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Miel

Le miel (prononcĂ© en français : /mjɛl/[1]) est une substance sucrĂ©e Ă©laborĂ©e par les abeilles Ă  miel Ă  partir de nectar[2] - [3] - [4] ou de miellat[5] - [6]. Elles l'entreposent dans la ruche et s'en nourrissent tout au long de l'annĂ©e, en particulier lors de pĂ©riodes climatiques dĂ©favorables. Il est aussi consommĂ© par d'autres espĂšces animales dont l'espĂšce humaine qui organise sa production par l'Ă©levage des abeilles Ă  miel.

Un pot de miel.

Nourriture des abeilles

Abeille butinant une fleur de lavande.

Les abeilles butineuses sont chargĂ©es de l'approvisionnement de la ruche. Une fois posĂ©e sur une plante Ă  fleurs (angiospermes), l'abeille en Ă©carte les pĂ©tales, plonge sa tĂȘte Ă  l'intĂ©rieur, allonge sa langue et aspire le nectar qu'elle stocke provisoirement dans son jabot social. Du fait de leur anatomie et en particulier de la longueur de leur langue, les abeilles ne peuvent rĂ©colter le nectar que sur certaines fleurs, qui sont dites alors mellifĂšres.

Les abeilles peuvent aussi rĂ©colter du miellat, excrĂ©tion produite par des insectes suceurs comme le puceron, la cochenille ou le metcalfa Ă  partir de la sĂšve des arbres. Il sera utilisĂ© de la mĂȘme façon que le nectar de fleur (c'est ce produit de base qui est notamment utilisĂ© pour Ă©laborer le miel de sapin).

L'élaboration du miel commence dans le jabot de l'ouvriÚre, pendant son vol de retour vers la ruche. L'invertase, une enzyme de la famille des diastases, est ajoutée, dans le jabot, au nectar. Il se produit alors une réaction chimique, l'hydrolyse du saccharose qui donne du glucose et du fructose.

ArrivĂ©e dans la ruche, l'abeille butineuse rĂ©gurgite le nectar Ă  une receveuse (trophallaxie), qui, Ă  son tour, rĂ©gurgitera et rĂ©-ingurgitera ce nectar riche en eau, en le mĂȘlant Ă  de la salive et Ă  des sucs digestifs, ayant pour effet de complĂ©ter le processus de digestion des sucres. Une fois stockĂ© dans les alvĂ©oles, le miel est dĂ©shydratĂ© par une ventilation longue et Ă©nergique de la part prĂ©cisĂ©ment des ouvriĂšres ventileuses. Parvenu Ă  maturitĂ©, le miel a une durĂ©e de conservation extrĂȘmement longue.

La chaleur de la ruche ainsi que les ouvriĂšres ventileuses, qui peuvent entretenir un courant d'air pendant 20 minutes dans la ruche, provoquent l'Ă©vaporation de l'eau. Le miel arrive Ă  maturitĂ© lorsque sa teneur en eau devient infĂ©rieure Ă  18 % ; il est alors emmagasinĂ© dans d'autres alvĂ©oles qui seront operculĂ©es une fois remplies.

Le miel est ainsi stocké par les abeilles pour servir de réserve de nourriture ; en particulier pendant les saisons défavorables, en saison sÚche pour les Apis dorsata ou l'hiver pour les Apis mellifera.

L'entomologiste Nevin Weaver a mesurĂ© le travail effectuĂ© par les abeilles butineuses. Pour produire une livre de miel, les abeilles doivent effectuer plus de 17 300 voyages, visiter 8,7 millions de fleurs, le tout reprĂ©sentant plus de 7 200 heures de travail[7] - [8].

Produit de consommation humaine

Miel en pot.

Pour leur propre consommation, les humains ont d'abord prĂ©levĂ© le miel dans des ruches naturelles (souvent appelĂ©es nids) ; ils continuent par endroits Ă  le rĂ©colter ainsi. On parle alors de miel sauvage, que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) classe comme produit forestier autre que le bois. Des peintures rupestres montrent que les premiers hommes « chassaient » les ruches d'abeilles. Aujourd'hui, le peuple Hadza a gardĂ© cette tradition[9] - [10] et profite d'un mutualisme avec un oiseau sauvage local pour l'aider Ă  trouver les ruches[11]. Les Hadzas passent ainsi, pendant la saison des pluies, 4 Ă  5 h par jour Ă  chercher du miel.

La production de miel a ensuite été progressivement organisée par les humains grùce à la domestication d'abeilles dans des ruches artificielles situées à des emplacements permettant la création de différentes qualités et variétés de miel, ainsi que la récolte d'autres produits (pollen, cire, gelée royale, propolis, venin d'abeilles, pain d'abeille).

La consommation du miel ainsi que du couvain (larves d'abeilles contenues naturellement dans le miel non filtré) pourrait avoir été utile à l'évolution de l'homme, notamment au développement de son cerveau, le mélange contenant aussi de petites quantités de protéines et de graisses, contrairement au miel raffiné[12] - [13].

Le miel fait partie de la tradition culinaire et est associé aux goûts : sucré pur, sucré-salé, avec ou sans viande, avec ou sans acidité, avec ou sans produit laitier élaboré. Le miel fournit la base de boissons alcoolisées. Le miel est associé aussi à l'odeur dégagée qualifiée selon la culture culinaire d'agréable ou désagréable.

Histoire

Bacchus découvrant le miel (Piero di Cosimo, vers 1500).

