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Nord SS.10

Le SS.10, pour « Sol-Sol 10 », est le premier missile antichar, de fabrication française, dĂ©veloppĂ© et produit par les sociĂ©tĂ©s Nord-Aviation et AĂ©rospatiale. AdoptĂ© par l'armĂ©e française mais Ă©galement par celle des États-Unis, il fut produit Ă  environ 30 000 exemplaires.

SS.10
Nord SS.10
Présentation
Type de missile Missile antichar
Constructeur Drapeau de la France Nord-Aviation
CoĂ»t Ă  l'unitĂ© 755 $
DĂ©ploiement 1955
Caractéristiques
Moteurs Moteur-fusée à 2 étages à poudre
Masse au lancement 15 kg
Longueur 860 mm
Diamètre 165 mm
Envergure 750 mm
Vitesse 80 m/s
PortĂ©e 500 Ă  1 600 m
Charge utile Charge creuse de 5 kg
(pouvant perforer 500 mm de blindage)
Guidage Filoguidé
DĂ©tonation impact
Plateforme de lancement fantassin ou véhicule

Entré en service en 1955, il fut le premier missile antichar opérationnel du monde.

Historique

Le SS 10 est le premier missile antichar français. Très largement inspiré d'un projet allemand de la Seconde Guerre mondiale, le X7 (de)[1] - [2], l'étude du SS 10 désigné à l'origine Ars 5201 débute en 1948 à l'Arsenal de l'aéronautique à Châtillon par Jean Bastien-Thiry. Sa production commence dans cette même ville à partir de 1952 mais est reprise par les établissements de Bourges dès 1958.

Il fait l’objet, en , d’une commande de 500 exemplaires par l’armĂ©e de Terre française, pour une expĂ©rimentation tactique commencĂ©e en avant son entrĂ©e en service[3].

En 1969, il n'est plus en dotation dans l’armée française[4].

Description

Le missile SS 10 est un engin dotĂ© d'une charge creuse capable de percer 500 mm d'acier, c'est-Ă -dire l'ensemble des blindages de l'Ă©poque[5]. PropulsĂ© par deux Ă©tages Ă  poudre, il est pilotĂ© aĂ©rodynamiquement au moyen de volets, des spoilers, situĂ©s Ă  la base des bords de fuite des ailes qui sont mus par des Ă©lectroaimants[6]. La puissance Ă©lectrique et les ordres de pilotages sont transmis au missile via deux fils de guidage tandis qu'un gyroscope embarquĂ© dĂ©termine le spoiler Ă  actionner du fait du vol en autorotation du missile.

Le missile, qui peut être tiré soit du sol soit d'un véhicule, doit être téléguidé vers sa cible jusqu'à l'impact au moyen d'un boîtier muni d'une manette mise en œuvre par un opérateur.

Utilisateurs

Le SS 10 a Ă©tĂ© produit Ă  environ 30 000 exemplaires[7], dont un prem 500 vendus en juin 1952 aux États-Unis pour essais.

Le missile équipa notamment la 10e division parachutiste lors de l'opération Mousquetaire, qui se déroula en novembre et en Égypte, dans le cadre de la crise du canal de Suez.

Sources et bibliographie

  • Ouvrage collectif, MĂ©moire d'usine : 1924-1985 - 60 ans Ă  la production d'avions et d'engins tactiques, SociĂ©tĂ© EuropĂ©enne des Arts Graphiques, (ISBN 2 86738 086 3)
  • Roland Narboux, De Hanriot Ă  l'aerospatiale - L'histoire des avions et des missiles Ă  Bourges et dans le Cher 1910 - 1990, Imprimerie Tardy Quercy SA, 1990.
  • Ouvrage collectif, L'Ă©popĂ©e aĂ©rospatiale Ă  Bourges - L'album photographique 1928 - 1996, Imprimerie Color 36, 2007, (ISBN 978-2-9529002-0-1)

Notes et références

  1. In De Hanriot Ă  l'aerospatiale, page 163
  2. Le X-7 était lui-même un dérivé du missile air-air allemand X-4
  3. « 1945 à 1958 : la création de l'industrie missilière », sur marc.mistral.free.fr (consulté le ).
  4. Lt-Colonel René Bon, « Tireurs missiles antichars de l’armée de terre », sur http://www.symboles-et-traditions.fr/ (consulté le ).
  5. In De Hanriot Ă  l'aerospatiale, page 163.
  6. In L'épopée aérospatiale à Bourges, page 183.
  7. 29 849 d'après l'ouvrage MĂ©moires d'usine page 233

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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