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Voice of America

Voice of America (VOA), ou en français La Voix de l'AmĂ©rique, est le service de diffusion internationale par radio et tĂ©lĂ©vision du gouvernement amĂ©ricain. Contrairement Ă  la Deutsche Welle, Radio France internationale ou BBC World Service, VOA est directement contrĂŽlĂ© par l’État. Son organisme de tutelle est l’International Broadcasting Bureau. Il y a aussi plusieurs stations de radio affiliĂ©es ou engagĂ©es avec VOA qui diffusent ses programmes. Ceux-ci sont Ă©galement disponibles sur Internet.

Voice of America
Description de l'image VOA logo.svg.
Présentation
Siùge social Drapeau des États-Unis (États-Unis)
PropriĂ©taire Gouvernement fĂ©dĂ©ral des États-Unis
Statut SociĂ©tĂ© d'État
Site web www.voanews.com
Historique
Création
Diffusion hertzienne
FM Oui
Diffusion cĂąble et Internet
CĂąble Oui

VOA fut d'abord installĂ© Ă  Union Township (aujourd’hui : West Chester Township), dans l’État de l’Ohio. Parmi d’autres sites de VOA se trouvent ceux de Dixon (Californie), HawaĂŻ, Okinawa, au Liberia, au Costa Rica et au Belize.

L'auditoire de Voice of America dépasserait 116 millions d'auditeurs et de téléspectateurs en 2006, contre 163 millions pour BBC World Service et 44 millions pour RFI.

Objectifs

Les buts de VOA sont définis dans une charte établie en 1960 et devenue loi le (Public Law 94-350)[1]. Ils sont au nombre de trois :

  • ĂȘtre une source fiable d’information, avec prĂ©cision et objectivitĂ© ;
  • prĂ©senter la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, ses modes de pensĂ©e et ses institutions ;
  • prĂ©senter avec clartĂ© la politique amĂ©ricaine.

Histoire

Seconde Guerre mondiale

En matiĂšre de diffusion radiophonique internationale les États-Unis ont fait preuve de retard : dans les annĂ©es 1930, ils sont le seul grand pays Ă  ne pas disposer de radio publique Ă©mettant vers l’étranger. Seule une douzaine d’émetteurs ondes courtes de faible puissance et appartenant au secteur privĂ© existent alors dans ce pays. En 1941, plusieurs d’entre eux sont louĂ©s par la Coordination for Inter-American Affairs (CIAA) pour diffuser des programmes vers l’AmĂ©rique Latine. Le Columbia Broadcasting System a collaborĂ© avec la CIAA et le dĂ©partement d’État des États-Unis pour diffuser des programmes musicaux Ă  l'appui de ses initiatives de diplomatie culturelle dans toute l'AmĂ©rique latine (1942-1949)[2] - [3] - [4]. Au milieu de 1941, le prĂ©sident amĂ©ricain Roosevelt crĂ©e le Foreign Information Service (FIS) chargĂ© d’émettre vers l’étranger. L’entrĂ©e en guerre des États-Unis contre le Japon et l’Allemagne Ă  la fin de cette mĂȘme annĂ©e facilite les choses. DĂšs , le F.I.S. lance ses premiĂšres Ă©missions Ă  destination de l’Asie. Le , le FIS commence sa diffusion vers l’Europe grĂące aux Ă©metteurs Ă  ondes courtes de la BBC. En juin 1942, Voice of America est placĂ©e sous l’autoritĂ© de l’Office de l'information de guerre (OIG)[5].

Avec la fin de la guerre, Voice of America ferme plusieurs de ses services en langues Ă©trangĂšres. À la fin de 1945, un comitĂ© dĂ©signĂ© par le gouvernement des États-Unis et prĂ©sidĂ© par Arthur McMahon de l’universitĂ© Columbia lui demande de prĂȘter plus d’attention Ă  VOA. Ainsi la station, de mĂȘme que la CIAA passe sous le contrĂŽle du dĂ©partement d’État le .

