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Radioamateur

Les radioamateurs sont des personnes qui pratiquent, sans intĂ©rĂȘt pĂ©cuniaire, un loisir technique permettant d'expĂ©rimenter les techniques de transmission et par consĂ©quent d'Ă©tablir des liaisons radio avec d'autres radioamateurs du monde entier. Beaucoup d'avancĂ©es technologiques sont dues aux radioamateurs, c'est par exemple grĂące Ă  eux que les frĂ©quences au-dessus de 30 MHz sont aujourd'hui utilisĂ©es. L'activitĂ© radioamateur permet d'acquĂ©rir ainsi des connaissances techniques dans les domaines de la radio et de l'Ă©lectronique et de dĂ©velopper des liens d'amitiĂ© entre amateurs de diffĂ©rents pays.

Le shack ou station d'un opérateur radioamateur en 2005.
Symbole international des radioamateurs représentant une antenne reliée à une inductance puis à la terre.

Définitions de l'Union internationale des télécommunications

Chargée de la réglementation et de la planification des télécommunications dans le monde, l'Union internationale des télécommunications donne les définitions concernant la radio d'amateur.

Service d'amateur

« Service de radiocommunication ayant pour objet l'instruction individuelle, l'intercommunication et les Ă©tudes techniques, effectuĂ© par des amateurs, c'est-Ă -dire par des personnes dĂ»ment autorisĂ©es, s'intĂ©ressant Ă  la technique de la radioĂ©lectricitĂ© Ă  titre uniquement personnel et sans intĂ©rĂȘt pĂ©cuniaire »[1].

Service d'amateur par satellite

« Service de radiocommunication faisant usage de stations spatiales situĂ©es sur des satellites de la Terre pour les mĂȘmes fins que le service d'amateur. »[2]

Radioamateur

« OpĂ©rateur possĂ©dant certaines qualifications techniques et opĂ©rationnelles minimales pour assurer l’exploitation correcte d’une station d’amateur ou d’amateur par satellite »

Amateur

Dans l'expression radioamateur, le mot amateur doit ĂȘtre compris dans son sens premier « Celui qui a un goĂ»t vif pour une chose »[3]. Le qualificatif amateur n'est pas une apprĂ©ciation pĂ©jorative de la qualitĂ© des opĂ©rateurs qui ont souvent un niveau de technicitĂ© et de savoir-faire trĂšs Ă©levĂ©. D'autre part il sous-entend que les communications se font Ă  titre privĂ© et ne peuvent en aucun cas faire l'objet d'une quelconque rĂ©munĂ©ration[4].

Qualifications techniques et théoriques

L'Union internationale des télécommunications recommande :

  • que les administrations prennent les mesures qu'elles estiment nĂ©cessaires pour vĂ©rifier les qualifications techniques et opĂ©rationnelles des personnes qui souhaitent exploiter une station d’amateur ;
  • que toute personne souhaitant obtenir une licence d’exploitation d’une station d’amateur fasse la dĂ©monstration de ses connaissances thĂ©oriques.

Ces rĂšgles et recommandations sont appliquĂ©es dans la plupart des pays dans les mĂȘmes termes.

Limites, SWL et CB

Les radioamateurs peuvent discuter de technique radio, mais on voit Ă©galement apparaĂźtre dans les conversations d'autres sujets scientifiques connexes comme la mĂ©tĂ©orologie, l'informatique, l'astronomie, etc. Aujourd'hui, l'usage admet qu'on aborde Ă©galement ce qui concerne la vie associative pour autant que chaque opĂ©rateur discute en son nom propre et non pas au nom de tierces personnes. Les radioamateurs ont un devoir de rĂ©serve et s'interdisent d'aborder les thĂšmes politiques et religieux. Pour clarifier une confusion frĂ©quente, les radioamateurs, radioĂ©couteurs (SWL) et cibistes partagent tous la passion pour la radio de loisir. Il s'agit cependant de pratiques diffĂ©rentes qui correspondent chacune Ă  une lĂ©gislation spĂ©cifique. Il n'est pas rare de voir un amateur passer d’une activitĂ© Ă  l’autre. La licence radioamateur, grĂące aux diverses bandes et Ă  la puissance supĂ©rieure qu’elle autorise, donne plus de possibilitĂ©s que la CB (Citizen-band), qui reste limitĂ©e Ă  la bande des 27 MHz Quant aux radioĂ©couteurs, encore appelĂ©s SWL, abrĂ©viation de Short Wave Listener (Ă©couteurs sur ondes courtes), ce sont les passionnĂ©s de l'Ă©coute des communications radio. Les personnes qui Ă©coutent les stations de radiodiffusion sont parfois appelĂ©es BCL pour Broadcast Listener.

Radioamateurs dans le monde

Le nombre total de radioamateurs licenciés dans le monde est proche de trois millions, avec une population trÚs inégale selon les pays. Environ 15 % des radioamateurs sont des femmes (« YL », pour Young Lady). En France elles sont 2,31 % soit 344 YL en 2011.

Les pays les plus représentés sont les suivants :

Pays Nombre de
radioamateurs
Année des
données
Source
États-Unis 822 940 2019 [5]
Japon 453 581 2015 [6]
ThaĂŻlande 141 241 1999 [7]
CorĂ©e du Sud 141 000 2000 [7]
Allemagne 75 262 2007 [8]
Royaume-Uni 71 250 2009 [7]
TaĂŻwan 68 692 1999 [7]
Canada 81 245 2019 [5]
Espagne 58 700 1999 [7]
Russie 38 000 1993 [7]
BrĂ©sil 32 053 1997 [7]
Italie 30 000 1993 [7]
IndonĂ©sie 27 815 1997 [7]
Chine 20 000 2008 [9]
Ukraine 17 265 2000 [7]
Argentine 16 889 1999 [7]
France 13 956 2020 [10]
Inde 10 679 2000 [7]
Afrique du Sud 6 000 1994 [7]
Belgique 5 423 2018 [11]
NorvĂšge 5 302 2000 [7]
Suisse 4 662 2010 [13]

À l'opposĂ©, des pays comme la Tunisie, Vanuatu ou le Laos, ne comptent que deux ou trois licenciĂ©s.

Seuls la Corée du Nord et le Yémen n'autorisent pas le radioamateurisme.

Histoire

Une des premiÚres stations privées de TSF (de radioamateur).
Les « surplus » des années 1950.

Chronologie

  • DĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle. En France, la demande pour une station privĂ©e de tĂ©lĂ©graphie sans fil (TSF) est faite au directeur des postes, tĂ©lĂ©graphes et tĂ©lĂ©phones (PTT) du dĂ©partement oĂč habite l'amateur de TSF[14] - [15].
  • Le parait le dĂ©cret qui classe les stations radiotĂ©lĂ©graphiques en catĂ©gories et prĂ©voit que l'administration des PTT doit accorder des autorisations pour l'installation des stations privĂ©es et des stations temporaires.
  • 1908 : l'Union des SociĂ©tĂ©s de TSF de France est fondĂ©e.
  • 1914 : en France, quelques amateurs de TSF (radioamateurs) de la SociĂ©tĂ© de TSF française Ă  Juvisy-sur-Orge Ă©ditent la revue « TSF » le . Quatre mois aprĂšs, quelques dizaines d'amateurs de TSF Ă©taient membres de la SociĂ©tĂ© de TSF.
  • En 1914 on compte 23 postes privĂ©s expĂ©rimentaux autorisĂ©s Ă  transmettre entre des heures dĂ©finies : de 2 heures Ă  7 heures, de 9 heures Ă  10 h 45, de 17 heures Ă  19 heures.
  • 1917 : en France, l’autorisation d’établir des postes radiotĂ©lĂ©graphiques de transmission n’est accordĂ©e aux particuliers qu'au tant qu'il ne peut en rĂ©sulter aucun inconvĂ©nient pour le fonctionnement des postes d'intĂ©rĂȘt public. Les postes de rĂ©ception sont autorisĂ©s dans les mĂȘmes conditions que les postes de transmission. La concession est sollicitĂ©e par des citoyens français qui sont autorisĂ©s par le chef du service local des PTT sur demande de l'intĂ©ressĂ©. En temps de guerre, tous les postes privĂ©s radioĂ©lectriques, sauf ceux utilisĂ©s par, ou pour, le compte des autoritĂ©s militaires, doivent ĂȘtre supprimĂ©s[16].
  • 1921 : Attribution d'une bande de longueur d'onde infĂ©rieures Ă  200 mĂštres aux amateurs de TSF[17].
    En France, la premiĂšre bande d'amateurs de tĂ©lĂ©graphie sans fil est de 175 m Ă  150 m (1,72 MHz Ă  MHz).
  • 1923 : le , la premiĂšre liaison transatlantique bilatĂ©rale sur ondes moyennes est rĂ©alisĂ©e sur 2,72 MHz (110 m) entre un radioamateur amĂ©ricain, Fred Schnell, 1MO, et le radioamateur français LĂ©on Deloy, 8AB, Ă  Nice.
    En France, le service amateur est clarifié[18].
Puissance et longueurs d’onde dĂ©terminĂ©es dans chaque cas, suivant le but recherchĂ© ( spĂ©cifier la nature des essais entrepris). Heures autorisĂ©es : 24 Ă  10 h. et 15h Ă  16h. des restrictions sont faites pour les longueurs d’onde suivantes 9, 15, 25, 45, 109, 115, Ă  125 mĂštres[19].
  • 1925 CrĂ©ation de l'Union Internationale des Amateurs de TSF Ă  Paris ainsi que le RĂ©seau des Ă©metteurs français, l'association nationale des radioamateurs.
  • 1929 CrĂ©ation des bandes d'amateurs de T.S.F. de 80 mĂštres, 40 mĂštres, 20 mĂštres, 10 mĂštres, 5 mĂštres par la ConfĂ©rence de Washington de 1927.
  • 1961 : lancement du premier satellite radioamateur (seulement quatre ans aprĂšs Spoutnik 1). Depuis lors, une quarantaine de satellites de fabrication radioamateur ont Ă©tĂ© lancĂ©s.
  • 2003 : environ 2 500 000 radioamateurs dans le monde expĂ©rimentent et communiquent en diffĂ©rents modes de modulation et sur des frĂ©quences s'Ă©tendant des LF (135,7 kHz) aux ondes millimĂ©triques (250 GHz).
  • 2006 : le nombre de radioamateurs en France est de 15 706 opĂ©rateurs (-2,7 % par rapport Ă  2005) selon l'ANFR. En Belgique, on compte de l'ordre de 6 000 radioamateurs.
  • 2012 :Une Ă©volution majeure de la prise en compte de l’article L33-2 par l’administration, tel que cela apparaĂźt dans le compte rendu de la rĂ©union du avec l’ARCEP, la DGCIS et l’ANFR : l’article 5 de la rĂ©glementation prĂ©cĂ©dente concernant l’interdiction explicite de toute connexion Ă  un rĂ©seau ouvert au public est maintenant abrogĂ©e :Les rĂ©seaux indĂ©pendants dĂ©finis aux 1o et 3o de l’article L. 33-3 peuvent ĂȘtre librement connectĂ©s aux rĂ©seaux ouverts au public Ă  condition de ne pas permettre l’échange de communications entre des personnes autres que celles auxquelles l’usage du rĂ©seau indĂ©pendant est rĂ©servĂ©.
  • 2015 : 13 752 opĂ©rateurs en France soit une baisse de −23,58 % ces dix derniĂšres annĂ©es. Le renouvellement de la population radioamateur n’est plus assurĂ© depuis de nombreuses annĂ©es, comme le soulignait dĂ©jĂ  l’ANFR dans son rapport d’activitĂ© en 2007. Le nombre de nouveaux licenciĂ©s n’arrive plus Ă  combler la baisse des licenciĂ©s annuels comme l'explique le blog Passion Radio[10].
  • 2018 : 13 026 radioamateurs en France (source ANFR).

