Autruche
Les autruches, qui forment le genre Struthio, sont des oiseaux de la famille des Struthionidae. Le mot dĂ©rive de l'italien ostruce, lui-mĂȘme issu du latin avis struthio, d'aprĂšs le grec ancien ÏÏÏÎżÏ ÎžÎŻÏÎœ[1].
Struthio
Au XXIe siĂšcle, il ne reste plus dans ce genre que deux espĂšces vivantes, voire une seule selon que les auteurs considĂšrent l'Autruche de Somalie comme Ă©tant une espĂšce distincte ou une simple sous-espĂšce de l'Autruche d'Afrique.
Histoire
Aristote parle de lâautruche aux livres I et II des Parties des animaux, ainsi que dans le livre II de la GĂ©nĂ©ration des animaux. Empruntant de nombreux passages Ă Aristote, le livre X de lâHistoire naturelle de Pline l'Ancien, consacrĂ© aux oiseaux, sâouvre sur lâautruche. Pline la considĂ©rait comme un animal intermĂ©diaire entre les mammifĂšres et les oiseaux.
La sous-espĂšce dâautruche Struthio camelus syriacus est attestĂ©e au Moyen-Orient jusquâĂ son extermination au XXe siĂšcle[2]. Pendant les quinze millions dâannĂ©es qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, du dĂ©but du MiocĂšne jusquâĂ la fin du PlĂ©istocĂšne, des autruches de diffĂ©rentes espĂšces, dont certaines de grande taille comme Struthio wimani, Struthio anderssoni ou le genre Pachystruthio, qui pesait jusqu'Ă environ 300 kg, ont vĂ©cu en Eurasie dans ce qui est aujourdâhui la steppe eurasienne, y compris durant les pĂ©riodes glaciaires pendant lesquelles elles ont voisinĂ© avec des mammouths, des rhinocĂ©ros laineux et, vers la fin, avec les premiers humains[3] - [4].
Taxinomie
D'aprÚs la classification de référence (version 3.2, 2012) du CongrÚs ornithologique international :
- Struthio camelus â Autruche d'Afrique
- Struthio Australis - Autruche d'Afrique du Sud
- Struthio molybdophanes â Autruche de Somalie
Toutefois, Struthio molybdophanes est considĂ©rĂ©e par la plupart des rĂ©fĂ©rences taxinomiques [5] comme une sous-espĂšce de Struthio camelus. Elle vit en Ăthiopie, au Kenya du Nord et en Somalie.
La sous-espÚce Struthio camelus syriacus qui vivait dans le Néguev et qui est mentionnée dans la Bible est désormais éteinte : elle a été chassée jusqu'à l'extinction totale entre 1930 et 1941.
Selon Paleobiology Database (6 nov. 2012)[6] :
- â Struthio asiaticus
- â Struthio bradydactylus
- Struthio camelus
- Struthio camelus camelus. L'Autruche Ă cou rouge est une espĂšce au bord de l'extinction dont peu d'informations sont accessible sur internet. Nous savons cependant qu'un groupe d'individus est actif dans le Parc National de Souss Massa, secteur Rockein oĂč ils vivent aux cĂŽtĂ©s des derniers Addax et Gazelles Dorcas. Cette espĂšce Ă la particularitĂ© d'avoir une pigmentation d'un rouge vif du cou et des pattes.
- â Struthio chersonensis
- â Struthio orlovi
- â Struthio wimani
Description
Oiseau de grande taille, 2 m en moyenne pour les femelles, Ă 2,80 m pour les mĂąles avec un poids allant de 90 kg en moyenne pour les femelles Ă 150 kg pour les plus gros mĂąles, l'autruche est un oiseau qui ne vole pas, du fait de son anatomie. Son espĂ©rance de vie est dâenviron 70 ans (40 ans en captivitĂ©). Elle reprĂ©sente aussi le plus grand oiseau actuel, mais, par le passĂ©, il a existĂ© des oiseaux de plus grandes tailles, appartenant Ă d'autres groupes (voir Aepyornithiformes, Dinornithidae). Elle figure sur la liste des espĂšces menacĂ©es de disparition selon lâUICN.
Lâautruche est le plus rapide des oiseaux terrestres. Elle se dĂ©place en marchant. GrĂące Ă ses trĂšs longues pattes musclĂ©es comportant deux doigts Ă chaque patte, et Ă ses genoux flexibles et souples, l'autruche est trĂšs rapide et endurante. Ainsi, elle peut courir Ă la vitesse de 40 km/h pendant une demi-heure et atteindre lors d'un sprint une vitesse moyenne de 70 km/h[7]. Avec des pointes Ă 90 km/h sur de trĂšs courtes distances[8], elle est plus rapide que la lionne. Lâautruche peut sauter 1,50 mĂštre en hauteur et 4 mĂštres en longueur. Ses pattes nâont que deux doigts, elle se repose sur le doigt intĂ©rieur, le plus dĂ©veloppĂ©, lorsquâelle court. La puissance de ses pattes, qui lui permet de courir aussi vite que des mammifĂšres, compense son incapacitĂ© Ă voler.
