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Tramway

Le tramway (/tʁa.mwɛ/) (mot couramment apocopĂ© en tram), est une forme de transport en commun urbain ou interurbain Ă  roues en acier circulant sur des voies ferrĂ©es Ă©quipĂ©es de rails plats, et qui est soit implantĂ© en site propre, soit encastrĂ© Ă  l'aide de rails Ă  gorge dans la voirie routiĂšre.

Le tramway de Nantes
Le tramway de Vienne
Le tramway de Casablanca
Le tramway de Melbourne
Le tramway de Berlin

Étymologie et dĂ©finition

Étymologie

Le mot d’origine anglaise « tramway » provient de la combinaison tram-way composĂ©e de tram, « rail plat », et way signifiant « voie ». Le terme « tramway » dĂ©signe donc une voie ferrĂ©e. Les vĂ©hicules qui y circulent, par extension, sont aussi couramment appelĂ©s tramways.

Une interprétation éponyme fait remonter le mot tram à un emprunt, au nom de l'inventeur anglais Benjamin Outram, et ce moyen de transport utilisé dans les mines aurait été à partir de cette époque appelé Outram-roads ou Outram-ways[1].

Le célÚbre tramway de Santa Teresa à Rio de Janeiro en 2008.

L'origine Ă©tymologique du mot « tram » n'est pas clairement dĂ©finie. Il s'agirait d'un mot issu d'une culture germanique ancienne, de la rĂ©gion de la Mer du Nord. Le mot apparaĂźt en langage flamand vers 1510, dĂ©signant la poutre ou arbre d'une brouette, d'un traĂźneau, ou encore d'un camion (Ă  cette Ă©poque chariots, notamment ceux utilisĂ©s dans les mines de charbon), ainsi que dans le vieil Ă©cossais de la mĂȘme Ă©poque avec le mot tram, trahame, tramme, dĂ©signant Ă©galement une poutre ou piĂšce maĂźtresse d'un navire, d'un chariot, ou d'un traĂźneau[2] - [3].

Au QuĂ©bec, le conducteur d’un tramway Ă©tait appelĂ© garde-moteur. En France, le terme wattman est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude, au contraire de ce qui s'est passĂ© en Suisse romande. L’appellation traminot est Ă©galement employĂ©e[4].

DĂ©finition

  1. Ligne ou réseau de chemin de fer secondaire établi en totalité ou en majeure partie en chaussée ou en accotement de celle-ci au moyen de rails plats sans saillie (rail à orniÚre/à gorge, systÚme Loubat puis systÚme Broca ) et exploité en conduite à vue[DE 1] - [DE 2].
  2. Véhicule qui circule sur ce type de ligne ou réseau.
  3. Par abus de langage, ligne ou réseau de chemin de fer secondaire.
  4. Par abus de langage, ligne ou réseau de véhicules sur pneumatiques à guidage par rail central.

Accidents

Pour le comptage des accidents, les méthodes de comptage du BAAC (Bulletin d'analyse accidents corporels) diffÚrent de celles de la SNCF[5].

Les accidents comptabilisés par le BAAC surviennent essentiellement aux abords des stations[5].

En France, en 2016, le BAAC compte 148 accidents impliquant un tramway[6]. Cette année là, 7 personnes ont été tuées dans un accident avec un tramway : 5 piétons, 1 cycliste et 1 automobiliste. 47 personnes ont été blessées hospitalisées dont 25 piétons et 3 passagers du tramway[6].

L'accident le plus commun arrive lorsqu'un piéton traverse la section et rencontre la premiÚre voie du tramway[6].

Histoire

PremiĂšres lignes

Un tramway Ă  cheval Ă  Stockholm en 1867.
L'ancien tramway de Rouen dans les années 1900.
Tramway de Varsovie, 1939
Tramway de Menton Ă  Sospel Ă  la gare de Castillon, vers 1910.
« Chemin-de-fer amĂ©ricain », lors de l’exposition universelle de 1867 Ă  Paris
Le rail en « U » d'Alphonse Loubat Ă©tait conçu pour ĂȘtre encastrĂ© dans la chaussĂ©e

Les premiers tramways sont apparus aux États-Unis durant la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle, ils sont alors tractĂ©s par des animaux, en gĂ©nĂ©ral des chevaux. La premiĂšre ligne est ouverte par John Stephenson en 1832 Ă  New York entre Manhattan et Harlem[7] et en 1834 Ă  La Nouvelle-OrlĂ©ans.

Le premier tramway de France est construit dans le dĂ©partement de la Loire sur la route entre Montrond-les-Bains et Montbrison. Long de 15 kilomĂštres, il est mis en service dĂšs 1838[8]. Les TVM, tramways pour voyageurs et marchandises, Ă  traction hippomobile ou mĂ©canique, sont instituĂ©s par la loi de 1880[9].

Les premiers rails, en U saillant, crĂ©ent une gĂȘne importante et provoquent quelques accidents. Ils sont supplantĂ©s, Ă  partir de 1850, Ă  New York, par des rails Ă  gorge, puis, en 1852, par des rails dĂ©nuĂ©s de saillant (inventĂ©s par le français Alphonse Loubat). Plus tard, en 1853, en prĂ©vision de l'exposition universelle de 1855, une ligne d'essai est prĂ©sentĂ©e sur le Cours la Reine, dans le 8e arrondissement de Paris. Lors de l’exposition de 1867, une desserte Ă©tait effectuĂ©e par des tramways Ă  traction hippomobile et Ă©tait surnommĂ©e « chemin-de-fer amĂ©ricain ».

Le tramway se dĂ©veloppe alors dans de nombreuses villes d'Europe (Londres, Berlin, Paris, Milan, etc.). Plus rapides et confortables que les omnibus (circulant sur les voies carrossables), les tramways ont un coĂ»t d'exploitation Ă©levĂ© du fait de la traction animale. C'est pourquoi la traction mĂ©canique est rapidement dĂ©veloppĂ©e : Ă  vapeur dĂšs 1873, Ă  air comprimĂ© (systĂšme MĂ©karski) et Ă  eau surchauffĂ©e (systĂšme Francq) dĂšs 1878, puis tramways Ă©lectriques Ă  partir de 1881 (prĂ©sentation de la traction Ă©lectrique par Siemens Ă  l'exposition internationale d'ÉlectricitĂ© de Paris). Le dĂ©veloppement de l'alimentation Ă©lectrique, complexifiĂ©e par l'interdiction des lignes aĂ©riennes dans certaines grandes villes, ne prend une vĂ©ritable ampleur qu'Ă  partir de 1895 Ă  Paris et en rĂ©gion parisienne (tramway de Versailles).

Aux États-Unis, le premier tramway Ă  vapeur a Ă©tĂ© utilisĂ© Ă  Philadelphie, en 1875-1876[T 1]. Ces tramways Ă  vapeur Ă©taient dotĂ©s d'une quarantaine de places, pesaient environ seize tonnes et bĂ©nĂ©ficiaient d'une puissance de traction de 200 Ă  300 tonnes en pente[T 2].

La modernité technique que représente l'électricité et surtout les faibles nuisances engendrées par celle-ci facilitent son adoption rapide, une fois que les difficultés liées à la production et au transport de l'électricité furent résolues. Le premier tramway électrique circule à Sestroretsk prÚs de Saint-Pétersbourg en Russie en [10] - [11] par Fyodor Pirotsky, mais l'expérience ne débouche pas sur un service commercial. Werner von Siemens, qui avait été en communication avec Pirotsky, ouvre une ligne commerciale de tramway électrique à Berlin-Lichterfelde en . Le courant y est d'abord alimenté par le rail, puis par caténaire à partir de 1891. En Suisse, la premiÚre ligne (Vevey-Montreux-Chillon), sur la Riviera vaudoise, est ouverte en 1888. En France, un tramway électrique circule pour la premiÚre fois à Clermont-Ferrand en 1890[12].

Aux États-Unis, la longueur des voies et le nombre de voies exploitĂ©es avec des tramways Ă©lectriques dĂ©passent ceux des tramways hippotractĂ©s en 1892 et 1893[T 3]. Les tramways des États-Unis ne sont pas des tramways Ă  impĂ©riale[T 1] afin d'amĂ©liorer la fluiditĂ© d'accĂšs aux voitures.

Le nombre de voyageurs par véhicule n'y était pas limité[T 4]. La tarification y bénéficiait d'un systÚme de classe unique[T 4] avec un tarif de cinq centimes de dollar[T 5].

L'Ăąge d'or

Le tramway connaĂźt un essor considĂ©rable du dĂ©but du XXe siĂšcle jusque dans la pĂ©riode de l'entre-deux-guerres, avec la multiplication des lignes et l'accroissement du nombre d'usagers : c'est alors le principal moyen de transport urbain et se dĂ©veloppe mĂȘme en interurbain. En 1930, le tramway de Strasbourg comptait ainsi 234 km de lignes pour 170 000 habitants. Les transports hippomobiles ont quasiment disparu de toutes les villes europĂ©ennes et amĂ©ricaines autour des annĂ©es 1910, et les bus sont encore en phase de dĂ©veloppement, gagnant en fiabilitĂ© mĂ©canique, mais restant en deçà des prestations offertes par le tramway. L'automobile est encore – pour peu de temps – rĂ©servĂ©e Ă  une clientĂšle aisĂ©e.

