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Kenya

Le Kenya, en forme longue la rĂ©publique du Kenya (en swahili : Kenya et Jamhuri ya Kenya, en anglais : Kenya et Republic of Kenya), est un pays d’Afrique de l'Est.

RĂ©publique du Kenya

(sw) Jamhuri ya Kenya

(en) Republic of Kenya

Devise en swahili : Harambee (« Travaillons ensemble »)
Hymne en swahili : Ee Mungu Nguvu Yetu (« Ô Dieu de toute crĂ©ation »)
FĂȘte nationale
· ÉvĂ©nement commĂ©morĂ©
Indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni ()
Description de l'image Kenya (orthographic projection).svg.
Description de l'image Kenya - Location Map (2013) - KEN - UNOCHA.svg.
GĂ©ographie
Plus grandes villes, classées par population urbaine Nairobi, Mombasa, Kisumu
Superficie totale 580 367 km2
(classé 49e)
Superficie en eau 2,3 %
Fuseau horaire UTC +3
Histoire
Entité précédente
Indépendance Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Date
DĂ©mographie
Gentilé Kényan, Kényane
Population totale (Recensement 2019 Estimation 2023)

47 564 296[1]

57 052 004 (2 023 est.) hab.
(classé 27e)
DensitĂ© 82 hab./km2
Économie
PIB nominal (2017) 78,4 Mrd $[note 1] - [2]
PIB (PPA) (2017) 163,4 Mrd $[note 2] - [3] (81e)
Monnaie Shilling kĂ©nyan (KES​)

Il est limitrophe du Soudan du Sud au nord-ouest, de l’Éthiopie au nord, de la Somalie Ă  l’est, de l’Ouganda Ă  l’ouest et de la Tanzanie au sud-sud-ouest. Il est baignĂ© par l’ocĂ©an Indien au sud-est.

Étymologie

Son nom provient de celui de son plus haut sommet, le mont Kenya, que les Kamba appellent Kiinyaa, ce qui signifie « montagne de l'autruche ». Ce dernier nom renvoie à la couleur des pics, qui sont blancs avec la neige et noirs avec les rochers, ressemblant au plumage du mùle.

L'orthographe actuelle dĂ©rive d'une sĂ©rie d'Ă©volutions depuis que Johann Ludwig Krapf l'a observĂ© en 1849. DĂ©formant le mot Kiinyaa, il lui attribua le nom de Kegnia ([ˈkiːnjə] dans la prononciation phonĂ©tique en anglais[7]).

Voir aussi « Toponymie et étymologie ».

GĂ©ographie

Carte topographique du Kenya (attention : chiffres des latitudes longitudes (en bleu) erronés).

TraversĂ© par l'Ă©quateur, le Kenya se situe dans l’est du continent africain et a pour pays voisins, au nord le Soudan du Sud et l'Éthiopie, Ă  l'est la Somalie, au sud la Tanzanie et Ă  l'ouest l'Ouganda. Il est bordĂ©, Ă  l'est, par l'ocĂ©an Indien sur 536 km et a une superficie de 580 367 km2. Son point culminant est le mont Kenya avec 5 199 m tandis que son plus long cours d'eau est le fleuve Tana (700 km). Sa capitale, et plus grande ville, est Nairobi.

Topographie

L'altitude croßt selon un pendage faible et régulier depuis l'océan Indien, au sud-est, jusqu'à la chaßne des monts Aberdare avant de décroßtre en direction de l'ouest et du nord.

Le pays est traversĂ© par le grand rift oriental qui sĂ©pare la plaque nubienne Ă  l'ouest de la plaque somalienne Ă  l'est, et coupe, du sud au nord, le tiers occidental du pays du reste du territoire. La largeur du rift varie entre 45 et 100 km. Si sa profondeur maximale est d'environ 1 510 m au gradin oriental bordant le lac Bogoria, il est difficile de le distinguer du dĂ©sert avoisinant Ă  hauteur du delta de la riviĂšre Turkwel (lac Turkana).

Dans ce rift, qui comporte un linĂ©ament occidental suivant, grosso modo, le 0,2e parallĂšle sud, se logent plusieurs lacs, du sud au nord : Magadi, Naivasha, Elementaita, Nakuru, Bogoria, Baringo, Turkana, etc. Comparativement aux lacs du rift occidental, ceux du rift oriental ont une profondeur maximale relativement faible avec un maximum de 109 m pour le lac Turkana. Le golfe de Winam constitue la partie ouest du linĂ©ament occidental (appelĂ© rift de Kavirondo).

Plusieurs volcans éteints bordent ce rift oriental, du sud au nord : les monts Olengarua, Oloolkisailie, Suswa, Longonot, Kipipiri et le mont Lopokino. Les monts Londiani, Eldalat et Tinderet barrent l'entrée du rift Kavirondo tandis que les monts Homa, Nyamaji et la caldeira de Rangwe bordent le gradin sud de ce dernier.

Les monts et volcans éteints Kenya et Elgon, désaxés par rapport au rift oriental, sont aussi les deux plus hauts sommets du pays.

Les deux principaux dĂ©serts sont le dĂ©sert de Chalbi qui s'Ă©tend Ă  l'est du lac Turkana et se prolonge en Éthiopie et le dĂ©sert de Nyiri Ă  l'est du lac Magadi.

La cĂŽte est bordĂ©e par plusieurs rĂ©cifs coralliens qui, ensemble, ont une superficie de 621 km2.

Climat

Boda boda sous la pluie Ă  Nakuru (janvier 2020).
Les zones climatiques du Kenya.

SituĂ© au niveau de l'Ă©quateur, le Kenya est soumis Ă  un climat chaud oĂč les tempĂ©ratures varient peu au cours de l'annĂ©e et qui est rythmĂ© par deux saisons des pluies qui tombent dans les mois oĂč le soleil passe au zĂ©nith, en particulier en fin de journĂ©e. La plus abondante est centrĂ©e sur mars et mai, la seconde sur le mois de novembre. Cependant, leur intensitĂ© et leur durĂ©e varient grandement d'une rĂ©gion Ă  l'autre et le climat du Kenya est trĂšs diversifiĂ©[8]: au sud-est, le littoral de l'ocĂ©an Indien bĂ©nĂ©ficie d'un climat humide de type Aw, selon la classification de Köppen correspondant Ă  un climat de savane. À Mombasa, les tempĂ©ratures maximales mensuelles sont comprises entre 28 °C et 32 °C pour 1 060 mm de prĂ©cipitations[9]. À l'ouest, la rĂ©gion du lac Victoria est encore plus arrosĂ©e avec un climat Ă©quatorial (Af) qui permet le dĂ©veloppement de la forĂȘt. À l'opposĂ©, les prĂ©cipitations sont de plus en plus faibles en allant vers le nord ; la savane laisse d'abord la place Ă  un environnement semi-aride et mĂȘme dĂ©sertique Ă  l'est du lac Turkana et Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre somalienne.

L'altitude joue aussi un rĂŽle : avec elle, les tempĂ©ratures diminuent alors que les prĂ©cipitations ont tendance Ă  augmenter. Ainsi, dans les hauts plateaux du centre, Nairobi (1 700 m) dispose d'un climat tempĂ©rĂ© avec des matinĂ©es fraĂźches (10 Ă  13 °C) et des tempĂ©ratures maximales oscillant entre 21 et 26 °C[10]. Avec ses 5 199 mĂštres d'altitude, le sommet du mont Kenya atteint l'Ă©tage nival, celui des neiges Ă©ternelles.

Le changement climatique, qui impacte dĂ©jĂ  sĂ©vĂšrement le Kenya, devrait Ă  l'avenir accroĂźtre encore la frĂ©quence des sĂ©cheresses. Alors qu’elles suivaient auparavant un cycle de cinq Ă  sept ans, elles pourraient apparaitre tous les trois ans dorĂ©navant. Celles-ci risquent de favoriser le sous-dĂ©veloppement et l’augmentation de la pauvretĂ©[11].

Pollution plastique

La pollution plastique a pris des proportions considĂ©rables au Kenya. À elle seule, Nairobi rejette prĂšs de 500 tonnes de ces dĂ©chets chaque jour, selon les donnĂ©es de 2021. Une partie des dĂ©chets finit dans les intestins du bĂ©tail, Ă  la surface des riviĂšres ou dans les canalisations, provoquant des inondations en pĂ©riode de pluies[12].

Pour rĂ©duire cette pollution, les autoritĂ©s ont interdit en 2017 les sacs de courses Ă  usage unique. NĂ©anmoins, les milieux industriels ont facilement contournĂ© cette interdiction en fabricant des sacs alternatifs prĂ©tendument Ă©cologiques contenant une part significative de polyĂ©thylĂšne, soit la matiĂšre plastique la plus commune. Le directeur de l'ONG kĂ©nyane Environnemental Compliance Institute explique Ă  ce sujet : « Les industriels sont trĂšs innovants lorsqu'il s'agit de contourner les lĂ©gislations environnementales. Ils s'y opposent ou font tout leur possible pour les retarder, en inventant des alternatives. » En outre, de nombreux responsables politiques sont liĂ©s au secteur industriel et dĂ©fendent ses intĂ©rĂȘts[12].

Biodiversité

Le Kenya lance Ă  partir de 2021 le premier recensement de sa faune sauvage. Des dĂ©cennies de braconnage, l’extension de l’habitat humain et le rĂ©chauffement climatique ont durement touchĂ© la population d’animaux. Ainsi, l’élĂ©phant d’Afrique a vu sa population chuter de plus de 60 % depuis les annĂ©es 1970 selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)[13].

Si la surface en forĂȘt diminue lĂ©gĂšrement, la surface en forĂȘts primaires a Ă©tĂ© diminuĂ©e de plus de moitiĂ© en 15 ans, de 1990 Ă  2005, passant de 766 000 Ă  322 000 hectares[14].

