de cible[10].

Configuration de Mannheimer

En 1991-1992, les deux véhicules ont été examinés en détail. Au printemps de 1992, la décision finale concernant les composantes de l'amélioration de la capacité de combat a été prise lors d'une conférence des trois États utilisateurs du Leopard 2 à Mannheim, en Allemagne. C'est également la raison pour laquelle l'amélioration des capacités de combat est parfois appelée la « configuration Mannheimer ».

Les configurations suivantes ont été choisies : montage d'un système d'imagerie thermique (WBG) sur le PERI du commandant de char, EWNA, modules de blindage supplémentaires pour la tourelle (y compris le relevage du EMES), montage d'une doublure anti-éclats dans la tourelle, couvercles de protection pour les moyeux des roues, modification du système de contrôle incendie et du PERI (première réflexion du laser, valeur par défaut de portée de 1 000 m, commutateur de canal vidéo et position d'index), modification de la trappe du conducteur et montage d'un système de navigation hybride pour le véhicule. La dernière n'était pas encore certaine. Le plan de mise en œuvre de KWS I d'ici 2000 a été reconduit. La caméra de recul pour le conducteur a été ajoutée sur une base à court terme.

Les images recueillies par la caméra montée à l'arrière sont affichées sur un écran monté dans l'habitacle du conducteur. Le TVM min et le TVM max n'étaient pas équipés d'une caméra de recul. Les plans visant à installer un système de position d'index pour le PERI et une doublure de la coque ont été abandonnés. Le plus important est le fait qu'il a également été décidé de ne pas installer de blindage supplémentaire sur l'avant de la coque et le toit de la tourelle. Il est clair que certaines décisions ont été prises en raison des fonds limités disponibles, et avec l'évolution de la situation politique et de sécurité en Europe, davantage de modifications ne pouvaient être justifiées. Il a également été décidé de soumettre les composants choisis à une autre série d'essais et, pour ce faire, de convertir un autre véhicule de la série en un prototype[11].

Truppenversuchsmuster 2 (TVM 2)

Après avoir été converti, selon les directives données ci-dessus, le Leopard 2A4 ('Y-567 056') est devenu le prototype TVM 2. Le véhicule présentait déjà toutes les modifications majeures qui ont été ultérieurement mises en production en série. Le véhicule se distinguait facilement de ses prédécesseurs du TVM par le fait qu'il ne comportait pas de blindage supplémentaire sur le toit et sur l'avant du châssis. Il est difficile de distinguer le TVM 2 des véhicules de série plus récents, car il y a peu de différences visibles. Entre août-novembre 1993 et juillet-septembre 1994, le véhicule a été modifié encore et encore de façon mineure. Cela a été fait lors des examens de suivi afin de finaliser la norme de production en série (Konstruktionsstand - K-Stand). Toutefois, dès novembre 1993, la conversion d'un premier lot de 225 Leopard 2A4 en Leopard 2A5 a été autorisée. Le premier Leopard 2A5 a été officiellement remis le 30 novembre 1995[11].

Histoire opérationnelle

Le Leopard 2 a été utilisé sur trois théâtres d’opérations sous les couleurs de quatre pays[12].

Kosovo

La KFOR au Kosovo[13]

  • La Heer déploie en 1999 des troupes dans le cadre de la force de maintien de la paix KFOR. Des échanges de tirs ont lieu entre des soldats allemands appuyés par des Leopard 2A5 et les occupants d’une voiture.

Afghanistan

L'Afghanistan (FIAS - Force internationale d'assistance et de sécurité)[14]

L'armée canadienne a implanté dans le cadre de l'OTAN une mission en Afghanistan, appuyée par des troupes et des équipements militaires. Après l'utilisation d'une quinzaine de Leopard 1 C2 par le Lord Strathcona's Horse (Royal Canadians) - première unité occidentale à déployer des chars de combat dans ce pays - à partir d'-[15], 20 Leopard 2A6M loués à l'armée allemande ont été pris en compte durant l’été 2007. Au cours d'un engagement le , un Leopard 2 canadien a été frappé par un engin explosif improvisé, préservant son équipage de dommages mortels[16].
Les troupes danoises ont été déployées en Afghanistan dans le cadre de l'OTAN, avec l'appui de véhicules blindés, dont quatre Leopard 2A5DK du régiment des Dragons du Jutland en [17]. Ces blindés ont aussi apporté leur assistance à d'autres forces, en particulier aux soldats britanniques. Le , un Leopard danois est touché par un engin explosif improvisé. Le conducteur du char décède de ses blessures malgré une intervention médicale.

Syrie

Opération Bouclier de l'Euphrate.

  • Forces armées turques À la fin de 2016, l'armée turque est intervenue dans le nord de la Syrie. Elle y a déployé une cinquantaine de Leopard 2A4TR de la 2e brigade blindée de la Première armée à partir de . Mi-, elle avait perdu une dizaine de Leopard 2A4 contre Daech dans la région d'Al-Bab[18] qui utilise des missiles antichars russes pour des tirs contre le flanc de ces blindés lorsqu'ils sont généralement en position statique[19].

Guerre russo-ukrainienne

Il fait partie des matériels demandés par l'Ukraine pour repousser l'invasion russe[20] et sont fournis par la Pologne, la Finlande, la Suède. 9 pays ont promis de livrer 150 chars Léopard 2[21] à l'Ukraine.

Les 7 et 8 juin 2023, les forces armées russes publient plusieurs vidéos de drones du front de Zaporijia montrant une offensive ukrainienne avec la première utilisation de chars Leopard 2A4 et 2A6. Au moins 1 chars Léopard 2A4 ainsi que 2A6 sont détruits, plusieurs autres sont au moins endommagés[22].

Caractéristiques techniques

Principal

Munitions allemandes de 120×570mm au standard OTAN, à gauche et au milieu l'obus explosif à charge creuse DM12, à droite l'obus-flèche DM13.
La soute avec les munitions prêtes à l'emploi est située juste derrière le poste du chargeur.

