9K37 Buk-M1-2
Le 9K37M1-2 «Bouk-M1-2» (Russe Бук – hêtre, Code OTAN SA-17 Grizzly) est un système antiaérien polyvalent mobile russe de moyenne portée entré en service en 1998 à relativement peu d’exemplaires dans l’armée russe et qui est produit sous licence par la Chine. Il s'agit d'une version évoluée du 9K37 Buk-M1 (code OTAN : SA-11) entré en service en 1980[1]. Il est destiné à la défense de forces terrestres et de points vitaux (ponts, centre de communication, centrale électrique, etc) dans un environnement d'intenses interférences électromagnétiques et nucléaire. Le Buk-M1-2 fait partie de la famille des systèmes antiaériens Buk qui se compose d'une large gamme de variantes au Buk, le tout premier véhicule de cette famille est 2K12 Koub qui est entré en service en 1968.
9M317 | |
Présentation | |
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Type de missile | missile anti-aérien avec capacités antichar et antinavire |
Constructeur | Almaz-Antey |
Déploiement | 1998 |
Caractéristiques | |
Moteurs | moteur-fusée |
Masse au lancement | 715 kg |
Longueur | 5 550 mm |
Diamètre | 400 mm |
Envergure | 860 mm |
Vitesse | mach 4 |
Portée | |
Altitude de croisière |
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Charge utile | 50 kg de tiges métalliques |
Guidage | radar |
Précision | 90-95 % |
Détonation | fusée de proximité ou contact |
Plateforme de lancement | véhicule terrestre 9K38 |
Constitution
Le système se compose de quatre éléments :
- un radar d'acquisition, capable d'engager six objectifs simultanément ;
- un poste de commandement ;
- une plate-forme de tir, comportant quatre rampes de lancement ;
- un système de tir/chargement.
Tous les éléments sont montés chacun sur un tracteur-érecteur-lanceur chenillé, leur conférant une grande mobilité. Les véhicules échangent des données sur la situation aérienne couverte en permanence, ce qui permet de constituer un système de défense unifié couvrant une vaste zone. De ce fait, si un radar d'un Bouk tombe en panne, il peut utiliser le radar de son voisin en réseau.
Deux types de missiles sont utilisés, le 9М38M1 et le 9М317.
Le système Bouk est capable d'atteindre des cibles volant à 72 000 pieds, soit 22 000 m d'altitude[2].
Versions
Une variante modernisée a été produite sous la dénomination Bouk-M2E qui voit sa portée augmentée. Il est ainsi capable de détruire une cible aérodynamique à 45 km et un missile balistique à 20 km. Le missile utilisé reste le 9M317. Il entre en service en 2010.
En janvier 2023, des missiles Sea Sparrow sont livrés pour être adaptés sur des lanceurs ukrainiens[3].
Pays utilisateurs
Utilisateurs de 9K37 Bouk (SA-11), 9K37M Bouk-1M (SA-11), 9K37M1 Bouk-SAR (SA-11), 9K38 Bouk-M2 (SA-17)
- Algérie : 48 batteries versions Bouk-M2[4]
- Biélorussie : 12 batteries
- Chine (variantes améliorées HQ-16)
- Chypre : 21 unités
- Corée du Nord
- Égypte : version Bouk-M1-2
- Finlande 3 batteries
- Géorgie 1 ou 2 batteries
- Inde
- Iran
- Kazakhstan : Buk M2 commandé en 2018[5]
- Russie : 250 batteries de SA-11, plusieurs batteries de SA-17, principal constructeur
- Syrie 8 SA-17 + 20 SA-11 (4[6] 2010), (20[7] 2013).
- Ukraine 12 batteries de SA-11. 72 lanceurs SA-11/Buk en février 2022 au déclenchement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, 10 confirmés perdus au 5 janvier 2023[8].
- Venezuela : Bouk-M2EK
Notes et références
- Joseph Henrotin, Philippe Langloit, « Le Buk dans la généalogie des SAM soviéto-russe », sur DSI, (consulté le ).
- AFP, « Bouk, un missile sol-air russe «complexe» à utiliser », sur lapresse.ca.
- (en) « Biden will send Bradley Fighting Vehicles to Ukraine. And tanks could be next. », sur POLITICO (consulté le )
- Антон Валагин, « Опубликованы фотографии С-400 в Алжире », sur rg.ru, Российская газета, (consulté le ).
- (en) « trade register » , sur sipri
- (en) « Home | SIPRI », sur www.sipri.org (consulté le )
- The Military Balance 2013. — P. 404.
- Défense et Sécurité internationale, 6 janvier 2023