Nicolas Montgermont
Nicolas Montgermont, nĂ© en France dans les annĂ©es 1970, est un artiste sonore, performeur multimedia, musicien, crĂ©ateur radiophonique et enseignant. BasĂ© Ă Paris, il fait des expositions, des concerts et des performances en France et Ă lâinternational. Depuis 2004, il utilise comme matĂ©riaux principaux les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques (notamment les ondes radio) ainsi que les ondes acoustiques, dont il affirme « explore[r] la physicalitĂ© » et lâ« essence poĂ©tique »[1]. Son Ćuvre se situe au croisement de la crĂ©ation, de la recherche scientifique et de lâengagement social.
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Le travail de Nicolas Montgermont assume un caractĂšre interdisciplinaire voire « extradisciplinaire »[2] : il relĂšve des arts de la transmission, des arts numĂ©riques, du graphisme, des musiques expĂ©rimentales, de la crĂ©ation radiophonique et de lâart vidĂ©o. Au niveau formel, il exploite des matĂ©riaux et des mĂ©dias variĂ©s dans l'objectif de produire des expĂ©riences sensibles autour des ondes et avec elles : performances multimedia, sculpture mĂ©tallique, sculptures dâondes, crĂ©ations sonores, installations, Ă©dition de disques vinyles, de DVD et de textes, dispositifs radiophoniquesâŠ
Parcours
Formation et débuts
AprĂšs une formation en traitement du signal, Nicolas Montgermont Ă©tudie les sciences appliquĂ©es Ă la musique Ă lâIRCAM. Il amorce son parcours artistique et conceptuel public au milieu des annĂ©es 2000 en utilisant « lâordinateur comme atelier » et en sâintĂ©ressant notamment Ă la modĂ©lisation physique, Ă la synthĂšse sonore, Ă la gestion de donnĂ©es et Ă la programmation informatique[3].
Enseignement
Il enseigne la crĂ©ation numĂ©rique de 2005 Ă 2008 Ă lâUniversitĂ© Paris 6 (Sorbonne UniversitĂ©) au sein dâun dĂ©partement Programmation, sciences et musicologie. Ă partir de 2008, il obtient une charge d'enseignement en crĂ©ation multimĂ©dia au sein de l'ENS Louis LumiĂšre. Ă partir de 2018, il devient professeur en techniques d'art sonore Ă l'UniversitĂ© Paris 8[4]. Il assure par ailleurs des ateliers autour de ses pratiques artistiques.
Duo chdh
En 2005, et suite au dĂ©part de son frĂšre, lâartiste et dĂ©veloppeur Cyrille Henry invite Nicolas Montgermont Ă participer au duo chdh pour travailler notamment sur « la modĂ©lisation physique et la synthĂšse de comportement appliquĂ© Ă la crĂ©ation d'instruments audiovisuels »[1]. En 2007, lors d'une rĂ©sidence artistique dans le Centre national de crĂ©ation musicale CĂ©sarĂ©, Montgermont produit avec Henry lâĆuvre Vivarium, un DVD Ă double face publiĂ© aux Ă©ditions Artkillart en coproduction avec Arcadi en 2008. LâĆuvre, qui se prĂ©sente comme une « symbiose de son et dâimage » Ă©voquant un « univers virtuel »[5], est prĂ©sentĂ© en France, au BrĂ©sil, en Roumanie ou en Suisse. En 2011, le duo produit ĂgrĂ©gore, une performance audiovisuelle visant Ă analyser les mouvements de groupes et Ă les restituer en images et en sons. En 2018, chdh crĂ©e une nouvelle performance audiovisuelle inspirĂ©e par la thĂ©orie de l'information de Claude Shannon : intitulĂ©e Deciban, lâĆuvre fait Ă©merger des formes visuelles et sonores Ă partir de bruits.
