Plaine
Une plaine, qui dĂ©rive du mot latin plana, est une grande Ă©tendue de terrain sans relief , espace gĂ©ographique caractĂ©risĂ© par une surface plane, ou lĂ©gĂšrement ondulĂ©e, dâaltitude peu Ă©levĂ©e par rapport au niveau de la mer ou dâaltitude moindre que les rĂ©gions environnantes[1]. Le relief de la France mĂ©tropolitaine est de 0 Ă 200 m pour les plaines[2]. En Asie centrale, la plaine se situe Ă environ 500 m d'altitude. En AmĂ©rique du Sud, il existe de vastes plaines dans les trĂšs hautes montagnes. Une plaine est dominĂ©e par les reliefs environnants. L'ancienne acception du mot, jusqu'au XVIIIe siĂšcle, Ă©tait plus large : une plaine Ă©tait tout espace plat, qu'il soit Ă basse altitude ou non. Un plateau Ă©tait donc une plaine[3].
Ătymologie
Plaine est le féminin de plain (qui survit dans quelques expressions) qui provient du latin planus, plana avec le sens de « plat, uni, plan ». Il a éliminé la forme plagne ou plaigne qui provenait du latin populaire plania[4].
Qualification en fonction du contexte géographique
- La plaine des Flandres est située entre les Pays-Bas, la France et la Belgique ; son point culminant est de 176 m.
- Le bassin parisien dâaltitude moyenne de 178 m.
- La plaine abyssale : plaine sous-marine situĂ©e gĂ©nĂ©ralement de â4 000 Ă â6 000 m. Elle a un dĂ©nivelĂ© faible mais notable qui conduit aux dorsales ocĂ©aniques. Son Ă©tendue est gĂ©nĂ©ralement imposante : de l'ordre de centaines voire de milliers de kilomĂštres d'extension, elle est composĂ©e de sĂ©diments continentaux rejetĂ©s au large.
- La plaine du PÎ, située aux pieds des chaßnes de montagne et formée par le dépÎt des matériaux charriés par les torrents et riviÚres provenant de ces montagnes.
- La plaine alluviale (synonyme : lit majeur d'un cours d'eau) : surface topographique, à faible dénivelé, en fond de vallée. Elle est constituée par des alluvions (débris, matériaux) déposées lors de crues du cours d'eau. La plaine alluviale appartient à la zone inondable d'un cours d'eau ; toutefois des aménagements de berge (digue) permettent de réduire le risque d'inondation.
- La plaine deltaĂŻque : elle est Ă la confluence de la plaine alluviale â dont elle est le prolongement â et de la mer. Elle reçoit des sĂ©diments des deux parts.
- La plaine d'Ă©pandage : il s'agit d'une plaine d'accumulation dont les principaux tributaires sont les torrents ou les moraines glaciaires.
- La plaine littorale : aire cÎtiÚre enrichie par les sédiments continentaux non recouverte.
- La plaine maritime : étendue devenue non-submersible par les marées. Par le passé, ces zones étaient généralement des marais (exemple : plaine maritime flamande).
Quelques grandes plaines
- La plaine d'Alsace (fossé d'effondrement), de 145 à 248 m d'altitude[5].
- La plaine d'Allemagne du nord (portion de la grande plaine d'Europe du Nord).
- La Djeffara, entre la Tunisie et la Libye.
- La plaine du PĂŽ en Italie, d'altitude moyenne de 214 m.
- Les Pampas dans l'Amérique du Sud (Argentine et Uruguay).
- Les Grandes Plaines aux Ătats-Unis.
- La plaine alluviale de la Bassée.
Notes et références
- Trésor de la langue française informatisé, « plaine - définition », sur TLFI.
- « Le relief de la France métropolitaine », sur static.education.francetv.fr.
- Un exemple connu est tiré de la fable Le Coche et la Mouche de Jean de La Fontaine :
« AprÚs bien du travail le Coche arrive au haut.
Respirons maintenant, dit la Mouche aussitĂŽt :
Jâai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. » - Alain Rey (sous la dir. de), Dictionnaire historique de la langue française, Le Robert, 1998.
- « Atlas des paysages de l'Alsace », sur paysages.alsace.developpement-durable.gouv.fr.