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Homo

Homo est le genre qui réunit Homo sapiens et les espèces apparentées. Il apparait à la fin du Pliocène ou au début du Pléistocène, selon l'attribution des plus anciens fossiles faite par les paléoanthropologues. Depuis quelque 2,5 millions d'années, le genre Homo a produit un buissonnement d'espèces, en raison de sa dispersion géographique précoce dans tout l'Ancien Monde et de son développement dans des niches écologiques variées.

Toutes les espèces du genre Homo sont aujourd'hui Ă©teintes sauf Homo sapiens. Les dernières espèces apparentĂ©es, Homo floresiensis, Homo luzonensis, Homo denisovensis et Homo neanderthalensis, ont disparu il y a entre 50 000 et 30 000 ans.

Étymologie

Homo, en latin, signifie « homme », « être humain », au sens générique, tandis que vir désigne l'« homme » au sens de « mâle », opposé à femina, « femme ». Le mot dérive du latin archaïque hĕmo, lui-même issu de l'indo-européen *dʰǵʰm̥mō (« [chose / fils] de la terre »).

Carl von Linné crée en 1758 le genre Homo, dans lequel il place deux espèces, Homo sapiens (encore nommé Homo diurnus) et Homo troglodytes (aussi appelé Homo nocturnus ou Homo sylvestris), ce dernier décrit par des voyageurs résultant d'un amalgame entre l'orang-outan asiatique et le chimpanzé africain[1].

Classification phylogénétique

La classification phylogénétique moderne positionne le genre Homo dans une succession de groupes en cascade, depuis la famille des hominidés (Hominidae) jusqu'à la sous-tribu des Hominina, qui inclut, selon le consensus actuel, les genres éteints Sahelanthrope, Orrorin, Ardipithèque, Kenyanthrope, Australopithèque et Paranthrope.

Phylogénie des genres actuels d'hominidés, d'après Shoshani et al. (1996)[2] et Springer et al. (2012)[3] :

Hominidae
Ponginae

Pongo (Orang-outan)


Homininae
Gorillini

Gorilla (Gorille)


Hominini
Panina

Pan (Chimpanzé)


Hominina

Homo (Homme)





L'espèce de grand singe génétiquement la plus proche d'Homo sapiens est le Chimpanzé. Les deux espèces partagent 98,8 % de leurs gènes[4]. Homo sapiens a notamment deux chromosomes de moins que le chimpanzé[alpha 1], mais les deux génomes conservent beaucoup de similitudes[alpha 2].

Selon la plupart des paléoanthropologues, la divergence entre Hominina (lignée des humains) et Panina (lignée des chimpanzés) remonterait à au moins 7 millions d'années[5]. Les généticiens ont longtemps avancé le chiffre de 5 à 6 millions d'années, mais sur la base d'une horloge moléculaire dont le calibrage était fondé sur des taux de mutation qui ont été révisés à la baisse en 2016[6].

Émergence

Le fossile le plus ancien dĂ©couvert Ă  ce jour et attribuĂ© au genre Homo (mis au jour en 2013 en Éthiopie et dĂ©signĂ© sous le code LD 350-1) remonte Ă  la fin du Pliocène, il y a environ 2,8 millions d'annĂ©es[7]. Il est cependant trop fragmentaire pour avoir pu recevoir une dĂ©nomination.

Homo habilis et Homo rudolfensis sont les deux espèces décrites les plus anciennes du genre Homo, remontant à environ 2,4 millions d'années en Afrique. L'espèce les précédant dans l'évolution n'est pas encore identifiée. Quoique de nombreux chercheurs pensent que le genre Homo est probablement issu d'une espèce du genre Australopithèque, il demeure possible que ces deux genres soient des développements parallèles issus d'un ancêtre commun.