Ă lâĂąge adulte, la tĂȘte et le cou de lâautruche sont dĂ©nudĂ©s ou garnis dâun duvet Ă©pais. La tĂȘte est petite proportionnellement au corps, et les yeux gĂ©nĂ©ralement plus gros que le cerveau[9]. Le plumage du corps est abondant. Les ailes sont courtes mais normalement constituĂ©es. Il existe un important dimorphisme sexuel : le mĂąle possĂšde un plumage noir avec lâextrĂ©mitĂ© des ailes blanches tandis que la femelle a un plumage brun terne.
Habitat
Elle habite dans la savane la plupart du temps, mais se rend dans des endroits humides pour pondre.
Alimentation
Les autruches sont essentiellement herbivores, mais leur rĂ©gime est variĂ© ; elles sont capables dâingĂ©rer tout ce qui passe Ă portĂ©e de leur bec.
Ponte
Polygames vivant en bandes, les mĂąles amĂ©nagent une excavation profonde dans le sol servant de nid. Au contraire de la majoritĂ© des oiseaux, les autruches mĂąles (comme Ă©galement les canards et oies) possĂšdent un pĂ©nis. Avec une masse comprise entre 1,2 et 1,8 kg, lâĆuf dâautruche est le plus gros Ćuf Ă coquille dâanimal vivant et donc la plus grande cellule du rĂšgne animal.
Ălevage
Autorisations légales
En France, lâautruche n'Ă©tant pas reconnue comme Ă©tant un animal domestique en droit français et figurant sur la liste des espĂšces considĂ©rĂ©es comme dangereuses[10], le responsable de l'Ă©levage avicole doit ĂȘtre titulaire d'un certificat de capacitĂ© pour l'entretien de ces oiseaux, l'Ă©tablissement Ă©tant soumis Ă autorisation prĂ©fectorale d'ouverture[11].
MĂ©thode d'Ă©levage
Trois races d'autruches ont été sélectionnées pour l'élevage. Elles sont communément appelées « à nuque rouge », « à nuque bleue » et « noire du Cap ». Elles sont issues de différents croisements entre S. camelus camelus et S. camelus australis.
La ponte dans l'hĂ©misphĂšre nord commence Ă la mi-mars et se termine en aoĂ»t-septembre. Lorsque les Ćufs sont ramassĂ©s quotidiennement, la pĂ©riode de ponte se prolonge de quelques semaines. Cinquante Ćufs peuvent ĂȘtre ramassĂ©s pour chaque femelle durant une saison. Les Ćufs sont prĂ©levĂ©s chaque soir lorsque le nid n'est pas protĂ©gĂ© par l'un des parents (pendant la distribution de nourriture). Une fois ramassĂ©s, les Ćufs sont aseptisĂ©s puis stockĂ©s dans une piĂšce Ă une tempĂ©rature de 14 Ă 15 °C avec une hygromĂ©trie de 45 Ă 50 %, placĂ©s sur du sable ou sur un lit de graines avec deux retournements par jour et ce pendant une pĂ©riode n'excĂ©dant pas quinze jours. Ils sont ensuite mis en incubateur pendant 41 Ă 44 jours Ă 36,2 °C. Lorsque les petits percent la poche Ă air, les Ćufs sont retirĂ©s de l'incubateur pour ĂȘtre mis dans un Ă©closoir.
Marché
Les autruches sont Ă©levĂ©es commercialement depuis plus dâune centaine dâannĂ©es (depuis 1838). Les Ă©levages dâautruches sont considĂ©rĂ©s comme les « fermes de lâavenir » en raison de la grande variĂ©tĂ© de leurs produits (viande, cuir et plumes), de leur efficacitĂ© de production et de reproduction et de leur rentabilitĂ© potentielle Ă©levĂ©e. Les exportations annuelles de cuir dâautruche en provenance dâAfrique du Sud vers les Ătats-Unis, avant les sanctions commerciales, ont atteint le record de 90 000 piĂšces en 1986. AprĂšs cette date, la pĂ©nurie de peaux a entraĂźnĂ© une augmentation des prix. LâĂ©levage dâautruches est devenu une activitĂ© intĂ©ressante dans laquelle divers entrepreneurs, en Europe et surtout aux Ătats-Unis, se sont lancĂ©s pour essayer de satisfaire une partie de la demande internationale. LâĂ©levage de lâautruche sâest, depuis les annĂ©es 2000, implantĂ© Ă lâĂ©chelle mondiale. Dans le recrutement des investisseurs, un important nombre dâescroqueries ont eu lieu, sur des promesses dâenrichissement rapide grĂące aux Ă©levages en Afrique du Sud et aux Ătats-Unis.
