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Biome

Un biome (du grec ÎČÎŻÎżÏ‚ / bĂ­os, « vie »), appelĂ© aussi macroĂ©cosystĂšme ou aire biotique, est un ensemble d'Ă©cosystĂšmes caractĂ©ristique d'une aire biogĂ©ographique et nommĂ© Ă  partir de la vĂ©gĂ©tation et des espĂšces animales qui y prĂ©dominent et y sont adaptĂ©es. Il est l'expression des conditions Ă©cologiques du lieu Ă  l'Ă©chelle rĂ©gionale ou continentale : le climat qui induit le sol, les deux induisant eux-mĂȘmes les conditions Ă©cologiques auxquelles vont rĂ©pondre les communautĂ©s des plantes et des animaux du biome en question.

Exemple de cartographie de la végétation terrestre.
  • Inlandsis et dĂ©serts polaires
  • Toundra
  • TaĂŻga
  • ForĂȘts feuillues caducifoliĂ©es tempĂ©rĂ©es
  • Prairies
  • ForĂȘts sempervirentes subtropicales
  • ForĂȘts sempervirentes mĂ©diterranĂ©ennes
  • ForĂȘts de mousson
  • DĂ©serts arides
  • DĂ©serts et broussailles xĂ©rophytes
  • Steppe aride
  • DĂ©serts semi-arides
  • Savanes
  • Savanes et forĂȘts claires
  • ForĂȘts tropicales caducifoliĂ©es
  • ForĂȘts sempervirentes tropicales
  • Toundra alpine
  • ForĂȘts de montagne

Les biomes terrestres sont décrits par la science de la biogéographie. La classification écologique des terres définit le vocabulaire utilisé pour évaluer la taille de ces zones du microbiome à la biosphÚre. Leur concept dépend des notions de communauté, d'interaction entre sols, des plantes et des animaux.

Par extension, on parle de microbiome, pour désigner l'espace de vie du microbiote.

Origine du mot

Frederic Edward Clements (1874-1945) a utilisé le terme « biome » pour la premiÚre fois dans une publication en 1916.

Le biome a rang d'unité fondamentale pour l'écologie. Victor Ernest Shelford (1877-1968) définit en 1931 le terme de biome comme l'entité écologique et l'unité biogéographique que constituent la formation végétale et la formation animale qui lui correspond.

DĂ©limitations

Influence combinée des facteurs géographiques climatiques sur les écosystÚmes (en réalité les écosystÚmes influent aussi rétroactivement sur le climat et produisent du relief, sur le trÚs long terme)

À l'Ă©chelle du globe terrestre, la forĂȘt tropicale dense, la savane, la steppe, la forĂȘt tempĂ©rĂ©e dĂ©cidue ou mixte, la toundra sont les grands biomes caractĂ©risant la biosphĂšre, qui ont une rĂ©partition zonale, c'est-Ă -dire qu'ils ne dĂ©passent pas certaines valeurs latitudinales.

À l'Ă©chelle continentale ou rĂ©gionale, ils peuvent ĂȘtre complexes Ă  dĂ©limiter, d'une part parce que diffĂ©rentes habitudes d'appellation existent, et d'autre part parce que leurs frontiĂšres peuvent ĂȘtre floues (voir le concept d'Ă©cotone). Par ailleurs, un mĂȘme biome peut ĂȘtre nommĂ© de façon variable en fonction du continent sur lequel il se trouve. Par exemple, le biome « prairies tempĂ©rĂ©es » est localement connu sous les noms de steppe, pampa ou veld en fonction de sa localisation.

CritÚres de répartition

Il existe trois grands critĂšres de rĂ©partition des biomes. Il y a d'abord les critĂšres climatologiques qui sont les prĂ©cipitations annuelles et la tempĂ©rature, qui induit l'Ă©vapotranspiration). Ensuite, il y a des critĂšres de latitude ; plus on s’écarte de l’équateur et plus il fait sec, une fois passĂ©es les tropiques, le climat devient Ă  nouveau plus humide et plus froid, puis il se rĂ©assĂšche et continue d’ĂȘtre plus froid). Enfin, il y a des critĂšres d’altitude ; plus on monte en altitude et plus il fait froid.

Caractéristiques du biome

Le biome est fondamentalement caractérisé par son climat, en particulier températures et précipitations. C'est d'ailleurs la répartition zonale des climats qui a conduit à mettre en évidence la zonation des sols à la fin du XIXe siÚcle, puis des biomes. D'autres paramÚtres physiques peuvent intervenir, comme une altitude particuliÚre ou un sol périodiquement submergé par exemple. Ce sont donc les conditions abiotiques qui déterminent le type de biome. En effet, ces conditions sélectionnent des espÚces adaptées : par exemple, dans les régions froides, il n'y aura que des espÚces végétales adaptées à la rigueur du froid.

