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Rose (fleur)

La rose est la fleur du rosier, arbuste du genre Rosa et de la famille des Rosaceae. La rose des jardins se caractérise avant tout par la multiplication de ses pétales imbriqués, qui lui donne sa forme caractéristique.

Rose
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Rose » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs

Taxons concernés

Parmi la famille des Rosaceae :
  • les fleurs des espĂšces du genre Rosa
Rosa ×alba semi-plena

ApprĂ©ciĂ©e pour sa beautĂ© et sa senteur, elle est cĂ©lĂ©brĂ©e depuis l’AntiquitĂ© par de nombreux poĂštes et Ă©crivains ainsi que par des peintres, pour son parfum et pour ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncĂ©, en passant par le jaune et toutes les nuances intermĂ©diaires. Elle est prĂ©sente dans presque tous les jardins et dans de nombreux bouquets. Elle est devenue la « reine des fleurs » dans le monde occidental — la pivoine lui disputant ce titre en Chine.

La rose est l’une des plantes les plus cultivĂ©es au monde et elle occupe la premiĂšre place dans le marchĂ© des fleurs. Mais les rosiers sont aussi des plantes sauvages (le plus connu en Europe est l’églantier) aux fleurs simples Ă  cinq pĂ©tales, qui sont devenus Ă  la mode, pour leur aspect plus naturel, depuis quelques dĂ©cennies sous le nom de « roses botaniques ».

Les rosiers cultivĂ©s sont le rĂ©sultat de plusieurs millĂ©naires de transformations, d’abord empiriques puis, Ă  partir de la fin du XVIIIe siĂšcle, mĂ©thodiques, en particulier par l’hybridation. Les variĂ©tĂ©s sont innombrables, on estime Ă  plus de trois mille le nombre de cultivars disponibles actuellement dans le monde[1].

Histoire

Les poĂštes HĂ©siode, Archiloque de Paros au VIe siĂšcle av. J.-C., AnacrĂ©on de TĂ©os la chantaient dĂ©jĂ [2]. Puis ThĂ©ophraste, au IVe siĂšcle av. J.-C., parle le premier de la culture de la rose dans son ouvrage Des odeurs[3] et Histoire des plantes, oĂč, au Livre I, il parle du rosier comme d'un sous-arbrisseau[4]. Au Livre II, il Ă©crit qu'elles se reproduisent par fragments de tige[5] ; au Livre IV, comparant ses boutons Ă  ceux des grenades[6] ; au Livre VI de Histoire des plantes, oĂč il le dĂ©finit comme sous-arbrisseau et « plante buissonnante »[7] et lie le parfum des roses Ă  leur terroir[8] et au Livre IX[9], pour mettre la couleur du laurier-rose en comparaison avec celle de la rose. Il comprend toutes les roses (áż„ÎżÎŽÎżÎœÎŻÎ±Îč) sous la dĂ©nomination de « sauvage »[10].

Étymologie

Le mot rose, attestĂ© en français au dĂ©but du XIIe siĂšcle[11], remonte au latin rosa, rosae, substantif fĂ©minin qui dĂ©signait aussi bien la fleur que le rosier lui-mĂȘme[12].

Par contre, l'Ă©tymologie du mot latin rosa est controversĂ©e : Friedrich Max MĂŒller s'est opposĂ© Ă  une supposĂ©e origine sĂ©mitique du terme rosa[13], ou encore l'omission par Émile LittrĂ© de l'arabe ward(a) « fleur(s) », wardi « rose » au profit du sanskrit vrad, alors que ce dernier mot signifie « adoucir ».

Toujours est-il que les uns rattachent le mot latin au grec ancien rhĂłdon[14] - [10], Ă©olique wrodion, lui-mĂȘme, dit-on, emprunt Ă  un vieux perse Âșwurdi[15], comparable Ă  l’avestique varǝΎa, sogdien ward, parthe wĂąr, tous au sens de « rose ». Et toujours selon cette mĂȘme thĂšse, du vieux perse est aussi issue la racine sĂ©mitique, que l'on retrouve dans l’aramĂ©en wurrdā ou l’assyrien wurtinnu par exemple[16]. Ainsi le mot perse, d’oĂč le persan gol, procĂšderait-il d’une racine indo-europĂ©enne ÂșwrÌ„dÊ°o continuĂ©e en latin par rubus « ronce ».

NĂ©anmoins, il faut souligner que dĂšs 1822 Antoine Laurent Apollinaire FĂ©e a remarquĂ© que le ÏÎżÎ¶ (« rose ») grec pourrait bien dĂ©river de l'arabe ÙˆŰ±ŰŻ ward[17]. En 1874, l'orientaliste William Wrighten a soulignĂ© textuellement que « werd n'est ni persan ni indo-europĂ©en mais arabe »[18]. Le linguiste français Michel Masson, en 1989, a non seulement dĂ©montrĂ© que la prĂ©tendue racine iranienne *wrd est sĂ©mitique, mais que le supposĂ© dĂ©rivĂ© grec de celle-ci « est plus probablement un emprunt Ă  une langue sĂ©mitique »[19] - [20]. Et plus rĂ©cemment encore, Jean- Claude Rolland a encore dĂ©montrĂ© Ă  travers une «dissection » morpho-philologique du mot [20] que l'arabe ward ne doit rien au persan ni Ă  l'indo-europĂ©en, mais est bien d'origine sĂ©mitique.

Il est tentant de rapprocher rose de rosĂ©e mais cette similitude apparente, source d’inspiration inĂ©puisable des poĂštes, est fortuite. RosĂ©e procĂšde, par l’intermĂ©diaire d’un latin populaire Âșrosata, du latin rƍs, rƍris (substantif masculin), issu d’une racine Âșh₁rƍs sans Âșw initial.

La rose est l’une des trĂšs rares fleurs ayant un nom dĂ©diĂ©, diffĂ©rent des noms donnĂ©s Ă  la plante elle-mĂȘme : la rose est la fleur du rosier.

Le succĂšs de cette fleur lui vaut Ă©galement de participer Ă  l'appellation d'autres espĂšces sans lien avec la famille des RosacĂ©es comme la rose de NoĂ«l (Helleborus niger) ou la rose de carĂȘme (Helleborus orientalis), Ranunculaceae), la rose de Chine (Hibiscus, Malvaceae), la rose de porcelaine (Etlingera elatior, Zingiberaceae), etc.

Classification botanique

EspĂšces

La description botanique, la gĂ©nĂ©tique, l’origine, la distribution et la classification des espĂšces botaniques sont traitĂ©s dans l’article rosier

Les espÚces botaniques de rosiers, qui appartiennent au genre Rosa, sont au nombre de cent à deux cents selon les auteurs et se répartissent en quatre sous-genres : Plathyrhodon, Hesperhodos, Hulthemia (parfois considéré comme un genre distinct) et Eurosa.

Le sous-genre Eurosa est subdivisé en onze sections : Pimpinellifoliae (rosiers pimprenelle), Gallicanae (rosiers galliques), Caninae, Carolinae, Gymnocarpae, Cinnamomeae (rosiers cannelle), Chinenses, Banksianae, Laevigatae, Bracteatae et Synstylae.

Les travaux de génétique montrent que cette classification ne reflÚte pas l'évolution des espÚces de roses. Cette classification n'est donc utile que pour la détermination d'un rosier trouvé dans la nature.