On compte au Kenya 1 058 espĂšces d'oiseaux connues en 2019[15] et certaines des plus cĂ©lebres Reserves Naturelles en Afrique.

Histoire

Période précoloniale

La vallée du Grand Rift est souvent désignée comme le « berceau de l'humanité » en raison des nombreux fossiles d'hominidés qui y ont été trouvés. Les plus anciens, des Proconsuls datant du MiocÚne, ont été découverts sur l'ßle d'origine volcanique de Rusinga par Louis Leakey. D'autres découvertes indiquent que des hominidés comme Homo habilis et Homo ergaster vécurent au Kenya il y a 2,5 millions d'années (Plaisancien).

Des peuples venus du nord, parlant une langue couchitique, arrivĂšrent dans la rĂ©gion aux alentours de 2000 av. J.-C., crĂ©ant des cultures telles l'Elmenteitien[16] Ă  l'Ă©poque du NĂ©olithique pastoral[17]. À la fin du Ier millĂ©naire, arrivĂšrent, de l'ouest, des peuples bantous. Enfin, Ă  partir de 1500 apr. J.-C. arrivĂšrent les peuples de langues nilotiques venus du nord-ouest.

PĂ©riode coloniale

L'histoire coloniale du Kenya débuta dÚs le VIIIe siÚcle avec l'établissement de colonies arabes le long des cÎtes.

Au début du XVIe siÚcle arrivent, dans le sillage de Vasco de Gama, les Portugais dont la domination sera éclipsée par celle des sultans d'Oman en 1698. Cependant, ces colonisations restent confinées à la cÎte du Zanguebar sans désirs d'exploration vers l'intérieur du continent, le but étant le contrÎle de la route maritime des Indes.

À la suite des explorateurs comme Emin Pacha, la colonisation complĂšte du Kenya dĂ©buta par ce qui fut un protectorat allemand sur ce qui Ă©tait auparavant une partie des possessions du sultan de Zanzibar. Les Anglais commencent la colonisation du Kenya entre 1884 et 1886. En 1885, le traitĂ© de Berlin confirme les ambitions coloniales des Anglais, qui se voient accorder la zone qui correspondra au futur Kenya. En 1895, elle est cĂ©dĂ©e par Berlin au Royaume-Uni Ă  la suite de l'arrivĂ©e dans l'intĂ©rieur des terres, en 1888, de la Compagnie britannique impĂ©riale d'Afrique de l'Est. La famine survenue en 1899 tue, selon les estimations, entre 50 % et 90 % de la population de la rĂ©gion qui deviendra l'ex-province centrale du Kenya.

Sur le modĂšle de l'Afrique du Sud, l’administration coloniale britannique impose en 1915 l'obligation pour tous les noirs de plus de quinze ans de porter en permanence autour du cou un certificat prouvant leur identitĂ© et leur emploi. En 1920, le gouverneur fait augmenter l’impĂŽt par tĂȘte pour contraindre les Kikuyus Ă  s'engager comme salariĂ©s agricoles auprĂšs des colons et ainsi pouvoir payer. Toutefois, quand en 1921 les colons rĂ©duisent les salaires des ouvriers indigĂšnes d'un tiers, des manifestations et des grĂšves se dĂ©clenchent. Le 16 mars, 57 manifestants sont abattus et les dirigeants des associations nationalistes sont arrĂȘtĂ©s puis dĂ©portĂ©s[18].

Le nouveau protectorat est appelĂ© Afrique orientale britannique. En 1902, les colons blancs sont autorisĂ©s Ă  accĂ©der aux hautes plaines fertiles. Ces colons eurent une influence dans le gouvernement avant mĂȘme qu'il ne soit officiellement dĂ©clarĂ© colonie de la Couronne en 1920, mais les Africains furent exclus de participation politique directe jusqu'en 1944. En 1926, un accord entre les gouvernements britannique et italien prĂ©voit le rattachement de la rĂ©gion du Jabaland, jusqu'alors au Kenya, Ă  la Somalie sous colonisation italienne[19].

D'octobre 1952 Ă  dĂ©cembre 1959, la rĂ©volte des Mau Mau combat la loi coloniale britannique. Les dĂ©cideurs britanniques firent alors participer de plus en plus d’Africains aux processus gouvernementaux, afin de couper les rebelles de leur soutien. Les premiĂšres Ă©lections directes pour les Africains au Conseil lĂ©gislatif eurent lieu en 1957. La guerre s’achĂšve avec 100 000 morts cĂŽtĂ© africain et 320 000 dĂ©tenus dans des camps, dont plus d'un millier seront exĂ©cutĂ©s et des milliers d'autres torturĂ©s[18]. En 2011, aprĂšs des dĂ©cennies d'attente, des milliers de documents secrets du ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres britannique sont dĂ©classifiĂ©s. Ils montrent que les rebelles Mau Mau Ă©taient systĂ©matiquement torturĂ©s et soumis aux pratiques les plus brutales, les hommes Ă©taient castrĂ©s et du sable introduit dans leur anus, les femmes violĂ©es aprĂšs introduction d'eau bouillante dans leur vagin. Les archives du Foreign Office rĂ©vĂšlent en outre qu'il ne s'agissait pas d'initiatives de soldats ou d'administrateurs coloniaux mais d'une politique orchestrĂ©e depuis Londres[20].

Les Britanniques libĂšrent Jomo Kenyatta et quelques autres prisonniers politiques en 1961 afin de permettre, dans l'optique de l'indĂ©pendance imminente du Kenya, la constitution d'un gouvernement « modĂ©rĂ© » favorable Ă  leurs intĂ©rĂȘts. Peter Anyang' Nyong'o explique que « quand, en 1954, le gouvernement colonial et le colonat europĂ©en reconnurent qu'il fallait mettre fin Ă  l'apartheid au Kenya pour parvenir Ă  un rĂšglement politique de la crise, il Ă©tait clair que, parmi les Africains, il y avait suffisamment de partisans d'une alliance de classe avec les colons, prĂȘts Ă  partager le pouvoir politique contre les Mau Mau et les autres "nationalistes extrĂ©mistes" »

Indépendance

Bien que les Britanniques souhaitaient transmettre le pouvoir à un groupe modéré, ce fut le Kenya African National Union (KANU) de Jomo Kenyatta, membre de la tribu des Kikuyus et ancien prisonnier sous la loi martiale, qui forma le premier gouvernement peu aprÚs l'indépendance du pays le . D'abord monarchie constitutionnelle, le Kenya devient un an plus tard une république, Kenyatta devenait le premier Président de la République.

Le rĂ©gime met aussitĂŽt fin aux espoirs des indĂ©pendantistes radicaux de redistribution des terres : les terres sont rachetĂ©es aux colons qui veulent partir et revendus aux KĂ©nyans qui en ont les moyens, les capitaux britanniques sont Ă©pargnĂ©s et les investissements Ă©trangers encouragĂ©s. Le choix d'une Ă©conomie de marchĂ© renforce une classe de capitalistes locaux au dĂ©triment des anciens rebelles, au sujet desquels Kenyatta dĂ©clare : « nous ne laisseront pas des gangsters diriger le Kenya, les Mau Mau Ă©taient une maladie qui a Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©e et qu'il nous faut oublier Ă  jamais ». TĂ©moin de cette orientation, le journal conservateur britannique The Economist lui consacre en 1965 un article Ă©logieux intitulĂ© « Notre homme au Kenya ». La majoritĂ© des Britanniques quittent le Kenya et sont indemnisĂ©s par leur propre gouvernement et le gouvernement kĂ©nyan. 120 000 des 176 000 Indiens quittent aussi le pays et, grĂące Ă  leur ancien passeport britannique, Ă©migrent, pour la plupart, vers le Royaume-Uni[21]. DĂšs dĂ©cembre 1963, le Royaume-Uni fait signer au Kenya des accords militaires leur reconnaissant le droit d'utiliser le Kenya comme base militaire pour d'Ă©ventuelles opĂ©rations dans la rĂ©gion.

Sur le plan politique, Kenyatta instaure un rĂ©gime Ă  parti unique fondĂ© sur la doctrine Haraambee (« Agir ensemble » en swahili). Le prĂ©sident pratique une politique autoritaire et clientĂ©liste pour assurer l'unitĂ© nationale. Pourtant, selon l'historien britannique John Lonsdale, Kenyatta perpĂ©tue l'hĂ©ritage colonial qui « institue un État et non une nation ». Son pouvoir repose sur « un fĂ©odalisme ethnique [...] avec son contrat inĂ©gal de vassalitĂ© garanti par un discours normatif de l'ethnicitĂ© morale ».

En 1964 le parti minoritaire, le Kenya African Democratic Union (KADU), coalition de petites tribus craignant la domination des plus grandes, s'auto-dissout et rejoint le KANU. En 1966 est créé le Kenya People's Union (KPU), parti de gauche modeste mais jouant un grand rÎle. Il était dirigé par Jaramogi Oginga Odinga, ex vice-président et sage Luo. AprÚs une visite mouvementée de Kenyatta dans la province de Nyanza, le KPU est interdit et son chef emprisonné.

À la mort de Kenyatta le , le vice-prĂ©sident Daniel arap Moi devient prĂ©sident par intĂ©rim, puis officiellement prĂ©sident le aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu Ă  la tĂȘte du KANU et dĂ©signĂ© comme son seul candidat.

En l'Assemblée nationale inscrit dans la Constitution le parti unique, mais cette clause est rejetée par le Parlement en . En des élections multipartites donnent au KANU et son chef la majorité des siÚges, et Moi est réélu pour un mandat de cinq ans, tandis que les partis d'opposition s'emparent de 45 % environ des siÚges parlementaires.

Le nombre de partis politiques passa de 11 à 26 à la suite d'une libéralisation en . AprÚs une courte victoire aux élections de , le KANU conserva sa majorité parlementaire, et Moi fut à nouveau élu.