En effet, l'eau et les tempĂ©ratures, dont la rĂ©partition Ă  l'Ă©chelle du globe est largement conditionnĂ©e par la rotation de la Terre sur son axe, sont deux facteurs fondamentaux de dĂ©termination d'un climat. Ils prĂ©sentent, Ă  l'Ă©chelle globale et continentale, des variations selon la latitude. Cette distribution est par consĂ©quent corrĂ©lĂ©e avec des bandes de vĂ©gĂ©tation homogĂšnes. Ces bandes latitudinales (observĂ©es en premier lieu par Dokoutchaiev, pĂšre de la pĂ©dologie russe), sont appelĂ©es zones (du grec zonĂȘ qui veut dire ceinture) et ont donnĂ© naissance au concept de zonalitĂ©, fondamental en gĂ©ographie des milieux naturels. Ainsi par exemple, la biodiversitĂ© est croissante depuis les pĂŽles jusqu'Ă  l'Ă©quateur, que ce soit d'un point de vue animal ou vĂ©gĂ©tal. La forĂȘt Ă©quatoriale dense est le biome le plus riche et le plus divers.

SystĂšmes de classification

Le besoin d'un systĂšme de classification des biomes s'est fait sentir aprĂšs la mise en place des systĂšmes de classification des climats fondĂ©s sur les seuls critĂšres mĂ©tĂ©orologiques comme la pluviomĂ©trie et l'ensoleillement. Les premiĂšres classifications bio-climatiques sont nĂ©es dans les annĂ©es 1950 avec la classification de Holdridge. Les classifications Ă©cologiques des terres se sont prĂ©cisĂ©es et diversifiĂ©es. Plusieurs pays vont se doter de leur propre systĂšme de classification. Toutes les classifications produites ne sont pas Ă©quivalentes, les critĂšres pour les dĂ©finir Ă©tant choisis pour rĂ©pondre Ă  des objectifs qui peuvent diffĂ©rer selon les États ou les organisations qui les choisissent. Ainsi les États-Unis ont mis en place des classifications comme le United States National Vegetation Classification Standard dans le cadre de la Commission de coopĂ©ration environnementale qui vont permettre de dĂ©finir des biomes. Les biomes dĂ©finis sont alors rĂ©pertoriĂ©s d'une façon prĂ©cise, ce qui permet de dĂ©finir une politique de protection prĂ©cise. Les sites importants pour chaque biome ont alors Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dans des bases de donnĂ©es du type de la base europĂ©enne Corine Biotope, aujourd'hui remplacĂ©e par celle de l'European Union Nature Information System (EUNIS)[1]. Les biomes utilisĂ©s par l'Union europĂ©enne sont rĂ©pertoriĂ©s par la Digital Map European Ecological Region (DMEER) ou par l'Environmental classification of Europ (ENC).

Le WWF propose un systÚme indépendant valable pour la Terre entiÚre.

CritĂšres

La classification se fait en fonction de différents critÚres : le critÚre thermique, le critÚre pluviométrique avec lequel on ne dégage pas de zonalité, la diagonale sÚche, l'effet orographique, les indices climatiques comme l'aridité et la continentalité qui permettent de délimiter des zones climatiques et la classification physionomique.

Biomes du WWF

Le WWF, propose une classification des biomes divisée en deux grands types, les biomes terrestres et les biomes aquatiques[2].

S'il existe des biomes aquatiques, ils rĂ©pondent beaucoup moins aux critĂšres de la zonalitĂ© en raison des vastes courants marins qui parcourent les ocĂ©ans Ă  tous les niveaux de profondeur. Ils sont plus difficiles Ă  dĂ©finir dans l'espace, notamment pour ces milieux marins. Dans l'acception du biome tel que dĂ©fini ci-dessus, l'Ă©tude des milieux aquatiques relĂšverait plutĂŽt de l'ocĂ©anographie[3], ou de la limnologie[4]. En effet, pour des questions d'Ă©chelle, un delta et un Ă©cosystĂšme marin marquĂ© par la prĂ©sence de remontĂ©es d'eau des profondeurs (« upwellings ») semblent assez peu comparables, ou bien cela revient Ă  assimiler biomes et milieux naturels Ă  toutes les Ă©chelles, ce que ne font pas la biogĂ©ographie ou l'Ă©cologie. Les Ă©cologues distinguent quatre grands biomes terrestres : les forĂȘts, les terres cultivĂ©es, les steppes et les dĂ©serts[5].

Biomes terrestres

Biomes aquatiques

Notes et références

Notes

    Références

    1. http://biodiversite.wallonie.be/habitats/home.html
    2. Voir Major biomes of the world sur le site du WWF
    3. Étude des mers
    4. Étude des eaux douces
    5. Jean-Paul Deléage, Histoire de l'écologie. Une science de l'homme et de la nature, La Découverte, , p. 212.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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