Seules une douzaine d’espĂšces et leurs taxons dĂ©rivĂ©s (variĂ©tĂ©s, formes), ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour crĂ©er la plupart des rosiers cultivĂ©s, gĂ©nĂ©ralement Ă  fleurs dites « doubles » ou « pleines », aux trĂšs nombreux pĂ©tales. De plus en plus de formes « naturelles » sont cultivĂ©es dans les jardins, ce sont les « roses botaniques », dont la forme simple, aussi appelĂ© Ă©glantine, et la rusticitĂ© s’accordent bien avec la tendance d'un jardin plus « sauvage ». Les rosiĂ©ristes modernes cherchent Ă  exploiter la diversitĂ© du genre Rosa pour introduire dans leurs obtentions des gĂšnes particuliers, par exemple de rĂ©sistance au froid ou Ă  certaines maladies.

Classes de roses

Les spécialistes distinguent généralement les « roses anciennes » des « roses modernes ».

De nombreux cultivars de roses, anciennes ou modernes, portent des noms de célébrité

Roses anciennes

'Gloire de Dijon', ill. de 1905, in The Amateur's Gardener's Rose Book.

Les roses anciennes sont gĂ©nĂ©ralement les variĂ©tĂ©s datant d’avant 1867, dont beaucoup ont Ă©tĂ© perdues. Parmi celles qui sont encore cultivĂ©es figurent :

Roses modernes

En 1867, la création de 'La France', la premiÚre hybride de thé (dérivée des roses importées de Chine avec les cargaisons de thé) marque le début des « roses modernes » que sont les rosiers « à grandes fleurs », les « floribunda » et les « rosiers anglais ».

Histoire de la culture

Généalogie des différentes espÚces de rosiers.
'Bengale rouge'.

AntiquitĂ© et Moyen Âge

Les roses sont cultivĂ©es en Chine et en Perse depuis cinq mille ans et en GrĂšce depuis l’ñge du bronze. LittĂ©rature et poĂ©sie antiques se rĂ©fĂšrent souvent Ă  la rose, sans qu'il soit aisĂ© d'en dĂ©finir l'espĂšce ou la variĂ©tĂ© avec certitude.

HĂ©rodote rapporte que le roi Midas au VIe siĂšcle av. J.-C., lorsqu'il a Ă©tĂ© chassĂ© de Lydie par les armĂ©es perses, a emportĂ© ses roses dans son exil en MacĂ©doine[25]. Et le naturaliste grec, ThĂ©ophraste, dĂ©crit une rose Ă  nombreux pĂ©tales, une forme de Rosa canina, cultivĂ©e dans les jardins. Il dĂ©crit des roses rouges, roses et blanches, et note l’intensitĂ© du parfum de la rose de CyrĂšne.

Pline l'Ancien dans son Histoire naturelle dĂ©crit vingt sortes de rosiers nommĂ©es par le nom de leur lieu de provenance. Leurs descriptions permettent des suggestions d’identification[26] :

  • la rose de PrĂŠneste semble ĂȘtre Rosa gallica versicolor ;
  • la rose de Campanie est une forme de Rosa × alba semiplena ;
  • la rose de Tachys est une forme de Rosa ×damascena ;
  • la rose de Milet rouge Ă  une dizaine de pĂ©tales est une variĂ©tĂ© de Rosa gallica ;
  • la rose de PangĂ©e est une autre Rosa gallica ;
  • la rose d’Alabande est une Rosa × alba ;
  • la rose d'automne ressemble Ă  Rosa sempervirens ;
  • Spinolea est Rosa pimpinellifolia Myriacantha ;
  • Rosa gallica officinalis est alors la source de l’essence de rose que les Romains utilisent en grande quantitĂ© comme les pĂ©tales. Ils confectionnent des couronnes et des guirlandes de pĂ©tales, en jonchent le sol et en remplissent des coussins. Lors des banquets, si une rose est suspendue, hommage Ă  Harpocrate, dieu du silence, les invitĂ©s doivent garder secrĂštes les paroles Ă©changĂ©es « sous la rose »[27]. Les Romains en utilisent de telles quantitĂ©s que la culture de la rose devient localement une activitĂ© Ă©conomiquement importante et que Rome importe aussi par bateau des roses d’Égypte (dont c’est alors la plus importante exportation vers Rome), de Carthage et de CyrĂ©naĂŻque (l’actuelle Libye). La rose de Paestum chantĂ©e par Virgile est vraisemblablement R. damascena et la rose de Campani, R. alba.

Ainsi du VIe siĂšcle av. J.-C. au IIe siĂšcle, durant toute cette pĂ©riode de domination grecque puis latine, les roses circulent de Perse en Angleterre, de GrĂšce en Égypte.

Au Moyen Âge, comme pour la pĂ©riode antique, la rose est extrĂȘmement prĂ©sente dans la sociĂ©tĂ© laĂŻque et religieuse, mais les donnĂ©es permettent rarement une identification prĂ©cise : au VIe siĂšcle, les couvents cultivent des roses ; le roi Childebert Ier possĂšde une roseraie (des roses de Paradis d’aprĂšs l’évĂȘque Fortunat) dans son domaine vers Saint-Germain-des-PrĂ©s[28] ; et au VIIIe siĂšcle, le Capitulaire De Villis de Charlemagne cite les roses parmi les plantes Ă  cultiver. Au XIIe siĂšcle, Ă  la veille des croisades, Albert le Grand note comme rosiers cultivĂ©s Rosa rubiginosa, Rosa canina, Rosa arvensis et Rosa × alba.

Pendant cette premiÚre phase de domestication et d'utilisation des rosiers indigÚnes, les rosiers sont multipliés par drageons et boutures. Les introductions de nouveaux taxons étaient limitées aux grands axes commerciaux, de proche en proche : de la Chine orientale à la Chine centrale, de l'Orient au Proche-Orient et du Proche-Orient à l'Europe. Les mutations ont certainement joué un rÎle important, par exemple le caractÚre moussu de R. centifolia ou l'intensité des coloris de R. gallica, la transformation d'étamines en pétales (duplicature).

Les nouveaux rosiers

Les rosiers du Proche Orient

Thibaud IV, comte de Champagne et roi de Navarre, revient en 1240 d’une croisade qui ne lui a pas permis d’atteindre les Lieux Saints, mais il rapporte Rosa gallica officinalis, qu’il fait cultiver Ă  Provins, d’oĂč son nom de « rose de Provins »[29].

Puis ce sont les rosiers de Damas qui sont rapportĂ©s des croisades. D'aprĂšs les botanistes, ils seraient de deux sortes : les prĂ©coces Ă  floraison unique, hybrides de Rosa gallica × Rosa phoenicia ; et les remontants Ă  floraison de printemps et d'automne, hybrides de Rosa gallica × Rosa moschata. Selon des Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques rĂ©centes, ces deux types de rosiers auraient la mĂȘme gĂ©nĂ©alogie : un premier croisement entre Rosa moschata femelle et Rosa gallica mĂąle aurait donnĂ© un hybride, qui se serait croisĂ© en tant que femelle avec Rosa fedtschenkoana mĂąle. Les deux sortes de rosiers seraient simplement des lignĂ©es diffĂ©rentes issues de ces croisements[30].

À la fin du XVIe siĂšcle, d’une part Rosa foetida est importĂ©e de Perse en Europe, et d’autre part les rosiers d’Europe arrivent en AmĂ©rique du Nord, oĂč existent Rosa virginiana, Rosa carolina et Rosa setigera. Jusque-lĂ , les mutations et les hybridations sont spontanĂ©es. Ainsi, au XVIIe siĂšcle, une mutation de Rosa gallica fait apparaĂźtre les « roses Ă  cent feuilles », Rosa ×centifolia, dont une autre mutation, au XVIIIe siĂšcle, donne les « rosiers mousseux » (Rosa moschata). À noter que cette origine de Rosa ×centifolia est en contradiction avec les interprĂ©tations des Ă©crits antiques qui laissent supposer qu'elle existait dĂ©jĂ .

