Accueil🇫🇷Chercher

Tramway de Bordeaux

Le tramway de Bordeaux est le principal système de transport en commun de la ville française de Bordeaux et son agglomĂ©ration. Depuis 2019, il comprend quatre lignes d’une longueur totale de 76 km. Les trois premières lignes (A, B, C) sont ouvertes progressivement entre et le , puis elles sont chacune Ă©tendues au-delĂ  de la rocade de Bordeaux entre 2005 et 2023. La quatrième ligne (D) ouvre en deux temps entre le et le , pour desservir le cadran nord-ouest de l'agglomĂ©ration.

Tramway de Bordeaux
Image illustrative de l’article Tramway de Bordeaux
Logo du tramway de Bordeaux.

Image illustrative de l’article Tramway de Bordeaux
Rame de la ligne C sur la place de la Bourse, vue avec le miroir d'eau.

Situation Bordeaux MĂ©tropole (Nouvelle-Aquitaine)
Drapeau de la France France
Type Tramway
Entrée en service 2003
Longueur du rĂ©seau 79 km
Longueur additionnĂ©e des lignes 83 km
Lignes 4
Stations 135
Rames 130
Fréquentation 105,5 millions de voyages en 2018
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire Bordeaux Métropole
Exploitant Keolis Bordeaux MĂ©tropole
Site Internet http://www.infotbm.com
Vitesse moyenne 18,2 km/h[1]
Vitesse maximale 60 km/h
Lignes du réseau En service :
(T) (A) (B) (C) (D)
RĂ©seaux connexes TC de Bordeaux :

(Tram) Tramway de Bordeaux
(Train) RER MĂ©tropolitain de Bordeaux
(TER) TER Nouvelle-Aquitaine
(BUS) Bus de Bordeaux
(BUS) BHNS de Bordeaux
(BUS) Car TransGironde
(BUS) TAD RĂ©sago
VCub
BatCub
BlueCub
Autres réseaux :
(B)
(B)
Citiz


Image illustrative de l’article Tramway de Bordeaux

La création du tramway de Bordeaux est l'aboutissement du Projet Urbain de Bordeaux porté par Alain Juppé arrivé à la mairie en 1995. Les responsables de cette agglomération de près d'un million d'habitants dépourvue du système de transports en commun lourd, choisissent à cette époque de créer un réseau de tramways, mode de transport dont l'image et les capacités techniques se sont grandement améliorées. Ce choix est fait au détriment d'un réseau de métro automatique de type VAL beaucoup plus coûteux[2].

Sur le plan technique, les rames de tramway qui sont longues de 44 mètres (à l'exception de 12 rames qui ont une longueur de 33 mètres) sont à plancher bas intégral. Elles roulent majoritairement en site propre hormis sur quelques sections partagées avec la circulation générale - celle-ci étant cependant restreinte - sur des voiries étroites. Le tramway de Bordeaux est le premier réseau de tramways moderne à avoir utilisé un système d'alimentation électrique sans caténaire : le système d'alimentation par le sol (APS). En 2018, le réseau géré par Bordeaux Métropole a transporté 105,5 millions de passagers.

La création du réseau de tramway s'est accompagnée d'un projet d'urbanisme qui a complètement transformé Bordeaux. Les axes de circulation routiers ont été chassés du centre-ville qui a été rénové en profondeur. Des travaux d'embellissement, comme les aménagements le long des quais et la priorité donnée aux piétons ont rendu son attractivité à la ville avec des impacts importants sur le plan du logement et du tourisme. Le réseau a largement structuré la croissance urbaine qui s'est concentrée le long des nouvelles lignes de tramway.

Histoire

La première ligne de tramway de Bordeaux, avec des voitures tractées par des chevaux, est inaugurée en , par le maire Albert Brandenburg. Puis le maire Camille Cousteau inaugure, en , la première ligne de tramway électrique. Les tramways ont disparu de l’agglomération bordelaise en 1958 après une décision du maire Jacques Chaban-Delmas. Le tramway a été réintroduit dans la ville en décembre 2003 après une longue période de gestation.

Jusqu'en 1765, la majorité des habitants de Bordeaux se déplaçaient à pied, l'utilisation des chevaux, calèches ou chaises à porteurs devant recevoir une autorisation royale. Une telle autorisation permet alors à Vital Muret de créer un service de louage de carrosses dans Bordeaux et sa banlieue au prix de 15 sols le trajet. C'est un échec commercial. Le flambeau est alors repris par M. du Hautoir qui obtient une concession pour 29 ans, le succès est au rendez-vous. En 1781, la municipalité autorise la libre concurrence, M. du Hautoir doit laisser la place à plusieurs sociétés.

De l'omnibus au tramway hippomobile

Omnibus à impériale par David W. Bartlett.

En 1830, l'omnibus se substitue aux carrosses. Il s'agit en général d'un fiacre tiré par un ou deux chevaux permettant de transporter une dizaine de clients. Plusieurs sociétés se partagent le marché bordelais. En 1857, il existe neuf lignes du réseau d'omnibus urbain.

Bordeaux décide en 1859 de réunir les sociétés d'omnibus de la ville, le financier bordelais Pierre Debans devenant l'un des associés à la création de la Compagnie générale des omnibus de Bordeaux en 1860 et en devient administrateur[3] - [4].

La vitesse réduite est le point faible de l'omnibus. En 1872, il est alors décidé d'importer en France un mode de transport new-yorkais : le « chemin de fer à traction de chevaux dit américain ». C'est le premier tramway, un omnibus mis sur des rails, ce qui lui permet de circuler plus vite et assure un meilleur confort en évitant les cahots des pavés[5].

Premières lignes de tramway

La première ligne de tramway de Bordeaux, avec une traction hippomobile, est inaugurĂ©e le [6]par le maire Albert Brandenburg. En 1891, la ville comporte huit lignes de tram pour une longueur de 39 kilomètres. Le parc prĂ©sente 120 tramways de 44 ou 38 places mais aussi 137 omnibus. Près de 1 200 chevaux tractent les vĂ©hicules six heures par jour sur environ 20 kilomètres. La compagnie emploie cinq cents personnes et quinze millions de trajets annuels sont assurĂ©s[5].

La révolution électrique

Tramway électrique place de la Comédie dans les années 1900.

En 1897 une déclaration municipale sous le mandat du maire Camille Cousteau est adoptée pour substituer la traction électrique à la traction animale. En 1898, la Compagnie Française des Tramways Électriques et Omnibus de Bordeaux (TEOB) est créée. Camille Cousteau inaugure, en , la première ligne de tramway électrique[7].

Le tramway de Bordeaux a influé sur l'urbanisation de la ville dès son apparition à la fin du XIXe siècle. Alors qu'au XVIIIe siècle, la majorité des habitants se déplaçait à pieds dans un rayon de deux à trois kilomètres, le tramway permet un déplacement moyen jusqu'à huit kilomètres. Les gens qui travaillent en cœur de ville peuvent ainsi choisir d'habiter à sa périphérie. Le tramway induit ainsi l'urbanisation qui se développe au-delà des boulevards. Ainsi, Le Bouscat augmente sa population de 171 % entre 1876 et 1911 et la ville de Cenon l'augmente de 345 %, alors que Bordeaux dépasse tout juste les 20 % d'augmentation[5]

Suppression du tramway

En 1946, le rĂ©seau de transport en commun de Bordeaux compte 38 lignes de tramway d'une longueur totale de 200 km qui vĂ©hiculent 160 000 voyageurs par jour. Un système rudimentaire d'alimentation par le sol fonctionne sur certains tronçons avec un succès mitigĂ©. Comme dans les autres villes de France Ă  l'Ă©poque, la municipalitĂ©, dont le maire est Jacques Chaban-Delmas, dĂ©cide de mettre fin Ă  l'exploitation du tramway Ă  l'image dĂ©suète par rapport Ă  l'autobus et dont l'emprise au sol gĂŞne le flot croissant des automobiles. Les lignes sont fermĂ©es les unes après les autres. Le , la dernière ligne de tramway est arrĂŞtĂ©e[8].

VAL ou tramway ?

Carte animée de l'évolution des infrastructures ferroviaires de l'agglomération de Bordeaux, dont celle des anciens et actuels tramways, de 1870 à nos jours.

À compter des années 1970, il devint évident que la saturation de la voirie nécessite la création d'un système de transports en commun lourd. En 1975, la ville de Bordeaux contactée dans le cadre d'une étude nationale portant sur la définition d'un système de transports en commun ayant un coût et une capacité intermédiaire entre le bus et le métro (concours Cavaillé), ne donne pas suite. Une solution lourde basée sur le métro automatique VAL (souterrain), à l'image de ce qui a été développé à l'époque à Lille, lui est préférée. Après un premier projet avorté en 1986, une version moins ambitieuse, mais plus réaliste du point de vue des capacités financières de l'agglomération, est figée en 1991. Ce projet faisait à peu près l'unanimité de la municipalité et de son opposition ; sur le point d'être lancé, il est finalement abandonné en 1995, essentiellement parce que seule une faible fraction de l'agglomération aurait été desservie malgré l'importance de l'investissement, le nouveau mode de transport ne pouvait pas desservir les hauteurs de la rive droite. De plus, cette solution ne permettait pas de desservir le campus bordelais situé, dans sa grande majorité, sur les communes de Talence et Pessac (rive gauche). Le même débat donnera des résultats différents dans des agglomérations de taille équivalente (métro de Toulouse) ou nettement inférieure (métro de Rennes), qui choisissent à l'époque toutes deux le VAL.

