AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Caracas

Santiago de LeĂłn de Caracas, traditionnellement connue sous le nom de Caracas, est la capitale et la plus grande ville du Venezuela. Couvrant 433 km2, la ville fait partie du District de la capitale au sein de la municipalitĂ© de Libertador (dont elle est le chef-lieu). Caracas compte trois millions d'habitants.

Caracas
Blason de Caracas
HĂ©raldique
Drapeau de Caracas
Drapeau
En haut : Vue de Caracas depuis le parc national Waraira Repano.
En bas : Plaza Venezuela.
Administration
Pays Drapeau du Venezuela Venezuela
État District de la capitale
Municipalité Baruta, Chacao, El Hatillo, Libertador, Sucre
DĂ©mographie
Population 1 943 901 hab.
DensitĂ© 1 007 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 10° 29â€Č 28″ nord, 66° 54â€Č 07″ ouest
Altitude 910 m
Superficie 193 000 ha = 1 930 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Venezuela
Voir sur la carte topographique du Venezuela
Caracas
GĂ©olocalisation sur la carte : Venezuela
Voir sur la carte administrative du Venezuela
Caracas
Liens
Site web www.caracas.gob.ve

    Son aire mĂ©tropolitaine, le Grand Caracas, est Ă  cheval sur deux des États du Venezuela, car, avec les municipalitĂ©s mitoyennes, la mĂ©tropole s’étend Ă©galement sur l’État de Miranda. Ainsi, l’agglomĂ©ration comptait 4,850 millions d'habitants au premier janvier 2009[1]. Cette aire urbaine est Ă©galement la plus grande du pays.

    Caracas est le centre politico-Ă©conomique et le cƓur financier, commercial et culturel du pays. C’est aussi un centre artistique important, avec de nombreux musĂ©es, thĂ©Ăątres et galeries d'arts.

    La ville est classĂ©e 57e Ă  l'indice Global Cities de 2012[2]. Elle est considĂ©rĂ©e comme une ville globale de type BĂȘta+ par le GaWC[3].

    Toponymie

    Le nom complet de Caracas est Santiago de LeĂłn de Caracas. Depuis le 24 octobre 2007, le nom officiel de la capitale doit ĂȘtre suivi de l'expression « berceau de Bolivar et reine du Guaraira Repano »[4]. Cette appellation n'est pas utilisĂ©e.

    GĂ©ographie

    Situation

    Elle est situĂ©e au nord du Venezuela, Ă  proximitĂ© de la mer des CaraĂŻbes dans une vallĂ©e entourĂ©e de montagnes de prĂšs de 2 130 m, entre 760 et 910 m d'altitude (cette montagne s'appelle l'Avila). Caracas est situĂ©e Ă  126 km Ă  l'est-nord-est de Valencia, Ă  272 km Ă  l'est de Barquisimeto et Ă  514 km Ă  l'est de Maracaibo.

    Climat

    Selon la classification de Köppen, le climat est tropical de savane avec hiver sec (Aw[5] - [6] d'aprĂšs cette classification), toutes les tempĂ©ratures mensuelles moyennes sont supĂ©rieures Ă  18 °C. De plus, les prĂ©cipitations du mois le plus sec sont infĂ©rieures Ă  60 mm et Ă  [100 - (prĂ©cipitations annuelles mensuelles)/25]. En effet le mois de mars est le plus sec avec 12 mm et ses prĂ©cipitations sont infĂ©rieures Ă  (100 - 916 mm / 25) soit 63,36. Une autre source nous dit que Caracas bĂ©nĂ©ficie d'un climat tropical humide de mousson, quelque peu tempĂ©rĂ© par l'altitude. Les prĂ©cipitations annuelles varient entre 900 mm et 1 300 mm dans la ville proprement dite et atteignent 2 000 mm dans les cordillĂšres voisines. Les tempĂ©ratures ne connaissent pour ainsi dire pas de variations saisonniĂšres, le mois le plus froid Ă©tant janvier (T moy=20,2 °C) et le plus chaud mai (T moy=23,2 °C). Par contre la saison sĂšche et la saison des pluies sont bien marquĂ©es. La saison des pluies, qui s'Ă©tend de mai Ă  octobre, coĂŻncide avec la remontĂ©e en latitude de la zone de convergence intertropicale.

    RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique de Caracas (altitude : 835 m ; latitude : 10°30’N)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 16 16,3 17,2 18,6 19,6 19,4 18,9 18,7 18,7 18,5 18,1 16,8 18,1
    Température moyenne (°C) 20,2 20,8 21,7 22,7 23,2 22,6 22,2 22,3 22,7 22,4 22 20,7 22
    Température maximale moyenne (°C) 26,6 27,6 28,6 29 28,8 27,8 27,4 27,7 28,3 28,1 27,6 26,6 27,8
    Précipitations (mm) 16 13 12 59 80 139 121 124 114 123 73 42 916
    Source : Le climat à Caracas (en °C et mm, moyennes mensuelles) climate-charts.com

    Histoire

    Origines

    Les tours jumelles de Parque Central, les plus grandes d'Amérique Latine entre 1979 et 2003 (225 m).

    Caracas est fondée en 1567 sous le nom de Santiago de León de Caracas par l'explorateur espagnol Diego de Losada.

    Caracas donna naissance au général Francisco de Miranda (1750) ainsi qu'à Simón Bolívar (1783), révolutionnaire libérateur de l'Amérique du Sud.

    L'acte du 19 avril 1810, qui amÚne à la renonciation de Vicente Emparan au poste de capitaine général, puis plus largement à l'émancipation du Venezuela, a été signé dans la mairie de Caracas.

    Le , un tremblement de terre détruit la ville.

    Durant la premiÚre partie du XXe siÚcle, le pétrole permet à Caracas de devenir un centre économique des plus importants en Amérique latine, ainsi qu'une plaque tournante entre l'Europe et l'Amérique du Sud.

    Époque contemporaine

    Dans les années 1970, le Concorde venait chaque semaine à son aéroport, donnant ainsi une importance géographique et économique à la ville.

    Un des Ă©pisodes majeurs de l'histoire moderne du Venezuela se produit le . Connu sous le nom de Caracazo, le peuple se rĂ©volte contre l’application des mesures du FMI par Carlos AndrĂ©s PĂ©rez, notamment la hausse brutale du prix des transports publics. La violence des affrontements et de la rĂ©pression font 3 000 morts en quatre jours.

    À partir des annĂ©es 2010 la ville subit les consĂ©quences de la crise politique, Ă©conomique et sociale qui affecte le VĂ©nĂ©zuela (importante hausse de la criminalitĂ©, manifestations violentes, pĂ©nuries, coupures d'Ă©lectricitĂ©).

    Administration

    Gouvernance de Caracas

    Caracas dispose de son propre gouvernement, le pouvoir exécutif de la ville est composé du chef du gouvernement, nommé par le président de la République, et un « maire de Caracas » élu par les habitants. En plus chacune des cinq municipalités de Caracas (Libertador, Chacao, Baruta, El Hatillo et Sucre) a son propre maire élu par les citoyens.

    Élu maire de Caracas depuis 2008, Antonio Ledezma est arrĂȘtĂ© le 19 fĂ©vrier 2015, accusĂ© de complot contre le rĂ©gime de NicolĂĄs Maduro[7].

    Municipalités

    Caracas est constituée de cinq municipalités :