Dans l’Histoire gĂ©nĂ©rale des plantes de John Gerard, publiĂ©e en 1633, ne sont mentionnĂ©es que dix-huit sortes de roses, rouges, roses et blanches (Rosa × alba) et, jusqu’à la fin du XVIIIe siĂšcle, il n’existait en Europe et dans le pourtour mĂ©diterranĂ©en qu’une trentaine d’espĂšces.

Les nouveaux rosiers de Chine

La section 7 du sous-genre Eurosa, c'est-Ă -dire les chinoises, Chinenses comprend trois espĂšces dont l'introduction, en Angleterre, de quatre plants de Rosa chinensis, 'Slater’s Crimson China' (= 'Miss Lowe’s') en 1772, 'Parsons’ Pink China' (= 'Old Blush China') en 1773, 'Hume’s Blush Tea-scented China' en 1809 et 'Parks’ Yellow Tea-scented China' (R. indica sulphurea) en 1835, modifie totalement l’histoire du rosier cultivĂ© europĂ©en par le caractĂšre remontant de la floraison. AprĂšs 1781, arrive encore la forme rouge 'Bengal Rose'. Ce ne sont pas des espĂšces sauvages, mais des variĂ©tĂ©s cultivĂ©es dans les jardins de Chine, sĂ©lections de Rosa chinensis ou hybrides de Rosa chinensis × Rosa gigantea auxquelles s’ajoute un Rosa chinensis jaune, 'Park’s Yellow Tea-scented China' en 1824. Leur croisement avec les rosiers d’Europe va faire apparaĂźtre des centaines de roses nouvelles.

La duchesse de Portland qui obtient le premier croisement avec un rosier de Chine rouge : les « rosiers Portland » sont nĂ©s. Dans le mĂȘme temps, en Louisiane, le croisement d’un rosier musquĂ© et d’un rosier de Chine donnĂ© par Louis Claude Noisette est Ă  l’origine des « rosiers Noisette » ('Blush Noisette', 'Madame Alfred CarriĂšre'). Et Ă  La RĂ©union (Ăźle Bourbon) le croisement du Rosa chinensis 'Old blush' et d’une rose de Damas tardive, 'Quatre Saisons', signe l’arrivĂ©e des « rosiers Bourbon » ('ZĂ©phirine Drouhin', 'Souvenir de la Malmaison').

La collection de Malmaison

Entre 1803 et 1814, JosĂ©phine de Beauharnais envoie des botanistes Ă  travers le monde pour enrichir la collection de sa roseraie de la Malmaison qui rassemble plus de 242 cultivars dont 167 roses galliques. MalgrĂ© le blocus, le pĂ©piniĂ©riste John Kennedy traversait la Manche pour la fournir en roses. Sa roseraie comprenait des gallica, des moschata et des damascena mais aussi des chinensis et de nouvelles espĂšces. Les collections de la Malmaison ont Ă©tĂ© un trĂ©sor pour les pĂ©piniĂ©ristes français. Leur catalogue de 1791 comportait vingt-cinq espĂšces, celui de 1829 en comptait 2 562 dont beaucoup sans grand intĂ©rĂȘt ont rapidement disparu.

  • 'Madame Meilland' (Peace, Gloria Dei ou Gioia).
    'Madame Meilland' (Peace, Gloria Dei ou Gioia).
  • 'Laura Ford'.
    'Laura Ford'.
  • 'Perfect Moment'.
    'Perfect Moment'.
  • 'Osaka'.
    'Osaka'.

Les rosiers modernes

Au XIXe siĂšcle, le croisement des rosiers de Chine, de Bourbon, Portland et Noisette permet la crĂ©ation des rosiers « modernes ». C'est en 1858 qu'a lieu, grĂące Ă  un passionnĂ© des roses, le pasteur Hole, la premiĂšre exposition nationale des roses d’Angleterre. En 1867, Jean-Baptiste Guillot crĂ©e 'La France', le premier buisson Ă  grandes fleurs ou « hybride de thĂ© ». C'est l'Ă©poque ou les hybrides perpĂ©tuels remontants connaissent en France un grand succĂšs, avec notamment les crĂ©ations du rosiĂ©riste lyonnais Jean Liabaud[31].

Dans le mĂȘme temps, de Rosa multiflora, rosier liane rapportĂ© du Japon au XVIIIe siĂšcle, sont crĂ©Ă©s par hybridation les nombreux rosiers buissons Ă  fleurs groupĂ©es, les « floribundas ».

La Société française des roses est fondée à Lyon (considérée comme la capitale des roses), en 1886[32]. Elle édite encore sa revue, Les Amis des roses.

Le XXe siÚcle voit la gloire des rosiers buissons à grandes fleurs avec les créations de Georges Delbard, de Meilland (Peace ou 'Madame Meilland'), de Griffith Buck. Puis David Austin, en croisant les galliques (notamment 'Belle Isis') et les Damas à des roses modernes crée les « rosiers anglais » qui allient les formes des roses anciennes (trÚs doubles, en forme de coupe ou de rosette) à la « floribondité » des roses modernes. La premiÚre qu'il obtient est 'Constance Spry' en 1961. Les roses anglaises sont le plus souvent parfumées, fleurissent longtemps dans une large gamme de couleurs et font de bonnes fleurs à couper.

L'approche génétique

Les nouvelles pistes de sélection du XXIe siÚcle s'attachent aux processus de floraison : initiation florale, date de floraison, remontée de la floraison, couleur, parfum. Elles se concentrent sur des approches génétiques et moléculaires (étude des populations issues des croisements). Deux gÚnes commandent la remontée de la floraison et le nombre des pétales de la fleur simple. De nombreux gÚnes commandent la composition du parfum rendant ce caractÚre trÚs complexe à sélectionner.

Symbolique

Dans l’Histoire

C'est surtout par sa valeur symbolique que la rose s'est fait connaĂźtre au cours de l'Histoire. Quelques exemples :

