Yanomami
Les Yanomami sont un peuple indigène d’Amérique du Sud. Présents au Brésil et au Venezuela, ils constituent un ensemble linguistique et culturel divisé en quatre sous-groupes parlant des langues mutuellement intelligibles : les langues yanomami. Leur population est estimée à 32 000 personnes[1], dont 50 % de Yanomami occidentaux.
Ethnonyme
Le nom Yanomami est un exonyme créé par les anthropologues qui ont travaillé avec ce groupe au Venezuela. Ils ont également été désignés dans l'histoire par les noms Guaharibos, Sanima, Shiriana ou Waika[2].
En yanomami occidental, yanõmami tëpë signifie « êtres humains ». Cette catégorie s’oppose à yaropë qui désigne le gibier et à yai thepë : ce qui est non-humain (les esprits chamaniques, les entités maléfiques et les revenants). Elle s’oppose aussi à napëpë, qui se rapporte aux étrangers et aux ennemis[3].
Langues
Les Yanomami ignorent l'écriture et possèdent un vocabulaire d’environ 4 000 mots permettant de nommer près de 400 animaux et plus de 300 plantes. Les Yanomami ont développé une langue des signes afin de limiter le bruit lors de la chasse.
Situation géographique
Le territoire du peuple Yanomami se situe au cœur de la forêt tropicale humide.
Il s'étend du Brésil (soit le double de la superficie de la Suisse) jusqu'au Venezuela, sur 9,6 millions d’hectares. Au Venezuela, les Yanomami vivent dans la réserve de biosphère d'Alto Orinoco-Casiquiare, dont la superficie est de 8,2 millions d’hectares[4]. Leur territoire au Brésil, définitivement homologué en 1992, est considéré comme une région prioritaire en matière de protection de la biodiversité amazonienne.
Leur population est aujourd'hui estimée à 38 000 personnes[4], contre 27 000 individus répartis dans 188 villages et maisons collectives en 2003[5].
Microbiome, génétique et vulnérabilité
En 2009, un groupe de Yanomami vivant dans « un village sans aucun contact antérieur documenté avec des occidentaux » a fait l'objet d'une étude microbiologique qui a apporté deux découvertes :
- Le microbiote (intestinal, buccal et cutané) de ces Yanomami « héberge un microbiome contenant la plus grande diversité de bactéries et de fonctions génétiques jamais répertoriées dans un groupe humain », dont « des bactéries potentiellement bénéfiques » encore inconnues et qui pourraient disparaitre avec l'occidentalisation de ces tribus ;
- Le microbiote de ces Yanomami contenait aussi plus de bactéries (E Coli généralement) dotées de gènes d'antibiorésistance que chez certains cas témoins venant de communautés rurales du Venezuela et du Malawi[6].
Mode de vie
Habitat
Les Yanomami vivent dans de grands logements communautaires circulaires appelés shabono (en). Construits dans des clairières en pleine jungle, les shabono traditionnels sont fabriqués de feuilles de palmier, de chaume et de bois. Ils peuvent être de forme conique ou rectangulaire, et entourent un espace central ouvert : cette zone est utilisée pour des activités telles que les rituels, les fêtes et les jeux.
Certains shabono peuvent abriter jusqu'à 400 personnes, bien qu'ils soient souvent moins grands. Chaque famille possède son propre foyer dans la partie couverte périphérique. Les membres y dorment dans des hamacs disposés en bandoulière près du feu[7].
Après quelques années, quand la charpente commence à pourrir, que le gibier commence à manquer sur le territoire, et que les jardins s'épuisent ou sont envahis par les mauvaises herbes, le village déménage. Sinon le bâtiment est reconstruit et son diamètre revu en fonction de la taille de la communauté[7].
Alimentation
Sur une zone d'environ 10 kilomètres autour de leur village, les Yanomami se nourrissent de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ces activités contribuent à fournir une alimentation très diversifiée et équilibrée et sont réparties entre les sexes.