DĂ©but de la Guerre froide : 1947 – 1953

L’apparition de la Guerre froide en 1947 donne une nouvelle justification Ă  l’existence de Voice of America : faire entendre la voix de l’AmĂ©rique face Ă  celle de l’Union soviĂ©tique. En 1948 est votĂ© le Smith-Mundt Act (en) qui fait dĂ©pendre les services de diffusion Ă  l’étranger de l’Office of International Information of Department of State.

La Voix de l’AmĂ©rique connaĂźt une grave crise en 1953. C’est Ă  partir du que le sĂ©nateur Joseph McCarthy s’intĂ©resse Ă  VOA, dont il accuse certains employĂ©s de « nĂ©gligence favorisant le communisme ». Plusieurs salariĂ©s doivent dĂ©missionner ou sont licenciĂ©s, le budget de la station est diminuĂ©, passant de 21 Ă  16 millions de dollars, le projet de construction d’émetteurs est arrĂȘtĂ©, et plusieurs services en langues Ă©trangĂšres sont supprimĂ©s[6].

Suite de la Guerre froide : 1953 – 1990

La mĂȘme annĂ©e une commission dĂ©signĂ©e par le prĂ©sident Eisenhower conclut que les services d’information destinĂ©s Ă  l’étranger ne doivent plus ĂȘtre contrĂŽlĂ©s par le DĂ©partement d’État. Aussi l’United States Information Agency (USIA) est crĂ©Ă©e le , dont dĂ©pend Voice of America. De plus, la station dĂ©mĂ©nage de New-York Ă  Washington.

En 1960, le directeur de l’USIA. adopte la charte de Voice of America qui Ă©tablit les principes guidant la station de radio. En 1969, elle connaĂźt sa meilleure audience : 800 millions de personnes suivent sa retransmission des premiers pas de l’ĂȘtre humain sur la Lune. Le , la charte de VOA devient loi fĂ©dĂ©rale (Public Law 94-350). En 1977, la station devient le premier diffuseur international Ă  utiliser en permanence le satellite pour transmettre des Ă©missions.

En AmĂ©rique latine, le gouvernement amĂ©ricain employa Voice of America dans les campagnes mĂ©diatiques qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le renversement de Jacobo Arbenz au Guatemala (1954), la tentative d’invasion de la Baie des Cochons (1961), le coup d’État contre Juan Bosch en RĂ©publique dominicaine (1963) et l'invasion de ce pays (1965)[7].

Au cours des années 1980, VOA lance ses programmes de télévision. En 1983, elle initie un programme de reconstruction et de modernisation de ses équipements techniques, devenus obsolÚtes[8].

Années 1990

Ancien logo

En 1997, le gouvernement albanais coupe la diffusion des programmes de Voice of America par des stations locales. La mĂȘme annĂ©e les diffuseurs amĂ©ricains vers l’international accĂšdent au satellite AsiaSat 2. Un changement important a lieu avec le Foreign Affairs Reform and Restructuring Act de 1998 qui, le , place les diffuseurs publics non-militaires de programmes destinĂ©s Ă  l’étranger sous la tutelle du Broadcasting Board of Directors, composĂ© de neuf membres[9].

Voice of America aprĂšs le 11 septembre 2001

DĂšs les mois suivant les attentats du 11 septembre 2001, Voice of America subit d’importantes pressions de la part du gouvernement amĂ©ricain pour ne pas diffuser d’interviews de personnes liĂ©es au terrorisme[10].

La volontĂ© du gouvernement amĂ©ricain de renforcer ses mĂ©dias Ă  l’étranger se traduit par une augmentation de 30,96 % des crĂ©dits allouĂ©s Ă  la Voix de l’AmĂ©rique entre 2001 et 2002, ainsi que par le maintien en 2002 d’un effectif important[11]. Depuis lors, le nombre d’employĂ©s a diminuĂ© mais le budget de la station de radio et de tĂ©lĂ©vision ne cesse d’augmenter (166 millions de dollars en 2006).

