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Missile

Un missile est un projectile autopropulsé et guidé (sinon il s'agit d'une roquette[alpha 1]), constitué :

  • d'un propulseur : moteur-fusĂ©e, rĂ©acteur (gĂ©nĂ©ralement statorĂ©acteur), voire les deux (une fusĂ©e donnant l'impulsion de dĂ©part, avant d'ĂŞtre relayĂ©e par un statorĂ©acteur) ;
  • d'un système de guidage, qu'il soit externe (tĂ©lĂ©guidage) ou indĂ©pendant (autoguidage) ;
  • d'une charge utile, qui peut ĂŞtre une charge militaire (explosive, incendiaire, chimique, biologique, etc), un système Ă©lectronique (drone de reconnaissance, missile scientifique ou expĂ©rimental) voire un simple poids pour Ă©quilibrer l'engin (missile cible) ou une masse inerte (missile de propagande transportant des tracts).
Le missile air-air AIM-9 Sidewinder, Ă  guidage infrarouge.

Origine du terme

Le terme missile désignait initialement une arme de trait avant de désigner un engin autopropulsé[1]. La règle généralement utilisée de nos jours veut que :

  • les engins possĂ©dant un guidage soient nommĂ©s missiles, quel que soit le système de propulsion ;
  • mis Ă  part quelques prototypes datant des environs de la Seconde Guerre mondiale, tous ces engins aient un système de guidage ;
  • Contrairement aux missiles, les roquettes ne sont propulsĂ©es qu'en dĂ©but de course (elles peuvent cependant ĂŞtre guidĂ©es, gĂ©nĂ©ralement au moyen d'un empennage ou d'ailettes) ;
  • les projectiles (guidĂ©s ou non) se dĂ©plaçant sous la surface de l'eau soient nommĂ©s torpilles.

Il existe cependant des exceptions, tels que les projectiles des lance-roquettes multiples, qui sont actuellement le plus souvent autoguidés tout en conservant le nom de roquettes, ou des prototypes datant d'une période où les systèmes électroniques étaient bien plus coûteux, fragiles et volumineux qu'actuellement. Une telle utilisation de ce terme est exceptionnelle et, en général, due à un contexte historique particulier (prototype ancien, dénomination qui perdure bien qu'elle soit devenue impropre).

Historique

Missile V-1 allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Dès le VIe siècle des fusées récréatives ou de guerre semblent attestées en Chine. Des lanceurs de fusées multiples à main (et transportés dans des paniers) étaient également utilisés par les chinois ou avec des chariots appelés hwacha chez les coréens dès 1377. Le hwacha a été créé par Choi Mu-seon, qui innova dans la production de la poudre à fusée et fut l'auteur de la première fusée coréenne, sous la dynastie Choeson.

À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, des fusées à têtes explosives ou incendiaires sont testées dans les armées régulières européennes. Le modèle le plus connu fut sans doute celui dit « de Congreve », inspiré par les fusées du royaume de Mysore (dans l'actuelle Inde), utilisé par les armées anglaises. Le perfectionnement des canons durant la seconde partie du XIXe siècle entraîna l'abandon des fusées à tête explosive. Toutefois, des modèles éclairants et/ou incendiaires semblent avoir été utilisés, et le sont toujours de nos jours.

En , durant la Première Guerre mondiale, l'armée allemande commença à développer un biplan armé de torpilles qui fut lancé depuis un zeppelin. Les essais en vol eurent lieu en avril 1917 mais cette arme ne fut jamais déployée. Durant cette même guerre, plusieurs ballons d'observation français furent abattus par des fusées incendiaires (ce qui poussa à l'adoption du parachute par les aérostiers). L'armée française utilisa aussi des fusées à poudre lancées par avion pour abattre des ballons d'observation allemands.

Coupe d'un missile antichar français ENTAC de 1re génération, entré en service dans les années 1950.

Les premiers missiles opĂ©rationnels de l'Histoire furent utilisĂ©s par le Troisième Reich durant la Seconde Guerre mondiale. Leur mise au point avait commencĂ© en 1932, dans un laboratoire de Kummersdorf. La première victime de ces armes fut l'escorteur Egret de la Royal Navy. Moins de deux semaines plus tard, en , lorsque l'Italie fit volte-face et Ă©pousa la cause des AlliĂ©s, une bombe planante radiocommandĂ©e Fritz X, larguĂ©e depuis un bombardier, coula le navire de ligne de 35 000 t Roma de la marine militaire italienne. L'efficacitĂ© de ces bombes guidĂ©es a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e Ă  40 %.

Predator et ses Hellfire accrochés au pylône sous voilure.