Les hommes chassent le pécari, le tapir, le cerf et le singe, et utilisent souvent le curare (un extrait de plante) pour empoisonner leurs proies. La chasse est considérée comme la plus prestigieuse des compétences et la viande est très appréciée de tous. Cependant, elle compte pour seulement 10% de leur nourriture : le reste de leur alimentation provient de jardins (implantés dans des zones défrichées de la forêt) où environ 60 espèces sont cultivées par les femmes. On y compte notamment la banane plantain, le maïs, le manioc, les cacahuètes, la canne à sucre, la papaye, le tabac et des plantes psychotropes. Ces cultures sont utilisées dans l'alimentation, l'artisanat ou à but médicinal.
Les femmes recueillent également des noix, crustacés, amphibiens, insectes et larves d’insectes, et une quinzaine de sortes de miel sauvage différents, très prisé par les Yanomami[7]. La collecte de plantes comestibles concerne plus de 130 espèces végétales.
Les Yanomami pratiquent l’agriculture sur brûlis. Activité essentiellement masculine, elle fournit plus de 75 % des calories de leur alimentation. Chaque communauté ouvre chaque année entre 3 et 6 hectares de nouvelles cultures qui serviront pendant environ 3 ans, avant d'être abandonnées à la régénération naturelle. Bien que fondée sur le défrichement et le brûlis, l’agriculture yanomami ne produit pas d’effet à long terme sur l’environnement, car ses jardins sont de petite taille et très espacés. On observe peu d’érosion et les arbres environnants trouvent là des conditions idéales pour se développer.
Dans la forêt, le gibier est uniquement prélevé par les chasseurs à l'arc pour se nourrir avec respect et reconnaissance envers « l'esprit de la forêt ». Le résultat de la chasse est toujours échangé entre les voisins et les familles : celui qui a tué ne consomme pas le résultat de sa chasse mais reçoit sa part d'un autre chasseur. La chasse fournit à elle seule 55 % des protéines de l’alimentation yanomami. Elle est pratiquée par les hommes de l’adolescence à la cinquantaine d'années.
Les Yanomami chassent environ 35 espèces de mammifères, 90 espèces d’oiseaux, et une quinzaine d’espèces de reptiles (dont 6 sortes de tortues). Les armes de chasse habituelles sont l’arc et les flèches, même si l’on note une apparition de fusils, souvent obtenus auprès de chercheurs d’or. Le gibier est généralement pisté, mais des appeaux et des imitations sont parfois utilisés pour l’attirer.
La pêche est pratiquée à la ligne ou à la nivrée, et concerne plus d’une centaine d’espèces de poissons.
Recherches ethnographiques
En 1965, la photographe anthropologue et humaniste engagée suisse alémanique Barbara Brändli a vécu un long séjour parmi eux et a étudié leur culture et leur mode de vie.
Elle expose notamment les résultats de ses recherches à la Fondation Cartier pour l'art contemporain du au pour promouvoir la civilisation yanomami.
La photographe Claudia Andujar, présente à cette même exposition, cofondatrice de la CCPY (Commission pour la Création d'un Parc yanomami), qui participe à la défense de leurs droits depuis le début des années 1970, présente en 2009 à la Maison de la Photographie Robert Doisneau de Gentilly l'exposition « Brésil, symphonie humaine », où l'on peut voir ses images des Yanomami, issues d'années de vie partagée avec eux. Un ouvrage rétrospectif Yanomami: a casa, a floresta, o invisivel (« Yanomami : la maison, la forêt, l’invisible »), qui rassemble une partie de ces photos, a été publié en français sous le titre « Yanomami, la danse des images » (Editions Marval, 2007).
Des centaines d'heures d'entretiens ont été menées de 1989 au début des années 2000 entre Davi Kopenawa, chaman yanomami, et Bruce Albert, un ethnologue belge. Elles ont débouché sur plusieurs publications et finalement sur une somme ethnologique : la chute du ciel, publiée en 2010[8]. L'ouvrage est cosigné par le chaman et l'ethnologue[9].
