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Adaptation humaine Ă  la haute altitude

L’adaptation à la haute altitude chez l'homme est une adaptation de populations humaines, spécialement les Tibétains, certains habitants des Andes et des hauts plateaux éthiopiens, qui ont acquis une capacité unique à survivre à de très hautes altitudes. L'expression désigne une évolution adaptative irréversible aux environnements de haute altitude, associée à des comportements et des mutations génétiques héréditaires.

Alors que la plupart des humains souffriraient de sérieux problèmes de santé, ces populations natives se développent bien dans les régions les plus élevées du globe telles que l'Himalaya, les Andes et les hauts plateaux éthiopiens.

Par rapport aux populations vivant à plus basse altitude, celles vivant en haute montagne ont subi d'importants changements physiologiques et génétiques, en particulier des systèmes de régulation de la respiration et de la circulation sanguine[1] - [2].

Cette adaptation a Ă©tĂ© reconnue comme un exemple de sĂ©lection naturelle en action[3]. En fait, l'adaptation des TibĂ©tains est considĂ©rĂ©e par les scientifiques comme l'Ă©volution humaine la plus rapide car elle est estimĂ©e dater de moins de 3 000 ans[4] - [5] - [6]. Mais de rĂ©centes dĂ©couvertes viennent contredire cette affirmation, cette adaptation hors d'Afrique serait due Ă  l'hybridation avec l'homme de Denisova[7].

D'origine africaine, Homo sapiens n'a quittĂ© l'Afrique que relativement rĂ©cemment (il y a moins de 100 000 ans) et colonisĂ© le reste du monde[8] y compris les environnements les plus extrĂŞmes comme les rĂ©gions polaires et la haute montagne. L'oxygène essentiel Ă  la vie animale est prĂ©sent dans l'atmosphère en proportion identique quelle que soit l'altitude, mais la pression atmosphĂ©rique diminuant avec l'altitude fait que la densitĂ© de l'air diminue dans les mĂŞmes proportions. Ainsi, aux altitudes oĂą la pression est deux fois plus faible qu'au niveau de la mer, une inspiration, Ă  volume identique, contient deux fois moins de molĂ©cules, et donc deux fois moins d'oxygène. De ce fait, les plus hautes chaĂ®nes montagneuses du monde sont considĂ©rĂ©es comme inhabitables. Cependant, quelque 140 millions de personnes vivent en permanence au-dessus de 2 500 m d'altitude en AmĂ©rique du Nord et du Sud, Afrique de l'Est et Asie oĂą elles prospèrent depuis des millĂ©naires sans difficultĂ©s apparentes[9].

Il est connu que les humains d'autres parties du monde souffrent de sérieuses complications du mal aigu des montagnes dans ces régions, qui peuvent entraîner des traumatismes graves, voire la mort. De façon remarquable, la compréhension détaillée des mécanismes biologiques a révélé que l'adaptation des Tibétains, des habitants des Andes et des Éthiopiens est bien un exemple observable du principe d'évolution darwinienne chez les humains, le processus de sélection naturelle agissant sur des valeurs sélectives telles qu'un appareil respiratoire à plus hautes performances[10] - [11].

Origine et base

L'Himalaya au bord sud du plateau tibétain

Il est normal que l'espèce humaine se soit adaptĂ©e Ă  l'environnement de plaine qui constitue son milieu d'origine et oĂą l'oxygène est gĂ©nĂ©ralement abondant[12]. Lorsque les habitants de plaine montent Ă  des altitudes supĂ©rieures Ă  2 500 m, ils souffrent du mal aigu des montagnes qui est une forme d'hypoxie, un syndrome clinique de manque d'oxygène. Les complications incluent fatigue, Ă©tourdissement, essoufflement, mal de tĂŞte, insomnie, malaise, nausĂ©e, vomissement, crampe, perte d'appĂ©tit, acouphène, gelure, cyanose (bleuissement des doigts et lèvres) et vasodilatation (dilatation des veines)[13] - [14] - [15]. La maladie est aggravĂ©e par des symptĂ´mes connexes tels que l'Ĺ“dème cĂ©rĂ©bral (gonflement du cerveau) et l'Ĺ“dème pulmonaire (accumulation d'eau dans les poumons)[16] - [17]. Pendant plusieurs jours, ils respirent excessivement et consomment trop d'Ă©nergie mĂŞme lorsque le corps est au repos. Puis le rythme cardiaque dĂ©croĂ®t gĂ©nĂ©ralement. En fait, l'hypoxie est l'une des causes principales de dĂ©cès des alpinistes[18] - [19]. Chez la femme, la grossesse peut ĂŞtre sĂ©vèrement affectĂ©e par le dĂ©veloppement d'hypertension appelĂ©e prĂ©Ă©clampsie, qui cause des accouchements prĂ©maturĂ©s, des bĂ©bĂ©s de poids faible et souvent des complications de la grossesse avec hĂ©morragies, crises d'Ă©pilepsie et mort maternelles[1] - [20].

