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Homme de Denisova

Homo denisovensis ‱ DĂ©nisovien

Homo denisovensis
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Réplique d'une molaire de l'Homme de Denisova (Muséum des sciences naturelles, Belgique).

EspĂšce

Homo denisovensis
— auteur incomplet —, date Ă  prĂ©ciser

L'Homme de Denisova, ou DĂ©nisovien, est une espĂšce Ă©teinte du genre Homo, identifiĂ©e par analyse gĂ©nĂ©tique en Ă  partir d'une phalange humaine fossile datĂ©e d'environ 41 000 ans, trouvĂ©e dans la grotte de Denisova, dans les montagnes de l'AltaĂŻ en SibĂ©rie (Russie).

L'Homme de Denisova est parfois qualifiĂ©, en tant qu'espĂšce, du nom binominal Homo denisovensis[1], mais son statut d'espĂšce Ă  part entiĂšre ou de sous-espĂšce n'est pas encore fixĂ©. Jean-Jacques Hublin estime qu'il aurait vĂ©cu durant le PalĂ©olithique moyen en Asie orientale, de la SibĂ©rie Ă  l'Asie du Sud-Est. La prĂ©sence de cette espĂšce en ExtrĂȘme-Orient est Ă  rechercher selon lui parmi des fossiles connus[2]. Les analyses de l'ADN mitochondrial du fragment de phalange ont prouvĂ© en 2010 que les DĂ©nisoviens Ă©taient gĂ©nĂ©tiquement distincts des NĂ©andertaliens et des Hommes modernes[3]. L'analyse ultĂ©rieure du gĂ©nome nuclĂ©aire a montrĂ© que les DĂ©nisoviens partageaient un ancĂȘtre commun avec les NĂ©andertaliens, et qu'ils se sont hybridĂ©s avec les ancĂȘtres de certains hommes modernes (3 Ă  5 % de l'ADN des MĂ©lanĂ©siens et des AborigĂšnes d'Australie est issu des DĂ©nisoviens)[4] - [5] - [6] - [7]. De mĂȘme, ils auraient transmis aux TibĂ©tains un gĂšne permettant leur adaptation Ă  la vie en altitude[8].

Historique

Localisation de la zone de découverte : Altaï au sud de la Sibérie[9].
Touristes devant la grotte de Denisova.
Fragment de phalange de l'Homme de Denisova, et sa position dans la main.

La grotte de Denisova se trouve dans le sud-ouest de la SibĂ©rie, prĂšs de la frontiĂšre avec la Chine et la Mongolie. Elle fut nommĂ©e ainsi d'aprĂšs un ermite russe, Denis, qui y vĂ©cut au XVIIIe siĂšcle. La grotte fut explorĂ©e pour la premiĂšre fois dans les annĂ©es 1970 par le palĂ©ontologue russe NikolaĂŻ Ovodov qui cherchait des fossiles de canidĂ©s[10]. En 2008, MikhaĂŻl Chounkov, de l'AcadĂ©mie des sciences de Russie, accompagnĂ© d'archĂ©ologues de l'Institut d'archĂ©ologie et d'ethnologie de Novossibirsk, explorĂšrent et fouillĂšrent la grotte. Ils trouvĂšrent la phalange d'auriculaire d'un humain juvĂ©nile de sexe fĂ©minin (connue comme la « femme X », en rĂ©fĂ©rence Ă  la transmission matrilinĂ©aire de l'ADN mitochondrial), puis ultĂ©rieurement un os d'orteil et deux dents dont une molaire[9]. Des objets (dont un bracelet) trouvĂ©s dans la grotte au mĂȘme niveau que les fragments fossiles ont Ă©tĂ© datĂ©s par le carbone 14 entre 30 000 et 48 000 ans avant le prĂ©sent[11]. Des fouilles plus rĂ©centes ont mis au jour des preuves d'une occupation intermittente remontant aux alentours de 125 000 ans[12].

Une équipe de scientifiques menée par Johannes Krause et Svante PÀÀbo, de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste à Leipzig en Allemagne, a séquencé en 2010 l'ADN mitochondrial extrait du fragment de phalange[3]. Le climat froid de la grotte a préservé l'ADN grùce à sa température moyenne annuelle de 0 °C. L'analyse génétique a révélé l'existence d'une espÚce encore inconnue, l'Homme de Denisova[13].