Le Leopard 2 est armé d'un canon lisse Rh-120 L44, ce canon possède un débattement de -9° à +20°, le pointage du canon est assuré par un système hydraulique WNA-H22 comprenant entre autres un moteur hydraulique situé dans un compartiment à l'arrière droit de la tourelle, derrière le chef de char.
Sur le Leopard 2A5, le système de pointage hydraulique du canon (risque d'incendie) est remplacé par un système entièrement électrique appelé EWNA fonctionnant à l'aide de moteurs électriques.
Le Leopard 2A6 est armé d'une version allongée du canon Rh-120 appelée Rh-120 L55, 1,3 m plus long, il permet d'accroitre la vélocité des munitions de 120 mm et donc leur portée pratique.

Les munitions en tourelle sont rangées dans une soute située dans la partie arrière gauche de la tourelle, cette soute contenant quinze obus de 120 mm possède une porte blindée coulissante et un panneau anti-explosion détachable, qui se libère en cas d'explosion des munitions.

Les vingt-sept autres munitions de 120 mm sont rangées dans un unique râtelier placé à gauche du pilote.

Pour réduire la vulnérabilité du râtelier face aux mines et EEI, le Leopard 2A6M n'embarque que vingt-deux munitions en caisse, la dernière rangée du râtelier ayant été supprimée.

Secondaire

Une mitrailleuse coaxiale MG 3A1 est montée à gauche de l'armement principal, elle est alimentée par une bande de 1 000 cartouches. 3 750 cartouches sont embarquées en réserve. Une mitrailleuse additionnelle du même calibre peut être montée devant la trappe du chargeur.

Seize lance-pots fumigènes Wegmann de 76 mm sont montés sur les flancs arrières de la tourelle.

Moyens d'observations et conduite de tir

L'image affichée en grand champ par la caméra thermique du viseur du tireur EMES-15, les chiffres en rouge indiquent une distance mesurée supérieure ou égale à 9 990 m.

Le tireur dispose d' :

  • un viseur stabilisé jour/nuit Atlas Elektronik EMES-15. Monté à l'avant droit de la tourelle, il possède une tête de visée comprenant deux fenêtres, l'une pour la voie jour et l'autre pour la voie nuit (thermique). La voie jour possède un unique grossissement ×12 (plus un ×3 sur les Strv 122 suédois). Il intègre un télémètre laser CE628 et une caméra thermique WBG-X de première génération, tous deux conçus par Zeiss Eltro Optronic. La caméra thermique possède deux grossissements: ×4 et ×12. Cette dernière est remplacée sur le Leopard 2A7V par une nouvelle de troisième génération appelée Attica GL[23] ;
  • un viseur monoculaire de secours FERO-Z18 placé dans la partie droite du masque du canon de 120 mm, possède un unique grossissement × 8. L'avant de la tourelle du Leopard 2A5 ayant été refait, ce dernier possède un viseur FERO-Z18A2 dont l'objectif se trouve sur la partie supérieure du masque du canon. Le Leopard 2A6 possède le modèle FERO-Z18A6 possédant un réticule dont la symbologie a été indexée[24].

Le chef de char dispose :

Vue depuis le viseur panoramique PERI-R17A1.
  • d'un viseur panoramique stabilisé PERI-R17A1 monté sur le toit de la tourelle, devant le tourelleau du chef de char. Il possède deux voies pour l'observation de jour (grossissements ×2 et ×8). Ce viseur permet l'observation et le tir en marche. Le Leopard 2A5 possède une version améliorée intégrant une caméra thermique Ophelios-P[24] de deuxième génération (grossissements ×3, ×12 et ×24). Le PERI-R17A2 est, cette fois, monté en position centrale derrière le tourelleau du chef de char.

Train de roulement

Il comporte sept galets de roulement en acier et quatre rouleaux porteurs sur lesquels reposent des chenilles Diehl 570F à connecteurs à demi-corps disposant de semelles en caoutchouc amovibles. Ces chenilles sont entrainées par un barbotin à onze dents.

Le premier, le deuxième, le troisième, le cinquième et le septième galet disposent chacun d'une butée d'arrêt comprenant un amortisseur. Les galets de roulement font 81 cm de diamètre et sont dotés de bandages en caoutchouc. Depuis la fin des années 1990, plusieurs pays ont choisi d'utiliser les nouvelles chenilles Diehl 570FT qui atténuent mieux les vibrations.

Motorisation

Le groupe motopropulseur comprend le moteur, la boîte de mécanismes, les filtres à air et la poutre de refroidissement.

Le Leopard 2 est mû par un moteur Diesel MTU MB 873 Ka-501 à refroidissement liquide, il possède douze cylindres et est doté d'une suralimentation par turbocompresseur. Sa une puissance nominale est de 1 500 chevaux (1 104 kW) à un régime de 2 600 tr/min pour un couple maximal de 4 700 N m à 1 600 tr/min. Le MB 873 Ka-501 est dérivé du Daimler-Benz MB 873 Ka-500 qui fut utilisé sur les prototypes du Leopard 2 dans les années 1970 et sur le KPz-70 à la fin des années 1960. Il reçut l'appellation Ka-501 après que sa cylindrée de 39,8 l eut été augmentée à 47,6 l dans le but d'augmenter le couple moteur ainsi que sa fiabilité. Par rapport au Ka-500, le Ka-501 n'est plus polycarburant mais peut encore fonctionner avec un mélange comprenant au moins 60 % de Diesel. Il affiche une consommation spécifique de carburant de 250 g/kWh. Son poids à sec, sans la poutre de refroidissement, est de 2 250 kg. Le poids total du groupe motopropulseur est de 6 120 kg, la dépose de ce dernier peut être effectuée en 35 minutes.

Transmission

La boîte de mécanismes Renk HSWL 354/3 intègre principalement une boîte de vitesses automatique, une direction hydrostatique et un ralentisseur hydrodynamique. Son poids est de 2 250 kg (2 100 kg à sec).

Blindage

Un des éléments du blindage rapporté du Leopard 2A5, celui-ci est monté juste à gauche du masque du canon.