    • Libertador : situĂ©e Ă  l'ouest de la ville, elle est la plus grande municipalitĂ© du pays, ainsi que la plus peuplĂ©e et la plus importante. Elle abrite les 5 pouvoirs constituant l'État de Venezuela ainsi que de nombreuses entreprises parmi les plus importantes du pays comme les Empresas Polar et la Banco de Venezuela, ainsi que les siĂšges des plus grandes chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision (VenevisiĂłn, RCTV et GlobovisiĂłn). À Libertador se trouve le centre historique de Caracas, le palais de Miraflores (siĂšge de la prĂ©sidence de la RĂ©publique) et la plupart des musĂ©es de la ville.
    • Chacao : situĂ©e Ă  l'est de Caracas, elle constitue l'une des municipalitĂ©s les plus riches au Venezuela, la plupart de sa population appartient Ă  la classe dominante et moyenne. Chacao abrite la plupart des meilleurs quartiers, des hĂŽtels de luxe, centres commerciaux, ambassades et entreprises internationales. À Chacao se trouvent les fameux quartiers d'Altamira, El Rosal et La Castellana.
    • Baruta : situĂ©e au sud-est, Baruta est aussi (avec Chacao) l'une des municipalitĂ©s les plus riches du pays et, comme Ă  Chacao, la plupart de sa population appartient Ă  la classe dominante et moyenne. MunicipalitĂ© Ă  vocation rĂ©sidentielle, Baruta abrite de beaux quartiers, comme Las Mercedes, connus pour leurs restaurants, centres commerciaux et leur vie nocturne. Cette municipalitĂ© abrite aussi le siĂšge latino-amĂ©ricain de la multinationale amĂ©ricaine Procter & Gamble
    • Sucre : situĂ©e Ă  l'est, Sucre est la deuxiĂšme municipalitĂ© la plus peuplĂ©e de Caracas et la deuxiĂšme en superficie. Elle abrite le plus grand parc de Caracas, le parque del Este. Cette municipalitĂ© a une vocation rĂ©sidentielle et possĂšde un petit secteur industriel. À Sucre se trouve la rĂ©sidence officielle du prĂ©sident de la RĂ©publique et sa famille, une maison appelĂ©e La Casona.
    • El Hatillo : situĂ©e au sud-est, elle est la municipalitĂ© la moins peuplĂ©e de Caracas et est nettement rĂ©sidentielle. La plupart de ses habitants travaillent dans les autres municipalitĂ©s de la ville.

    Paroisses

    Chaque municipalitĂ© se divise en paroisses civiles crĂ©Ă©es afin de dĂ©centraliser l'administration municipale. À son tour les paroisses civiles se divisent en quartiers. À Caracas existent 32 paroisses :

    Criminalité et pauvreté

    Un bidonville Ă  la sortie de Caracas.

    La revue Raids note en 1996 : « Avec une moyenne de quatre-vingts morts par balles chaque fin de semaine, avec des attaques quotidiennes dans les transports en commun, avec sa pauvretĂ© au dĂ©veloppement exponentiel, avec enfin une crise Ă©conomique qui ronge le pays depuis plus de quinze ans — l’inflation est de plus de 1 000 % par an —, Caracas est devenue depuis quelques annĂ©es l’une des villes et peut-ĂȘtre mĂȘme la ville la plus dangereuse du monde[8]. »

    Caracas est l'une des villes les moins sĂ»res d'AmĂ©rique latine, avec 105 homicides pour 100 000 habitants en 2006[9], 140 en 2009[10]. En 2012, elle se positionne Ă  la premiĂšre place des capitales les plus dangereuses dans le monde, avec 122 homicides pour 100 000 habitants[11].

    La ville comprend, en 2010, cinq polices municipales et une police mĂ©tropolitaine, qui manquent de coordination et sont mĂȘme parfois opposĂ©es en raison de divergences politiques. En avril 2002, des Ă©lĂ©ments de trois d’entre elles — la « MĂ©tropolitaine », PoliChacao et PoliBaruta —, contrĂŽlĂ©es par des maires d’opposition, ont pris part au coup d’État contre le prĂ©sident Hugo ChĂĄvez[8].

    En 2019, une Ă©tude de l'organisme mexicain Conseil Citoyen pour la SĂ©curitĂ© Publique et la Justice PĂ©nale classe Caracas comme la sixiĂšme ville la plus dangereuse au monde, et mĂȘme comme la ville non-mexicaine la plus dangereuse au monde (les 5 villes les plus dangereuses en 2019 Ă©tant toutes mexicaines) avec 74,65 homicides pour 100 000 habitants[12] - [13].

    Culture

    Monuments et Ă©difices publics

    Les quartiers Est de Caracas et la montagne Avila en arriĂšre-plan.

    Musées

    Parcs

    • Parque del Este
    • Parque El Calvario
    • Parque Nacional El Ávila
    • Parque Los Caobos
    • Parque del Oeste
    • ZoolĂłgico de Caricuao
    • Parque El Pinar
    • Parque Los Chorros
    • JardĂ­n BotĂĄnico de Caracas
    • Parque PDVSA La Estancia
    • Parque La Salle (La Floresta)
    Venezuela - Caracas - Parque del Este (58)-Venezuela - Caracas - Parque del Este (72)-4.