Le lancement du projet de tramway en 1997

Rame Citadis 402 sur le Pont de Pierre (ligne A).

En 1995, un maire ouvertement favorable au tramway, Alain JuppĂ©, remplace Ă  la tĂŞte de la mairie de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, qui y Ă©tait profondĂ©ment hostile. Le nouveau maire lance immĂ©diatement le projet de tramway. Il lui associe une opĂ©ration d'urbanisme lourde dans le centre-ville comprenant la restauration des principaux monuments, le rĂ©amĂ©nagement des quais, la refonte complète de la voirie au profit des piĂ©tons et des cyclistes. Des parkings sont crĂ©Ă©s Ă  la pĂ©riphĂ©rie du centre-ville pour dissuader les voitures de pĂ©nĂ©trer plus loin. La volontĂ© affichĂ©e par la mairie est de rendre la ville aux piĂ©tons. L’interdiction de la circulation dans le centre historique est prĂ©vue. Après deux annĂ©es de rĂ©flexion, la CommunautĂ© urbaine de Bordeaux (CUB) adopte le projet de tramway en 1997. Le projet est reconnu d'utilitĂ© publique en 2000. Le budget retenu pour rĂ©aliser 10 km de VAL permet de rĂ©aliser 44 km de lignes de tramway en deux phases (la deuxième s'achève en 2008). Le matĂ©riel retenu est le Citadis d'Alstom.

Première phase de réalisation entre 2000 et 2005

La première phase dĂ©marrĂ©e en 2000 s’achève en , un gigantesque chantier s’ouvrant dans le centre-ville. Elle comprend, dès le dĂ©part, la construction de trois lignes d'une longueur totale de 24,5 km et comportant 54 stations pour un coĂ»t de 690 millions € (dont plus de la moitiĂ© pour l'amĂ©nagement urbain). La première ouverture concerne la ligne A, mise en service en entre Meriadeck et Lormont Lauriers/Cenon La Morlette. Les deux autres lignes sont ouvertes au printemps 2004 : la ligne B ouvre, entre Quinconces et Bougnard, et la ligne C, entre Quinconces et Gare Saint-Jean.

Le nouveau tramway de Bordeaux fait appel à une technologie innovante, appelée Alimentation par le sol (APS). En centre-ville, son système d'alimentation électrique est « noyé » dans le sol : il est invisible et n'altère donc pas les perspectives architecturales. Ce mode d'alimentation, qui a posé de nombreuses difficultés et engendré des pannes récurrentes lors de la mise en service des rames, est aujourd'hui fonctionnel. Ce système a été adopté pour les tramways d'Angers, de Reims et pour la deuxième ligne d'Orléans entre autres, grâce aux améliorations apportées et à la fiabilité acquise depuis. Le tramway entre dans le cadre de la redynamisation touristique en cours dans la ville de Bordeaux. Il a permis, entre autres, de desservir les communes de Talence et Pessac, où est localisé le pôle universitaire de Bordeaux. Le centre-ville n'est plus qu'à une vingtaine de minutes de ses universités ; il fallait parfois plus d'une heure avant la mise en exploitation.

Deuxième phase entre 2006 et 2008

Rame de la ligne A quittant la Place de Stalingrad en direction de MĂ©rignac-Centre.

La deuxième phase, commencĂ©e en 2006, s'achève en . Elle comprend la construction de prolongements sur les trois lignes (19,6 km), pour un coĂ»t d'environ 560 millions d'euros.

  • La ligne A est prolongĂ©e sur huit stations de Saint-Augustin Ă  MĂ©rignac-Centre, sur trois stations de Cenon-La Morlette Ă  Floirac-Dravemont et sur trois stations de Lormont-Lauriers Ă  Lormont La Gardette - Bassens - Carbon-Blanc.
  • La ligne B est prolongĂ©e de deux stations de Bougnard Ă  Pessac-Centre d'un cĂ´tĂ© et de neuf stations de Quinconces Ă  Claveau de l'autre.
  • La ligne C gagne sept stations en allant de Quinconces aux Aubiers et de trois stations en allant au-delĂ  de la Gare Saint-Jean vers Bègles-Terre-Neuves.

Ă€ l'issue de cette phase, 5 000 places de stationnement auront Ă©tĂ© crĂ©Ă©es dans quinze parkings, situĂ©s tant Ă  Bordeaux que dans les communes avoisinantes[9].

Troisième phase depuis 2009

La communauté urbaine de Bordeaux a décidé, le , d’adopter le projet suivant[10] :

  • prolongement de la ligne A de cinq stations de MĂ©rignac Ă  la station Le Haillan Rostand ;
  • prolongement de la ligne B au nord d'une station sur un tracĂ© en voie unique de Claveau Ă  Berges de la Garonne et au sud crĂ©ation d'une branche supplĂ©mentaire Ă  partir de la station Bougnard jusqu'Ă  un nouveau terminus Pessac Alouette ;
  • prolongement de la ligne C au nord des Aubiers jusqu'Ă  Parc des Expositions avec trois stations intermĂ©diaires et au sud de Bègles-Terres Neuves Ă  LycĂ©e Vaclav Havel avec cinq stations intermĂ©diaires.

La suite de la 3e phase est décrite dans le paragraphe Poursuite de la troisième phase.

Ligne A

Inauguration du prolongement de la ligne A jusqu'Ă  la station Le Haillan-Rostand.

À partir de la station Mérignac Centre, le tracé franchit la place Charles-de-Gaulle, emprunte l’avenue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny et rejoint, par un espace vert existant, la rue Maurice-Utrillo. Le tracé se poursuit par la rue André-Ouley, l’avenue des Frères-Robinson et la rue Alphonse-Daudet, et il franchit la rocade par l’avenue de Magudas jusqu’à l’intersection avec la rue Jean-Mermoz, en limite des communes d’Eysines et du Haillan. L'extension a été mise en service le samedi . Les nouvelles stations sont : Pin Galant, Hôtel de Ville Mérignac, Frères Robinson, Les Pins et son terminus Le Haillan Rostand (à voie unique depuis le pont sur la rocade).

Ligne B

Au nord, le tracĂ© rejoint le terminus Berges de la Garonne avenue du Docteur-Schinazi, près de la rue Edmond-Besse Ă  Bordeaux. Il est composĂ© d'un tronçon Ă  voie unique de 750 m. Il est ouvert au public depuis [11]. Au sud, l’intĂ©gralitĂ© de l’extension se situe sur la commune de Pessac. Après un dĂ©branchement Ă  la station Bougnard, le tracĂ© emprunte la rue Guittard et l’avenue de CanĂ©jan, oĂą il emprunte le passage infĂ©rieur pour franchir la rocade. Le tracĂ© se poursuit avenue du Haut-LĂ©vĂŞque pour atteindre la place de l’Alouette. L'ouverture du tronçon est effective depuis le . Les nouvelles stations sont Châtaigneraie, CAP MĂ©tiers, HĂ´pital Haut-LĂ©vĂŞque, Gare de Pessac-Alouette et son terminus Pessac France Alouette. Ă€ noter que cette partie de ligne s'effectue en voie unique, sauf pour les stations.

Ligne C

Au nord, le prolongement de la ligne C s'effectue sur la commune de Bordeaux. À partir de la station des Aubiers le tracé rejoint, par une voie nouvelle, l’avenue des Quarante-Journaux avant de franchir la rocade, parallèlement à l'avenue Marcel-Dassault. Le tracé se poursuit avenue Jean-Gabriel-Domergue pour rejoindre le terminus, situé allée Louis-Ratabou. Une première étape de ce prolongement a été franchie le , avec l'entrée en service d'une nouvelle station Berges du Lac, sur l'avenue du Québec. Depuis la mise en service du reste du prolongement, le samedi , un tramway sur deux fait son terminus à cette station, les autres continuant le trajet vers les nouvelles stations Quarante Journaux, Palais des Congrès et Parc des Expositions, ce dernier étant à quelques mètres du nouveau stade de Bordeaux.

Au sud, la ligne est prolongée à partir de la station Bègles-Terres Neuves et rejoint, par une voie nouvelle, la rue Ambroise-Croizat. Ensuite, le tracé emprunte la rue des Frères-Moga, l’avenue Lénine et la rue Alexis-Labro pour rejoindre le site de Terre Sud sur la route de Toulouse. L'ouverture est effectuée le [12]. Les nouvelles stations sont La Belle Rose, Stade Musard, Calais Centujean, Gare de Bègles, Parc de Mussonville et son terminus Lycée Václav-Havel. Le , un nouveau prolongement de 1,4 km est réalisé à partir du Lycée Václav-Havel, la ligne suivant la route de Toulouse, qu'elle croise au niveau de l'arrêt Villenave-Centre Pont de la Maye, avant de franchir la rocade par un ouvrage dédié puis de rejoindre son nouveau terminus Villenave Pyrénées.