En 1970, dans le cadre du projet MBT-70, un futur char de combat germano-britannique, les Britanniques présentèrent, pour la première fois, leur blindage composite Burlington à une délégation allemande. La coopération qui s'ensuivit a permis aux ingénieurs ouest-allemands d'acquérir des données et des informations concernant la conception et le fonctionnement du blindage Burlington.

Cependant, durant le développement du Leopard 2, une version spécifique dénommée « B-Technologie » mettant plus l'emphase sur la mise en échec des obus-flèches fut développée par l'Allemagne.

La protection balistique du secteur frontal (angle de 30° en partant de chaque côté du canon) des premiers Leopard 2 était capable de stopper des obus-flèches de 115 mm à une distance 1 000 mètres, de 125 mm à une distance de 1 500 mètres et de résister au missile antichar MILAN 1[25].

En 1988, les Leopard 2A4 (à partir du 97e char de la deuxième tranche du 6e lot de production) reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie ». Intégrant des céramiques, il augmente la masse du char de 1 350 kg et est capable de stopper des obus-flèche DM23 de 120 mm ainsi que des missiles antichar HOT-1 tirés dans un secteur frontal de 30° à droite et à gauche.

Le nouveau modèle de pré-blindages latéraux monté à partir du Leopard 2A5 pivote vers l'intérieur afin de limiter la largeur du char lors de son transport sur wagon ferroviaire.

Les Leopard 2A4 du 8e lot de production voient leurs pré-blindages latéraux remplacés par de nouveaux. Ces derniers font partie du kit de blindage rapporté D-Technologie que l'on retrouvera comme éléments de surblindage sur les Leopard 2A5.

Afin d'améliorer sa résistance face aux obus-flèches et aux missiles antichar à charge creuse en tandem, la version A5 est dotée d'un blindage rapporté en forme de pointe de flèche monté sur charnières.

Deux éléments de 500 kg chacun sont montés de part et d'autre du canon tandis que deux plus petits protègent les coins avant de la tourelle.

Les éléments du blindage rapporté sont constitués d'une succession de fines plaques d'acier séparées par des couches d'élastomère. Ce type de blindage a un fonctionnement similaire à celui des plaques accélérées par choc et permet à l'avant de la tourelle de stopper des obus-flèches DM43 de 120 mm tirés à une distance inférieure ou égale à 2 000 m.

Le Strv 122 suédois, le Leopardo 2E espagnol et le Leopard 2A6 HEL grec intègrent tous les éléments du blindage D-Technologie. Ainsi, leur glacis est recouvert d'une plaque de blindage composite supplémentaire tandis que le toit de la tourelle se voit protégé par un blindage composite dans le but de contrer les attaques verticales type bombelettes.

Les versions revalorisées du Leopard 2 telles que les Leopard 2A4 "Evolution", "Revolution", PSO, Leopard 2A7+ disposent de surblindages composites AMAP développés par la firme allemande IBD Deisenroth Engineering.

Versions du Leopard 2

Plus de 3 200 chars ont été construits jusqu'en 2007, toutes versions et licences à l'étranger incluses.

Leopard 2A0 à Leopard 2A3

  • Leopard 2A1 : La version 2A1 a introduit un certain nombre de modifications, la plus importante étant l'installation de la caméra thermique WBG-X dans le viseur EMES-15, cette dernière possède deux grossissements de x 4 ou x 12. La conduite de tir reçoit un sous mode affiché sous l'acronyme RW dans le réticule, il s'affiche lorsque l'opérateur utilise la voie thermique. Un appareil de contrôle informatisé appelé (Rechnergestütztes Prüfgerät) RPP 1-8 est intégré dans la conduite de tir, il affiche l'état de cette dernière, produit un rapport d'erreurs et peut générer un script de test donné. La sonde météorologique présente sur le modèle original fut démontée et le trou de fixation recouvert par une petite plaque métallique circulaire. La position des filtres à carburant a été revue ; au lieu d'être sur le plancher de la caisse, ils sont désormais situés en hauteur contre une des parois intérieures de la caisse. Les râteliers à munitions furent modifiés tandis que de nouveaux interrupteurs remplacèrent les anciens dans le compartiment de combat. Le carter d'épiscopes du chef de char a été remplacé par un modèle plus anguleux, son viseur panoramique PERI R-17 a été rehaussé de cm à la suite de l'installation d'un collier de fixation plus épais. Le capotage blindé protégeant le système de filtration NBC a été agrandi, les câbles de remorquage ont été remplacés par des modèles plus longs. En plus des postes de radio, le Leopard 2A1 a été équipé avec un système de communication filaire, il comprenait un récepteur appelé Ortsbesprechgerät (ObsprGer) ainsi qu'un terminal mobile appelé Fernbesprechgerät (FBsprGer). Le récepteur est relié aux postes de radio et dispose de connecteurs pouvant être reliés au système d'interphone ou à une ligne bifilaire de campagne. Un autre connecteur appelé connecteur blindé-à-blindé est monté à l'arrière de la tourelle, juste derrière l'antenne radio ; il est compatible avec une ligne de campagne ; une bobine de câble téléphonique longue de 850 m était transportée dans le coffre du lot de bord fixé à la nuque de la tourelle. Ce système permettait à un membre d'équipage posté à l'extérieur de rester en contact avec ses coéquipiers restés à l'intérieur du char. Il était possible de brancher au terminal mobile (FBsprGer) un casque d'écoute ou un combiné téléphonique. La portée maximale entre le récepteur et le poste mobile était de km.
  • Leopard 2NL : Leopard 2A1 néerlandais, il possède des mitrailleuses MAG de fabrication belge et des lance-pots fumigènes différents. 445 exemplaires produits de 1982 à 1986. La plupart des chars 2A4NL ont été convertis en 2A6NL.
  • Leopard 2A2 : Leopard 2A0 dont le viseur du tireur EMES-15 a reçu la caméra thermique WBG-X.
  • Leopard 2A3 : remplacement du poste radio, raccourcissement des antennes, nouveau camouflage. 300 exemplaires produits de 1984 à 1985.

