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Krauss-Maffei

Krauss-Maffei est une entreprise allemande issue de la fusion des entreprises J.A Maffei et Krauss et Co, qui donne naissance à la Krauss-Maffei. Elle fabrique à l'origine des locomotives pour fabriquer ensuite des machines-outil pour la production d'éléments en matière plastique et produit de nombreux véhicules militaires.

Krauss-Maffei
logo de Krauss-Maffei
illustration de Krauss-Maffei

Création et [1]
Fondateurs Joseph Anton von Maffei
Forme juridique Société à responsabilité limitée de droit allemand GmbH
Siège social Munich
Directeurs Frank Stieler (d)
Activité Construction de locomotive (d), construction de véhicule (d)[2] et industrie de l'armement[2]
Produits Moteur
Site web www.kraussmaffeigroup.com
Société précédente Maffei (en) et Lokomotivfabrik Krauss & Co. (d)

Histoire

J.A. Maffei

plaque de constructeur de Maffei.

Josef Anton von Maffei (1790-1870), un riche commerçant de Munich qui a cru dans l'avenir du chemin de fer, a créé son entreprise. Il fit construire une usine au lieu-dit Hirschau (intégré maintenant au Jardin Anglais à Munich). Il fit venir du Royaume-Uni des ingénieurs et acheta en 1838 une machine, pour produire d'après cet exemple, des locomotives à vapeur pour l'Allemagne, l'Asie et l'Europe.

La première copie, appelĂ©e La Munichoise, fut achevĂ©e en 1841. Par la suite, et jusqu'Ă  la fusion en 1930, environ 5 500 locomotives Ă  vapeur et locomotives Ă©lectrique sortirent des chaĂ®nes de montage. Ces machines furent produites aussi bien pour la voie normale que pour la voie Ă©troite.

Krauss et Co.

Plaque de locomotive construite par Krauss & Cie

Cette société fut créée par Georg Krauss d'Augsbourg (1826-1906). L'usine fut construite à côté de la gare de Munich.

Elle produisit des locomotives Ă  vapeur pour les rĂ©seaux secondaires et pour les tramways avec une très forte demande. De fait en 1871 la centième locomotive est dĂ©jĂ  livrĂ©e et, jusqu'au remplacement par des locomotives Ă©lectrique, il y aura 300 machines fabriquĂ©es. Cependant, il y a très vite une demande pour des machines Ă  voie normale de la part des chemins de fer du royaume de Bavière (K.Bay.Sts.B). De fait, l'usine devient rapidement trop petite et, n'ayant aucune possibilitĂ© d'agrandissement, il est dĂ©cidĂ© de construire deux usines : une Ă  Linz sur le Danube et une Ă  Munich-Sendling. Jusqu'Ă  la fusion, 8 500 machines sont fabriquĂ©es.

Fusion

Les locaux de la Sté Krauss-Maffei vus depuis la gare de Munich-Allach.

Celle-ci, réalisée en 1931, déboucha sur la Locomotivfabrik Krauss et Co. AG-J.A. Maffei AG (Fabrique de locomotives Krauss et Co. AG-J.A. Maffei AG) qui deviendra Krauss-Maffei AG en 1940. En 1936 il sera construit une nouvelle usine ultra moderne à Munich-Allach.

Depuis la Seconde Guerre mondiale

La production est vite orientée vers la production de masse pour la Seconde Guerre mondiale, que ce soit pour les locomotives, l'armement ou les véhicules. Au sortir de la Guerre, la fabrication de locomotives est interdite et il faut attendre la conversion vers les locomotives électriques modernes de la Deutsche Bahn pour qu'en 1950 il soit fait état de la livraison par la société de 600 machines.

La société a connu un essor important dans les années 1960-1970 avec le programme de chars lourds Leopard 1 et Leopard II.

Le groupe Krauss-Maffei est progressivement racheté par Mannesmann entre 1989 et 1996[3].

Scission

En 1999, une écrasante majorité des bénéfices du groupe Mannesmann provient de sa division télécommunication. Il décide donc de se recentrer sur cette activité et ne garde en annexe que son activité historique dans les tubes sans soudure (qui sera ensuite absorbée par Salzgitter AG et Technip).

Les anciennes divisions de KraussMaffei retrouvent leur indépendance :

  • La branche spĂ©cialisĂ©e dans la machine d'extrusion plastique/caoutchouc (re)devient KraussMaffei Group.
  • La branche spĂ©cialisĂ©e dans les vĂ©hicules terrestres militaires fusionne avec Wegmann pour devenir Krauss-Maffei Wegmann.
  • Les activitĂ©s ferroviaires sont rachetĂ©es par Siemens en 2001.

KraussMaffei Group

En 2009, KraussMaffei Group est pour l'essentiel un fabricant de machines-outil pour la production d'éléments en matière plastique. En , la société canadienne Onex Corporation acquiert KraussMaffei Group pour la somme de 718 millions $ CA[4].

En , ChemChina annonce l'acquisition de KraussMaffei, aidĂ© par les fonds Guoxin International Investment et AGIC Capital, pour 925 millions d'euros[5].

Krauss-Maffei Wegmann

Krauss-Maffei Wegmann est un fabricant de nombreux matériels militaires. Elle est partenaire avec Rheinmetall sur plusieurs productions de véhicules militaires.

En , un processus de rapprochement est engagĂ© entre Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Nexter[6], après plusieurs annĂ©es de rumeurs sur le sujet[7]. En , le processus de rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann est officiellement annoncĂ©, pour crĂ©er un nouvel ensemble de 6 000 employĂ©s et 1,7 milliard d'euros, contrĂ´lĂ© Ă  50 % par l'État français et Ă  50 % par la famille Bode-Wegmann[8] - [9].

Images

Notes et références

  1. ROR Data, , V1.19 Ă©d. (DOI 10.5281/ZENODO.7644942)
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
  3. (en)Histoire du groupe Krauss-Maffei depuis 1945.
  4. La Presse canadienne, « Onex achète l’allemande KraussMaffei », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. La Chine s’offre un symbole du « made in Germany », Denis Cosnard, Le Monde, 11 janvier 2016
  6. Mariage franco-allemand dans l'armement terrestre, Dominique Gallois, Le Monde, 1er juillet 2014
  7. DĂ©fense : Pourquoi le mariage Nexter avec Krauss Maffei Wegmann est Ă  haut risque, Michel Cabirol, La Tribune, 16 juillet 2013
  8. Français et Allemands créent l’« Airbus du char d’assaut », Dominique Gallois, Le Monde, 28 juillet 2015
  9. German, French tank makers seal armored vehicles tie-up, Reuters, 28 juillet 2015

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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