Il existe des caractĂ©ristiques spĂ©cifiques aux environnements de haute altitude, comme la faible concentration d'oxygène disponible (attribuable Ă  la baisse de pression baromĂ©trique), l'augmentation du rayonnement solaire, de plus grandes fluctuations de la tempĂ©rature quotidienne, l'ariditĂ©, une faible biomasse et la limitation de la production d'Ă©nergie. Il est d'autant plus frappant que plus de 140 millions de personnes dans le monde vivent Ă  une altitude supĂ©rieure Ă  2 500 mètres, dont 13 millions en Éthiopie, 1,7 million au Tibet (pour un total de 78 millions en Asie), 35 millions dans les Andes en AmĂ©rique du Sud, et 0,3 million dans les montagnes Rocheuses[21].

Certains natifs du Tibet, d'Éthiopie et des Andes vivent Ă  ces hautes altitudes depuis des gĂ©nĂ©rations et sont protĂ©gĂ©s de ces conditions Ă  la suite d'une adaptation gĂ©nĂ©tique[9] - [13]. On estime qu'Ă  4 000 mètres, chaque bouffĂ©e d'air contient seulement 60 % des molĂ©cules d'oxygène disponibles au niveau de la mer[21]. Ă€ des altitudes supĂ©rieures Ă  7 600 mètres, le manque d'oxygène devient mortel. Autrement dit, ces montagnards sont constamment exposĂ©s Ă  un environnement très pauvre en oxygène, mais ils vivent sans problème dĂ©bilitant dans cet environnement dĂ©favorable[10]. L'adaptation qu'ils partagent est la capacitĂ© Ă  maintenir des niveaux relativement faibles d'hĂ©moglobine, qui est la protĂ©ine responsable du transport de l'oxygène dans le sang[12]. L'un des effets les mieux documentĂ©s de la haute altitude est le retard de croissance intra-utĂ©rin. Il est connu que les femmes appartenant aux populations de haute altitude ne sont pas affectĂ©es ; les Ă©tudes montrent mĂŞme que, en moyenne, elles donnent naissance Ă  des enfants plus lourds que les femmes vivant en plaine. Cela est particulièrement vrai chez les bĂ©bĂ©s tibĂ©tains, dont le poids Ă  la naissance est de 294 Ă  650 g (en moyenne 470 g) plus Ă©levĂ© que dans la population chinoise environnante, et leur taux d'oxygène sanguin est considĂ©rablement plus Ă©levĂ©[22].

Les premières investigations scientifiques sur l'adaptation aux hautes altitudes ont été faites par A. Roberto Frisancho de l'Université du Michigan à la fin des années 1960 sur les Quechuas du Pérou[23] - [24]. Les études sur les Tibétains ont été lancées au début des années 1980 par l'anthropologue Cynthia Beall de la Case Western Reserve University[25].

Bases physiologiques

Tibétains

Famille Sherpa

Les débuts de l'escalade de l'Himalaya au XXe siècle ont porté à l'attention des scientifiques les performances physiques extraordinaires des Tibétains à haute altitude. On s'est rendu compte que ces groupes ethniques ont vécu à une altitude inhabituellement haute plus longtemps que n'importe quelle autre population, et l'hypothèse d'une adaptation génétique évolutive est apparue[26].