Évolution en Europe

RĂ©plique de l'Ă©metteur-rĂ©cepteur Paraset de 3,0 MHz Ă  7,6 MHz, puissance de sortie: watts Ă  watts
Le HRO de 1950
Un « Geloso » des années 1960

AprÚs la guerre, les magasins de « surplus » militaires permettent de trouver des émetteurs et récepteurs à bas prix, comme les command set américains ou les FuG allemands, modifiables pour les bandes amateurs, ainsi que des composants spéciaux en abondance comme les « quartz » FT243. Les récepteurs HF les plus recherchés sont le BC342 des surplus, ou le « HRO » américain.

Dans les annĂ©es 1960, des fournisseurs amĂ©ricains proposent des Ă©quipements spĂ©ciaux pour radioamateurs, comme Hallicrafters et Hammarlund. En Europe, l'italien Geloso propose rĂ©cepteurs, Ă©metteurs ou modules. Les kits adaptĂ©s aux passionnĂ©s comme ceux de Heathkit apparaissent. Mais les amateurs construisent toujours leur matĂ©riel, en tĂ©lĂ©graphie ou tĂ©lĂ©phonie, ou modifient les Ă©quipements aĂ©ronautiques dĂ©classĂ©s pour dĂ©marrer en 144 MHz. La modulation BLU, plus performante, apparaĂźt en HF et supplante progressivement l'AM (modulation d'amplitude).

Les années 1970 voient la généralisation des émetteurs-récepteurs BLU . Les amateurs les plus favorisés peuvent acheter la Collins S-line (la « Rolls Royce » des amateurs), les débutants se contentent des kits monobande HW32 de Heathkit. La yagi tribande en HF fait son apparition sur les toits, signalant les amateurs sans ambiguïté.

Ces marques historiques, presque mythiques, des années 1960-70, comme Collins, Swan, Drake, Heathkit, laissent progressivement la place aux trois fournisseurs asiatiques Icom, Kenwood et Yaesu.

À partir des annĂ©es 1995, le radioamateurisme connaĂźt un dĂ©clin en Europe de l'Ouest, alors qu'il explose en Europe de l'Est aprĂšs la libĂ©ralisation des rĂ©gimes. Les amateurs construisent de moins en moins leur matĂ©riel HF ou VHF, mais les expĂ©rimentateurs et techniciens s'orientent vers les micro-ondes, le « packet-radio », les relais, la tĂ©lĂ©vision amateur... Certains pays d'Europe ont comme au Royaume Uni des Foundations licences ou en Belgique la licence de base avec des examens trĂšs simple. La France avait les classes 3 novices FØ, mais il ne reste que l'examen classe 2 F4 avec un niveau technique trĂšs Ă©levĂ©. Beaucoup de gens qui grĂące Ă  des examens simples seraient devenu radioamateurs prĂ©fĂšrent Ă©tre pirates sur 11 mĂštres, 45 mĂštres, PMR446. Il existe aussi le radioamateurisme virtuel par internet, comme avec HamSphere ou QsoNet.


Bande dessinée et cinématographie

  • Dans la littĂ©rature de bande dessinĂ©e, AndrĂ© Franquin, dans une aventure de Spirou et Fantasio, a imaginĂ© un roi victime d'un coup d’État et demandant assistance sur les ondes amateur : QRN sur Bretzelburg[20]. Les experts remarqueront que l'utilisation du code QRM — se rapportant Ă  des brouillages provenant d'autres stations Ă©mettrices — aurait dĂ» ĂȘtre prĂ©fĂ©rĂ© Ă  QRN plus volontiers utilisĂ© pour des parasites mĂ©tĂ©orologiques ou atmosphĂ©riques. QRM figurait d'ailleurs dans le titre original. Ce sont des lecteurs du journal qui avaient suggĂ©rĂ© cette modification, qui fut acceptĂ©e, arguant du fait qu'il ne s'agit pas de parasites provenant d'une station Ă©mettrice mais d'un simple poste Ă  transistor. L'idĂ©e de ce parasitage est venue de Greg, appelĂ© Ă  la rescousse pour le scĂ©nario[21].
  • Greg met en scĂšne Achille Talon faisant de la radioamateur dans son album Mon fils Ă  moi ! en 1971.
  • Dans l'album des aventures de Tintin (bande dessinĂ©e) « Le Lotus bleu », Tintin Ă©coute Ă  deux reprises (pages 1 et 19) des Ă©missions en Morse sur « ondes courtes ». Ces Ă©coutes sont essentielles Ă  l'intrigue puisqu'elles permettent de trouver la fumerie d'opium portant le nom de l'album.
  • Dans l'album de bande dessinĂ©e MĂ©tro ChĂątelet direction CassiopĂ©e des aventures de ValĂ©rian et Laureline, Monsieur Albert montre Ă  ValĂ©rian son "cagibi de radio amateur" qui le "met en contact avec des correspondants du monde entier"[22]. La piĂšce sert Ă©galement de refuge Ă  ses chats.
  • Le film Si tous les gars du monde de Christian-Jaque (1956) Ă©tait entiĂšrement consacrĂ© aux secours Ă  un chalutier en urgence mĂ©dicale, par une chaĂźne internationale de radioamateurs.
  • Dans le film Contact de Robert Zemeckis (1997) adaptĂ© du roman de Carl Sagan, l'hĂ©roĂŻne Ellie Arroway jouĂ©e par Jodie Foster est radioamateur depuis son enfance.
  • Le film Sergio & SergueĂŻ (2017) du rĂ©alisateur Ernesto Daranas, raconte une histoire d’amitiĂ© dans les annĂ©es 1990, entre Sergio un radioamateur cubain et SergueĂŻ un cosmonaute soviĂ©tique.

Radioamateurs célÚbres

De nombreuses célébrités américaines ont été radioamateurs.

De nombreux astronautes, cosmonautes ou spationautes ont été radioamateurs.

LĂ©gislation

Licence CEPT radioamateur

RĂšgles internationales

Le spectre hertzien est une ressource naturelle. Son utilisation est réglementée par l'Union internationale des télécommunications (IUT) et l'Union internationale des radioamateurs (IARU) au sein de l'ONU[29], chargée de définir la répartition et les modalités d'utilisation des fréquences hertziennes.

Le RĂšglement des radiocommunications (RR) comprend les rĂšgles liĂ©es au service radioamateur. Il est rĂ©visĂ© tous les trois ans lors de la ConfĂ©rence mondiale des radiocommunications (CMR). La refonte de l'article 25 du RĂšglement des radiocommunications lors de la ConfĂ©rence de 2003 a, en particulier, supprimĂ© l’obligation de la connaissance du code Morse[30] pour utiliser les frĂ©quences au-dessous de 29,7 MHz. Ceci tend Ă  se gĂ©nĂ©raliser, mais certains pays, dont la Russie, continuent (en 2008) de l'exiger.

L'activité radioamateur est accessible à tous, quel que soit le niveau d'instruction, y compris aux enfants, bien que certains pays imposent un ùge minimum de 13 ans.

Réglementation européenne

La ConfĂ©rence EuropĂ©enne des administrations des Postes et TĂ©lĂ©communications (CEPT) rĂ©gule et rĂ©glemente l’utilisation des radiocommunications au niveau europĂ©en. Elle Ă©met des avis, des recommandations et des dĂ©cisions en se basant sur le RĂšglement des radiocommunications. Elle est composĂ©e de 44 membres (Union EuropĂ©enne et pays d’Europe centrale et orientale).

Les recommandations significatives :

  • T/R 61-1 : libre circulation des radioamateurs dans les pays membres de la CEPT, et suppression de rĂ©fĂ©rence Ă  l'examen de morse pour obtenir un certificat d'opĂ©rateur du service amateur
  • T/R 61-2 : harmonisation des rĂ©glementations nationales (certificat d'opĂ©rateur, programme de l'examen)[31].