  • Suzanne dans l'Ancien Testament (Chochana en hĂ©breu) signifie Ă©tymologiquement la rose et vient de l'Égyptien « chochen » ou fleur de lotus[33] - [34] - [35].
  • Chez les Grecs, la rose Ă©tait la fleur d'Aphrodite, dĂ©esse de l'amour et d'Aurora, la dĂ©esse aux doigts de rose. La fleur faisait l'objet d'un art divinatoire, la phyllorhodomancie, consistant Ă  faire claquer une feuille de rose sur la main et Ă  juger en fonction du son ainsi produit du succĂšs ou de l'Ă©chec de leurs souhaits[36] - [37].
  • Les Romains rattachent la rose Ă  VĂ©nus. La rose aurait Ă©tĂ© blanche, mais rougie accidentellement quand Cupidon renversa son verre de vin sur elle.
  • Il paraĂźt que la premiĂšre nuit d'amour entre ClĂ©opĂątre et Marc Antoine se serait dĂ©roulĂ©e sur un lit de pĂ©tales de roses de quarante-cinq centimĂštres d’épaisseur.
  • Dans le Cantique des Cantiques, la rose symbolise IsraĂ«l[38] et dans le livre des Parsis, le rose naĂźt sans Ă©pines et n’en est armĂ©e qu’aprĂšs l’apparition du gĂ©nie du mal sur terre.
  • Vers l'an 400, Rosa ×alba devient l’emblĂšme de la Vierge, ce qui est Ă  l’origine de la dĂ©votion catholique du Rosaire.
Rose 'Bimbo'.
  • Au Moyen Âge, la rose pouvait ĂȘtre offerte en redevance symbolique par un vassal Ă  son seigneur en gage de soumission[39].
  • Quand en 1187, Saladin reprend JĂ©rusalem aux CroisĂ©s, il fait purifier la mosquĂ©e d’Omar par de l’eau de rose amenĂ©e par une caravane de 500 chameaux. Et en 1453, Mehmed II purifia aussi Ă  l’eau de rose l’église byzantine de Constantinople avant de la convertir en mosquĂ©e.
  • La guerre des Deux-Roses de 1453 Ă  1485 : elle opposa Rosa ×alba, rose blanche de la maison d'York et Rosa gallica, rose rouge de la maison de Lancastre, d'oĂč aprĂšs le mariage d'Henri VII Tudor et Élisabeth d'York, l'emblĂšme de la rose Tudor rouge Ă  cƓur blanc et plus tard la crĂ©ation du rosier York et Lancaster. La rose est aujourd’hui encore la fleur symbolique de l'Angleterre.
  • Les rosiĂšres, jeunes filles vertueuses et pures, Ă©taient Ă  l'origine couronnĂ©es de roses.
  • Les Rose-Croix, sociĂ©tĂ© secrĂšte mystique ayant pour emblĂšme une rose rouge fixĂ©e au centre d’une croix.
  • La Rose blanche de Finlande, ordre national finlandais crĂ©Ă© en 1919 pour rĂ©compenser les services rendus au pays.
  • La Rose blanche, mouvement d'opposition Ă  Hitler dont les fondateurs furent dĂ©capitĂ©s en 1943.
  • AprĂšs le congrĂšs d'Épinay de 1971, le Parti socialiste français, nĂ© deux ans plus tĂŽt, adopte le poing et la rose comme logo, dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ© par sa fĂ©dĂ©ration de Paris dĂšs 1970, en remplacement des 3 flĂšches de la SFIO : le poing est issu de la tradition militante et reprĂ©sente la classe ouvriĂšre, tandis que la rose est un hĂ©ritage de Mai 68[40]. Le PS organise sa premiĂšre fĂȘte de la rose en 1973[41]. La communication du PS l'utilise assez rarement Ă  partir du milieu des annĂ©es 1980 et le rĂ©serve essentiellement aux campagnes militantes, avant de le rĂ©utiliser massivement en 1994 sous l'impulsion d'Henri Emmanuelli[40]. Sur les indications de Yann Berriet, graphiste et militant socialiste, le dessinateur et militant du Centre d'Ă©tudes, de recherches et d'Ă©ducation socialiste (CERES) Marc Bonnet conçoit la « rose au poing », tournĂ© vers la gauche, emblĂšme d'abord utilisĂ© par la fĂ©dĂ©ration socialiste de Paris dirigĂ©e par le CERES et repris par toutes les fĂ©dĂ©rations en France en septembre 1971[42]. Ce symbole a Ă©galement Ă©tĂ© adoptĂ© par d’autres partis politiques europĂ©ens : Ă  l'identique par les Parti socialistes belge (1973) et luxembourgeois (1977)[40] le parti travailliste au Royaume-Uni et celui d'Irlande, le PSOE en Espagne, le PS au Portugal, le PSA en Andorre, le sp.a en Flandre, le PvdA aux Pays-Bas, le PSS en Suisse, le PSI en Italie, le PSB et le PBS en Bulgarie, le PSD en Roumanie, l'EDEK Ă  Chypre, le MSzDP en Hongrie, le SMER-SD en Slovaquie, le ČSSD de RĂ©publique tchĂšque, le PSDB en BiĂ©lorussie, le SDPU(O) en Ukraine, les partis sociaux-dĂ©mocrates baltes et nordiques, la plupart de ceux des Balkans et le PSE. Ailleurs dans le monde, c'est Ă©galement le cas de HaAvoda en IsraĂ«l, du FFS en AlgĂ©rie, de l'USFP au Maroc, du PDT au BrĂ©sil, du PRSD au Chili, de Nouvel espace en Uruguay, des DSA aux États-Unis, de l'UPK en Irak, du PS au SĂ©nĂ©gal, du FPI en CĂŽte d'Ivoire, du PDSP aux Philippines, mais aussi, de façon retravaillĂ©e, par l'Internationale socialiste en 1979[40].
  • En novembre 2003, la rose est le symbole du mouvement non-violent de la « rĂ©volution des Roses » en GĂ©orgie.
  • Marine Le Pen adopte une rose bleue comme logo pour sa campagne prĂ©sidentielle de 2016-2017. Pour la journaliste Titiou Lecoq, il s'agit d'une allusion chrĂ©tienne, Ă  travers la rose et la couleur bleue (traditionnellement associĂ©e Ă  la Vierge Marie), mais Ă©galement Ă  Jeanne d'Arc Ă  travers la forme de la tige de la rose qui Ă©voque une Ă©pĂ©e[43]. Zvonimir Novak, spĂ©cialiste de l’imagerie des supports politiques, et l'historien Nicolas Lebourg soulignent que la couleur est ambiguĂ« et tend aussi vers le violet : pour le premier, « ce logo peut aussi faire penser au bleuet qui est un symbole patriotique, la fleur de 14-18 » ; il ajoute que « la rose bleue de Marine est moins forte que celle du PS car il n’y a pas le poing, et sa tige est rectiligne. C’est probablement pour avoir l’air moins agressive »[44].

En héraldique

Rose héraldique.

La rose est l’un des « meubles » utilisĂ©s en hĂ©raldique et sans doute la fleur la plus reprĂ©sentĂ©e en ce domaine aprĂšs la fleur de lys.

Le dessin stylisĂ© est inspirĂ© de l’églantine Ă  cinq pĂ©tales rĂ©guliĂšrement Ă©talĂ©s arrondis, entre lesquels apparaissent les pointes des sĂ©pales, avec au centre un bouton, souvent de couleur diffĂ©rente, la tige est absente. Dans certains cas on reprĂ©sente une rose tigĂ©e et feuillĂ©e, plus rĂ©aliste, elle est dite « au naturel ». La rose hĂ©raldique apparaĂźt notamment sur le blason de nombreuses communes de France.

Langage des fleurs

Dans le langage des fleurs, la rose symbolise différents sentiments suivant son type ou sa couleur : l'amour pour la rose anglaise, l'amour qui soupire ou la sagesse pour la rose blanche, la sympathie pour la rose de Chine, l'infidélité pour la rose jaune, le serment d'amour pour la rose rose, la vertu ou l'amour ardent pour la rose rouge, le plaisir pour la rose thé, l'amour simple pour la rose trémiÚre[45].

Quant Ă  la rose bleue, elle Ă©voque le mystĂšre ou l'atteinte de l'impossible. On croit qu'elle est capable d'apporter la jeunesse Ă  celui qui la dĂ©tient ou de rĂ©aliser ses vƓux.

En plus de sa couleur, la quantitĂ© exprime une symbolique. Pour un nombre de roses infĂ©rieur Ă  dix, il est de coutume d’offrir des roses par nombre impair surtout Ă  des fins esthĂ©tiques. Au-delĂ  et suivant le nombre, le bouquet de roses peut porter un message particulier :

  • une rose permet de dĂ©voiler son amour en toute simplicitĂ© ;
  • deux roses permettent de se faire pardonner ;
  • douze roses permettent de remercier sa bien-aimĂ©e, demande de mariage ;
  • vingt-quatre roses pour ĂȘtre galant ;
  • trente-six roses pour dĂ©clarer son amour (bouquets de fiançailles) ;
  • 101 roses peuvent s’offrir pour exprimer la passion et l’amour sans retenue.

Pour un bouquet de fiançailles, il est d’usage et raffinĂ© de sĂ©lectionner des roses ayant les tĂȘtes lĂ©gĂšrement courbĂ©es.