Au nord, la branche dite du « Tram-train du MĂ©doc » a Ă©tĂ© ouverte le [13]. Il dessert Bordeaux, Le Bouscat, Bruges et Blanquefort ; cette extension a Ă©tĂ© justifiĂ©e par le fait de vouloir dĂ©senclaver le nord-ouest de la mĂ©tropole[13]. La ligne est en construction et apporte cinq nouvelles stations (La Vache, Ausone, Gare de Bruges, Frankton et Gare de Blanquefort) Ă  la ligne C[14]. Au dĂ©part de Cracovie, elle est d'une longueur de 7,2 km[13]. Dans un premier temps, elle ne fait que doubler l'offre TER, mais, Ă  terme, elle pourrait se substituer Ă  elle.

Le , une première rame de tramway a circulé sur la nouvelle section de la ligne C, entre la station Cracovie et la gare de Blanquefort, le nouveau terminus. Elle a circulé à une vitesse de 5 km/h pour effectuer une série de tests[15]. Cette ligne pourrait être prolongée jusqu'à Parempuyre[16], mais cette possibilité a été écartée lors de la révision du SDODM en 2021.

Ligne D

Dans le souci de mieux desservir le nord-ouest, les Ă©lus de la MĂ©tropole ont dĂ©cidĂ©, en 2011, de la crĂ©ation d'une quatrième ligne de tramway. La nouvelle infrastructure part de la place des Quinconces et dessert les villes de Bordeaux, du Bouscat, de Bruges et d'Eysines, pour terminer au lieu-dit Cantinolle. Longueur de 9,8 km, la ligne dessert 15 stations et 2 parcs relais (Ă  Cantinolle et Le Sulky)[17].

Les travaux de la ligne ont débuté en par un aménagement de la voirie, notamment pour adapter le nouvel itinéraire que les bus devront emprunter durant toute la durée du chantier mais aussi afin de réduire au maximum les nuisances et accroître la sécurité[18]. La mise en service, initialement prévue pour 2017, est retardée par l’annulation de la déclaration d'utilité publique (DUP) par le tribunal administratif de Bordeaux en [19]. Le tribunal avait été saisi par les associations Trans'CUB et Aquitaine Alternatives, qui dénonçaient des prévisions trop optimistes en matière de fréquentation. Le projet est finalement autorisé en par la cour administrative d'appel de Bordeaux[20].

Pour rĂ©aliser cette extension du rĂ©seau selon ce calendrier en restant dans une enveloppe financière supportable, estimĂ©e Ă  soixante millions d'euros par an par la MĂ©tropole, le coĂ»t au km devra ĂŞtre abaissĂ© de 30 M€ Ă  18 M€ en renonçant, au moins partiellement, aux amĂ©nagements urbains lourds qui avaient accompagnĂ© les tranches prĂ©cĂ©dentes[21].

La ligne D s’est ouverte partiellement le entre Carle Vernet et Mairie du Bouscat. La 2e phase est ouverte le entre Mairie du Bouscat et Cantinolle à Eysines[22].

Poursuite de la 3ème phase

Rame de tramway arrivant au terminus de l'aéroport Bordeaux - Mérignac, en mai 2023.

Le , les élus de la métropole approuvent le prolongement de la ligne A jusqu'à l'aéroport de Bordeaux - Mérignac à partir de la station « Quatre Chemins ». Cette extension faisait partie des priorités en matière de déplacements d'Alain Juppé, président de la Métropole, qui la réclamait depuis déjà de nombreuses années et la jugeait « indispensable »[23]. L'extension d'un total de km comporte 5 nouvelles stations pour un coût total de 72 millions d'euros. Elle suivra tout d'abord l'avenue de la Somme vers Mérignac Soleil, bifurquera sur l'avenue de Matosinhos pour emprunter l'avenue John-Fitzgerald-Kennedy et finir par la rue René-Cassin devant l'aéroport. Cette nouvelle branche de la ligne A a été réalisée en voie unique[24]. L'ouverture, prévue initialement au début de l'année 2022, a été reportée à à cause des impacts de la crise sanitaire du printemps 2020. Cette mise en service a eu finalement lieu le 29 avril 2023[25]. Cette extension a bénéficié par ailleurs d'une subvention de 7 630 000 euros de l'Etat[26] pour sa réalisation.

Historique des extensions du réseau

Historique des extensions du réseau au
Phase Date Ligne Section inaugurée Longueur Station
1(A)Mériadeck ↔ Lauriers / La Morlette9,6 km21
(C)Quinconces ↔ Gare Saint-Jean2,9 km7
(B)Quinconces ↔ Saint-Nicolas2,2 km7
Saint-Nicolas ↔ Bougnard6,6 km13
(A)Mériadeck ↔ Saint-Augustin3,2 km6
2La Morlette ↔ Floirac-Dravemont1,7 km3
(B)Bougnard ↔ Pessac Centre1,3 km2
(A)Saint-Augustin ↔ Mérignac-Centre4,6 km8
(B)Quinconces ↔ Bassins à Flot2,6 km5
(C)Quinconces ↔ Grand Parc2,1 km5
Grand Parc – Les Aubiers
Gare Saint-Jean ↔ Terres-Neuves
1,4 km
1,7 km
2
3
(A)Lauriers ↔ La Gardette Bassens Carbon-Blanc1,9 km3
(B)Bassins à Flot ↔ Claveau2,5 km4
3(C)Les Aubiers ↔ Berges du Lac0,7 km1
(B)Claveau ↔ Berges de Garonne0,7 km1
(A)Mérignac Centre ↔ Le Haillan-Rostand3,6 km5
(C)Berges du Lac ↔ Parc des Expositions2,7 km3
Terres Neuves ↔ Lycée Václav Havel3,7 km6
(B)Bougnard ↔ France-Alouette3,5 km5
(C)Cracovie ↔ Gare de Blanquefort7,2 km6
Lycée Václav Havel ↔ Pyrénées1,4 km2
(D)Quinconces ↔ Mairie du Bouscat3,5 km6
Mairie du Bouscat ↔ Cantinolle6,3 km9
[25] (A) Quatre Chemins ↔ Aéroport 5,0 km 5
Ouvertures planifiées
4 Ajournée sine-die(D)Cantinolle ↔ Carré des Jalles (en projet)4,1 km4 ou 5

Le réseau actuel

Aperçu général

Terminus de la ligne C Parc des Expositions - Stade Matmut-Atlantique.

L'ensemble du rĂ©seau est situĂ© en surface. Depuis le dĂ©but de l'annĂ©e 2020, celui-ci comprend quatre lignes qui sont chacune en correspondance avec les trois autres ainsi qu'avec les lignes d'autobus et d'autocars interurbains. Le rĂ©seau a une longueur totale de 79 km (28,9 km pour la A, 19,5 km pour la B, 20,8 km pour la C et 13,8 km pour la D) et comporte 135 stations (51 pour la A, 37 pour la B, 35 pour la C et 24 pour la D), sachant que les lignes C et D partagent 4 km de voies et 9 stations entre Carle Vernet et Quinconces.

Les stations ont un quai par sens de circulation d'une longueur de 46 mètres et une largeur comprise entre 2,5 et 4 mètres[27]. Les premières stations de la ligne C, ouvertes en 2004, avaient une longueur de 32 mètres, les travaux d'allongement des quais se sont terminĂ©s en 2019.

Les rames circulent sur la plus grande partie du rĂ©seau en site propre : les voies du tramway en temps normal ne peuvent gĂ©nĂ©ralement ĂŞtre empruntĂ©es ni par les voitures, ni par les taxis et les bus. On distingue des tronçons en site propre rehaussĂ©s de 14 cm par rapport au reste de la chaussĂ©e et qui ne peuvent ĂŞtre franchis par les autres vĂ©hicules qu’aux carrefours, des tronçons en site protĂ©gĂ© rehaussĂ©s de cm par rapport Ă  la chaussĂ©e qui peuvent ĂŞtre empruntĂ©s exceptionnellement par un vĂ©hicule en cas d’obstacle sur la chaussĂ©e. Il existe quelques tronçons en site banalisĂ© sur lesquels le tramway partage sa voie avec les autres vĂ©hicules. Ce dernier cas correspond Ă  des passages dans des rues Ă©troites telles la rue d’Ornano Ă  Bordeaux [28]. Sur plus de 20 km, les voies sont engazonnĂ©es. Dans les courbes le flanc latĂ©ral du rail est automatiquement graissĂ© de manière Ă  limiter le crissement des roues. Le bruit maximum est limitĂ© Ă  74 dĂ©cibels.

Lignes du réseau de tramway de Bordeaux en
Ligne Parcours Longueur (en kilomètres) Stations
(A) Aéroport / Le Haillan Rostand ↔ La Gardette Bassens Carbon-Blanc / Floirac Dravemont 28,9[29] 51[29]
(B) Berges de la Garonne ↔ Pessac France Alouette / Pessac Centre 19,5[29] 37[29]
(C) Parc des Expositions - Stade Matmut-Atlantique / Gare de Blanquefort ↔ Villenave Pyrénées 19,4 35
(D) Cantinolle ↔ Carle Vernet 13,8 24

La desserte

Plants de vigne plantés symboliquement le long de cette portion de la ligne A (station Saint-Bruno).

