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Hominini

Les Hominini forment une tribu de singes de la famille des hominidés, constituée de la sous-tribu des Hominina (incluant notamment les genres Homo, Australopithecus et Paranthropus) et de la sous-tribu des Panina (incluant les chimpanzés et bonobos).

Hominini
Description de cette image, également commentée ci-après
Un humain avec un Chimpanzé, deux des espèces vivantes de cette tribu

Tribu

Hominini
Delson & Andrews, 1975

Sous-tribus de rang inférieur

Classification phylogénétique

Les Chimpanzés et les Bonobos sont génétiquement plus proches des Homo sapiens que des Gorilles, malgré les apparences de leur morphologie, et sont donc regroupés avec les humains dans la tribu des Hominini.

Phylogénie des genres actuels d'hominidés, d'après Shoshani et al. (1996)[1] et Springer et al. (2012)[2] :

Hominidae
Ponginae

Pongo (Orang-outan)


Homininae
Gorillini

Gorilla (Gorille)


Hominini
Panina

Pan (Chimpanzé)


Hominina

Homo (Homme)





Selon une étude de 2016, basée sur l'analyse génétique de 10 espèces de singes, dont plusieurs espèces d'hominidés, le taux de mutation génétique à prendre en compte pour le calibrage de l'horloge moléculaire ne doit pas être calculé par unité de temps mais par nombre de générations. Or les hominidés ont des générations moyennes sensiblement plus longues que les singes à queue, ce qui conduit à ralentir le rythme des mutations génétiques par unité de temps[3].

Cette étude propose donc des dates de divergence nettement plus élevées qu'estimé auparavant :

  • les Hominini auraient divergĂ© des Gorillini il y a environ 10,8 Ma (entre 9,4 et 12,2 Ma) ;
  • les Hominina auraient divergĂ© des Panina il y a environ 7,9 Ma (entre 6,5 et 9,3 Ma).

Liste des espèces

On ne connait pas encore d'espèces fossiles basales de la tribu des Hominini, ni d'espèces fossiles de la sous-tribu des Panina. Les plus anciens fossiles connus de chimpanzĂ©s sont trois dents trouvĂ©es près du lac Baringo, au Kenya, et datĂ©es en 2005 d'environ 500 000 ans[4] - [5].

Jusqu'à la fin du XXe siècle, l'histoire évolutive de la lignée humaine était souvent présentée de façon plus ou moins linéaire, depuis les espèces les plus anciennes jusqu'à Homo sapiens. L’enrichissement du registre fossile a remis en cause ce schéma, au profit d'un arbre buissonnant de l'évolution humaine[6].

Panina

Hominina

Notes et références

  1. (en) J. Shoshani, C. P. Groves, E. L. Simons et G. F. Gunnell, « Primate phylogeny : morphological vs. molecular results », Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 5, no 1,‎ , p. 102-54 (PMID 8673281, lire en ligne)
  2. (en) Mark S. Springer, Robert W. Meredith et al., « Macroevolutionary Dynamics and Historical Biogeography of Primate Diversification Inferred from a Species Supermatrix », PLoS ONE, vol. 7, no 11,‎ , e49521 (ISSN 1932-6203, PMID 23166696, PMCID 3500307, DOI 10.1371/journal.pone.0049521, lire en ligne)
  3. (en) Priya Moorjani, Carlos Eduardo G. Amorim, Peter F. Arndt et Molly Przeworski, « Variation in the molecular clock of primates », PNAS, vol. 113, no 38,‎ , p. 10607–10612 (lire en ligne)
  4. Cécile Dumas, « Les premiers fossiles de chimpanzés », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne)
  5. Jean-Jacques Jaeger, « Une histoire de grands singes », Pour la science,‎ (lire en ligne)
  6. Bernard Wood, « Le buissonnant rameau humain », Pour la science, no 445,‎ , p. 35

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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