Puis vinrent les V1 et V2 allemands mis au point en 1944 et utilisés pour bombarder Londres et Anvers. Ils avaient été conçus par Wernher von Braun. Cet ingénieur se rendit aux forces américaines avec son équipe. C'est lui qui, après les échecs répétés des fusées Vanguard de la marine américaine construites sans son concours, allait devenir dans les années 1960 le père technique du Programme spatial des États-Unis (voir Opération Paperclip). Deux autres missiles furent mis au point par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale : le missile antinavire Henschel Hs 293 A et le missile air-air Kramer X4, tandis que plusieurs autres projets dont quatre de missile sol-air et un missile antichar étaient en cours.

Les Alliés étaient très en retard dans ce domaine, seuls les États-Unis ayant mis en service en 1945 une bombe planante autoguidée (Bat) qui fut utilisée à quelques reprises durant les campagnes du Pacifique. Après la guerre furent développés les premiers missiles air-air, sol-air et sol-sol. On peut citer quelques dates :

Propulsions

Différents types de propulsions ont été ou sont utilisés. Ce sont principalement des fusées, des réacteurs ou des engins mixtes.

  • FusĂ©es :
    • Ă€ carburant solide : c'est encore le propulseur le plus courant pour les petits missiles. En particulier les missiles individuels anti-char.
    • Ă€ carburant liquide : la dangerositĂ© des carburants et comburants (propergols, ergols) employĂ©s a Ă©tĂ© la cause de leur abandon progressif. Ce type de propulsion est cependant extrĂŞmement efficace pour l'envoi de « gros » missiles utilisant une technologie moyenne voire faible. Le premier missile rĂ©ussi utilisant cette propulsion a Ă©tĂ© le V2 allemand de la Seconde Guerre mondiale.
  • RĂ©acteurs :
    • Simple flux : des essais ont Ă©tĂ© effectuĂ©s après la Première Guerre mondiale, abandonnĂ©s Ă  cause du prix de revient de tels missiles.
    • Éventuellement double-flux ou turbo-fan ou modèle plus moderne que le simple flux.
    • StatorĂ©acteur : le propulseur actuellement le plus courant sur les missiles. Bon marchĂ©, faciles Ă  fabriquer et solides, les statorĂ©acteurs sont devenus le principal mode de propulsion des missiles non semi-balistiques (une fusĂ©e est nĂ©cessaire pour la sortie de l'atmosphère)
      • StatorĂ©acteur « classique » Ă  carburant liquide :
      • StatorĂ©acteur Ă  carburant gazeux : le carburant est stockĂ© sous forme de gaz comprimĂ© (rare car le container est lourd), ou de produits solides, se dĂ©composant en gaz inflammables lorsqu'ils sont chauffĂ©s. Les carburants gazeux se mĂ©langeant mieux au comburant (air) que les carburants liquides, ce systèmes est plus efficace Ă  très grande vitesse (Mach 5 et plus). Ce type de stato-rĂ©acteur extrĂŞmement rapide est souvent nommĂ© scramJet.
      • StatofusĂ©e : les statofusĂ©es sont des stato-rĂ©acteurs Ă  carburant solide. Le carburant est dĂ©posĂ© sur la paroi interne du rĂ©acteur. L'alimentation en comburant se fait par une prise d'air, identique Ă  celle d'un stato-rĂ©acteur « classique ». Les stato-fusĂ©es sont extrĂŞmement Ă©conomiques en entretien. Cela entraĂ®ne des Ă©conomies d'argent, de personnel qualifiĂ© ainsi qu'une fiabilitĂ© accrue après de longues pĂ©riodes de stockage. Sont aussi parfois nommĂ©s stato-fusĂ©e des stato-rĂ©acteurs dont les prises d'air peuvent ĂŞtre fermĂ©es, et oĂą un comburant (gĂ©nĂ©ralement de l'oxygène stockĂ© sous forme liquide) peut ĂŞtre injectĂ©. Cela permet au moteur de se comporter comme un statorĂ©acteur en atmosphère, ou en fusĂ©e. En 2007, ce type de moteur en est, gĂ©nĂ©ralement, au stade expĂ©rimental.
  • FusĂ©e/statorĂ©acteur : ce couple de propulseurs est classique pour les missiles sol-air, sol-mer et sol-sol. La fusĂ©e donne au statorĂ©acteur la vitesse qui lui est nĂ©cessaire pour fonctionner, puis il est Ă©jectĂ©. Ă€ contrario, de nombreux missiles air-air, air-mer, air-sol ne sont propulsĂ©s que par un statorĂ©acteur, la vitesse initiale permettant l'ignition du statorĂ©acteur Ă©tant la vitesse de l'avion tirant le missile.

Classification

Un missile balistique intercontinental américain Titan II tiré depuis son silo.
Exemple de silo russe du Musée des forces stratégiques.
Rem : Certains de ces silos ont été recyclés, ou devaient l'être par exemple en France pour le stockage de munitions non explosées, chimiques, datant de la Première Guerre mondiale, en attente de démantèlement[2].