Le plateau tibĂ©tain a une altitude moyenne de 4 000 mètres. Justement surnommĂ© « le toit du monde » et couvrant plus de 2,5 millions de km2, il est le plus Ă©levĂ© et le plus grand plateau du monde. En 1990, il a Ă©tĂ© estimĂ© que 4 594 188 TibĂ©tains vivaient sur le plateau, dont 53 % Ă  une altitude de plus de 3 500 mètres. Un assez grand nombre (environ 600 000) vivent Ă  une altitude supĂ©rieure Ă  4 500 mètres dans la zone Chantong-Qingnan[27].

LĂ  oĂą vivent ces populations, la pression atmosphĂ©rique n'est que d'environ 60 % de celle au niveau de la mer. De façon remarquable, les TibĂ©tains, qui ont vĂ©cu Ă  haute altitude depuis seulement 3 000 ans, ne prĂ©sentent pas de concentrations Ă©levĂ©es d'hĂ©moglobine pour faire face Ă  la moindre disponibilitĂ© de l'oxygène comme observĂ© dans d'autres populations installĂ©es temporairement ou rĂ©cemment Ă  des altitudes Ă©levĂ©es. Au lieu de cela, les TibĂ©tains inhalent plus d'air Ă  chaque respiration et respirent plus rapidement que les populations de plaine ou des Andes. Les TibĂ©tains ont une meilleure oxygĂ©nation Ă  la naissance, une plus grande capacitĂ© pulmonaire totale tout au long de leur vie, et une plus grande capacitĂ© pour l'activitĂ© physique. Ils montrent une augmentation substantielle de la circulation sanguine cĂ©rĂ©brale, une concentration en hĂ©moglobine infĂ©rieure, et sont moins susceptibles de souffrir du mal aigu des montagnes que les autres[28] - [29].

La plupart des gens peuvent développer une tolérance à court terme à l'altitude par une préparation physique et un suivi minutieux et systématique des mouvements, mais les changements biologiques sont temporaires et réversibles lorsque ces personnes retournent en plaine[30].

En outre, à la différence des gens de plaine qui expérimentent une accélération de la respiration pendant quelques jours après l'accès à des altitudes élevées, les Tibétains conservent cette respiration rapide et une capacité pulmonaire élevée tout au long de leur vie[31].

Cela leur permet d'inhaler de plus grandes quantités d'air par unité de temps pour compenser la moindre densité de l'air. De plus, ils ont des niveaux élevés de monoxyde d'azote dans le sang, pratiquement le double par rapport aux habitants des plaines, ce qui contribue probablement à la dilatation de leurs vaisseaux sanguins pour améliorer la circulation sanguine[32].

Leur niveau d'hĂ©moglobine est toutefois dans la norme (en moyenne 15,6 g/dl chez les hommes et 14,2 g/dl chez les femmes), ne prĂ©sentant pas d'Ă©cart notable par rapport aux personnes vivant en basse altitude. Cela dĂ©montre une compensation Ă  long terme du dĂ©ficit de l'approvisionnement en oxygène qui leur permet d'Ă©chapper aux effets de l'hypoxie et au mal des montagnes tout au long de leur vie. MĂŞme lorsqu'ils gravissent les plus hauts sommets comme l'Everest, ils montrent une absorption rĂ©gulière d'oxygène, une meilleure ventilation, de plus gros volumes pulmonaires, de plus grandes capacitĂ©s de diffusion, un poids corporel constant et une meilleure qualitĂ© de sommeil comparativement Ă  des personnes venues de la plaine[33].

L'étude d'ADN fossile a permis à Rasmus Nielsen (Université de Californie) d'affirmer, en 2014, que les Tibétains détenaient le gène EPAS1, facilitant l'adaptation à l'altitude, en raison de croisements anciens avec l'homme de Denisova, seule espèce à détenir ce gène[34].

Habitants des Andes

Il est connu depuis des siècles, notamment par les missionnaires du XVIe siècle, que la reproduction des habitants des Andes a toujours été tout à fait normale, sans aucun effet constaté en termes de fécondité ou de risque d'avortement précoce, effets communs au stress hypoxique[35]. Ils ont acquis un volume pulmonaire résiduel plus important et une augmentation associée de la surface alvéolaire par rapport à la moyenne des êtres humains, caractéristiques complétées par une épaisseur des tissus supérieure et une augmentation modérée des globules rouges. Bien que la croissance de la taille de leur corps soit retardée, la croissance des volumes pulmonaires est accélérée[36].