Les troubles agitant la Somalie en 2006 et 2007 incitent la Voix de l'Amérique a relancer ses programmes en somali[12]. Le nouveau budget pour 2008, pas encore approuvé par le CongrÚs, entrainera l'abandon des 14 heures quotidiennes de VOA NewsNow English et l'abandon de la diffusion radiophonique en cantonais, ouzbek, croate, grec, hindi et russe. Les programmes destinés à la Corée du Nord, à Cuba et au Venezuela devraient connaßtre une augmentation de leur volume[13]. Le , pour des raisons budgétaires, Voice of America cesse d'émettre en grec (couvrant la GrÚce et Chypre[14]).

Le , l'administration togolaise et l'ambassade des États-Unis signent une convention pour permettre Ă  « La Voix de l'AmĂ©rique Â» de diffuser au Togo en FM[15]. Le , une cĂ©rĂ©monie Ă  LomĂ© lance officiellement les activitĂ©s de Voice of America au Togo[16].

Le , Voice of America, qui diffuse sur le continent africain depuis 60 ans, organise une cérémonie commémorative au siÚge de la radio à Washington[17].

Langues

Actuellement

La Voix de l’AmĂ©rique Ă©met actuellement en 45 langues pour ses Ă©missions radiophoniques, et en 24 pour la tĂ©lĂ©vision (marquĂ©s avec un astĂ©risque)[18] :

Histoire

Le nombre de langues diffusĂ©es a diminuĂ© en 2004. De 52 langues en 1998, VOA passe Ă  55 en 2003 puis descend Ă  44 l’annĂ©e suivante[19].

Langues diffusées
LangueDates
Afan OromoDepuis 1996
Afrikaans1942 Ă  1949
Albanais1943 Ă  1945; Depuis 1951
Allemand1942 Ă  1960; 1991 Ă  1993
AmharicDepuis 1982
Amoy1941 Ă  1945; 1951 Ă  1963
AnglaisDepuis 1942
Arabe1942 Ă  1945; 1950 Ă  2002 ; puis Radio Sawa
ArménienDepuis 1951
Azéri1951 à 1953; depuis 1982
Bangalidepuis 1958
BosniaqueDepuis 1996
Bulgare1942 Ă  2004
Birman1943 Ă  1945; depuis 1951
Biélorusse1956 à 1957
Cantonais1941 Ă  1945; 1949 Ă  1963; depuis 1987
CoréenDepuis 1942
Créole haïtienDepuis 1987
Croate1992 Ă  2011
Danois1942 Ă  1945
DariDepuis 1980
Espagnol (Amérique latine)1941 à 1945; 1946 à 1948;

1953 à 1956 (via radios privées); depuis 1960

Espagnol (Radio MartĂ­)Depuis 1985
Espagnol (TV MartĂ­)Depuis 1990
Espagnol (Espagne)1942 Ă  1955 ; 1955 Ă  1993 (via radios locales)
Estonien1951 Ă  2004
Finlandais1942 Ă  1945; 1951 Ă  1953
Flamand1942 Ă  1945
Français (Afrique)Depuis 1960
Français (France)1942 à 1961
GĂ©orgienDepuis 1951
GrecDe 1942 Ă 
Gujarati1956 Ă  1958
Hakka1951 Ă  1954
HaoussaDepuis 1979
HĂ©breu1951 Ă  1953
Hindi1951 Ă  1953 ; depuis 1954
Hongrois1942 Ă  2004
IndonésienDepuis 1942
Islandais1944
Italien1942 Ă  1945; 1951 Ă  1957
Japonais1942 Ă  1945; 1951 Ă  1962
Khmer1955 Ă  1957; depuis 1962
KirundiDepuis 1996
KinyarwandaDepuis 1996
KurdeDepuis 1992
LaotienDepuis 1962
Letton1951 Ă  2004
Lituanien1951 Ă  2004
Malaisien1951 Ă  1955
Malayalam1956 Ă  1961
MacédonienDepuis 1999
MandarinDepuis 1941
Ndébélé du TransvaalDepuis 2003
NĂ©erlandais1944 Ă  1945
NĂ©palais1992 Ă  1993
Norvégien1942 à 1945
Ourdou1951 Ă  1953 ; depuis 1954
OuzbĂšk1958 ; depuis 1972
PashtounDepuis 1982
Persan1942 Ă  1945; 1949 Ă  1960; 1964 Ă  1966;

depuis 1979

Portugais (Afrique)Depuis 1976
Portugais (Amérique latine)1941 à 1945; 1946 à 1948 (via radios privées);