Des villes comme SaĂŻgon Ă©taient parcourues par des lignes de tramway[13].

En AmĂ©rique du Nord, MontrĂ©al se distingue par l’avant-gardisme de la Compagnie des Tramways de MontrĂ©al, qui introduit de nombreuses innovations technologiques et concernant l’exploitation, telles que le premier tramway entiĂšrement en acier, la perception du tarif dĂšs la montĂ©e Ă  bord, les premiers tramways articulĂ©s, et les premiers tramways panoramiques pour les touristes. À son apogĂ©e en 1933, le rĂ©seau de tramway montrĂ©alais atteignait 510 km.

Une disparition partielle et temporaire du paysage urbain

Ancienne motrice "701" du tramway de l'agglomération de Lille.
Le dense réseau de trams de Mexico (ici dans les années 1940[14]) a été entiÚrement démonté aprÚs-guerre et ce n'est qu'à partir de 1986 qu'une unique ligne de métro de surface a été mise en plage pour désengorger un trafic automobile devenu ingérable.
Un tramway de la célÚbre ligne 28 à Lisbonne au Portugal (ligne toujours en service)

Le dĂ©veloppement de la vente de vĂ©hicules individuels entraĂźne dans certaines villes la disparition rapide du tramway du paysage urbain Ă  partir des annĂ©es 1935. Les progrĂšs techniques des autobus les rendant plus fiables, ces derniers deviennent des concurrents sĂ©rieux pour le tramway, car ils ne nĂ©cessitent pas la mise en place d'une infrastructure onĂ©reuse, mais se contentent d’emprunter la chaussĂ©e dont les coĂ»ts d’entretien sont difficiles Ă  rĂ©percuter sur les divers utilisateurs.

Alors qu'en 1902, les tramways amĂ©ricains urbains et interurbains vĂ©hiculaient annuellement 5 milliards de passagers sur 35 000 kilomĂštres de lignes Ă©lectrifiĂ©es[15], le dĂ©veloppement de la voiture individuelle a pour effet de ralentir la circulation des transports collectifs[15], dont les finances sont Ă©galement grevĂ©es par des surcoĂ»ts d'entretien liĂ©s Ă  l'usure plus rapide de la chaussĂ©e causĂ©e par les transports routiers[16]. L'absence de rĂ©actualisation des termes de la concession pour intĂ©grer la hausse des frais salariaux entraĂźne un effet de ciseaux pour les compagnies de tramway. Beaucoup sont rachetĂ©es Ă  vil prix par un cartel regroupant des entreprises liĂ©es Ă  l'automobile (General Motors, Standard Oil, Firestone
) qui ferment la plupart des rĂ©seaux au profit de bus[15]. Le recours plus massif au pĂ©trole permet aussi de rĂ©duire la capacitĂ© de blocage des syndicats amĂ©ricains des mineurs de charbon[15].

En Europe aprĂšs 1945, les États-Unis subventionnent largement le pĂ©trole dans le cadre du Plan Marshall afin d'ouvrir de nouveaux marchĂ©s Ă  l'automobile, ce qui prĂ©cipite la disparition de rĂ©seaux de tramways encore actifs comme Ă  Rouen en 1953[15]. En France, les pouvoirs publics investissent alors surtout dans la mise en place de rĂ©seaux d'autobus, voire dans des infrastructures routiĂšres et autoroutiĂšres destinĂ©es Ă  une automobile dĂ©sormais perçue comme la marque du progrĂšs. Dans les annĂ©es 1960, le taux de motorisation double pour passer Ă  60 % des mĂ©nages[17].

Les réseaux de tramways ne sont plus entretenus ni modernisés, ce qui achÚve de les discréditer aux yeux du public. Les anciennes lignes, considérées comme archaïques, sont alors peu à peu remplacées par des lignes d'autobus.

Les rĂ©seaux de tramways disparaissent presque totalement de France, de Suisse romande, des Ăźles Britanniques et d'Espagne. En revanche, ils sont maintenus – et dans certains cas modernisĂ©s – en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Italie, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Suisse alĂ©manique, au Japon et dans toute l'Europe de l'Est. En France et en Suisse romande, seuls les rĂ©seaux de Lille, de Saint-Étienne, de Marseille, de GenĂšve et de NeuchĂątel survivent Ă  cette pĂ©riode, mais ils sont rĂ©duits chacun Ă  une ligne unique. Au Canada, seule la ville de Toronto garde son rĂ©seau de tramways au centre-ville, Ă  la suite des pressions de citoyens.

En Belgique

Pendant la premiĂšre moitiĂ© du vingtiĂšme siĂšcle, la Belgique a dĂ©veloppĂ© de nombreux rĂ©seaux de tramways dans plusieurs grandes villes ainsi que de nombreuses lignes qui reliaient les rĂ©gions dĂ©pourvues de train : les tramways vicinaux de la SNCV. L'apogĂ©e de l'extension des rĂ©seaux de trams belges eut lieu au cours des annĂ©es 1948-1950, une partie du rĂ©seau ayant Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e durant la Seconde Guerre mondiale. DĂšs 1951, les villes de Namur et Bruges expĂ©rimentĂšrent la substitution de l'autobus au tram en milieu urbain. Il y eut un regain d'activitĂ© en 1958 Ă  l'occasion de l'Exposition universelle de 1958. NĂ©anmoins, dĂšs le dĂ©but des annĂ©es soixante, les services par autorails sur les lignes inter-urbaines non Ă©lectrifiĂ©es avaient Ă©tĂ© convertis en service par autobus. Les lignes Ă©lectrifiĂ©es connurent progressivement le mĂȘme sort, le dernier tram vicinal Ă©lectrique circulant Ă  Bruxelles le . Le seul vestige de ce grand rĂ©seau est le tramway de la cĂŽte belge, le long de la cĂŽte belge, plus prĂ©cisĂ©ment de Knokke Ă  la Panne.

Mais il subsiste Ă©galement des rĂ©seaux urbains dans les villes de Gand, Anvers et Bruxelles. Dans ces deux derniĂšres villes, plusieurs lignes possĂšdent des tronçons souterrains dits prĂ©mĂ©tro : le prĂ©mĂ©tro d'Anvers et le prĂ©mĂ©tro de Bruxelles. Les lignes de la rĂ©gion de Charleroi ont quant Ă  elles Ă©tĂ© remplacĂ©s par un mĂ©tro de type lĂ©ger, techniquement assimilable Ă  un tramway, mais dont l'implantation est en grande partie comparable Ă  celle d'un prĂ©mĂ©tro. Enfin Ă  LiĂšge, d'oĂč le tram avait totalement disparu, une nouvelle ligne est en construction.

À Bruxelles, dĂšs qu'un tunnel de prĂ©mĂ©tro atteint une longueur suffisante, il est exploitĂ© en mĂ©tro lourd avec rehaussement des quais et rĂ©organisation des lignes de tram qui l'empruntaient prĂ©cĂ©demment. À Anvers et Charleroi par contre, plus aucun mĂ©tro lourd n'est envisagĂ©.

MalgrĂ© sa quasi-disparition, le tram suscite de nouveau de l'intĂ©rĂȘt en Belgique. Cependant, le redĂ©ploiement des rĂ©seaux de tramways se fait dĂ©sormais au niveau rĂ©gional, avec des investissements assez diffĂ©rents entre les rĂ©gions flamande, wallonne et de Bruxelles-Capitale.

En France

Le choc pĂ©trolier de 1973 et les problĂšmes croissants de congestion urbaine entraĂźnent, en France, une rĂ©orientation des politiques de dĂ©placement vers les transports publics de masse. Tandis que le mĂ©tro est privilĂ©giĂ© Ă  Lyon et Marseille qui l’inaugurent en 1978, le renouveau du tramway en France intervient avec le concours lancĂ© par le secrĂ©taire d'État Marcel CavaillĂ© en 1975. Il s'agit alors d'un concours pour dĂ©finir le futur tramway standard français devant Ă©quiper huit villes : Bordeaux, Grenoble, Nancy, Nice, Rouen, Strasbourg, Toulon et Toulouse. L'industrie française ne se mobilise pas beaucoup pour ce concours reprenant des principes alors considĂ©rĂ©s comme « vieillots ». C'est Alsthom (aujourd'hui Alstom) qui est retenu et il est alors demandĂ© Ă  8 villes d'Ă©tudier l'implantation du tramway. L’intĂ©rĂȘt manifestĂ© est faible, les villes privilĂ©giant alors des systĂšmes considĂ©rĂ©s comme « futuristes », comme le systĂšme imaginĂ© par Jean Pomagalski pour Grenoble qui sera finalement abandonnĂ© en 1979 au profit du tramway.

Nantes ne faisait pas partie du panel ministĂ©riel, mais elle se porte alors spontanĂ©ment candidate. Le projet est menĂ© Ă  son terme mais non sans heurts : il faut non seulement vaincre le scepticisme de la population mais aussi les retournements politiques. Nantes est nĂ©anmoins la premiĂšre ville française Ă  se doter d’un nouveau rĂ©seau en 1985[18], qui se caractĂ©rise essentiellement par une circulation en site propre, un Ă©cartement Ă  voie normale et une captation de courant par pantographe et catĂ©naire.