Duo Art of failure
En 2007, Nicolas Montgermont crĂ©e avec lâartiste sonore et audiovisuel Nicolas Maigret un nouveau duo : Art of failure. Leur travail vise Ă rendre sensibles les architectures, notamment au moyen dâune mise en vibration de constructions choisies par des infrasons. Ils donnent ainsi Ă sentir les espaces de façon tactile et sonore, affirmant qu'« en le soumettant Ă une excitation sonore, on cherche Ă rĂ©vĂ©ler la musicalitĂ© propre au bĂątiment »[6]. Entre 2009 et 2013, ils dĂ©veloppent le projet Resonant Architectures (Architectures rĂ©sonantes)[7] Ă travers une tournĂ©e en France, en Suisse, en Allemagne, en Slovaquie et au Canada[8]. Au sein du projet Flat Earth Society (SociĂ©tĂ© de la Terre plate), le duo donne Ă entendre la Terre mĂȘme dans son architecture gĂ©ophysique, au moyen dâune sonification de son relief sur un disque vinyle, une tĂȘte de lecture arpentant sa topographie rapportĂ©e Ă lâĂ©chelle dâune galette[9].
DĂšs 2007, Maigret et Montgermont commencent Ă©galement Ă rendre sensible lâarchitecture du rĂ©seau Internet, Ă travers plusieurs Ćuvres rĂ©unies au sein du projet Laps. Dans lâinstallation Internet Topography (Topographie dâInternet), par exemple, ils rendent audible lâinfrastructure du web, en envoyant une infrabasse depuis le lieu dâexposition vers des serveurs dans diverses parties du monde, lesquels renvoient le signal Ă son point de dĂ©part[10]. Les multiples perturbations subies par le son au fil de son pĂ©riple numĂ©rique se trouvent diffusĂ©es in situ, tĂ©moignant des erreurs et dĂ©fauts dont le rĂ©seau se constitue[11]. Une reprĂ©sentation lumineuses de ces failles accompagne le dispositif sonore.
En 2009, dans une toute autre dĂ©marche, Art of failure exploite les possibilitĂ©s de boĂźtiers sonores rĂ©pulsifs, lesquels Ă©mettent une tonalitĂ© stridente par intermittence pour rendre un lieu inconfortable pour les moins de 25 ans, dont lâaudition des aigus nâest pas encore dĂ©tĂ©riorĂ©e. DĂ©tournant ces dispositifs de leur usage commercial, le duo les utilise dans +4k pour produire une composition sonore[12]. Lâart sonore s'affirme ici comme critique et dĂ©tournement dâinstruments de rĂ©gulation de lâordre social.
Collaboration avec CĂ©cile Beau
Au dĂ©but des annĂ©es 2010, Nicolas Montgermont amorce une collaboration avec lâartiste plasticienne CĂ©cile Beau. En 2012, dans Cosmogonie, le duo crĂ©e une sculpture mouvante, composĂ©e de charbon et dâouate de cellulose, et animĂ©e en son centre par un moteur. La mĂȘme annĂ©e, dans lâinstallation Radiographie, une antenne dĂ©camĂ©trique rend manifeste la masse des ondes Ă©lectromagnĂ©tiques environnantes, quâelles soient naturelles ou artificielles (messages en morse, satellite, radio amateur, orage, interfĂ©renceâŠ), et les donne Ă entendre sous forme de « chants hertziens »[13]. En 2015, dans la piĂšce Sillage, le duo Ă©voque les ondes sismiques ayant affectĂ© le Chili en 2010 au moyen d'ondes sonores, faisant ainsi vibrer le reflet de la topographie du pays sur une surface remplie dâun liquide sombre. Les artistes souhaitent de cette façon interprĂ©ter de façon poĂ©tique les donnĂ©es rĂ©coltĂ©es lors du sĂ©isme[14].