1961 Ă  2001

Portugais (Portugal)1942 Ă  1945; 1951 Ă  1953; 1976 Ă  1987;

1987 à 1993 (via radios privées)

Roumain1942 Ă  2004
RusseDepuis 1947
SerbeDepuis 1943
Shanghai (Wu)1944 Ă  1946
ShonaDepuis 2003
Slovaque1942 Ă  2004
SlovĂšne1944 Ă  1945 ; 1949 Ă  2004
Somali1993 Ă  1995 ; depuis 2007
SwahiliDepuis 1962
Swatow1952 Ă  1953
Suédois1943 à 1945
Tagalog1941 Ă  1946
Tamoul1954 Ă  1970
Tatar1951 Ă  1953
TchĂšque1942 Ă  2004
Telegu1956 Ă  1958
ThaĂŻ1942 Ă  1958; 1962 Ă  1988; depuis 1988
TibétainAnnées 1950(dans les émissions en mandarin);

depuis 1991

TigrignaDepuis 1996
Turc1942 Ă  1945 ; depuis 1948
UkrainienDepuis 1949
Vietnamien1943 Ă  1946 ; depuis 1951

Nombre d'heures de diffusion

En 2007, Voice of America diffusait 1473 heures de programmes, contre 881 en 1998.

Nombre d’heures de diffusion hebdomadaire
1998199920002001200220032004200520062007
Nombre d’heures par semaine8819121012 ou 1059[20]1043InconnuInconnu1137,55117613701473
Sources : rapports annuels du Broadcasting Board of Governors de 1997 Ă  2007.

Audience

En 2009, elle s'élÚverait à quelque 125 millions d'auditeurs et de téléspectateurs[21] (en 1999 elle était de 91 millions de personnes[22]).

Organisation

Lois rĂ©gissant VOA et l’IBB

Le Smith-Mundt Act de 1948 interdit Ă  Voice of America d’émettre directement pour les citoyens amĂ©ricains. Le but originel de cette loi est d’éviter que le gouvernement amĂ©ricain ait un impact direct sur sa population, au contraire de nombreux pays d’Europe. Dans certains cas l’approbation du CongrĂšs a Ă©tĂ© sollicitĂ©e pour diffuser des programmes aux États-Unis, comme pour l’émission tĂ©lĂ©visĂ©e Let Poland be Poland. VOA est audible en ondes courtes et sur internet, ce dernier moyen permettant aux AmĂ©ricains d’écouter cette station.

Tutelle

L’organisme de tutelle de VOA est l’International Broadcasting Bureau (IBB), lui-mĂȘme dĂ©pendant du Broadcasting Board of Governors(BBG). Le directeur de l’IBB est nommĂ© par le prĂ©sident des États-Unis[23]. Bien que l’IBB ait fait figure de mur protĂ©geant VOA et les autres diffuseurs Ă  vocation mondiale de toute interfĂ©rence politique, des critiques se sont Ă©levĂ©es ces derniĂšres annĂ©es pour remettre en question le degrĂ© d’indĂ©pendance des programmes d’information de VOA par rapport Ă  la politique gouvernementale. Ainsi en 2001, Voice of America a subi les pressions directes du gouvernement amĂ©ricain : en septembre 2001 le dĂ©partement d’État amĂ©ricain demande Ă  la Voix de l’AmĂ©rique de ne pas retransmettre l'interview qu’un de ses journalistes avait fait du mollah Omar, mais elle est tout de mĂȘme diffusĂ©e le . Deux mois plus tard, le directeur de la radio demande Ă  ses rĂ©dactions de respecter une loi amĂ©ricaine imposant de ne pas diffuser d’interviews de personnes ou de gouvernants liĂ©s au terrorisme[24].