Les radioamateurs européens sont autorisés à émettre sous la double condition d'avoir subi avec succÚs l'examen permettant la délivrance du « certificat d'opérateur des services d'amateur » aprÚs quoi, sous réserve de paiement d'une taxe spéciale annuelle, leur est délivrée l'autorisation administrative accompagnée de l'indicatif d'appel.

En France, c’est l'Agence nationale des frĂ©quences (ANFR) qui assure la gestion des indicatifs et des frĂ©quences et organise le passage des examens, sous contrĂŽle de l’AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes (ARCEP).

En Belgique, l'autorité de régulation est l'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT).

En Suisse, le radioamateurisme est supervisé par l'Office fédéral de la communication (OFCOM), dans le cadre des lois régissant les télécommunications.

Examen et licence

Les radioamateurs sont les seuls opĂ©rateurs de service radio ayant le droit de rĂ©aliser leur propre Ă©quipement sans homologation technique. Ceci impose nĂ©anmoins un examen de niveau technique dans la plupart des pays, pour Ă©viter les gĂȘnes ou brouillages aux autres services, ainsi que les risques induits par certaines ondes non ionisantes pour la santĂ© et l'environnement (via le respect des normes et recommandations relatives Ă  ces sujets[32]).

La connaissance obligatoire du code Morse a cependant été supprimée depuis 2012[33], sauf dans de rares pays (Russie par exemple).

L'ùge moyen des radioamateurs est proche de 60 ans, beaucoup d'amateurs obtenant leur licence entre 40 et 50 ans. Pour lutter contre ce vieillissement, un assouplissement de la licence permettant d'opérer en novice avec un examen plus simple et des limites de puissance et de bandes plus réduites a vu le jour dans la plupart des pays pour encourager et rajeunir le radio amateurisme. En France moins de 1 % des radioamateurs ont moins de 25 ans !

En France, depuis 2012 entre en vigueur une licence de classe unique radioamateur avec un unique certificat d’opĂ©rateur de la classe 2 CEPT[34].
Les titulaires des diffĂ©rents certificats d’opĂ©rateur des services d’amateur dĂ©livrĂ©s antĂ©rieurement Ă  2012 conservent les bĂ©nĂ©fices de leur classe et de leur indicatif d’appel personnel (donc l'ex classe 1 dite « radiotĂ©lĂ©graphiste » et l'ex classe 3 dite « novice »).

Une précision toutefois, ne pas confondre Certificat d'opérateur du service amateur et licence d'émission.

Le Certificat d'opĂ©rateur du service amateur s'obtient en rĂ©ussissant l'examen technique et de lĂ©gislation[33], mais ne donne pas pour autant le droit d'Ă©mettre. AprĂšs et seulement aprĂšs cette obtention on peut demander Ă  l'administration le droit d'Ă©mettre, et seulement lĂ , l'administration dĂ©livre un indicatif officiel[33] et donc le droit d'Ă©mettre matĂ©rialisĂ© par une licence d'Ă©mission. Cette licence est renouvelĂ©e tous les ans par le payement d'une redevance versĂ©e au centre des impĂŽts adĂ©quat, qui s'Ă©lĂšve Ă  46 â‚Ź annuel (montant 2017)[35] - [36]. Cette taxe a Ă©tĂ© supprimĂ©e le [37]. Par mesure disciplinaire la licence d'Ă©mission peut-ĂȘtre supprimĂ©e ou suspendue, alors que le certificat d'opĂ©rateur est Ă  vie.

Indicatif radioamateur

L'indicatif, dĂ©livrĂ© par l'administration, est l'identifiant de la station d'amateur — une sorte de numĂ©ro d'immatriculation — et l'opĂ©rateur certifiĂ©, responsable de l'utilisation qui est faite de sa station, utilisera cet indicatif pour transmettre. L'indicatif Ă©tant attachĂ© Ă  la station d'amateur, si un opĂ©rateur autre (dit « occasionnel ») souhaite utiliser la station, il devra obtenir l'autorisation de l'opĂ©rateur titulaire, puis, dans son trafic, utiliser l'indicatif de la station qu'il opĂšre, suivi de son indicatif propre. C'est le cas lors de l'utilisation d'une station d'amateur de radio-club par exemple. Chaque opĂ©rateur doit respecter les prĂ©rogatives (bandes de frĂ©quence, puissance, type de transmission) de son certificat personnel lorsqu'il opĂšre sur une station d'amateur. Il utilisera l'indicatif du radio-club suivi de son propre indicatif lors des transmissions.

En jargon radioamateur on utilise le terme de « pirate » pour dĂ©signer toute Ă©mission hors des rĂ©glementations : puissance, limites de bande, usurpation d’indicatif ou trafic sans licence ou autorisation. Ces infractions peuvent ĂȘtre poursuivies et sĂ©vĂšrement sanctionnĂ©es, surtout en cas de brouillage d'autres services.

Histoire des indicatifs

L'histoire des indicatifs se confond avec l'histoire du radioamateurisme.

Préfixes
des
pays
(1920)

0 : Pays-Bas
1 : Luxembourg
2, 5 et 6 : Royaume-Uni
3 : Finlande
4 : Allemagne
7 : Danemark
8 : France
9 : Suisse

Au tout dĂ©but de l'Ă©mission d'amateur, vers les annĂ©es 1906–1907, chaque radioamateur choisissait son indicatif comme il le souhaitait. DĂšs 1912, la confĂ©rence RadiotĂ©lĂ©graphique Internationale demande d'Ă©tablir une liste qui permettra d'identifier tous les opĂ©rateurs utilisant le spectre radioĂ©lectrique. 1920 pour les radioamateurs, l'indicatif serait composĂ© d'un chiffre indiquant le pays d'origine (voir tableau ci-contre) suivi de deux ou trois lettres.

En 1921, un rĂ©seau d'Ă©mission d'amateur fonctionne dans la rĂ©gion de Marseille et chacun s'identifie avec un indicatif personnel de son choix : presque tous les nouveaux amateurs utilisent 8AAA, signe de l'influence des anciens du 8e GĂ©nie. Sous la pression des amateurs, l’administration des PTT dĂ©livre le la premiĂšre autorisation d'Ă©mission d'amateur sous l'indicatif « 8AA » Ă  AndrĂ© Riss de Boulogne-sur-Mer. Ce furent ensuite 8AB (LĂ©on Deloy), 8BF (Pierre Louis), 8CA (RĂ©ginald Gouraud), 8GL (Jack Lefebvre)
 Les indicatifs Ă©taient rĂ©attribuĂ©s au fur et Ă  mesure qu'ils n'Ă©taient plus utilisĂ©s. Étant donnĂ© que les liaisons transatlantiques ne s'envisageaient pas Ă  ce moment, radioamateurs des États-Unis ont pris le chiffre « 1-9 » ; les risques de confusions avec l'Europe n'existaient pas encore.

Ce systĂšme a Ă©tĂ© conservĂ© jusqu'en 1923 oĂč la premiĂšre liaison transatlantique (8AB, LĂ©on Deloy et 1MO, Fred Schnell) a nĂ©cessitĂ© d'augmenter le nombre de prĂ©fixes nationaux en raison du grand nombre de pays pouvant potentiellement ĂȘtre en contact. Pour cela, on a adjoint une lettre en tĂȘte de l'indicatif, qui, au dĂ©part, Ă©tait l'initiale du pays. Mais le nombre de pays devenant de plus en plus grand, il a fallu ajouter une deuxiĂšme lettre pour certains pays jusqu'Ă  arriver au systĂšme actuel. L'ajout des prĂ©fixes de nationalitĂ© sous forme de lettres a permis d'utiliser le chiffre pour crĂ©er des catĂ©gories internes Ă  chaque pays ; diffĂ©renciation chronologique et, plus tard, de la classe de licence[38].

Format actuel de l'indicatif radioamateur

Grille de codification des indicatifs radioamateurs en France.

Cet indicatif obéit à un format standard de la forme PPxSSSS défini par le RÚglement des radiocommunications :

  • PP prĂ©fixe permettant d'identifier le pays, parfois en rapport avec son nom :
– F pour la France,
– G pour le Royaume-Uni (Great Britain),
– HB pour la Suisse (Helvetischer Bund),
– I pour l'Italie
– ZL pour la Nouvelle-ZĂ©lande, etc.

Parfois non :

– ON à OT pour la Belgique,
– VE, VA, V0 et VY pour le Canada, VE2 et VA2 pour le QuĂ©bec. Par contre il faut remarquer que l'indicatif de presque tous les anciens dominions de la couronne britannique commence par un V lettre attribuĂ©e Ă  l'origine au Royaume Uni : Canada VE, Inde VU, Australie VK, les T.O.M. britanniques VP.

Ces préfixes sont identiques à ceux utilisés pour identifier les aéronefs ou les bateaux, ou des stations radio autres qu'amateurs ;

  • X un chiffre qualifiant la classe de licence ou la zone gĂ©ographique ; quelquefois il peut y avoir plusieurs chiffres par exemple pour cĂ©lĂ©brer un Ă©vĂ©nement spĂ©cial ;
  • SSSS le suffixe personnel attribuĂ© au titulaire constituĂ© gĂ©nĂ©ralement de 1 Ă  3 caractĂšres, mais pouvant aller jusqu'Ă  4 caractĂšres compte tenu de l'augmentation du nombre de radioamateurs et du fait que, dans la mesure du possible, les anciens indicatifs ne sont pas rĂ©utilisĂ©s.
  • Ce groupe de caractĂšres est complĂ©tĂ© par le suffixe :
– /P pour les activitĂ©s portables: station radio dĂ©montable utilisĂ©e pendant des haltes (ou en des points dĂ©terminĂ©s) Ă  l'intĂ©rieur des limites gĂ©ographiques d'un pays ou d'un continent.
– /M pour les activitĂ©s mobiles: station radio utilisĂ©e en mouvement (ou pendant des haltes en des points non dĂ©terminĂ©s) Ă  l'intĂ©rieur des limites gĂ©ographiques d'un pays ou d'un continent.
– /MM pour les activitĂ©s maritimes mobiles: station radio utilisĂ©e Ă  bord d'un navire en mer, et qui n'est pas amarrĂ© en permanence.
- /AM pour les activitĂ©s aviations mobiles: station radio utilisĂ©e Ă  bord d'un aĂ©ronef aux États-Unis ou d'un vĂ©hicule aĂ©rospatial. En France, l'utilisation d'une station radioamateur Ă  bord d'un aĂ©ronef est possible[39]. Dispositions relatives Ă  l’utilisation de stations radioĂ©lectriques du service d’amateur Ă  bord d’un aĂ©ronef (notamment avion, ballon sonde...)