En 2017, Beau et Montgermont finalisent une installation permanente, TraversĂ©e, conçue Ă la station de tramway de Blanquefort en banlieue de Bordeaux. Cette « sculpture vibrante » se trouve composĂ©e par un rail qui serpente au sol avant de sâĂ©lever en une courbe sur une quinzaine de mĂštres et de repartir dans le sol. CommissionnĂ©e par Bordeaux MĂ©tropole, lâĆuvre a demandĂ© sept ans de travail et nĂ©cessitĂ© lâintervention de nombreux corps de mĂ©tiers : bureau dâĂ©tudes, travail du mĂ©tal, pose du rail, gĂ©nie civil⊠Faisant Ă©cho Ă la pratique amĂ©rindienne dâĂ©coute des rails du chemin de fer, elle permet Ă chaque arrivĂ©e ou dĂ©part de tramway dâen Ă©couter et ressentir les vibrations changeantes[15].
Collaboration avec le collectif RYBN
En 2013, Nicolas Montgermont amorce la collaboration avec le collectif artistique et plateforme de recherche indĂ©pendante RYBN, crĂ©Ă© en 1999 pour mener « des enquĂȘtes en suivant une approche extra-disciplinaire »[16]. Avec RYBN, Montgermont produit notamment deux performances en 2013 : Yi King, qui utilise le « livre des transformations » chinois comme source dâimprovisation musicale sous contrainte, et BCK, qui emploie des moniteurs de vidĂ©osurveillance et des frĂ©quences sinusoĂŻdales pour crĂ©er une interaction conflictuelle ou complĂ©mentaire entre les diffĂ©rentes ondes. De la mĂȘme façon que dans +4k avec Art of failure, des dispositifs de contrĂŽle social sont dĂ©tournĂ©s comme instruments musicaux pour produire des formes sonores expĂ©rimentales et inĂ©dites. D'outils de coercition, ils deviennent ainsi, dans l'optique des artistes, des moyens d'Ă©mancipation voire de fĂȘte[17].
Collectif Î -Node
Ă partir du milieu des annĂ©es 2010, Nicolas Montgermont participe, aux cĂŽtĂ©s de multiples artistes et groupes, au collectif et Ă la radio associative expĂ©rimentale Î -Node (prononcer Pi-Node). Le collectif s'inspire notamment des travaux de lâartiste japonais Tetsuo Kogawa[18] sur la « mini FM » (radios libres avec un Ă©metteur de faible puissance) et Internet comme « media translocaux », câest-Ă -dire dĂ©centralisĂ©s, multicanaux et symĂ©triques (pas de barriĂšre ni de hiĂ©rarchie entre producteurs et auditeurs)[19]. La radio Î -Node sâaffirme comme un espace de crĂ©ation et de diffusion radicales, permettant de dĂ©ployer dâautres façons de faire rĂ©seau et dâautres imaginaires[20].
Montgermont prend part aux performances et installations de Î -Node, Ă lâinstar en 2015 et 2021 de Radio Fischli & Weiss. LâĆuvre, qui tire son nom dâun duo dâartistes suisses, se prĂ©sente comme une installation modulaire dans laquelle un signal sonore se trouve constamment modifiĂ© par son passage au sein de diffĂ©rentes technologies ou techniques « par voies lumineuse, aqueuse, mĂ©canique ou encore hertzienne Ă l'Ă©chelle de la salle d'exposition »[21]. Selon les termes du philosophe Bastien Gallet, elle se situe « entre media art, sound art, intertextualitĂ© et philosophie du son »[22].
Revue Jef Klak
Ă partir de 2019, Nicolas Montgermont intĂšgre le comitĂ© de rĂ©daction de la revue Jef Klak, une publication annuelle accompagnĂ©e dâun CD de crĂ©ation sonore. Soucieuse dâaccorder du temps Ă penser le collectif et de sâouvrir Ă de nouvelles formes, Jef Klak se situe dans une dĂ©marche de critique sociale. Montgermont contribue au groupe travaillant sur le CD de crĂ©ation sonore, produisant notamment le morceau Prendre sa place, 24 janvier 2020. Chant stationnaire dans le n° 7 de la revue[23]. Il y donne Ă entendre une composition Ă partir de ses captations dâune fin de manifestation parisienne lors de la lutte contre la rĂ©forme des retraites, alors que la police empĂȘche les manifestantes et manifestants de partir.