La relation entre les humains et les abeilles est trĂšs ancienne. Dans une grotte d'Afrique du Sud, des restes de cire d'abeille vieux de 40 000 ans ont Ă©tĂ© dĂ©couverts[14]. Des peintures rupestres situĂ©es dans les montagnes uKhahlamba-Drakensberg du KwaZulu-Natal (Afrique du Sud), montrent des interactions entre des chasseurs-cueilleurs et des abeilles. Ces peintures apportent la preuve de la consommation du miel Ă  cette Ă©poque[15].

PrĂ©sent dans le delta du Nil et Ă  Sumer, le miel servait Ă  sucrer les aliments. Plusieurs papyrus Ă©gyptiens en font mention, le plus vieux Ă©tant celui dit d'Edwin Smith, datant de plus de 4 500 ans. De nombreuses sources diffusent la lĂ©gende urbaine d'un « miel des pyramides » ou « miel des pharaons », datant de deux mille ans et potentiellement toujours comestible[16] - [17] - [18]. S'il est avĂ©rĂ© que des pots Ă  miel ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans la tombe de Toutankhamon dĂ©couverte en 1922, leur contenu avait depuis longtemps disparu[19]. D'autres rĂ©cipients retrouvĂ©s lors de fouilles contenaient des substances qui pouvaient ressembler Ă  du miel Ă  premiĂšre vue. Des analyses postĂ©rieures montreront qu'il s'agissait de natron. Entretemps, la lĂ©gende d'un miel « Ă©ternel », qui ne se pĂ©rime jamais, Ă©tait nĂ©e[20].

En plus de sa consommation comme aliment ou condiment, il a Ă©tĂ© utilisĂ© dĂšs l'AntiquitĂ© pour embellir la peau et soigner les blessures. Le latin mel a donnĂ© le français « miel » et les mots de mĂȘme sens dans les autres langues romanes. Le proto-germanique *huna(n)gą a donnĂ© l'allemand Honig et les mots de mĂȘme sens dans les autres langues germaniques. Le proto-slave *medъ a donnĂ© le russe ĐŒŃ‘ĐŽ et les mots de mĂȘme sens dans les autres langues slaves.

Dans l'Antiquité, le miel de la Narbonnaise était considéré comme l'un des meilleurs[21]. La mythologie grecque le nommait « rosée céleste », considérant qu'il avait une origine ouranienne[22]. Rhéa fait appel à une nymphe, Amalthée, qui allaite son fils Zeus avec du miel. Melissa est une autre nymphe changée en abeille par Zeus.

Dans la Rome antique, les premiers apiculteurs distinguent deux sortes de miel : le miel le plus cher et le meilleur, récolté sous les ruches car il s'agissait du miel qui en tombait, et un miel de moindre qualité obtenu aprÚs broyage des ruches d'abeilles, moins cher.

À partir du Moyen Âge en Chine, puis en Europe, il sert Ă  la fabrication du pain d'Ă©pices.

Jusqu'à l'époque de Paracelse, le miel jouissait d'une haute estime en médecine. Il était utilisé notamment comme agent antiseptique pour la guérison des infections et s'avÚre efficace pour le soin en douceur des verrues, boutons infectieux, furoncles.

Le miel de romarin aussi appelé « miel de Narbonne » était un des multiples constituants de la thériaque de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siÚcle[23].

Durant les premiÚre et seconde guerres mondiales, on l'utilisait pour accélérer la cicatrisation des plaies des soldats[24].

Il a également été utilisé pour confire les fruits et les légumes en l'associant au vinaigre et à la moutarde, mais aussi à adoucir les mets. Il a permis la conservation de la viande.

Il a de mĂȘme servi pour la fabrication de l'hydromel (eau+miel) : par fermentation des levures prĂ©sentes dans ledit miel, apparition de la boisson alcoolisĂ©e. Des traces de production d'hydromel datant du Ve millĂ©naire av. J.-C. ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es en Espagne dans le dolmen d'AzutĂĄn[25].

Avant l'introduction du maĂŻs en Europe, et la culture de la canne Ă  sucre et de la betterave, le miel Ă©tait avec les fruits le seul Ă©dulcorant.

Symbolisme

Le miel est un symbole important des cultures et religions antiques, jusque dans le christianisme lui-mĂȘme. Symbole de douceur dans le judaĂŻsme[26], il est aussi associĂ© au don de prophĂ©tie tant pour les Grecs, que dans la Bible : Jean le Baptiste se nourrit de miel sauvage, et Samson en trouve dans la carcasse d'un lion[27]. La Parole de Dieu est Ă©galement comparĂ©e au miel[28] - [29] - [30]. Pour l'islam, dans le Coran, le miel est l'un des aliments du paradis[31]. Dans la continuitĂ© des usages mĂ©dicinaux dĂ©jĂ  connus de Galien, des traditions, attribuĂ©es Ă  Mahomet, font du miel un mĂ©dicament divin[31].

Dans Histoire des animaux[32], Aristote prĂ©sente le miel comme une rosĂ©e cĂ©leste que les abeilles recueillent sur les fleurs. Dans l'antiquitĂ©, le miel par son goĂ»t, sa consistance (ni solide, ni liquide), sa capacitĂ© de se conserver trĂšs longtemps, apparaissait comme un « souvenir » sur terre de la nourriture d’immortalitĂ© des dieux : le nectar et l’ambroisie[33]. Symbole solaire par excellence, comme quintessence vĂ©gĂ©tale de la lumiĂšre de l'astre du jour exaltĂ©e dans les fleurs, il est signe de puretĂ© chez les adorateurs de Mithra, notamment. Il est Ă©galement l'emblĂšme de la science et de la poĂ©sie, qui, selon la conception traditionnelle, est un don du ciel. Les mots grecs dĂ©signant le lyrisme (mĂ©likĂš) et le miel (mĂ©li) ont une racine commune.