Ne pouvant constitutionnellement se représenter en , Moi tenta sans succÚs de faire de Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya, son successeur. Une coalition disparate de partis d'opposition remporte les élections, et son chef, Mwai Kibaki, ancien vice-président de Moi, est élu président à une large majorité : 62,2 % des suffrages devant Uhuru Kenyatta (31,3 %) et trois autres candidats. Cette élection marque ainsi une alternance démocratiquement décidée dans les urnes[22].

Un premier projet de nouvelle constitution est rejetĂ© en 2005 par un rĂ©fĂ©rendum. À l'Ă©lection prĂ©sidentielle de dĂ©cembre 2007, Mwai Kibaki est dĂ©clarĂ© vainqueur face au principal opposant, Raila Odinga[23], contrairement aux tendances observĂ©es. ContestĂ©e par les observateurs de l'Union europĂ©enne qui demande un recomptage des bulletins de vote, cette annonce est immĂ©diatement contestĂ©e par le camp d'Odinga et entraĂźne les plus grandes violences post-Ă©lectorales survenues au Kenya. Fin , grĂące Ă  la mĂ©diation de Kofi Annan, l'ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, un accord de partage du pouvoir entre le prĂ©sident Kibaki et Raila est signĂ© et entĂ©rinĂ© Ă  l'unanimitĂ© par le Parlement le pour rĂ©soudre la crise[24]. Il se matĂ©rialise par la nomination de Raila Odinga au poste de Premier ministre le suivant. Quatre jours plus tard, il prĂȘte serment et un gouvernement de coalition est constituĂ©.

Nouvelle constitution en 2010

Le , un référendum valide le texte de réforme de la Constitution, incluant une Charte des droits et libertés chÚre à Raila, et maintenant soutenue par Kibaki[25], par une majorité de 72,1 % de Kényans ayant participé au référendum populaire (70 % de votes favorables contre 30 % de défavorables). Cette constitution est promulguée par le président Mwai Kibaki le [25].

Lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2013, Uhuru Kenyatta est dĂ©clarĂ© vainqueur dĂšs le premier tour, le avec 50,07 % des suffrages devant Raila Odinga avec 43,31 %. Ce dernier conteste les Ă©lections et, conformĂ©ment Ă  la possibilitĂ© donnĂ©e par l'article 140.1 de la Constitution, dĂ©pose, en date du , une pĂ©tition Ă  la Cour suprĂȘme pour contester la validitĂ© du scrutin prĂ©sidentiel, arguant d'irrĂ©gularitĂ©s[26] - [27]. La Cour rend son jugement le 30 mars suivant en dĂ©clarant que « l'Ă©lection gĂ©nĂ©rale fut libre et impartiale » et que « Uhuru et son colistier Ruto ont Ă©tĂ© valablement Ă©lus »[28] - [29].

Uhuru Kenyatta est investi en tant que quatriÚme président du Kenya le au centre sportif international Moi de Kasarani (Nairobi)[30].

L'organisation État islamique et les chebabs multiplient les attaques au Kenya dans les annĂ©es 2010, mettant en Ă©chec la politique sĂ©curitaire du gouvernement[31]. À ces attaques s'ajoute une instabilitĂ© politique interne dans les mois qui prĂ©cĂšdent les Ă©lections gĂ©nĂ©rales d'aoĂ»t 2017[32]. Le prĂ©sident sortant, Uhuru Kenyatta, est finalement rĂ©Ă©lu et affiche un score Ă©lectoral de 54,28 % des suffrages exprimĂ©s. Son rival Raila Odinga parle Ă  nouveau de fraudes[33]. Des Ă©meutes Ă©clatent avant un appel au calme par Raila Odinga, qui s'en remet une fois encore Ă  la Cour suprĂȘme[34]. Celle-ci, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, lui donne cette fois raison et invalide les Ă©lections, qui sont rĂ©organisĂ©s en [35]. Cette dĂ©cision montre une consolidation progressive des contre-pouvoirs au Kenya Ă  la suite de la constitution de 2010[36]. À la suite des modifications de la loi Ă©lectorale avant ce nouveau scrutin, Raila Odinga se retire et appelle au boycott de l'Ă©lection. Finalement, le prĂ©sident sortant Uhuru Kenyatta remporte le nouveau scrutin avec 98,26 % des voix, mais la participation le n'est que de 38,8 % des Ă©lecteurs inscrits, Ă  comparer Ă  79 % le , date de la premiĂšre Ă©lection prĂ©sidentielle annulĂ©e par la Cour suprĂȘme[37].

Attentats au Kenya

  • Le , un attentat organisĂ© par Al-QaĂŻda vise l'ambassade des États-Unis Ă  Nairobi tuant 220 personnes et blessant plus de 5 500 autres.
  • Le , un attentat-suicide Ă  la voiture piĂ©gĂ©e est commis contre le Paradise Hotel, situĂ© en bord de mer Ă  Mombasa et propriĂ©tĂ© d'un IsraĂ©lien. L'explosion tue trois IsraĂ©liens et dix KĂ©nyans. Environ vingt minutes plus tĂŽt, un missile sol-air Ă©tait tirĂ© en direction d'un Boeing 757 d'Arkia Israel Airlines. L'appareil qui venait de dĂ©coller de l'AĂ©roport international Moi n'est pas touchĂ© et atterrit sans encombre Ă  Tel Aviv-Jaffa. Ces attentats sont attribuĂ©s Ă  Al-QaĂŻda[38].
  • À partir de la fin du mois d', une sĂ©rie d'attentats Ă  la grenade attribuĂ©e Ă  Harakat al-Chabab al-Moudjahidin est perpĂ©trĂ©e :
    • 24 octobre, Ă  Nairobi, une grenade est lancĂ©e dans un bar blessant douze personnes[39] puis une autre vers un arrĂȘt de bus blessant 18 personnes et en tuant une autre[40]. Cette derniĂšre est soupçonnĂ©e d'ĂȘtre l'auteur ;
    • 27 octobre, quatre personnes tuĂ©es et quatre autres blessĂ©es dans l'explosion d'une grenade lancĂ©e sur un pick-up transportant des personnalitĂ©s acadĂ©miques dans la ville de Mandera[41] ;
    • 5 novembre, deux tuĂ©s — dont un garçon ĂągĂ© de sept ans — et cinq blessĂ©s par le lancer de deux grenades — dont une qui n'a pas explosĂ© — vers la propriĂ©tĂ© d'une Église pentecĂŽtiste Ă  Garissa[42] ;
    • 24 novembre, toujours Ă  Garissa, trois tuĂ©s et 27 blessĂ©s dans le lancer de deux grenades ; une dans le bar d'un hĂŽtel et l'autre dans la rue[43] ;
    • nuit du 31 dĂ©cembre, cinq tuĂ©s et 26 blessĂ©s dans une attaque Ă  la grenade et Ă  l'arme automatique dans un pub Ă  Garissa[44].
  • Également attribuĂ©s Ă  Harakat al-Chabab al-Moudjahidin :

Catastrophes

  • En 1993, 114 personnes meurent lors du dĂ©raillement du Jambo Kenya Deluxe (le train Nairobi-Mombasa). La locomotive et les cinq premiers wagons plongent dans la riviĂšre Machakua Ă  Dajarani alors qu'une crue avait emportĂ© le pont ;
  • le , 25 personnes meurent brĂ»lĂ©es vives et 36 autres sont brĂ»lĂ©es Ă  des degrĂ©s divers lorsqu'un train de marchandises, parti de Mombasa, percute en marche arriĂšre des wagons en stationnement dans la gare de Marimbeti Ă  Athi River. Plusieurs wagons contenant du gaz explosent[46] ;
  • Le , le vol Kenya Airways 507 transportant 114 personnes s'Ă©crase Ă  une vingtaine de kilomĂštres de Douala au Cameroun. Il n'y a aucun survivant ;
  • Le Ă  Molo (en), un accident de la route impliquant un camion-citerne transportant de l'essence provoque la mort de 113 personnes et des blessures Ă  environ deux cents autres lors de l'incendie du carburant transportĂ©[47] ;
  • Le , Ă  8 h du matin, l'explosion d'un olĂ©oduc, dans le bidonville de Sinai (Nairobi), tue 108 personnes et en blesse 160 autres. 118 personnes restent portĂ©es disparues[48] ;
  • En 2011, alors que la grosse saison des pluies de mars Ă  mai apporte des pluies abondantes allant de 40 Ă  100 l/m2 par semaine — dĂ©truisant parfois les rĂ©coltes — dans l'ouest du pays, l'est et le nord subissent une sĂ©cheresse inconnue depuis prĂšs de soixante ans[49], y apportant une crise alimentaire pour 3,2 millions de KĂ©nyans[50] - [51];
  • En 2021, la sĂ©cheresse fait Ă  nouveau des ravages. Selon l’ONU, plus de 465 000 enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition. L’insĂ©curitĂ© alimentaire touche plus de 2,5 millions de personnes[11]. La sĂ©cheresse - la plus intense depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980 - se poursuit en 2022, causant la mort de plus d’un million et demi de tĂȘtes de bĂ©tail et de milliers d’animaux sauvages[52].

Société

DĂ©mographie

Évolution de la dĂ©mographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Le Kenya compte 70 groupes tribaux issus de trois ethnies diffĂ©rentes[53]. Le groupe ethnique le plus important est d'origine bantoue (Kikuyu, Luhya, Meru, Embu). À part presque Ă©gale, le groupe d'origine nilotique (MaasaĂŻ, Luo, Kalenjin, Samburu, Pokot, Turkana). Vient ensuite le groupe d'origine couchitique (Orma, Somali, Borana).

Certains groupes, bien que considérés d'origine bantoue, ont une culture mixte (Kamba, Taita, les tribus swahilies formées par les Mijikenda).