Duo Feral Bands
En 2019, Nicolas Montgermont sâallie avec lâartiste et compositeur pali meursault au sein du duo Feral Bands. Les deux musiciens rĂ©alisent des performances Ă partir du seul matĂ©riau des fluctuations du spectre Ă©lectromagnĂ©tique, composant Ă la volĂ©e les ondes radio et les interfĂ©rences locales et environnementales pour produire une forme sonore spĂ©cifique au lieu et Ă lâhoraire du concert.
Solos
Nicolas Montgermont dĂ©veloppe Ă©galement une pratique individuelle, qui sâaffirme davantage Ă partir du milieu des annĂ©es 2010. En 2016, il publie ainsi chez le label Art Kill Art un disque vinyle artistique, Radioscapes, qui donne Ă voir autant quâĂ entendre le « paysage Ă©lectromagnĂ©tique » (câest-Ă -dire lâoccupation du spectre de frĂ©quences hertziennes) en ville (Malakoff, face A) et Ă la campagne (Le Lieu Dit, Besseuil, face B). En 2017, dans Axis Mvndi, il prĂ©sente une « sculpture dâondes » : il « jou[e] sur la rotation de l'antenne [parabolique] et les durĂ©es d'Ă©mission » afin dâĂ©mettre des ondes formant « des reprĂ©sentations de l'univers imaginĂ©es dans l'AntiquitĂ© »[24]. Une projection vidĂ©o permet de suivre le parcours de ces ondes et de les figurer visuellement. En 2019, dans Scan Longues Ondes, il utilise un poste radio comme source sonore pour improviser une composition Ă la volĂ©e, transformant des sons parasites en matiĂšre musicale.
En 2021, renouant avec la lignĂ©e de la « mini FM » de Kogawa, il conçoit Radio SymĂ©trique. Dans ce « projet de territoire radio autonome », pendant une durĂ©e de quelques semaines, les habitantes et habitants dâun quartier parisien ont ainsi pu Ă©mettre (via lâappel sur un numĂ©ro de portable qui les basculait instantanĂ©ment Ă lâantenne) et Ă©couter (via une frĂ©quence sur la bande FM) une radio trĂšs localisĂ©e. Le contenu de lâantenne se trouve ainsi entiĂšrement produit de façon spontanĂ©e, occasionnant messages personnels, discours poĂ©tiques, saynĂštes improvisĂ©es ou publicitĂ©s sauvages[25]. Montgermont se situe dans une dĂ©marche d'Ă©ducation populaire et cherche Ă transmettre des concepts scientifiques et techniques Ă travers des dispositifs aisĂ©ment appropriables et rĂ©plicables.
Ă partir de 2022, Nicolas Montgermont dĂ©veloppe le projet musical Ăther Varia, dans lequel il dit « appliquer des techniques de jeu de la musique expĂ©rimentale Ă de la musique rythmĂ©e »[1]. La mĂȘme annĂ©e, dans Encagement, il crĂ©e une cage de Faraday pouvant accueillir une trentaine de personnes Ă lâintĂ©rieur dâune chapelle dâAix-en-Provence dans le cadre dâune biennale dâart contemporain. Il crĂ©e ainsi une « zone blanche » oĂč plus aucune tĂ©lĂ©communication ne passe. Ă lâextĂ©rieur de la cage, des moniteurs vidĂ©os permettent de visualiser et de sonifier le trafic hertzien qui a Ă©tĂ© Ă©teint. Lâinstallation entend proposer ainsi une rĂ©flexion sur lâhyperconnectivitĂ© au 21e siĂšcle, offrir du rĂ©pit aux personnes Ă©lectrosensibles et mettre en Ă©chec les dispositifs de surveillance[26].