Le miel voit son nom attribué au 8e jour du mois de frimaire du calendrier républicain ou révolutionnaire français[34], généralement chaque 28 novembre du calendrier grégorien.

Apiculture

Abeille butinant une Asteraceae.

L'apiculture consiste à élever des abeilles afin de récolter le miel. Le premier travail de l'apiculteur est de fournir une ruche aux abeilles.

Avant la domestication des abeilles, les hommes récoltaient le miel dans des troncs d'arbres ou dans de petites cavités habitées naturellement par les abeilles. Ils ont ensuite aménagé ces troncs ainsi que d'autres constructions rudimentaires.

Au XIXe siĂšcle, en France, les abeilles Ă©taient encore Ă©levĂ©es dans des ruches en paille. À cette Ă©poque, le miel Ă©tait consommĂ© avec la cire ou extrait par pressage.

Un extracteur.
Filtration du miel extrait, précédant la maturation puis la mise en pots.

C'est l'apiculteur François Huber de GenÚve qui mit au point le premier modÚle de ruche à cadres mobiles. La feuille gaufrée fut mise au point en 1858 par Jean Mehring[35] et l'extracteur centrifuge (en), inventé en 1865 par Franz Hruschka (en). Ces inventions facilitÚrent le travail de l'apiculture.

Statistiques de production

Principaux pays producteurs en 2018[36]

PaysProduction 2018
(en t)
1 Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine446 900
2 Drapeau de la Turquie Turquie114 113
3 Drapeau de l'Argentine Argentine79 468
4 Drapeau de l'Iran Iran77 567
5 Drapeau de l'Ukraine Ukraine71 279
6 Drapeau des États-Unis États-Unis69 104
7 Drapeau de l'Inde Inde67 442
8 Drapeau de la Russie Russie65 006
9 Drapeau du Mexique Mexique64 253
10 Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie50 000
11 Drapeau du BrĂ©sil BrĂ©sil42 346
Total1 851 540
Source : FAOSTAT
Production mondiale en milliers de tonnes d'aprĂšs la FAO[37]
1964 1969 1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004 2009 2014 2019
752 756 793 906 995 1 146 1 118 1 237 1 374 1 505 1 815 1 853
Production mondiale par continent[38]
2001 2002 2003 2004 2005
Afrique 145 153 152 152 154
Amérique 320 320 328 320 321
Asie 458 497 525 543 545
Europe 311 294 320 328 332
Océanie 29 23 29 29 29
Total 1 264 1 287 1 354 1 372 1 381

En 2021, l'Union européenne importe 173 400 tonnes de miel naturel depuis des pays tiers (non-UE) pour 405,9 millions d'euros et exporte 25 500 tonnes pour 146,6 millions d'euros, selon eurostat[39].

En 2021, 31 % du miel importé dans l'UE vient d'Ukraine et 28 % de Chine[39].

Qualité des miels, origines et traçabilité

L’apiculture moderne propose diffĂ©rents types de miels d’origine florale et gĂ©ographique, de saveur et d’aspect trĂšs variĂ©s. On parle de « miel monofloral » ou de « miel de cru » lorsque son origine provient en grande partie d’une seule variĂ©tĂ© de fleurs. L’apiculteur a placĂ© ses hausses juste au moment de la miellĂ©e de la fleur recherchĂ©e et les a retirĂ©es aussitĂŽt aprĂšs pour en faire la rĂ©colte. Les autres miels sont dits polyfloraux (ancienne appellation : miel « toutes fleurs ») et peuvent ĂȘtre Ă©galement dĂ©signĂ©s par leurs origines gĂ©ographiques.

La palette va des miels doux et clairs (acacia, cerisier, citronnier, clĂ©mentinier, colza, framboisier, luzerne, oranger, tilleul, tournesol, trĂšfle blanc) aux miels corsĂ©s et ambrĂ©s (arbousier, bruyĂšre, buis, callune, chĂątaignier, chĂȘne, eucalyptus, fenouil, lavande, lavandin, menthe, pissenlit, ronce, sapin, sarrasin, thym)[40].

Par la nature de la plante butinée (plantes en général exotiques : variété de rhododendron, belladone
), quelques miels sont issus de plantes toxiques pour l'homme mais pas pour l'abeille ; Traditionnellement cela ne concerne que des ruches sauvages; Cette possibilité est surveillée [note 1] - [note 2] (Voir infra, #Toxicité du miel).

Cristallisation du miel

Le miel, liquide à l'extraction, est une solution saturée en sucres et comme toute solution saturée, il cristallise plus ou moins rapidement, en fonction de l'équilibre de ses sucres principaux (fructose et glucose) et de son niveau de viscosité. Plus la teneur en fructose est élevée, plus il restera liquide longtemps (ex. : miel d'acacia). Plus la teneur en glucose est élevée, plus il cristallisera vite (ex. : miel de colza, ou miel de trÚfle). Cet équilibre des sucres dépend de son origine florale mais n'a pas de lien direct avec sa qualité. Si un miel est chauffé à plus de 40 °C, sa cristallisation est retardée. Chauffer un miel à une température supérieure à 40 °C lui fait perdre en qualité.

Le processus dit de cristallisation dirigée permet de maßtriser la taille des grains de cristallisation par ensemencement des miels et d'obtenir des textures crémeuses.

On observe chez les miels qui cristallisent vite la formation d'une « fleur » Ă  la surface. Il s'agit de micro-bulles qui remontent en surface lors de l'entreposage — en seaux ou en pots. C'est un phĂ©nomĂšne naturel qui ne nuit pas Ă  la qualitĂ©.