Le tramway de Grenoble inaugurĂ© en 1987 apporte comme innovation majeure le plancher bas Ă  350 mm du plan de roulement sur une importante partie de la rame, rendant ce mode de transport plus accessible aux personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite que celui de Nantes (comportant des marches) sans la nĂ©cessitĂ© de recourir aux quais hauts, cette derniĂšre solution Ă©tant prĂ©fĂ©rĂ©e en AmĂ©rique du Nord. Ce matĂ©riel inaugure le tramway français standard qui est ensuite repris Ă  Rouen en 1994 pour son MĂ©trobus puis sur la Ligne 1 du tramway d'Île-de-France.

Grenoble est la premiÚre ville française à coupler la mise en place du tramway avec un projet de requalification urbaine.

À Paris et dans sa banlieue, les tramways d'Île-de-France constituaient un important rĂ©seau entre 1855 et 1938, et jusqu'en 1957 Ă  Versailles. La premiĂšre ligne rouverte dans la rĂ©gion est la ligne 1 reliant Saint-Denis et Bobigny en Seine-Saint-Denis en 1992, suivent l'ouverture de 3 autres lignes dans le courant des dĂ©cennies 1990 et 2000. Le dĂ©but des annĂ©es 2010 voit d'importants travaux qui mĂšnent Ă  des lignes de tramway complĂ©tant le tour de la ville d'ouest en est par le sud.

Nancy et Caen sont les deux seules villes à avoir fait la commande de tramway sur pneu. Elles exploitent (depuis 2000 pour Nancy et depuis 2002 pour Caen) le modÚle de TVR fabriqué par Bombardier. Malgré les arguments du constructeur en faveur de son nouveau véhicule, les exploitants (notamment Nancy) ont connu nombres de problÚmes lors de la mise en service des véhicules (problÚmes de capteurs, de moteur et d'essieu, défaut d'isolation, accidents, etc...). Finalement, seul le réseau Lorrain exploite encore ses véhicules, la ville Normande lui ayant vendu pour l'euro symbolique la moitié de son parc de TVR.

Strasbourg, aprĂšs avoir longtemps envisagĂ© le VAL, couple Ă©galement tramway et requalification urbaine, et la remise en cause de la place accordĂ©e Ă  l’automobile en ville. Son tramway, inaugurĂ© en 1994, offre de larges baies vitrĂ©es, et roule sur un tapis d’herbe. Il est le premier Ă  introduire un matĂ©riel Ă  plancher bas intĂ©gral, rendu possible grĂące Ă  l'installation d'une partie de la motorisation en toiture.

La premiĂšre partie du rĂ©seau du tramway du Mans datant de 2007 Ă©tait considĂ©rĂ©e comme le tramway le moins cher de France au moment de l'inauguration, avec un coĂ»t de 302 millions d'euros, pour 15,4 km.

  • Tramways en France
  • En service ininterrompu depuis 1881, le rĂ©seau de tramway de Saint-Étienne est le plus ancien de France.
    En service ininterrompu depuis 1881, le rĂ©seau de tramway de Saint-Étienne est le plus ancien de France.
  • Le tramway de Nantes, lancĂ© en 1985, est le premier rĂ©seau moderne en France.
    Le tramway de Nantes, lancé en , est le premier réseau moderne en France.
  • Le tramway de Tours, ici place Jean JaurĂšs. Son design trĂšs moderne lui donne une esthĂ©tique originale.
    Le tramway de Tours, ici place Jean JaurÚs. Son design trÚs moderne lui donne une esthétique originale.
  • Lyon : Rame du tramway T1.
    Lyon : Rame du tramway T1.
  • Rame Citadis 302 place de la Bourse Ă  Bordeaux (ligne C).
    Rame Citadis 302 place de la Bourse Ă  Bordeaux (ligne C).
  • Ancienne rame de TVR du rĂ©seau Stan arrivant Ă  l'arrĂȘt Kennedy Ă  Nancy.
    Ancienne rame de TVR du rĂ©seau Stan arrivant Ă  l'arrĂȘt Kennedy Ă  Nancy.
  • Tramway de Strasbourg, place de l'homme de fer.
    Tramway de Strasbourg, place de l'homme de fer.
  • Travaux de construction du tram T9 Ă  Ivry-sur-Seine.
    Travaux de construction du tram T9 Ă  Ivry-sur-Seine.

En Italie

Le tramway historique de la ligne Trieste-Opicina

Un tramway historique, construit de 1901 à 1902 par Eugenio Geiringer, relie Trieste à Opicina sur une ligne historique constituant le dernier exemple en Europe de traction mixte (électrique dans les parties normales et funiculaire à crémaillÚre dans les fortes pentes). Cette ligne est aujourd'hui devenue touristique en montant sur les hauteurs de la ville et offrant un panorama unique sur le golfe.

En Suisse

Une grande partie du réseau de transport ferré suisse construit entre la fin du XIXe et le début du XXe siÚcle a été maintenu en service et développé jusqu'à nos jours. Mais il n'en a pas été ainsi pour les tramways suisses. Des quinze villes au moins qui possédaient un réseau de tramways, seules les villes de Bùle et de Zurich ont conservé un réseau de tramways trÚs développé. D'autres villes, comme GenÚve, Lausanne, Saint-Gall ou Lugano, ont toutes démantelé totalement ou partiellement leur réseau dans les années 1930 ou dans la période d'aprÚs-guerre.

Par conséquent, le tramway de Bùle et le tramway de Zurich, tous deux présentant un réseau trÚs dense, sont devenus aujourd'hui un trÚs fort atout dans leur région.

Du cĂŽtĂ© de la Suisse romande, GenĂšve possĂ©dait, au dĂ©but du XXe siĂšcle, un rĂ©seau de tramways urbain et vicinal extrĂȘmement Ă©tendu (118 km), mais qui avait presque entiĂšrement disparu, puisqu'entre 1969 et 1993, il ne restait qu'une seule ligne (la 12) qui est d'ailleurs la plus ancienne d'Europe encore en activitĂ©[19]. Depuis, la reconstruction d'un rĂ©seau de tramways est en cours avec une reconstruction probable des prolongements jusqu'au communes françaises d'Annemasse, Saint-Julien, Saint-Genis-Pouilly et Ferney-Voltaire. Toujours en Suisse romande, diffĂ©rents nouveaux projets de tramways sont en cours d'Ă©tude Ă  Bienne et Ă  Lausanne. Le rĂ©seau de tramway lausannois a existĂ© de 1895 Ă  1964.

Il existait aussi des tramways transfrontaliers. Une anecdote intĂ©ressante est que le maintien du rĂ©seau bĂąlois a permis Ă  la commune française de Leymen de toujours ĂȘtre desservie par le tramway (ligne 10). Elle possĂšde donc un des rares arrĂȘts de tramway français en service depuis un siĂšcle. Les autres lignes de tramway vers la France (St-Louis et Huningue) et l'Allemagne (Lörrach) ont Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©es. En , la compagnie des transports publics de BĂąle (BVB) rouvre un tronçon avec trois arrĂȘts passant la frontiĂšre reliant ainsi BĂąle Ă  Weil am Rhein (Allemagne) sur la ligne 8. Un prolongement avec quatre arrĂȘts de la ligne 3 est rouvert depuis dĂ©cembre 2017 desservant la gare de Saint-Louis (France).

Évolution de la technique

À l’origine, les tramways Ă©taient hippomobiles. Ces vĂ©hicules Ă©taient d’ailleurs dĂ©railables, le cocher menant ses chevaux dans une direction presque perpendiculaire Ă  la voie, ce qui lui permettait de s’approcher du trottoir pour y embarquer des passagers. Le rĂ©enraillement se faisait ensuite tout seul, le cocher menant son tramway vers l’axe de la voie.

La traction Ă  vapeur fut parfois employĂ©e, soit au moyen de petites locomotives dont l’embiellage Ă©tait le plus souvent dissimulĂ© afin de ne pas effrayer les chevaux, soit au moyen de tramways autonomes munis d’une machine Ă  vapeur[20].

Dans le but d’éliminer les nuisances causĂ©es par les fumĂ©es et la vapeur, la traction Ă  l'air comprimĂ© eut Ă©galement droit de citĂ©. Louis MĂ©karski proposa avec un certain succĂšs la motorisation Ă  air comprimĂ©. Chaque motrice se rechargeait en air comprimĂ© Ă  une station spĂ©cifique en bout de ligne. La premiĂšre mise en exploitation eut lieu en 1879 Ă  Nantes et jusqu'en 1917, plusieurs rĂ©seaux utilisĂšrent ce systĂšme trĂšs Ă©cologique.

Mais toutes ces technologies s’effacĂšrent aprĂšs que la dĂ©monstration Ă©clatante de l’électrification par Frank J. Sprague du rĂ©seau de tramways de Richmond (Virginie), a prouvĂ©, dĂšs 1887, que la traction Ă©lectrique Ă©tait le moyen idĂ©al de propulsion des tramways.