En 1989, Survival International chargea le porte-parole yanomami, Davi Kopenawa, de recevoir le Right Livelihood Award en son nom. La visite de Kopenawa en Europe fut très médiatisée et donna une forte impulsion à la campagne pour la protection du territoire yanomami. Ce fut certainement un élément décisif pour obtenir l’accord final du gouvernement brésilien à la création du parc yanomami trois ans plus tard.
Ethnologie
Spiritualité
Les Yanomamis orientaux attribuent leur origine à la copulation du démiurge Omama avec la fille d’un monstre aquatique Tëpërësiki, le maître des plantes cultivées. Ils prêtent à Omama l’origine des règles sociales et culturelles en usage, ainsi que la tutelle des esprits chamaniques.
Les communautés yanomami croient en l'esprit de la forêt qui leur donne tout ce dont ils ont besoin pour vivre et avec laquelle ils essaient de vivre en harmonie, en ne prélevant que le strict nécessaire pour la préserver du mieux possible. Les Yanomami ont des guérisseurs, sorciers chamans, pour leur permettre de se soigner et de communiquer avec « l'esprit de la forêt » par l'intermédiaire des plantes psychotropes magiques. Le chamanisme est, avec les rites funéraires et guerriers, un des piliers culturels de la société yanomami. Les sessions chamaniques individuelles ou collectives y constituent une activité aussi régulière que spectaculaire. La plupart des maisons collectives comptent plusieurs chamans. On dit qu’un futur chaman est habité depuis l’enfance par des rêves étranges induits par le regard des esprits posés sur lui. Il devra, une fois adulte, apprendre à les voir et à les appeler. L’initiation se déroule sur plusieurs semaines. Jour après jour, ils inhalent un puissant hallucinogène : la poudre yakoana. Durant cette transe, leur corps est dépouillé, mis en pièces, lavé et orné par les esprits xapiripë, avant d’être retourné puis recomposé. Ils apprennent alors sous la conduite des anciens à répondre aux chants des xapiripë, et à les enrôler à titre d’esprit auxiliaire. Ces esprits sont représentés sous la forme d’humanoïdes miniatures, couverts d’ornements cérémoniels colorés et lumineux. Ils sont en majorité des « images » des ancêtres animaux du temps des origines. Les images esprits peuvent être aussi des végétaux, des personnages mythologiques (animaux ou non), des entités cosmiques telles que la lune ou le soleil, mais aussi des xapiripë domestiques comme le chien ou le feu.
« Nous, les Yanomami, nous apprenons avec les grands shapiri (esprits chamaniques). Nous apprenons à les connaître, à les voir, à les écouter. Seuls ceux qui connaissent les shapiri peuvent les voir parce qu’ils sont très petits et brillent comme des lumières. Il y en a beaucoup, beaucoup, pas qu’un peu mais des quantités, des milliers comme des étoiles. Ils sont beaux, décorés avec des plumes de perroquet, peints avec du roucou (pâte rouge extraite d’une baie). D’autres ont des pendants d’oreille et sont peints en noir. Ils dansent très bien et chantent différents chants. Les Blancs croient que lorsque nous faisons des séances de chamanisme nous chantons. Mais nous ne chantons pas; nous accompagnons la musique et les chants. Ce sont des chants différents : ceux de l’ara, du perroquet, du tapir, de la tortue, de l’aigle, et ceux des oiseaux, qui ont tous des chants différents. C’est comme ça que sont les shapiri. Il est difficile de les voir. » « Qui que soit le chamane, il doit les accepter, les connaître. Tu dois tout quitter, tu ne peux plus manger ta nourriture, tu ne peux plus boire de l’eau, t’approcher des femmes, de la fumée du feu ou des enfants qui jouent et qui font du bruit – parce que les shapiri veulent vivre en silence. Ils vivent autrement que nous, ce sont d’autres gens. Certains vivent dans le ciel, d’autres sous la terre, d’autres dans les montagnes couvertes de forêts et de fleurs. Certains vivent dans les rivières, dans la mer, dans les étoiles ou dans la lune ou le soleil. Omame (le créateur) les a choisis parce qu’ils sont bons pour le travail, pas le travail dans les jardins mais le travail du chamanisme, de la guérison des maladies des gens. Ils sont beaux mais très difficiles à voir. Les shapiri veillent sur tout, les shapiri veillent sur le monde. » Davi Yanomami, chamane de la communauté Watoriki-Theri (les gens de la montagne venteuse).[10]
Les femmes yanomami usent de fines baguettes dont elles se transpercent le nez, la lèvre inférieure, les commissures des lèvres et qui se balancent au moindre mouvement. Souvent, elles fixent à l'extrémité de ces ornements des fleurs de lys sauvage. Elles dessinent sur leur corps, avec de « l'onoto », une teinture végétale rouge, de longues lignes ondulées qui symbolisent les animaux mythologiques du monde aquatique.