Les miels AOP (Appellation d'origine protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée)

Ruche en Provence.

Malgré les appellations reconnues, aucune réelle garantie n'est apportée au consommateur sur la véritable zone de production des miels vendus. En effet, bien qu'ils existent, il y a une forte carence en utilisation d'outils opérationnels de contrÎle et de traçabilité en continu sur le terrain. Pour compenser ce problÚme de certification géographique le consortium Bee partner en collaboration avec l'association Maksika international de protection des abeilles, Bee secured et le CEA de Grenoble (LETI) ont créé un réseau de traçabilité de la filiÚre apicole. Ce réseau porte sur un ensemble de ruches instrumentées communicantes nouvelles générations. Il permet le suivi en continu de la production de miel de la ruche jusqu'au pot en contrÎlant systématiquement la santé des abeilles, l'environnement et les actions menées sur les abeilles. Tout le miel suivi est certifié par un label Maksika « IGP contrÎlé en continu », qui garantit aux consommateurs l'origine du miel.

Source : Commission européenne[41] - [42].

France

Italie

  • Miele delle Dolomiti Bellunesi (AOP)
  • Miele della Lunigiana (AOP)
  • Miele Varesino
  • Miele della Valtellina

Espagne

  • Miel de Granada (AOP) - miel monofloral de chĂątaignier (Castanea sativa), miel monofloral de romarin (Rosmarinus officinalis), miel monofloral de thym (Thymus sp.), miel monofloral d'avocat (Persea americana), miel monofloral de fleur d'oranger (Citrus sp.), miel monofloral de lavande (Lavandula stoechas), miel de montagne et miel toutes fleurs.
  • Miel de Galicia ou Mel de Galicia (IGP)[46] - miel toutes fleurs, miel monofloral d’eucalyptus, de chĂątaignier, de ronce, de bruyĂšre.
  • Miel de La Alcarria (AOP).
  • Miel de Tenerife.

GrĂšce

  • ΜέλÎč Î•Î»ÎŹÏ„Î·Ï‚ ΜαÎčÎœÎŹÎ»ÎżÏ… Î’Î±ÎœÎŻÎ»Îčα (Miel de Sapin Menalou Vanilia)

Luxembourg

  • Miel luxembourgeois de marque nationale (AOP)

Portugal

  • Mel da Serra da LousĂŁ (AOP)
  • Mel das Terras Altas do Minho (AOP)
  • Mel da Terra Quente (AOP)
  • Mel da Serra de Monchique (AOP)
  • Mel do Parque de Montesinho (AOP)
  • Mel do Alentejo (AOP)
  • Mel dos Açores (AOP)
  • Mel de Barroso (AOP)
  • Mel do Ribatejo Norte (Serra d'Aire, Albufeira de Castelo de Bode, Bairro, Alto NabĂŁo) (AOP)

Pologne

  • MiĂłd wrzosowy z BorĂłw Dolnoƛląskich[47]

Les miels monofloraux

Miel de lavande du pays d'Apt.
Pots de miel biologiques produits en Alsace.
Miel béton de Saint-Denis

Toute fleur produisant du nectar peut donner du miel mais, en France, les miels les plus consommés sont les miels de type mille fleurs, acacia ou chùtaignier mais il en existe de trÚs nombreux autres.