Les relais et balises françaises ont un indicatif commençant par F1Z ou F5Z. Exemple la balise de Beaune : F1ZAW.

Exemples : F5ABC est une station radioamateur française fixe disposant de tous les privilÚges ; ON3ABC est une station radioamateur belge utilisée par un amateur disposant d'une licence de base (novice) ; VE2AAA est une station radioamateur canadienne située au Québec.

Dans certains pays, par exemple au Canada, le prĂ©fixe associĂ© Ă  un chiffre est dĂ©terminĂ© par la rĂ©gion oĂč se trouve la station. En Russie, les chiffres dĂ©pendent de l'oblast (rĂ©gion) dans laquelle rĂ©side l'amateur.

Le dĂ©tail des indicatifs selon les pays et provinces peut ĂȘtre obtenu sur les sites radioamateur, comme l'ARRL[40] - [41].

Indicatifs spéciaux

Si on suit cette nomenclature, il peut exister des indicatifs de trois signes du genre « PnS » tel que l'indicatif « C3W » attribué à une station de Chypre (5B). Il s'agit d'un indicatif spécial.

Aux États-Unis on les appelle les indicatifs « 1×1 » et sont rĂ©servĂ©s Ă  la commĂ©moration d'Ă©vĂ©nements spĂ©ciaux.

Des indicatifs plus longs sont autorisés, en respect de la législation. La plupart des pays utilisent ce format raccourci à 3 ou 4 caractÚres car, d'une part il permet d'identifier rapidement la station célébrant un événement, ce qui attire les amateurs, et d'autre part, accélÚre les contacts (QSO).

En parallĂšle, les administrations nationales peuvent distribuer des indicatifs particuliers (que certains logiciels radioamateurs, et parfois les radioamateurs eux-mĂȘmes, ne reconnaissent pas comme Ă©tant valides) tel que « Z3100A » qui cĂ©lĂšbre le centiĂšme anniversaire d'une institution. En 2005, l'indicatif HE1TELE[42] est attribuĂ© aux radioamateurs valaisans[43] de Suisse (HB), pour le TĂ©lĂ©thon.

Indicatifs personnalisés

En général, c'est l'administration de tutelle qui délivre l'indicatif au radioamateur en fonction de sa classe de licence ou de son lieu de résidence selon le cas.

Certaines administrations autorisent l'utilisateur Ă  choisir lui-mĂȘme le suffixe et parfois le chiffre qu'il souhaite utiliser dans son indicatif, mais ce n'est pas le cas en France oĂč le chiffre correspond Ă  la classe d'indicatif.

Certaines opĂ©ratrices (appelĂ©es « YL » pour Young Lady dans le jargon radioamateur) peuvent — compte tenu de leur petit nombre — obtenir parfois un indicatif se terminant par YL (exemple : F4XYL ou HB9XYL). De la mĂȘme façon, des radioamateurs rĂ©guliĂšrement en voyage Ă  l'Ă©tranger demandent parfois « X » aprĂšs le chiffre, tel « 5U7X ».

Techniques de transmission

Modes d'Ă©mission

Les radioamateurs utilisent diffĂ©rents modes de transmission pour communiquer. Les communications en tĂ©lĂ©phonie (transmission de la voix) sont les plus courantes. Elles peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es, par exemple, en modulation de frĂ©quence (FM) pour une bonne qualitĂ© de son ou encore en bande latĂ©rale unique (BLU) qui permet une bonne efficacitĂ© avec une qualitĂ© du son et une bande passante rĂ©duites.
La radiotélégraphie (CW, abréviation de Continuous Wave) qui utilise le code Morse est une activité qui date des tout premiers temps de la radio. Aujourd'hui la technologie a fait disparaßtre le code Morse de presque toutes les communications et son apprentissage n'est plus obligatoire pour la licence de radioamateur dans la plupart des pays. Cependant beaucoup de radioamateurs continuent d'utiliser le code Morse, en particulier sur les bandes décamétriques, ou pour des expérimentations comme la réflexion sur la Lune (Moon Bounce) en raison de son efficacité. De plus, un code international autorise des contacts avec le monde entier en s'affranchissant de la barriÚre linguistique. Dans chaque bande radioamateur des plages de fréquences sont réservées par l'IARU à ce type de transmission.

L'apparition des ordinateurs personnels a permis de dĂ©velopper les modes de transmission numĂ©riques comme le radiotĂ©lĂ©type (RTTY) qui autrefois demandait la mise en Ɠuvre d'un Ă©quipement mĂ©canique lourd. Les radioamateurs ont conduit le dĂ©veloppement du packet radio qui a utilisĂ© des protocoles comme TCP/IP dĂšs les annĂ©es 1970. Des modes numĂ©riques spĂ©cifiques comme le PSK31 permettent des communications en temps rĂ©el, Ă  faible puissance, sur les ondes dĂ©camĂ©triques.

Les modes couramment utilisés :

Fréquences

Les trois régions

Les radioamateurs peuvent Ă©mettre sur une vingtaine de bandes rĂ©parties rĂ©guliĂšrement sur tout le spectre radioĂ©lectrique. Ces bandes sont globalement les mĂȘmes dans le monde entier. Cependant, certaines ne sont allouĂ©es aux radioamateurs que dans certaines rĂ©gions UIT, d'autres voient leurs limites modifiĂ©es selon la rĂ©gion. De plus, les lĂ©gislations nationales peuvent induire quelques diffĂ©rences entre pays.

Les rÚglements de l'UIT définissent trois régions :

Le tableau suivant donne une liste de toutes les bandes autorisées dans le monde[44] - [45]. Les limites indiquées correspondent aux maxima constatés ; bien souvent, les législations locales des pays imposent des limites plus restreintes[46].

Appellation Limite inférieure Limite supérieure Notes
Bandes BF MF HF (ondes longues, moyennes et courtes)
Bande des km135,7 kHz137,8 kHzBande limitĂ©e aux modes numĂ©riques (Morse inclus) avec W PIRE, autorisĂ©e depuis la CAMR de 2007.
Bande des 630 mĂštres472 kHz479 kHzSans gĂȘner les pays oĂč la bande 415 kHz Ă  526,5 kHz est exclusive aux services maritime et aĂ©ronautique[47].
Autorisé en France depuis [48].
Bande des 160 mĂštres1 800 kHz2 000 kHzLimite supĂ©rieure variable selon les pays.
Bande des 80 mĂštres3 500 kHz4 000 kHzBande partagĂ©e avec d'autres services, limites variables selon les pays.
Bande des 60 mĂštres5 200 kHz5 405 kHzUtilisĂ©e avec des canaux dans la bande aux États-Unis, au Royaume-Uni, en NorvĂšge, en Finlande et en Islande.
Bande des 40 mĂštres7 000 kHz7 300 kHzLimite supĂ©rieure variable selon les pays. 7 100 kHz Ă  7 200 kHz en rĂ©gion 1 et 3.
Bande des 30 mĂštres10 100 kHz10 150 kHz
Bande des 20 mĂštres14 000 kHz14 350 kHz
Bande des 17 mĂštres18 068 kHz18 168 kHz
Bande des 15 mĂštres21 000 kHz21 450 kHz
Bande des 12 mĂštres24 890 kHz24 990 kHz
Bande des 10 mĂštres28 000 kHz29 700 kHz
Bandes VHF/UHF
Bande des 8 mĂštres40,66 MHz40,70 MHzAfrique du Sud[49]et SlovĂ©nie[50]. Danemark et Royaume-Uni balises.
Bande des 6 mĂštres50 MHz54 MHzLimites et restrictions variables selon les pays. Bande 50,000 MHz Ă  52,000 MHz en rĂ©gion 1.
Bande des 4 mĂštres70 MHz70 MHzDans certains pays uniquement.
Bande des 2 mĂštres144 MHz148 MHzRestreinte de 144 MHz Ă  146 MHz en rĂ©gion 1
Bande des 1,25 mĂštre219 MHz225 MHzUniquement en rĂ©gion 2.
Bande des 70 cm420 MHz450 MHzRestreinte de 430 MHz Ă  440 MHz en rĂ©gion 1 et de 430 MHz Ă  450 MHz en rĂ©gion 2.
Bande des 33 cm902 MHz928 MHzUniquement en rĂ©gion 2.
Bande des 23 cm1 240 MHz1 325 MHzLimite supĂ©rieure variable selon les pays.
Bande des 13 cm2 300 MHz2 450 MHzLimites variables selon les pays. Sur la frĂ©quence 2 400 MHz les radioamateurs sont prioritaires et ont des puissances d'Ă©mission notables si bien que les installations domestiques Wi-Fi et de trĂšs petites puissances risquent d'ĂȘtre perturbĂ©es.
Bandes hyperfréquences
Bande des cm3,40 GHz3,50 GHzDans certains pays uniquement, limites variables.
Bande des cm5,650 GHz5,925 GHzLimites variables selon les pays.
Bande des cm10,00 GHz10,50 GHz
Bande des 12 mm24,00 GHz24,25 GHz
Bande des mm47,00 GHz47,20 GHz
Bande des mm75,50 GHz81,00 GHz
Bande des 2,5 mm122,25 GHz123,00 GHzDans certains pays uniquement.
Bande des mm134,00 GHz149,00 GHzLimites variables selon les pays.
Bande des mm241,00 GHz250,00 GHz

Les bandes des 10 MHz, 18 MHz et 24 MHz sont parfois appelĂ©es « bandes WARC » par les radioamateurs car elles leur ont Ă©tĂ© affectĂ©es relativement rĂ©cemment par une confĂ©rence du WARC (world administration radio conference devenue World Radio Conference).