Produits de l'Ă©levage
Les autruches sont des oiseaux robustes, dâĂ©levage facile, domestiquĂ©s depuis longtemps pour leurs plumes, leur viande, leur cuir et leurs Ćufs.
- La viande dâautruche apporte plus de protĂ©ines et de fer que la viande de bĆuf, mais elle est beaucoup moins grasse (2 % de lipides contre 3 Ă 15 % pour le bĆuf) et contient trĂšs peu de cholestĂ©rol. C'est une viande rouge qui peut se cuisiner comme le bĆuf.
- Les plumes sont recherchées par les plumassiers pour les costumes et les accessoires. Celles du mùle sont blanches ou noires, celles des femelles sont grises. Elles sont également utilisées pour fabriquer des plumeaux antistatiques.
- Le cuir est trÚs doux et ponctué de « perles » (marques d'insertion des plumes).
- Les Ćufs pĂšsent environ 1,6 kg et sont comestibles. La coquille est trĂšs Ă©paisse et peut ĂȘtre ornementĂ©e pour en faire des objets dĂ©coratifs. Il faut trois quarts d'heure pour cuire un seul Ćuf d'autruche Ă la coque.
- la graisse est reconnue en Afrique comme produit utilisé contre les problÚmes de peaux (peaux sÚches, eczéma, etc.) et les problÚmes articulaires (arthrose). C'est la graisse du ventre qui est utilisée, fondue à basse température (40 à 60 °C) et utilisée en friction quotidienne sur la zone concernée.
Prédateurs
Bien que les autruches adultes ne possĂšdent pas vraiment de prĂ©dateurs, ils peuvent parfois se faire chasser par des guĂ©pards, des lĂ©opards ou des lions. La vitesse de leur course de mĂȘme que la puissance des jambes servent de moyen de dĂ©fense. Les autruches peuvent mĂȘme tuer un humain, ou un prĂ©dateur comme un lion, avec un coup de pied[12] et certaines personnes rapportent qu'elles n'hĂ©sitent pas Ă s'en servir en cas de danger. Les autruches causent environ deux morts humaines par an, en voulant dĂ©fendre leur territoire.
Les jeunes autruches sont les proies des rapaces, des serpents et des hyĂšnes.
Lâautruche dans la culture populaire
Aux XVe et XVIIIe siĂšcles, les plumes dâautruche, article coĂ»teux dâimportation, sont frĂ©quemment disposĂ©es sur les couvre-chefs de la noblesse, de la bourgeoisie, voire de certains uniformes comme ceux des mousquetaires ou des janissaires, pour manifester le prestige social de ces personnes. Aux XIXe et XXe siĂšcles, les plumes dâautruches sont largement employĂ©es dans lâindustrie de la mode et des spectacles de cabaret comme le French cancan, ce qui contribue Ă la rarĂ©faction de ces animaux. Elles sont encore utilisĂ©es pour dĂ©corer des costumes folkloriques pour le carnaval : par exemple Ă Venise ou sur les hauts chapeaux que portent les Gilles lors des carnavals en Belgique et notamment le Carnaval de Binche : il sâagit gĂ©nĂ©ralement de plumes provenant des Ă©levages.
Un idiotisme animalier part de lâidĂ©e reçue quâune autruche effrayĂ©e resterait figĂ©e debout et la tĂȘte dans le sable au lieu de sâenfuir : cette croyance remonte au moins au Ier siĂšcle de notre Ăšre comme le rapporte Pline l'Ancien : « leur stupiditĂ© nâest pas moins singuliĂšre : elles sâimaginent, avec un corps si grand, que lorsquâelles ont cachĂ© leur tĂȘte dans les broussailles on ne les voit plus »[13].