Le service commercial s'Ă©tend de 5 h du matin Ă  minuit (1 h du matin en fin de semaine). Les rames, quittant ou rejoignant l'un des trois dĂ©pĂ´ts du tramway, circulent cependant avant et après ces horaires. La frĂ©quence aux heures de pointe est de 3 min 30 s Ă  5 min et aux heures creuses de 5 min Ă  10 min, mais celle-ci est rĂ©duite de moitiĂ© aux extrĂ©mitĂ©s des lignes. Dans Bordeaux mĂŞme, qui compte près de 246 600 habitants soit près d’un tiers de la population de Bordeaux MĂ©tropole, 37 % des habitants, 50 % des actifs et 64 % des scolaires et des Ă©tudiants sont Ă  moins de 500 mètres d’une ligne.

Impact sur le développement de l'agglomération de Bordeaux

La création du réseau de tramways s'est accompagnée d'un projet d'urbanisme qui a complètement transformé Bordeaux. En 1995 la réalisation du réseau de tramways est inscrite dans le Projet Urbain de Bordeaux par le maire Alain Juppé qui souhaite que ce soit avant tout un projet d'urbanisme dont le fil directeur serait le projet de tramways. Une agence d'urbanisme A'urba dont le responsable, Francis Cuillier, a fait ses preuves à Strasbourg et qui recevra le grand prix de l'urbanisme en 2006 pour son travail à Bordeaux, est mobilisée pour faire un inventaire des dysfonctionnements de la ville qui sont nombreux : au cours des deux mandats précédents peu d'investissements ont été réalisés, le centre ville noirci par la pollution héberge de nombreux taudis. Bordeaux dans son ensemble se délite en une agglomération de plus en plus étendue tandis que la Garonne isole la rive droite de la rive gauche. Cette étude permet de déterminer les axes prioritaires à desservir. La présence du tramway en surface est accompagnée d'un éloignement des axes de circulation routière symbolisé par la disparition de l'automobile du cours de l'Intendance. Les façades des immeubles et des monuments sont ravalés tandis que les quais sont réaménagés pour en faire une promenade. Ces travaux rendent son attractivité à la ville avec des impacts importants sur le plan du logement et du tourisme. Dans toute l'agglomération le nouveau réseau de transport a largement structuré la croissance urbaine qui s'est concentrée le long des nouvelles lignes de tramway[30].

Les stations

En , Ă  l'ouverture de la totalitĂ© de la ligne D, le rĂ©seau du tramway de Bordeaux compte 130 stations (en dehors de la station Quinconces Fleuve ouverte uniquement en cas de nĂ©cessitĂ© de service). Les stations comportent de un et trois quai(s) selon leur configuration et les besoins du service. En fonction de l'emprise de la rue, les stations sont Ă  quais parallèles, Ă  quai central (entrĂ©e et sortie par les portes gauches), Ă  quais dĂ©calĂ©s (de chaque cĂ´tĂ© d'un carrefour par exemple), ou Ă  quais simples pour les terminus dĂ©finitifs en voie unique, comme Berges de la Garonne (ligne B) et Le Haillan Rostand (ligne A).

Toutes les stations sont équipées de tableaux digitaux, permettant d'informer les voyageurs des prochains passages, ainsi que d'éventuelles perturbations de la ligne. À l'exception de la station Place de la Bourse (ligne C et D) qui n'a pas de mobilier, toutes les autres stations ont au moins un guichet automatique afin de permettre l'achat des titres de transports. Toutes les stations sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, grâce à des plans inclinés aux extrémités des quais, à une ligne de plaques podotactiles au bord des voies, et des potelets haute visibilité à pommeau blanc aux alentours.

À l'avant des quais se trouve un mât en console, dans lequel une caméra est incrustée pour la surveillance de la station (sauf Place de la Bourse). Depuis la mise en place de la nouvelle signalétique en 2016, des panneaux indicatifs sont suspendus à ces mâts, rappelant le nom de la station, le nom de la ligne, la direction (le ou les terminus au plus loin), le tout avec la couleur d'exploitation de la ligne.

Stations type Elizabeth de Portzamparc (ouvertes de 2003 Ă  2008)

Station type Elizabeth de Portzamparc (CAPC - ligne B).

En 1998, en prévision de l'ouverture du réseau de tramways de Bordeaux, l'architecte Elizabeth de Portzamparc est sélectionnée pour créer le design du mobilier urbain des stations, comprenant les éléments suivants : bancs, abris, mâts signalétiques et lumineux, potelets, barrières, poubelles, grilles d'arbres, appuis-vélos[31] - [32].

Le mobilier retenu est reconnaissable par ses formes coniques et légères à la finition soignée. Des matériaux nobles sont utilisés comme l'aluminium massif, l'inox, et le bois pour les bancs. Le nom de la station, le plan du réseau et du quartier sont mis en valeur grâce à un totem en verre trempé. Sur un côté de l'abri, un panneau coupe-vent avec des motifs bleus (137 au total sur le réseau) représente différentes portions du planisphère terrestre. Il s'agit de l'œuvre Aux Bord'eaux du laboratoire d’art urbain Stalker, réalisée en 2003 dans le cadre de la commande artistique du tramway [33]. Des planimètres (ou "panneau sucette") pour des affiches publicitaires sont ajoutés sur certaines stations en dehors de centre historique de Bordeaux. Pour chaque quai de station, l'un des luminaires coniques est nettement plus haut pour servir de repère au loin. Des lignes lumineuses parallèles sont incrustées au niveau des rails.

Le réseau compte 88 stations de l'architecte Elizabeth de Portzamparc, soit 41 stations sur la ligne A (section Mérignac Centre ↔ Floirac Dravemont / La Gardette Bassens Carbon-Blanc), 31 stations sur la ligne B (section Claveau ↔ Pessac Centre), 16 stations sur la ligne C (section Terres Neuves ↔ Les Aubiers, sauf Place de la Bourse et Cracovie). Pour la ligne D, il s'agit des stations existantes en commun avec la ligne C (section Quinconces ↔ Carle Vernet, sauf Place de la Bourse).

Stations type TISYA (ouvertes depuis 2014)

Station type TISYA (Parc des Expositions - Stade Matmut-Atlantique - ligne C).

En 2009, le début de la 3e phrase des extensions des lignes de tramway est lancé. À compter des premières ouvertures de lignes en 2014, les nouvelles stations changent subtilement de style architectural. La principale raison est la réduction des coûts de construction des infrastructures et, par ricochet, de l'aménagement des stations. Le nouveau mobilier est choisi "sur catalogue" par le Groupement TISYA, piloté par la société SYSTRA qui assure la maîtrise d’œuvre[34].

Les stations sont composées d'éléments similaires à la version originale (bancs, abris, mâts lumineux, potelets, barrières, poubelles, grilles d'arbres, appuis-vélos), mais le mobilier est plus commun, rectiligne et principalement en acier peint. Le nom de la station est lisible en lettre blanche sur le haut des distributeurs de billets et du meuble technique, lui-même lié à l'abri pour former un bloc unique. Les plans du réseau et du quartier sont directement affichés sur la vitre de l'abri. L'éclairage est conçu avec des luminaires tubulaires à têtes orientables, dont l'un est toujours nettement plus haut que les autres pour servir de repère au loin. Pour les stations avec des deux arrêts parallèles en dehors de Bordeaux, une dizaine d'arbres est planté directement sur les quais.

Le réseau compte actuellement 44 stations des architectes du Groupement TISYA (à l'ouverture totale de la ligne D en ), soit 5 stations sur la ligne A (section Pin Galant ↔ Le Haillan Rostand), 6 stations sur la ligne B (section Châtaigneraie ↔ France Alouette, et Berges de la Garonne), 18 stations sur la ligne C (section Cracovie ↔ Gare de Blanquefort, section Berges du Lac ↔ Parc des expositions - Stade et section La Belle Rose ↔ Villenave Pyrénées) et 15 stations sur la ligne D (section Fondaudège - Muséum ↔ Cantinolle).