Propagation

La propagation par onde réfléchie entre ciel et terre.

Les ondes dĂ©camĂ©triques (HF entre 1,8 MHz et 29,7 MHz) en particulier les bandes historiques des 80 m, 40 m, 20 m, 15 m et 10 m, permettent des liaisons lointaines par rĂ©flexion ionosphĂ©rique, selon la densitĂ© des couches rĂ©flectrices, liĂ©e elle-mĂȘme au cycle solaire d'environ 11 ans. Il y a donc des pics de propagation et des creux, tous les onze ans, plus ou moins prĂ©visibles.

Propagation locale sur la bande VHF

Les bandes au-dessus de 30 MHz permettent surtout des liaisons Ă  vue optique, avec cependant de nombreuses propagations exceptionnelles, par exemple sur la couche E sporadique, ou sur les essaims de mĂ©tĂ©orites. La plus utilisĂ©e est la bande 144 MHz–146 MHz (bande des deux mĂštres), oĂč de nombreux rĂ©pĂ©teurs (relais) amateurs permettent d'effectuer des liaisons lointaines avec un matĂ©riel Ă©conomique.

Les bandes situĂ©es au-dessus de 2 300 MHz sont trĂšs favorables Ă  l'expĂ©rimentation, tant pour la rĂ©alisation du matĂ©riel que pour les communications entre points hauts Ă  — relativement — grandes distances.

Station radioamateur

L'équipement d'une station est trÚs variable, selon le budget, la passion, et les possibilités du terrain ou de l'environnement. Un débutant peut démarrer avec un dipÎle et un émetteur-récepteur d'occasion, alors qu'une grosse station de club peut représenter un capital et un volume considérables.

Matériel radio

Un émetteur-récepteur radioamateur moderne

Les premiers amateurs devaient construire leur Ă©quipement entiĂšrement, mais leur nombre croissant a amenĂ© des constructeurs Ă  proposer les matĂ©riels de base pour HF et VHF. De plus l'Ă©volution vers des modes de transmissions plus complexes, bande latĂ©rale unique (BLU), RTTY, Packet, oĂč les prĂ©cisions de frĂ©quence et les filtrages demandent des techniques complexes, a fait que la majoritĂ© des amateurs utilisent du matĂ©riel commercial. Les mordus des frĂ©quences hautes, au-dessus de 2 300 MHz, doivent au contraire rĂ©aliser en grande partie leur Ă©quipement, parfois Ă  partir de rĂ©cupĂ©ration.

Le matĂ©riel de base est aujourd'hui un transceiver combinant Ă©metteur et rĂ©cepteur, en bandes HF ou VHF, avec une puissance de 100 W environ. En HF, il est parfois complĂ©tĂ© par un amplificateur linĂ©aire de 500 W ou 1 000 W.

Antennes

Une antenne multibande de type Yagi appelée communément beam

Les antennes sont encore le domaine le plus ouvert aux rĂ©alisations personnelles, quoique beaucoup utilisent des antennes commerciales. Sur les bandes dĂ©camĂ©triques on trouve, par exemple, la classique antenne Yagi tribande Ă  3 Ă©lĂ©ments sur les bandes 20 m, 15 m, 10 m. En frĂ©quences basses (160 m, 80 m, 40 m), les dipĂŽles filaires sont largement utilisĂ©s, alors qu'en VHF, c'est l'antenne Yagi Ă©ventuellement en plusieurs nappes (stacking) qui Ă©quipe la plupart des stations.

« Shack »

Le shack, ou local du radioamateur, peut ĂȘtre un simple placard, mais la station d'un radioamateur bien Ă©quipĂ© en trafic « classique », comme la photo ci-dessous en exemple, est assez volumineuse :

« Antenna farm »

Un ensemble d'antennes (antenna farm).

L'ensemble des antennes — leur hauteur et leur gain — est plus important pour optimiser les contacts que les Ă©quipements radio proprement dits. Un exemple extrĂȘme est donnĂ© ci-contre.

Les antennes dĂ©camĂ©triques de la station finlandaise OH1AF que l'on voit sur la photo Ă  droite comportent, sur un pylĂŽne rotatif de 40 m :

  • bande MHz : une yagi de 2 Ă©lĂ©ments et 3 Ă©lĂ©ments en parallĂšle, chaque Ă©lĂ©ment mesure 17 m environ ;
  • bande 14 MHz : deux yagis de 4 Ă©lĂ©ments en parallĂšle, chaque Ă©lĂ©ment mesure m environ ;
  • bande 21 MHz : une yagi de 4 Ă©lĂ©ments.

Elles sont complĂ©tĂ©es par des yagis VHF et UHF de 15 Ă©lĂ©ments au sommet et une antenne filaire 3,5 MHz Ă  la base.

Trafic radioamateur

Les radioamateurs utilisent leur station, soit pour faire des contacts individuels au hasard d’un « appel Ă  tous » (CQ[51]), ou en rĂ©ponse Ă  un appel, ou sur rendez-vous Ă  une heure et frĂ©quence prĂ©cises (schedule), soit Ă  plusieurs sous forme de tables rondes par radio. Certains se joignent Ă  des heures rĂ©guliĂšres et sur des frĂ©quences connues pour constituer ainsi un rĂ©seau (ou net) dirigĂ© par une station que l'on appelle « Net Control ». Ces nets peuvent ĂȘtre informels ou, au contraire, orientĂ©s sur des activitĂ©s spĂ©cifiques comme l'aide d'urgence.

Quelques possibilités de l'activité radioamateur
Trafic

Technique

Associatif

Plus que le message lui-mĂȘme, c'est la façon d'Ă©tablir le contact qui passionne le radioamateur. Les communications radioamateurs ne doivent pas ĂȘtre comparĂ©es aux communications de type Internet ou tĂ©lĂ©phones portables. Les radioamateurs Ă©changent Ă©videmment des informations et des nouvelles sur les ondes, mais le but reste toujours celui de la radio en elle-mĂȘme : tout mettre en Ɠuvre pour rĂ©ussir un contact en utilisant les ondes radio et les phĂ©nomĂšnes naturels par le biais desquels elles peuvent se propager. Dans certains cas un contact peut ĂȘtre un vĂ©ritable exploit personnel.

Procédures

La plupart des contacts se font en alternat, c'est-Ă -dire en utilisant la mĂȘme frĂ©quence en Ă©mission et rĂ©ception. La procĂ©dure ressemble donc Ă  la procĂ©dure professionnelle de radiocommunication, avec quelques simplifications.

Entre deux stations qui ne se connaissent pas, les rĂšgles sont assez strictes :

  • l'indicatif est donnĂ© en dĂ©but et fin de transmission,
  • on Ă©change le report (qualitĂ© de rĂ©ception), le prĂ©nom et le lieu ainsi que les informations concernant la carte de confirmation (QSL),
  • chaque transmission se termine par un code d'alternat (par exemple « PSE K » en tĂ©lĂ©graphie ou « Ă  vous » en tĂ©lĂ©phonie).
  • On peut aussi ajouter des informations sur le temps (WX) la station (Rig) l'antenne, etc.

Entre stations qui se connaissent, ou qui conversent à plusieurs, l'usage est de simplifier un peu la procédure, le code d'alternat est inutile, l'habitude suffit pour s'insérer entre deux mots grùce à la commutation automatique des émetteurs modernes (VOX).

En cas de pile-up sur une station rare (DX), les frĂ©quences d'Ă©mission et rĂ©ception peuvent ĂȘtre dĂ©calĂ©es pour Ă©viter le brouillage (split), et la procĂ©dure est trĂšs simplifiĂ©e pour faire passer le maximum d'amateurs. En concours (contest ou TEST en tĂ©lĂ©graphie) c'est encore plus succinct, un simple Ă©change avec trois mots suffit.

Les modes numériques modernes comme le packet utilisent un protocole automatique, qui fait ressembler le contact à un échange de mails, sur un logiciel comme Airmail[52] ressemblant à un logiciel de messagerie Internet.

Les liaisons par satellites amateurs utilisent le full duplex[53], avec émission et réception sur deux bandes VHF ou UHF différentes, ou en cross-band, c'est-à-dire une voie sur une bande et l'autre voie sur l'autre.

Codes et abréviations

Pour faciliter les communications qui peuvent s'étendre à l'ensemble des pays du monde, les radioamateurs communiquent majoritairement en anglais (avec un vocabulaire souvent restreint) en utilisant le code Q et des abréviations internationales admises par tous. Exemple de quelques abréviations courantes utilisées en télégraphie et en téléphonie :

  • OM (Old Man) : un (homme) radioamateur,
  • YL (Young Lady) : une (femme) radioamateur,
  • XYL : l'Ă©pouse d'un radioamateur (il n'existe pas d'abrĂ©viation pour l'Ă©poux d'une YL),
  • CQ de l'anglais seek you pour les anglophones) : appel gĂ©nĂ©ral (s'adresse Ă  toutes les stations),
  • rig : ensemble du matĂ©riel Ă©mission rĂ©ception utilisĂ© (l'Ă©metteur, le rĂ©cepteur ou l'Ă©metteur-rĂ©cepteur),abrĂ©viation de "running"
  • shack : local oĂč est installĂ©e la station,
  • contest : concours radioamateur,
  • net : rĂ©seau organisĂ© sur une frĂ©quence,
  • pile-up : accumulation d'appels vers une seule station,
  • DX : contact lointain (continents diffĂ©rents),
  • 73 : « je vous envoie mes amitiĂ©s »,
  • 88 : « je vous embrasse ».