  • Le miel de robinier dit « faux-acacia », vendu sous le nom de « miel d’acacia » bien que n'ayant aucun rapport avec l'acacia vĂ©ritable, Ă  saveur douce, est liquide, clair et ne cristallise qu'au bout de quelques annĂ©es.
  • Le miel de chĂątaignier au goĂ»t corsĂ©, amer, est visqueux et plus ou moins sombre selon qu'il provient de nectar ou de miellat.
  • Le miel de romarin, aussi appelĂ© « miel de Narbonne », Ă©tait considĂ©rĂ© par les Romains comme le meilleur des miels. De couleur blanche et trĂšs rare en France, il est principalement produit dans les CorbiĂšres[23].
  • Le miel de colza, avec une lĂ©gĂšre saveur de chou, est de couleur claire, il cristallise rapidement en raison d'une forte teneur en glucose. C'est souvent le premier miel rĂ©coltĂ© dans la saison.
  • Le miel de pissenlit, produit Ă  partir de ces derniers, miel jaune franc.
  • Le miel de lavande, trĂšs parfumĂ©, de couleur crĂšme prĂ©sente une granulation trĂšs fine.
  • Le miel de tilleul, trĂšs dĂ©licatement parfumĂ©, de couleur claire.
  • Le miel de sarrasin ou blĂ© noir, corsĂ©, de couleur brune Ă  odeur particuliĂšre qui peut plaire ou ne pas plaire, est emblĂ©matique du terroir breton.
  • Le miel d'arbousier est de couleur trĂšs sombre, texture dense, goĂ»t trĂšs amer qui peut plaire ou ne pas plaire, il provient du sud de la France.
  • Le miel de sophora est trĂšs parfumĂ© (pĂȘche, fruits exotiques). C'est un miel qui cristallise rapidement et devient crĂ©meux et trĂšs clair, presque blanc. On le rĂ©colte tard car l'arbre fleurit en juillet.
  • Les miels de garrigue et de montagne sont toutes fleurs, leur saveur et leur aspect dĂ©pendent de leurs terroirs.
  • Le miel de rhododendron (Rhododendron ferrugineum) des PyrĂ©nĂ©es, de couleur blanche trĂšs subtile
  • Le miel de trĂšfle, produit Ă  partir de ces derniers, miel blanc.
  • Le miel de bleuet, parfois appelĂ© miel de myrtille, a le goĂ»t du fruit.
  • Le miel de tournesol, de couleur dorĂ©e, jaune moutarde, Ă  saveur fruitĂ©e et unique.
  • Le miel de ronce, du Morvan, trĂšs parfumĂ©, de couleur dorĂ©e, est un miel rare qui provient des fleurs de mĂ»re.
  • Le miel de fleur d'oranger et d'autres agrumes, rĂ©putĂ©s dans les zones de culture d'agrumes en Espagne et en Corse (mandarinier) en particulier.
  • Le miel d'eucalyptus, rĂ©putĂ© en Australie, produit en Italie et importĂ©.
  • Le miel de callune souvent appelĂ© "de bruyĂšre" est le miel produit le plus tard dans la saison. De couleur brun orangĂ©, il est issu des Landes et des CĂ©vennes. Il est trĂšs visqueux naturellement, se liquĂ©fie lorsqu'on l'agite, mais gĂ©lifie de nouveau au repos ; cette spĂ©cificitĂ© est due Ă  une protĂ©ine prĂ©sente uniquement dans ce miel[48].
  • le miel d'origan.
  • Le miel de sĂ©same.
  • Le miel « urbain » , (miel produit par des abeilles butinant les fleurs des jardins privĂ©s ou publics en ville), miel de rose.
  • Le miel de framboisier du Canada.
  • Le miel de thym Ă  forte activitĂ© antibactĂ©rienne[49].
  • Le miel de manuka, provient de l'arbre de manuka que l'on trouve en Nouvelle-ZĂ©lande, et peut offrir une trĂšs forte activitĂ© anctibactĂ©rienne[49].
  • Le miel d'euphorbe (Darmous) cactus du dĂ©sert Maroc.
  • Le miel du YĂ©men, en particulier celui de la rĂ©gion d'Hadramaout oĂč fleurissent des jujubiers (Ziziphus jujuba Mill.), peut coĂ»ter jusqu'Ă  150 euros le kilogramme selon son niveau de qualitĂ©.
  • Le miel de Pitcairn est considĂ©rĂ© comme le plus rare et pur du monde car il n'y a pas de pollution dans l’üle.
  • Le miel de Eucryphia lucida (en) n'est produit qu'en Tasmanie oĂč cette espĂšce est endĂ©mique.
  • En rĂ©gion tropicale, on produit des miels au goĂ»t intĂ©ressant :
    • le miel de palĂ©tuvier dit miel de mangrove au goĂ»t sucrĂ©-salĂ©.
    • le miel de manguier
    • le miel de palissandre, produit essentiellement Ă  Madagascar, est un miel de couleur brun foncĂ©. Il possĂšde un arĂŽme fort et persistant et un goĂ»t trĂšs sucrĂ©.
    • le miel de litchi, produit entre autres Ă  la RĂ©union et en ThaĂŻlande. Les ruches sont placĂ©es dans les vergers Ă  litchi au moment de la pollinisation.
    • le miel de Moringa.
  • Les miels de miellat est issu des excrĂ©ments de certains pucerons qui se dĂ©posent sur les branches de certains arbres

Miel frauduleux

D'aprĂšs le prĂ©sident de l'Organisation internationale des exportateurs de miels, de 2007 Ă  2013, la production mondiale a augmentĂ© de 8 % alors que les exportations ont elles augmentĂ© de 61 %[50]. De trĂšs nombreux pays europĂ©ens ont augmentĂ© leurs exportations de miel en 2015, mais aussi leurs importations en provenance de Chine. Ce miel est importĂ© puis rĂ©exportĂ© comme produit local, si bien qu'un tiers des miels dans l'Union europĂ©enne ne serait pas conforme Ă  la provenance indiquĂ©e[50]. Les miels d'Asie seraient les plus Ă  risque d'ĂȘtre diluĂ©s pour en diminuer le prix et en augmenter la quantitĂ©[50]. La Chine produirait 450 000 tonnes de miel par an dont 150 000 tonnes pour l'exportation, ne couvrant pas une demande locale Ă©valuĂ©e Ă  700 000 tonnes[50]. Des cas de fraudes (30 % des Ă©chantillons) ont aussi Ă©tĂ© dĂ©couverts au Canada[51] ainsi qu'en Belgique, avec plus de la moitiĂ© des Ă©chantillons non conformes[52]. Des miels synthĂ©tiques seraient mĂȘme importĂ©s de Chine, et fabriquĂ©s Ă  partir d'un mĂ©lange de glucose, fructose, maltose, d'acide gluconique, de pollens exogĂšnes correspondant Ă  l'origine voulue — afin que la supercherie ne soit pas dĂ©tectĂ©e par analyse —, de colorants et d'arĂŽmes de fleurs de synthĂšse[53].

Selon les rĂ©sultats d'une enquĂȘte effectuĂ©e entre novembre 2021 et fĂ©vrier 2022 par le service de recherche de la Commission europĂ©enne et de l’Office europĂ©en de lutte antifraude (OLAF), environ 46% des miels testĂ©s importĂ©s dans l'Union europĂ©enne, principalement en provenance de Chine et de Turquie, seraient frauduleux[54] - [55].

Indice glycémique

Le miel a une incidence plus faible sur la glycémie que le dextrose ou le saccharose[56].

Le fructose est, parmi les sucres simples, celui qui induit la rĂ©ponse glycĂ©mique la plus attĂ©nuĂ©e. Ainsi, l’indice glycĂ©mique du miel est de 34,6 contre 100 pour l’indice glycĂ©mique du glucose. Cela veut dire qu’une mĂȘme dose de sucre apportĂ©e par du miel entraĂźnera une Ă©lĂ©vation globale de la glycĂ©mie trois fois plus faible.