  • DiffĂ©rents types de tramway
  • Tramway hippomobile de la CGO
    Tramway hippomobile de la CGO
  • Tramway Ă  air comprimĂ©, systĂšme MĂ©karski de la CGO (1900)
    Tramway à air comprimé, systÚme Mékarski de la CGO (1900)
  • Locomotive Ă  vapeur du tramway Paris Arpajon
    Locomotive Ă  vapeur du tramway Paris Arpajon
  • Locomotive Ă  vapeur de tramway Ă©quipĂ©e d'une toiture et d'un mĂ©canisme masquĂ© par des tĂŽles.
    Locomotive à vapeur de tramway équipée d'une toiture et d'un mécanisme masqué par des tÎles.

Dérivés

Tram-train Ă  Sarrebruck (Allemagne).

Depuis sa création, diverses variantes ont émergé.

Tram-train

Le tram-train est un systĂšme qui permet Ă  une mĂȘme rame de circuler sur des voies de tramway en centre-ville et de relier des stations situĂ©es en pĂ©riphĂ©rie, voire au-delĂ , en circulant sur le rĂ©seau ferroviaire rĂ©gional prĂ©existant.

Le matĂ©riel utilisĂ© doit ĂȘtre compatible avec le chemin de fer classique (signalisation, puissance, rĂ©sistance). L'offre de ce mode de transport en commun contribue Ă  un maillage plus efficace de l'ensemble du rĂ©seau, notamment en cas de combinaison avec le tramway classique. TrĂšs dĂ©veloppĂ© dans les pays germaniques, et notamment Ă  Karlsruhe (ModĂšle de Karlsruhe), ce systĂšme a Ă©tĂ© mis partiellement en service en rĂ©gion parisienne (Ligne T4, en rĂ©utilisant l'ancienne ligne des Coquetiers entre Bondy et Aulnay-sous-Bois) en 2006. Au sens strict de la dĂ©finition du tram train, en France, la premiĂšre ligne ouverte est celle du tram-train Mulhouse-VallĂ©e de la Thur qui depuis le relie Mulhouse Ă  Thann.

Tramway interurbain

Montréal & Southern Counties

En AmĂ©rique du Nord, le tram-train avait pris la forme de nombreux interurbains (l'Ă©quivalent europĂ©en en Ă©tait — quelque peu... — les chemins de fer vicinaux belges) ; beaucoup exploitaient des trains de marchandises Ă©changĂ©s avec les rĂ©seaux ferroviaires classiques (de ce fait, ils Ă©taient exploitĂ©s sous un rĂ©gime rĂ©glementaire identique aux chemins-de-fer oĂč la signalisation latĂ©rale et les ordres de marche, plutĂŽt que la marche Ă  vue dictent les Ă©volutions des trains ; de mĂȘme, les tramways y circulant Ă©taient construits aux mĂȘmes normes anticollisions que les voitures ferroviaires conventionnelles, Ă©tant rĂ©gis par les normes d'Ă©change de wagons de l'AAR).

Le « Fromage Express », nom familier du tramway interurbain Sibiu-Rășinari dans les Carpates, en Roumanie.

De nos jours, seule la compagnie Chicago, South-Shore & South-Bend subsiste : elle offre un service de banlieue Chicago South-Bend ; ses rames circulent encore au milieu de la rue Ă  quelques endroits.

Au Québec, on pouvait compter sur le « Québec Railway, Light, Heat & Power » (Québec, Sainte-Anne-de-Beaupré) ainsi que le Montréal & Southern Counties (Montréal, Granby), qui tous deux étaient des filiales de Canadien National. Sur ces deux lignes, trains et tramways circulaient ensemble.

Rame du O-Train Ă  Ottawa.

Au Canada, le service du O-Train, Ă  Ottawa, est d'une certaine maniĂšre un train-tram, parce que le matĂ©riel roulant (rames Talent, de Bombardier) est conçu pour du service sur ligne ferroviaire (les rames Ă©taient destinĂ©es Ă  la Deutsche Bahn) mais est utilisĂ© en service urbain. Il circule sur une ligne ferroviaire classique comme un train de banlieue et Ă©ventuellement, les plans prĂ©voient des rails au centre-ville pour faire une partie de son trajet comme un tramway. Cependant, la signalisation modifiĂ©e (balises Indusi et dĂ©railleurs enclenchĂ©s) empĂȘche l'intrusion de trains conventionnels lors de sa circulation car les rames Talent ne satisfont pas aux normes nord-amĂ©ricaines de protection passive contre les collisions.

En Europe existent Ă©galement des trams interurbains. On peut citer par exemple la ligne du tramway de la cĂŽte belge, qui parcourt du nord au sud la cĂŽte de ce pays, sur 68 km, et qui joue un rĂŽle touristique de premier plan, qui se rajoute Ă  sa fonction de transport public traditionnelle. Cette ligne est la seule des nombreuses liaisons de tramway vicinaux qui ont existĂ© en Belgique Ă  avoir Ă©tĂ© maintenue. En France le premier projet rĂ©cent fut le tram-train de l'Ouest lyonnais, mis en service en 2012. Il est appelĂ© commercialement « tram-train » mais il ne traverse pas la voirie.

Depuis 2017, le T11 Express relie, en Île-de-France, Le Bourget Ă  Épinay-sur-Seine avant un prolongement non datĂ© vers Sartrouville et Noisy-le-Sec[21].

Tramway sur pneus

Directement inspiré du monorail Larmanjat ayant circulé en 1868 sur le tramway du Raincy à Montfermeil, le tramway sur pneus est guidé par un galet (roulette à double boudin) suivant un rail central (guidage mécanique) ou par une cellule optique suivant un trait tracé sur son chemin (guidage optique).

Ce systÚme dispose, d'aprÚs ses promoteurs, de deux principaux atouts : le coût d'investissement est moindre que celui d'un tramway classique et il peut offrir la possibilité à la rame de quitter ponctuellement son tracé en cas d'incident de parcours, voire de parcourir des sections entiÚres de lignes non équipées de guidage, en mode trolleybus (à condition que le mode de captage de courant soit compatible : perches et ligne de contact doubles) ou bus ; les rames équipées d'un groupe électrogÚne ou d'une batterie peuvent alors s'affranchir de guidage et de lignes de contact aériennes ; il s'agit alors d'un véhicule hybride. Circulant sur pneus, ces rames sont capables de franchir de fortes pentes (jusqu'à 13 % selon le constructeur) à moindre coût .

MalgrĂ© les difficultĂ©s rencontrĂ©es sur les premiers rĂ©seaux français actuellement en exploitation – notamment Ă  Nancy (dĂ©finitivement arrĂȘtĂ© le 13 mars 2023) et Ă  Caen (dĂ©finitivement arrĂȘtĂ© le ) – il est encore trop tĂŽt pour se prononcer sur l'avenir de cette technique. Un systĂšme diffĂ©rent (Translohr) est exploitĂ© Ă  Clermont-Ferrand, Padoue ou encore Shanghai et en Île-de-France (lignes T5 et T6).

Alimentation par le sol

Tramway de Bordeaux : changement d'alimentation LAC/APS prĂšs de la station GaviniĂšs.
Le Tramway d'Angers est équipé de l'APS comme ici sur la Place du Ralliement, dans le centre-ville

On reproche parfois au tramway l'aspect inesthétique des lignes aériennes de contact (LAC), notamment dans les centres historiques.

Le rĂ©seau des anciens tramways parisiens a fortement pĂąti de cette exigence en utilisant le procĂ©dĂ© des plots d’alimentation (systĂšmes Claret-Vuilleumier, VĂ©dovelli, Diatto et Dolter), puis de l’alimentation par caniveau comme Ă  Washington et dans d'autres villes comme Nice
 Le principal avantage Ă©tait d'ordre esthĂ©tique, de par l’absence de fil d’alimentation, mais les inconvĂ©nients Ă©taient lĂ©gion, Ă  la fois pour ce qui concerne la construction, mais aussi l’entretien et l’exploitation.

Ce souci d’esthĂ©tisme explique pourquoi le tramway de Bordeaux, mis en service en 2003, comprend plusieurs sections avec alimentation par le sol (APS) : elle se fait par un troisiĂšme rail, situĂ© entre ceux de roulement. Il est divisĂ© en sections isolĂ©es les unes des autres et qui sont automatiquement mises sous tension lorsqu'un tramway roule ou se trouve au-dessus. Les rĂ©seaux de Reims et d'Angers sont Ă©galement Ă©quipĂ©s de cette technologie. Le rĂ©seau de la ligne B du Tramway d'OrlĂ©ans, ouverte en , utilise aussi cette technologie pour traverser le centre ancien d'OrlĂ©ans.

Batterie

Une rame alimentée par batterie NiMH pour traverser la place Garibaldi à Nice

À Nice, il a Ă©tĂ© installĂ© dans le toit du tram une batterie nickel-mĂ©tal-hydrure, ou NiMH, capable de stocker assez d'Ă©nergie pour propulser une rame Ă  30 km/h sur plusieurs centaines de mĂštres. Ce systĂšme, sans catĂ©naires, a pour avantage de prĂ©server les places MassĂ©na et Garibaldi, ainsi que de ne pas gĂȘner le passage des chars du Carnaval de Nice. La recharge s'effectue automatiquement Ă  chaque station.