Positionnement
Engagements artistiques
La dĂ©marche de Nicolas Montgermont se montre collective autant que personnelle. Il agit rĂ©guliĂšrement au sein de duos ou de groupes, se positionnant dans la lignĂ©e des rĂ©flexions de Gilles Deleuze et FĂ©lix Guattari sur les agencements pluriels et de Pierre Bourdieu sur lâintellectuel collectif[27]. Comme l'a affirmĂ© une membre de la radio dont il est partie prenante : « Au lieu de dĂ©finir des rĂŽles, de sâattribuer des tĂąches de maniĂšre hiĂ©rarchique et structurĂ©e, nous crĂ©ons un contexte dans lequel chacun trouve son intĂ©rĂȘt et dĂ©veloppe sa propre recherche, tout en contribuant au collectif. Un des champs dâexpĂ©rimentation de Î -Node est de construire une entitĂ© dont les membres peuvent ĂȘtre variables[28]. »
Dans ses travaux personnels ou en collaboration, Nicolas Montgermont vise par ailleurs Ă rendre audibles ou visibles des rĂ©alitĂ©s autrement imperceptibles et le plus souvent ignorĂ©es[13] : variations de la surface de la Terre ou de lâactivitĂ© dâInternet, flux constant dâondes Ă©lectromagnĂ©tiques qui nous environne, exploitation Ă©tatique et commerciale du spectre Ă©lectromagnĂ©tique, potentialitĂ©s esthĂ©tiques et subversives des ondes[29]. Son travail cherche Ă interroger le rapport au corps, aux sens et Ă lâespace physique ou cosmique, mais aussi et surtout les imaginaires, les reprĂ©sentations du monde, les choix politiques et les modes dâorganisation sociale qui en dĂ©coulent[30]. La visualisation des usages du spectre hertzien dans sa piĂšce Radioscapes sert par exemple de support concret Ă une revendication de dĂ©mocratisation des ondes et de la collectivisation de leur usage[31]. La critique des dominations et de la surveillance, la critique des mĂ©dias, lâouverture dâespaces mĂ©diatiques autogĂ©rĂ©s et la quĂȘte dâĂ©mancipation apparaissent comme des Ă©lĂ©ments transversaux dans son Ćuvre. L'art, envisagĂ© et pratiquĂ© dans un esprit open source, se conçoit comme un outil de transformation sociale[32].
Engagements politiques
Cet engagement Ă la fois artistique et social se manifeste non seulement Ă travers les formes que Nicolas Montgermont produit et les thĂ©matiques quâil aborde, mais Ă©galement Ă travers son investissement au sein de collectifs politiques. En dĂ©cembre 2019, il prend ainsi part Ă la radio dâintervention lâAcentrale, crĂ©Ă©e pour accompagner et amplifier la lutte contre la rĂ©forme des retraites du gouvernement dâĂdouard Philippe. PensĂ©e comme un « rĂ©seau radiophonique des luttes en FM / web / DAB+ et dans la rue »[33], elle rĂ©unit aussi bien des radios que des collectifs ou des individus pour assurer un suivi des manifestations et des actions locales dans toute la France. La piĂšce radiophonique Winter of Protests (Hiver de rĂ©voltes) de Nicolas Montgermont, produite en 2020, restitue ce moment. Il la diffuse sur le rĂ©seau d'art radiophonique Radia[34]. En fĂ©vrier 2020, il rejoint par ailleurs, aux cĂŽtĂ©s de crĂ©ateurs et crĂ©atrices comme Farida Taher, lâ« assemblĂ©e dâartisans et artisanes sonores et radiophoniques » Les Sons fĂ©dĂ©rĂ©s. Le collectif lutte contre la prĂ©caritĂ© dans les mĂ©tiers du son et de la radio et promeut la diversitĂ© des « expressions sonores »[35].
Publications
Ćuvres multimedia
- Au sein de chdh : Vivarium, DVD double face et fichier .torrent, label Art Kill Art, 2008.
- Au sein de chdh : Egregore Source, label Art Kill Art, logiciel sur clef USB, 2015.