Rayons de miel.

Histoire

Le miel est utilisĂ© Ă  des fins thĂ©rapeutiques au moins depuis l'Égypte antique. Il est citĂ© parmi les 500 remĂšdes de la pharmacopĂ©e de l’Égypte antique, principalement pour sucrer les prĂ©parations mĂ©dicales[57]. Et l'un des tĂ©moignages chirurgicaux les plus anciens au monde (Papyrus Edwin Smith, datĂ© de 1600-2200 avant J.-C.) dĂ©crit le traitement d'un blessĂ© Ă  la tĂȘte par un bandage de lin imbibĂ© d'huile et de miel[58] mais des descriptions de ce type ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s dans les textes ayurvĂ©diques en Inde et chez divers auteurs de l'antiquitĂ© grĂ©co-romaine (Hippocrate, Aristote, Dioscoride
). La Bible et le Coran[59] Ă©voquent aussi la douceur et les effets curatifs du miel[60] - [61] - [62].

Activité antibactérienne

Les propriĂ©tĂ©s antibactĂ©riennes et cicatrisantes du miel sont aujourd'hui scientifiquement confirmĂ©es ; « ComparĂ© aux preuves du traitement actuel des plaies, le miel s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre un traitement sĂ»r, efficace et parfois supĂ©rieur pour diverses plaies. Il existe actuellement aux États-Unis des produits de miel de qualitĂ© mĂ©dicale approuvĂ©s par la FDA (Food and Drug Administration des États-Unis »[63] (En 2007, la FDA a approuvĂ© le premier pansement au miel, stĂ©rile, Ă  usage unique, imprĂ©gnĂ© de 95% de miel, 5% d'alginate de sodium. Il a Ă©tĂ© approuvĂ© aux États-Unis pour une utilisation dans les coupures et brĂ»lures traumatiques ou chirurgicales mineures et sur certains ulcĂšres.8 Divers pansements, gels, pommades et pansements hydrogel ont depuis Ă©tĂ© commercialisĂ©s (tableau 1) .7)

James Austin & al. estimaient en 2014 que pour des personnes isolĂ©es en pleine nature, « il peut constituer un traitement des plaies improvisĂ© mais sĂ»r » mĂȘme s'ils recommandent des Ă©tudes plus robustes pour dĂ©finitivement conclure Ă  son efficacitĂ© et son innocuitĂ© dans ces conditions. Il est utilisĂ© comme moyen de dĂ©sinfecter des plaies, notamment en prĂ©sence de bactĂ©ries antibiorĂ©sistantes[64]. Il dĂ©sodorise aussi les plaies, probablement comme source de glucose, consommĂ©e par les bactĂ©ries qui sĂ©crĂštent alors de l'acide lactique au lieu de consommer des acides aminĂ©s, en Ă©tant alors sources d'ammoniac et de composants sulfurĂ©s[64].

En Europe et en Australie, la marque Medihoney diffuse du miel stérile destiné à l'usage thérapeutique, dont une étude expérimentale par l'université de Bonn note les bons résultats dans des pansements au contact de la peau[65].

Une étude systématique Cochrane fait état de son efficacité, accélérant là aussi la cicatrisation des tissus[66].

De façon plus anecdotique, et hors tests en double aveugle, un chirurgien de l'hĂŽpital universitaire Dupuytren de Limoges relate l'expĂ©rience de son service Ă  la suite du traitement de 3 000 plaies entre 1984 et 2009, relevant l'absence de douleur Ă  l'application voire une diminution des douleurs chez le patient, et estimant la cicatrisation comme Ă©tant « de qualitĂ© » « dans la majoritĂ© des cas pris en charge »[67].

Cette action serait due à la présence de deux groupes de protéines :

Le miel est un milieu trĂšs acide et contient naturellement du peroxyde d'hydrogĂšne, soit de l'eau oxygĂ©nĂ©e qui a des propriĂ©tĂ©s cicatrisantes et joue le rĂŽle d'antiseptique. Le miel soigne la toux en tapissant la gorge et en protĂ©geant les muqueuses de la gorge. Le miel bĂ©nĂ©ficie d’une trĂšs longue conservation du fait de sa composition en eau oxygĂ©nĂ©e et de sa forte concentration en sucre. Les bactĂ©ries et les champignons ont du mal Ă  se dĂ©velopper et donc le miel peut se stocker pendant des annĂ©es[70].

Le miel s'avÚre efficace contre Bacillus subtilis, Escherichia coli, les staphylocoques dorés, Pseudomonas aeruginosa et Enterococcus faecium, testées dans des souches résistantes aux antibiotiques[69].

Soulagement et cicatrisation des brûlures

Comme l'a notamment confirmĂ© un essai randomisĂ© en double aveugle (publication 2006), le miel se montre gĂ©nĂ©ralement aussi efficace que le tulle gras classique, tant en termes de qualitĂ© de cicatrisation que de vitesse de « rĂ©Ă©pithĂ©lialisation »[71] - [72] - [73] - [74] - [75] soulage la douleur intense des brĂ»lures et de certaines blessures. Les plaies par avulsion (chirurgie) guĂ©rissent cependant en moyenne deux fois plus vite avec du tulle gras de paraffinĂ© (19,62 jours) par rapport au pansement au miel (31,76 jours)[71].

Activité antioxydante

Le mĂ©canisme protecteur antioxydant du miel] utilise Ă  la fois les enzymes tels que la catalase et la peroxydase, les composants phĂ©noliques, les flavonoĂŻdes, les acides organiques comme l’acide ascorbique et des acides aminĂ©s comme la proline. Toutefois, les composĂ©s phĂ©noliques sont les plus importants dans cette activitĂ©[49].