L'apparition du genre Homo est souvent interprĂ©tĂ©e comme le rĂ©sultat d'une divergence phylogĂ©nĂ©tique sous la pression de l'environnement. Ă€ partir de 3 millions d'annĂ©es, la tendance globale au refroidissement et Ă  l'assèchement du climat, avec rĂ©duction du couvert forestier et accroissement des habitats ouverts, auraient poussĂ© des Hominina Ă  exploiter de nouvelles niches Ă©cologiques, comprenant un complĂ©ment de ressources alimentaires Ă  base de viande et de graisse. Obtenue par le charognage ou la chasse de petits animaux, cette alimentation plus riche aurait notamment favorisĂ© un dĂ©but d'accroissement du volume cĂ©rĂ©bral[8]. Le palĂ©oanthropologue français Yves Coppens a constatĂ© cet assèchement du climat dans la stratigraphie de la vallĂ©e de l'Omo, au sud de l'Éthiopie, sur la pĂ©riode allant de 3 Ă  2 millions d'annĂ©es (transition Plio-PlĂ©istocène). Il en a tirĂ© la thĂ©orie dite de l'Évènement de l'(H)Omo, qui succède depuis les annĂ©es 2000 Ă  la prĂ©cĂ©dente version de sa thĂ©orie, dite de l'East Side Story[9].

Une étude publiée en 2020 semble confirmer ce lien entre l'origine de l' Homo et les changements climatiques et environnementaux entre 3 et 2,5 Ma. Elle présente de nouveaux résultats qui mettent en lumière l'interaction entre la tectonique, la migration des bassins, les changements fauniques d'une part et le sort de l' Australopithecus afarensis et l'évolution de l' Homo de l'autre. Les travaux sur le terrain au nouveau site de Mille-Logya dans l'Afar, en Éthiopie, datés entre 2,914 et 2,443 Ma, fournissent des preuves géologiques de la migration nord-est du bassin de Hadar, étendant la documentation de ce bassin lacustre jusqu'à Mille-Logya. Les chercheurs ont identifié trois nouvelles unités fossilifères, suggérant un changement faunique in situ dans cet intervalle. Alors que la faune de l'unité plus ancienne est comparable à celle de Hadar et Dikika, les unités plus jeunes contiennent des espèces qui indiquent des conditions plus ouvertes ainsi que des restes d'Homo. Cela suggère que celui-ci a émergé des Australopithèques pendant cet intervalle ou s'est dispersé dans la région dans le cadre d'une faune adaptée à des habitats plus ouverts[10].

Caractères anatomiques propres au genre Homo

Plusieurs caractères morphologiques (qui s'expriment variablement selon les espèces) permettent de définir le genre Homo.

Caractères communs avec les Hominina

Les Hominina se caractérisent notamment par leur bipédie. Celle-ci inclut les éléments suivants :

  • quatre courbures sur la colonne vertĂ©brale[11] ;
  • trou occipital avancĂ© Ă  la base du crâne, ce qui est en relation avec une position verticale ;
  • bassin court et Ă©vasĂ© qui permet une meilleure stabilitĂ© debout[11] ;
  • fĂ©murs obliques par rapport Ă  la verticale, ce qui permet aux pieds d'ĂŞtre Ă  l'aplomb du centre de gravitĂ©.

Caractères propres du genre Homo

Les représentants du genre Homo présentent en plus les caractères suivants :

  • membres postĂ©rieurs sensiblement plus longs que les membres antĂ©rieurs ;
  • hallux parallèle aux autres orteils ;
  • existence d'une voĂ»te plantaire.

Il convient de noter qu'Homo habilis présente une morphologie intermédiaire qui ne répond pas complètement aux caractéristiques listées dans ce deuxième paragraphe. Le squelette post-crânien d'Homo rudolfensis demeure quant à lui inconnu.

Un nombre croissant de chercheurs ajoutent aux 3 caractéristiques précédentes l'aptitude à la course, à partir de l'analyse chez les spécimens fossiles des os du pied et d'un certain nombre d'adaptations morphologiques lisibles sur les ossements fossiles. Cette position s'appuie largement sur la théorie du coureur de fond.