Particularités de certaines stations

  • La station Place de la Bourse (lignes C et D) ne possède pas le mobilier de la « charte tramway ». Ce choix a Ă©tĂ© fait afin de ne pas dĂ©figurer la perspective sur les façades historiques de la place de la Bourse. Pour cette station, seul le quai est prĂ©sent, avec quatre bancs en pierre sans dossier.
  • Contrairement aux autres stations dont au moins un quai est situĂ© en prolongement du trottoir, le quai en direction du Haillan-Rostand de la station Sainte-Catherine (ligne A) ne comporte aucun mobilier autre qu'un mât supportant un afficheur informant des prochains passages.
  • Station type Elizabeth de Portzamparc avec caillebotis en bois (Les Aubiers - ligne C).
    Les 11 stations les plus au Nord de la ligne C, à partir de la Place Ravezies - Le Bouscat et jusqu'aux terminus des deux antennes (sauf Ausone), possèdent une surface centrale conçue avec des caillebotis en bois. Par ailleurs, les stations Berges de la Garonne (ligne B), Cracovie (ligne C), Fondaudège - Muséum, Croix de Seguey et Barrière du Médoc (ligne D) sont les seules stations de la commune de Bordeaux qui ne sont pas dans le style original d'Elizabeth de Portzamparc.
  • La station Ausone (ligne C) est situĂ©e en hauteur sur le pont Beyerman, au-dessus de la ligne ferroviaire du MĂ©doc. Ce pont n'est actuellement pas ouvert Ă  la circulation, mais Ă  terme, une nouvelle voie routière permettra de relier les deux quartiers de Bruges, en passant sur les rails du tram.
  • Les stations Stade Chaban-Delmas (ligne A), Gambetta - MusĂ©e des Arts DĂ©coratifs et du Design et Barrière Saint-Genès (ligne B), sont Ă  quais dĂ©calĂ©s. Les quais de Stade Chaban-Delmas et Barrière Saint-Genès Ă©tant situĂ©s de part et d'autre des boulevards, ceux de Gambetta - MusĂ©e des Arts DĂ©coratifs et du Design Ă©tant Ă©loignĂ©s de plus de cinquante mètres.
  • Les stations terminus Le Haillan-Rostand (ligne A) et Berges de la Garonne (ligne B) ne comportent qu'un unique quai desservant respectivement Ă  droite et Ă  gauche une unique voie de tramway.
  • Contrairement aux stations de correspondance HĂ´tel de Ville (lignes A et B) et Quinconces (lignes B, C et D) qui sont composĂ©es de deux stations distinctes de deux quais chacune, Porte de Bourgogne (lignes A, C et D) est composĂ©e de trois quais dont un central est dĂ©diĂ© d'un cĂ´tĂ© aux tramways de la ligne A Ă  destination de la rive droite et de l'autre aux tramways des lignes C et D Ă  destination de Parc des Expositions (ligne C), Gare de Blanquefort (ligne C) ou Eysines-Cantinolle (ligne D).
  • Les stations Montaigne-Montesquieu (ligne B), Carle Vernet (lignes C et D) et Hippodrome (ligne D) disposent de trois quais. Pour Montaigne-Montesquieu et Hippodrome en leur qualitĂ© de terminus partiel deux voies sont encadrĂ©es par deux quais auxquels s'adjoint (respectivement au Nord et Ă  l'Est) immĂ©diatement une voie en impasse arrivant depuis Bordeaux desservie par un troisième quai dĂ©diĂ© uniquement aux tramways dont cette station est le terminus partiel. Concernant Carle Vernet, le troisième quai et la troisième voie (accolĂ©s au Nord du quai en direction de Villenave-PyrĂ©nĂ©es) servaient Ă  l'origine de terminus partiel Ă  la ligne C mais sont maintenant affectĂ©s uniquement Ă  la montĂ©e et descente de la ligne D dont l'arrĂŞt constitue le terminus.
  • La station Parc des Expositions - Stade Matmut Atlantique (ligne C) possède Ă©galement trois quais, particulièrement larges, avec un fonctionnement spĂ©cifique du fait que la station est un terminus mais dont les voies se poursuivent jusqu'au dĂ©pĂ´t de la Jallère plus au Nord. La station dispose le long du Cours Albert Bricaud de deux quais latĂ©raux encadrant deux voies traversantes dont le quai le plus Ă  l'Est (quai 1) ne sert que de quai de descente en fin de service tandis que l'autre quai (quai 2) ne sert que de quai de montĂ©e tout le long du service. Une troisième voie traversante est situĂ©e immĂ©diatement Ă  l'Ouest du quai 2 et desservie par un troisième quai (quai 3) dĂ©diĂ© aux descentes pour les services classiques, après la descente des voyageurs, le tramway continue au Nord pour rejoindre les voies principales et rebrousser pour desservir le quai 2.
  • La station MĂ©riadeck (ligne A) est composĂ©e d'un quai central dont l'extrĂ©mitĂ© ouest donne sur un escalator permettant de joindre immĂ©diatement le centre commercial Auchan MĂ©riadeck et le quartier sur dalle. Cette station pourrait Ă  terme ĂŞtre remodelĂ©e dans une configuration unique avec la crĂ©ation d'un quai latĂ©ral afin de dĂ©sengorger l'arrĂŞt en dĂ©diant le quai central Ă  un seul sens de circulation[35].
  • La station Quinconces Fleuve (lignes B et C), situĂ©e quai Louis XVIII Ă  Bordeaux, raccorde en ligne directe les voies des lignes B et C depuis 2014. Cette discrète station sans mobilier qui ne figure pas sur les plans d'exploitation, Ă©tait utilisĂ©e comme terminus partiel pour la ligne C jusqu’au . Cette station est dĂ©sormais utilisĂ©e uniquement en cas de nĂ©cessitĂ© de service et ce depuis le dĂ©but de la marche Ă  blanc, puis la mise en service, de la ligne D. Elle possède une surface centrale engazonnĂ©e.
  • La station Cenon Gare (ligne A) est partiellement dĂ©molie en 2014, afin de crĂ©er une voie de retournement pour le terminus partiel. La station est en rĂ©alitĂ© dĂ©calĂ©e de quelques mètres plus au sud. Cette station a par ailleurs Ă©tĂ© construite entre les stations Carnot - Mairie de Cenon et Jean Jaurès après l'ouverture du rĂ©seau en parallèle de la construction de la gare de Cenon achevĂ©e et mise en service en 2007.
  • La station Cracovie (ligne C) est construite en 2016 entre les stations existantes de Place Ravezies - Le Bouscat et Les Aubiers, afin de faire un nouvel arrĂŞt avant l'antenne du terminus Gare de Blanquefort.
  • Les stations Quinconces, Place de la Bourse, Saint-Michel, Sainte-Croix, Tauzia (ligne C et D) ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un allongement de 11 mètres des quais, entre 2018 et 2019[36]. Ă€ l'ouverture de la ligne en 2004, seuls les tramways de 33 mètres de long Ă©taient prĂ©vus sur la ligne C. Cette allongement permet dĂ©sormais de faire circuler les traditionnels tramways de 44 mètres sur cette portion Ă  forte affluence.
  • La station Fondaudège - MusĂ©um (ligne D) est situĂ©e en partie sous les arbres remarquables de la place Charles Gruet. Trois micocouliers sont directement sur le quai Sud de la station empĂŞchant la mise en place du mobilier habituel. Quant Ă  l'autre quai, de faible largeur dĂ» Ă  l'emprise Ă©troite de la rue Fondaudège, il ne possède que les luminaires et les mâts de camĂ©ras. Pour les deux quais, l'unique abri et le distributeur de billets sont dĂ©portĂ©s sur la place Charles Gruet Ă  environ 10 mètres des voies du tramway.
  • Cinq stations ont changĂ© de nom depuis leur inauguration : La Gardette - Bassens - Carbon-Blanc prĂ©cĂ©demment La Gardette (ligne A), Parc des Expositions - Stade Matmut Atlantique (ligne C) nommĂ©e simplement Parc des Expositions jusqu'Ă  l'ouverture du nouveau stade en 2015, La CitĂ© du Vin (ligne B) nommĂ©e jusqu'en 2016 Bassins Ă  Flot Ă  la suite l'inauguration de la CitĂ© du Vin situĂ©e Ă  quelques dizaines de mètres, Gambetta - MusĂ©e des Arts DĂ©coratifs et du Design (ligne B) prĂ©cĂ©demment simplement Gambetta et enfin Talence Centre - Forum (ligne B) nommĂ©e Forum jusqu'en avril 2021. Par ailleurs, la station Palais de Justice (ligne A) porte un sous-titre annoncĂ© ponctuellement en rame mais absent des plans et affichages en station Palais de Justice - MusĂ©e des Beaux Arts.

La fréquentation

La fréquentation du tramway de Bordeaux avait connu une hausse soutenue et continue de sa fréquentation depuis sa mise en service jusqu'en 2018.

Après l'impact des mouvements sociaux pendant l'année 2019, et alors que le réseau intégrait une quatrième ligne, l'épidémie de COVID-19 a fortement impacté la fréquentation en 2020 et 2021. La fréquentation a finalement retrouvé son niveau de 2019 seulement au cours de l'année 2022[37].

Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Nombre de
voyages annuels
(en millions)
18,0[38] 30,0[38] 41,3[38] 48,2[38] 54,7[38] 59,4[39] 62[39] 66,5[39] 74,8 75,2[40] 79,6[40] 86,3[41] 96,8[41] 105,5[42] 101,4[43] 71,7[44] 94,8[45]

En 2008, le tramway a transportĂ© en moyenne 282 000 voyageurs par jour ouvrable de base[1].