Le Broadcasting Board of Governors (BBG) est un organisme composĂ© de neuf personnes. Huit sont dĂ©signĂ©es par le prĂ©sident des États-Unis d’AmĂ©rique, leur nomination Ă©tant confirmĂ©e ou infirmĂ©e par le SĂ©nat. Le SecrĂ©taire d’État est membre d’office de cet organisme[25]. Ces membres appartiennent aux deux partis les plus importants aux États-Unis, le parti dĂ©mocrate et le parti rĂ©publicain. C’est l’organisme qui dirige les diffuseurs d’État amĂ©ricains Ă©mettant pour l’étranger. En plus de VOA, il a sous sa responsabilitĂ© Radio MartĂ­ et TV MartĂ­, destinĂ©s Ă  Cuba. D'autres entreprises publiques dĂ©pendent du BBG, comme Radio Sawa destinĂ©e aux jeunes arabes, Radio Free Europe et Radio Free Asia.

En 2005, le budget de l’IBB et du BBG s’élevait Ă  248 millions de dollars, contre 233 millions en 2004[26].

Organisation interne

Le directeur gĂšre les diffĂ©rents dĂ©partements et services composant la Voix de l’AmĂ©rique. Voici la liste des directeurs[27] :

Liste des directeurs
DirecteurDates
John Houseman –
Louis G. Cowan –
John Ogilvie –
Charles Thayer –
Foy David Kohler –
Alfred Morton –
Leonard Erikson –
John R. Poppele –
Robert E. Button -
Henry Loomis Ă 
John Chancellor –
John Charles Daly –
Kenneth R. Giddens –
R. Peter Straus –
Mary Bitterman –
James Conkling –
John HughesMars –
Kenneth Tomlinson –
Gene PellJuin –
Richard W. Carlson –
Charles Untermeyer –
Geoffrey Cowan –
Evelyn S. Lieberman –
Sanford J. Ungar –
Robert R. Reilly –
David S. Jackson –
Danforth W. AustinDepuis

Voice of America comptait, en 2005, 1149 employĂ©s, un chiffre comparable Ă  celui de 1998, qui s’élevait Ă  1143. Toutefois, il est possible de distinguer trois pĂ©riodes dans l’évolution du nombre de salariĂ©s : de 1998 Ă  2000, l’effectif est stable, et diminue mĂȘme de 1999 Ă  2000, passant de 1152 Ă  1118 personnes[28]. En 2001 l’effectif s’accroĂźt pour passer Ă  1353. ConsĂ©quence des attentats du , le nombre de personnes travaillant Ă  VOA reste stable l’annĂ©e suivante (1353). Puis il diminue passant de 1353 en 2002 Ă  1212 en 2003 et 1149 en 2005[29].

Évolution du nombre d’employĂ©s de Voice of America
1998199920002001200220032004200520062007
Nombre d'employés114311521106 ou 1118[30]1353135312121163114911731199
Sources : rapports annuels du Broadcasting Board of Governors de 1997 Ă  2007.

Budget

Voice of America fonctionne grĂące aux crĂ©dits allouĂ©s par le CongrĂšs des États-Unis. En 2006, le budget s’élĂšve Ă  166 millions de dollars, soit 124,7 millions d'euros ou 195,2 millions de dollars canadiens[31]. Le budget de VOA augmente constamment de 1998 Ă  2006[32]. De 1998 Ă  2001, il passe de 102,478 Ă  112,7 millions de dollars. Les attentats du incitent le gouvernement Ă  renforcer la puissance d’action de V.O.A. qui voit son budget augmenter de 30,96 % entre 2001 et 2002. Entre 2002 et 2006, il s’est accru de 12,48 %, passant de 147,588 Ă  166 millions de dollars.