La drogue communautaire, la parika fait partie du quotidien. Au moyen d'un long roseau creux, les Yanomami s'insufflent mutuellement dans les fosses nasales plusieurs doses de cette poudre grise. Sous le choc de cet hallucinogène puissant, le cerveau vacille et apparaissent des visions fantastiques. Ici, les maladies ont toujours une cause magique et résultent de différents sortilèges. Le sorcier s'unit à des énergies surnaturelles. Puis, à l'aide de ses seules mains, il tente d'extirper le mal en profondeur.
Le shabono (en) est la maison collective en bois et feuilles des Yanomami. Elle correspond à la représentation qu'ils se font de l'univers. Au centre, la grande place découverte symbolise le plus haut des cieux. À l'intérieur du shabono, toutes les familles suspendent leurs hamacs confectionnés avec de minces lianes. Les enfants s'y blottissent pour dormir contre leur mère. Ce n'est qu'après le sevrage, dans leur 4e année, qu'ils reçoivent un hamac personnel. La chaleur du corps maternel est remplacée par celle du feu qui brûle toute la nuit sous le grand auvent.
Influence destructrice des chercheurs d'or et aide internationale
La publicité donnée à la fin des années 1970 au potentiel minier du territoire yanomami y déclenche au cours des années 1980 un mouvement progressif d’invasion d’orpailleurs, qui finit par prendre la forme, en 1987, d’une véritable ruée vers l’or. De 1987 à 1990, 90 pistes d’aviation clandestines sont ouvertes dans la région du Serra Parima, où entre 30 000 à 40 000 chercheurs d’or exploitent des placers. Leur nombre, dans l'État du Roraima, représente cinq fois la population yanomami. Cette invasion a un impact épidémiologique et écologique important. Le paludisme et les infections respiratoires causent la disparition de 13 % de la population yanomami du Brésil. La destruction et la pollution à grande échelle des rivières (notamment par le mercure) entraîne des dommages considérables pour l'écosystème et les ressources naturelles exploitées par les Yanomami.
Le territoire est cadastré en 1992 avec la création du Parc Yanomami après une campagne de sensibilisation du chef Davi Kopenawa. L’État brésilien refuse cependant d'en reconnaître la propriété aux Yanomami. Dans la classe dirigeante brésilienne, nombreux sont ceux qui souhaiteraient réduire le territoire yanomami et l'ouvrir aux chercheurs d'or et à la colonisation. L'armée veut aussi maintenir sa présence dans la région et projette de construire de nouveaux camps militaires.
En , une note écrite par une missionnaire présente au village yanomami de Xidéia parvient au bureau de la FUNAI de Boa Vista : « Les Indiens (de Haximú) sont tous ici... ils refusent de s’en retourner à cause des chercheurs d’or qui sont allés dans une maloca (maison communautaire) voisine, ont tué sept enfants, cinq femmes et deux hommes, et détruit la maison. »
L’affaire est portée devant un tribunal en 1996 et cinq orpailleurs sont condamnés à des peines de 19 à 20 ans de prison pour génocide. Deux d'entre eux sont incarcérés et les trois autres prennent la fuite. Il s'agit de la seconde condamnation de l'histoire du Brésil pour génocide.