Contrairement aux TibĂ©tains, les Andins, qui ont vĂ©cu Ă  haute altitude depuis plus de 11 000 ans, n'affichent pas un taux d'hĂ©moglobine remarquable. Ils prĂ©sentent plutĂ´t la mĂŞme concentration d'hĂ©moglobine Ă©levĂ©e que les habitants des plaines exposĂ©s Ă  des altitudes Ă©levĂ©es. Cependant, ils ont augmentĂ© le niveau d'oxygène dans leur hĂ©moglobine, c'est-Ă -dire que leur sang transporte plus d'oxygène par unitĂ© de volume sans nĂ©cessiter d'accĂ©lĂ©ration du rythme respiratoire[31]. Cela leur permet de surmonter l'hypoxie et de se reproduire normalement sans risque de mort pour la mère ou le bĂ©bĂ©. Mais le taux d'hĂ©moglobine Ă©levĂ© les expose au risque de souffrir de mal aigu des montagnes avec l'âge.

Femme Quechua et ses lamas

Parmi les Quechuas de l'altiplano, il existe une mutation importante de NOS3, le gène codant la synthase endothéliale de l'oxyde nitrique (eNOS), qui est associé à des niveaux plus élevés d'oxyde nitrique en haute altitude[37]. Les enfants de Ñuñoa d'ascendance Quechua bénéficient d'un taux d'oxygène dans le sang supérieur (91.3) et d'une fréquence cardiaque inférieure (84.8) par rapport aux enfants de la même école originaires d'ethnies différentes, qui ont un taux moyen de 89,9 et un rythme cardiaque de 88-91[38]. Les femmes d'origine Quechua nées et élevées en altitude ont un volume pulmonaire proportionnellement plus élevé pour une meilleure respiration[39].

Cérémonie Aymara

Les comparaisons de profils sanguins montrent que, parmi les Andins, les montagnards Aymaras sont mieux adaptés aux régions de montagne que les Quechuas[40] - [41]. Parmi les Aymaras de Bolivie, la respiration au repos et la réponse ventilatoire hypoxique sont plus basses (environ 1,5 fois) que chez les Tibétains. La variation génétique intrapopulation est relativement faible chez les Aymaras[42] - [43].

En outre, contrairement aux TibĂ©tains, le taux d'hĂ©moglobine dans le sang est plus Ă©levĂ© que la normale chez les Aymaras, avec une moyenne de 19,2 g/dl pour les hommes et 17,8 g/dl pour les femmes[44].

Parmi les différentes populations de montagnards indigènes, les réponses physiologiques sous-jacentes à l'adaptation sont très différentes. Par exemple, pour les quatre caractéristiques quantitatives que sont la ventilation au repos, la réponse ventilatoire hypoxique, la saturation en oxygène et la concentration d'hémoglobine, les niveaux sont significativement différents entre les Tibétains et les Aymaras[45]. Les Andins sont en général les moins bien adaptés, comme en témoignent leur fréquent mal des montagnes et la perte de caractères adaptatifs lorsqu'ils déménagent en plaine[46].

Dans le Nord du Chili, Ă  la frontière avec la Bolivie, une poignĂ©e de mineurs ont vĂ©cu Ă  proximitĂ© du volcan Aucanquilcha Ă  une altitude de 5 950 m, oĂą ils Ă©taient encore quatre en 1985[47].

Éthiopiens

Les Amharas d'Éthiopie vivent Ă©galement Ă  des altitudes très Ă©levĂ©es, entre 3 000 et 3 500 mètres. Les Amharas prĂ©sentent des niveaux Ă©levĂ©s d'hĂ©moglobine comme les habitants des Andes et les gens de plaine montant en haute altitude, mais ne prĂ©sentent pas d'hĂ©moglobine Ă  haute teneur en oxygène comme les Andins[48]. Parmi les personnes en bonne santĂ©, les concentrations moyennes d'hĂ©moglobine sont de 15,9 et 15,0 g/dl respectivement pour les hommes et les femmes (un taux comparable Ă  ce que l'on peut trouver chez les TibĂ©tains et chez les populations vivant en basse altitude), et une teneur moyenne en oxygène de l'hĂ©moglobine de 95,3 %, ce qui est supĂ©rieur Ă  la moyenne, comme dans les Andes[49]. En outre, les montagnards Ă©thiopiens ne prĂ©sentent pas les importants changements de la circulation sanguine du cerveau observĂ©s chez les montagnards pĂ©ruviens et reliĂ©s Ă  leurs frĂ©quents maux des montagnes[50]. Pourtant, comme les Andins et les TibĂ©tains, les montagnards Ă©thiopiens sont Ă  l'abri des dangers extrĂŞmes causĂ©s par l'environnement de haute altitude, et leur modèle d'adaptation est unique par rapport aux autres populations de montagne[21].