En , une demi-mandibule humaine fossile, dĂ©couverte en 1980 dans la grotte de Baishiya situĂ© sur le plateau tibĂ©tain, prĂšs de Xiahe, dans le Gansu, en Chine, a Ă©tĂ© identifiĂ©e par une Ă©quipe internationale comme ayant appartenu Ă  un DĂ©nisovien. Faisant usage de techniques liĂ©es Ă  une discipline Ă©mergente, la palĂ©oprotĂ©omique, cette Ă©tude s'est appuyĂ©e pour l'une des premiĂšres fois sur l'analyse des protĂ©ines conservĂ©es dans la mandibule de Xiahe, alors que l'ADN Ă©tait trop dĂ©gradĂ© pour ĂȘtre exploitable. La mandibule a conservĂ© deux molaires, dont la morphologie est jugĂ©e comparable Ă  celle des molaires trouvĂ©es dans la grotte de Denisova. Cette mandibule a un Ăąge Ă©valuĂ© par les sĂ©ries de l'uranium Ă  160 000 ans[14], ce qui est quatre fois plus ancien que l'occupation humaine des hauts plateaux tibĂ©tains (par Homo sapiens) la plus ancienne connue auparavant[14] - [15] - [16].

Molaire de la grotte du Cobra.

En 2022, l'analyse morphologique d'une molaire extraite en 2018 d'une brĂšche de la grotte Tam Ngu Hao (« grotte du Cobra ») dans le nord-est du Laos dĂ©montre sa proximitĂ© avec celles de la mandibule de Xiahe et l'identifie comme trĂšs probablement dĂ©nisovienne. Son analyse protĂ©omique indique qu'il s'agit d'un individu de sexe fĂ©minin. La brĂšche Ă©tant datĂ©e d'entre −164 000 et −131 000 ans, cette dĂ©couverte, si elle est confirmĂ©e, prouverait la prĂ©sence de populations dĂ©nisoviennes en Asie du Sud-Est alors qu'elles n'Ă©taient attestĂ©es que plus au nord, en SibĂ©rie et au Tibet[17] - [18].

Morphologie

Pendant presque dix ans, peu de choses ont Ă©tĂ© connues sur les caractĂ©ristiques morphologiques des DĂ©nisoviens, puisque les seuls vestiges dĂ©couverts Ă©taient un os d'un doigt de la main, deux dents et un os d'orteil. L'os de doigt est exceptionnellement large et robuste, bien en dehors de la variation observĂ©e chez les humains modernes. Il appartenait Ă  une femme, ce qui indique que les DĂ©nisoviens Ă©taient extrĂȘmement robustes, peut-ĂȘtre mĂȘme de la constitution de l'homme de NĂ©andertal.

Une molaire exhumée dans la grotte, appartenant à un autre individu, est trÚs grosse et archaïque d'aspect. Cette dent ne partage pas de caractéristiques morphologiques communes avec l'Homme de Néandertal ni avec l'Homme moderne[13].

Bien que découverte dans les années 1980, la demi-mandibule de Xiahe encore porteuse de deux dents a été identifiée comme dénisovienne en 2019 grùce à une analyse protéomique. Elle présente une morphologie archaïque, avec un corps trÚs robuste, relativement bas et épais, dont la hauteur diminue légÚrement vers l'arriÚre. Bien qu'une protubérance mentale triangulaire soit faiblement exprimée, il n'y a pas de menton développé et la symphyse est fortement en retrait[14].

Autres espĂšces

La stratigraphie de la grotte de Denisova montre une occupation ancienne de la grotte par des DĂ©nisoviens et des NĂ©andertaliens, et plus rĂ©cente par des Homo sapiens. NĂ©andertaliens et DĂ©nisoviens semblent avoir partiellement cohabitĂ©, au moins Ă  certaines Ă©poques, mais on ne sait pas Ă  ce jour si Homo sapiens a fait de mĂȘme ou s'il a seulement succĂ©dĂ© aux deux premiĂšres espĂšces.

Phylogénie

Des chercheurs ont montré l'existence d'une forte diversité génétique chez les Dénisoviens[19]. L'analyse ADN de deux dents trouvées à un autre niveau que la phalange a révélé un degré inattendu de diversité de l'ADN mitochondrial des Dénisoviens[20].