Tramway cargo

CarGoTram, circulant sur les voies du tramway de Dresde, intercalé entre deux rames à voyageurs

Certains réseaux de tramway se sont dotés de rames fret, permettant la desserte d'usines situées dans les villes. Ainsi, le CarGoTram à Dresde approvisionne depuis 2001 en piÚces détachées une usine Volkswagen.

C'est la reprise d'une pratique qui fut frĂ©quente au dĂ©but du XXe siĂšcle, oĂč des lignes de chemins de fer secondaires et de tramway avaient une fonction de transport de marchandise plus ou moins affirmĂ©e.

Karlsruhe entend tester les tramways-cargos[22].

Construction d'une ligne de tramway

Travaux importants, ici l'intĂ©gration du tramway conduit au recalibrage d'une riviĂšre souterraine (Montpellier– 2e ligne)
Travaux importants (Montpellier – 2e ligne)

Coût

Le coĂ»t d'investissement du tramway est Ă©levĂ©, mais il reste abordable pour une ville moyenne. Un kilomĂštre de tramway reprĂ©sente en gĂ©nĂ©ral entre le tiers et le cinquiĂšme de l'investissement pour un kilomĂštre d'une ligne de mĂ©tro, car il n'y a pas Ă  creuser ; il faut cependant refaire la voirie et les rĂ©seaux. Mais le surcoĂ»t vient en France d'une politique de rĂ©novation urbaine qui consiste lors de la construction de nouvelles lignes Ă  rĂ©nover "de façade Ă  façade", refaire la voirie de maniĂšre complĂšte, le quartier d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, pour densifier les zones desservies et gĂ©nĂ©ralement amĂ©liorer la mixitĂ© sociale. Le coĂ»t au km varie de 15 M€[23] Ă  30 M€[24] - [25], hors requalification urbaine. Il serait toutefois supĂ©rieur Ă  celui du trolley-bus[26] - [27] - [28], utilisĂ© dans certaines grandes villes en France, en particulier Ă  Lyon. L'amĂ©nagement d'une ligne de trolleybus, est en effet de l'ordre de 2[29] Ă  6[30] millions d'euros[31] - [32] au km. Les supercondensateurs utilisĂ©s pour la propulsion, rĂ©duiraient au moins de moitiĂ© le coĂ»t d'exploitation d'un BHNS sans rails ni catĂ©naire, par rapport Ă  celui d'une ligne classique de tramway[33] - [34].

Les systĂšmes aĂ©riens, comme le monorail, les mĂ©tros lĂ©gers (le Skytrain et le VAL – surtout sa version export), obligent Ă  un urbanisme dĂ©diĂ© avec des avenues larges et, autant que possible, des immeubles intĂ©grant les stations. Pour les coĂ»ts, il est trĂšs difficile de les obtenir, donc de les comparer.

Réaménagement urbain

Lors de la construction de nouvelles lignes ou de rĂ©novations lourdes, les travaux de mise en place de l'infrastructure nĂ©cessaire au tramway permettent de repenser l'amĂ©nagement des espaces publics et leur distribution, en priorisant un traitement paysager de l'environnement urbain, ou pacifiĂ© par une piĂ©tonisation des espaces stratĂ©giques en cƓur de ville ou de quartier. La construction d'un rĂ©seau de tramway est ainsi souvent couplĂ©e Ă  l'extension des secteurs piĂ©tonniers avec intĂ©gration plus poussĂ©e des besoins des handicapĂ©s (qui ne subissent plus les indisponibilitĂ©s imprĂ©visibles des moyens d'accĂšs annexes du mĂ©tro : ascenseurs et escaliers mĂ©caniques). Ces travaux permettent Ă©galement une rĂ©novation complĂšte des rĂ©seaux souterrains Ă  moindre frais pour les propriĂ©taires ou exploitants (conduites de gaz ou d'eau anciennes remplacĂ©es, Ă©vacuations des eaux pluviales redimensionnĂ©es, Ă©gouts remis Ă  niveaux
). Ils permettent aussi d'installer de nouveaux rĂ©seaux de communication (cĂąbles et fibres optiques). Le tout Ă©tant en partie financĂ© par les travaux du tramway.

Avantages et inconvénients

Exemple de mobilier sur ligne de tram Ă  Bordeaux.
Rame assurant le service de la ligne 25 du réseau de tramway de Rotterdam.

Avantages

  • C'est le mode de dĂ©placement urbain qui consomme le moins d'Ă©nergie par kilomĂštre et par personne[35]. Sa capacitĂ© est Ă©quivalente Ă  celle de 3 bus et 177 automobiles. Sa consommation par passager peut ĂȘtre 15 fois moindre que celle d'une voiture[36] (hors Ă©nergies consommĂ©es pour l'entretien et lors de la construction).
  • La place du tramway est lĂ  oĂč la frĂ©quentation potentielle est trop importante pour ĂȘtre absorbĂ©e par un bus (12 m, 18 m ou 24 m exceptionnellement) et est trop faible pour justifier les coĂ»ts Ă©levĂ©s d'un mĂ©tro. De nos jours, les tramways ont souvent une longueur comprise entre 30 et 50 m. À Bruxelles, un T4000 de 43 m de long offre 258 places.
  • Avantages dĂ©rivĂ©s de la traction Ă©lectrique
    • En ligne droite, le tramway a un niveau sonore comparable Ă  celui d'un bus Ă©lectrique.
    • La pollution atmosphĂ©rique est dĂ©portĂ©e vers le lieu de production de l'Ă©lectricitĂ©, et diminuĂ©e lorsqu'elle est produite par des sources propres[36].
  • Avantage de la mise en site propre
    • Sur les projets rĂ©cents, les constructeurs privilĂ©gient les sites propres (c'est-Ă -dire excluant les autres modes de circulation) et donnent la prioritĂ© aux trams aux carrefours. Cette vitesse le rend attractif et permet d'envisager une nouvelle organisation des dĂ©placements en agglomĂ©ration. La circulation automobile en centre-ville n'est plus encouragĂ©e, et des parkings-relais en connexion avec les lignes de tramway sont rĂ©partis en pĂ©riphĂ©rie, afin de capter les flux automobiles se dirigeant vers la ville. La tarification de ces parkings (couplage avec des tickets de transport) les rend plus avantageux que le coĂ»t d'une ou deux heures de stationnement en centre-ville. Dans certains cas, ce systĂšme de parkings-relais permet mĂȘme un gain de temps.
  • L'infrastructure du tramway permet, Ă  terme, la rĂ©alisation de lignes de tram-train, ce que ne permettent ni les bus et trolleybus, ni les transports guidĂ©s sur pneu, ni les mĂ©tros s'ils sont alimentĂ©s par un 3e rail (bien que, potentiellement, si un systĂšme ferroviaire est adoptĂ©, des liaisons pourraient ĂȘtre faites).

Au-delà des avantages techniques et économiques, le tramway procure aussi des avantages en termes d'image de la ville. Une des raisons majeures du succÚs rencontré depuis les années 1980 est liée à l'idée qu'il propose une nouvelle image des villes qui l'ont choisi. Par son aspect visible, sa présence dans les rues, qui le différencie nettement du métro, le tramway est un vecteur puissant de renouvellement de la représentation des villes. De plus, le tramway (comme d'ailleurs le bus), permet aux voyageurs de rester en contact avec la lumiÚre naturelle, de pouvoir bénéficier des aménagements architecturaux de la ville, de pouvoir visiter les quartiers desservis comme avec un systÚme touristique à moindre frais et éventuellement de pouvoir utiliser leur téléphone portable. C'est la raison pour laquelle les constructeurs proposent des matériels dont l'aspect externe s'adapte aux souhaits des décideurs urbains qui cherchent aussi par ce moyen à agir sur l'image de leur ville, dans une démarche qui peut s'apparenter à du marketing urbain, mais qui peut aussi constituer un moteur pour le renouvellement urbain.