Les missiles peuvent être catégorisés en fonction de nombreux critères.

En fonction de leur profil de mission (plate-forme de tir et objectif) :

Uniquement en fonction de leur cible :

En fonction de leur portée :

  • très courte portĂ©e : quelques kilomètres maximum ;
  • courte portĂ©e : quelques dizaines de kilomètres maximum ;
  • longue portĂ©e : jusqu'Ă  une centaine de kilomètres ;

voire, dans le cas des missiles nucléaires ;

  • tactique : quelques centaines de kilomètres ;
  • stratĂ©gique : plusieurs milliers de kilomètres.

En fonction de leur type de vol :

En fonction de leur système de guidage : voir ci-dessous.

Ces différentes catégorisations se recoupent partiellement et rendent une classification des différents missiles relativement complexe : ainsi, par exemple, un missile mer-sol peut être soit un missile balistique soit un missile de croisière, et un missile anti-char n'est qu'une version spécialisée du missile air-sol.

Guidage

Un missile de croisière air-sol américain AGM-86 ALCM.

D’un point de vue technique, il existe de nombreux systèmes de guidage différents. Ils dépendent des caractéristiques de la cible et du degré de précision que la mission et la munition rendent nécessaires.

  • Guidage inertiel : tout d'abord utilisĂ© sur les missiles Ă  longue portĂ©e (missiles stratĂ©giques et missiles de croisière) ; il utilise une centrale inertielle associant trois gyroscopes (un pour chaque axe), ce qui leur permet de maintenir un cap de façon prolongĂ©e. Cependant, les gyroscopes Ă©tant victimes d’une certaine dĂ©rive sur les longues distances, on tend Ă  leur adjoindre aujourd’hui un système de guidage par GPS pour recaler leur positionnement. Des bombes et missiles de dernière gĂ©nĂ©ration mis en Ĺ“uvre par l'armĂ©e amĂ©ricaine fonctionnent ainsi.
  • Guidage topographique : certains missiles de croisière comparent en permanence la topographie du terrain survolĂ© Ă  une carte prĂ©alablement Ă©tablie qu’ils gardent en mĂ©moire, repĂ©rant ainsi toute variation par rapport Ă  l’itinĂ©raire fixĂ©.
  • Guidage laser : lorsqu’une grande prĂ©cision est requise (missile anti-char ou anti-bunker), on utilise gĂ©nĂ©ralement un guidage laser. La cible est « illuminĂ©e » par un laser dont la tache est perçue par le système d'autoguidage du missile qui s'aligne dessus pour assurer l'impact.
  • Guidage vidĂ©o : une camĂ©ra permettant gĂ©nĂ©ralement une vision nocturne est installĂ©e dans le nez du missile et permet de guider le missile Ă  distance.
  • Guidage infrarouge : essentiellement utilisĂ© par les missiles sol-air et air-air de courte portĂ©e, un autodirecteur infrarouge permet de se caler sur le rayonnement infrarouge Ă©mis par les tuyères du turborĂ©acteur ou du turbomoteur de l'appareil ennemi. L’avantage de ce genre de système est son autonomie et son fonctionnement passif (il ne produit que peu de signaux dĂ©tectables). La portĂ©e du dĂ©tecteur d'infrarouges n’excède toutefois guère une vingtaine de kilomètres.
  • Guidage radio : avec le filoguidage et l'autoguidage inertiel, c'est le système le plus anciennement utilisĂ©. Il a cependant Ă©tĂ© abandonnĂ© pour des applications militaires, sa sensibilitĂ© aux contre-mesures Ă©lectroniques (brouillage, prise de contrĂ´le) le rendant peu fiable.
  • Guidage optique/astral : certains missiles semi-balistiques sont dotĂ©s d'un tĂ©lescope leur permettant de repĂ©rer des Ă©toiles servant de repère de navigation. Ce système n'est utilisable qu'hors atmosphère ou Ă  très haute altitude, faute de quoi il ne serait possible de tirer les missiles que par des nuits sans nuages. Note: ce système est toujours associĂ© Ă  d'autres systèmes.
  • Guidage par variation de pesanteur : certains missiles semi-balistiques ont Ă©tĂ© Ă©quipĂ©s de systèmes dĂ©tectant les variations de pesanteur. La croĂ»te terrestre n'Ă©tant pas homogène, la pesanteur varie lĂ©gèrement suivant l'endroit oĂą l'on se trouve, et non uniquement suivant l'altitude. L’étude de ces variations est une technique traditionnelle de l'Ă©tude du sous-sol. Ă€ partir du moment oĂą il a Ă©tĂ© possible de miniaturiser suffisamment un système d'Ă©valuation de la pesanteur, il a Ă©tĂ© possible de se servir de cette information pour guider un missile. Une des difficultĂ©s rencontrĂ©es a Ă©tĂ© la constitution de cartes recensant ces variations. Les Ă©ventuelles cibles rechignant Ă  laisser un ennemi potentiel avoir accès Ă  de telles informations. De tels systèmes de mesure de pesanteur utilisent l'attĂ©nuation de la pesanteur entre 2 points superposĂ©s, et non le calcul de la pesanteur associĂ© Ă  la connaissance de l'altitude. Nota: ce système est toujours associĂ© Ă  d'autres systèmes.
  • Guidage par dĂ©tection des anomalies magnĂ©tiques : la cause de ces anomalies est, lĂ  aussi, les variations de composition et d'Ă©paisseur de la croĂ»te terrestre. Nota : ce système est toujours associĂ© Ă  d'autres systèmes.
Tir d'un missile antichar TOW filoguidé.
  • Filoguidage : certains missiles Ă  courte portĂ©e (comme les missiles anti-char) utilisent un guidage par fibre optique ou par câble Ă©lectrique. Ils dĂ©vident derrière eux, durant leur vol, un long fil grâce auquel un opĂ©rateur leur expĂ©die des informations depuis la station de tir, souvent afin de les guider. Le poste de tir est gĂ©nĂ©ralement constituĂ© d'un système de pointage optique opĂ©rĂ© par un tireur.
  • Guidage radar : tout d'abord employĂ© sur les missiles sol-air et air-air de moyenne et longue portĂ©e, qui ont gĂ©nĂ©ralement recours Ă  un guidage radar actif (le missile possède alors son propre radar) ou bien semi-actif (dans ce cas, le missile utilise le radar de l’avion lanceur). Le guidage radar semi-actif est utilisĂ© par le AH-64 Apache de dernière gĂ©nĂ©ration pour guider ses missiles antichar, Ă  la place du filoguidage utilisĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent.