L'analyse de l'ADN nuclĂ©aire de spĂ©cimens fossiles d'Homo sapiens, d'Homme de NĂ©andertal et d'Homme de Denisova, menĂ©e en 2016 par une Ă©quipe de scientifiques coordonnĂ©e par Svante PÀÀbo de l'Institut Max-Planck d'anthropologie Ă©volutionniste, Ă  Leipzig, en Allemagne, a montrĂ© que l'Homme de Denisova et l'Homme de NĂ©andertal avaient un ancĂȘtre commun remontant Ă  environ 450 000 ans, et que tous deux partageaient avec Homo sapiens un ancĂȘtre commun remontant Ă  environ 660 000 ans. Ces rĂ©sultats s'appuient notamment sur l'analyse de deux spĂ©cimens fossiles de la Sima de los Huesos (Espagne), datĂ©s de 430 000 ans, attribuĂ©s Ă  l'Homme de NĂ©andertal, et jugĂ©s postĂ©rieurs Ă  la sĂ©paration d'avec l'Homme de Denisova[21]. Pour la premiĂšre fois, les liens entre diffĂ©rents reprĂ©sentants du genre Homo ont pu ainsi ĂȘtre Ă©tablis.

Une nouvelle Ă©tude publiĂ©e en 2020 prĂ©cise que les chromosomes Y des hommes de Denisova se sont sĂ©parĂ©s il y a environ 700 000 ans d'une lignĂ©e partagĂ©e par les chromosomes Y humains nĂ©andertaliens et modernes, qui ont divergĂ© les uns des autres autour de 370 000 ans. Les relations phylogĂ©nĂ©tiques des chromosomes Y archaĂŻques et modernes humains diffĂšrent donc des relations de population dĂ©duites de leurs gĂ©nomes autosomiques[22].

Arbre phylogénétique des lignées humaines récentes proposé en 2016 d'aprÚs l'ADN de la Sima de los Huesos
Arbre phylogénétique des lignées humaines récentes proposé en 2016 d'aprÚs l'ADN de la Sima de los Huesos

L'analyse comparée des génomes issus de la grotte de Denisova et des apports dénisoviens aux populations océaniennes actuelles, conduit à distinguer dénisoviens du nord (ceux de la grotte et les fossiles chinois) et du sud (actuellement absents du registre fossile)[23] :

ancĂȘtre commun (env. 650 ka)
(env. 450 ka)

NĂ©andertaliens


(env. 350 ka)

DĂ©nisoviens du nord



DĂ©nisoviens du sud




(env. 250 ka)

humains modernes



Hybridation

Denisova / NĂ©andertal

Des analyses gĂ©nĂ©tiques rĂ©alisĂ©es en 2013 comparant un DĂ©nisovien Ă  un NĂ©andertalien dĂ©couvert au mĂȘme endroit ont rĂ©vĂ©lĂ© une hybridation locale ayant fourni 17 % du gĂ©nome dĂ©nisovien, ainsi que des preuves d'une hybridation avec une autre souche archaĂŻque du genre humain encore inconnue[20].

En 2018, l'ADN d'un fragment osseux trouvĂ© dans la grotte de Denisova, celui d'une adolescente morte vers l'Ăąge de 13 ans il y a environ 90 000 ans[alpha 1], montre qu'elle Ă©tait l'hybride d'une mĂšre nĂ©andertalienne et d'un pĂšre dĂ©nisovien[24]. C'est la premiĂšre preuve directe d'une hybridation de premier degrĂ© entre espĂšces humaines.

Denisova / Sapiens

D'autres analyses ont montrĂ© que des Homo sapiens et des DĂ©nisoviens avaient eu des relations sexuelles interfĂ©condes et avaient produit des hybrides dont les gĂšnes se sont ensuite diffusĂ©s dans l'espĂšce voisine[25] - [26]. L'Homme de Denisova aurait notamment contribuĂ© Ă  hauteur de 3 Ă  6 % au gĂ©nome des Papous, des AborigĂšnes australiens et des NĂ©gritos philippins[27], et pour moins de 0,5 % au gĂ©nome des populations d'ExtrĂȘme-Orient. Les chercheurs en concluent que l'Homme de Denisova devait ĂȘtre relativement rĂ©pandu en Asie orientale Ă  la fin du PlĂ©istocĂšne[28], et que cette hybridation a dĂ» faciliter l’adaptation des humains modernes Ă  l'environnement des forĂȘts Ă©quatoriales humides du sud-est asiatique[29].