Inconvénients

  • Le tracĂ© et les points d'arrĂȘts sont figĂ©s et rendent son Ă©volution difficile en fonction de la frĂ©quentation dans l'espace et dans le temps.
  • L'entretien et la maintenance sont lourds du fait d'une infrastructure importante.
  • L'emprise fonciĂšre des voies est importante et sans valeur ajoutĂ©e pour les citoyens.
  • Un tram ne peut pas contourner les obstacles. Un petit obstacle peut donc bloquer la circulation du tram, et un service de bus doit ĂȘtre mis en place pour le remplacer.
    • En cas de manifestations publiques (dĂ©filĂ©s politiques, grĂšves, etc.), le tramway se rĂ©vĂšle ĂȘtre une cible de choix Ă  bloquer facilement causant un important dĂ©sagrĂ©ment (contrairement aux bus).
  • Le coĂ»t d'investissement est Ă©levĂ© par rapport au bus, qui peut Ă©galement ĂȘtre conçu en site propre.
  • La construction de l'infrastructure nĂ©cessite des travaux qui gĂȘnent les riverains et la circulation.
  • Les travaux de mise en place de l'infrastructure nĂ©cessaire au tramway nĂ©cessitent de repenser l'amĂ©nagement des espaces publics et sa distribution. L'espace occupĂ© par l'automobile est gĂ©nĂ©ralement rĂ©duit. Les commerçants du centre-ville peuvent craindre de voir leur clientĂšle les quitter pour les zones commerciales pĂ©riphĂ©riques, dotĂ©es de vastes parkings. En rĂ©alitĂ©, ces contraintes sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©es pour rĂ©habiliter les centres de villes et les rendre plus attractifs et dynamiques.
  • La vitesse est lente par rapport au mĂ©tro et le dĂ©bit est infĂ©rieur : de l'ordre de 7 000 passagers par heure au maximum contre plus de 12 000 pour le mĂ©tro.
  • Les rails creux sont dangereux pour les cyclistes lorsqu'ils partagent la mĂȘme chaussĂ©e que le tramway. Cet inconvĂ©nient peut ĂȘtre pratiquement Ă©liminĂ© par l’insertion d’une bande Ă©lastique dans la gorge (voir Voie).
  • L'impact visuel de l'infrastructure aĂ©rienne (notamment catĂ©naire) est important, particuliĂšrement dans les villes oĂč tous les autres fils aĂ©riens ont Ă©tĂ© supprimĂ©s. L'alimentation par le sol, comme utilisĂ©e sur une partie du rĂ©seau de tramway Ă  Bordeaux, peut s'affranchir de ce problĂšme, moyennant un surcoĂ»t significatif (nĂ©anmoins marginal lorsque l'on considĂšre l'investissement total du systĂšme) et une fiabilitĂ© plus rĂ©duite que celle des catĂ©naires, principalement Ă  cause des alĂ©as climatiques[37].
  • Le bruit (grincements, crissements) dans les tournants peut gĂȘner les riverains et nĂ©cessite un entretien constant pour ĂȘtre contenu[38].

Description technique

Voie

Section d'un rail Ă  gorge

La voie est le plus souvent encastrée dans la chaussée et dans ce cas, fait appel à des rails à gorge comprenant une orniÚre destinée à accueillir le boudin des roues des véhicules y circulant.

Jadis, on faisait le plus souvent appel Ă  une pose classique des rails sur traverses en bois traitĂ© et semelles, autour desquels on posait les pavĂ©s de la chaussĂ©e (ou que l'on noyait dans l’asphalte ou le bĂ©ton), mais avec le temps, des mĂ©thodes plus perfectionnĂ©es ont Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es.

Certains rĂ©seaux, comme ceux d’Amsterdam, ont recours Ă  des rails dont la gorge est remplie d'un polymĂšre Ă©lastique qui permet d’éviter que les roues Ă©troites des bicyclettes s’y prennent et causent des accidents. Le polymĂšre est facilement Ă©crasĂ© par les roues des tramways beaucoup plus lourds.

Du fait de l’exiguĂŻtĂ© de l’espace urbain oĂč le tramway Ă©volue le plus souvent, la voie comprend souvent des courbes trĂšs prononcĂ©es :

RĂ©seau Écartement Rayon minimum en service commercial Rayon minimum en dĂ©pĂŽt
Drapeau de la Belgique Bruxelles[39] 1 435 mm (standard) 17,5 mĂštres 15 mĂštres
Drapeau du Canada Toronto[40] 1 495 mm 10,973 m (36 ft) nd.
Drapeau des États-Unis Boston[41] 1 435 mm (standard) 12,8 m (42 ft) nd.
Drapeau des États-Unis La Nouvelle-OrlĂ©ans[42] 1 588 mm 15,24 m (50 ft) 8,534 m (28 ft)
Drapeau des États-Unis Philadelphie[43] 1 581 mm 10,7 m (35 ft) nd.
Drapeau des États-Unis San Francisco[44] 1 435 mm (standard) 13,1 m (43 ft) nd.

nd. Information non disponible.

Aiguillages

Grande-Jonction Ă  Toronto.
Pointe d’aiguillage.

Du fait de la faible vitesse de circulation des tramways et de leur poids minime (comparativement Ă  du matĂ©riel ferroviaire dit lourd), les aiguillages peuvent ĂȘtre beaucoup moins Ă©laborĂ©s et peuvent ne comporter qu'une lame mobile (dans les peignes des dĂ©pĂŽts notamment). Lorsqu'ils sont Ă©tablis sur des rails Ă  gorge, ils peuvent en outre ne pas comprendre de contre-rail au droit du cƓur, la gorge faisant office de contre-rail. Dans ce cas la bavette est rechargĂ©e pour garantir la cote de protection du cƓur.

À l’origine actionnĂ©s manuellement au moyen d’un levier pointu, les aiguillages les plus utilisĂ©s ont rapidement Ă©tĂ© automatisĂ©s au moyen d’un solĂ©noĂŻde commandĂ© par l’appel de courant sur une section isolĂ©e de la catĂ©naire (activation de l’aiguillage ou pas, si le tramway tractionne en franchissant la section). Cependant, ils peuvent toujours ĂȘtre actionnĂ©s manuellement en cas de panne Ă  l'aide d'un « sabre », appelĂ© « pince » Ă  Bruxelles ou clĂ© d'aiguille Ă  la SNCV.

Principe du soutien par le boudin

Dans le but de diminuer les nuisances sonores dues au passage des roues sur les lacunes des cƓurs d’aiguillage, la surface du rail est souvent abaissĂ©e ponctuellement pour que la roue ne porte sur la voie que par son boudin.

En France c'est l'orniĂšre du rail Ă  gorge qui est relevĂ©e afin de surĂ©lever les roues du tramway. Ce type de cƓurs dit Ă  « orniĂšres porteuses » est choisi gĂ©nĂ©ralement pour les traversĂ©es obliques Ă  faible tangente. Pour les branchements, le transfert de poids se fait de maniĂšre classique comme pour les appareils en rail Vignole.

Propulsion

D’abord contrĂŽlĂ©e par des couplages sĂ©rie/parallĂšle assortis de shuntages divers, le contrĂŽle de la traction Ă©lectrique fut rapidement assurĂ© par des semi-conducteurs de puissance, dĂšs que leur fiabilitĂ© fut suffisante pour offrir un service Ă  haute disponibilitĂ©.

« Train Léger sur Rail » (TLR) diesel d'Ottawa

On citera quelques trains-trams Ă  propulsion essence ou diesel. La ville d’Ottawa (Canada) exploite notamment depuis 2001 une ligne de train lĂ©ger dĂ©nommĂ©e O-Train au moyen de 3 rames diesel de 72 t « Talent BR643 DMU » (Bombardier), Ă  titre de projet-pilote sur 8 kilomĂštres (5 stations), avant la mise en construction de 2 lignes complĂštes. La terminologie ferroviaire n'Ă©tant pas une science exacte, les tramways classiques sont Ă©galement appelĂ©s « trains lĂ©gers » par ce rĂ©seau.

La ville de Lausanne en Suisse exploite une ligne de tramways bi-modes, munis d’un moteur auxiliaire diesel permettant une exploitation minimale en cas de rupture d’alimentation Ă©lectrique, ainsi que les Ă©volutions au dĂ©pĂŽt qui est dĂ©pourvu de ligne de contact. MalgrĂ© le nom de tramway, il s'agit plutĂŽt d'un mĂ©tro lĂ©ger, appelĂ© ligne M1 ou initialement Tramway du Sud-Ouest lausannois dans le plan des transports lausannois.

On notera également quelques tramways à accumulateurs. Un nouveau systÚme prometteur est en cours d'expérimentation : le stockage d'énergie dans des super condensateurs, permettant d'améliorer considérablement le bilan énergétique, voire de franchir des portions dépourvues d'alimentation (électrique) aérienne, de façon moins onéreuse qu'avec des batteries d'accumulateurs, ou avec l'APS utilisée par la ville de Bordeaux.

Freinage

Le freinage fut longtemps assuré par un frein à vis avec ou sans racagnac manipulé par le cocher, puis le machiniste et le wattman (ou garde-moteur). Le poids et les vitesses augmentant, il fut rapidement décidé de faire appel au frein pneumatique, alimenté par un compresseur muni d'un réservoir tampon ou au frein électrique rhéostatique et enfin aux patins magnétiques. La plupart des tramways des années 1930 à 1960 utilisent un frein direct, avec ou sans frein automatique. Le frein automatique sert en cas de rupture d'attelage en immobilisant la motrice et les remorques automatiquement. Avec l'apparition de l'électromécanique et de l'électronique, le frein à air laisse progressivement sa place aux freins électriques. Certains tramways circulant sur des lignes à profil abrupt ont été équipés de freins électriques, soit rhéostatique, soit à récupération (d'énergie), permettant de descendre de longues rampes sans échauffer dangereusement les freins. Le freinage par récupération est de plus en plus utilisé, permettant des économies d'énergie non négligeables. Le freinage à air a peu à peu disparu notamment lors du développement du matériel PCC de seconde génération all-electric (« tout-électrique »), celui-ci reste cependant encore d'usage sur certains matériels[alpha 1]. Les matériels récents à plancher-bas utilisent également des systÚmes hydrauliques pour le freinage[alpha 2].