    Théùtres

    Aula Magna de l’universitĂ© centrale du Venezuela, par Calder.
    • Aula Magna de la Universidad Central de Venezuela
    • Teatro Teresa Carreño (thĂ©Ăątre Teresa-Carreño)
    • Teatro Municipal de Caracas
    • Teatro Nacional
    • Ateneo de Caracas
    • Teatro Principal
    • Teatro Catia
    • Teatro Municipal de Chacao
    • Complejo Social para la Musica
    • Cinemateca Nacional
    • Poliedro de Caracas

    Éducation

    Université centrale du Venezuela.
    Laberinto Cromovegetal, université Simón Bolívar.

    Transports

    L'aéroport international Simon Bolivar.

    La ville est desservie par le port maritime voisin de La Guaira.

    L'aéroport international Maiquetía ~ Simón Bolívar est son plus grand aéroport commercial, situé à quelques kilomÚtres de la ville. Cependant, celle-ci possÚde trois autres petits aéroports regroupés dans l'agglomération.

    De nombreuses lignes de bus, partant de différents terminaux permettent de desservir l'ensemble du pays.

    De plus, Caracas compte un métro moderne construit en 1983, une télécabine construite en 1955 et rénovée en 2000 ainsi qu'un métrocable ouvert en 2009.

    Une ligne de chemins de fer de banlieue d'une quarantaine de kilomĂštres est en cours entre Caracas et CĂșa par l'IAFE.

    Presse

    Plusieurs quotidiens y sont publiés, en voici quelques-uns :

    • El Nacional
    • El Universal
    • El Mundo
    • El Diario de Caracas
    • The Daily Journal
    • Ultimas Noticias
    • La Voce d'Italia
    • Correo del Orinoco
    • Lider
    • Meridiano

    Sport

    Personnalités liées à la ville

    Miss Roraima 2013 - Bianca Matte.

    Culture populaire

    • Dans le jeu vidĂ©o Call of Duty: Ghosts, Caracas est la capitale de la FĂ©dĂ©ration, l'ennemi principal du jeu.
    • En dĂ©cembre 2014, Booba a sorti un nouveau single intitulĂ© Caracas, extrait de l'album D.U.C. sorti en 2015.
    • Dans une chanson paillarde, l'action se situe sur la place du marchĂ© de Caracas (l'air Ă©tant tirĂ© d'Adelita, chanson de la rĂ©volution mexicaine).

    Notes et références

    1. (en) Thomas Brinkhoff : The Principal Agglomerations of the World.
    2. « The Global Cities Index 2010 », foreignpolicy.com (consulté le ).
    3. GaWC, « The World According to GaWC 2008 (Le Monde, selon le GaWC 2008) », lboro.ac.uk (consulté le ).
    4. Gerardo Reyes, « Le socialisme Ă©rigĂ© en doctrine d'État », dans Nuevo Herald, article repris dans Courrier international no 887, 31-10 au 07-11-2007, p. 21.
    5. « Météo et climat à Caracas au Venezuela » (consulté le ).
    6. « CLIMAT : CARACAS » (consulté le ).
    7. « Venezuela : le maire de Caracas formellement accusé de complot », Le Monde, 8 avril 2015.
    8. Maurice Lemoine, « Caracas brûle-t-elle ? », sur Le Monde diplomatique,
    9. Selon le Centre pour la Paix de l'université centrale du Venezuela ; nombre cité dans Marie Delcas, « La lutte contre l'insécurité grandissante est devenue la priorité des Vénézuéliens », dans Le Monde du 20/06/2007, [lire en ligne].
    10. Le Monde avec AFP, « Week-end sanglant Ă  Caracas : 67 tuĂ©s », Le Monde,‎ (lire en ligne).
    11. « Le Venezuela est devenu le deuxiÚme pays le plus meurtrier au monde, aprÚs le Honduras », Paulo Antonio Paranagua, america-latina.blog.lemonde.fr, 6 mars 2013.
    12. (es) Vianey Pichardo, « Seis ciudades mexicanas, en el top 10 de las mås violentas del mundo », sur unotv.com, (consulté le )
    13. (es) Consejo Ciudadano para la Seguridad PĂșblica y la Justicia Penal, « BoletĂ­n Ranking 2019 de las 50 ciudades mĂĄs violentas del mundo », sur seguridadjusticiaypaz.org.mx, (consultĂ© le )

    Annexes

    Article connexe

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.