Les Papous auraient acquis leurs 4 Ă  6 % d'ADN dĂ©nisovien de deux hybridations successives avec deux groupes distincts de DĂ©nisoviens. La derniĂšre hybridation aurait eu lieu il y a quelque 30 000 ans[29] - [30]. Le principal flux de gĂšnes liĂ© aux Denisoviens s'est produit avant que les humains modernes n'atteignent Sahul, faisant de Wallacea et de Sunda des emplacements probables pour cet Ă©vĂ©nement d'introgression archaĂŻque[31].

Les TibĂ©tains ont acquis des DĂ©nisoviens (dĂ©jĂ  prĂ©sents sur le plateau tibĂ©tain il y a 160 000 ans) un allĂšle du gĂšne EPAS1 facilitant leur adaptation Ă  l'altitude[32].

SuperarchaĂŻques

Une Ă©tude gĂ©nĂ©tique parue en fĂ©vrier 2020, ayant analysĂ© l'ADN fossile nĂ©andertalien (issu de spĂ©cimens de l'AltaĂŻ et de la grotte de Vindija, en Croatie) et l'ADN dĂ©nisovien (issu de la grotte de Denisova), en tire la conclusion que l'ancĂȘtre commun de ces deux branches, appelĂ© NĂ©andersovien, aurait quittĂ© l'Afrique il y a environ 750 000 ans et se serait peu aprĂšs hybridĂ© en Eurasie avec une population locale qualifiĂ©e de superarchaĂŻque. Celle-ci serait sortie d'Afrique il y a environ 2 millions d'annĂ©es, et serait donc trĂšs Ă©loignĂ©e des NĂ©andersoviens, ce qui n'aurait pas fait barrage Ă  l'hybridation[33] - [34].

Les NĂ©andersoviens se seraient subdivisĂ©s entre Eurasiens de l'Ouest, ou NĂ©andertaliens, et Eurasiens de l'Est, ou DĂ©nisoviens, il y a environ 700 000 ans, c'est-Ă -dire beaucoup plus tĂŽt que les estimations des Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes. Il y aurait eu par la suite une deuxiĂšme hybridation des superarchaĂŻques avec les seuls DĂ©nisoviens en Asie orientale[33].

GÚnes dénisoviens sélectionnés chez Homo sapiens

Plusieurs études montrent qu'une partie du matériel génétique des Dénisoviens a été sélectionnée chez certaines populations d'Homo sapiens.

Le transfert de gĂšnes dĂ©nisoviens vers les hommes modernes a laissĂ© la plus forte frĂ©quence d'une variante des gĂšnes HLA (HLA-B) dans les populations d'Asie occidentale, oĂč des accouplements entre Homo sapiens et DĂ©nisoviens se seraient produits.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, un gÚne dénisovien permettrait aux Papous de détecter des parfums trÚs subtils.

Un gĂšne dĂ©nisovien liĂ© Ă  l'hĂ©moglobine permettrait aux populations himalayennes de vivre en altitude, oĂč l'air est plus pauvre en oxygĂšne[35]. Un variant du gĂšne EPAS1 provenant des DĂ©nisoviens amĂ©liore le transport d'oxygĂšne et est prĂ©sent seulement chez les TibĂ©tains, et chez les Chinois Han dans une moindre proportion[36].

D'aprĂšs une Ă©tude de l'universitĂ© de Berkeley, les Inuits possĂšdent un variant trĂšs particulier du chromosome 1, portant deux gĂšnes, TBX15 et WAR2. Le gĂšne TBX15 joue un rĂŽle dans le dĂ©veloppement du corps et notamment dans celui du tissu adipeux brun, utilisĂ© pour produire de la chaleur en cas de froid. À mesure que les latitudes augmentent, cette variante gĂ©nomique apparait frĂ©quente parmi les populations asiatiques, alors qu’elle est absente en Afrique, et rare en Europe. Ce gĂšne ressemble bien plus Ă  celui de l'homme de Denisova qu'Ă  celui des autres populations humaines modernes. Les chercheurs Ă©mettent donc l'hypothĂšse que l'homme de Denisova aurait transmis une partie de son gĂ©nome Ă  Homo sapiens en Asie du sud. Puis, au grĂ© des migrations humaines, elle se serait rĂ©pandue un peu partout sur la planĂšte – cette sĂ©quence est retrouvĂ©e dans d'autres populations humaines, mais avec une frĂ©quence bien moindre – et aurait connu une sĂ©lection naturelle particuliĂšrement forte chez les Inuits[37] - [38].