Trams PCC

Un tramway PCC Ă  San Francisco.

La conception des tramways vĂ©cut une rĂ©volution au cours des annĂ©es 1930 quand, en 1931, une confĂ©rence rĂ©unissant plusieurs prĂ©sidents de compagnies de tramways amĂ©ricaines, l'Electric Railway Presidents Conference Committee Ă©labora les spĂ©cifications du tramway PCC, le but Ă©tant d’offrir aux voyageurs un moyen de transport confortable susceptible de les dĂ©tourner de l’automobile.

Avec la généralisation de l'électronique de puissance, cette technologie n'est plus produite aujourd'hui, mais de nombreuses rames PCC restent utilisées dans le monde.

Alimentation Ă©lectrique

Si les réseaux de tramways utilisent actuellement l'énergie électrique produite par les grands producteurs nationaux, ce n'était pas le cas à la fin du XIXe ou au début du XXe siÚcle.

À cette Ă©poque, les compagnies produisaient elles-mĂȘmes leur Ă©lectricitĂ©, et revendaient l'Ă©ventuel surplus Ă  des abonnĂ©s locaux.

  • DiffĂ©rents types d'alimentation Ă©lectrique
  • Tramway Ă  accumulateur devant son poste de recharge Ă  la station Pont de Puteaux.
    Tramway Ă  accumulateur devant son poste de recharge Ă  la station Pont de Puteaux.
  • Dynamos de l'usine des tramways de l'Est Parisien
    Dynamos de l'usine des tramways de l'Est Parisien
  • tramway parisien Ă  alimentation par batteries, ligne TD Étoile - Villette
    tramway parisien à alimentation par batteries, ligne TD Étoile - Villette

Alimentation par batterie

Certains des premiers tramways électriques étaient alimentés par des batteries placées sous la caisse ou dans les banquettes des voyageurs. Cela permettait d'éviter de créer de coûteuses et inesthétiques lignes aériennes, mais impliquait de fréquentes recharges, limitant l'autonomie du véhicule. De plus, les batteries dégageaient des vapeurs acides peu appréciées par les voyageurs...

Alimentation aérienne

La suspension du fil d’alimentation est toute simple (Tramway de Toronto)
Captage par perche et frotteur (Tramway de Toronto)
DĂ©tail du frotteur et d’une pince de suspension du fil trolley (Tramway de Toronto)
Au croisement des lignes de trolleybus, des appareils spéciaux sont installés pour permettre le croisement des lignes aériennes de contact des deux systÚmes.
De gauche Ă  droite, l'alimentation Ă©lectrique des deux voies d'un tramway, et au centre la ligne Ă©lectrique et les perches d'un trolleybus

Le premier tramway électrique était alimenté par un chariot courant sur deux fils aériens, et relié au tramway par un cùble flexible. Cette méthode fut nommée troller (du mot anglais trawl, signifiant chalut), ce qui donna le mot trolley. Cette méthode n'était pas entiÚrement satisfaisante, le chariot ayant trop souvent tendance à dérailler.

Puis fut dĂ©veloppĂ©e la perche terminĂ©e par une roulette Ă  gorge dans laquelle venait s’encastrer le fil d’alimentation. Certains rĂ©seaux ont Ă©ventuellement substituĂ© un frotteur Ă  la roulette.

L’adoption de la perche a forcĂ© les rĂ©seaux Ă  recourir au retour du courant de traction par les rails, ce qui introduisit plusieurs inconvĂ©nients. Les courants vagabonds entraĂźnent la corrosion galvanique des rails et souvent de structures mĂ©talliques Ă  proximitĂ© (tuyaux, structures de viaduc, etc.), ainsi que des interfĂ©rences avec une Ă©ventuelle signalisation par circuits de voie. Le danger d’électrocution pour les occupants du tramway lors d’un dĂ©raillement, ce dernier voyant ses parties mĂ©talliques normalement mises Ă  la masse portĂ©es au potentiel de la ligne d’alimentation, ce qui exposait les occupants Ă  l’électrocution s'ils devaient poser simultanĂ©ment un pied sur la chaussĂ©e (Ă  la terre) et l'autre sur une partie mĂ©tallique du tramway sous tension (normalement Ă  la terre).

La perche nĂ©cessite l’utilisation d’aiguillages aux bifurcations.

D’autres rĂ©seaux europĂ©ens ont adoptĂ© l’archet, qui permet de se passer d’aiguillages sur les fils aĂ©riens.

La perche a progressivement été remplacée par le pantographe. On notera qu'il est difficile de faire cohabiter des tramways avec pantographes et avec perche, le réseau californien de MUNI (San-Francisco) en ayant fait la douloureuse découverte lors de la mise en service de nouveau matériel au début des années 1980. Toutefois, les villes de Bruxelles (ligne de Tervuren, lorsqu'elle fonctionne comme ligne musée, en plus de son exploitation normale) et Lisbonne ont réussi la mixité perche / pantographe, sans soucis notables.

Dans le cas oĂč cohabitent tramways et trolleybus, il est nĂ©cessaire de soigneusement isoler les fils du trolleybus, le retour du courant se faisant par cette voie.

Alimentation en surface

Rail d'alimentation par le sol du réseau de Bordeaux
Patin de captage d’alimentation sous la caisse d’une motrice (Tr. Romainville, 1896)

L'alimentation aérienne posant un problÚme esthétique et pour le passage des convois exceptionnels, il fut à divers moments proposé divers systÚmes censés permettre de se passer du fil aérien.

On notera les divers systĂšmes de tramways Ă  plots (Diatto, Dolter et Claret-Vuilleumier), oĂč des contacts au ras de la chaussĂ©e permettaient Ă  un rail de contact montĂ© sous la caisse d’alimenter le tramway, le circuit Ă©lectrique n’étant fermĂ©, en principe, qu’au moment du passage du tramway sur le plot. Cela Ă©tait effectuĂ© soit au moyen de relais, de contacteurs mobiles, ou d’un champ magnĂ©tique Ă©mis par le tramway (qui avait aussi l’avantage de nettoyer la chaussĂ©e de tout dĂ©bris mĂ©tallique, mais l’inconvĂ©nient de provoquer des courts-circuits)
 Ces systĂšmes expĂ©rimentĂ©s Ă  Paris furent gravement endommagĂ©s lors de la crue de la Seine de 1910, et le remplacement de l'alimentation Ă©lectrique fut effectuĂ© par la pose d'une ligne aĂ©rienne, autorisĂ©e provisoirement
 qui dura jusqu'Ă  la suppression du rĂ©seau parisien dans les annĂ©es 1930 !

Cette mĂ©thode fut oubliĂ©e pendant prĂšs d’un siĂšcle Ă  la suite de l’invention du caniveau souterrain. L'alimentation par le sol utilisĂ©e Ă  Bordeaux au dĂ©but du XXIe siĂšcle s'inspire d'un de ces systĂšmes (relais alimentant le rail de contact par section, en fonction de l'avancement du tramway situĂ© immĂ©diatement au-dessus).

Alimentation souterraine

Complexité de la voie à caniveau

Les villes de Lyon[45], Paris, Lille, Bordeaux, Nice, Bruxelles, Londres, Budapest, New York et de Washington ont été équipées de tramways à caniveau.

Ce systĂšme permettait d'amener l’alimentation sous le niveau de la chaussĂ©e, dans un caniveau situĂ© soit au centre de la voie, soit Ă  cĂŽtĂ© de l'un des deux rails. Le courant Ă©tait captĂ© par une « charrue » suspendue sous le tramway. Dans le cas du caniveau latĂ©ral, cette charrue pouvait se dĂ©placer d’un cĂŽtĂ© Ă  l’autre du tramway.

Comme elle captait le courant par deux conducteurs situĂ©s Ă  l'intĂ©rieur du caniveau, cela prĂ©sentait l'avantage de supprimer les courants vagabonds. Mais la complexitĂ© de sa construction ne justifiait son utilisation qu’aux endroits oĂč c’était absolument indispensable, principalement par souci de prĂ©server les centres historiques des villes de la concentration de poteaux et de lignes aĂ©riennes peu esthĂ©tiques, trouvait-on.

Le caniveau devant couper le rail aux croisements et aux aiguillages, cela engendrait une usure supplémentaire à ces endroits, et un bruit accru.

À Bruxelles, il existait en plusieurs endroits des croisements de deux lignes Ă  caniveaux de technologies diffĂ©rentes car exploitĂ©es par des concessionnaires diffĂ©rents. Des dĂ©fauts dans le systĂšme d'un exploitant comme la magnĂ©tisation des charrues du fait des mĂ©taux employĂ©s et du frottement contre les rails de contact avaient pour consĂ©quence que ce type de charrue ramassait des dĂ©bris mĂ©talliques, qui tombaient dans le caniveau du concurrent aux croisements. Cela a donnĂ© lieu Ă  des « guerres de caniveau » qui obligĂšrent les exploitants Ă  affecter un agent Ă  chaque croisement pour y placer des planches sur leurs caniveaux lors du passage des trams du concurrent. La suppression de la traction Ă©lectrique par caniveaux souterrains Ă  Bruxelles date du .