Évolution crânienne

  • capacitĂ© crânienne de plus de 550 cm3, supĂ©rieure aux Australopithèques et en augmentation progressive au cours du PlĂ©istocène ;
  • aplatissement de la face par la rĂ©duction du prognathisme (mâchoire avancĂ©e) ;
  • rĂ©duction des muscles de l'appareil masticatoire ;
  • rĂ©duction de la denture, avec une dĂ©croissance de la taille des molaires de M1 Ă  M3 (elles sont de taille croissante chez les Australopithèques)[5].

Capacité vocale

  • descente progressive du larynx, libĂ©rant ainsi la capacitĂ© de moduler des sons articulĂ©s[5] ;
  • l'os hyoĂŻde, qui joue un rĂ´le dans l'expression vocale, est prĂ©sent chez l'Homme de NĂ©andertal ; sa prĂ©sence ou non chez les autres espèces humaines non sapiens est inconnue.

Thorax

  • cage thoracique en forme de tonneau (celle des Australopithèques est plus conique)[11] ;
  • deux cĂ´tes flottantes, non rattachĂ©es au sternum (contre une seule chez les Australopithèques)[11].

Autres caractères anatomiques

  • pouce de la main plus long que chez les Australopithèques, permettant une meilleure saisie de prĂ©cision.

Caractères culturels propres au genre Homo

Quelques activités ou capacités culturelles paraissent spécifiques au genre Homo :

  • utilisation d'outils lithiques avec l'apparition de galets taillĂ©s (Oldowayen), puis l'amĂ©lioration de l'outillage (AcheulĂ©en) ;
  • consommation rĂ©gulière de viande, acquise par la chasse ou par le charognage[12] ;
  • capacitĂ© Ă  vivre Ă  des latitudes un peu plus septentrionales (en Europe et en Asie) que les autres genres d'hominidĂ©s ;
  • utilisation occasionnelle du feu dès 1,5 Ma, sans capacitĂ© de le produire Ă  volontĂ© avant environ 400 000 ans[13].

Espèces connues du genre Homo

La taxonomie des Hominina préhumains et des espèces du genre Homo est en évolution permanente. Choisir de faire de l'un d'eux une nouvelle espèce en lui attribuant un nom binominal, choisir de modifier leur définition selon l'évolution de leur hypodigme, sont des pratiques régulières qui apparaissent au fil des découvertes et des débats. Pour illustrer ces doutes, on préfère parfois accoler les périodes d'existence connues des différents Hominina et espèces humaines sur une frise chronologique, sans lien de parenté :

Les spĂ©cialistes du MusĂ©e de l'Homme, Ă  Paris, reconnaissent aujourd'hui 14 espèces distinctes au sein du genre Homo[14], auxquelles on peut ajouter l'Homme de Denisova, qui a Ă©tĂ© identifiĂ© en 2010 par son gĂ©nome mais n'a pas encore Ă©tĂ© dĂ©crit sur la base de fossiles.

Tableau comparatif

La variabilité des critères dimensionnels peut être extrêmement élevée au sein d'une même espèce, à la fois en fonction de facteurs géographiques et du facteur temps[15]. De nombreuses espèces d'hominidés ne sont pas suffisamment échantillonnées pour tirer des conclusions sur les schémas de dimorphisme sexuel dans leurs populations fossiles ; dans ce cas ce dimorphisme sexuel est déduit par inférence à partir de celui de populations actuelles d'hommes et de singes : la taille et le poids des sujets estimés féminins sont toujours moindres, mais dans des proportions variables selon les espèces[16].

