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Course de fond

La course de fond ou course longue distance ou encore course d'endurance dĂ©signe la course Ă  pied sur une distance d'au moins 5 kilomètres. Physiologiquement, c'est un effort impliquant principalement un processus mĂ©tabolique d'aĂ©robie (production d'Ă©nergie par consommation d'oxygène) et qui requiert des capacitĂ©s physiques d'endurance.

Pratique sportive de course de fond, par des coureurs amateurs. Course Morat-Fribourg (Suisse) 2009.
Coureurs s'entraînant pour l'épreuve de marathon des Jeux olympiques de 1896. L'athlète grec Kharílaos Vasilákos figure au centre.

Parmi les mammifères, les humains sont bien adaptés à la course sur longue distance, à l'opposé des autres primates. Une hypothèse scientifique suggère que la course d'endurance serait apparue dans le genre Homo parce que le déplacement sur de grandes distances améliorait les chances de trouver des charognes et permettait la chasse à l'épuisement[1]. Cette capacité de course d'endurance se retrouve aussi chez les ongulés migrateurs et un petit nombre de carnivores terrestres, tels que chien, loup et hyène.

Dans la société moderne, la course longue distance a de multiples usages : elle peut être pratiquée comme exercice physique, loisir, manière de voyager. Elle peut être utilisée comme un moyen d'améliorer sa santé cardiovasculaire, son apparence physique. La course d'endurance est souvent une composante de l'entraînement militaire. La course peut aussi être une tradition cérémonielle, à l'exemple de la culture des Tarahumaras[2] ou des Amérindiens (Hopis, Navajos)[3].

Dans les sports de l'athlĂ©tisme, les Ă©preuves de fond se dĂ©roulent sur piste (en extĂ©rieur ou en salle), sur route, ou sur terrain naturel (cross-country, trail). GĂ©nĂ©ralement, les distances sur piste vont du 5 000 mètres au 10 000 mètres, les Ă©preuves de cross-country vont souvent de 5 Ă  12 km, et les courses sur route et les trails peuvent ĂŞtre beaucoup plus longs (jusqu'au 100 kilomètres et au-delĂ ). Les courses sur une distance supĂ©rieure au marathon (42 km) sont aussi dĂ©signĂ©es comme la très longue distance, le grand fond ou encore l'ultrafond.

Physiologie

Suprématie africaine

Depuis les Jeux olympiques d'été de 1960 qui ont vu l'Éthiopien Abebe Bikila remporter l'épreuve de marathon, les athlètes kényans et éthiopiens accaparent les premières places du top 50 mondial dans ce domaine et les records mondiaux depuis 2004. Cette hégémonie se reflète dans les autres courses de fond.

Plusieurs facteurs ont été proposés pour expliquer cette suprématie :

  • prĂ©disposition gĂ©nĂ©tique (cette hypothèse est invalidĂ©e car ces athlètes prĂ©sentent une grande diversitĂ© de gĂ©notypes ).
  • donnĂ©es physiologiques (dĂ©veloppement d'une forte capacitĂ© d'absorption d'oxygène Ă  la suite de marches et de courses Ă  un âge prĂ©coce notamment pour aller Ă  l’école, taux d'hĂ©moglobine et d'hĂ©matocrite relativement Ă©levĂ©s, dĂ©veloppement d'un bon ratio « Ă©conomie / efficacitĂ© mĂ©tabolique » grâce Ă  un somatotype adaptĂ© notamment au niveau des membres infĂ©rieurs, fibre musculaire squelettique fine et longiligne adaptĂ©e Ă  la course d'endurance et activitĂ© enzymatique oxydative (en) supĂ©rieure), hypothèses lĂ  aussi invalidĂ©es car les relevĂ©s statistiques de ces donnĂ©es chez le coureur africain et le coureur occidental ne rĂ©vèlent pas de diffĂ©rence.
  • donnĂ©es environnementales (rĂ©gime alimentaire traditionnel, vie et entraĂ®nement en altitude) : lĂ  encore ces hypothèses sont non suffisantes, les athlètes occidentaux qui adoptent des plans d’entraĂ®nement similaires ou qui utilisent les centres d’entraĂ®nement kĂ©nyans et Ă©thiopiens, ne parviennent pas Ă  leur niveau.
  • donnĂ©es socio-Ă©conomiques (situation gĂ©ographique, motivation pour « rĂ©ussir », influence des parents, de pairs ou de modèles)[4].

Il semble en fait difficile d'isoler un seul de ces facteurs pour expliquer cette suprématie africaine car « les composantes sociales, voire familiales, culturelles, environnementales et génétiques forment un ensemble indissociable »[5].

Pratique sportive

De nombreuses activités sportives comportent des déplacements en courant sur de longues périodes de jeu, surtout dans les sports de balle comme le football et le rugby. Toutefois, les compétitions de course à pied ont l'exclusivité de la course continue en endurance. La plupart d'entre elles sont des disciplines sportives individuelles, bien que des formes de course par équipe existent.

Les épreuves de course de fond les plus notables sont regroupées dans l'athlétisme, où des compétitions sont organisées avec des règles strictes et la victoire attribuée au coureur le plus rapide à franchir la ligne d'arrivée. Les principaux types de course d'athlétisme sont la course sur piste (en), la course sur route et le cross-country. Les courses sur piste et route sont généralement chronométrées, alors que dans les épreuves de cross-country c'est plutôt le classement à l'arrivée qui est pertinent. Dans les variantes populaires du trail ou de la course en montagne, la difficulté de la longue distance est complétée par la pente et les variations importantes de dénivelé.

Les compĂ©titions multisports comprennent parfois de la course de fond. Le triathlon, tel que dĂ©fini par la FĂ©dĂ©ration internationale, comprend gĂ©nĂ©ralement une partie de course Ă  pied variant entre km et la distance d'un marathon (42 km). La discipline du duathlon est une combinaison de cyclisme et de course de fond. Les Ă©preuves de swimrun ou d'aquathlon combinent natation et course de fond. Les Ă©preuves anciennes de pentathlon comportaient gĂ©nĂ©ralement de la course Ă  pied sur distance de fond. Des Ă©preuves sportives peuvent aussi combiner la course de fond et l'orientation, comme la course d'orientation ou le raid aventure.

Selon le terrain

L'épreuve de distance est une épreuve avec une distance minimale imposée à franchir mais dans un temps libre.

Sur piste

Sur route

En pleine nature

Selon la durée

  • le record de l'heure
  • le record des 6 h
  • le record des 12 h
  • le record des 24h, des 48 h, des trois jours, des six jours

Notes et références

  1. Humans hot, sweaty, natural-born runners, Phys.org/Harvard University (2007-04-16)
  2. Voir Christopher McDougall, Born to run
  3. Voir Indians Proudly Revive a Tradition of Running (NY Times) et Peter Nabokov, Indian Running: Native American History and Tradition, 1987.
  4. (en) RL Wilber et YP Pitsiladis, « Kenyan and Ethiopian distance runners : what makes them so good ? », International Journal of Sports Physiology and Performance, vol. 7, no 2,‎ , p. 92-102.
  5. Francesca Sacco et Gérald Gremion, « Le mythe de l’« avantage génétique » des sportifs africains », Revue suisse de médecine et de traumatologie du sport, vol. 49, no 4,‎ , p. 149.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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