Certains missiles, souvent anti-navires, utilisent successivement plusieurs types de guidage: inertiel juste après leur lancement, puis radar lorsqu’ils ont localisé leur cible. D'autres se calent sur les ondes électromagnétiques émises par leurs cibles (cas des missiles anti-radar).

De nos jours, tous les missiles devant parcourir de grandes distances (balistique, semi-balistique, croisière) associent différentes techniques, complémentaires les unes des autres.

Démantèlement

S'il n'a pas été utilisé, le missile désuet reste un objet dangereux, notamment les armes à sous-munitions telles que les roquettes MLRS. Le rejet en mer ou en lac des munitions non explosées n'est plus une solution acceptable, tout comme leur destruction par explosifs dans la nature, source de pollutions et de risque.

Des unitĂ©s spĂ©ciales de dĂ©mantèlement avec traitement thermique des matĂ©riaux qui peuvent l'ĂŞtre et recyclage possible de certains Ă©lĂ©ments ou mĂ©taux prĂ©cieux se mettent en place, dont en France en 2014 Ă  Bourges-Le Subdray (Cher) oĂą a Ă©tĂ© inaugurĂ© le missilier MBDA[3], dans un site classĂ© « Seveso 2 seuil haut » cernĂ© d’arbres un premier site français de « dĂ©mantèlement de munitions complexes » (capacitĂ© : 6 missiles/jour, soit 2 500 t/an. ce qui ne permettra que d'essentiellement traiter les missiles produits par ce fabricant pour le compte des services interarmĂ©es des munitions de l’armĂ©e française et peut ĂŞtre quelques stocks d'autres pays europĂ©ens ayant ratifiĂ© la Convention d'Oslo sur les armes Ă  sous-munitions) ; les propulseurs et allumeurs seront brĂ»lĂ©s Ă  600-800 degrĂ©s dans un four blindĂ©, mais la charge militaire envoyĂ©e chez l’industriel norvĂ©gien Nammo[4]

Bibliographie

  • La saga des missiles europĂ©ens (1945-2005), Guillaume Belan, Patrick Mercillon, Paris, Ă©ditions TTU-Certes, 2005

Notes et références

Notes

  1. Voir le paragraphe #Origine du terme.

Références

  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « missile » (sens Étymol. et Hist. 1.) dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  2. Sébat français : audition de M. le colonel Michel Lagrange, chargé du territoire national au centre opérationnel interarmées, par Jacques Larchet (président), Rapport d'information no 429 (2000-2001) de M. Jacques machet, fait au nom de la commission des lois, déposé le 5 juillet 2001.
  3. site de MBDA Systems (en anglais) .
  4. MBDA boucle le cycle de vie des missiles ; Les missiles aussi se cachent pour mourir. Article de Environnement magazine, 1er juillet 2014.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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