Leopard 2A4

Un Leopard 2A4 de la Bundesheer autrichienne.

695 exemplaires fabriqués entre le mois de décembre 1985 et mars 1992. Le système de conduite de tir de la version A4 possède désormais un calculateur numérique et non plus analogique. La trappe sur le flanc gauche de la tourelle permettant le chargement des munitions de 120 mm à bord de celle-ci est omise et scellée sur les modèles portés au standard A4.

Les Leopard 2A4 fabriqués à partir de 1988 reçoivent un blindage composite de deuxième génération appelé « C-Technologie » faisant passer leur poids en ordre de combat à 56,5 t. Les 75 Leopard 2A4 construits entre janvier 1991 et mars 1992 reçoivent également de nouveau pré-blindages latéraux D-Technologie.

  • Char 87 : Leopard 2A4 suisse, 380 exemplaires dont 35 livrés par Krauss-Maffei et 345 de K+W Thun fabriqués sous licence entre 1987 et 1993. Il est reconnaissable par ses silencieux d'échappement en forme de baril montés à l'arrière du compartiment moteur et ses lance-pots nébulogènes de 76 mm. Le char 87 est également équipé d'une radio AN/VRC 12 (SE-412) de fabrication américaine, les mitrailleuses sont des MG 87 de 7,5 mm de conception locale.
  • Char 87 WE : char 87 équipé d'un nouveau viseur panoramique PERI R17A3 L4 intégrant une caméra thermique, d'une caméra de recul, d'une motorisation électrique de la tourelle et de nouvelles chenilles Diehl 570FT. 124 Char 87 sont convertis entre 2009 et 2011[26]. L'acronyme WE fait référence au mot Werterhaltung (valorisation).
  • Strv 121 : appellation suédoise des 161 exemplaires Leopard 2A4 loués par l'Allemagne entre 1994 et 2009.
  • Leopard 2A4 CAN : modèle canadien.
  • Leopard 2A4M CAN : modèle canadien équipé d'un surblindage composite
  • Leopard 2A4FIN : Modèle finlandais
  • Leopard 2A4PL : Les Leopard 2A4PL polonais ne diffèrent des véhicules allemands que par le fait qu'ils portent des plaques d'immatriculation polonaises, des numéros de tourelle à quatre lettres et, dans certains cas, des insignes d'unité. Même l'armement secondaire composé de MG3/MG3A1 a été maintenu[27].
  • Leopard 2PL : Modèle modernisé du Leopard 2A4PL[27].
  • Leopard 2PL Measures : La tourelle est renforcée à l'avant et latéralement par des éléments de protection supplémentaires, qui proviennent de Rheinmetall Protection Systems GmbH. Cependant, le Leopard 2PL ne dispose que de modules de tourelle et non de modules de châssis contrairement aux autres Leopard 2 MBT (Evolution, MBT Revolution, ATD, Leopard 2RI et le Leopard 2SG). La tourelle n'a pas été modifiée dans sa structure de base, bien qu'un revêtement anti-éclats ait été installé à l'intérieur. Un système d'extinction d'incendie Kidde Deugra (BUA) a été installé et le système d'extinction d'incendie existant dans le compartiment a été converti en agent DeuGenN. Afin d'améliorer les visions nocturnes du commandant et du tireur, l'EMES 15 et le PERI R17 ont chacun reçu un dispositif de vision nocturne Asteria TI de la société polonaise PCO[27].
  • Leopard 2PLM1 : À la mi-2022, la spécification finale de la série n'avait pas encore été déterminée en raison de retards. Des mesures supplémentaires ont été mises en place sur l'un des prototypes : Le refroidissement des composants électroniques, la connexion de maintien de la charge de la batterie, les positions d'index de 6 et 12 heures du PERI, ainsi qu'une option de sélection du dernier ou du premier écho pour le télémètre laser. Il s'agit évidemment de modifications par rapport à l'utilisation du 2A5, et certaines sources appellent cette version le 2PLM1 :
  • Protection supplémentaire sur la tourelle
  • Système d'extinction des incendies dans le compartiment de combat
  • Dispositifs de vision nocturne Asteria TI pour le commandant et le tireur
  • Capacité HE/DM11
  • Vision nocturne pour le conducteur
  • Entraînement électrique de la tourelle
  • Espace de rangement supplémentaire à l'arrière de la tourelle.

Selon les rapports, ce programme de véhicules à convertir en kit est également en retard sur le calendrier sur la partie des véhicules à convertir complètement en Pologne. Il est dit que les forces blindées polonaises souhaitent que les modifications susmentionnées soient effectuées, ce qui entraîne finalement des retards. Pour une telle intervention, le système doit être complètement désassemblé, les anciens ensembles réparés si nécessaire et le réassemblage planifié et réalisé de manière professionnelle[27].