Toxicité du miel

  • Localement, quand les abeilles ont butinĂ© un pollen de plantes rĂ©pertoriĂ©es et localisĂ©es par les associations d'apiculteurs, le miel peut ĂȘtre toxique.
    De trĂšs rares empoisonnements sont rapportĂ©s depuis l’AntiquitĂ©[76]. Ils sont dus Ă  la prĂ©sence d’andromĂ©toxine (toxine issue du nectar de certaines variĂ©tĂ©s d’azalĂ©es, de kalmias) ; ou de colchicine, dans le cas des colchiques.
    En France, un rapport récent de la DGCCRF a confirmé la présence d'alcaloïdes toxiques dans 17 % des miels analysés dans l'étude[77], ce qui (en raison aussi du risque de botulisme chez le nourrisson, décrit plus bas) a suscité un suivi accru et des modifications de la réglementation[78] - [79].
  • Le miel contient parfois des traces de toxine botulique ou de spores de bactĂ©ries Clostridium source de botulisme (maladie paralysante pouvant entraĂźner la mort de nourrissons). Les bĂ©bĂ©s (moins d'un an) y sont particuliĂšrement sensibles et ne doivent donc jamais consommer du miel rappelle l'ANSES[80]. Aux États-Unis, environ 60 cas de botulisme infantile sont traitĂ©s par an[81].

Composition

Miel
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules 1272 kJ
(Calories) (304 kcal)
Principaux composants
Glucides 82,40 g
– Amidon 0 g
– Sucres 82,12 g
Fibres alimentaires 0,2 g
Protéines 0,30 g
Lipides 0,00 g
Eau 17,10 g
Minéraux et oligo-éléments
Calcium 6 mg
Fer 0,42 mg
Magnésium 2 mg
Phosphore 4 mg
Potassium 52 mg
Sodium 4 mg
Zinc 0,22 mg
Vitamines
Provitamine A 0 mg
Vitamine A 0 mg
Vitamine B1 0,000 mg
Vitamine B2 0,038 mg
Vitamine B3 (ou PP) 0,121 mg
Vitamine B9 2 mg
Vitamine B12 0,00 mg
Vitamine C 0,5 mg
Vitamine D 0,0 mg
Vitamine E 0,00 mg
Vitamine K 0 mg
Acides aminés
Acides gras

Source : USDA National Nutrient Database (en)

Le miel est une solution de différents sucres. Leur répartition est trÚs variable selon les fleurs qui ont été butinées ou les miellats recueillis, puisque la teneur des nectars varie fortement d'une espÚce à l'autre. Ainsi, le nectar de colza contient en sucre 80 % de glucose, tandis que celui du rhododendron est composé à 100 % de saccharose. Une partie des saccharoses étant transformés en glucose et fructose, la teneur des miels issus de ces deux fleurs est nécessairement différente. Les miels issus de miellats comportent en outre des sucres spécifiques en fonction de l'arbre dont ils sont issus, tels que mélézitose, erlose, raffinose[82].

Entrent par exemple dans la composition d'échantillons de miels issus de 3 espÚces d'abeilles différentes recueillis au Népal :

Contaminants

Des contaminants parfois recherchés sont des métaux lourds, des métalloïdes, des radionucléides, des résidus d'antibiotiques et/ou des pesticides[87]. Ces composants peuvent provenir directement de la ruche, lors d'un traitement effectué par l'apiculteur, mais aussi et surtout provenir de l'environnement de la ruche ;

Le chloramphénicol, antibiotique dont la toxicité est importante, est utilisé notamment en Chine et en Argentine dans les ruches pour augmenter la ponte des reines et donc la production de miel, dans lequel il peut alors se retrouver[88].

Une étude suisse publiée en octobre 2017 par la Revue Science[89] - [90], basée sur l'analyse de miels provenant de 298 emplacements différents du monde montre que la quantité de certains insecticides trouvé dans le miel tend à augmenter dans le monde entier, confirmant une contamination générale des agroécosystÚme et une exposition environnementale croissante des abeilles (et peut-on supposer des abeilles sauvages et de tous les autres pollinisateurs)[90]. Certains produits diminuent ou disparaissent, mais les néonicotinoïdes (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride et thiaméthoxame qui sont tous des insecticides systémiques retrouvés dans tous les tissus des plantes traitées, y compris dans le pollen et le nectar) se généralisent. Or à des doses faibles et non-mortelles, ces néonicotinoïdes peuvent notamment induire chez l'abeille à miel des troubles de l'apprentissage et de la mémoire qui dégradent ou détruisent sa capacité à retrouver des aliments ou sa ruche, au point de parfois menacer la santé de la ruche entiÚre[90].