Code « Q »

Les radioamateurs utilisent le code Q universel en attribuant à certains codes une signification adaptée à leur pratique. On rencontre fréquemment les exemples ci-dessous :

  • QRA : Nom de la station Radio Amateur. Utilisation dĂ©formĂ©e pour la CB: local oĂč est situĂ©e la station d'Ă©mission-rĂ©ception,
  • QRM : brouillage autre qu'atmosphĂ©rique (par exemple : parasites industriels ou dus Ă  une autre station de radio),
  • QRN : parasites atmosphĂ©riques,
  • QRP : Ă©mission avec une puissance Ă©gale ou infĂ©rieure Ă  5 watts HF,
  • QRO : Ă©mission avec une puissance supĂ©rieure Ă  5 watts HF,
  • QRT : terminer ses Ă©missions,
  • QRX : interrompre ses Ă©missions pour un court instant,
  • QRZ ? : pour demander « qui m'appelle ? »,
  • QSL : accusĂ© de rĂ©ception, carte qui confirme le contact,
  • QSO : communication radio bilatĂ©rale,

Ces codes et abréviations, initialement prévus pour simplifier la transmission de messages en télégraphie, sont aussi utilisés en téléphonie. L'usage de ces codes en télégraphie dispense (dans une certaine mesure) de connaßtre l'anglais ou la langue du correspondant.

Maritime mobile

De nombreux plaisanciers navigateurs sont Ă©galement des radioamateurs. En mer, ils utilisent leur indicatif suivi du suffixe /MM « maritime mobile ». Outre le plaisir des contacts, ils peuvent ainsi se signaler Ă  leurs proches et obtenir un support technique ou mĂ©tĂ©o, parfois mĂȘme du secours. Selon les pays, les Ă©changes personnels doivent ĂȘtre limitĂ©s aux appels de dĂ©tresse ou de simple position. Pour permettre ces contacts, des stations terrestres s'organisent en « rĂ©seaux » avec des frĂ©quences et des horaires connus[54].
Une émission Thalassa a été consacrée à « Herb » un amateur canadien qui fournissait en permanence la météo et des conseils de route aux plaisanciers en traversée atlantique.

Le service maritime mobile utilise les fréquences de trafic maritime « navire à navire »[55] - [56], ou encore des fréquences commodes proches des bandes amateurs.

Télévision amateur

Le trafic en tĂ©lĂ©vision amateur (TVA) consiste Ă  transmettre des images de tĂ©lĂ©vision en temps rĂ©el, le plus souvent une simple mire comportant son indicatif et sa position, ou encore des images de sa station ou de soi-mĂȘme. Aux États-Unis des relais retransmettent rĂ©guliĂšrement les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision de la NASA. La tĂ©lĂ©vision d'amateur, en raison de son importante bande passante et de la stabilitĂ© nĂ©cessaire du signal, utilise les bandes Ă  partir de 435 MHz jusqu'Ă  10 GHz et mĂȘme au-delĂ . Les portĂ©es obtenues gĂ©nĂ©ralement sont de l'ordre de 50 Ă  100 km, cependant la distance record est de 1 564 km (en un « bond », en direct) sur la bande des 10 GHz, rĂ©alisĂ©e en 2004 par une Ă©quipe franco–suisse[57]. Des relais en rĂ©seau permettent d'obtenir des transmissions sur plusieurs centaines de kilomĂštres.

Trafic non classique

  • Les radioamateurs utilisent aussi des satellites de fabrication amateur. On peut contacter la station spatiale internationale ISS lors de son passage car de nombreux astronautes et cosmonautes sont des radioamateurs licenciĂ©s.
Antenne parabolique de WA6PY (États-Unis d'AmĂ©rique) pour le trafic EME.

Compétition

L'activité presque sportive de la chasse aux contacts rares, aux concours, aux diplÎmes comporte plusieurs facettes :

Concours

Les associations nationales ou les revues internationales, comme CQ Magazine (en), organisent annuellement des concours radioamateurs. Pendant ces compétitions amicales mais parfois intenses qui durent un ou plusieurs jours, les participants essaient d'accumuler un maximum de contacts. Finalement, un décompte de points dont les rÚgles dépendent du rÚglement du concours définit un classement. Aucun prix n'est à la clé, simplement un diplÎme en papier, et la fierté de son score.

Par exemple le CQ-WW[58] dure deux jours, en téléphonie et en télégraphie. Pendant ce concours, considéré comme une sorte de championnat du monde des radioamateurs, les mieux placés accumulent plusieurs milliers de contacts avec des centaines de pays différents.

Certains participants installent temporairement des stations trĂšs performantes sur des points hauts ou des Ăźles bien placĂ©es, pour bĂ©nĂ©ficier d'une propagation idĂ©ale et de l'intĂ©rĂȘt des autres participants.

En France, la coupe du REF[59] est organisée par l'association nationale des radioamateurs, le Réseau des émetteurs français (REF).

Expéditions

La recherche de liaisons lointaines ou rares donc difficiles — les « DX » — est une des facettes de l'activitĂ© radioamateur. Elle peut parfois ressembler Ă  un sport, voire une compĂ©tition, par la lutte qui en rĂ©sulte.

Les radioamateurs les plus mordus de trafic organisent des expĂ©ditions vers des points isolĂ©s pour ajouter temporairement dans la liste internationale un pays DX actif au monde radioamateur et, du coup, bĂ©nĂ©ficier d'un intĂ©rĂȘt accru pendant cette pĂ©riode. Ainsi plusieurs radioamateurs amĂ©ricains dans les annĂ©es 60 ont fait le tour du monde en bateau, allant d'Ăźle en Ăźle, pour apporter de nouveaux contacts possibles Ă  la communautĂ©. Des radioamateurs français ont organisĂ© une expĂ©dition vers l'Ăźlot isolĂ© et inhabitĂ© de Clipperton uniquement dans ce but[60].

Des expĂ©ditions scientifiques rĂ©centes ont Ă©galement emportĂ© une station radioamateur pour augmenter leur sĂ©curitĂ© en cas de panne des autres moyens de communication, ainsi que pour l'aspect Ă©ducatif, par exemple celle de Jean-Louis Étienne.

QSL et diplĂŽmes

Les contacts rares concrétisés par une « carte QSL » de confirmation font la fierté du shack et permettent d'accéder à des diplÎmes. Les diplÎmes sont de toutes sortes selon la fréquence, le mode utilisé, et son rÚglement, allant du diplÎme amical d'une ville, jusqu'au classement mondial des chasseurs de DX, le DXCC.

Quelques diplĂŽmes connus :

  • le WAZ (work all zones) et Le WAC (work all continents), aisĂ©s Ă  obtenir sans restriction sur la frĂ©quence utilisĂ©e, mais trĂšs difficile sur les cinq bandes dĂ©camĂ©triques simultanĂ©ment, le VUCC, le IOTA (diplĂŽme des Ăźles), le SOTA (diplĂŽme des montagnes), etc. ;
  • chaque pays possĂšde un ou plusieurs diplĂŽmes locaux, comme le RĂ©seau des Ă©metteurs français pour les dĂ©partements français, l'ARI des provinces italiennes, le USKA des 26 cantons suisses, etc. ;
  • le DXCC donnĂ© par l'ARRL[41]. Il est trĂšs rĂ©putĂ© et trĂšs convoitĂ©. Les mieux classĂ©s dans le classement du DXCC ont Ă  leur actif jusqu'Ă  338 pays contactĂ©s[40], sans doute plus aujourd'hui. Le nombre maximum de pays possibles est Ă©volutif dans le temps selon la situation gĂ©opolitique mondiale. Selon les conventions du DXCC, une Ăźle lointaine d'un pays compte comme un « pays » diffĂ©rent, ce qui explique ce chiffre important.

Les SWL (Ă©couteurs) peuvent Ă©galement participer aux diplĂŽmes en envoyant une carte spĂ©ciale (QSL) aux stations qu'ils ont entendues. Ils permettent ainsi aux stations Ă©mettrices de savoir jusqu'oĂč elles ont Ă©tĂ© captĂ©es, et, Ă  leur tour, ces stations Ă©mettrices enverront aux SWL leur carte, en remerciement. Ce sont ces cartes QSL reçues en retour qui permettront Ă  l'Ă©couteur de participer aux concours.

Pour faciliter les échanges internationaux urgents par courrier postal le coupon-réponse international permet à l'expéditeur de recevoir une réponse plus rapide lorsque le destinataire est à l'étranger en lui fournissant le timbre du retour.

Activités associatives

Le monde radioamateur est un monde associatif sur les plans international, national et local. De nombreuses associations ont pour vocation de fédérer les radioamateurs autour de projets et d'activités diverses, dont :

Radio-clubs

Station radioamateur du radio-club F6KPL lors d'un concours de nuit.

Les Radio-clubs sont des associations locales regroupant les radioamateurs d'une ville ou d'une région. Le club permet aux radioamateurs de se regrouper et de partager leur passion. C'est un excellent endroit pour avoir un premier contact avec le monde de l'émission d'amateur. C'est aussi un lieu d'échange, de formation, d'activités autour de projets.

