Llanos
Les Llanos [ljanos] se réfèrent à la vaste plaine herbeuse qui s'étend au Nord-Ouest de l'Amérique du Sud, entre la Colombie et le Venezuela. Le terme vient de l'espagnol « llanos » (« plaines ») et désigne la formation végétale particulière de type savane de cette région géographique. Situés entre les Andes et la mer des Caraïbes le long du bassin de l'Orénoque, les Llanos forment une écorégion terrestre qui appartient au biome des prairies, savanes et brousses tropicales et subtropicales de l'écozone néotropicale.
Écorégion terrestre - Code NT0709[1]
Écozone : | Néotropique |
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Biome : | Prairies, savanes et terres arbustives tropicales et subtropicales |
Global 200[2] : | Savanes des Llanos |
Superficie[3] : |
375 787 km2 |
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min. | max. | |
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Altitude[3] : | 0 m | 1 022 m |
Température[3] : | 22 °C | 30 °C |
Précipitations[3] : | 1 mm | 614 mm |
Espèces végétales[4] : |
2 600 |
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Oiseaux[5] : |
414 |
Mammifères[5] : |
223 |
Squamates[5] : |
149 |
Espèces endémiques[5] : |
5 |
Statut[5] : |
Vulnérable |
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Aires protégées[6] : |
16,6 % |
Anthropisation[6] : |
13,2 % |
Espèces menacées[6] : |
20 |
Ressources web : |
Localisation
La région possède de grandes surfaces de marécages et de savanes, permettant notamment l'élevage bovin. Ils sont aussi le lieu d'agricultures intensives.
Il s'y est développé plus récemment une importante industrie pétrolière dans les zones d’Arauca, de Casanare, d’Anzoátegui, d’Apure et de Monagas.
Les habitants de la région des Llanos ont la réputation d'être hospitaliers et aussi d'être d'excellents cavaliers.
Écosystème
Le niveau de l'eau varie beaucoup durant l'année transformant de grandes étendues en un lac couvert de plantes où broutent les capybaras et où on rencontre l'anaconda.
Le delta de l'Orénoque est plus particulièrement le lieu spécifique d'un écosystème particulier créé par des vers géants et nommé les surales.
Culture
Les Llaneros, de même que les Pamperos argentins sont souvent représentés comme les cow-boys de l'Amérique du Sud.
Il existe une culture et un folklore spécifique aux Llanos notamment au niveau de la musique et du chant (canto llanero). Le rythme principal s'appelle le joropo. Son origine est disputée entre la Colombie et le Venezuela.
DĂ©coupage administratif
Au Venezuela
Sur le territoire vénézuélien, les Llanos recouvrent tout ou partie de 7 des 24 États fédéraux. Ils concentrent 14 % des habitants du pays. Ils se subdivisent en trois régions :
- Llanos occidentaux : ils recouvrent les trois États Apure, Barinas et Portuguesa. Ils sont considérés comme les véritables Llanos vénézuéliens.
- Principales villes de l'État d’Apure :
- San Fernando de Apure, capitale de l’État avec 132 000 habitants (recensement 2001) ;
- Elorza, capitale de la municipalité de Rómulo Gallegos, avec environ 22 000 habitants ;
- Guasdualito, avec 88 598 habitants en 2001 ;
- Ciudad Sucre, inaugurée pendant la présidence de Rafael Caldera, avec environ 10 000 habitants.
- Principales villes de l'État de Barinas:
- Barinas capitale de l'État, avec 263 272 habitants (recensement 2001).
- Principales villes de l'État de Portuguesa :
- Principales villes de l'État d’Apure :
- Llanos centraux : ils empiètent sur les deux États de Guárico et Cojedes, au centre du pays.
- Principales villes de l'État de Guárico
- San Juan de Los Morros capitale de l'État, avec 93 406 habitants en 2001.
- Calabozo, avec 124 559 habitants en 2001
- Valle de la Pascua, avec 92 812 habitants en 2001.
- Altagracia de Orituco, avec 45 729 habitants en 2001.
- Zaraza avec 54 168 habitants en 2001.
- Villes principales de l'État de Cojedes :
- San Carlos, capitale de l'État, avec 83 957 habitants (recensement 2001).
- Tinaquillo, avec 73 584 habitants en 2001.
- Principales villes de l'État de Guárico
- Llanos orientaux : ils occupent une bonne partie des deux États d'Anzoátegui et de Monagas.
- Villes principales de l'État d’Anzoátegui:
- Barcelona capitale de l'État, avec 359 984 habitants en 2001 ; forme une conurbation avec Puerto La Cruz, LecherĂa, et Guanta, qui contenait au total plus de 800 000 habitants en 2001. Bien que situĂ©e près de la cĂ´te caraĂŻbe, cette agglomĂ©ration reste proche des Llanos.
- El Tigre, avec 147 800 habitants.
- Anaco, avec 101 172 habitants en 2001.
- San José de Guanipa, avec 64 016 habitants en 2001.
- Cantaura, avec 59 189 habitants en 2001.
- Villes principales de l'État de Monagas :
- MaturĂn capitale de l'État, avec 404 649 habitants en 2001.
- Punta de Mata, avec 52 122 habitants en 2001.
- Temblador capitale de la municipalité de Libertador, avec 37 804 habitants en 2001.
- Villes principales de l'État d’Anzoátegui:
En Colombie
Sur le territoire colombien, les Llanos englobent les dĂ©partements de Arauca, Casanare, Vichada, GuainĂa, Meta, VaupĂ©s et Guaviare et une partie de Caqueta.
Ce territoire correspond à la région Orénoquie et une partie de la région Amazonique.
Les villes principales colombiennes des Llanos sont :
- Villavicencio, capitale du département du Meta, avec 380 000 habitants environ en 2005 ;
- Puerto LĂłpez, important port sur le rĂo Meta ;
- Arauca, capitale du département homonyme ;
- Tame, deuxième ville du département de l’Arauca ;
- Saravena, important centre pétrolier de l’Arauca ;
- Yopal, capitale du département du Casanare ;
- Puerto Carreñoé, capitale du département du Vichada ;
- InĂrida, capitale du dĂ©partement de la GuainĂa ;
- Mitú, capitale du département de Vaupés ;
- San José del Guaviare, capitale du département de Guaviare.
Infrastructures
- Le pont José-Antonio-Páez réunit les villes d’El Amparo au Venezuela et d’Arauca en Colombie. C'est une des infrastructures les plus importantes de la région.
- La route de la Forêt (Carretera marginal de la selva) est en cours de construction par tronçons. C'est un projet international qui vise à intégrer la région des Llanos avec la région amazonienne des pays andins.
Annexes
Articles connexes
Notes et références
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,‎ , p. 935-938.
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, R. Abell, T. Allnutt, C. Carpenter, L. McClenachan, J. D’Amico, P. Hurley, K. Kassem, H. Strand, M. Taye et M. Thieme, The Global 200 : A representation approach to conserving the earth's distinctive ecoregions, Washington DC, Conservation Science Program, World Wildlife Fund-US, (lire en ligne)
- (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
- (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,‎ , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.