Les espèces notées en gras indiquent l'existence d'un nombre important de fossiles découverts.
CE : Coefficient d'encéphalisation
Espèces Période (Ma) Localisation Fossiles Date de
découverte
Publication
du nom
Homo sp. (espèce
encore non dénommée)
2,8[7] Éthiopie (Afrique) 1 mandibule 2013 2015
H. habilis 2,3 - 1,4 Afrique orientale peu de postcrânien 1960 1964
H. rudolfensis 2,4 - 1,8 Afrique orientale pas de postcrânien 1972 1986
H. gautengensis 2,0 - 0,8 Afrique australe fragmentaires 1952 2010
H. georgicus 1,77 Géorgie 5 crânes 1991 2002
H. ergaster 1,9 - 1,0 Afrique, Moyen-Orient nombreux 1971 1975
H. erectus 1,0 - 0,1 Asie (Java, Chine) nombreux 1891 1894
H. antecessor 0,85 Espagne 1 site (Gran Dolina) 1994 1997
H. heidelbergensis 0,7 - 0,3 Europe peu de postcrânien 1907 1908
H. rhodesiensis 0,6 - 0,2 Afrique peu de postcrânien 1921 1921
H. naledi 0,3[17] Afrique australe au moins 15 individus 2013 2015
H. floresiensis 0,19 - 0,05 Indonésie 1 individu semi-complet 2003 2004
H. luzonensis 0,07 - 0,05 Philippines fragmentaires 2007 2019
H. neanderthalensis 0,45 - 0,03 Europe, Moyen-Orient,
Asie Centrale, AltaĂŻ
nombreux 1856 1864
H. denisovensis 0,45 - 0,04 Sibérie, Asie orientale très peu 2008 2010
H. sapiens 0,3[18] - présent Afrique, puis Monde actuel 1758

Liste

Homo antecessor
Homo erectus, Sangiran 17
Homo georgicus, Dmanissi 4
Homo heidelbergensis
Arago 21 (Homme de Tautavel)
Homo sapiens, Irhoud 1
  • Homo antecessor n'a Ă©tĂ© trouvĂ© que sur un site de la Sierra d'Atapuerca, en Espagne. C'est la plus ancienne espèce identifiĂ©e en Europe, les fossiles plus anciens Ă©tant trop fragmentaires pour pouvoir ĂŞtre attribuĂ©s.
  • Homo denisovensis est un groupe apparentĂ© Ă  l'Homme de NĂ©andertal. IdentifiĂ© pour la première fois dans l'AltaĂŻ, en SibĂ©rie, grâce Ă  une analyse gĂ©nĂ©tique, il aurait vĂ©cu plus largement dans toute l'Asie orientale, oĂą de nombreux fossiles du PalĂ©olithique moyen dĂ©jĂ  connus sont en attente d'attribution. Il se serait Ă©teint vers la mĂŞme Ă©poque que NĂ©andertal.
  • Homo erectus a Ă©tĂ© trouvĂ© Ă  Java et en Chine. Il est peut-ĂŞtre issu d'Homo ergaster ou d'une espèce humaine antĂ©rieure ayant Ă©voluĂ© en Asie. Les derniers Homo erectus connus sont datĂ©s d'environ 110 000 ans, Ă  Java.
  • Homo ergaster, apparu en Afrique de l'Est, est la première espèce humaine dotĂ©e d'un squelette post-crânien proche de l'Homme moderne, montrant une bipĂ©die permanente et une aptitude Ă  la course. Le crâne conserve en revanche une morphologie archaĂŻque.
  • Homo floresiensis est une espèce de petite taille qui serait endĂ©mique de l’île de Florès, en IndonĂ©sie, oĂą elle se serait dĂ©veloppĂ©e Ă  l'Ă©cart des espèces humaines voisines, l'ile de Florès n'ayant jamais Ă©tĂ© connectĂ©e au continent par voie terrestre lors des cycles glaciaires du PlĂ©istocène.
  • Homo gautengensis est une espèce archaĂŻque, dĂ©crite en 2010 sur la base de fossiles fragmentaires trouvĂ©s depuis 1952 en Afrique du Sud et qui avaient Ă©tĂ© attribuĂ©s auparavant Ă  Homo habilis ou Ă  Homo ergaster.
  • Homo georgicus, dĂ©couvert en 1991 en GĂ©orgie, est Ă  ce jour le plus ancien reprĂ©sentant du genre Homo attestĂ© hors d'Afrique. L'attribution de certains fossiles plus anciens trouvĂ©s en Chine reste dĂ©battue par les chercheurs. Homo georgicus prĂ©sente une morphologie intermĂ©diaire entre Homo habilis et Homo ergaster.
  • Homo habilis est l'une des plus anciennes espèces connues du genre Homo. Sa capacitĂ© crânienne montre une première augmentation, encore modeste, par rapport aux Australopithèques. Homo habilis aurait eu une bipĂ©die affirmĂ©e mais avec une capacitĂ© arboricole encore prĂ©sente.