Radioamateurs et Ă©ducation

Les radioamateurs Ɠuvrent Ă©galement Ă  l'Ă©veil des jeunes dans le domaine de la technique. Certains groupes de radioamateurs viennent animer des ateliers dans les classes oĂč les enfants rĂ©alisent des petits montages Ă©lectroniques.
Sur un plan plus spectaculaire, des radioamateurs ont permis à des élÚves de réaliser des contacts avec les astronautes de la station spatiale internationale (ISS). Ces contacts se font dans le cadre du projet ARISS. Les questions posées aux astronautes sont préparées par les enfants et les instituteurs. Lors du contact, les radioamateurs entrent en liaison radio avec l'astronaute à bord, lisent les questions et les enfants peuvent alors entendre les réponses. Le passage ne dure que 10 minutes, mais chacun gardera bien longtemps le trÚs bon souvenir de ce moment exceptionnel.

Satellites radioamateurs

Antenne orientable pour trafic satellite

DĂšs 1961, les radioamateurs ont construit des satellites pour leur usage propre. Pour trafiquer Ă  l'aide de ces satellites les techniques mises en Ɠuvre sont assez sophistiquĂ©es aussi bien dans la prĂ©vision des passages que dans la poursuite des satellites avec les antennes.

La rĂ©alisation de chaque satellite amateur est gĂ©rĂ©e par un club gĂ©nĂ©ralement issu des universitĂ©s, Ă©coles d’ingĂ©nieurs ou de l’industrie aĂ©rospatiale, et leur lancement effectuĂ© bĂ©nĂ©volement par les agences spatiales. Leur usage en relais est ouvert Ă  tous les amateurs disposant du matĂ©riel adĂ©quat.

Depuis 1996, l'AMSAT-France a pour mission de faciliter l'accĂšs aux communications par satellite pour les radioamateurs.

Le a été lancé Oufti1, satellite belge construit par des universitaires et à usage des radio-amateurs[61].

Relais terrestres

Le relais HB9G en montagne.

Ces relais, ou rĂ©pĂ©teurs, utilisĂ©s aussi bien pour la phonie, la TV ou tout autre mode de transmission utilisent des bandes de frĂ©quences Ă  partir de la VHF et au-delĂ . Ils sont situĂ©s d'ordinaire sur des points hauts (montagnes, collines, immeubles de grande hauteur) et permettent Ă  des opĂ©rateurs de communiquer sur des centaines de kilomĂštres carrĂ©s avec une simple station portable de faible puissance. Les relais peuvent Ă©galement ĂȘtre liĂ©s entre eux en rĂ©seau. Ils sont, en particulier, beaucoup utilisĂ©s par les radioamateurs trafiquant depuis leur vĂ©hicule. Ces relais sont installĂ©s et entretenus par les radio-clubs rĂ©gionaux.

Balises

Les associations radioamateurs fabriquent, installent et entretiennent des balises qui leur permettent d'étudier la propagation des ondes, et cela sur toutes les fréquences disponibles. Il s'agit d'émetteurs automatiques émettant en continu. D'ordinaire, les balises diffusent l'indicatif qui leur est attribué par l'Administration, leur position et un signal continu, plus ou moins long, qui permet d'effectuer des mesures. Une carte des balises est tenue à jour par les associations locales et nationales et est disponible sur l'Internet. Elles sont coordonnées par le coordinateur d'une des trois régions I.A.R.U. (International Amateur Radio Union). Tous les radioamateurs et écouteurs peuvent ainsi se mettre à l'écoute des balises et tenir un journal de leur réception (jour, heure, réception ou pas et force du signal reçu).

Radioamateurs et catastrophe

Pour assurer des opĂ©rations de secours, ou de support aux plaisanciers, les radioamateurs s’organisent en rĂ©seau. Hiram Percy Maxim, cofondateur de l'ARRL[41] (American Radio Relay League, l'association radioamateur amĂ©ricaine) attribua aux activitĂ©s radioamateurs pour la premiĂšre fois en 1914 une fonction de service Ă  la population en rĂ©partissant des stations radio relais le long des six principales routes qui traversaient les États-Unis. Aujourd'hui, les rĂ©seaux MARS et ARES assurent ce service en collaboration avec la protection civile et l'armĂ©e qui interviennent chaque fois qu'un dĂ©sastre est annoncĂ©.

Utilisation du service radioamateur

Les bandes du service radioamateurs sont bien adaptées à une utilisation à bref délai dans les cas d'urgence.

Les secours sont en droit d'Ă©tablir des contacts radios par le truchement d'une station de radioamateur, dans le cas de catastrophe[62] - [63].
Depuis la zone de catastrophe l'organisation intervenante sur dans la zone demande à l'opérateur radioamateur d'appeler n'importe quelle autre station de radioamateur[64], si possible située dans le pays à contacter, pour établir un contact direct et immédiat par téléphone avec le secrétariat de l'organisation ou avec la station de radio de l'organisation.

Radioamateurs et sécurité civile

L'Angleterre a mis en place le réseau RAYNET.

En Belgique, la Croix-Rouge de Belgique travaille en collaboration depuis 1962 avec les radioamateurs sur un réseau appelé: "Réseau d'Urgence Radio". Depuis 2009, avec les changements de loi, le RU a été remplacé par B-EARS (Belgian Emergency Amateur Radio Service), un réseau qui se déploient sur demande pour palier au reseau ASTRID.

Il existe en France la « Fédération nationale des radioamateurs au service de la sécurité civile » (FNRASEC). Le mot « radiotransmetteurs » a remplacé « radioamateurs » en 2001 puis est redevenu « Radioamateurs » en 2009. Ses membres sont susceptibles d'assurer deux types de mission de soutien aux pouvoirs publics :

  • assurer des communications radio en cas de catastrophe naturelle : plan Orsec, plan rouge ;
  • participer aux recherches de balises de dĂ©tresse en cas d'accident (crash) d'avion (plan de sauvetage aĂ©roterrestre dit « SATER »).

La FNRASEC regroupe des « Associations départementales des radioamateurs au service de la Sécurité civile » (ADRASEC). La FNRASEC est affiliée à la « Fédération nationale de protection civile » (FNPC), une association de secouristes bénévoles. Il existe aussi des associations départementales indépendantes de la FNRASEC.

Expérimentation technique

Une réalisation radioamateur

Le radioamateurisme est un vaste terrain fertile pour l'expérimentation technique.
MĂȘme s'il existe un choix important de matĂ©riel commercial pour le trafic en HF ou en VHF dans les modes usuels, on trouve encore de nombreux radioamateurs qui prennent plaisir Ă  construire eux-mĂȘmes leur propres antennes et Ă©quipements.

L'apport technique et scientifique des radioamateurs est bien rĂ©el dans le dĂ©veloppement des techniques de transmission ainsi que dans l'Ă©tude des diffĂ©rents modes de propagation. Sans doute aujourd'hui cela est-il moins vrai en raison de la rapiditĂ© du progrĂšs dans les domaines des tĂ©lĂ©communications, et surtout de la nĂ©cessitĂ© croissante de matĂ©riel de mesure et de composants extrĂȘmement sophistiquĂ©s et coĂ»teux. Mais ce manque de moyens est en partie compensĂ© par le nombre important de radioamateurs qui expĂ©rimentent sans compter leur temps. Le radioamateurisme reste par essence une activitĂ© favorisant l'instruction individuelle et le partage de la connaissance pour les sciences et les techniques. De façon gĂ©nĂ©rale, la pratique du radioamateurisme peut ĂȘtre la base d'une solide formation technique et reprĂ©sente ainsi une chance de pouvoir aborder le cĂŽtĂ© « pratique » d'un savoir thĂ©orique.

Parmi les domaines les plus ouverts aux recherches et réalisations personnelles, on peut citer :

  • FrĂ©quences Ă©levĂ©es
Émetteur-rĂ©cepteur Ă  LED dans le visible. (λ ≈ 650 nm)

On entend par lĂ  des frĂ©quences de plusieurs dizaines de gigahertz — c'est-Ă -dire de longueurs d'onde centimĂ©triques — dans un domaine oĂč l'expĂ©rimentation est de mise et les rĂ©alisations personnelles obligatoires.

  • Communications optiques

Aujourd'hui, des radioamateurs construisent des Ă©metteurs-rĂ©cepteurs utilisant les frĂ©quences optiques (100 Â”m > λ > 100 nm). De nombreux modes opĂ©ratoires sont possibles grĂące aux LED classiques ou laser que l'on peut moduler comme on le souhaite.

  • Les frĂ©quences trĂšs basses

L’écoute et mĂȘme l’émission dans les bandes LF et au-dessous ne peuvent s’effectuer que par des montages personnels. Par exemple, l'expĂ©rimentation sur 137 kHz demande la crĂ©ation d'antennes spĂ©ciales, et l'Ă©coute des bandes ELF s'effectue avec des logiciels d'analyse du signal sur ordinateur[65].

Apprentissage de la télégraphie

Manipulateur Ă©lectronique semi-automatique.

Les radioamateurs utilisent la « lecture au son », c'est-Ă -dire que le message est compris par l'Ă©coute du signal du correspondant. Pour ĂȘtre capable de soutenir un trafic Ă  des vitesses suffisamment Ă©levĂ©es (de 10 Ă  35 groupes de cinq signes Ă  la minute selon l'adresse des opĂ©rateurs) il faut Ă©videmment envisager un apprentissage et un entraĂźnement sĂ©rieux. Comme aide, on peut utiliser un ordinateur qui gĂ©nĂ©rera et corrigera des messages en code morse, on peut aussi Ă©couter sur les frĂ©quences amateurs des stations qui Ă©mettent Ă  heures fixes Ă  des vitesses accessibles aux dĂ©butants et leur permettent ainsi d'acquĂ©rir petit Ă  petit des vitesses supĂ©rieures. Il est possible de s'entraĂźner Ă  la pratique du code Morse soit seul, soit en communautĂ© dans un radio-club. Cette derniĂšre solution est vivement recommandĂ©e pour une plus grande efficacitĂ©.

Schéma d'une « pioche ».