Par ailleurs, l’utilisation du caniveau Ă©tait trĂšs contraignante. En effet, la charrue ne pouvait ĂȘtre dĂ©ployĂ©e ou retirĂ©e qu'au droit des trappes. Ainsi, lors d'un dĂ©faut du caniveau Ă  un endroit de la ligne, il fallait dĂ©ployer un fil aĂ©rien sur l'ensemble de la section en caniveau si on ne voulait pas interrompre le service durant la rĂ©paration.

La rigidité d'exploitation de ce systÚme, les contraintes qu'elle engendrait et la lourdeur de sa maintenance entraßnÚrent sa suppression dans les quelques villes qui s'en étaient dotées.

Signalisation et priorité aux feux

Signalisation tramway en France

Si les premiers réseaux de tramways n'avaient pas nécessairement de signalisation, et fonctionnaient en respectant les horaires officiels de circulation ou en utilisant le systÚme des batons-pilotes sur les sections à voie unique (également utilisés par les chemins de fer), le tramway dispose de nos jours généralement d'une signalisation propre en plus de la signalisation routiÚre qui assure plusieurs rÎles : gérer les traversées de carrefour, éviter des accidents ferroviaires ou faciliter leur régulation pour un confort du passager optimal.

Tramways dans le monde

RĂ©seaux de tramway dans le monde[46]:
  • Pays avec rĂ©seaux de tramway
  • Pays sans rĂ©seaux de tramway
  • En AlgĂ©rie

    L’AlgĂ©rie est le pays africain avec le plus de lignes de tramway parmi elles on peut compter ;

    Au Maroc

    À Bruxelles
    Au premier plan, un T2000 sur la ligne 94 de la STIB

    À Bruxelles, la STIB a procĂ©dĂ© de 2011 Ă  2021 Ă  la rĂ©organisation et au prolongement de ses lignes de tram.

    Quatre grands chantiers ont eu lieu :

    • La mise en service, dĂ©but 2011, d'un nouveau tronçon Boulevard du Souverain et Boulevard de la Woluwe, prolongeant le tram 94 jusqu'au parc des sources. Le , aprĂšs de nouveaux travaux, la ligne a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusqu'Ă  Roodebeek, et a vu Ă  cette occasion son numĂ©ro de ligne devenir le 8. À long terme, certains plans officieux prĂ©voient de continuer les travaux jusqu'Ă  l'AĂ©roport de Bruxelles-National (Zaventem) via un itinĂ©raire encore indĂ©terminĂ©.
    • L'amĂ©nagement d'un site propre boulevard LĂ©opold III et boulevard Lambermont jusqu'Ă  l'avenue de BĂąle (ligne 62) ; il a Ă©tĂ© mis en service fin 2011. Il est Ă©galement question de prolonger cette nouvelle desserte jusqu'Ă  l'aĂ©roport de Zaventem via la berme centrale de l'autoroute de Bruxelles Ă  Zaventem.
    • La crĂ©ation d'une nouvelle ligne desservant Koekelberg et Laeken, partiellement en site propre : la ligne 9. Le est inaugurĂ©e la section de Simonis (station souterraine) Ă  Arbre Ballon. En 2021, les travaux sont en cours pour prolonger cette ligne vers le plateau du Heysel et l'arrĂȘt de mĂ©tro Roi Baudouin[47].
    • La transformation en mĂ©tro de l'axe nord-sud du prĂ©mĂ©tro (future ligne 3 du mĂ©tro de Bruxelles) qui nĂ©cessitera le rĂ©amĂ©nagement complet des stations Gare du Nord[48], Lemonnier[49] et Albert[50] pour en faire des pĂŽles d'Ă©change entre tram et mĂ©tro. En consĂ©quence, le parcours des lignes 51 et 55 doit ĂȘtre remaniĂ© (la suppression d'une partie de la ligne 55 est ainsi prĂ©vue[51]). La pose du troisiĂšme rail et la transformation de la station Albert a dĂ©jĂ  commencĂ© en 2020[52], par consĂ©quent, les trams 51 sont dĂ©viĂ©s par Vanderkindere et HĂ©ros jusqu'en 2022 via une nouvelle liaison crĂ©Ă©e Ă  Globe.

    Sources et bibliographie

    Dictionnaires et encyclopédies

    1. « tramway », sur larousse.fr
    2. « Tramway, tram », sur cnrtl.fr

    Ouvrages et articles

    • Daniel Kinnear Clarck et M.O. Chemin, Tramways : construction et exploitation, Dunod, , 462 p. (lire en ligne)
    • EugĂšne Guillaume, Les tramways : LĂ©gislation et jurisprudence les concernant, Paris, Éditions Berger-Levrault, , 55 p. (lire en ligne)
    • Henri Tavernier (ouvrage du domaine public), Les tramways aux États-Unis, Paris, Vve C. Dunod et P. Vicq, , 1 vol. (335 p.) + 1 atlas : tableaux ; in-8 + in-fol. (prĂ©sentation en ligne, lire en ligne)
    • Albert van Dievoet, « Monographies industrielles : Les tramways de Kiew », dans L'expansion belge, revue mensuelle illustrĂ©e, n° VII, Bruxelles, , p. 295 Ă  298.
    • Jean-Marie GuĂ©tat, William Lachenal et Georges Muller, Du Tram au TAG, Ă©ditions La Vie du Rail, 206 p., 1987 (ISBN 9782902808274).

    Revues

    • Connaissance du Rail, numĂ©ros hors sĂ©ries sur les tramways de France, de 2006 et 2008.
    • Connaissance du Rail, Les tramways français en 2009, n° spĂ©cial double 344-345, .
    • Tram, revue suisse bimensuelle spĂ©cialisĂ©e sur les transports publics suisses.
    • Strassenbahn Magazine, revue allemande mensuelle spĂ©cialisĂ©e sur les tramways[53].
    • Blickpunkt Strassenbahn, revue allemande, trimestrial, spĂ©cialisĂ©e sur les tramways[54].

    Notes et références

    Notes

    Références

    1. La Nature, premier semestre 1877, page 343 article trÚs documenté intitulé Les tramways à vapeur de Louis Lucien Baclé.
    2. Voir Dictionary of the Older Scottish Tongue (up to 1700)
    3. http://www.etymonline.com/index.php?term=tram.
    4. « TRAMINOT : Définition de TRAMINOT », sur cnrtl.fr (consulté le )
    5. Manuelle Salathé et le Colonel Thierry Rousseau, Observatoire national interministériel, Bilan de l'accidentalité de l'année 2015, Place Beauvau, 75800 PARIS Cedex 08, Observatoire national interministériel de la sécurité routiÚre, , 179 p. (lire en ligne), p. 77
    6. www.securite-routiere.gouv.fr/content/download/37021/353698/version/1/file/Bilan+de+la+s%C3%A9curit%C3%A9+routi%C3%A8re+2016.pdf
    7. Les premiers tramways en Amérique.
    8. Forezhistoire : Le 1er tramway de France de Montbrison Ă  Montrond.
    9. Le siÚcle des chemins de fer secondaires en France, 1865-1963. Les entreprises, les réseaux, le trafic, par Maurice Wolkowitsch, in Revue d'histoire des chemins de fer, no 30, 2004, p. 24-40, paragraphe 26 et 27. Consulté le 25 août 2013.
    10. C. N. Pyrgidis. Railway Transportation Systems: Design, Construction and Operation. CRC Press, 2016. P. 156
    11. Ye. N. Petrova. St. Petersburg in Focus: Photographers of the Turn of the Century; in Celebration of the Tercentenary of St. Petersburg. Palace Ed., 2003. P. 12
    12. AMTUIR - Le tramway Ă©lectrique de Clermont-Ferrand.
    13. Saigon : Guide pratique, renseignements et adresses. SaĂŻgon, SaĂŻgon, J. Aspar, (sans date), 156 p. (lire en ligne), p. 14, 165, lire en ligne sur Gallica.
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    23. "Mobilicités, juin 2015: Un tramway à 14,5 millions du kilomÚtre, c'est possible"
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    27. "A bus for the future, Leipzig, October 2 2 ,2 0 1 2: p9/29"
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    43. (en) « U.S. Streetcar Systems- Pennsylvania », sur railwaypreservation.com
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    45. « Ferro-Lyon », sur ferro-lyon.net (consulté le )
    46. www.urbanrail.net (en)
    47. « Bruxelles: les travaux de prolongement du tram 9 débutent ce lundi », sur RTBF Info, (consulté le ).
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    49. « Toots Thielemans », sur metro3.be (consulté le )
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    51. « Schaerbeek : un collectif citoyen milite pour le maintien du tram 55 », sur BX1, (consulté le ).
    52. « Métro 3 : l'avancée des travaux visible depuis des plexiglas dans la station Albert », sur BX1, (consulté le ).
    53. strassenbahn-magazin.de
    54. blickpunktstrab.net
    Les tramways aux États-Unis, Tavernier 1896

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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