  • Homo habilisOH 24
    Homo habilis
    OH 24
  • Homo rudolfensisKNM-ER 1470
    Homo rudolfensis
    KNM-ER 1470
  • Homo floresiensisLiang Bua 1 (LB 1)
    Homo floresiensis
    Liang Bua 1 (LB 1)
  • Homo ergasterKNM-ER 3733
    Homo ergaster
    KNM-ER 3733
  • Homo rhodesiensisHomme de Kabwe
    Homo rhodesiensis
    Homme de Kabwe
  • Homo neanderthalensis, La Chapelle-aux-Saints 1
    Homo neanderthalensis, La Chapelle-aux-Saints 1
  • Homo heidelbergensis est une espèce qui rassemble la plupart de ceux des fossiles europĂ©ens du PlĂ©istocène moyen qui ne sont pas attribuĂ©s Ă  l'Homme de NĂ©andertal. Il est considĂ©rĂ© comme l'ancĂŞtre probable des NĂ©andertaliens et des DĂ©nisoviens.
  • Homo luzonensis, Ă  l'image de l'Homme de Florès, serait une espèce endĂ©mique de l'ile de Luçon, aux Philippines, oĂą elle se serait dĂ©veloppĂ©e Ă  l'Ă©cart des espèces humaines voisines, l’île de Luçon n'ayant jamais Ă©tĂ© connectĂ©e au continent par voie terrestre lors des cycles glaciaires du PlĂ©istocène.
  • Homo naledi est une espèce proche des Australopithèques par son modeste volume endocrânien, mais que sa gracilitĂ© et sa complète bipĂ©die rapprochent des autres espèces humaines connues[19].
  • Homo neanderthalensis a un crâne un peu plus volumineux qu'Homo sapiens, mais allongĂ© vers l'arrière, large et peu Ă©levĂ©. La face prĂ©sente des bourrelets sus-orbitaires marquĂ©s. L'Homme de NĂ©andertal est particulièrement robuste et trapu, avec des membres courts, ce qui est une constitution adaptĂ©e au froid. Les derniers Hommes de NĂ©andertal connus ont Ă©tĂ© dĂ©couverts au sud de la pĂ©ninsule IbĂ©rique et en CrimĂ©e.
  • Homo rhodesiensis est une espèce morphologiquement proche d'Homo heidelbergensis, mais qui s'est dĂ©veloppĂ©e en Afrique. Elle montre un volume endocrânien assez Ă©levĂ© tout en ayant conservĂ© un fort torus sus-orbitaire. Son statut d'ancĂŞtre potentiel d'Homo sapiens est âprement discutĂ©.
  • Homo rudolfensis serait plus grand et plus lourd qu'Homo habilis. Sa denture est plus puissante, ce qui laisse supposer une alimentation orientĂ©e plutĂ´t vers des vĂ©gĂ©taux coriaces.
  • Homo sapiens possède un crâne globulaire, avec un front Ă©levĂ©, une face rĂ©duite, et une mince arcade sourcilière. La symphyse mandibulaire prĂ©sente un menton. Son squelette est plus gracile que celui des espèces antĂ©rieures. Originaire d'Afrique, il se diffuse sur toute la planète oĂą il remplace les espèces humaines locales. Il est l'auteur de l'art prĂ©historique du PalĂ©olithique supĂ©rieur.

