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Bassin (anatomie)

En anatomie le bassin (en latin pelvis) est une partie du squelette humain, en forme d'entonnoir, constitué des deux os coxaux latéraux, du coccyx et du sacrum en arrière. Il représente la cavité contenue à l'intérieur de l'anneau pelvien osseux de la ceinture pelvienne qui constitue la jonction entre la colonne vertébrale mobile (axe du tronc) et les membres inférieurs[1].

Bassin osseux.

Constitution

Le bassin est constitué de plusieurs éléments :

  • un Ă©lĂ©ment central et postĂ©rieur : la partie caudale de la colonne vertĂ©brale fixe constituĂ©e du sacrum et du coccyx ;
  • deux os pairs et symĂ©triques : les os coxaux. Ils sont chacun constituĂ©s de trois os qui se soudent entre eux vers l'âge de 12 ans. Cette soudure forme un Y au niveau de la fosse acĂ©tabulaire. Ces trois os sont l'ischium, l'ilium et le pubis ;
Ceinture pelvienne
Marge acétabulaire en rouge
  • l'ilium est la partie supĂ©rieure (haute) de la soudure en forme de Y, c'est ce que l'on appelle communĂ©ment la hanche ;
  • l'ischium est la partie infĂ©ro-dorsale (basse dirigĂ©e en arrière) de la soudure en forme de Y, la partie la plus basse de l'ischium est la tubĂ©rositĂ© ischiatique (c'est l'os sur lequel on s'assoit) ;
  • le pubis est la partie infĂ©ro-ventrale (basse dirigĂ©e en avant) de la soudure en forme de Y, c'est la partie osseuse situĂ©e au-dessus du sexe, ou bien l'endroit oĂą se situent les poils pubiens, chez l'adulte ;
  • entre les branches ischiopubiennes et iliopubiennes existe un « trou » que l'on appelle le foramen obturĂ© : passage des nerfs et vaisseaux ;
  • l'ilium forme une grande aile : la crĂŞte iliaque, avec les Ă©pines iliaques : antĂ©ro-supĂ©rieure, antĂ©ro-infĂ©rieure, postĂ©ro-supĂ©rieure et postĂ©ro-infĂ©rieure ;
  • l'Ă©pine ischiatique dĂ©limite deux ouvertures : la grande ouverture ischiatique (GOS) et la petite ouverture ischiatique (POS).

Les deux os coxaux sont unis :

  • au sacrum par les deux articulations sacro-iliaques en arrière ;
  • par la symphyse pubienne en avant qui n'a qu'une petite possibilitĂ© de mouvement (quelques millimètres) pour amortir les mouvements de la marche.

Le bassin présente une forme de sablier avec un évasement supérieur développé et un évasement inférieur moins développé, séparés par une zone rétrécie appelée le détroit supérieur.

Il donne attache sur les côtés aux membres inférieurs par les articulations coxo-fémorales (hanche) entre le cotyle et la tête fémorale. Cette articulation se fait via une cavité articulaire située au centre de l'os coxal : l'acétabulum qui reçoit la tête fémorale.

L'arrière-fond de cet acétabulum est la fossette acétabulaire qui, elle, ne reçoit pas la tête fémorale.

La ligne arquée part de l'avant de l'ilium vers le pubis et se rattache à la symphyse pubienne. Elle délimite les organes de l'abdomen et ceux du petit bassin ou pelvis et détermine le détroit supérieur du passage de la tête fœtale lors de l'accouchement.

  • Dessin d'un bassin d'homme.
    Bassin masculin.
  • Dessin d'un bassin de femme.
    Bassin féminin.

DĂ©troits

Les détroits correspondent à des divisions du petit bassin, la partie inférieure du bassin.

Détroit supérieur

  • ConstituĂ© d'avant en arrière par la symphyse pubienne, le bord supĂ©rieur de l'angle du pubis,la crĂŞte pectinĂ©ale, la ligne arquĂ©e, le bord antĂ©rieur de l'aileron du sacrum et le promontoire du sacrum.

Il est en forme de cœur de carte à jouer, aplati d'avant en arrière. Il est situé dans un plan oblique en bas et en avant, faisant un angle de 60° sur l'horizontal, en position debout, et de 20° en position assise.

  • Diamètre antĂ©ro-postĂ©rieur, du bord du pubis au promontoire : 11 cm.
  • Diamètre transverse maximum : 13,5 cm.
  • Diamètre oblique, de l'articulation sacro-iliaque Ă  l'Ă©minence ilĂ©o-pectinĂ©e : 12,5 cm.

Détroit inférieur

  • Il est plus large chez la femme, la distance entre les ischions Ă©tant plus grande.
  • Il a une forme de losange dont la partie antĂ©rieure regarde en bas et en avant, et la partie postĂ©rieure en bas et en arrière.
  • Le triangle antĂ©rieur est limitĂ© en avant par l'angle sous-pubien arrondi par le ligament arquĂ©, et sur les cĂ´tĂ©s par les branches ischion-pubiennes jusqu'aux tubĂ©rositĂ©s ischiatiques.
  • Le triangle postĂ©rieur est limitĂ© en arrière par le sommet du coccyx, et sur les cĂ´tĂ©s par les bords infĂ©rieurs des grands ligaments sacro-sciatiques jusqu'aux tubĂ©rositĂ©s ischiatiques.
  • Diamètre antĂ©ro-postĂ©rieur, de la partie infĂ©rieure du pubis au coccyx : de 9 Ă  11 cm si le coccyx est redressĂ©.
  • Diamètre transverse, entre les deux ischions : 12,5 cm.

DĂ©troit moyen

  • C'est une ligne intĂ©ressant le pĂ´le infĂ©rieur de la symphyse pubienne, l'Ă©pine ischiatique et la face antĂ©rieur du sacrum. On y pratique l'engagement du pĂ´le cĂ©phalique de l'enfant lors de l'accouchement.
  • Diamètre antĂ©ro-postĂ©rieur : 12,5 cm
  • Diamètre transverse, entre les deux cavitĂ©s cotyloĂŻdes : 12 cm.

Perspective Ă©volutive

Au cours de l'évolution, le petit bassin, permettant le passage du nouveau-né lors de l'accouchement, a vu son diamètre transversal augmenter pour permettre le passage de la tête qui grossissait, tandis que le cerveau se développait. Le diamètre transversal du pelvis augmente logiquement au cours de l'évolution. Il est de 98 mm chez les Pan troglodytes (chimpanzés communs), 99,1 mm chez les Australopithèques, puis par ordre croissant on trouve l'Homo habilis, l'Homo erectus, les humains anatomiquement modernes, dont la variabilité permet de donner une limite supérieure et inférieure (comprise entre 122 mm et 132 mm)[2].

Fractures

La fracture du pelvis (de la ceinture pelvienne) est une fracture grave, car souvent polytraumatique (généralement due à un accident (collision avec véhicule, écrasement ou chute d'une grande hauteur) et souvent associée à des lésions internes et à un risque de choc hémorragique (qui peut être traité par embolisation radiologique avec utilisation de coils, d'éponge hémostatique et/ou de microsphères parfois)[3]. L'hémorragie interne est confirmée par le scanner (extravasation de produit de contraste iodé dans le pelvis)[3].

Notes et références

Voir aussi

Lien externe

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