« Faire lâautruche » et « appliquer la politique de lâautruche » sont des expressions populaires issues du mythe relatĂ© par Pline lâAncien. Cette mĂ©taphore trouve diffĂ©rentes explications partant peut-ĂȘtre dâobservations rĂ©elles, mais selon des interprĂ©tations erronĂ©es[14] :
- pour rester invisible des prĂ©dateurs, lâautruche se fige au sol, couchĂ©e, la tĂȘte repliĂ©e. Cette stratĂ©gie paraĂźt dĂ©risoire Ă lâĂȘtre humain, capable de la repĂ©rer facilement du fait de la hauteur de ses yeux, de sa vision binoculaire et en suivant ses empreintes, contrairement aux animaux quadrupĂšdes sensibles aux mouvements et aux signaux auditifs et olfactifs[14] ;
- pour aider sa digestion, lâautruche, comme dâautres oiseaux, avale quotidiennement de petits galets quâelle picore au sol[15] ;
- elle picore aussi au sol pour se nourrir et passe donc une partie de la journĂ©e la tĂȘte au ras du sol[16] ;
- lâautruche pond ses Ćufs dans des creux qui font parfois jusquâĂ 30 cm de profondeur dans les sols sableux. Lorsquâelle retourne ses Ćufs et nettoie le nid, sa tĂȘte disparaĂźt dans les herbes[16] ;
- lorsquâelle se trouve dans une tempĂȘte de sable, lâautruche se couche et met la tĂȘte Ă ras du sol pour se protĂ©ger. Les Africains, voyant la scĂšne de loin, en ont dĂ©duit que câest signe de tempĂȘte[16].
Autruches de fiction
- Lola de Téléchat de Roland Topor
Recherche
Cet animal a été le support de nombreuses études, ayant par exemple porté sur :
Notes et références
- strouthiĂŽn.
- Delphine Angst, Ăric Buffetaut, « Les autruches gĂ©antes de la Chine prĂ©historique », in : EspĂšces n° 45, sept. 2022, pp. 43-49.
- Ăric Buffetaut, « Nouvelles donnĂ©es sur l'Ă©volution des autruches », in : La Science au prĂ©sent, 2022, pp. 26-29.
- D. Angst, Ă. Buffetaut, Op. cit. EspĂšces sept. 2022.
- Clements, Howard et Moore et Handbook of the Birds of the World.
- Fossilworks Paleobiology Database, consulté le 6 nov. 2012
- Zoo d'Amiens - l'Autruche.
- Vitesse de L'Autruche.
- « L'Ćil d'une autruche est plus gros que son cerveau ! », sur Le saviez-vous ? (consultĂ© le ).
- ArrĂȘtĂ© du 21 novembre 1997.
- Réponse de 08/05/2007 à la question posée à l'Assemblée Nationale.
- « Ostrich (Struthio camelus) », National Geographic Society, consulté le 27 mars 2019.
- Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre X, §I.1.
- Page 12 dans Jean-Marie Vidal, Nature et culture de la pudeur et de la parure. In: Communications, 46, 1987. Parure pudeur Ă©tiquette. p. 7-29. DOI 10.3406/comm.1987.1684. Lire en ligne.
- Ăditions Larousse, « EncyclopĂ©die Larousse en ligne - autruche », sur www.larousse.fr (consultĂ© le )
- « http://linkuff.com/2008/06/pourquoi-les-autruches-plantent-leur-tete-dans-le-sable/ Pourquoi les autruches plantent leur tĂȘte dans le sable ? »(Archive.org âą Wikiwix âą Archive.is âą Google âą Que faire ?)
- (en) Lesku JA, Meyer LC, Fuller A, Maloney SK, Dell'Omo G, Vyssotski AL, Rattenborg NC., Ostriches sleep like platypuses ; PLoS One. 2011;6(8):e23203. Epub 2011-08-24 (résumé).
- (en) Vallejo Valdezate LA, Gil-Carcedo Sañudo E, Gil-Carcedo Sañudo MD, Pablos LĂłpez M, Gil-Carcedo GarcĂa LM. (2007), The avian middle ear (Struthio camelus). Data for the physiology of sound transmission in systems with a single ossicle in the chain ; Acta Otorrinolaringol Esp. 2007 Juin-Juillet ;58(6):246-51. Spanish.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Jacques Nougier, Les autruches de Graaff Reinet in Carnet dâAfriques, Ă©ditions lâHarmattan (2006), (ISBN 2-296-01569-7).
- (en) H. L. Shivaprasad, T-J. Kim, P. R. Woolcock et Deoki N. Tripathy (2002), Genetic and Antigenic Characterization of a Poxvirus Isolate from Ostriches. Avian Diseases vol. 46, no 2 (avril 2002) p. 429-436
Références taxonomiques
- (en) Référence CongrÚs ornithologique international : (consulté le )
- (en) Référence Zoonomen Nomenclature Resource (Alan P. Peterson) : Struthio dans Struthioniformes (consulté le )
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Struthio (consulté le )
- (fr+en) RĂ©fĂ©rence CITES : genre Struthio (sur le site de lâUNEP-WCMC)
- (en) Référence Catalogue of Life : Struthio Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Struthio Linnaeus 1758 (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Struthio Linnaeus, 1758 (consulté le )
- (en) Référence Animal Diversity Web : Struthio (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Struthio (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023