Habitants du Caucase

Certains habitants du Daghestan vivant au-dessus de 2 000 mètres d'altitude dans la rĂ©gion du Caucase ont Ă©galement un mĂ©tabolisme spĂ©cialement adaptĂ© Ă  la moindre densitĂ© de l'air[51].

Bases génétiques

L'Ă©volution molĂ©culaire sous-jacente de l'adaptation Ă  haute altitude a Ă©tĂ© explorĂ©e et comprise assez rĂ©cemment[10]. Selon les pressions gĂ©ographiques et environnementales, l'adaptation Ă  haute altitude implique diffĂ©rents modèles gĂ©nĂ©tiques, dont certains ont Ă©voluĂ© assez rĂ©cemment. Par exemple, les adaptations tibĂ©taines sont devenues courantes au cours des 3 000 dernières annĂ©es, un exemple rapide de l'Ă©volution humaine rĂ©cente. Au tournant du XXIe siècle, il a Ă©tĂ© rapportĂ© que la constitution gĂ©nĂ©tique des composants respiratoires des populations tibĂ©taine et Ă©thiopienne est très diffĂ©rente[45].

Tibétains

Preuve substantielle dans montagnards tibétains suggère que la variation du taux d'hémoglobine et d'oxygène sanguin niveaux sont adaptatif remise en forme darwinienne. Il a été démontré que les femmes tibétaines avec une forte probabilité de posséder une à deux allèles pour haute teneur en oxygène du sang (ce qui est étrange pour les femmes normales) avait plus d'enfants survivants; plus la capacité de l'oxygène, plus le taux de mortalité infantile[52].

En 2010, pour la première fois, les gènes responsables des caractères adaptatifs uniques ont Ă©tĂ© identifiĂ©s suivant les sĂ©quences du gĂ©nome de 50 TibĂ©tains et de 40 Chinois Han de PĂ©kin. Dans un premier temps, le signal le plus fort de la sĂ©lection naturelle dĂ©tectĂ©e est un facteur de transcription impliquĂ© dans la rĂ©ponse Ă  l'hypoxie, appelĂ© endothĂ©liale par Arnt-Sim-protĂ©ine (PAS) du domaine 1 (EPAS1). Il a Ă©tĂ© constatĂ© que l'un polymorphisme d'un seul nuclĂ©otide (SNP) Ă  EPAS1 montre une diffĂ©rence de frĂ©quence de 78% entre TibĂ©tains et Chinois continentaux Ă©chantillons, reprĂ©sentant la variation gĂ©nĂ©tique plus rapide observĂ© dans aucun gène humain Ă  ce jour. Ainsi, l'adaptation Ă  la haute altitude du Tibet devient le processus le plus rapide de phĂ©notype observable d'Ă©volution de l'homme[53], qui est estimĂ© datĂ© d'il y a moins de 3 000 ans, lorsque les TibĂ©tains se sĂ©parent de la terre ferme et de la population chinoise[6]. Les mutations dans EPAS1, Ă  une frĂ©quence plus Ă©levĂ©e dans les TibĂ©tains que leurs voisins han, en corrĂ©lation avec une diminution des concentrations d'hĂ©moglobine chez les TibĂ©tains, qui est la marque distinctive de leur adaptation Ă  l'hypoxie. SimultanĂ©ment, les deux gènes, EGL neuf homolog 1 (EGLN1) (qui inhibe la production de l'hĂ©moglobine sous une concentration Ă©levĂ©e en oxygène) et des peroxysomes rĂ©cepteur alpha activĂ© par les prolifĂ©rateurs (PPARa), ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©es pour ĂŞtre sĂ©lectionnĂ©e de manière positive par rapport Ă  une diminution de l'hĂ©moglobine nature dans les TibĂ©tains[54].