  • Leopard 2PLM2 : D'autres améliorations sont envisagées avant même que le 2PL/2PLM1 ne soit prêt pour la production en série. La mise en œuvre de nouveaux équipements radio et d'un système C2 est due à un programme général polonais. La version équipée en conséquence serait désignée Leopard 2PLM2. La confirmation était en attente à la mi-2022[27].
  • Leopard 2A4TU (2A4TR) : modèle turque[28].
  • Leopard 2A4TU-ERA : modernisation du modèle Turque : pas d'information sur le sujet. Seules des photos sont apparues en 2019 sur les médias sociaux[29].
  • Leopard 2A4T1 : Au printemps 2019, des photos d'un Leopard 2A4TU ont pu être vues sur les médias sociaux, dans lesquelles des modules de blindage réactifs/passifs étaient montés à l'avant et sur les côtés tandis que la zone arrière était renforcée par des grilles de protection. Au sommet de la tourelle, à l'emplacement possible d'un poste d'armement, un poids factice était monté. Ailleurs, un poids similaire était monté, vraisemblablement pour le système de protection active Akkor Pulat. En septembre 2020, il a été rendu public que, dans un premier temps. 40 Leopard 2A4TU seraient équipés de l'ensemble de protection réactive/passive Roketsan T1. Selon la SSB (Savunma Sanayii Başkanlığı en français Présidence des industries de la défense) le premier véhicule a été remis en décembre 2020. Apparemment, trois types de technologies de protection sont utilisés : la technologie multi-couches passive, le blindage réactif et des grilles. Cette dernière est située dans la zone arrière au niveau des multi-couches latérales et arrière et où la protection réactive est utilisée. Le facteur de protection de la protection réactive a tendance à être meilleur, elle est donc plus susceptible d'être utilisée sur les zones latérales plus faibles. La forme et les charnières rabattables pour atteindre les points de maintenance et de ravitaillement rappellent essentiellement celles du MBT Evolution d'IBD et de ses évolutions ultérieures[30].
  • Leopard 2A4NL : modèle néerlandais[31].
  • Leopard 2A4E : modèle espagnol[32].
  • Leopard 2A4DK : modèle danois[33].
  • Leopard 2A4NO : modèle norvégien[34].
  • Leopard 2A4GR (2A4HEL) : modèle grec.
  • Leopard 2A4Ö : modèle autrichien (Ö pour Österreich)[35].
  • Leopard 2A4CHL : modèle chilien[36].
  • Leopard 2A4CZ : modèle tchèque.
  • Leopard 2A4SVK : modèle slovaque.
  • Leopard 2A4HUN : Modèle hongrois[37].
  • Leopard 2A4+RI : modèle indonésien.
  • Leopard 2RI : modèle indonésien recouvert d'un surblindage.
  • Leopard 2A4SGP : modèle singapourien[38].
  • Leopard 2SG : Leopard 2A4 des Forces armées de Singapour, il est notamment recouvert d'un surblindage composite faisant passer son poids à 58,7 t, 161 exemplaires ont été livrés entre 2007 et 2012.

Leopard 2A5

Le Leopard 2A5 est reconnaissable par la forme caractéristique en pointe du blindage frontal de sa tourelle.

Cette version comporte des modifications importantes sur la base de chars déjà construits (porte sur 225 unités du parc allemand entre 2000 et 2003) visant à revaloriser le Leopard 2A4. Le Leopard 2A5 possède un surblindage monté sur l'avant de sa tourelle. Le nouveau viseur du chef de char PERI-R17A2 est déplacé à l'arrière de la trappe du chef de char et est équipé d'une caméra thermique tandis que le viseur du tireur EMES-15 est réhaussé. La trappe du pilote qui s'ouvrait en pivotant est remplacée par un modèle coulissant. L'amélioration de la survivabilité passa en outre par mise en place de panneaux pare-éclats dans le compartiment équipage et le remplacement de motorisation hydraulique de la tourelle est remplacée par une motorisation électrique. Toutes ces modifications font passer la masse du char en ordre de combat à 59,5 tonnes.

  • Strv 122 : version suédoise (120 exemplaires) basée sur le Leopard 2A5 mais incorporant un blindage composite additionnel sur le toit de la tourelle et sur le glacis ainsi qu'une suspension renforcée reprenant les barres de torsion du PzH 2000.
  • Leopard 2A5DK : modèle danois.
  • Leopard 2A5PL : modèle polonais,

Leopard 2A6

Le Leopard 2A6 est identique au Leopard 2A5 à l'exception de son canon rallongé de 130 cm.

Le Leopard 2A6 diffère du Leopard 2A5 par son nouveau canon Rh-120 L55, plus long. La Bundeswehr convertit 405 Leopard 2 A5 au standard A6 entre 2001 et 2005. La masse en ordre de combat est de 59,9 tonnes.

  • Leopard 2A6HEL : version grecque basée sur la version A6, produite sous licence à 140 exemplaires.
  • Leopard 2A6 EX : modèle proposé pour le marché de l'exportation (EX pour export) équipé d'un moteur MT-883 monté transversalement.
  • Leopard 2A6M : Leopard 2A6 dont la protection contre les mines et les EEI a été renforcée (M pour Minenschutz) par l'installation d'une plaque de blindage ventrale, de capots blindés au-dessus des barres de torsion, par l'installation d'un siège suspendu au plafond pour le pilote et la suppression de la rangée inférieure du râtelier à munitions du châssis. Ces ajouts font passer la masse en ordre de combat à 62,5 tonnes.
  • Leopard 2A6NL : 185 Leopard 2 NL (néerlandais) convertis au standard A6.
  • Leopardo 2E : variante espagnole du Leopard 2A6, le toit est protégé par un blindage composite, le char possède un groupe auxiliaire de puissance, une climatisation, de nouvelles chenilles, les viseurs intègrent des caméras thermiques américaines produites par la société Raytheon, une radio Thales et un système d'information tactique Lince.
  • Leopard 2A6M CAN : modèle canadien.
  • Leopard 2A6FIN : modèle finlandais.
  • Leopard 2A6PRT : modèle portugais[39].
  • Leopard 2A6 PSO : Peace Support Operation, présenté en 2006, ce modèle est optimisé pour le combat urbain, pour cela, il est équipé d'une lame de bulldozer, d'un tourelleau téléopéré et de surblindages latéraux recouvrant les flancs de la caisse et de la tourelle.

Leopard 2A7

Le prototype du Leopard 2A7+ dévoilé en 2010 au salon des armements Eurosatory à Paris.

En 2006, KMW dévoile au salon des armements Eurosatory le Leopard 2 PSO (Peace Support Operations), un Leopard 2A5 optimisé pour le combat en zone urbaine. Il est équipé notamment d'une lame bulldozer, de blindages latéraux composites AMAP, d'une climatisation, de caméras de vision périphérique et d'un tourelleau téléopéré FLW 200. Plusieurs prototypes reprenant, entre autres, les améliorations du Leopard 2 PSO sont construits en 2008 et testés l'année suivante sous l'appellation Leopard 2A7+. En 2010 le Leopard 2A7+ effectue des essais en environnement désertique au Qatar.