Le pays compte aussi des minorités indiennes et européennes issues de la colonisation (les premiers ayant été enrÎlés par les seconds).

Il doit aussi faire face Ă  l'exode de populations victimes des conflits en Somalie ou de la guerre civile au Soudan.

Langues

Les langues officielles sont le swahili et l'anglais (article 7.2 de la Constitution). La langue nationale est le swahili (article 7.1 de la Constitution) auquel s'ajoutent 51 dialectes (certains en voie de disparition) protégés et promus par les articles 7.3.a et b de la Constitution.

Éducation

Depuis la rentrée scolaire de , le systÚme éducatif kényan est basé sur un cycle de 8-4-4 débutant à l'ùge de six ans.

  • Huit ans d'enseignement primaire (primary school)
  • Quatre ans d'enseignement secondaire (high school)
  • Quatre ans d'enseignement supĂ©rieur (middle level college ou public university).

Cependant, certaines écoles internationales emploient le systÚme éducatif britannique pour les enfants ùgés de deux à dix-huit ans.

L'anglais et le swahili sont enseignĂ©s, en mĂȘme temps, Ă  l'Ă©cole primaire. Ensuite, l'anglais devient la langue de rĂ©fĂ©rence pour l'apprentissage.

Le pays compte sept universités publiques dont la plus ancienne est l'université de Nairobi (University of Nairobi)[54].

50 % de la population sait parler l'anglais, à des degrés divers. La langue anglaise est trÚs présente dans les grands ensembles urbains (comme Nairobi et Mombasa), en revanche, à la campagne, et dans le monde rural, l'anglais est beaucoup moins présent, au profit du swahili. Si les jeunes ruraux apprennent l'anglais, cette langue devient ensuite moins utile, si le jeune reste à la campagne, et avec les années, il oublie la langue, en perdant son usage, car il parle la langue de son ethnie. En revanche, pour celui qui part pour la ville, ou ailleurs, la langue devient trÚs utile, et de plus, pour communiquer avec d'autres ethnies (avec le swahili).

En 2020 et en raison de covid-19, le gouvernement kényan a pris la décision de suspendre l'année scolaire jusqu'en 2021[55].

Santé

Les défis les plus connus pour la médecine kényane sont la lutte contre le SIDA, le paludisme et les infections dues à l'eau non potable qui contribuent au taux élevé de mortalité infantile. Cependant, depuis une décennie, les affections pneumopathiques sont en nettes augmentations et sont devenues la quatriÚme cause de mortalité toutes tranches d'ùge comprises. L'institut kényan de recherche médicale (KEMRI) estime que, en 2011, 20 % de la mortalité juvénile est due à une pneumonie[56].

La pandĂ©mie de SIDA demeure la plus grande menace pour l'Ă©tat de santĂ© des KĂ©nyans, s'ensuivant une population croissante d'enfants orphelins le plus souvent, eux-mĂȘmes atteints par la maladie.

Selon les conclusions d'une Ă©tude menĂ©e en 2001 Ă  la demande du ministĂšre kĂ©nyan de la SantĂ©, les rĂ©sultats les plus alarmants ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s dans l'ancienne province de Nyanza : le pourcentage de femmes enceintes sĂ©ropositives Ă©tait de 25 %[57] - [58]. Selon une autre Ă©tude menĂ©e en 2004 par l'Institut des statistiques kĂ©nyan, le district de Kisumu a le plus haut taux de sĂ©ropositivitĂ© du pays avec 29 % de la population, 22 % des femmes ĂągĂ©es entre 15 et 22 ans et 69,1 % des malades hospitalisĂ©s. Le fait que les habitants de cette province — les Luo — ne pratiquent pas la circoncision augmente, selon plusieurs Ă©tudes et les prĂ©cisions de l'OMS, le risque de contamination d'environ 60 %[59].

Le paludisme, les diarrhées et la fiÚvre typhoïde constituent les causes les plus importantes de décÚs chez les enfants de moins de cinq ans, et ce plus particuliÚrement pendant la saison des pluies et dans les bidonvilles périurbains qui ne bénéficient ni des services d'évacuation des eaux usagées ni de la collecte des déchets. L'étude de 2001 citée ci-avant révÚle également que seulement 25 % des enfants dorment sous une moustiquaire.

La situation est aggravée par le coût élevé des traitements qui pousse une majorité d'habitants à recourir à une médecine traditionnelle ou à l'automédication.

Dans des hÎpitaux privés, des patients sont séquestrés jusqu'à ce que les familles parviennent à réunir les sommes réclamées[60].

Culture

Chants et danses des Kurias.
FĂȘtes et jours fĂ©riĂ©s
DateNom françaisNom localRemarques
Nouvel anNew Year
VariablePùquesGood Friday et Easter Mondayle vendredi précédant le dimanche de Pùques ainsi que le lundi suivant sont fériés
FĂȘte du travailLabour Day
Madaraka DaycélÚbre l'autonomie du pays ()
20 octobreMashujaa Day *en l'honneur des héros morts pour l'indépendance et célÚbre l'anniversaire de l'arrestation, par les Britanniques, des Kapenguria six le
12 dĂ©cembreFĂȘte nationaleJamhuri Daymarque les dates des (indĂ©pendance) et (constitution de la rĂ©publique)
25 et 26 décembreNoëlChristmas Day et Boxing Day
VariableIdd-Ul-Fitrmarque la rupture du jeûne aprÚs le ramadan
Ugali nyama, le plat national.

* Depuis le , la nouvelle constitution a supprimé de la liste des jours fériés le Moi Day (10 novembre) et le Kenyatta Day est devenu le Mashujaa Day (« jour des héros morts pour l'indépendance »).

Religions

Église pentecîtiste de Mombasa

Selon un recensement de 2019[61]:

Camps de réfugiés

Enfant du Burundi réfugié au camp de Dadaab.

Le Kenya hĂ©berge sur son territoire divers camps de rĂ©fugiĂ©s, dont trois sont particuliĂšrement actifs. Dadaab et Liboi (en) accueillent principalement des Somaliens, Kakuma accueillant principalement des Sud-Soudanais[62] - [63] - [64] - [65], des Éthiopiens, des ÉrythrĂ©ens, des Burundais, des Rwandais, des Ougandais, des Congolais[66] - [67]...

Structure de l'État

Depuis l'acceptation par rĂ©fĂ©rendum populaire de la rĂ©forme de la Constitution en date du , le Kenya est devenu un État oĂč les pouvoirs exĂ©cutifs et lĂ©gislatifs sont dĂ©centralisĂ©s.

Seul le procureur gĂ©nĂ©ral (Attorney General) est prĂ©sent dans les trois niveaux de pouvoir (exĂ©cutif, lĂ©gislatif et judiciaire). Le prĂ©sident de la RĂ©publique et les membres du gouvernement national sont prĂ©sents Ă  l'exĂ©cutif et au lĂ©gislatif. Le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme (Chief Justice) est prĂ©sent Ă  l'exĂ©cutif et au judiciaire.

Exécutif national

FonctionNomPartiDepuis
PrésidentWilliam RutoAlliance démocratique unie13 septembre 2022
Vice-présidentRigathi Gachagua-13 septembre 2022
Procureur général (Attorney General)Githu Muigai-[68]
PrĂ©sident de la Cour suprĂȘme (Chief Justice)David Maraga-[69]
Ministresau nombre de 18[70]

Le prĂ©sident, Ă©lu par le peuple pour un mandat de cinq ans, nomme le vice-prĂ©sident et les ministres parmi les Ă©lus de l’AssemblĂ©e nationale. Il est aussi le ministre de la DĂ©fense et le chef de la police et nomme, avec l'approbation de l'AssemblĂ©e nationale, le procureur gĂ©nĂ©ral (Attorney General) et le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme (Chief Justice) ; ces derniers sont Ă©lus pour un mandat de dix ans non renouvelable.

Le rĂŽle du procureur gĂ©nĂ©ral est l'assistance juridique et la dĂ©fense en justice des intĂ©rĂȘts de l'État.

Le rĂŽle du prĂ©sident de la Cour suprĂȘme, en tant que prĂ©sident de la Commission justice (Judicial Service Commission), est de veiller Ă  ce que tous les actes commis par les pouvoirs exĂ©cutifs et lĂ©gislatifs soient conformes Ă  la Constitution.

Jusqu'Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle du , pour ĂȘtre Ă©lu, un candidat doit non seulement remporter la majoritĂ© absolue, mais Ă©galement au moins 25 % des voix dans au moins cinq des huit provinces du pays ainsi qu’avoir Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© dans une circonscription. À partir de la Constitution de 2010, l'Ă©lection se tient tous les cinq ans, le deuxiĂšme mardi du mois d'aoĂ»t[C 1] - [note 3]. Pour ĂȘtre Ă©lu, un candidat doit non seulement remporter la majoritĂ© absolue, mais Ă©galement au moins 25 % des voix dans au moins la moitiĂ© des comtĂ©s.

Si l'une des deux conditions n'est pas respectĂ©e, un deuxiĂšme tour est organisĂ© dans les 30 jours entre les deux candidats ayant obtenu les meilleurs scores. Un candidat ne peut ĂȘtre Ă©lu pour plus de deux mandats[C 2].

En cas de vacance de la présidence, le vice-président assume les fonctions de président jusqu'au terme du mandat restant à courir[C 3].

La fonction de Premier ministre, créée le pour sortir le pays des violences post-électorales de 2007-2008, est supprimée depuis le , date de la prestation de serment du premier président élu aprÚs les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 4 mars 2013. Cette suppression est prévue par la Constitution de 2010.