Phylogénie

Représentation de quelques espèces du genre Homo.

Phylogénie des espèces récentes du genre Homo, d'après Strait, Grine & Fleagle (2015)[20], et Meyer & al. (2016)[21] :

À droite, modélisation de la distribution géographique de quelques espèces du genre Homo durant les deux derniers millions d'années.

L'axe horizontal représente la localisation géographique, tandis que l'axe vertical représente le temps en millions d'années. La surface bleue indique la présence de certaines espèces sur un continent et sur une période donnée.

Les hommes modernes se sont propagés depuis l'Afrique vers toutes les régions du globe[22].

Périmètre

Certains chercheurs, Ă  la suite du palĂ©oanthropologue anglais Bernard A. Wood, professeur d'anthropologie Ă  l'UniversitĂ© George-Washington (États-Unis), estiment qu'Homo habilis et Homo rudolfensis devraient ĂŞtre exclus du pĂ©rimètre du genre Homo, lequel commencerait alors il y a environ 2 millions d'annĂ©es avec l'apparition d'Homo ergaster. Ils constatent en effet en Afrique Ă  partir de cette Ă©poque les traces d'une amplification importante des activitĂ©s de boucherie et la disparition de plusieurs espèces de prĂ©dateurs concurrentes du genre Homo, concomitamment avec la naissance de l'industrie acheulĂ©enne, dont la première manifestation est datĂ©e de 1,76 million d'annĂ©es au Kenya[23]. De plus, les fossiles d'Homo habilis et d'Homo rudolfensis ont rĂ©vĂ©lĂ© une bipĂ©die encore incomplète, suggĂ©rant que ces deux espèces Ă©taient encore partiellement arboricoles. Elles n'auraient pas Ă©tĂ© aptes Ă  la course bipède, caractère jugĂ© par certains comme nĂ©cessaire Ă  l'appartenance au genre Homo.

Migrations hors d'Afrique

Le consensus scientifique veut que Homo soit apparu en Afrique.

Migrations d'Afrique vers l'Eurasie

Homo georgicus est attesté en Géorgie il y a 1,77 Ma, associé à une industrie lithique de type oldowayen. La plus ancienne trace d'occupation humaine en Europe a été trouvée à Kozarnika, en Bulgarie. Elle est datée de 1,6 Ma. Les gisements de la région d'Orce, en Espagne, ont livré des vestiges fossiles et lithiques datés d'environ 1,4 Ma.

Homo ergaster, considéré comme l'auteur de l'industrie acheuléenne en Afrique à partir de 1,76 Ma (sites de Kokiselei 4, au Kenya, et de Konso Gardula 6, en Éthiopie), serait tôt sorti de son berceau africain en diffusant l'Acheuléen au Moyen-Orient (site d'Ubeidiya, en Israël, daté de 1,4 Ma) et en Inde (site d'Attirampakkam, dans le Tamil Nadu, daté de 1,5 Ma). L'Homme de Denizli, un fossile trouvé en Turquie et daté entre 1,2 et 1,6 Ma, est attribué à Homo erectus par la paléoanthropologue Amélie Vialet[24] - [25] (qui relève aussi des similitudes avec Homo ergaster)[26].

Le dĂ©but tardif de l’AcheulĂ©en en Europe occidentale et mĂ©ridionale, il y a environ 800 000 ans, pourrait ĂŞtre associĂ© Ă  la sortie d'Afrique d'une population devenue en Europe Homo heidelbergensis, probable ancĂŞtre de l'Homme de NĂ©andertal[27]. L'Homme de Denisova, apparentĂ© Ă  l'Homme de NĂ©andertal, pourrait s'ĂŞtre Ă©tendu de l'Ouest vers l'Est, occupant au PalĂ©olithique moyen la SibĂ©rie et l'Asie orientale.