- Avec le collectif RYBN : ĐĐйРĐĐšĐĐ, label Uncanny, piĂšce sonore en fichier .mka, 2016.
- Radioscapes, label Art Kill Art, disque vinyle et pochette, 2017.
Ćuvres sonores
- Long Waves Scan, label Dinzu Artefacts, cassette, 2019.
- Entre chiens et louves, plateforme OuĂŻe-dire, piĂšce sonore, 2019.
- Winter of Protests, Radia, piĂšce sonore, 2020.
- Prendre sa place, 24 janvier 2020. Chant stationnaire, revue Jef Klak n°7, "Terre de feu", piÚce sonore, 2020.
- Ăther Varia, label Da Heard It, cassette, 2023.
Travaux scientifiques
- Nicolas Montgermont, « ModÚles physiques particulaires en environnement temps-réel : Application au contrÎle des paramÚtres de synthÚse », Mémoire de DEA ATIAM, 2005.
- Nicolas Montgermont, Benoßt Fabre et Patricio de La Cuadra, « Gesture synthesis: basic control of a flute physical model », Journal of the Acoustical Society of America, 123(5), 2008, p. 3797[36].
Bibliographie Ă propos de l'artiste
Livres
- Christine Esclapez, Ontologies de la création en musique, L'Harmattan, 2012[37].
- Entretien de Montgermont dans l'ouvrage collectif Hear & Now â Entretiens d'artistes, Ă©dition Swarming, 2013[38].
- Chapitre d'Anne Cauquelin, « Le retournement du temps (la «âcom.â») » dans le livre Les machines dans la tĂȘte, sous la direction d'Anne Cauquelin, Presses Universitaires de France, 2015, pp. 203-211.
- Chapitre de Judith Michalet, « "Art forensique" et "paradigme indiciaire" », dans le livre L'art documentaire et politique contemporain. sous la direction d'Antony Fiant et Isabelle Le Corff, Presses universitaires de Vincennes, 2022, pp. 235-250[2].
Revues spécialisées
- Douglas Kahn, « Sons de la Terre : Art of failure », Semaines n° 281, Espace Gantner, 2011[30].
- Gentiane BĂ©langer, « EmbĂ»ches, piĂ©tinements et autres enlisements heureux : savoir soigner ses Ă©checs ». ETC, (97), 2013, 6â12[39].
- Roland Cahen, « Nouvelles extensions du domaine instrumental », Electrosound. Machines, musiques & cultures, 2016[17].
- Nicolas Debade, « Signal sur bruit / bruit sur signal », L'autre musique, mars 2016[40].
- Victor Petit et Serge Bouchardon, « LâĂ©criture numĂ©rique ou lâĂ©criture selon les machines. Enjeux philosophiques et pĂ©dagogiques », Communication & langages, vol. 191, no. 1, 2017, pp. 129-148[41].
- David Christoffel, « Lâart du piratage Ă lâĂšre de la playlist », Volume !, 16 : 1, 2019[32].
Travaux universitaires
- Matthieu Lion, « Déprogrammer l'obscolescence. Utilisation créative des technologies de communication », ESAM Caen/Cherbourg, 2015.
- Marie-Julie Bourgeois, « Fictions solaires: dispositifs artistiques qui simulent les comportements de la lumiÚre du Soleil ». 2018. ThÚse de doctorat, Paris 8[42].
- Shintaro Miyazaki, « Critical re-modelling of algorithm-driven intelligence as commonist media practice », You are here: Home, printemps 2020[43].
- Jean-Paul Fourmentraux, « Hacker le capitalisme-Technocritique de lâinnovation numĂ©rique ». Ătudes digitales, 2021, vol. 2020, no 9, p. 261-270.
- Stephen Sinclair et Marcelo Wanderley, « Using PureData to control a haptically-enabled virtual environment », PureData Convention. 2007[44].
- A. Tanaka, « Performance program », In Proceedings of the 2006 conference on New interfaces for musical expression, NIME, juin 2006, pp. 418-429[5].