Évolution du budget de VOA
1998199920002001200220032004200520062007
Montant en millions de dollars102,478106,378107,412[33]112,7147,588146,1152,2158166172,8
Sources : rapports annuels du Broadcasting Board of Governors de 1997 à 2007. Les montants sont exprimés en millions de dollars

Controverses

Souveraineté nationale

Il a parfois Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que le gouvernement amĂ©ricain violait la souverainetĂ© nationale des pays Ă©trangers en y diffusant des Ă©missions[34]. En mars 2006, cinq journalistes Ă©thiopiens travaillant pour Voice of America ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s par le gouvernement Ă©thiopien pour trahison[35].

En 2017, le ministĂšre russe de la Justice classe VOA dans la liste des « agents de l'Ă©tranger Â»[36].

Paiement pour des apparitions

VOA a payĂ© des journalistes pour apparaitre dans ses Ă©missions. Selon le El Nuevo Herald et le Miami Herald, cela impliquerait David Lightman, le chef du bureau de Washington de Hartford Courant, Tom DeFrank, dirigeant du bureau de Washington du New York Daily News, Helle Dale ancienne directrice de la rubrique Opinions du Washington Times, Georgie Ann Meyer, Pablo Alfonso, reporter de El Nuevo Herald, et Wilfredo Cancio[37]. En rĂ©ponse un porte-parole du Broadcasting Board of Governors a dĂ©clarĂ© au El Nuevo Herald que ce genre de paiements ne posait pas de conflit d’intĂ©rĂȘt : « For decades, for many, many years, some of the most respectable journalists in the country have received payments to participate in programs of the Voice of America. »

« Durant des dĂ©cennies, durant beaucoup, beaucoup d’annĂ©es, certains des journalistes les plus respectĂ©s ont reçu des paiements pour participer Ă  des programmes de Voice of America. »[38]

Ligne Ă©ditoriale

VOA a manifestĂ© une forte proximitĂ© avec l’administration Trump, appuyant ses orientations en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre. L'un des anciens rĂ©dacteurs en chef principaux du rĂ©seau estime en 2019 que celui-ci est devenu « un porte-parole de Trump - seulement Trump et rien que Trump. » Un autre ancien rĂ©dacteur Ă©voque une « propagande flagrante », sans « aucune objectivitĂ© ni factualitĂ© »[39].