Dans la religion catholique

  • La rose est un Ă©lĂ©ment symbolique du rosaire.
  • La rose d'or est un ornement bĂ©ni par le pape et offert par lui pour honorer une Ă©glise ou une personne (notamment les chefs d'État).
  • Sainte Élisabeth de Hongrie se rendait auprĂšs des pauvres pour leur apporter du pain, ce qui importunait son mari. Un jour, celui-ci croise le chemin de son Ă©pouse et lui demande ce qu'elle tient sous son manteau, pensant y trouver les pains. La jeune souveraine rĂ©pond que ce sont des roses. Or c'est le mois de janvier. Son mari lui demande d'ouvrir les pans de son manteau. La princesse s'exĂ©cute, laissant voir les pains transformĂ©s en un bouquet de roses. Un mĂȘme miracle est relatĂ© dans la vie de sainte Élisabeth de Portugal.

EmblĂšme national

Rose 'Pride of England', la rose rouge est l'emblĂšme de la Maison de Lancastre.

La rose est la fleur nationale de plusieurs pays : Angleterre (rose Tudor), Bulgarie, États-Unis, Finlande (rose blanche), Irak, Maldives, Roumanie.

La rose a aussi Ă©tĂ© choisie comme emblĂšme officiel par plusieurs États des États-Unis : GĂ©orgie (Rosa laevigata), Iowa (Rosa arkansana), New York, Dakota du Nord (Rosa blanda ou arkansana), Oklahoma.

À Venise, le 25 mars, jour de la saint Marc, la tradition veut qu'un boccolo (bouton) de rose soit offert aux dames[46].

Dans les expressions et locutions françaises

Et pour compléter, quelques expressions :

  • « Être frais comme une rose » : avoir un joli teint, l’air reposĂ©
  • « Ne pas sentir la rose » : sentir mauvais
  • « Envoyer sur les roses » : Ă©conduire
  • « DĂ©couvrir le pot aux roses » : dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ©
  • « Une histoire Ă  l'eau de rose » : une histoire miĂšvre[47]
  • « Feuille de rose » : anulingus[48]

Calendrier républicain

Dans les arts et les lettres

Littérature européenne

'Madame Ernest Calvat' (Rose Bourbon).
Rose inerme de Redouté.

Au Moyen Âge

Le Roman de la Rose est l'une des Ɠuvres les plus cĂ©lĂšbres du Moyen Âge[50]. Écrit par Guillaume de Lorris (vers 1230), continuĂ© par Jean de Meung (entre 1275 et 1280), ce long poĂšme allĂ©gorique dans lequel la rose, objet de la quĂȘte, est le symbole de la perfection, dĂ©crit la tentative d’un amoureux (le poĂšte) pour s’emparer de la femme aimĂ©e, reprĂ©sentĂ©e par une rose. À la mĂȘme Ă©poque, Dante Ă©crit la Divine ComĂ©die qui se conclut par une vision de rose blanche mystique.

À la Renaissance

Au XVIe siÚcle, chez les poÚtes et spécialement chez Pierre de Ronsard, la poésie utilise la symbolique de la rose pour évoquer la fragilité de la vie humaine :

« Mignonne, allons voir si la rose »
et
« vivez si m’en croyez, n’attendez Ă  demain
cueillez dĂšs aujourd’hui les roses de la vie. »

« J’aime la bouche imitante la rose. »[51]

À l'Ă©poque classique

et chez Corneille, la rose montre le passage rapide du temps :

« Le temps aux plus belles choses
se plaĂźt Ă  faire un affront
il saura faner vos roses
comme il a ridé mon front »

Deux vers de François de Malherbe dans les stances, Consolation à Monsieur du Périer sur la mort de sa fille, associent la rose à la beauté éphémÚre :

« Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
l’espace d’un matin. »

Dans La Belle au bois dormant, conte de Charles Perrault repris plus tard par Jacob et Wilhelm Grimm, la princesse endormie, qui se nomme Dornröschen (Rose-Ă©pine) dans le conte allemand, est protĂ©gĂ©e par un mur d’églantiers. Dans The Parlement of Roses to Julia de Robert Herrick : « RĂ©unis en parlement tous ces seigneurs proclamĂšrent la rose reine des fleurs ».

À l'Ă©poque moderne

La Petite Rose (Heidenröslein) est un poÚme de Goethe mis en musique par Schubert.

Le thĂšme de la fragilitĂ© est repris par Victor Hugo dans La Rose de l’Infante : la petite infante, fille de Philippe II, voit les pĂ©tales de sa rose s’envoler sous l’action du vent ; au mĂȘme moment l’Invincible Armada est dĂ©truite par une terrible tempĂȘte.

Au XVIIIe siĂšcle, l’expression « cueillir la rose » avait un sens galant dĂ©signant la perte de virginitĂ©[52].

Plus rĂ©cemment (1980), le roman d’Umberto Eco, le Nom de la rose (Il nome della rosa), est une sorte d’enquĂȘte policiĂšre mĂ©diĂ©vale se dĂ©roulant en Italie, mais l’histoire ne rĂ©vĂšle pourtant pas le choix de ce titre[53]. Le roman a Ă©tĂ© adaptĂ© ensuite au cinĂ©ma (1986).

Littérature persane

La rose représente le prophÚte de l'islam Mahomet dans la littérature musulmane.

Saadi, le gulistan, ou jardin de roses
Illustration du jardin de roses du poĂšte perse Saadi (XIIIe siĂšcle).

PoĂšte et soufi, Saadi commence Ă  rĂ©diger le gulistan, joyau de la mystique soufi mĂ©diĂ©vale et somme philosophique Ă©crite en vers et en prose poĂ©tique, en 1278. Saadi fut rĂ©vĂ©rĂ© comme un prĂ©dicateur de l'ordre mystique de la rose[54]. Parmi toutes les allĂ©gories de ce recueil, destinĂ©es Ă  dĂ©voiler la nature profonde des ĂȘtres et des choses, et ainsi Ă  amener Ă  un Ă©veil spirituel et percevoir la rĂ©alitĂ© de l'existence, une excellente illustration des enseignements portĂ©s par les mĂ©taphores de jardins et de roses se trouve dans ce passage :

« Un soufi Ă©tait plongĂ© dans une profonde mĂ©ditation sur l'ĂȘtre divin ; au sortir de sa rĂȘverie, ses compagnons lui demandĂšrent quels dons miraculeux il avait rapportĂ©s du jardin de la contemplation oĂč il s'Ă©tait transportĂ© : j'avais l'intention de cueillir pour vous des roses plein ma robe, mais quand je me suis trouvĂ© devant le rosier, le parfum des roses m'a enivrĂ© Ă  tel point que je n'ai pu faire un geste. »

Les quatrains d'Omar Khayyam sur le vin, l'amitié, son jardin et les roses
Rosier grimpant 'Sylt'.

Omar Khayyam était mathématicien (il a écrit entre autres le traité sur les difficultés des définitions d'Euclide), astronome (il fut l'un des huit astronomes à travailler à la réforme du calendrier musulman de 1074) et poÚte. Ses quatrains aux images souvent difficiles à décrypter, mettent en jeu le vin, le jardin et les roses[55]. Sa tombe à Nishapur est entourée de rosiers dont deux boutures ont été plantées sur le tombe du poÚte anglais Edward Fitzgerald qui l'a traduit en anglais, publié en 1859 et ainsi fait connaßtre en Europe.

« Je tombais de sommeil et la sagesse me dit :
Jamais dans le sommeil la rose du bonheur n'a fleuri pour personne...
La saison des roses et du vin et des compagnons ivres !
Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie
Vois, la brise a déchiré la robe de la rose,
De la rose dont le rossignol s'était enamouré ;
Faut-il pleurer sur elle, faut-il pleurer sur nous ?
La mort viendra nous effeuiller et d'autres roses refleuriront. »

La rose dans les arts

Tétradrachme d'argent de Rhodes représentant une rose sur sa tige et le visage du dieu Hélios.
Bernardino Luini, La Madonna del roseto, pinacothĂšque de Brera, Milan.
Pierre-Auguste Renoir, Roses de Wargemont, 1882, collection privée.