- Sarah Fdili Alaoui, Cyrille Henry et Christian Jacquemin, « Physical modelling for interactive installations and the performing arts ». International Journal of Performance Arts and Digital Media, 2014, vol. 10, no 2, p. 159-178.
- Joachim GoĂmann et Max Neupert, « Musical Interface to Audiovisual Corpora of Arbitrary Instruments », NIME, 2014, p. 151-154.
Liens externes
- Intervention de Nicolas Montgermont dans la vidéo de l'exposition collective Donner forme à l'éther, à laquelle il a contribué en 2021 : https://www.espacemultimediagantner.cg90.net/fr/exposition/donner-forme-a-lether/
- Sur les arts de la transmission : Joseph-Hunter Galen, « « Transmission Arts: The Air that Surrounds Us ». PAJ: A Journal of Performance and Art 2009; 31 (3 (93)): 33â40.
Références
- Nicolas Montgermont, « Site officiel de l'artiste » (consulté le )
- Judith Michalet, « "Art forensique" et "paradigme indiciaire" », in, L'art documentaire et politique contemporain. sous la direction de Fiant Antony, Le Corff Isabelle. Presses universitaires de Vincennes, 2022, pp. 235-250, présentation en ligne (consulté le 9 février 2023).
- chdh, « Site officiel du duo », (consulté le )
- ENS Louis LumiÚre, « Encadrants de la spécialité art sonore » ; Université Paris 8, "Domaine Arts" (consulté le 7 février 2023)
- A. Tanaka, « Performance Program », Proceedings of the 2006 International Conference on New Interfaces for Musical Expressio,â (lire en ligne [PDF])
- Marie Lechner, « Ă la Maison du peuple, les murs ont des oreilles », LibĂ©ration,â (lire en ligne)
- Art of failure a conçu un site dédié pour ce projet : https://resonantarchitecture.com/ (consulté le 9 février 2023)
- Brian Anderson, « The Crushing Din of Vibrating Buildings », Vice,â (lire en ligne)
- Marie Lechner, « Voyage au son de la Terre », LibĂ©ration,â (lire en ligne)
- Colette Mainguy, « CrĂ©ation numĂ©rique : un art nouveau », L'Obs,â (lire en ligne)
- Espace Gantner, « Internet Topography »,
- Art of failure, « Présentation de "+4K" »,
- Dominique Moulon, « La biennale WRO », Artpress,â (lire en ligne)
- Marion ValiĂšre Loudiyi, « Ondes cĂ©lestes et terrestres », La Nouvelle RĂ©publique,â (lire en ligne)
- CĂ©cile Beau et Nicolas Montgermont, « Site dĂ©diĂ© Ă l'Ćuvre "TraversĂ©e" » (consultĂ© le )
- P. Nicolas Ledoux, « RYBN, un collectif dâhĂ©rĂ©tiques face au capitalisme cognitif », Optical Sound n° 7,â (lire en ligne)
- Roland Cahen, « Nouvelles extensions du domaine instrumental », Electrosound. Machines, musiques & cultures,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- pali meursault, « Tetsuo Kogawa, une expĂ©rience radiophonique », Syntone,â (lire en ligne)
- Tetsuo Kogawa (trad. pali meursault), « Un manifeste radioart »,
- Sandrine Maricot Despretz, « Î NODE, Hybrid Radio Network », HĂ©misphĂšre Son,â (lire en ligne)
- â-Node, « PrĂ©sentation de "Radio Fischli Weiss" »,
- Bastien Gallet, « Les aventures dâun son : sur Radio Fischli & Weiss du collectif ânode », AOC Media,â (lire en ligne)
- La piÚce sonore est audible sur le site de la revue : https://www.jefklak.org/prendre-sa-place-24-janvier-2020/ (consulté le 7 février 2023)
- « Axis Mvndi, une Ćuvre radio de Nicolas Montgermont », Les Cahiers de lâObservatoire de lâEspace n° 10,â (lire en ligne [PDF])