Exécutifs locaux

Juridiquement, les provinces disparaissent le [note 4]. Le pays est divisĂ© en 47 comtĂ©s semi-autonomes (Counties) par rapport au gouvernement central. Ces entitĂ©s peuvent lever des impĂŽts ou adopter des rĂšglements locaux (par ex. : urbanisme, police) ainsi que gĂ©rer les ressources naturelles, humaines et les infrastructures pour autant que leur dĂ©cision ne soit pas contraire ni Ă  la Constitution ni aux Lois de l'État. L'autoritĂ© exĂ©cutive des comtĂ©s est responsable des moyens qui lui sont apportĂ©s par l'exĂ©cutif national.

L'autorité exécutive de chaque comté comporte un gouverneur, un vice-gouverneur plus un maximum de dix membres élus pour un mandat de cinq ans[note 3]. Le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus à la majorité relative par le corps électoral du comté, les autres membres sont nommés par le gouverneur avec l'approbation de l'Assemblée locale.

Pouvoir législatif

Le bĂątiment du Parlement national

Parlement national

Avant les Ă©lections lĂ©gislatives du , le Parlement national comporte une seule chambre qui est l’AssemblĂ©e nationale ou Bunge composĂ©e de 224 membres, Ă©lus pour un mandat de cinq ans, dont 210 sont des Ă©lus directs issus des circonscriptions Ă  siĂšge unique, 12 sont nommĂ©s par les partis politiques et proportionnellement Ă  leur reprĂ©sentation et deux membres ex officio, Ă  savoir le prĂ©sident (Speaker) et le procureur gĂ©nĂ©ral (Attorney General). Le PrĂ©sident actuel est Kenneth Marende.

Depuis les élections législatives du , le Parlement national est constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans.

  • L'AssemblĂ©e nationale est composĂ©e de 350 membres issus des 290 circonscriptions Ă©lectorales (Constituencies) et des 47 comtĂ©s (Counties) que compte le pays ainsi que du procureur gĂ©nĂ©ral de la RĂ©publique et d'un greffier.
  • Le SĂ©nat est composĂ© de 68 membres issus des 47 comtĂ©s (Counties) que compte le pays.
    • 48 Ă©lus directs :
      • 47 Ă©lus directs, soit un par comtĂ©[C 8] dont un vice-prĂ©sident, Ă©lu par et parmi ceux-ci,
      • Un PrĂ©sident ex officio Ă©lu par et parmi les Ă©lus directs[C 9] ;
    • 20 Ă©lus par les Ă©lus directs :
      • 16 femmes nommĂ©es par les partis politiques et proportionnellement Ă  leur reprĂ©sentation parmi les Ă©lus directs[C 10],
      • deux personnes (un homme et une femme) reprĂ©sentantes des intĂ©rĂȘts des enfants et des jeunes[C 11],
      • deux personnes (un homme et une femme) reprĂ©sentantes des intĂ©rĂȘts des personnes handicapĂ©es[C 12].

Parlements locaux

Chaque comté possÚde sa propre Assemblée renouvelée tous les cinq ans[note 3] et composée de :

  • un PrĂ©sident ex officio ;
  • autant d'Ă©lus que le comtĂ© compte de subdivisions municipales (Ward). Si le nombre d'Ă©lus (hormis le prĂ©sident) est infĂ©rieur Ă  25, il est portĂ© Ă  25.

Commission justice

La cour de Justice oĂč siĂšge la « Commission justice ».

L'indĂ©pendance du pouvoir judiciaire vis-Ă -vis des deux autres niveaux de pouvoir est garanti par la Commission justice (Judicial Service Commission). ComposĂ©e de cinq magistrats, du procureur gĂ©nĂ©ral (Attorney General), de deux avocats, d'un membre de la Commission justice et de deux personnes de la sociĂ©tĂ© civile, elle est prĂ©sidĂ©e par le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme qui est, depuis le , David Maraga.

Hautes Cours

  • La Cour suprĂȘme (Supreme Court), ne siĂšge qu'Ă  Nairobi. Elle est composĂ©e d’un prĂ©sident (Chief Justice), d'un vice-prĂ©sident (Deputy Chief Justice) et d’un collĂšge de cinq juges tous nommĂ©s par le prĂ©sident de la RĂ©publique avec l'approbation de l'AssemblĂ©e nationale.
  • La Cour d'appel (Court of Appeal), qui est le deuxiĂšme plus haut niveau judiciaire n'a pas non plus de siĂšge propre hors de Nairobi mais tient pĂ©riodiquement des sĂ©ances dans les autres grandes villes. Elle est prĂ©sidĂ©e par un juge Ă©lu parmi et par les juges de la Cour d'appel.
  • La Haute cour (High Court) possĂšde quinze siĂšges au Kenya. C'est cette cour qui est, entre autres, compĂ©tente en premiĂšre instance, pour les matiĂšres de Constitution et de rĂ©vision des Lois. Pour au plus tard , chaque comtĂ© aura son siĂšge soit 47 pour l'entiĂšretĂ© du pays. Elle est prĂ©sidĂ©e par un juge Ă©lu parmi et par les juges de la Haute Cour.

Cours d'instance

  • Les tribunaux de premiĂšre instance (Magistrates Courts) sont au nombre de 105 pour tout le pays. Ils sont prĂ©sidĂ©s par un Chief Magistrate et sont compĂ©tents en matiĂšres civiles et criminelles.
  • Tribunaux spĂ©cialisĂ©s :
    • le tribunal de la jeunesse (Children Court) n'a de siĂšge qu'Ă  Nairobi et Ă  Mombasa mais peut tenir sĂ©ance dans un des tribunaux de PremiĂšre instance lorsque celui-ci n'y tient pas sĂ©ance. Les juges de la jeunesse sont au nombre de 96 et nommĂ©s par le Chief Justice ;
    • le tribunal anti-corruption (Anti-Corruption Court). Les juges sont nommĂ©s par le Chief Justice ;
    • la Cour martiale ;
    • le tribunal du travail (Industrial Court) ;
    • le tribunal du commerce (Business Premises Tribunal) ;
    • justice de paix :
      • Land Disputes Tribunals. CompĂ©tent en matiĂšre de divisions et de limites de terrain,
      • Rent Restriction Tribunal. CompĂ©tent en matiĂšre de dispute entre propriĂ©taires et locataires ;
    • les tribunaux musulmans (Kadhis Court). Ces tribunaux ont pour seules compĂ©tences les problĂšmes concernant la loi islamique et survenant entre personnes de foi musulmane. L'Ă©tablissement d'un tribunal musulman est subordonnĂ© Ă  l'accord de l'AssemblĂ©e nationale. La nomination d'un Chief Kadhis est soumise Ă  l'approbation de la Commission justice.

Police

C'est en 1887 que le premier policier africain fut engagé par la Compagnie britannique impériale d'Afrique de l'Est afin de garder et de sécuriser son entrepÎt de Mombasa[71].

Depuis la réforme de la police intervenue en 2007, le Kenya compte 191 hÎtels de police et 12 bases pour les patrouilles qui sont sous le commandement d'un officier de police provincial (Provincial Police Officer). Il existe aussi une unité de la police maritime dépendant directement d'une hiérarchie basée à Kilindi-Mombasa et des unités spéciales de la police des aéroports dans les quatre aéroports internationaux du pays.

Organisation administrative

Provinces du Kenya : voir légende ci-contre (officiellement, les provinces ne sont pas numérotées).

Jusqu'aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales du , l'administration locale Ă©tait divisĂ©e en sept provinces auxquelles s'ajoutait la zone de Nairobi. À la tĂȘte de chacune se trouvait un commissaire provincial (Provincial Commissioner) nommĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique et secondĂ© par trois assistants commissaires (Deputy Provincial Commissioners). Les provinces (Mkoa) Ă©taient subdivisĂ©es en districts (Wilaya), eux-mĂȘmes subdivisĂ©s en divisions (Tarafa). Chaque division Ă©tait constituĂ© en localitĂ©s (Mtaa) et sous-localitĂ©s (Kijiji). La zone de Nairobi Ă©tait dotĂ©e d’un statut spĂ©cial et n’était incluse dans aucun district ou province. Le gouvernement supervisait l’administration des districts et des provinces, qui Ă©taient :

Depuis les élections générales du , juridiquement, les sept provinces et la région de Nairobi[note 5] disparaissent le [note 4] pour faire place aux 47 comtés ayant leur propre administration locale gérée par leur gouverneur.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, avec l'accord de l'AssemblĂ©e nationale, nomme, dans chaque comtĂ©, un commissaire rĂ©gional (Regional Commissioner)[C 13]. Ce fonctionnaire (Public officer) a pour mission d'ĂȘtre le relais entre le pouvoir central et le pouvoir local.

Jusqu'aux élections générales du 27 décembre 2007

Élection par scrutin populaire tous les cinq ans, le premier jour ouvrable aprùs le Boxing Day :

  • du prĂ©sident de la RĂ©publique ;
  • de 210 Ă©lus directs Ă  l'AssemblĂ©e nationale ;
  • des membres des autoritĂ©s locales (City, Town, Municipality et County Councils).

Depuis les élections générales du 4 mars 2013

Élection par scrutin populaire tous les cinq ans, le deuxiĂšme mardi du mois d'aoĂ»t[note 3] :

  • du prĂ©sident de la RĂ©publique ;
  • du gouverneur de chaque comtĂ© ;
  • de 290 Ă©lus directs Ă  l'AssemblĂ©e nationale ;
  • de 47 Ă©lus au SĂ©nat ;
  • des membres des AssemblĂ©es de comtĂ© ;
  • des membres des autoritĂ©s locales (City, Town, Municipality et Counties).

Politique

AprĂšs avoir Ă©tĂ©, pendant prĂšs de 30 ans, un État soumis au rĂ©gime du parti unique, le Kenya est devenu une rĂ©publique multipartite. Le prĂ©sident est Ă  la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exĂ©cutif national est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir lĂ©gislatif est partagĂ© entre le gouvernement et l’AssemblĂ©e nationale. Le pouvoir judiciaire est indĂ©pendant des deux premiers. Il existe un pouvoir exĂ©cutif rĂ©gional, subordonnĂ© au pouvoir national, confiĂ© aux gouverneurs de province.