La présence des orpailleurs a repris depuis 2015. En 2019, des milliers d'orpailleurs clandestins affluent sur les terres indigènes et mettent en danger plusieurs tribus isolées de Yanomami. Ces chercheurs d'or, encouragés par le discours du président Jair Bolsonaro promettant d’en finir avec la sanctuarisation des territoires indigènes et par l’incurie des agences de l’État, voient leurs activités soutenues par des entreprises et des politiciens corrompus[11]. Ils s'ajoutent aux trafiquants de bois et les exploitants agricoles menant paître leur bétail dans les zones réservées.
En 2020, le territoire du peuple Yanomami est toujours menacé au Brésil. Davi Kopenawa, dénonce le pouvoir local : « Les autorités au Brésil ne nous ont jamais consultés [au sujet des] décisions qui concernent notre forêt »[12].
L'augmentation des risques d'attaque à l'encontre de Yanomami isolés amène la députée Joenia Wapichana, Dario Kopenawa et d’autres leaders autochtones du Brésil à rencontrer Michelle Bachelet, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme pour discuter de l’échec du gouvernement à faire respecter leurs droits constitutionnels. Le , dans son rapport au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet déclare être « alarmée par les attaques récentes menées contre des membres des peuples Yanomami [et Munduruku], au Brésil, par des mineurs illégaux en Amazonie »[13] - [14] - [15].
« Les garimpeiros viennent en avion, en bateau, à pied. Ils nous menacent avec leurs armes, font peur à nos femmes, polluent nos fleuves au mercure, amènent la malaria, les pneumonies, les diarrhées. Mais le gouvernement ne nous respecte pas, au contraire, il veut autoriser l’exploitation minière de notre territoire ![11] »
Crise humanitaire
En janvier 2023, après la fin du gouvernement Bolsonaro, plusieurs rapports faisant état d'une crise humanitaire Yanomami émergent, ce qui pousse le président Lula et ses ministres à déclarer une urgence sanitaire dans le territoire yanomami[16].
Bibliographie
- Jacques Lizot, « Aspects économiques et sociaux du changement culturel chez les Yanomami », L’Homme, 1971, vol. 11, n °1, p. 211-232,
- Jacques Lizot, « Population, ressources et guerre chez les Yanomami », Libre, 1977, no 2, p. 111-145,
- Catherine Ales, « Violence et ordre social dans une société amazonienne. Les Yanomami du Venezuela », Études Rurales, 1984, no 95-96, p. 89-114,
- Jan Reynolds, Au pays des Yanomani, Paris, Circonflexes, coll. Couleurs du monde, ,
- Bruce Albert, « La fumée du métal : Histoire et représentations du contact chez les Yanomami (Brésil) », L’Homme, 1988, vol. 28, no 106, p. 87-119,,
- Luigi Eusebi, A barriga morreu! : o genocĂdio dos Yanomami, SĂŁo Paulo, Loyola, 1991. 149 p.,
- Alexandra Aikhenvald, R.M.W. Dixon, « La catastrophe des Yanomami : un aperçu, de 1979 à aujourd'hui », Société de Recherches américaines au Québec, vol. 22, no 4, 1992/1993, p. 70-104 p,
- Bruce Albert, « Indiens yanomami et chercheurs d'or au Brésil », Passerelles, Printemps 1993, no 6, p. 93-99,
- Catherine Ales, « Violencia y orden social ; Conflictos y guerra entre los Yanomami de Venezuela », Folklore Americano, 1993, no 55, p. 75-106,
- Etorre Biocca, Yanoama, le récit d'Elena Valero, enlevée à 12 ans par des Indiens yanomami, et qui vécut 22 ans à leurs côtés. Collection Terre Humaine, Plon, 1993,
- Bruce Albert, « Indiens yanomami et chercheurs d’or au Brésil. Le massacre de Haximu. Journal de la Société des Américanistes, 1994, no 80, p. 250-257,
- Collectif, « Dépossédés, Les Indiens du Brésil », Ethnies, no 28, printemps 2002,
- Patrick Tierney, Au nom de la civilisation : Comment anthropologues et journalistes ont ravagé l'Amazonie ; Éditions Grasset, 2003 (Premier chapitre en ligne),
- Davi Kopenawa et Bruce Albert, Yanomami : L'esprit de la forêt, catalogue d'exposition à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, 14 mai - 12 octobre 2003, Arles, Éditions Actes Sud, 2003, 208 p., 341 ill.