Les différentes sorties d'Afrique de groupes humains archaïques auraient pu avoir lieu à des périodes favorables sur le plan climatique, en particulier lors des périodes interglaciaires, qui faisaient à la fois remonter la zone tropicale vers le Nord et augmenter les précipitations, réduisant ainsi les barrières géographiques que constituent les zones désertiques[alpha 3].

Thèse des premiers Homo apparus en Asie

La dĂ©couverte de 2009 Ă  2017 de vestiges archĂ©ologiques dans la chaine des Siwaliks, au pied de l'Himalaya, en Inde, par Anne Dambricourt-MalassĂ© et Claire Gaillard, pourrait remettre en cause l'origine africaine du genre Homo, ou reculer sensiblement la date de sa première sortie d'Afrique. L'Ă©quipe de chercheurs franco-indienne a trouvĂ© Ă  Masol, dans le nord-ouest de l'Inde, des vestiges datĂ©s de 2,6 millions d'annĂ©es habituellement attribuĂ©s au genre Homo. Quatre os d'animaux prĂ©sentent des marques de dĂ©coupe effectuĂ©es par un tranchant lithique[28] - [29] - [30]. En 2017 a Ă©tĂ© trouvĂ© sur le mĂŞme site le premier outil taillĂ© encore en place dans la stratigraphie, Ă©galement datĂ© de 2,6 Ma. Ces dĂ©couvertes rendent envisageable l'existence d'un foyer d'hominisation en Asie du Sud, Ă  moins qu'il convienne de reporter la première sortie d'Afrique du genre Homo au-delĂ  de 2,6 Ma, c'est-Ă -dire environ 800 000 ans plus tĂ´t que la date avancĂ©e jusqu'Ă  prĂ©sent.

D'autres vestiges lithiques ou fossiles, découverts en Israël, au Pakistan et en Chine, contribuent à montrer une sortie d'Afrique précoce, antérieure à 2,1 millions d'années[31] - [32].

Homo sapiens

Des vestiges fossiles d'Homo sapiens ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en IsraĂ«l dès les annĂ©es 1930, dans ce qui est considĂ©rĂ© comme des sĂ©pultures, dans la grotte d'Es Skhul, datĂ©s d'environ 118 000 ans, et dans la grotte de Qafzeh, datĂ©s d'environ 92 000 ans[33]. Plus rĂ©cemment, un demi-maxillaire d'Homo sapiens, datĂ© d'environ 185 000 ans, dĂ©couvert en 2002 dans la grotte de Misliya (IsraĂ«l) et publiĂ© en 2018, a fait remonter la première sortie d'Afrique d'Homo sapiens 70 000 ans plus tĂ´t que le laissaient penser les prĂ©cĂ©dentes dĂ©couvertes[34] - [35]. Une mandibule fragmentaire attribuĂ©e Ă  Homo sapiens a Ă©tĂ© dĂ©couverte en 2008 en Chine, dans la grotte de Zhiren, situĂ©e dans la province du Guangxi. Elle est datĂ©e d'environ 110 000 ans[36].

Selon les Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques rĂ©alisĂ©es sur les populations humaines actuelles, la dernière sortie d'Afrique par une population d'Homo sapiens aurait eu lieu il y a environ 55 000 ans. Deux hypothèses ont Ă©tĂ© avancĂ©es pour le passage de l'Afrique vers l'Eurasie : par l'isthme de Suez puis le corridor levantin[37], ou en traversant la mer Rouge par le dĂ©troit de Bab-el-Mandeb jusqu'Ă  la pĂ©ninsule Arabique[38].

Hybridation

Les différentes espèces humaines qui ont souvent coexisté n'étaient pas isolées sur le plan reproductif. Les équipes de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste, à Leipzig (Allemagne), ont notamment mis en évidence depuis 2010 plusieurs flux d'hybridation anciens entre les Homo sapiens, les Néandertaliens et les Dénisoviens, ainsi qu'avec d'autres espèces encore non identifiées en Afrique et en Asie, dans des proportions qui restent toutefois marginales (de 0 à 4 % de la partie variable du génome de l'Homme moderne[alpha 4]). Les populations actuelles non subsahariennes possèdent notamment en moyenne 1,8 % de gènes néandertaliens, répartis à différents endroits de leur génome[39] - [40].