Bien que les structures sociales soient hĂ©ritĂ©es de l'Empire britannique, la stratĂ©gie politique est portĂ©e vers les États-Unis dont le Kenya est le plus fidĂšle alliĂ© en Afrique de l'Est.

MinistĂšres

De 42 ministĂšres et secrĂ©tariats d’État sous la prĂ©sidence de Mwai Kibaki, leur nombre est passĂ© Ă  18 ministĂšres sous la prĂ©sidence d'Uhuru Kenyatta[70] :

  • ministĂšre de l'IntĂ©rieur et de la Coordination du gouvernement national ;
  • ministĂšre des DĂ©volutions et du Plan ;
  • ministĂšre de la DĂ©fense nationale ;
  • ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres ;
  • ministĂšre de l’Éducation, des Sciences et des Technologies ;
  • ministĂšre des Finances ;
  • ministĂšre de la SantĂ© ;
  • ministĂšre du Transport et des Infrastructures ;
  • ministĂšre de l'Environnement, de l'Eau et des Ressources naturelles ;
  • ministĂšre du Territoire, du Logement et du DĂ©veloppement urbain ;
  • ministĂšre des Technologies de l'information et de la communication ;
  • ministĂšre des Sports, de la Culture et des Arts ;
  • ministĂšre du Travail, de la SĂ©curitĂ© sociale et des Services publics ;
  • ministĂšre de l’Énergie et du PĂ©trole ;
  • ministĂšre de l'Agriculture, de l’Élevage et de la PĂȘche ;
  • ministĂšre de l'Industrie et du DĂ©veloppement des entreprises ;
  • ministĂšre du Commerce et du Tourisme ;
  • ministĂšre des Mines.

Relations diplomatiques

Le Kenya possÚde des représentations diplomatiques dans 44 pays afin de couvrir ses relations bilatérales avec 100 pays et sept organisations internationales dans le monde :

Ces missions sont appelĂ©es Embassy (« ambassade »), avec Ă  leur tĂȘte un ambassadeur, dans la plupart des pays sauf ceux faisant partie du Commonwealth oĂč elles sont appelĂ©es Hight Commission (« haut-commissariat »), avec Ă  leur tĂȘte un haut-commissaire.

Afrique
Amérique du Nord
L'ambassade de Washington, D.C..
Amérique du Sud
Asie
Europe
Haut commissariat de Londres (Ă  gauche sur la photo)
Moyen-Orient
Océanie

Alliances et traités

Économie

Monnaie

Billet de 1 000 KES.
Production de fleurs.
Une industrie laitiĂšre en expansion.

La monnaie nationale est le shilling kényan (KES) = 100 cents. Elle est émise par la Banque centrale du Kenya.
Valeurs monétaires en cour depuis 2003[73] :

Indicateurs Ă©conomiques

Selon le FMI, en 2010, le PIB nominal est de 32 417 millions d'USD tandis que le PIB par habitant est de 888 USD. Le taux de croissance par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente est de 2,1 %. Le taux d'inflation est de 4,2 %. Le solde budgĂ©taire est Ă©gal Ă  - 6,3 % du PIB et la balance commerciale est en dĂ©ficit de 2,024 millions d'USD. Le pays est classĂ© 108e Ă  l'IPE avec un score de 51,4 sur un maximum de 100. Le Kenya exporte pour 5 443 millions USD et importe pour 11 870 millions USD en 2011. Cependant les termes d'Ă©changes sont dĂ©favorables, car ils ont un dĂ©ficit de -6,427 millions (calcul exportation - importation). Seulement 41% de la population a accĂšs Ă  un compte bancaire (donnĂ©es de 2021)[74]. En 2022, le Kenya est classĂ© en 88e position pour l'indice mondial de l'innovation[75].

Part des principaux secteurs d’activitĂ©s dans le PIB en 2009[KNBS 1] :

  • secteur primaire : 25,3 %
    • agriculture et forĂȘts : 24,4 %
  • secteur secondaire : 16,3 %
    • fabrication et transformation : 9,5 %
    • construction : 4,4 %
    • Ă©lectricitĂ© et eau potable : 2,4 %
  • secteur tertiaire : 58,4 %
    • commerce de gros et de dĂ©tail : 10 %
    • transport et communications : 9,8 %
    • enseignement : 6 %
    • intermĂ©diation financiĂšre : 5,7 %
    • locations et services immobiliers : 5,1 %
    • administration publique et dĂ©fense : 4,5 %
    • santĂ© : 2,7 %

Balance commerciale

Évolution de la balance commerciale en millions de shillings[KNBS 2]
20052006200720082009
exportations260 423,071250 993,689274 657,578344 946,664344 948,994
importations443 092,766521 482,804605 116,797770 651,183788 096,744
balance−182 699,695−270 489,115−330 459,219−425 704,518−443 147,749
déficit commercial annuel170,14 %207,77 %220,32 %223,41 %243,56 %
Le plus bas dĂ©ficit commercial depuis 2000 a Ă©tĂ© atteint en 2002 avec un dĂ©ficit de 88 426,670 millions de shilling (152,24 %)

Parts des principaux clients en 2009[KNBS 3] :

  • COMESA : 32 %
    • Ouganda : 12,54 %
  • Union europĂ©enne : 27,73 %
    • Royaume-Uni : 11,82 %
    • Pays-Bas : 8,13 %
  • Tanzanie : 8,44 %
  • États-Unis : 5,37 %
  • Pakistan : 4,65 %

Parts des principaux fournisseurs en 2009[KNBS 4] :

  • Union europĂ©enne : 17,63 % (plus gros fournisseur : le Royaume-Uni avec 4,68 %)
  • Émirats arabes unis : 11,38 %
  • Inde : 9,91 %
  • Chine : 9,46 %
  • Afrique du Sud : 8,95 %
  • États-Unis : 6,35 %
  • Japon : 6,20 %

Parts des principaux produits exportés en 2009[KNBS 5] :

  • thĂ© : 21,3 %
  • horticulture et fleurs coupĂ©es : 20,2 %
  • cafĂ© : 4,7 %
  • carbonate de soude : 2,6 %
  • produits pĂ©troliers : 2,1 %

Parts des principaux produits importés en 2009[KNBS 6] :

  • pĂ©trole brut : 6,91 %
  • pĂ©trole raffinĂ© : 6,64 %
  • mais : 4,31 %
  • huiles culinaires : 3,42 %
  • matĂ©riaux plastiques : 3,36 %
  • matĂ©riel Ă©lectrotechnique : 3,25 %
  • kĂ©rosĂšne, carburant pour l'aviation et huiles combustibles : 3,24 %
  • produits mĂ©dicaux et pharmaceutiques : 2,92 %

Secteurs commerciaux

Les exportations de la France vers le Kenya sont de 104 M€ en 2005 (recul de 2,2 % entre 2004 et 2005).

Les importations françaises du Kenya sont de 92 M€ en 2005 (croissance de 27,6 %) (mission Ă©conomique).

Consulat (s) de France : Nairobi (ambassade), Mombasa (agence consulaire) CommunautĂ© française au Kenya : 893 immatriculĂ©s (2005) CommunautĂ© kĂ©nyane en France : 630 rĂ©sidents (dĂ©cembre 2005)

Le Kenya est un pays qui a peu ou pas de ressources minĂ©rales ; un potentiel agricole bornĂ© Ă  un cinquiĂšme du territoire et complĂštement exploitĂ© ; un espace physique ne facilitant pas les transports. L’agriculture employait 19 % de la population active et reprĂ©sentait 15,8 % du PIB en 2005. En revanche, il dispose de sources d'Ă©nergie renouvelable importantes, Ă  travers l'exploitation hydroĂ©lectrique du bassin de la Tana et la gĂ©othermie rĂ©cupĂ©rant l'Ă©nergie du Rift est-africain[76]. L'exploitation de cette derniĂšre sur diffĂ©rents sites, selon un plan lancĂ© dans les annĂ©es 1980[77], fournit au pays le quart de sa production Ă©lectrique en 2015 et le plaçant au 8e rang mondial[76].

Le Kenya atteint l'autosuffisance pour l'ensemble des denrées alimentaires de base. La premiÚre culture vivriÚre est le maïs, qui couvre 62 % des terres cultivables (2,20 millions de tonnes en 2005). Le sorgho, les pommes de terre, les haricots, les arachides et le tabac sont également cultivés sur les hauts plateaux, principale région agricole. La canne à sucre, le blé, le manioc, l'ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines cÎtiÚres.

Zones forestiÚres et de production du thé.

La principale culture commerciale est le thĂ© (295 000 tonnes en 2005), suivie de loin par le cafĂ©. Le Kenya Ă©tait troisiĂšme au palmarĂšs producteurs mondiaux de thĂ© sur la dĂ©cennie 2010. C'est par ailleurs le premier producteur mondial de thĂ© noir[78], et qui a augmentĂ© sa rĂ©colte de plus d'un sixiĂšme en 2016, grĂące Ă  des pluies abondantes[78]. Il a menĂ© ses producteurs africains de thĂ©, qui ont affichĂ© une hausse de 10 % de la rĂ©colte Ă  l'Ă©chelle du continent, en seulement deux ans[78].