Le matériel roulant

Depuis , le parc roulant du rĂ©seau des Transports de Bordeaux MĂ©tropole est composĂ© de 130 rames de la deuxième gĂ©nĂ©ration du modèle Citadis, conçu par le constructeur Alstom[46] - [47]. Comme toutes les rames de ce type, celles-ci sont Ă  plancher bas intĂ©gral et bidirectionnelles. Les rames font 2,4 mètres de largeur, mais la longueur est variable, caractĂ©risĂ©es par deux sous-types. Les plus nombreuses sont les rames de type Citadis 402, qui circulent sur les lignes A, B, C et D, elles comportent 7 modules articulĂ©s entre eux avec une longueur totale de 44 mètres. Le rĂ©seau dispose aussi de quelques rames de type Citadis 302, qui circulent principalement sur la ligne C, elles comportent seulement 5 modules et leur longueur atteint 33 mètres.
Pour le côté esthétique, le design intérieur et extérieur des tramways a été conçu par l'agence d'architecture Lanoire & Courian située à Bordeaux, qui a remporté le concours en 1999. L'aspect extérieur n'a pas évolué depuis, à l'exception de l'ajout des logos typographiques de TBM sur les flancs des cabines de pilotage à partir de 2016.

Parc matériel roulant en service ()[48]
Constructeur Modèle Nombre Numérotation Années de
livraison
Longueur
Alstom Citadis 302 12 nos 2241 à 2246 & nos 2541 à 2546 2002 & 2005[49] 32,8 mètres[49]
Alstom Citadis 402 118 nos 1301 Ă  1326

nos 1827 Ă  1856, nos 2201 Ă  2232, nos 2301 Ă  2306, nos 2501 Ă  2520 et nos 2801 Ă  2804

2002, 2003, 2005, 2008 2013 & 2018 [50] - [51] 43,9 mètres[50]
Rame Citadis 302 place de la Bourse (ligne C).

Pour l'ouverture du réseau en 2003, la commande initiale portait sur 74 rames. Pour faire face aux multiples extensions du réseau décidées par la suite, la communauté urbaine commande 26 rames supplémentaires Citadis 402 en 2011 dont la livraison s'effectue entre 2013 et 2016[51] - [52]. Elles sont similaires aux rames en circulation auparavant, avec toutefois une configuration intérieure différente, notamment au niveau des espaces pour les personnes à mobilité réduite. À l'extérieur, on remarque un affichage des destinations plus lisible et un rajout de porte sur la caisse centrale. Ce marché de 80 millions d'euros est assorti d'options permettant de commander jusqu'à 30 rames supplémentaires.
Ces options se réaliseront progressivement, puisque les 30 rames supplémentaires (de type Citadis 402 uniquement) sont commandées en plusieurs fois, dont notamment : 5 rames supplémentaires en [53], 10 rames en [54], et 10 rames en [55].
La commande du marché de 2011 se termine le , avec la livraison de la 130e et dernière rame. Le parc des tramways des Transports de Bordeaux Métropole devient la plus grande flotte de tram en France, après l'Île-de-France. Sur ce total de 130 rames, 107 rames sont utilisées au quotidien sur le réseau, les 23 autres sont en maintenance, en réserve, ou circulent en véhicule-école. La flotte actuelle permet de couvrir le service de la totalité des 4 lignes, ainsi que la future extension de la ligne A vers l'aéroport de Bordeaux-Mérignac dont l'ouverture aura lieu en 2023. Pour les autres extensions à plus long terme, Bordeaux Métropole devra ouvrir un nouveau marché, comme en 2003 et 2011.

Alimentation électrique : le système APS

Rail central du système APS.

Ă€ la demande de la CUB, les lignes de tramway mettent en Ĺ“uvre sur une partie importante du rĂ©seau (14 km fin 2007) une technique d'alimentation Ă©lectrique originale qui permet de supprimer dans les parties historiques de la ville la ligne d'alimentation Ă©lectrique aĂ©rienne jugĂ©e peu esthĂ©tique[56].

L'APS (Alimentation par le sol) est un système d'alimentation Ă©lectrique par un troisième rail dont seule la face supĂ©rieure affleure de la chaussĂ©e et qui est situĂ© Ă  mi-distance des deux autres. Ce système avait Ă©tĂ© conçu Ă  l'origine en 1992 (publiĂ© en 1994), par l'inventeur Michael Goulet[57] avant d'ĂŞtre rĂ©cupĂ©rĂ© [58]par Spie-Innorail, puis rachetĂ© par son concurrent Alstom. Le rail est constituĂ© de segments conducteurs d'une longueur de 8 mètres, encadrĂ©s de coupons isolants de 3 mètres. La tension continue positive 750 V n'est prĂ©sente dans un segment de rail que lorsque la rame le recouvre complètement : l'alimentation en courant est pilotĂ©e par des boĂ®tiers enterrĂ©s tous les 22 mètres. La rame enclenche automatiquement, au fur et Ă  mesure de sa progression, l'alimentation Ă©lectrique du 3e rail en envoyant un signal aux boĂ®tiers via une antenne inductive. Le courant est captĂ© par la rame de tramway par l'intermĂ©diaire de 2 patins situĂ©s sous les caisses en milieu de rame (il y a toujours au moins un patin en contact avec un segment de rail conducteur)[59]. Aux aiguillages, l'alimentation est interrompue pour Ă©viter des courts-circuits entre les patins (positif) et les rails de roulement (reliĂ©s au nĂ©gatif). Un contacteur de mise au rail assure la sĂ©curitĂ© des personnes si par exemple un segment de rail conducteur continuait Ă  ĂŞtre alimentĂ© en 750 V alors qu'aucune rame n'est prĂ©sente. Chaque coffret d'alimentation de segment de rail peut ĂŞtre dĂ©sactivĂ© en cas d'anomalie. D'autre part, des court-circuiteurs disposĂ©s sur chaque dĂ©part 750 V en sous-station (postes redresseurs 750 V) peuvent couper l'alimentation des sections en cas de dĂ©faut. Les rames de tramway peuvent franchir 150 mètres Ă  3 km/h grâce Ă  l'Ă©nergie stockĂ©e dans des batteries si un ou plusieurs segments de rail d'alimentation sont hors service.

Du fait de délais de réalisation trop courts, la mise au point du système a été particulièrement longue : les relations entre la CUB et Alstom se sont fortement tendues à cause du taux d'indisponibilité très élevé de l'APS au démarrage des lignes. Les sources de dysfonctionnement provoquant des arrêts d'exploitation sont très nombreuses : chocs sur les patins (pièce fragile) et de courts-circuits créés par les objets métalliques traînant sur la voie, inondation des regards contenant les coffrets, erreur de manipulation par le conducteur (oubli de relevage du patin en dehors des zones équipées du 3e rail APS), absence de contact électrique lors de l'abaissement des patins s'il y a des graviers sur le rail, sur-sollicitations des contacteurs de puissance des coffrets provoquant des contacts intempestifs (en effet, les 2 patins d'une rame lancée à 50 km/h recouvrent la longueur d'un segment de rail en 1 seconde environ), perte du signal inductif en courbe, provoquant un court-circuit, etc.

Des modifications apportées aux boîtiers de commande, l'ajout d'un balai à l'extrémité des rames chargé de repousser les débris ont permis par la suite d'obtenir un taux de disponibilité jugé satisfaisant. Il reste que, malgré des progrès de conception, le système demande de gérer de nombreuses interfaces, est facilement vulnérable, coûteux à l'entretien et source de perturbations récurrentes du trafic. Il est envisagé de faire repasser en alimentation traditionnelle certains tronçons où l'APS ne se justifie pas (notamment en rive droite).

En 2017, l'APS cause toujours des difficultés et de fréquentes interruptions du réseau tramway. C'est le cas notamment sur le tronçon Saint-Nicolas et Peixotto de la ligne B (Bordeaux-Talence-Pessac) où les usagers ont fait part de leur mécontentement[60] face aux nombreux incidents électriques de l'apport par le sol. L'élu de Talence chargé des transports et élu métropolitain Guillaume Garrigues a annoncé, avec le directeur du réseau de transports de Bordeaux Métropole, le lancement de travaux lourds sur le tronçon avec notamment la réalisation d'un aiguillage au niveau de la barrière Saint Genès pour permettre le rebroussement des trams et ainsi réduire la distance du tronçon interrompu, ainsi qu'une refonte du réseau électrique de l'APS entre Talence et Bordeaux [61]. La complexité des travaux prévus et leur coût ne permettra pas au projet d'aboutir avant 2020.

Maintenance

En cas d'accident et obligatoirement après 25 000 km, un tramway est envoyĂ© respectivement en rĂ©paration ou en maintenance complète dans les ateliers de la rive droite, Thiers/Benauge[62].

Parc-relais

Parc-Relais du réseau de tramway de Bordeaux

au [63]

Ligne Parc-Relais (nombre de places)
Nota : en italique, les parcs réservés aux abonnés
(A) Buttinière (601) ; Arlac (398) ; Quatre Chemins (398) ; Lauriers (189) ; Galin (404) ; Stalingrad (250) ; Floirac Dravemont (46) ; La Gardette (242) ; Le Haillan Rostand (204) ; Les Pins (220) ; Porte de Bordeaux (724) ; Mérignac Centre (290).
(B) Arts & métiers (593) ; Unitec (249) ; Bougnard (168) ; Brandenburg (211) ; Cap Métiers (144) ; Gare de Pessac Alouette (148) ; Pessac Centre (355).
(C) Place Ravezies (366) ; Les Aubiers (234) ; 40 Journaux (180) ; Gare de Bègles (193) ; Gare de Bruges (58) ; Gare de Blanquefort (206) ; Pyrénées (703).
(D) Hippodrome (250) ; Cantinolle (624).