Notes et références

  1. Source : http://www.voanews.com/english/About/VOACharter.cfm
  2. (en)A Pictorial History of Radio, Settel Irving Grosset & Dunlap Publishers, New York, 1960 & 1967, p. 146, Library of Congress #67-23789 Voir photographier - Orchestre Panaméricain - "Viva America" (spectacle de musique) de CBS avec Alfredo Antonini et John Serry (pÚre)
  3. (en)Media Sound & Culture in Latin America. Éditeurs: Bronfman, Alejanda et Wood, Andrew Grant. University of Pittsburg Press, Pittsburg, PA, USA, 2012, p. 49 (ISBN 978-0-8229-6187-1) CBS Pan American Orchestra et CIAA et Alfredo Antonini (Chef d'orchestre) sur books.google.com Voir p. 49
  4. (en) Anthony, Edwin D. Records of the Office of Inter-American Affairs. National Archives and Record Services - General Services Administration Washington D.C., 1937 p. 1-8 et p. 25-26 Library of Congress Catalog No. 73-600146 Documents du Bureau des Affaires InteramĂ©ricaines - Division de la radio aux Archives Nationales des États-Unis sur www.archives.gov
  5. Source: http://www.voanews.com/english/About/the-beginning.cfm
  6. Sources : http://www.voanews.com/english/About/post-wwii-era.cfm et http://www.voanews.com/english/About/historical-highlights.cfm
  7. « Michelle Bachelet, la Chilienne qui a oubliĂ© d’oĂč elle vient », sur MĂ©delu,
  8. Source: http://www.voanews.com/english/About/modernizing-in-the-1980s.cfm
  9. Source: http://www.voanews.com/english/About/restructuring-in-the-1990s.cfm
  10. Source:Rapport annuel 2002 de Reporters sans FrontiĂšre .
  11. Rapports annuels de 2001 et 2002 du Broadcasting Board of Governors. Voir aussi: Claude Beauregard, Les Ă©vĂšnements du 11 septembre 2001 et l'information, in collectif, Les mĂ©dias et la guerre, de 1914 au World Trade Center, MontrĂ©al, Editions du MĂ©ridien, 2002, p. 245: "Les États-Unis vont aussi revoir leurs moyens de communication sur la scĂšne mondiale. La Voice of America et la United States Information Agency ont Ă©tĂ© victimes des rĂ©ductions budgĂ©taires Ă  la fin de la guerre froide. Des ressources additionnelles seront consacrĂ©es aux organismes dont le travail consiste Ă  faire la promotion des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans le monde.". Consulter Ă©galement: Howard LaFranchi, In PR war, US gets ready to turn up volume, The Christian Science Monitor, 1er novembre 2001
  12. Consulter http://www.voanews.com/somali/
  13. US Budget Plan Would Cut Most VOA English Radio Programs, VOANews, 5 février 2007., Broadcasting Budget Strengthens Targeted Programming, Broadcasting Board of Governors, 5 février 2007 et http://www.kimandrewelliott.com/bbg_2008_reorg.html
  14. e-Kathimerini 8 août 2014
  15. « Togo - VOA bientÎt disponible en FM », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
  16. « Togo - La radio américaine « VOA » s'implante à Lomé », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
  17. Renaud Kobia, « VOA Afrique célÚbre ses 60 ans de présence sur le continent », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
  18. Source: http://www.voanews.com/english/About/OnlinePressKit.cfm
  19. Source du tableau: http://www.voanews.com/english/About/language-services.cfm
  20. Sources : Rapport annuel du Broadcasting Board of Governors de 1999(1059 heures) et de 2000(1012 heures)
  21. « www1.voanews.com/english/about
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  22. Rapport annuel du Broadcasting Board of Governors de 1999: http://www.bbg.gov/reports/99anrprt.pdf
  23. IBB - International Broadcasting Bureau
  24. Rapport annuel 2002 de Reporters sans FrontiĂšre .
  25. VOA, Annual report, Washington, VOA, 2000 et http://www.voanews.com/english/About/historical-highlights.cfm
  26. Sources : rapports annuels du Broadcasting Board of Governors de 2004 et de 2005.
  27. Source: http://www.voanews.com/english/About/voa-directors.cfm
  28. Source: rapport annuel de 2000. Le rapport annuel de 1999 donne des chiffres différents pour l'année 2000: 1 106.
  29. Sources : Rapports annuels du Broadcasting Board or Governors de 1998 Ă  2005. Pour l'effectif de 2006 consulter: http://www.voanews.com/english/About/OnlinePressKit.cfm
  30. Source: rapports annuels de 1999(1106) et 2000(1118).
  31. OnlinePressKit
  32. Sources : Rapports annuels du Broadcasting Board or Governors de 1998 à 2005. Ils sont consultables et téléchargeable à : http://www.bbg.gov/bbg_press.cfm
  33. Source: rapport annuel de 2000. Le rapport annuel de 1999 donne des chiffres différents pour l'année 2000: 105,529 millions de dollars.
  34. CUBA BATTLES FOR SOVEREIGNTY OF THE AIRWAVES Karen Wald, Latin America Press Havana Cuba s
  35. Source : http://www.awate.com/artman/publish/article_4426.shtml
  36. « La Russie dĂ©clare 9 mĂ©dias amĂ©ricains «agents de l’étranger» », LibĂ©ration.fr (consultĂ© le )
  37. Voir El Nuevo Herald du 16 septembre 2006 et http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/local/15513470.htm
  38. http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/local/15513470.htm
  39. (en) « How Voice of America Persian Became a Trump Administration PR Machine », sur The Intercept,

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