De même, les Sherpas, connus pour leurs explorations de l'Himalaya, présentent des tendances similaires dans le gène EPAS1, qui fortifie en outre que le gène est sous sélection pour l'adaptation à la vie en haute altitude des populations tibétaines[55].

EPAS1 et EGLN1 sont certainement les principaux gènes de caractères adaptatifs uniques en comparaison avec ceux des Chinois et des Japonais[56]. Tous ces gènes (EPAS1, EGLN1, et Ppara) fonctionnent de concert avec un autre gène nommé hypoxie facteurs inductibles (HIF), qui à son tour est un régulateur principal de production de globules rouges dans le sang en réponse au métabolisme de l'oxygène[57] - [58] - [59]. Les gènes sont associés non seulement à une diminution du taux d'hémoglobine, mais aussi dans la régulation du métabolisme énergétique. EPAS1 est significativement associée à une augmentation de la concentration en lactate (le produit de la glycolyse anaérobie) et PPARa est corrélée avec une diminution de l'activité de l'oxydation des acides gras[60]. En outre, les Tibétains sont enrichies pour des gènes de la classe des maladies de la reproduction humaine (tels que les gènes de la daz, BPY2, CDY et HLA-DQ et HLA-DR groupes de gènes) et de processus biologique catégories de réponse à des dommages de l'ADN stimulus et la réparation de l'ADN (tel que RAD51, RAD52, et MRE11A), qui sont liés à des caractéristiques d'adaptation de poids de naissance infantile élevée et plus sombre tonus de la peau et sont très probablement dus à la récente adaptation locale[61].

Habitants des Andes

Les modèles d'adaptation génétique chez les Andins sont largement distinctes de celles de la tibétaine, avec les deux populations présentant des signes de la sélection naturelle positive dans différents gènes ou des régions de gènes. Cependant, EGLN1semble être la signature principale de l'évolution, car elle montre des signes de sélection positive dans les deux Tibétains et les Andins. Même alors, le modèle de variation de ce gène diffère entre les deux populations[3]. Parmi les Andes, il n'y a pas d'associations significatives entre EPAS1 ou EGLN1 SNP génotypes et la concentration de l'hémoglobine, qui a été la caractéristique des Tibétains[62]. L'ensemble des séquences du génome de 20 Andins (demi d'entre eux ayant le mal des montagnes chronique) ont révélé que deux gènes, SENP1 (un régulateur de l'érythropoïèse) et ANP32D (un oncogène) jouent un rôle vital dans la faiblesse de leur adaptation à l'hypoxie[63].

Éthiopiens

Le mĂ©canisme d'adaptation des montagnards Ă©thiopiens est tout Ă  fait diffĂ©rent. C'est probablement parce que leur migration vers les hautes terres Ă©tait relativement tĂ´t; par exemple, l'Amhara ont habitĂ© des altitudes supĂ©rieures Ă  2 500 mètres depuis au moins 5 000 ans et altitudes autour de 2 000 Ă  2 400 mètres de plus de 70 000 ans[64]. L'analyse gĂ©nomique de deux ethnique groupes, Amhara et Oromo, a rĂ©vĂ©lĂ© que les variations gĂ©nĂ©tiques associĂ©es Ă  la diffĂ©rence de l'hĂ©moglobine chez les TibĂ©tains ou d'autres variantes dans le mĂŞme emplacement du gène n'influencent pas l'adaptation dans les Ethiopiens[65]. L'identification de gènes spĂ©cifiques rĂ©vèle en outre que plusieurs gènes candidats sont impliquĂ©s dans des Ethiopiens, y compris CBARA1, Vav3, ARNT2 et THRB. Deux de ces gènes (Thrb et ARNT2) sont connus pour jouer un rĂ´le dans la voie de HIF-1, une voie impliquĂ©e dans les travaux antĂ©rieurs rapportĂ©s en tibĂ©tain et Ă©tudes andines. Cela confirme l'idĂ©e que l'adaptation Ă  la haute altitude se pose de façon indĂ©pendante entre les diffĂ©rents montagnards Ă  la suite d'une Ă©volution convergente [66].

Notes et références

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