Dans l'Antiquité grecque

La « fresque Ă  l’oiseau bleu » dĂ©couverte en 1900 dans les vestiges du palais de Cnossos en CrĂšte, construit vers l’an 2000 avant JĂ©sus-Christ, reprĂ©sente des rosiers fleuris[56]. C’est la premiĂšre reprĂ©sentation connue de roses peintes. On ne sait s’il s’agit de roses sauvages ou cultivĂ©es, ni Ă  quelle espĂšce les attribuer, d’autant plus que la fresque a Ă©tĂ© restaurĂ©e et toutes les roses repeintes avec six pĂ©tales de couleur jaune. Une seule, Ă  cinq pĂ©tales rose dorĂ©, au centre orange, semble ĂȘtre originale. Le botaniste C.C. Hurst l’avait identifiĂ©e Ă  Rosa ×richardii, la rose sainte d’Abyssinie. Les piĂšces de monnaie portant une rose gravĂ©e les plus anciennes ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  Rhodes et datent de 500 avant JĂ©sus-Christ environ[57]. Le nom de cette Ăźle serait celui de la nymphe RhodĂ©, Ă©pouse d’HĂ©lios, et dont le symbole Ă©tait la rose.

En Orient

Une broderie de roses Persan Yellow du XVIIe siĂšcle a Ă©tĂ© retrouvĂ©e Ă  Ispahan. Et les roses n’ont jamais cessĂ© d’ĂȘtre un motif dĂ©coratif des tapisseries, broderies et tissages au Moyen-Orient comme en Europe.

Au Moyen Âge

L’art du vitrail avec les rosaces, ouverture circulaire ornĂ©e de vitraux dans les Ă©glises, roses sublimĂ©es par la foi et l’habiletĂ© des maĂźtres verriers.

En peinture

En peinture, la rose est prĂ©sente dans de nombreux tableaux liĂ©s Ă  l’amour et en particulier Ă  l’« amour universel » que reprĂ©sente la Vierge Marie aussi appelĂ©, « la rose sans Ă©pines »[58]. Ainsi la Naissance de VĂ©nus, de Sandro Botticelli nous montre un ciel oĂč roses et pĂ©tales flottent au vent. On retrouve la rose dans les natures mortes des peintres flamands et hollandais du XVIIe siĂšcle, avec de somptueuses compositions florales, ainsi que chez les impressionnistes.

Pierre-Joseph RedoutĂ© (1759-1840) compose de 1817 Ă  1824 son ouvrage en trois volumes Les Roses, planches en eau-forte en pointillĂ© coloriĂ©e dont le texte est rĂ©digĂ© par le rosiĂ©riste Claude-Antoine Thory. Ces aquarelles sont exĂ©cutĂ©es d’aprĂšs la collection de la Malmaison de l’impĂ©ratrice JosĂ©phine et publiĂ©es entre 1817 et 1824.

Blanche Odin (1865-1957) fut une aquarelliste renommée pour ses bouquets de roses.

Dans les arts décoratifs

C’est un motif dĂ©coratif constant des faĂŻences qui prĂ©sentent trĂšs frĂ©quemment dĂšs le XVIIe siĂšcle en motif central des assiettes et des plats une rose ou un bouquet Ă  la rose, monochrome ou polychrome. porcelaines.

En musique

La chanson a valu Ă  la rose plusieurs succĂšs. Plusieurs gĂ©nĂ©rations de Français ont pleurĂ© en Ă©coutant Les Roses blanches, chanson de Pothier et Raiter, interprĂ©tĂ©e pour la premiĂšre fois par Berthe Sylva en 1927. Des chansons ont franchi les siĂšcles, spĂ©cialement À la claire fontaine et Vive la rose et le lilas. On peut citer Ă©galement Roses de Picardie, composĂ©e en 1916 par Haydn Wood et interprĂ©tĂ©e notamment par Yves Montand, Rosa, chantĂ©e par Jacques Brel, dont une dĂ©clinaison latine, Rosa, rosa, rosam
, servait de refrain, sans oublier Mon amie la rose de Françoise Hardy.

Rose sous la faible exposition de lumiÚre du lever d'un Soleil d'été indien.

Au cinéma

Peu de roses par contre dans les titres de films, sinon The Rose de Mark Rydell avec Bette Midler (1979), La Rose pourpre du Caire de Woody Allen, Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud (1986) et Bread and Roses de Ken Loach (2000).

Télévision

Rose Red est le titre d'une série télévisée (2000) de Craig R. Baxley sur un scénario de Stephen King.

Jeux

La rose a servi de modĂšle au PokĂ©mon RosĂ©lia qui est issu de la troisiĂšme gĂ©nĂ©ration de PokĂ©mon. Dans la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration, Roselia gagne une Ă©volution RosĂ©rade qui est une sorte de rosier et une prĂ©Ă©volution Rozbouton qui est un bouton de rose. Les PokĂ©mon sont des personnages de jeu vidĂ©o, dont les reprĂ©sentations sont reprises sur de multiples supports. Leur origine moderne et japonaise tend Ă  affirmer que la rose est toujours un modĂšle de rĂ©fĂ©rence de la fleur dans l’imaginaire collectif et non pas seulement occidental.

Industrie de la rose

Rosa gallica 'Officinalis'.

Production

La rose est la fleur dont la culture se dĂ©veloppe le plus Ă  l'Ă©chelle mondiale. Elle est produite principalement aux Pays-Bas, en Espagne, en IsraĂ«l, au Kenya, en Turquie[59], au Maroc[60], en Équateur et en Colombie. En France, seuls 300 hectares sont allouĂ©s Ă  la culture de la rose, principalement dans le Var. Mais, la capitale française de la rose reste DouĂ©-la-Fontaine, en Maine-et-Loire.

Parfumerie

L’essence de rose est obtenue soit par distillation des pĂ©tales, procĂ©dĂ© qui permet d’utiliser le rĂ©sidu sous forme d’eau de rose, soit par extraction au solvant, qui Ă©vaporĂ© donne une pĂąte nommĂ©e « concrĂšte ». Cette pĂąte lavĂ©e Ă  l'alcool et filtrĂ©e donne une autre pĂąte nommĂ©e « absolue ». La technique d'enfleurage des roses consistant Ă  capter l’essence grĂące Ă  de la graisse ou de l'huile, n'est plus utilisĂ©e. Dans l'AntiquitĂ©, c'Ă©tait la seule utilisĂ©e par chauffage des pĂ©tales dans de l'huile vĂ©gĂ©tale (olive, sĂ©same ou autre).

La fragrance caractĂ©ristique de l’huile essentielle de rose Ă©mane de diffĂ©rents composĂ©s terpĂ©niques : principalement le gĂ©raniol, mais aussi le nĂ©rol, le ÎČ-citronellol ainsi que leurs aldĂ©hydes et acĂ©tates. D'autres composĂ©s formĂ©s durant le chauffage sont importants dans le parfum de l'huile : la ÎČ-damascĂ©none, la ÎČ-damascone et les oxydes de rose. Enfin, des composĂ©s minoritaires donnent des notes importantes : les ionones pour les notes de violette, les dĂ©rivĂ©s d'acides gras pour les notes vertes et l'eugĂ©nol mĂ©thylĂ© ou pas, pour la note de clou de girofle. L'odeur de l'eau de rose est quant Ă  elle dominĂ©e par l'alcool phĂ©nylĂ©thylique. Les principaux monoterpĂšnes (dont le gĂ©raniol) Ă  l'origine du parfum de la rose sont produits non pas par la voie de biosynthĂšse traditionnelle qui fait intervenir des terpĂšnes synthases, mais par une voie de synthĂšse originale faisant appel au gĂšne qui code une enzyme, l'hydrolase nudix. Chez les autres plantes, ĂȘtres humains ou bactĂ©ries, cette enzyme sert Ă  dĂ©toxifier les cellules, leur Ă©vitant d'avoir des mutations qui peuvent ĂȘtre cancĂ©reuses[61].