Le réseau de tramway compte au total 28 parc-relais ouverts à tous et 6 autres réservés aux abonnés : 12 sur la ligne A, 7 sur la ligne B, 7 sur la ligne C et 2 sur la ligne D[63]. La ligne C disposait par ailleurs d'un parc-relais de 200 places, au niveau de la station Carle Vernet, mais celui-ci a été fermé définitivement à la fin de l'année 2015[64]. Un nouveau parc-relais de 120 places est attendu sur la ligne A à la station Caroline Aigle, à proximité de l'aéroport, pour la fin de l'année 2023

Ils permettent de se garer à proximité d'une ligne de tramway et de rejoindre directement le centre ville. Les abonnés TBM peuvent eux valider directement leur abonnement sans contact[65], en entrant dans le parking (à l'exception de ceux gérés par Parcub), sans acheter de ticket de stationnement supplémentaire.

Pour les non-abonnés il faut acheter une "Ticket Parc-Relais" (1 à 5 personnes) pour 3 €, 4 € ou 4,50 € selon le nombre de passagers et le parc-relais utilisé[66]. Cette offre tarifaire n’est cependant pas disponible dans les parcs-relais de Pessac Centre, Mérignac Centre, Barrière du Médoc et Porte de Bordeaux, qui sont eux réservés aux abonnés.

Les parcs-relais sont ouverts durant les horaires de circulation du tram, de 5 heures du matin à 1 heure matin du lundi au mercredi (ainsi que les jours fériés) et de 5 heures du matin à 2 heures du matin du jeudi au dimanche. Seuls les parcs-relais de Stalingrad et de Galin ferment une demi-heure plus tôt[63].

Tarification

Le prix pour un voyage est de 1,70 â‚¬ en . Un carnet de 10 voyages coĂ»te 13,70 â‚¬, une carte valable 24 h coĂ»te €, une carte hebdomadaire 14,20 â‚¬, une carte mensuelle 50,30 â‚¬. Il existe Ă©galement des tarifs groupe et des rĂ©ductions pour les scolaires, Ă©tudiants, jeunes, seniors et familles nombreuses.

Les tickets et pass permettent d'utiliser tous les modes de transport du réseau (hors VCub et avec un supplément pour les parcs-relais). Les tickets peuvent être achetés dans des automates présents à tous les arrêts. Un ticket autorise des validations illimitées sur tout le réseau TBM pendant 1 heure au maximum entre la première et la dernière validation. Dé plus, les tickets fonctionnent sans contact et sont rechargeables 10 fois[67].

Projets

Ligne D

Le prolongement de 4,1 km de la Ligne D jusqu'au CarrĂ© des Jalles Ă  Saint-MĂ©dard-en-Jalles, avec la desserte de quatre nouvelles stations, a Ă©tĂ© ajournĂ© sine-die lors de la rĂ©vision du SDODM en 2021.

Extensions envisagées à plus long terme

Rame citadis 402 de la ligne C place Paul-Doumer.
Une des récentes extensions du réseau, la ligne A vers l'aéroport, avec des parties sur voies ballastées.
Des extensions ont été réalisé en voie unique pour réaliser des économies.

Le schéma directeur opérationnel des déplacements métropolitains (SDODM), remanié fin 2015, proposait plusieurs aménagements[68].

Ce SDODM est une évolution de celui voté en ; il avait pour objectif de créer de nouveaux pôles d'échange « excentrés » afin d'éviter la saturation des pôles créés durant la première phase du tramway et arrêter l'aspiration du trafic vers le centre ville[69].

À terme le tramway de Bordeaux devait comprendre 7 lignes de tramway, mais cette évolution a été contestée par le nouveau conseil de Bordeaux Métropole, issu des élections municipales de 2020.

En septembre 2021, les premières annonces concernant la révision du SDODM[70], ont confirmé le report sine-die du projet d'extension à Saint-Médard-en-Jalles au profit du développement d'un réseau complémentaire de nouvelles lignes de BHNS.

À la suite du renouvellement de la délégation de service public concernant les transports de Bordeaux Métropole en juillet 2022, il a été proposé de créer, à l'horizon 2025[71] - [72], en utilisant les infrastructures existantes et une partie du parc de matériel roulant des lignes A et C :

  • une nouvelle ligne E qui relierait Floirac Dravemont Ă  la Gare de Blanquefort,
  • une nouvelle ligne F qui relierait l'AĂ©roport Ă  la Gare de Bègles.

Cette évolution du réseau du tramway a été confirmée lors de la signature de la délégation de service public en octobre 2022[73], avec une augmentation des fréquences de passage à 2 min 30 s sur la partie la plus fréquentée du réseau.

Les six lignes de tramway ainsi constituées seront complétées :

À la suite de la signature de la nouvelle délégation de service public, Bordeaux Métropole a lancé une étude pour optimiser le réseau de transport en commun[74] avec le bouclage des lignes B et C, la suppression éventuelle de certains arrêts du tramway et la modification de la desserte du quartier Mériadeck.

Nouvelle ligne de tramway (Gradignan - Cenon)

Une ligne de tramway d'une longueur de 20 km environ avait Ă©tĂ© envisagĂ©e en 2015 entre Gradignan, le domaine universitaire de Talence Pessac Gradignan, l'hĂ´pital Pellegrin, les boulevards, le pont Jacques-Chaban-Delmas et la gare de Cenon. Le coĂ»t de rĂ©alisation Ă©tait estimĂ© Ă  près de 430 millions d'euros[75] ; il n'avait donc pas Ă©tĂ© exclu que cette ligne soit rĂ©alisĂ©e en utilisant d'autres modes de transport[75].

En 2019, en raison du risque d'impact sur la fluidité de la circulation automobile, les élus de la métropole renoncent à l'utilisation des boulevards pour cette nouvelle ligne[76].

Deux nouveaux projets sont alors soumis à enquête publique : une extension de la ligne B du tramway vers le centre-ville de Gradignan[77] et un projet de TCHNS de l'hôpital Pellegrin vers Thouars à Talence et Malartic à Gradignan[78]. Si le projet d'extension du tramway vers Gradignan a été abandonné à la suite de la révision du SDODM en 2021[79], celui du TCHNS pourra être réalisé en bénéficiant d'une subvention de 4 890 000 euros de l'Etat[26]

Nouvelle ligne de tramway (de pont Ă  pont)

Une ligne de tramway, dite « de pont à pont » sur la rive droite, avait été envisagée dans le SDODM de 2011 pour relier le pont Jacques-Chaban-Delmas au futur pont Simone-Veil, avant d'être en partie reprise en 2015 dans le projet de nouvelle ligne de tramway entre Gradignan et Cenon.

Si le projet a été relancé en par Alain Anziani, président du conseil de Bordeaux Métropole, les orientations de la révision du SDODM de 2021[79] se sont finalement tournées vers la mise en œuvre de celui-ci sous la forme d'un bus à haut niveau de service. Ce projet bénéficiera par ailleurs d'une subvention de 1 991 000 euros de l’État[26] pour sa réalisation.

Ĺ’uvres d'art en station

Au début des années 2010, Bordeaux Métropole commissionne la création d'une sculpture à la station Blanquefort. Réalisée par les artistes Cécile Beau et Nicolas Montgermont, Traversée est inaugurée en 2017. Elle se trouve composée par un rail qui serpente au sol avant de s’élever en une courbe sur une quinzaine de mètres et de repartir dans le sol. L’œuvre a demandé sept ans de travail et nécessité l’intervention de nombreux corps de métiers : bureau d’études, travail du métal, pose du rail, génie civil… Faisant écho à la pratique amérindienne d’écoute des rails du chemin de fer, elle permet à chaque arrivée ou départ de tramway d’en écouter et ressentir les vibrations changeantes[80].