- Robert Taurines, Yanomami Fils de la Lune, Éditions du Mont, 2006 http://www.passiondulivre.com/livre-27588-yanomamis-fils-de-la-lune.htm,
- Christine Ales, « Le goût du miel » : le nouvel ordre politique dans l’Amazonie vénézuélienne et la participation yanomami », Journal de la Société des américanistes, 2007, tome 93, no 1, mis en ligne le , consulté le ,
- Pierre Gemme, Animal Totem, Éditions Volpilière, 2009
- Davi Kopenawa et Bruce Albert, La Chute du ciel. Paroles d'un chaman Yanomami, Paris, Plon (2010), coll. « Pocket », , 1010 p. (ISBN 978-2-266-25259-1),
- Suzanna Monzon, Yanomami, Encyclopædia Universalis. [lire en ligne],
- Catherine Alès, « Les Yanomami à la lumière de Mauss et réciproquement », Revue du MAUSS, vol. 36, no. 2, 2010, pp. 155-170. [lire en ligne] .
Voir aussi
Filmographie
- Yanomami, fils de la lune - film documentaire (Résumé du film)
- La Maison et la ForĂŞt, Volkmar Ziegler, 1994.
- Les Yanomani: la vie au jour le jour, film documentaire de Junichi Ushiyama, Japon, 30 min (tourné en 1974)
- Yanomami, une guerre d'anthropologues - film documentaire de José Padilha, France 2010
- La dernière Forêt, Luiz Bolognesi et Davi Kopenawa, 2021
Articles connexes
Notes et références
- (pt-BR) « Ianomamis vão à guerra com estranhos em troca de mulheres, diz pesquisador », sur Internacional (consulté le )
- Alain Gheerbrant, Orénoque-Amazone : 1948-1950, Paris, Gallimard, , 435 p. (ISBN 2-07-032698-5 et 9782070326983, OCLC 463620751, lire en ligne).
- « Yanomami - Indigenous Peoples in Brazil », sur pib.socioambiental.org (consulté le )
- (en) Survival International, « Yanomami », sur www.survivalinternational.fr (consulté le ).
- "Vingt mille Indiens Yanomamis vivent aux confins du Brésil et au Venezuela". Jean-François Diné et Jean-Philippe Rémy, « Orénoque-Amazone : enfer vert en voilier », Les dossiers de Science & vie Junior no 21, juillet 1995, 114 p., p. 84.
- Jose C. Clemente, Erica C. Pehrsson, Martin J. Blaser, Kuldip Sandhu, Zhan Gao, Bin Wang, Magda Magris, Glida Hidalgo, Monica Contreras, Óscar Noya-Alarcón, Orlana Lander, Jeremy McDonald, Mike Cox, Jens Walter, Phaik Lyn Oh, Jean F. Ruiz, Selena Rodriguez, Nan Shen, Se Jin Song, Jessica Metcalf, Rob Knight, Gautam Dantas et M. Gloria Dominguez-Bello, « The microbiome of uncontacted Amerindians », Science Advances, vol. 1, no 3,‎ (résumé, lire en ligne).
- Douce Cahute, « Shabono : un logement communautaire circulaire au Brésil et au Venezuela », sur Douce Cahute, (consulté le ).
- Bruce Albert et Davi Kopenawa, La chute du ciel : paroles d'un chaman Yanomami, Place des Ă©diteurs, , 745 p. (ISBN 978-2-259-21571-8, lire en ligne).
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- Claire Gatinois, « Au Brésil, le territoire des indiens Yanomami mis en péril par l’explosion de l’orpaillage », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Baptiste Gaborit, « Le territoire du peuple Yanomami toujours menacé au Brésil », sur Radio Classique, (consulté le ).
- « HCDH | Conseil des droits de l’homme : Mme Bachelet présente ses mises à jour sur la situation globale des droits de l’homme et sur les situations au Venezuela, en Afghanistan, au Nicaragua et à Sri Lanka », sur www.ohchr.org (consulté le )
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