Une industrie des fleurs coupĂ©es (production, transformation et vente) s'est dĂ©veloppĂ©e. Elle fait vivre 500 000 KĂ©nyans et rapporte Ă  l'Ă©conomie nationale deux cents millions de dollars par an, constituant la troisiĂšme source d'entrĂ©e de devises du pays, aprĂšs le thĂ© et le tourisme. Ce secteur reprĂ©sente 15 % de ses exportations. Ainsi, le Kenya est devenu le premier fournisseur de roses vers l'Union europĂ©enne. Selon le conseil de production des fleurs au Kenya, cette industrie a connu chaque annĂ©e une forte croissance en volume et en quantitĂ© de ses exportations. En 1988, le Kenya a exportĂ© 10,986 tonnes de fleurs coupĂ©es exportĂ©es, ce chiffre grimpe Ă  86,480 tonnes en 2006 pour atteindre 117,713 tonnes en 2009. Ce qui reprĂ©sente une multiplication par onze de sa quantitĂ© de production en vingt ans[79]. Toutes ces fleurs sont exportĂ©es vers la bourse aux fleurs d'Amsterdam : Aalsmeer. Ces fleurs sont ensuite rĂ©expĂ©diĂ©es dans les Ă©tats du monde entier et notamment au sein mĂȘme de l'Europe

L'Ă©levage pour la viande et les produits laitiers est important. En 2005, le Kenya possĂ©dait environ douze millions de tĂȘtes de bovins, dix millions d'ovins et douze millions de caprins. La pĂȘche, essentiellement pratiquĂ©e dans les fleuves et les lacs de l'intĂ©rieur, suffit Ă  satisfaire le marchĂ© local.

Le secteur minier occupe une place trÚs faible dans l'économie kényane (soude, sel, fluor et minerais). D'importants gisements de plomb et d'argent ont cependant été découverts prÚs de Mombasa. Bien qu'en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l'économie locale : en 2003, il occupait 20 % de la population active et représentait 19,6 % PNB. Il concerne essentiellement l'agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.

La production hydroélectrique des barrages de Kiambare et de Turkwell constitue la plus grande richesse industrielle du pays. Le Kenya est lourdement endetté, sa dette extérieure brute représentant prÚs de la moitié de son PNB (47,5 % en 2003). Les devises apportées par le tourisme (339 millions de dollars en 1999) ne suffisent pas à équilibrer la balance des paiements.

Le commerce extĂ©rieur demeure dĂ©ficitaire (- 36,4 % en 2003). Les principaux clients sont les pays africains, notamment l’Ouganda, suivis de ceux de l’Union europĂ©enne, notamment le Royaume-Uni et l’Allemagne. Les importations proviennent essentiellement du Royaume-Uni, d'Allemagne, des Émirats arabes unis et du Japon (pĂ©trole brut, machines-outils, automobile, fer et acier, produits pharmaceutiques et engrais).

Le secteur des services employait 62 % de la population et représentait 64,7 % du PIB, en 2003.

Tourisme

Une forme de tourisme durable s'est intéressé aux villages les plus épargnés par le tourisme de masse, perdus dans leurs terres ancestrales, au sein d'une réserve privée, sur les rives de la riviÚre Uaso Nyiro, entre les zones arides du nord et les monts Aberdares, à la limite nord du plateau de Laikipi [80]

Au sein de cette activité un "organisme Ol Malo" a fait le choix d'amener les touristes chez les habitants sur une base strictement non-commerciale et en contribuant à éradiquer une maladie locale provoquant la cécité[81], en opérant 200 personnes et en installant des structures de soin et d'éducation sanitaire dans le pays[81]. Il a reçu un des grands prix remis lors de l'édition 2006 du salon World Trade Market, à Londres[81].

Diaspora

Les membres de la diaspora kĂ©nyane, inscrits auprĂšs de leur ambassade en 2011, sont environ 2,5 millions. Selon la Banque centrale du Kenya, ils injectent, annuellement, plusieurs millions d'USD dans l'Ă©conomie interne sous forme de transferts d'argent intrafamiliaux[82]. Environ 50 % proviendraient des États-Unis et du Canada et 27 % de l'Union europĂ©enne.

Transferts en millions d'USD
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
382,153407,593573,643611,241609,156641,943891,1291 170,8921 290,577

Ces montants ne tiennent compte que des transferts effectués au travers des banques ou des sociétés de transfert cash to cash tel Western Union.

Fortunes

Le classement 2011 du magazine économique Forbes répertorie deux Kényans dans les quarante plus grandes fortunes d'Afrique[83] :

  • l'homme politique Uhuru Kenyatta, classĂ© 26e avec une fortune de cinq cents millions d'USD[84] ;
  • l'homme d'affaires Chris Kirubi, classĂ© 31e avec une fortune de trois cents millions d'USD[85].

Transport

Le seul port international maritime du Kenya est le port Kilindini Ă  Mombasa.

Chemin de fer

Le a Ă©tĂ© inaugurĂ© la nouvelle ligne de chemin de fer Mombasa-Nairobi. La ligne de 472 kilomĂštres, sur un dĂ©nivelĂ© de quelque 1 600 mĂštres, a Ă©tĂ© financĂ©e et rĂ©alisĂ©e en trois ans par la China Road and Bridge Corporation (CRBC). Elle comporte neuf stations et 98 ponts. Le train d'une capacitĂ© de 1 200 passagers, permet de relier la capitale Ă  la ville cĂŽtiĂšre en quatre heures Ă  une allure de 120 km/h. Elle remplace l'ancienne ligne construite entre 1896 et 1900 par les colons britanniques, avec son Lunatic Express qui mettait entre dix et vingt heures pour relier les deux villes[86] - [87].

Corruption et criminalité

Selon l'indice 2010 de perception de la corruption établi par Transparency International, le Kenya est classé 154e avec un score de 2,1 sur 10[note 9].

En 2009, les actes criminels rapportés se répartissent comme suit[KNBS 7] :

  • impliquant des personnes :
    • homicides : 2 218,
    • moralitĂ© : 4 068,
    • touristes : 5,
    • autres : 20 539 ;
  • vols :
    • qualifiĂ©s : 2 938,
    • simples : 11 972,
    • bĂ©tails : 2 876,
    • domestiques : 2 732,
    • vĂ©hicules : 1 439 ;
  • trafic de drogue : 5 541 ;
  • criminalitĂ© financiĂšre : 2 324 ;
  • corruption : 158 ;
  • autres : 15 445 ;
  • nombre total d'actes criminels : 72 255.

MĂ©dias

Les sources médiatiques sont variées et leur liberté d'expression est spécifiquement garantie par l'article 34 de la Constitution sous réserve de l'article 33.2 (« propagande pour la guerre, incitation à la violence, discours haineux »).

Radio et télévision

La Kenya Broadcasting Corporation (KBC) est une entreprise publique qui Ă©met en anglais, en swahili et, localement et en radiodiffusion, dans la langue native[88].

Les chaßnes de télévision privées les plus importantes sont Kenya Television Network (KTN), qui appartient au Standard Group, et NTV (en), qui appartient au Nation Media Group. D'autres chaßnes de télévision existent, tels Citizen TV, K24 ou Family TV.

Il existe des dizaines de chaßnes de radiodiffusion privées comme Easy FM, qui appartient au Nation Media Group, ou encore Capital FM et Kiss FM centrées sur la musique, East FM qui diffuse en hindi, Kameme FM qui diffuse en kikuyu ou Radio Ramogi qui diffuse en luo.

Certains diffuseurs étrangers émettent aussi en modulation de fréquence comme BBC News sur tout le territoire, Voice of America à Nairobi ou encore Radio France internationale à Mombasa.

Presse Ă©crite

La presse écrite est dominée par deux grands groupes :

  • The Standard Group qui Ă©dite :
  • Nation Media Group qui Ă©dite :
    • Daily Nation, quotidien,
    • East African, hebdomadaire,
    • Taifa Leo, quotidien en swahili.

Internet et téléphonie mobile

Depuis l'installation, en 2009, du nouveau cĂąble sous-marin EASSy et le remplacement progressif des cĂąbles en cuivre par des fibres optiques, les internautes peuvent choisir entre 51 fournisseurs d'accĂšs Ă  Internet.

Les connexions s'effectuent soit au moyen d'une clé électronique puis en prépayant un volume de bits, soit au moyen d'un modem ADSL.

Peu de Kényans possÚdent le matériel informatique nécessaire à domicile mais le réseau des Internet cafés est bien implanté, y compris dans les localités de petite taille. En , la commission des communications du Kenya (Communications Commission of Kenya) estime que 36,3 % de la population utilise un ordinateur muni d'un accÚs à Internet.

L'accĂšs au rĂ©seau Internet est principalement rĂ©alisĂ© grĂące Ă  la tĂ©lĂ©phonie mobile dont le rĂ©seau est disponible dans toutes les unitĂ©s urbaines ainsi que, Ă  de rares exceptions prĂšs — mauvaise configuration topographique —, dans les campagnes[89]. La norme de communication utilise la gamme des 900 et des 1 800 MHz, le GPRS et le 3G. En , la commission des communications du Kenya estime le nombre de tĂ©lĂ©phones mobiles Ă  22 millions et Ă  une proportion de un sur cinq le nombre d'appareils en contrefaçon[90]. 90 % de la population ĂągĂ©e de quinze ans ou plus utilise un tĂ©lĂ©phone mobile.

Quatre opérateurs agréés sont présents sur le territoire depuis la fin de 2008[91]. Au , leur part du marché s'établit comme suit :

Les prix des communications sont, comme partout ailleurs dans le monde, assez difficiles à comparer entre les différents opérateurs. En 2011, les tarifs, hors promotions, varient d'un KES pour un SMS national à dix KES pour un SMS international et de deux KES la minute pour un appel national à quarante KES la minute pour un appel international.

Le phĂ©nomĂšne d’expansion de la tĂ©lĂ©phonie mobile au Kenya provient du fait que depuis 2005, il est, au point de vue mondial, un pays test pour les innovations de cette technologie de communication[92].