  • Leopard 2A7 : cette version améliorée du Leopard 2A6M possède un blindage composite de nouvelle génération, une climatisation, un groupe auxiliaire de puissance, un système d'information tactique IFIS, des points de fixation sont montés sur les déports de caisse en vue d'un éventuel ajout de surblindages latéraux. Les premiers Leopard 2A7 entrent en service dans la Bundeswehr le 10 décembre 2014. La masse en ordre de combat est de 63,9 tonnes.
  • Leopard 2A7A1 : Leopard 2A7 équipé du système de protection active Trophy de type hard kill.
  • Leopard 2A7Q : appellation donnée aux soixante-deux Leopard 2A7 employés par les forces terrestres qataries depuis fin 2015. Par rapport au Leopard 2A7 de la Bundeswehr, le Leopard 2A7Q est recouvert d'un filet de camouflage multi spectral Saab Barracuda ; sa tourelle possède un toit renforcé avec du blindage composite tandis que son châssis possède un groupe auxiliaire de puissance différent.
  • Leopard 2A7V : version améliorée du Leopard 2A7 (V pour Verbessert ; amélioré) entrée en service dans la Bundeswehr le 15 septembre 2021. Il est armé d'une version améliorée du canon Rh-120 L55 appelée Rh-120 L55A1 possédant une pression maximale admissible en chambre accrue lui permettant de tirer l'obus-flèche allemand DM73 utilisant une poudre plus énergétique. Le glacis est recouvert d'une plaque de blindage rapportée. La boîte de vitesses a été renforcée pour compenser le poids supplémentaire. Afin de conserver une bonne accélération, les ratios des réducteurs ont été modifiés, réduisant la vitesse maximale sur route à 63 km/h. Le viseur du tireur EMES-15 intègre une nouvelle caméra thermique Hensoldt ATTICA-GL (Gunner Leopard) tandis que le viseur panoramique PERI R17A3 du chef de char se voit doté d'une nouvelle caméra thermique Hensoldt ATTICA-Z. Pour la conduite, le pilote dispose désormais de deux caméras thermiques SPECTUS (Spectral Technologies for Unlimited Sight), l’une sert de caméra de recul et l'autre est montée sur le glacis. La masse en ordre de combat est de 66,5 tonnes[40].

Variantes reprenant le châssis du Leopard 2

  • Fahrschulpanzer : Char de formation des conducteurs, reprenant le châssis du Leopard 2A4

Engin blindé du génie

La version engin blindé du génie est produite par la société allemande FFG Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft mbH. Il comprend un éventail d’outils du génie dont une pelleteuse et une lame de bulldozer. Il sert au dégagement général des débris, au déminage, à l’excavation ainsi qu’aux opérations de sauvetage en cas des catastrophes comme des inondations ou des incendies.

Ce véhicule polyvalent permet de transporter trois personnes, il peut atteindre des vitesses sur route pouvant aller jusqu’à 60 km/h, il a un blindage additionnel et son poids de combat est de 69 500 kg.

Les améliorations à l’EGB Leo 2 utilisé par l'armée canadienne comprennent un meilleur blindage pour protéger les opérateurs sous les feux du champ de bataille, un tourelleau téléopéré armé d'une mitrailleuse et des lance-pots fumigènes de 76 mm. Il compte aussi de l’équipement de soudage et de coupage, un système d’ouverture de brèche dans un champ de mines et des « mâchoires de vie », qui est un type d’outil hydraulique utilisé lors des sauvetages d’urgence afin d’extraire les victimes prisonnières de véhicules lourdement endommagés. Le treuil principal a une traction de 40 000 kg, tandis que le treuil secondaire a une traction de 3 500 kg.

Il est doté de divers équipements d’imagerie, dont des caméras d’imagerie thermique[41].

Le char poseur de pont Iguane.
  • Büffel (Bergepanzer 3 ou BPz3) : char de dépannage
  • Kodiak (Pionierpanzer 3) : char du génie
  • Iguane/Leguan (Panzerschnellbrücke 2) : char lanceur de pont
  • Pionierpanzer (Räumpanzer) Leopard 2R : char anti-mines (voir page sur le Leopard 2A4)

Utilisateurs

Pays utilisateurs du Leopard 2.

Le Leopard 2 est l’actuel char ouest-européen de loin le plus exporté depuis les années 1980. Dans les années 2000, il connaît un fort regain d'intérêt en partie grâce aux surplus dus à la diminution des forces armées en Europe :

  • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : 2 145 exemplaires reçus entre 1979 et 1992, environ 1 800 en 1989 lors de la chute du mur de Berlin[42], 457 en service en 2007, 395 prévus en 2012 dont plus de 260 en ligne. En , il était prévu que 225 soient en service mais il est annoncé une augmentation à 328 unités[43] avec une centaine de chars rachetés et modernisés à partir de 2017[44]. En , 320 sont en ligne dans 6 bataillons, dont un de réserve doté de Leopard II A6, A6 M et A7 (un bataillon), un 6e bataillon d'active est formé en [45]. Les A5 servent à cette date exclusivement pour simuler l'ennemi lors d’entraînements[46]. 326 ou 329 sont prévus dans les années 2020[47] qui seront tous au standard Leopard 2A7V en 2026[48], le premier étant livré début .
  • Drapeau de l'Autriche Autriche : 115 exemplaires d'occasion reçus depuis 1997.
  • Drapeau du Canada Canada : 120 exemplaires, dont 20 exemplaires A6M loués en 2007 et 100 Leopard 2 (20 Leopard 2A6 et 80 Leopard 2A4) achetés aux Pays-Bas. 18 engins blindés du génie à partir de 2017[41]. En 2011, 12 Leopard 2 A4 (sans armement, sans systèmes de communication) ont été vendus au Canada afin de les transformer en char de génie[49].
  • Drapeau du Chili Chili : 118 d'occasion commandés en 2006.
  • Drapeau du Danemark Danemark : 57 en service en 2006. À la suite d'un contrat passé en 2017, 44 sont modernisés au standard 2A7M+DK entre 2019 et 2022, le premier étant perçu début [50].
  • Drapeau de l'Espagne Espagne : En , 349 exemplaires, dont 108 Leopard 2A4 transférés depuis l'Allemagne reçus en 1998 (55 sous cocon à cette date), 241 Leopard 2E reçus depuis 2003 plus 16 chars de dépannage[51].
  • Drapeau de la Finlande Finlande : 124 exemplaires version A4 d'occasion d'origine allemande achetés en 2002 reçus. 20 convertis en poseurs de ponts et engins de combat du génie. 12 démontés servant de pièces de rechange. Un char a été perdu. 91 sont opérationnels. Ils seront remplacés par 100 A6 d'origine néerlandaise achetés en 2014, livrables entre 2015 et 2019[52].
  • Drapeau de la Grèce Grèce : 353 exemplaires reçus à partir de 2006, dont 183 d'occasion.
  • Drapeau de la Hongrie Hongrie : 44 chars Leopard 2A7+ et 12 chars Leopard 2A4 d'occasion pour l'entraînement commandés en [53]. Début des livraisons en juillet 2020 et devant se terminer en 2023[54].
  • Drapeau de l'Indonésie Indonésie : 104 exemplaires d'occasion livrés en .
  • Drapeau de la Norvège Norvège : 54 exemplaires d'occasion.
  • Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas : 445 exemplaires reçus, 180 en service en 2006. Tous retirés du service en 2011 pour raisons budgétaires[55]. En , on annonce qu'une compagnie de 16 chars sera intégrée au sein de la 1re panzerdivision de la Bundeswehr[56]. Mis sur pied le , le Panzerbataillon 414 est subordonné le à la 43e brigade mécanisée néerlandaise, il comporte 2 escadrons allemands et un néerlandais opérant sur des chars allemands[46]. 5 chars pontonniers Iguane seront livrables à partir de 2019[57].
  • Drapeau de la Pologne Pologne : 232 Leopard II A4/A5 d'occasion répartis dans 4 bataillons. En 2016, il est prévu qu'ils soient tous regroupés dans la 11e division de cavalerie blindée[58].
  • Drapeau du Portugal Portugal : 37 exemplaires d'occasion - Signature du protocole de réception le [59].
  • Drapeau du Qatar Qatar : 62 exemplaires[60].
  • Drapeau de Singapour Singapour : 66 exemplaires commandés en 2007. Plus de 170 exemplaires reçu en 2019[61].
  • Drapeau de la Suède Suède : 280 exemplaires, dont 160 d'occasion.
  • Drapeau de la Suisse Suisse : 380 Chars 87 Leo/Panzer 87 Leo (Pz 87) Leopard 2 A4 dont 35 livrés par Krauss-Maffei et 345 de K+W Thun fabriqués sous licence entre 1987 et 1993, pour un coût d'acquisition de 3,5 milliards francs suisses[62].
En service en 2023 : 134 Chars 87 Leopard WE (87 chars modernisés par RUAG entre 2009 et 2011)[63], 25 Char dépannage Büffel Leopard (livrés en 2004 et 2005 en remplacement du char de dépannage 65/88), 12 Char génie/déminage Kodiak Leopard (livrés entre 2011 et 2013) et 12 char pont Leguan Leopard[64] (livrés en 2018 et 2019 en remplacement du Char pont 68/88). 96 Leopard 2 A4 sont en réserve[62].
En 2015, sur les 380 Chars 87 reçus, 134 exemplaires avaient été modernisés, (programme d'armement 2006), 12 avaient été transformés en chars du génie Kodiak[65] (PA 2006), 12 devaient être transformés en chars ponts Leguan (PA 2014), 96 étaient en réserve, 10 servaient pour le remorquage, 4 étaient utilisés par armasuisse pour des essais et 3 étaient dans des musées[66], soit 271 exemplaires au total. Les 109 Chars 87 restant avaient été vendus ou étaient en passe de l'être[66]. En 2010, 42 chars 87 Leo ont été vendus à l'entreprise allemande Rheinmetall Landsysteme (dépourvus de l'armement et des systèmes de communication) afin d'utiliser les châssis pour la construction de véhicules d'appui[65]. En 2011, 12 Leopard 2 A4 (sans armement, sans systèmes de communication) ont été vendus au Canada afin des les transformer en char de génie[49]. Krauss-Maffei Wegmann en a achetés 55 exemplaires[66].
  • Drapeau de la Turquie Turquie : 298 exemplaires d'occasion.
  • Drapeau de l'Ukraine Ukraine : 14 Leopard 2A6 promis par l'Allemagne le 25 janvier 2023[67]. 36 en cours de livraison annoncée en avril 2023 - 14 polonais, 8 canadiens, 8 Leopard 2A4 norvégiens, 6 Leopard 2A4 espagnols -, plus des versions de dépannage[68]

Dans la culture populaire

Jeux vidéos

  • Leopard 2A6 PSO est visible dans la mission Scorched Earth de Call of Duty: Modern Warfare 3
  • Leopard 2K, Leopard PT 16/T 14, Leopard PT 19/T 19, Leopard 2A4, Strv 121, Leopard 2PL, ItPsV 90, Leopard 2A5, Strv 122A, Strv 122B, Leopard 2A6 et 2A6NL sont jouable dans War Thunder
  • Leopard 2A6 sous le nom L2A6 dans Battlefield 2 est jouable avec le DLC Battlefield 2: Euro Force
  • Leopard 2A4, Leopard 2A5, Leopard 2A5DK, Strv 122A, Leopard 2A6, Leopardo 2E sont jouable dans Steel Beasts
  • Leopard 2A4 est jouable dans World in Conflict
  • Leopard 2A4CAN, Leopard 2A6M CAN, Leopard 2A6NL sont jouable dans Combat Mission: Shock Force
  • Leopard 2A7+ est jouable dans Polybattle (Roblox)
  • Leopard 2A7 est jouable dans Car Crushers 2 (Roblox)
  • Leopard 2A5 visible dans Tom Clancy's EndWar
  • Leopard 2A1, Leopard 2A7+ sont jouable dans Tanktastic
  • Leopard 2A1, Leopard 2A4 jouable dans Wargame European Escalation
  • Leopard 2A1NL, Leopard 2A4, Leopard 2A4NL, Leopard 2A5 et 2A5NL
  • Leopard 2 est jouable dans Empire Earth