Comme presque toujours quand ils proviennent d'hybrides interspécifiques de mammifÚres, ces gÚnes ont été transmis par les hybrides femelles, les progénitures mùles étant le plus souvent infertiles. Suivant la rÚgle de Haldane[39], la stérilité hybride est limitée au sexe hétérogamétique. Les animaux hybrides homogamétiques (femelles chez les mammifÚres et les insectes, mùles chez les oiseaux et les lépidoptÚres[40]) sont normalement féconds.

Fossiles possiblement dénisoviens

En 2019, les seuls fossiles reconnus comme dénisoviens sont ceux de la grotte de Denisova et la mandibule de Xiahe. Mais d'autres fossiles découverts en Asie et décrits avant 2010, et considérés alors comme des Homo erectus tardifs ou des Homo sapiens archaïques (ou laissés en attente d'une dénomination), pourraient appartenir à l'Homme de Denisova, notamment :

  • l'Homme de Jinniushan (Chine, Liaoning) :
    découverte : 1984 par Lu Zune,
    capacitĂ© crĂąnienne estimĂ©e : 1 260–1 400 cm3,
    datation : entre −280 000 et −200 000 ans ;
  • l'Homme de Dali (Chine, Shaanxi) :
    découverte : 1978 par Shuntang Liu,
    capacitĂ© crĂąnienne estimĂ©e : 1 120 cm3,
    datation : −210 000 ans ;
  • l'Homme de Maba (Chine, Guangdong) :
    découverte : 1958,
    capacitĂ© crĂąnienne estimĂ©e : 1 300 cm3,
    datation : entre −150 000 et −130 000 ans.

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit du fragment osseux dénommé Denisova-11. L'adolescente a été surnommée Denny.

Références

  1. Paolo Anagnostou et al., When Data Sharing Gets Close to 100% : What Human Paleogenetics Can Teach the Open Science Movement, 2015
  2. Jean-Jacques Hublin, Conférences du CollÚge de France, Néandertals et Dénisoviens, Dénisova, le groupe frÚre asiatique (3/6), novembre 2015
  3. Johannes Krause, Qiaomei Fu, Jeffrey M. Good, Bence Viola, Michael V. Shunkov, Anatoli P. Derevianko et Svante PÀÀbo, « The complete mitochondrial DNA genome of an unknown hominin from southern Siberia », Nature, 464(7290):894-7, mars 2010.
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  6. (en) Elizabeth Landau, « Oldest human DNA found in Spain - CNN », CNN,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  7. (en) Katherine Harmon, « New DNA Analysis Shows Ancient Humans Interbred with Denisovans », Scientific American,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. Pascal Depaepe, « Les HĂ©ritiĂ©ers d'Homo erectus », Sciences Humaines,‎ , p. 44-47
  9. « L'homme d'Altaï, une nouvelle espÚce d'hominidé ? », www.hominides.com, 24 mars 2010.
  10. (en) Nikolai D. Ovodov, Susan J. Crockford, Yaroslav V. Kuzmin et Thomas F. G. Higham, « A 33,000-Year-Old Incipient Dog from the Altai Mountains of Siberia: Evidence of the Earliest Domestication Disrupted by the Last Glacial Maximum », PLOS One, vol. 6, no 7,‎ , e22821 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0022821, lire en ligne, consultĂ© le ).
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  28. La génétique arrache ses secrets de famille à un cousin des Néandertaliens.
  29. Pour la Science no 500 juin 2019 p. 14.
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  38. « Des gĂšnes de l’homme de Denisova chez les Inuits », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  40. « SpĂ©ciation »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur univ-lille1 (consultĂ© le )

Voir aussi

Bibliographie

Le peuple des humains Sur les traces génétiques des migrations, métissages et adaptations. Lluis Quintana-Murci, Editions Odile Jacob, octobre 2021, 331p.

Articles connexes

Liens externes

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