La pollution des miels par les nĂ©onicotinoĂŻdes est en moyenne de 1,8 ± 0,56 nanogramme par gramme ; beaucoup plus Ă©levĂ©e en AmĂ©rique du Nord avec 86 % des miels analysĂ©s contenant un ou plusieurs nĂ©onicotinoĂŻdes en 2017) et la moins Ă©levĂ©e en AmĂ©rique du Sud oĂč nĂ©anmoins 57 % des Ă©chantillons en contenaient[90]. Aucun des prĂšs de 200 Ă©chantillons analysĂ©s lors de cette Ă©tude ne dĂ©passait les normes sanitaires Ă©dictĂ©es pour l'Homme, mais les rĂ©sultats sont nĂ©anmoins jugĂ©s trĂšs prĂ©occupants puisque environ 1/3 des Ă©chantillons de miels prĂ©sentaient des niveaux assez Ă©levĂ©s pour affecter la santĂ© des abeilles voire de la ruche entiĂšre[90]. C'est donc la pollinisation en tant que service Ă©cosystĂ©mique et de nombreuses espĂšces de pollinisateurs (ainsi que leurs prĂ©dateurs et les espĂšces qui en dĂ©pendant indirectement peut-on supposer) qui sont menacĂ©s. Ces rĂ©sultats invitent aussi Ă  mieux Ă©tudier les Ă©ventuelles synergies entre nĂ©onicotinoĂŻdes puisqu'en 2017 45 % des Ă©chantillons de miel contenaient au moins deux types diffĂ©rents de nĂ©onicotinoĂŻdes et 10 % en contenaient quatre ou cinq ; les effets synergiques Ă©cologiques et sanitaires de ces mĂ©langes n'ont pas Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s mais on soupçonne qu'ils exacerbent la toxicitĂ© des molĂ©cules absorbĂ©es sĂ©parĂ©ment[90]. Les auteurs de l'Ă©tude demandent aux gouvernements plus de transparence et de publication de donnĂ©es sur les quantitĂ©s de nĂ©onicotinoĂŻdes vendues et utilisĂ©es en agriculture, afin de clarifier les Ă©ventuelles relations entre quantitĂ©s utilisĂ©es par les agriculteurs et quantitĂ©s retrouvĂ©es dans les miels. L'avenir des producteurs de miel est aussi en jeu, car les nĂ©onicotinoĂŻdes sont suspectĂ©s de jouer un rĂŽle clĂ© dans l'effondrement mondial des populations de pollinisateurs domestiquĂ©s et sauvages[90] - [89].

Composition chimique élémentaire

D'un point de vue analyse élémentaire, le miel est donc essentiellement composé de carbone, d'hydrogÚne et d'oxygÚne (composants de base des composés organiques). Les teneurs en autres éléments minéraux cationiques sont dans les gammes suivantes, en mg/kg (ppm)[91] :

  • K : 200 – 1500
  • Ca : 40 – 300
  • Na : 16 – 170
  • Mg : 7 – 130
  • Al : 3 – 60
  • Fe : 0,3 – 40
  • Zn : 0,5 – 20
  • Mn : 0,2 – 10
  • Cu : 0,2 – 6,0
  • Ni : 0,3 – 1,3
  • Co : 0,01 – 0,5
  • Cr : 0,1 – 0,3
  • Pb : < 0,02 – 0,8
  • Cd : < 0,005 – 0,15

Caractéristiques physiques et chimiques

Le miel est acide, avec un pH estimé entre 4,31 et 6,02[92].

Le miel a une densité d'environ 1,4[93] variant, comme pour sa viscosité, selon son hydratation (18 % en moyenne[94], 20 % maximum[85] sauf exceptions).

Pour mesurer la viscosité du miel on peut utiliser un viscosimÚtre à chute de bille. Cette viscosité diminue à mesure que la température augmente.

Notes et références

Notes

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Voir aussi

Guides pratiques

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  • DorothĂ©e Demey, Diane de Saint Marc et Sabine Paris, Je cuisine au miel, Albin Michel, 2006, 173 p. (ISBN 978-2226169327)
  • Laura Fronty et Marie-France Michalon, Le miel et ses bienfaits, Flammarion, 2008, 83 p. (ISBN 978-2081212763)
  • Sylvie Girard-Lagorce, Laurence Du Tilly et Iris-L. Sullivan, Le miel : Un livre gourmand, Minerva, 2005, 160 p. (ISBN 978-2830708172)
  • Camille Labro, NoĂ©mie Strouk, Les merveilles du miel, Tana Editions, 2017, 168 p. (ISBN 979-1030102246)

Sciences exactes

  • Michel Gonnet, Miel : composition et propriĂ©tĂ©s, OPIDA, 1980.
  • Marie-Odile Moreau, Le contrĂŽle des miels, UniversitĂ© de Caen, 1987 (thĂšse)
  • Madjid Mostefaoui, Miel et cicatrisation, UniversitĂ© d’Aix Marseille 2, 2008 (thĂšse)
  • Maryse Vero, Étude de l'abeille domestique et de son miel : prĂ©sentation des miels corses, UniversitĂ© d'Aix-Marseille 2, 2008 (thĂšse)

Sciences humaines

  • Marie-Claire FrĂ©dĂ©ric, Le miel, une autre histoire de l'humanitĂ©, Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-47049-2)
  • Fanta Sow, La filiĂšre du miel en milieu rural du SĂ©nĂ©gal, GuinĂ©e, Mali: Les stratĂ©gies de dĂ©veloppement de la filiĂšre du miel en milieu rural du SĂ©nĂ©gal, GuinĂ©e, Mali (ThĂšse UniversitĂ© de Paris 1, 2006), Sarrebruck (D), Presses AcadĂ©miques Francophones, , 260 p. (ISBN 978-3-838-14229-6)
  • François Roche et BĂ©atrice Mathieu, Le miel. EnquĂȘte sur le nouvel or jaune, Paris, Ă©ditions François Bourin, , 194 p. (ISBN 979-1-025-20344-6, lire en ligne)
  • Gilles TĂ©tart, Mythologie de l'abeille et du miel en Europe : anthropologie comparĂ©e, EHESS, Paris, 2001 (thĂšse)
  • Eric Tourneret et Sylla de Saint Pierre (prĂ©f. Jean-Claude Ameisen), Les routes du miel, Lachapelle-Sous-Aubenas, Hozhoni Editions, , 356 p. (ISBN 978-2-372-41005-2)

Articles connexes

Liens externes

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