Séries et films

  • Leopard 2A4 dans l'épisode 5 de la série allemande Dengler
  • Leopard 2A6 dans l'épisode 5 de la série allemande 8 Tage
  • Leopard 2A4PL dans le film polonais Kobiety mafii 2
  • Leopard 2A6 dans l'épisode 11 de la saison 5 de la série américaine Gotham
  • Leopard 2A4E dans le film espagnol La mujer más fea del mundo
  • Faux Leopard 2A4 dans la série turque Börü
  • Strv 121 dans le film suédoise Den 5:e kvinnan
  • Leopard 2A4M CAN dans le film américain Atlantic Rim : World's End
  • Leopard 2A4NO dans le film norvégien Troll
  • Leopard 2A4NO dans l'épisode 2 de la saison 2 de la série norvégienne Okkupert
  • Leopard 2A6NL dans le film néerlandais Kicks
  • Leopard 2A6M CAN dans le film canadien Hyena Road
  • Prototype PT 07/T 5 dans la série suédoise Meningen med livet

Films d'animations, animés et dessins animés

  • Leopard 2A5 ou 2A6 dans l'animé ヘタリア Axis Powers
  • Leopard 2A6 visible en arrière plan dans le film d'animation ガールズ&パンツァー 劇場版 (Girls und Panzer)
  • Dans l'épisode 730 de 名探偵コナン (Détective Conan) nous pouvons voir Shinichi Kudo porté deux boites de maquettes de ce qui pourrait être inspiré de la marque Tamiya, l'une est une boite de Tyrell P34 et l'autre celle d'un Leopard 2, cependant le dessin ressemble plus a un Leopard 1A3 ou 1A4.

Galerie photo

  • Leopard 2A4GR (2A4HEL) de l'armée de terre grecque.
    Leopard 2A4GR (2A4HEL) de l'armée de terre grecque.
  • Le Strv 122 est un Leopard 2A5 modifié en service dans l'Armée suédoise depuis la fin des années 1990.
    Le Strv 122 est un Leopard 2A5 modifié en service dans l'Armée suédoise depuis la fin des années 1990.
  • Un Leopard 2SG singapourien recouvert d'un surblindage composite AMAP-B fabriqué par IBD Deisenroth Engineering.
    Un Leopard 2SG singapourien recouvert d'un surblindage composite AMAP-B fabriqué par IBD Deisenroth Engineering.
  • Fahrschulpanzer
    Fahrschulpanzer

Exposé

Le prototype (PT 10 / T 17) est exposé au Musée des Blindés de Saumur

Prototype PT 10/T 17 au Musée des Blindés de Saumur
Prototype PT 10/T 17 au Musée des Blindés de Saumur

Le prototype (PT 15 /T 02) est exposé au Wehrtechnischen Dienststelle 41

Prototype PT 15 / T 02 au Wehrtechnischen Dienststelle 41
Prototype PT 15 / T 02 au Wehrtechnischen Dienststelle 41

Leopard 2A4NL 'KU-84-01' est exposé au Cavaleriemuseum

Leopard 2A4NL au Cavaleriemuseum
Leopard 2A4NL au Cavaleriemuseum

Leopard 2A4 au couleur finlandaise, mais ne possedant pas de modification de Leopard 2A4FIN est exposé au Musée des Blindés de Parola

Leopard 2A6NL est exposé au Nationaal Militair Museum

Leopard 2A6NL au Nationaal Militair Museum
Leopard 2A6NL au Nationaal Militair Museum

Stridsvagn 122B (Strv 122B) est exposé au Försvarsfordonsmuseet Arsenalen

Strv 122B au Försvarsfordonsmuseet Arsenalen
Strv 122B au Försvarsfordonsmuseet Arsenalen

Leopard 2A4 est exposé au Deutsches Panzermuseum Munster

Leopard 2A4 au Deutsches Panzermuseum Munster
Leopard 2A4 au Deutsches Panzermuseum Munster

Le prototype (PT 16 / T 14) est exposé au Wehrtechnische Studiensammlung Koblenz

Le prototype (PT 07 / T 5) est exposé au Försvarsfordons Arsenalen

Prototype (PT 07/T 5) au Försvarsfordons Arsenalen
Prototype (PT 07/T 5) au Försvarsfordons Arsenalen

Panzer 87 'M.77 214' est exposé au Musée Militaire Suisse Panzer 87 Prototyp RUAG est exposé au Musée Militaire Suisse

Panzer 87 MLU est exposé au Musée Militaire Suisse Panzer 87-140 est exposé au Musée Militaire Suisse Leopard 2AV (PT / T 21D) est en pot de fleur à la base de Henning-von-Tresckow-Kaserne Leopard 2A4 en pot de fleur à la base de Balthasar Neumann Kasern

Leopard 2A5DK en pot de fleur à la base de Holstebro Kaserne

Abréviations et glossaire

Bundesamt für Wehrtechnik und Beschaffung (BWB) - Commandement du matériel et des achats des forces armées allemandes

Kampfwertsteigerungen (KWS) - Combat-Capability Improvements

Komponentenversuchstrager (KVT) - Désignation d'un type particulier de prototype utilisé pour tester de nouveaux composants techniques

Instrumentenversuchsträger (IVT) - Désignation d'un type particulier de prototype utilisé pour tester de nouveaux composants techniques

Truppenversuchsmuster (TVM) - Prototype

SchieBversuchtriiger (SVT) - prototype pour les essais de tir réel

Integriertes Ftihrungs-und Informationssystem (IFIS) - Système intégré de gestion et d'information

Neue gepanzerte Plattform (NGP) - nouvelle plate-forme blindée

Notes et références

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  • Haskew 2015 : Michael E. Haskew, Tank: 100 Years of the World's Most Important Armored Military Vehicle éd. Voyageur Press, 2015, (ISBN 0760349630), (ISBN 978-0-7603-4963-2), 240 p.

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