Le service « M-Pesa »[93] - [94] est accessible à tous pour le transfert d'argent (M est l'initiale de mobile (« téléphone mobile ») et pesa signifie « argent » en swahili). En , ce service est exploité par environ dix millions d'utilisateurs. En 2011, le montant des transferts d'argent, par ce mode, atteignent 56 millions de KES.

Les fermiers utilisent le service « DrumNet »[95] pour connaitre les prix du marché.

Les services de Twitter ou du type « Facebook mobile » de Facebook sont largement utilisés par les jeunes Kényans.

En , Safaricom lance son premier portail web mobile donnant accÚs, aux abonnés, à un service d'information et de divertissement[96].

Depuis le , les titulaires d'un compte « M-Pesa » ont la possibilité de déposer ou de retirer de l'argent, d'obtenir un microcrédit ou de gérer un compte d'épargne via le service « M-Kesho »[97] (kesho signifie « demain » en swahili).

En , la compagnie Digital Mobile Television (DMTV Kenya) lance la télévision numérique terrestre pour téléphone mobile[98].

Parcs et réserves nationaux

Carte des deux parcs de Tsavo.

Attraction touristique majeure du Kenya, les parcs et rĂ©serves nationaux reprĂ©sentent 8 % de la surface totale du territoire soit 46 430 km2. GĂ©rĂ©s par le Kenya Wildlife Service (KWS)[99], ils sont constituĂ©s de :

  • 26 parcs ;
    • 22 terrestres ;
    • quatre marins ;
  • 34 rĂ©serves ;
    • 28 terrestres ;
    • six marines ;
  • cinq sanctuaires.

La superficie des zones protĂ©gĂ©es varie de 0,4 km2 pour le sanctuaire des impalas Ă  13 747 km2 pour le parc national de Tsavo East (24 453 km2 si l'on y ajoute les parcs nationaux contigus de Tsavo West et de Chyulu Hills).

Cinq de ces zones sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO :

Neuf ont été soumises à inscription :

Musées et monuments historiques

La mise en valeur du patrimoine culturel constitué par les monuments nationaux et les collections des musées est géré par l'institution publique « musées nationaux du Kenya ».

Sport

Athlétisme

L'équipe nationale a récolté douze médailles dont cinq en or aux championnats du monde d'athlétisme 2013 se classant, ainsi, au quatriÚme rang des médailles obtenues.

AprĂšs les rĂ©sultats de ces championnats du monde, l'Ă©quipe kĂ©nyane est classĂ©e 3e au niveau mondial avec un total de 112 mĂ©dailles dont 43 en or. Cependant, ce classement doit ĂȘtre pondĂ©rĂ© par le nombre de participations aux championnats depuis 1983 du Kenya qui est de treize sur quatorze ; soit 8,62 mĂ©dailles par participation dont 3,31 en or.

Aux Jeux olympiques d'Ă©tĂ©, elle est classĂ©e 34e avec 86 mĂ©dailles dont treize en or. Cependant, ce classement doit ĂȘtre pondĂ©rĂ© par le nombre de participations aux Jeux modernes du Kenya qui est de treize sur 27 ; soit 6,62 mĂ©dailles par participation dont une en or.

L'Ă©quipe possĂšde quatre records olympiques chez les hommes ainsi que plusieurs records du monde (toutes disciplines confondues) :

  • extĂ©rieur :
    • hommes : treize,
    • femmes : six ;
  • en salle :
    • hommes : un,
    • femmes : aucun.

L'Ă©quipe de course Ă  pied est, depuis des annĂ©es, l'une des plus performantes du monde en demi-fond et en fond toutes disciplines confondues. (Aux Jeux du Commonwealth par exemple, les KĂ©nyans remportent sans discontinuer l'or, l'argent et le bronze Ă  l'Ă©preuve masculine du 3 000 mĂštres steeple depuis 1998[100].) Le niveau est tellement Ă©levĂ© que malgrĂ© des dizaines de sĂ©lectionnĂ©s, beaucoup de sportifs font partie d'Ă©quipes rĂ©serve. Cela favorise le recrutement, et la naturalisation, par d'autres nations d'athlĂštes comme Wilson Kipketer, qui fut en 1990 le premier, pour le Danemark ou, plus rĂ©cemment, comme Bernard Lagat pour les États-Unis[101]. L'apparition de la Ligue de diamant de l'IAAF permet d'inverser cette tendance grĂące au prix, reprĂ©sentĂ© par un diamant de 4 carats, rĂ©compensant les vainqueurs de chaque discipline.

En 2008, Pamela Jelimo remporte la Golden League en 800 m. En 2010 deux athlĂštes masculins et trois fĂ©minines remportent la Ligue de diamant dans leur spĂ©cialitĂ© tandis que deux athlĂštes masculins et deux fĂ©minines sont premiers au palmarĂšs de leur spĂ©cialitĂ© dans l'Ă©dition 2011. Wilson Kipketer emporta aussi la Golden League du 800 m en 1999 mais il Ă©tait dĂ©jĂ , Ă  ce moment, devenu danois. Vivian Cheruiyot, quant Ă  elle, a emportĂ© les deux premiĂšres Ă©ditions de la Ligue de diamant en 5 000 mĂštres.

Boxe

Le boxeur kényan le plus titré est une boxeuse. Conjestina Achieng' a été championne du monde GBU en 2004 et WIBF en 2005. Robert Wangila fut champion olympique aux Jeux de Séoul en 1988.

Cricket

L'équipe nationale de cricket possÚde le statut ODI depuis 1996. Elle est classée 13e au classement mondial de l'ICC du .

Football

L'Ă©quipe nationale masculine est 118e au classement mondial de la FIFA et 37e au classement CAF du . Elle est surnommĂ©e Harambee Stars. Harambee qui signifie « Poussons ensemble » ou « Ho hisse! » en swahili est Ă©galement la devise du pays et apparaĂźt sur son blason. À domicile, elle Ă©volue au Nyayo National Stadium.

Les clubs les plus connus, et les plus titrés sont, dans l'ordre, le Gor Mahia Football Club et l'AFC Leopards SC, tous deux de Nairobi.

Rugby

Si le rugby à XV est un sport mineur au Kenya, l'équipe nationale de rugby à XV est classée 27e au classement World Rugby des équipes nationales de rugby à XV du et joue en 3e division mondiale.

Le rugby à sept est plus performant au niveau mondial. Son équipe nationale fut classée quatriÚme lors de la Coupe du monde de rugby à sept 2013. Elle est actuellement au 12e rang mondial du classement HSBC Sevens World Series, saison 2017-2018 au .

Sport mécanique

Les sports mécaniques sont principalement constitués par le rallye automobile. Nombre de rallyes régionaux sont organisés tout au long de l'année. Le plus célÚbre d'entre eux est le Safari Rally qui fit partie du championnat du monde des rallyes entre 1973 et 2002. Le Kenya compte quelques pilotes renommés comme Joginder Singh, Shekhar Mehta, Patrick Njiru (en) ou encore Ian Duncan.

Codes pays

Le Kenya a pour codes :

Notes et références

Notes

  1. PIB nominal, d'aprĂšs The World Factbook (CIA).
  2. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'aprÚs The World Factbook (CIA).
  3. En 2013, l'Ă©lection ayant lieu en mars, cette disposition de date ne s'appliquera que lors de l'Ă©lection suivante en 2018.
  4. Le est la date de prestation de serment des nouveaux députés et sénateurs ainsi que des gouverneurs de comté.
  5. À noter que le comtĂ© de Nairobi est Ă©quivalent Ă  la rĂ©gion de Nairobi.
  6. Les relations diplomatiques avec la Somalie sont réelles mais, pour des raisons de sécurité, l'ambassade se trouve actuellement à Nairobi.
  7. Le haut commissariat du Kenya en Tanzanie est toujours situé à Dar es Salam et non pas à Dodoma.
  8. La Communauté d'Afrique de l'Est fut fondée initialement en 1967 puis dissoute en 1977. Le Kenya était un des membres fondateurs en 1967.
  9. Le score de 10 indique l'absence de demandes de pots-de-vin et celui de 0 une corruption systématique.

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  101. ESPN Olympic Sports, « For love of country », [(en) lire en ligne]

Constitution kényane de 2010

  1. (en) art.136 (2) : « An election of the President shall be held on the same day as a general election of Members of Parliament, being the second Tuesday in August, in every fifth year ».
  2. (en) art. 142 : « A person shall not hold office as President for more than two terms ».
  3. (en) art. 146 (2) (a) : « The Deputy President shall assume office as President for the remainder of the term of the President ».
  4. Article 97.1.a.
  5. Article 97.1.b.
  6. Article 97.1.c.
  7. Article 97.1.d.
  8. Article 98.1.a.
  9. Article 98.1.e.
  10. Article 98.1.b.
  11. Article 98.1.c. Les droits des enfants sont codifiés par l'article 53 de la Constitution, ceux des jeunes par l'article 55.
  12. Article 98.1.d. Les droits des personnes handicapées sont codifiés par l'article 54 de la Constitution.
  13. Article 132.2.f.

KNBS, Statistical Abstract 2010

  1. tableau 27
  2. tableau 38 (a)
  3. tableau 42.
  4. tableau 47.
  5. tableau 40 (c).
  6. tableau 46 (c).
  7. tableau 209.

Voir aussi

Sources

  • Statistical Abstract 2010 Ă©ditĂ© par le Kenya National Bureau of Statistics, Nairobi (ISBN 9-9667-6724-X)

Vulgarisations historiques

Guides

  • Jacques Rigel, Kenya, Centre Delta (diffusion A. Colin), Paris, 1979, 351 p. (OCLC 6091576), (ISBN 978-2-86287-016-8)
  • Laurence de BĂ©lizal, Paul Cox et Jean-Denis Joubert, Kenya, Éditions Gallimard, Paris, 2005, 340 p. (OCLC 420163755), (ISBN 978-2-74241-608-0)

Romans

Articles connexes

Liens externes

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