Notes et références

  1. « Chiffres clés » de 2008, sur le site officiel de la CUB, consulté le 6 novembre 2013.
  2. « 1880–2019 : La grande histoire du tramway à Bordeaux », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  3. Bulletin des lois de l'Empire Français, Volume 15, No 9397, 7 janvier 1860.
  4. Alain Plessis, La Banque de France et ses deux cents actionnaires sous le Second Empire, Genève, Librairie Droz, 1982, pages 81 et 226.
  5. Christophe Dabitch, Le tramway de Bordeaux : une histoire, Ă©ditions Sud-Ouest, 2004, p. 13 et suivantes.
  6. « Le tramway dans les années 1950 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. CGT : 120 ans de lutte dans les transports bordelais.
  8. Olivier Pech et Cathy Lafon, « 1830-1958 l'ancien tram de bordeaux : un tramway nommé souvenir. », Sud Ouest, (consulté le ).
  9. Parc-Relais : venez garer votre voiture près du tram !, www.infotbc.com.
  10. « Communauté urbaine de Bordeaux, Séance du 6 novembre 2009 », sur www.lacub.fr.
  11. « Bordeaux une nouvelle station de tramway inaugurée ce matin », sur sud ouest, .
  12. « calendrier tram C ».
  13. « Ligne C - Blanquefort - Bordeaux Métropole Se Déplacer », sur sedeplacer.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  14. Bordeaux-MĂ©tropole : Tram-train du MĂ©doc.
  15. « Tramway : essais sur l'extension de la ligne C - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  16. « Les déplacements métropolitains en 2025 - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  17. « Ligne D - Bordeaux Métropole Se Déplacer », sur sedeplacer.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  18. « Bordeaux: Début des travaux en vue de la création de la ligne D du tramway », (consulté le ).
  19. Illustration Theillet Laurent, « Ligne D du tramway de Bordeaux : le tribunal administratif invalide le projet », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  20. « Bordeaux: Feu vert pour la Ligne D du tramway entre les Quinconces et Eysines », (consulté le ).
  21. Revue Villes et Transports No 425 du .
  22. « Tramway bordelais : à l'inauguration de la ligne D Alain Juppé toujours dans l'ombre de Nicolas Florian », (consulté le ).
  23. « La ligne A du tramway va rejoindre l'aéroport de Mérignac », (consulté le ).
  24. Yves Maugue, « Bordeaux : voici le tracé du tramway qui va desservir l'aéroport », (consulté le ).
  25. « Extension du tram A jusqu’à l’aéroport de Bordeaux : la ligne sera inaugurée le 29 avril », sur sudouest.fr (consulté le )
  26. sudouest fr Bordeaux, « Transports en commun : quels projets vont être subventionnés par l’État en Gironde ? », Quotidien,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  27. « tramway de bordeaux lignes a, b et c france », SYSTRA (consulté le ).
  28. « 3 façons de circuler », sur www.lacub.fr.
  29. « LACUBtram : Chiffres », Archive d'une page importée sur wikipédia le 5 mars 2013, sur www.lacub.fr (consulté le ).
  30. François Enver, « Image d'une métamorphose », Ville & Transports magazine, no 425,‎ , p. 48-50.
  31. « Tramway de Bordeaux », sur elizabethdeportzamparc.com (consulté le ).
  32. « Design Tram - Mobilier urbain », sur tram.bordeaux.free.fr (consulté le ).
  33. « Commande artistique du tramway », sur bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  34. « Le design du tram version low-cost », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  35. « Réaménagement des stations à haute fréquentation - Expérimentation d’une méthode sur la station Mériadeck », sur aurba.org (consulté le ).
  36. « Allongement des quais de la station de tramway « Place de la Bourse » », sur bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  37. « À Bordeaux Métropole, le réseau Keolis a retrouvé sa fréquentation de 2019 », sur La Tribune, 2022-09-20cest15:55:00+0200 (consulté le )
  38. Rapport annuel 2008, Direction des DĂ©placements urbains, CUB, p. 29.
  39. Rapport annuel d’activité de la direction des Transports et de la Mobilité durable de la communauté urbaine de Bordeaux, p. 7 et 26, consulté le 6 novembre 2013.
  40. [PDF] Rapport d'activité du délégataire du réseau Keolis Bordeaux, p. 15.
  41. Rapport annuel 2017 de Keolis Bordeaux Métropole, 28 février 2018, p. 101.
  42. « Tramways et bus à Bordeaux : 168 millions de voyageurs en 2018, le trafic explose », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  43. KEOLIS Bordeaux Métropole, « Rapport Annuel 2019 »
  44. KEOLIS Bordeaux Métropole, « Rapport annuel 2020 »
  45. KEOLIS Bordeaux Métropole, « Rapport annuel 2021 »
  46. « Vidéo. Avec 130 rames en circulation, Bordeaux devient le premier réseau de tramway hors Ile-de-France », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  47. Revue Connaissances du Rail : Trams de France 2007.
  48. Bernard CONY, « RANCE : PARC DES TRAMWAYS - METROS (sauf Paris) VAL et Crémaillères », sur Association française des amis des chemins de fer (consulté le ).
  49. « Tramway Citadis 302 de Bordeaux », sur florent.brisou.pagesperso-orange.fr, .
  50. « Tramway Citadis 402 de Bordeaux », sur florent.brisou.pagesperso-orange.fr, .
  51. « Alstom fournira 26 tramways Citadis à la Communauté Urbaine de Bordeaux pour un montant de 80 millions d’euros », sur alstom.com, (consulté le ).
  52. « Présentation du premier tramway Citadis grande capacité pour la troisième phase du réseau de la Communauté urbaine de Bordeaux », sur lacub.fr, (consulté le ).
  53. « Bordeaux : cinq nouvelles rames de tramway commandées », sur Sud Ouest, .
  54. « Bordeaux Métropole commande dix rames Citadis supplémentaires », sur MobiliCités, .
  55. « Alstom to supply more Citadis trams to Bordeaux », .
  56. Jean-Marc Allenbach, Pierre Chapas et Michel Comte, Traction Ă©lectrique, Lausanne/Paris, Presses polytechniques et universitaires romandes / diff. GĂ©odif, , 652 p. (ISBN 978-2-88074-674-2, lire en ligne), p. 587.
  57. INPI, « Procédé d'alimentation en courant électrique de véhicules électriques et dispositif de mise en œuvre dudit procédé - Dépositaire Michael Goulet », sur bases-brevets.inpi.fr (consulté le ).
  58. « Notice FR2696984 », sur INPI - Base Brevets, (consulté le ).
  59. Alstom Transport.
  60. http://www.sudouest.fr/2017/12/04/l-exasperation-face-aux-transports-4003246-3229.php L’exaspération face aux transports.
  61. http://guillaumegarrigues.fr/vers-un-renforcement-de-la-qualite-de-service-sur-la-ligne-b-du-tramway/ Vers un renforcement de la qualité de service sur la ligne B du tramway.
  62. « Dans les coulisses du Tram de Bordeaux », sur francetvinfo.fr, .
  63. « Les Parcs Relais | InfoTBM », sur www.infotbm.com (consulté le ).
  64. « Communiqué de presse - Le parc-relais Carle Vernet à Bordeaux ferme ses portes à la fin de l’année - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  65. « Parcs-Relais : Comment ça marche ? », sur Transport de Bordeaux Métropole (consulté le ).
  66. « Ticket Parc-relais TBM - Tickets & abonnements Transport Bordeaux Métropole », sur TBM - Transports Bordeaux Métropole (consulté le ).
  67. « Tickets et abonnements », sur TBM - Transports Bordeaux Métropole (consulté le ).
  68. « Mobilité : une stratégie à long terme - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le ).
  69. « Juppé: « La desserte de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac par le tramway est prioritaire » », (consulté le ).
  70. « Déplacements dans la métropole bordelaise : ce qu’il faut retenir des annonces d’Alain Anziani », sur SudOuest.fr (consulté le )
  71. « Choisi pour être le futur opérateur de TBM, Keolis va créer deux nouvelles lignes de tram à Bordeaux », sur actu.fr (consulté le )
  72. « Keolis reconduite aux commandes de TBM en promettant deux nouvelles lignes de tram », sur Rue89Bordeaux, (consulté le )
  73. « Dossier de presse - Signature DSP Transport - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le )
  74. « Tramway de Bordeaux : la Métropole lance une étude pour optimiser le réseau »
  75. Christine Cabiron, « Et 1 et 2 et 3 ... et 4 : à Bordeaux le tramway gagne encore du terrain », sur http://www.mobilicites.com, (consulté le ).
  76. « Les boulevards, "l'autre façade" de Bordeaux au pied du mur », sur Rue89 Bordeaux, (consulté le ).
  77. « Extension du tram B vers le centre - ville de Gradignan », sur Participation Bordeaux Métropole, (consulté le ).
  78. « Un transport en commun (TCHNS) vers Thouars à Talence et Malartic à Gradignan », sur Participation Bordeaux Métropole, (consulté le ).
  79. « Dossier de presse - Schéma des mobilités 2020 – 2030 - Bordeaux Métropole », sur www.bordeaux-metropole.fr (consulté le )
  80. CĂ©cile Beau et Nicolas Montgermont, « Site dĂ©diĂ© Ă  TraversĂ©e » (consultĂ© le 7 fĂ©vrier 2023).

Voir aussi

Bibliographie

  • Les Tramways de Bordeaux, de Val TILLET et Jacques BAILLON, 2ditions Alan Sutton, 2013. (ISBN 2813806501).
  • Histoire du tramway, omnibus, trolleybus et autobus Ă  Bordeaux, de HervĂ© L'Host, Guy Trecolle et Richard Verger, Ă©ditions du Cabri, 2000. (ISBN 2-908816-89-X)
  • Le tramway de Bordeaux : une histoire, de Christophe Dabitch, Ă©ditions Sud-Ouest, 2004.
  • François Laisney, Atlas du tramway dans les villes françaises, Paris, Éditions Recherches, , 422 p. (ISBN 978-2-86222-067-3, prĂ©sentation en ligne), p. 52-69

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.