Les deux espĂšces les plus cultivĂ©es pour cet usage sont Rosa ×damascena (en Bulgarie et en Turquie) pour l'huile essentielle, ou rose de Damas, et Rosa ×centifolia (en France et au Maroc) pour la concrĂšte et l'absolue. Cette derniĂšre a longtemps Ă©tĂ© cultivĂ©e Ă  Grasse sous le nom de « rose de mai ». Il faut cependant savoir qu’aujourd’hui on dispose de nombreuses molĂ©cules synthĂ©tiques qui permettent de se passer d’essences naturelles. Il est aussi possible d'utiliser le gĂ©ranium Ă  odeur de rose (Pelargonium Rosat) contenant les mĂȘmes terpĂšnes que la rose mais beaucoup moins cher.

La rose en médecine

Sirop rosat, sucre rosat, miel rosat Ă©taient trĂšs utilisĂ©s au Moyen Âge pour soigner les maux de tĂȘte et les lourdeurs d’estomac. Et l’eau de rose s’utilisait en onguent et en collyre[62]. Jusqu’au XVIIIe siĂšcle on a beaucoup utilisĂ© les collyres Ă  l’eau de rose. Et aussi le sirop Ă  la rose, les compresses de pĂ©tales de roses, les dĂ©coctions de roses rouges, le vinaigre de roses en cas de migraines, le miel de rose pour les maux de gorge et les aphtes[63].

La rose en parfumerie

Depuis l’AntiquitĂ©, la parfumerie a toujours fait un grand usage de la rose, soit en soliflore (la rose constitue l’essentiel du parfum), soit comme note de cƓur associĂ©e Ă  d’autres essences dans les parfums dits floraux, et plus gĂ©nĂ©ralement dans prĂšs de la moitiĂ© des parfums fĂ©minins.

L’eau de rose est connue pour son pouvoir adoucissant, en particulier pour les soins du visage et de nombreux produits de beautĂ© utilisent de la rose, Ă  la fois pour son parfum et son effet adoucissant : crĂšmes dĂ©maquillantes, masques, crĂšmes, lotions, huile essentielle dans les huiles de massage, eau de rose pour les bains, comme lotion ou pour parfumer l’eau des ablutions.

La rose en bijouterie et décoration

Roses en boucles d'oreilles.

Bien que les fleurs en gĂ©nĂ©ral, et la rose en particulier, se prĂȘtent mal Ă  des utilisations permanentes, il existe diffĂ©rentes techniques de naturalisation : aprĂšs sĂ©chage fixation de la couleur naturelle vernissage, inclusion ou vitrification.

La rose en cuisine

PĂ©tales de rose.

Les pĂ©tales de roses peuvent parfumer du sucre, un thĂ©, ĂȘtre la base de liqueurs, de confitures, l’eau de rose peut servir Ă  parfumer des gĂąteaux, des bonbons. Les cuisines du pourtour de la MĂ©diterranĂ©e et de l’Orient, arabe, perse, turque mais aussi indienne, utilisent beaucoup la rose[64], en particulier les boutons sĂ©chĂ©s, qui peuvent dĂ©corer des plats, ĂȘtre infusĂ©s, entrer dans la composition du ras el-Hanout ou servir Ă  la prĂ©paration du kefta[65].

L’eau de rose parfume gĂąteaux et friandises, des spĂ©cialitĂ©s comme les loukoums Ă  la rose sont trĂšs renommĂ©es.

Les pétales servent de base à de nombreuses préparations :

En France, la capitale de la confiserie Ă  la rose est Provins, dont les principales spĂ©cialitĂ©s sont la confiture de pĂ©tales de rose, le miel Ă  la rose de Provins, les bonbons Ă  la rose. En Iran, la rĂ©colte des pĂ©tales de rose a lieu tous les ans Ă  la mĂȘme Ă©poque Ă  Qamsar, Ă  proximitĂ© de Kachan.

Galerie

  • Rose 'Cajun Sunrise'.
    Rose 'Cajun Sunrise'.
  • Rosier floribunda.
  • Rose 'Pulmann Orient-Express'.
    Rose 'Pulmann Orient-Express'.
  • Rosa rugosa.
  • Rose 'Betty Boop'.
    Rose 'Betty Boop'.
  • Rose 'Singing in the Rain'.
    Rose 'Singing in the Rain'.
  • Rose 'Belle de CrĂ©cy'.
    Rose 'Belle de Crécy'.
  • Rose 'Royal Bonica'.
    Rose 'Royal Bonica'.
  • Rose 'Pacific Dream' bleu ardoise'.
    Rose 'Pacific Dream' bleu ardoise'.
  • Bouton de rose.
    Bouton de rose.
  • Rose 'Exotic Sunset'.
    Rose 'Exotic Sunset'.
  • Rose 'Nostalgie'.
    Rose 'Nostalgie'.
  • Bouton de rose anglaise sous le gel, cultivar ‘The Reeve’.
    Bouton de rose anglaise sous le gel, cultivar ‘The Reeve’.