L'apprentissage de la manipulation est en général plus rapide que la lecture au son, la vitesse imposée par l'examen étant modeste. L'ancienne « pioche », encore utilisée par les passionnés, ou les manipulateurs semi-automatiques mécaniques de type « Vibroplex[66] » qui ont toujours leurs partisans, ont laissé place aux manipulateurs électroniques calibrant traits et points et réduisant la fatigue de l'opérateur[67].

Notes et références

  1. RĂšglement des radiocommunications 1.56.
  2. RĂšglement des radiocommunications 1.57.
  3. Littré, Dictionnaire de la langue française.
  4. Littré précise par ailleurs : [...] sans en faire sa profession.
  5. Hamdata.com, « Hamdata Database Presentation of FCC license data » (consulté le ).
  6. (en) « JARL News. Amateur radio stations. 2015 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  7. Union internationale des radioamateurs (IARU.org), « Status Summary of Radio Amateurs & Amateur Stations of the World » (consulté le ).
  8. Bundesnetzagentur, cited by DARC.de, « Licencestatistic for DL » (consulté le ).
  9. CRSA.org.cn, « A Brief Introduction to CRSA and Amateur Radio in the Mainland of China »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ).
  10. « Statistiques radioamateur en France de 1997 Ă  2018 ». RAPPORT D’ACTIVITÉ 2020 ANFR
  11. IBPT : [xls] Indicatifs attribués, publié le 6 mars 2018 sur le site de l'IBPT (consulté le 12 octobre 2018)
  12. hb9dvd, « Office Fédéral de la Communication » (consulté le ).
  13. 4353 CEPT1-2 et 309 HB3[12].
  14. Les installations radiotélégraphiques privées en France sont prévues par le rÚglement administratif du .
  15. Les postes radioélectriques privés d'émission sont prévus par l'article 3 de la loi du sur la correspondance télégraphique privée.
  16. Le décret-loi du .
  17. Tableau d’attribution des bandes de frĂ©quences de la confĂ©rence internationale radiotĂ©lĂ©graphique Ă  Londres 1912.
  18. En France, clarifiĂ© par le dĂ©cret du concernant la rĂ©ception, articles 1 Ă  7 et, concernant l'Ă©mission, articles 1 et 8 Ă  23, l’arrĂȘtĂ© du 12 dĂ©cembre 1923 concernant la dĂ©livrance des certificats d'opĂ©rateur radiotĂ©lĂ©graphiste et radiotĂ©lĂ©phoniste et l’arrĂȘtĂ© du concernant les redevances.
  19. La Revue des Radioamateurs français Histoire page 26. Semaine 29 - Juillet 2016
  20. André Franquin, QRN sur Bretzelburg, éditions Dupuis, 1966. (ISBN 2-8001-0020-6).
  21. www.franquin.com/actualite/file.php/actualite-993520081024/
  22. Album Métro Chùtelet direction Cassiopée par MéziÚres et Christin, planche 37A
  23. Liste des radioamateurs de Monaco, sur le site de l'association (consulté le ).
  24. (en) HamCall Query Results: 3A0AG, sur le site hamcall.net (consulté le ).
  25. « Thomas Pesquet sera FX0ISS », Ariss francophone,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. « Et l’indicatif radioamateur du hacker citoyen GaĂ«l Musquet est
 ».
  27. HAND, hackers against natural disaster (consulté le ).
  28. « Un développeur du logiciel VLC et un hacker français nommés chevaliers de l'Ordre du Mérite », sur Le Figaro, (consulté le ).
  29. Organisation des Nations unies.
  30. Recommandation UIT-R M.1677-1 (10/2009) Code Morse international
  31. http://www.ero.dk/doc98/official/word/tr6102f.doc Document Word en français « Certificats harmonisés de radioamateur ».
  32. FCC (1997) Evaluating Compliance with FCC Guidelines for Human Exposure to Radiofrequency Electromagnetic Fields ; Additional Information for Amateur Radio Stations ; supplément B édition 97-01 to OET Bulletin 65 Edition 97-01 novembre
  33. Les certificats, publié sur le site de l'ANFR (consulté le 12 janvier 2018)
  34. JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (France) ArrĂȘtĂ© du 23 avril 2012..
  35. Les taxes dues par les radioamateurs, publié sur le site de l'Arcep (consulté le 12 janvier 2018)
  36. Article 45 (IV. B.) de la loi no 86-1317, publié sur le site de Legifrance (consulté le 12 janvier 2018)
  37. « Suppression de la taxe annuelle pour la licence radioamateur », sur www.anfr.fr, (consulté le )
  38. D'aprĂšs l'Ă©tude de ON4LEN et la liste des anciennes stations du service historique du REF.
  39. l'utilisation d'une station radioamateur Ă  bord d'un aĂ©ronef est possible depuis la dĂ©cision n° 2012-1241 du 2 octobre 2012 parue au JORF du 07 mars 2013. L’utilisation d’équipements radioĂ©lectriques Ă  bord d’un aĂ©ronef peut ĂȘtre soumise Ă  des conditions particuliĂšres par les autoritĂ©s chargĂ©es de la rĂ©glementation aĂ©rienne. A cet effet, l’AutoritĂ© rappelle qu’en application de la directive 1999/5/CE le fabricant ou la personne responsable de la mise sur le marchĂ© doit indiquer les limitations Ă©ventuelles applicables Ă  l’utilisation des Ă©quipements radioĂ©lectriques qu’il met sur le marchĂ©. La prĂ©sente dĂ©cision ne dispense pas de l’obtention prĂ©alable de toutes les autorisations nĂ©cessaires en matiĂšre d’aviation civile, notamment de sĂ©curitĂ© aĂ©rienne, auprĂšs des autoritĂ©s nationales d’immatriculation des aĂ©ronefs.
  40. (en) Liste des préfixes des pays « DXCC » établie par l'ARRL.
  41. ARRL (en) – Article sur l'ARRL (American Radio Relay League) de la Wikipedia en langue anglaise.
  42. Site de l'Ă©vĂšnement HE1TELE.
  43. Site du Valais HB9Y.
  44. RSGB Bandplan (2007).
  45. Region 3 bandplan.
  46. DĂ©cision n⁰ 2012-1241 du 2 octobre 2012 fixant les conditions d’utilisation des frĂ©quences par les stations radioĂ©lectriques du service d’amateur ou du service d’amateur par satellite.
  47. Pour la bande de 472 kHz Ă  479 kHz, le service radioamateur ne doit pas ĂȘtre utilisĂ© dans ces pays : AlgĂ©rie, Arabie saoudite, AzerbaĂŻdjan, BahreĂŻn, BiĂ©lorussie, Chine, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Russie, Irak, Jordanie, Kazakhstan, KoweĂŻt, Liban, Libye, Mauritanie, Oman, OuzbĂ©kistan, Qatar, Syrie, Kirghizistan, Somalie, Soudan, Tunisie et YĂ©men car l'utilisation de la bande comprise de 415 kHz Ă  526,5 kHz est exclusive aux services maritime et aĂ©ronautique. Les Ă©missions du service radioamateur ne doivent pas ĂȘtre reçu dans ces pays, et ceci doit ĂȘtre pris en considĂ©ration par les pays autorisant l'utilisation du service radioamateur.
  48. Décision no 2013-1515 du 17 décembre 2013.
  49. Government Gazette Staatskoerant.
  50. SploĆĄni akt.
  51. CQ est l'abréviation télégraphique de l'anglais seek you (je vous cherche).
  52. (en) Airmail est un programme informatique de messagerie par radio.
  53. En mode Full duplex on Ă©met et on reçoit en mĂȘme temps, ce qui rend les Ă©changes trĂšs fluides et permet mĂȘme de s'entendre soi-mĂȘme pour juger ainsi de la qualitĂ© de sa propre Ă©mission.
  54. IUT États signalĂ©tiques des stations cĂŽtiĂšres assurant un service de correspondance publique 2010 « Nomenclature des stations cĂŽtiĂšres »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  55. Les articles de rĂ©fĂ©rence des canaux et utilisations: Manuel Ă  l’usage des services mobile maritime .
  56. Répertoire des RADIOSIGNAUX : Service Hydrographique et Océanographique de la Marine.
  57. « SKED166 corrige_dd.doc », sur http://old.hb9mm.com, (consulté le ), p. 3, 9 - 10
  58. CQ Contests and Awards.
  59. REF, commission des concours.
  60. Clipperton dx-club - Histoire de l'Ăźle de Clipperton.
  61. Site dédié.
  62. [PDF] RĂ©solution 646 (Rev. WRC-2003) Protection du public et secours en cas de catastrophe.
  63. ACTES FINALS DE LA CONFÉRENCE ADMINISTRATIVE MONDIALE DES RADIOCOMMUNICATIONS (GENÈVE, 1979) RÉSOLUTION no 640 page 837.
  64. DV05 C4 Rec 03.
  65. http://spaceweather.com/glossary/inspire.html.
  66. Vibroplex est la marque d'un manipulateur de code Morse international semi–automatique Ă  double contacts inventĂ© en 1904 par Horace Martin de New York et commercialisĂ© par Vibroplex en 1905.
  67. Site de l'UFT (Union française des télégraphistes).

Voir aussi

Bibliographie

  • Joseph Carr, RĂ©ception des hautes frĂ©quences, 2 volumes, Éditions Publitronic Elektor, Paris, 1997
  • AndrĂ© Ducros, Les Antennes, Éditions Publitronic Elektor, Paris, 2009
  • Olivier Pilloud, Le Radio-amateur, Éditions Technip, 2007
  • Pierre Pasteur, VHF-UHF, ProcĂ©dure et technique de trafic, Radio Publications, Duebendorf, 1991
  • Roger Raffin (F3AV), L'Émission et la rĂ©ception d'amateur, Éditions ETSF, 1993
  • (en) ARRL, The Handbook for Radio amateurs, ARRL Inc., Newington, 2008

Articles connexes

Lien externe


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