Quelques ossements fossiles tĂ©moignent d'une hybridation rĂ©cente. AnalysĂ© en 2015, l'ADN d'un Homo sapiens dĂ©couvert en Roumanie et datant de 37 800 Ă  42 000 ans avant le prĂ©sent comporte 7,3 % de gènes nĂ©andertaliens, et la longueur des segments de gènes nĂ©andertaliens indique que son ancĂŞtre NĂ©andertal remontait Ă  seulement quatre Ă  six gĂ©nĂ©rations[41]. En 2018, l'ADN d'un fragment osseux trouvĂ© dans la grotte de Denisova, celui d'une adolescente morte vers 13 ans il y a environ 90 000 ans[alpha 5], montre qu'elle Ă©tait l'hybride d'une mère nĂ©andertalienne et d'un père dĂ©nisovien[42]. C'est la première preuve directe d'un croisement entre espèces humaines.

Notes et références

Notes

  1. Les deux paires de chromosomes {2p, 2q} de l'ancêtre commun d'Homo sapiens et du Chimpanzé ont fusionné en la paire de chromosomes {2} chez l'Homme, qui a par suite 46 chromosomes, alors que le Chimpanzé a conservé les deux paires de chromosomes {2p, 2q} de l'ancêtre commun et a donc toujours 48 chromosomes.
  2. En plus des chromosomes sexuels {X, Y} qui sont très voisins, il subsiste treize autres paires de chromosomes {3, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 14, 16, 19, 20, 21, 22} qui semblent pratiquement identiques entre les deux espèces, ainsi que six paires qui sont restées proches à la suite d'insertions {1}, d'inversions {4, 5, 17} et de délétions {13, 18} relativement simples et facilement identifiables, mais deux paires de chromosomes {9, 15} ont été plus profondément différenciées à la suite de mutations complexes, probablement échelonnées dans le temps au sein des sous-tribus Hominina et/ou Panina.
  3. Voir par exemple l'intervalle humide que représente le subpluvial néolithique (Sahara vert).
  4. La partie variable du génome de l'espèce humaine, c'est-à-dire les gènes qui peuvent varier d'un individu à l'autre, représente environ 1 pour mille du génome global.
  5. Il s'agit du fragment osseux dénommé Denisova-11. L'adolescente a été surnommée Denny.

Références

  1. Claude-Louis Gallien, Homo. Histoire plurielle d'un genre très singulier, Presses Universitaires de France, , p. 87.
  2. (en) J. Shoshani, C. P. Groves, E. L. Simons et G. F. Gunnell, « Primate phylogeny : morphological vs. molecular results », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 5, no 1,‎ , p. 102-54 (PMID 8673281, lire en ligne)
  3. (en) Mark S. Springer, Robert W. Meredith et al., « Macroevolutionary Dynamics and Historical Biogeography of Primate Diversification Inferred from a Species Supermatrix », PLoS ONE, vol. 7, no 11,‎ , e49521 (ISSN 1932-6203, PMID 23166696, PMCID 3500307, DOI 10.1371/journal.pone.0049521, lire en ligne)
  4. (en) David R. Begun, The real Planet of the Apes : A new Story of human Origins, 2015
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Voir aussi

Bibliographie

  • Dominique Grimaud-HervĂ©, FrĂ©dĂ©ric Serre, Jean-Jacques Bahain et al., Histoire d'ancĂŞtres : La grande aventure de la PrĂ©histoire, Paris IVe, Errance, coll. « Guides de la prĂ©histoire mondiale », , 5e Ă©d., 144 p. (ISBN 978-2-87772-590-3)

Articles connexes

Liens externes

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