- Des extraits de cette installation sont écoutables en ligne : https://nimon.org/radio-symetrique (consulté le 7 février 2023)
- Labomedia, « Du 29 novembre au 3 dĂ©cembre 2021 : RĂ©sidence « Encagement » â Nicolas Montgermont »,
- Patrick Champagne et Olivier Christin, « Lâintellectuel », Pierre Bourdieu : Une initiation, Presses universitaires de Lyon,â (DOI https://doi.org/10.4000/books.pul.5154, lire en ligne)
- Sarah Brown, « Ï-Node, la radio libre », sur Bande Originale,â
- Victor Petit et Serge Bouchardon, « LâĂ©criture numĂ©rique ou lâĂ©criture selon les machines. Enjeux philosophiques et pĂ©dagogiques », Communication & langages 2017/1 (N° 191),â , pages 129 Ă 148 (lire en ligne)
- Douglas Kahn, « Sons de la terre : Art of Failure », Semaines n° 281,â (lire en ligne [PDF]) :
« Alors que les procĂ©dĂ©s habituels sâefforcent de reconstituer une image idĂ©alisĂ©e des rĂ©seaux planĂ©taires, Maigret et Montgermont sâemparent de ce que dâautres considĂšrent comme une Ă©rosion de cet idĂ©al, et lâutilisent pour gĂ©nĂ©rer un terrain. Ainsi font-ils de la dĂ©faillance un art. »
- Conférence de Nicolas Montgermont le 28 septembre 2018 dans le cadre du festival Pour cause d'interférences organisé par la revue Syntone.
- David Christoffel, « Lâart du piratage Ă lâĂšre de la playlist », Volume !. La revue des musiques populaires, no 16 : 1,â , p. 101â113 (ISSN 1634-5495, DOI 10.4000/volume.7182, lire en ligne, consultĂ© le )
- L'Acentrale, « Présentation de la radio »,
- La piÚce "Winter of Protest" est écoutable en ligne sur le site de Radia (2020) : http://radia.fm/2020/08/show-804-a-winter-of-protests-by-nicolas-montgermont-%e2%88%8fnode/ (consulté le 7 février 2023)
- Les Sons fédérés, « Manifeste »,
- Nicolas Montgermont, BenoĂźt Fabre et Patricio de La Cuadra, « Gesture synthesis: basic control of a flute physical model », The Journal of the Acoustical Society of America, vol. 123, n°5,â , p. 3797 (lire en ligne)
- Christine Esclapez, Ontologies de la création en musique, Paris, L'Harmattan, (ISBN 9782343005799, présentation en ligne), p. 28
- Collectif, Hear & Now â Entretiens d'artistes, Swarming, , 168 p. (ISBN 978-2-95444-090-3, prĂ©sentation en ligne)
- Gentiane BĂ©langer, « EmbĂ»ches, piĂ©tinements et autres enlisements heureux : savoir soigner ses Ă©checs », ETC,â octobre 2012 - fĂ©vrier 2013 (lire en ligne [PDF])
- Nicolas Debade, « Bruit sur signal / Signal sur bruit », L'autre musique,â (lire en ligne [PDF])
- Victor Petit et Serge Bouchardon, « LâĂ©criture numĂ©rique ou lâĂ©criture selon les machines. Enjeux philosophiques et pĂ©dagogiques », Communication & langages 2017/1 (N° 191), pages 129 Ă 148,â (lire en ligne)
- Marie-Julie Bourgeois, « Fictions solaires : dispositifs artistiques qui simulent les comportements de la lumiĂšre du Soleil », ThĂšse de doctorat, Paris 8,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en-GB) Shintaro Miyazaki, « Critical re-modelling of algorithm-driven intelligence as commonist media practice - NECSUS », sur necsus-ejms.org, (consulté le )
- Stephen Sinclair et Marcelo M. Wanderley, « Using PureData to control a haptically-enabled virtual environment », PureData Convention,â (lire en ligne [PDF])