Notes et références

  1. Marie-ThérÚse Haudebourg, Roses et jardins.
  2. Joret 1892, p. 30.
  3. Chapitre VIII, frag. au sujet de mélanges (frags. 42, 48, 51, 52, 55).
  4. Amigues 2010, p. 34.
  5. Amigues 2010, p. 41.
  6. Amigues 2010, p. 169.
  7. Amigues 2010, p. 291, 202.
  8. Amigues 2010, p. 247.
  9. Amigues 2010, p. 381.
  10. Joret 1892.
  11. Le Robert, dictionnaire historique de la langue française sous la direction d’Alain Rey, 1992 (ISBN 2-85036-187-9).
  12. Site de Dicolatin : sens et déclinaison de rosa.
  13. En tĂ©moigne cet extrait de lettre envoyĂ©e par Friedrich Max MĂŒller en 1874 Ă  William Wright, oĂč l'auteur reproche Ă  son destinataire de lui contester « l'origine aryenne de rose » « Il y a peu de mots, je crois, sur lesquels l'aryen, le sĂ©mitique, et mĂȘme les Ă©rudits hamitiques se sont battus avec autant d'insistance que le nom de Rose. Mais si le professeur Wright est vraiment lui-mĂȘme convaincu que le corps de Patrocle appartient Ă  l'armĂ©e sĂ©mitique, et non pas Ă  l'Aryen, je l'espĂšre, il nous donnera ses raisons » (The Academy, Volume 5, Londres, 1874, p. 488).
  14. ibidem.
  15. Duden Band 7, Das Herkunftswörterbuch - Etymologie der deutschen Sprache, dir. GĂŒnther Drosdowski, 1989 (ISBN 3-411-20907-0), p. 599.
  16. Alfred Ernout et Antoine Meillet, Dictionnaire Ă©tymologique de la langue latine, p. 577.
  17. Antoine Laurent Apollinaire Fée, Flore de Virgile : composée pour la collection des Classiques Latins, Paris, (lire en ligne), p. 252.
  18. (en) Société d'auteurs britanniques, The Academy, Janury : June, Volume 5, Londres, (lire en ligne), p. 488.
  19. Michel Masson, Le nom de la rose : problĂšme d'Ă©tymologie grecque, Kentron, , p. 61 Ă  71.
  20. Jean-Claude Rolland, Dix études de lexicologie arabe, France, autoédité, (lire en ligne), p. 35-41.
  21. Amigues 2010, p. 238 et 239, fig. 70.
  22. Charlotte Testu, Les roses anciennes, Paris, La Maison rustique - Flammarion, (ISBN 2-7066-0139-6), p. 66..
  23. 'Belle Amour' sur le site de Daniel Schmitz
  24. (en) Plants Database
  25. Charlotte Testu, Les roses anciennes, Paris, La Maison rustique - Flammarion, (ISBN 2-7066-0139-6), p. 13..
  26. Charlotte Testu, Les roses anciennes, Paris, La Maison rustique - Flammarion, (ISBN 2-7066-0139-6), p. 14..
  27. Allen Lacy, Splendeur des roses, Flammarion, 1999 (ISBN 2-08-200921-1).
  28. Jeanne Bourrin, La Rose et la Mandragore, p. 16 (ISBN 2-87686-072-4).
  29. Jean-Marie Pelt, Marcel Mazoyer, Théodore Monod et Jacques Girardon, La Plus Belle Histoire des plantes, Le Seuil, 1999 (ISBN 2-02-037216-9), p. 157.
  30. Hikaru Iwata, Tsuneo Kato et Susumu Ohno, « Triparental origin of Damask roses », Gene, vol. 259, nos 1–2,‎ , p. 53–59 (DOI 10.1016/S0378-1119(00)00487-X, lire en ligne, consultĂ© le )
  31. (en) Brent C. Dickerson, The Old Rose Advisor, Timber Press Inc., 1992 (ISBN 0-88192-216-1).
  32. Voir le livre de Pierrick Eberhard : Lyon-Rose, publiĂ© aux Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire.
  33. Voir p. 145 in A World of Baby Names, Teresa Norman, Perigee, 2003.
  34. Voir p. 32 in Medieval culture and the Mexican American borderlands, Milo Kearney & Manuel Medrano, Texas A&M University Press, 2002.
  35. Werner Vycichl, Dictionnaire Ă©tymologique de la langue copte, p. 275, 276.
  36. J.-P. Migne, Encyclopédie théologique, vol. 49 : Dictionnaire des sciences occultes, tome second, Paris, (lire en ligne), p. 292.
  37. (en) « Phyllorhodomancy », sur encyclopedia.com (consulté le ).
  38. Traduction du Cantique des cantiques (site personnel).
  39. AmĂ©lie Rigollet, « La rose comme gage vassalique : l’exemple des Briouze, seigneurs du Gower », Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale. Xe-XIIe siĂšcle, no 249,‎ , p. 3–18 (ISSN 0007-9731, DOI 10.4000/ccm.1895, lire en ligne, consultĂ© le ).
  40. FrĂ©dĂ©ric CĂ©pĂšde, « Le poing et la rose, la saga d’un logo », VingtiĂšme SiĂšcle : Revue d'histoire, no 49,‎ , p. 18-30 (lire en ligne).
  41. Valérie Igounet, « La rose, la favorite du FN ? », sur http://blog.francetvinfo.fr/derriere-le-front/, (consulté le ).
  42. Alain Bergounioux, Des poings et des roses : le siĂšcle des socialistes, MartiniĂšre, , p. 199.
  43. Titiou Lecoq, « Le logo de Marine Le Pen est encore plus subliminal qu'on ne croit », sur Slate, (consulté le ).
  44. Anne-Charlotte Dancourt, « Comment l’imagerie du Front national dĂ©voile la stratĂ©gie de Marine Le Pen pour 2017 », sur lesinrocks.com, (consultĂ© le ).
  45. Anne Dumas, Les plantes et leurs symboles, Éditions du ChĂȘne, coll. « Les carnets du jardin », , 128 p. (ISBN 2-84277-174-5, BNF 37189295).
  46. « Venise et la fĂȘte de Bocolo - A rose pour Venise - Venise RĂ©vĂ©lĂ© », sur Venise RĂ©vĂ©lĂ© (consultĂ© le ).
  47. Petit Larousse Ă©dition 1993.
  48. Informations lexicographiques et étymologiques de « feuille » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales.
  49. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait Ă  la Convention nationale dans la sĂ©ance du 3 du second mois de la seconde annĂ©e de la RĂ©publique Française, p. 26.
  50. Une Ɠuvre un peu antĂ©rieure porte le mĂȘme titre : Le Roman de la Rose de Jean Renart.
  51. En ancien français, le participe prĂ©sent, comme en latin, s’accordait en genre comme en nombre.
  52. Voir notamment Histoire de ma vie de Giacomo Casanova.
  53. C'est dans Apostille au Nom de la rose (Éditions Grasset, 1985 pour la traduction française) que l'auteur explique l'origine du titre : ayant Ă©cartĂ© le titre de travail (L'Abbaye du crime) et ne pouvant l'intituler Adso de Melk, parce que les Ă©diteurs italiens n'aiment pas les noms propres, il eut l'idĂ©e de s'inspirer de la citation latine finale : « L'idĂ©e [...] me plut parce que la rose est une figure symbolique tellement chargĂ©e de significations qu'elle finit par n'en avoir plus aucune ou presque ».
  54. Traduction d'Omar Ali Shah, Albin Michel, (ISBN 2-226-04888-X).
  55. Quatrains d'Omar Khayyam traduits du persan par Charles Grolleau, Champ libre (ISBN 2-85184-091-6).
  56. Roger Phillips et Martyn Rix, Histoire des roses, La Maison rustique, Paris, 1994 (ISBN 2-7066-1737-3), p. 13.
  57. Roger Phillips et Martyn Rix, op. cit., p. 12.
  58. la rose : Ă©tymologie, histoire et symbolique, archive Wikiwix.
  59. Isparta, capitale de la rose.
  60. Georges Dupuy, « Le Kenya voit la vie en roses », L'Express, .
  61. (en) Jean-Louis Magnard, Aymeric Roccia, Jean-Claude Caissard, Philippe Vergne, Pulu Sun, Romain Hecquet, Annick Dubois, Laurence Hibrand-Saint Oyant, FrĂ©dĂ©ric Jullien, Florence NicolĂš, Olivier Raymond, StĂ©phanie Huguet, Raymonde Baltenweck, Sophie Meyer, Patricia Claudel, Julien Jeauffre, Michel Rohmer, Fabrice Foucher, Philippe Hugueney, Mohammed Bendahmane et Sylvie Baudino, « Biosynthesis of monoterpene scent compounds in roses », Science, vol. 349, no 6243,‎ , p. 81-83 (DOI 10.1126/science.aab0696).
  62. Jeanne Bourrin, La Rose et la mandragore, (ISBN 2-87686-072-4), p. 162.
  63. Allen Lacy, Splendeur des roses, Flammarion, 1999 (ISBN 2-08-200-921-1), p. 142.
  64. Peter McHoy, Le Grand Livre des roses, Ă©d. La MartiniĂšre, 1998 (ISBN 2-84198-215-7).
  65. « Boutons de Roses séchés », sur Etal des Epices (consulté le )

Annexes

Peinture montrant plusieurs variétés de roses, du New International Encyclopedia, 1902.

Bibliographie

  • Charles Joret, La Rose dans l'AntiquitĂ© et au Moyen Âge : Histoire, lĂ©gendes et symbolisme, Paris, Émile Bouillon, (lire en ligne).
  • Suzanne Amigues, Recherches sur les plantes : À l’origine de la botanique, Belin, 432 p. (ISBN 978-2-7011-4996-7)
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