Voice of America
Voice of America (VOA), ou en français La Voix de l'AmĂ©rique, est le service de diffusion internationale par radio et tĂ©lĂ©vision du gouvernement amĂ©ricain. Contrairement Ă la Deutsche Welle, Radio France internationale ou BBC World Service, VOA est directement contrĂŽlĂ© par lâĂtat. Son organisme de tutelle est lâInternational Broadcasting Bureau. Il y a aussi plusieurs stations de radio affiliĂ©es ou engagĂ©es avec VOA qui diffusent ses programmes. Ceux-ci sont Ă©galement disponibles sur Internet.
SiĂšge social | (Ătats-Unis) |
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PropriĂ©taire | Gouvernement fĂ©dĂ©ral des Ătats-Unis |
Statut | SociĂ©tĂ© d'Ătat |
Site web | www.voanews.com |
Création |
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FM | Oui |
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CĂąble | Oui |
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VOA fut d'abord installĂ© Ă Union Township (aujourdâhui : West Chester Township), dans lâĂtat de lâOhio. Parmi dâautres sites de VOA se trouvent ceux de Dixon (Californie), HawaĂŻ, Okinawa, au Liberia, au Costa Rica et au Belize.
L'auditoire de Voice of America dépasserait 116 millions d'auditeurs et de téléspectateurs en 2006, contre 163 millions pour BBC World Service et 44 millions pour RFI.
Objectifs
Les buts de VOA sont définis dans une charte établie en 1960 et devenue loi le (Public Law 94-350)[1]. Ils sont au nombre de trois :
- ĂȘtre une source fiable dâinformation, avec prĂ©cision et objectivitĂ© ;
- présenter la société américaine, ses modes de pensée et ses institutions ;
- présenter avec clarté la politique américaine.
Histoire
Seconde Guerre mondiale
En matiĂšre de diffusion radiophonique internationale les Ătats-Unis ont fait preuve de retard : dans les annĂ©es 1930, ils sont le seul grand pays Ă ne pas disposer de radio publique Ă©mettant vers lâĂ©tranger. Seule une douzaine dâĂ©metteurs ondes courtes de faible puissance et appartenant au secteur privĂ© existent alors dans ce pays. En 1941, plusieurs dâentre eux sont louĂ©s par la Coordination for Inter-American Affairs (CIAA) pour diffuser des programmes vers lâAmĂ©rique Latine. Le Columbia Broadcasting System a collaborĂ© avec la CIAA et le dĂ©partement dâĂtat des Ătats-Unis pour diffuser des programmes musicaux Ă l'appui de ses initiatives de diplomatie culturelle dans toute l'AmĂ©rique latine (1942-1949)[2] - [3] - [4]. Au milieu de 1941, le prĂ©sident amĂ©ricain Roosevelt crĂ©e le Foreign Information Service (FIS) chargĂ© dâĂ©mettre vers lâĂ©tranger. LâentrĂ©e en guerre des Ătats-Unis contre le Japon et lâAllemagne Ă la fin de cette mĂȘme annĂ©e facilite les choses. DĂšs , le F.I.S. lance ses premiĂšres Ă©missions Ă destination de lâAsie. Le , le FIS commence sa diffusion vers lâEurope grĂące aux Ă©metteurs Ă ondes courtes de la BBC. En juin 1942, Voice of America est placĂ©e sous lâautoritĂ© de lâOffice de l'information de guerre (OIG)[5].
Avec la fin de la guerre, Voice of America ferme plusieurs de ses services en langues Ă©trangĂšres. Ă la fin de 1945, un comitĂ© dĂ©signĂ© par le gouvernement des Ătats-Unis et prĂ©sidĂ© par Arthur McMahon de lâuniversitĂ© Columbia lui demande de prĂȘter plus dâattention Ă VOA. Ainsi la station, de mĂȘme que la CIAA passe sous le contrĂŽle du dĂ©partement dâĂtat le .
DĂ©but de la Guerre froide : 1947 â 1953
Lâapparition de la Guerre froide en 1947 donne une nouvelle justification Ă lâexistence de Voice of America : faire entendre la voix de lâAmĂ©rique face Ă celle de lâUnion soviĂ©tique. En 1948 est votĂ© le Smith-Mundt Act (en) qui fait dĂ©pendre les services de diffusion Ă lâĂ©tranger de lâOffice of International Information of Department of State.
La Voix de lâAmĂ©rique connaĂźt une grave crise en 1953. Câest Ă partir du que le sĂ©nateur Joseph McCarthy sâintĂ©resse Ă VOA, dont il accuse certains employĂ©s de « nĂ©gligence favorisant le communisme ». Plusieurs salariĂ©s doivent dĂ©missionner ou sont licenciĂ©s, le budget de la station est diminuĂ©, passant de 21 Ă 16 millions de dollars, le projet de construction dâĂ©metteurs est arrĂȘtĂ©, et plusieurs services en langues Ă©trangĂšres sont supprimĂ©s[6].
Suite de la Guerre froide : 1953 â 1990
La mĂȘme annĂ©e une commission dĂ©signĂ©e par le prĂ©sident Eisenhower conclut que les services dâinformation destinĂ©s Ă lâĂ©tranger ne doivent plus ĂȘtre contrĂŽlĂ©s par le DĂ©partement dâĂtat. Aussi lâUnited States Information Agency (USIA) est crĂ©Ă©e le , dont dĂ©pend Voice of America. De plus, la station dĂ©mĂ©nage de New-York Ă Washington.
En 1960, le directeur de lâUSIA. adopte la charte de Voice of America qui Ă©tablit les principes guidant la station de radio. En 1969, elle connaĂźt sa meilleure audience : 800 millions de personnes suivent sa retransmission des premiers pas de lâĂȘtre humain sur la Lune. Le , la charte de VOA devient loi fĂ©dĂ©rale (Public Law 94-350). En 1977, la station devient le premier diffuseur international Ă utiliser en permanence le satellite pour transmettre des Ă©missions.
En AmĂ©rique latine, le gouvernement amĂ©ricain employa Voice of America dans les campagnes mĂ©diatiques qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le renversement de Jacobo Arbenz au Guatemala (1954), la tentative dâinvasion de la Baie des Cochons (1961), le coup dâĂtat contre Juan Bosch en RĂ©publique dominicaine (1963) et l'invasion de ce pays (1965)[7].
Au cours des années 1980, VOA lance ses programmes de télévision. En 1983, elle initie un programme de reconstruction et de modernisation de ses équipements techniques, devenus obsolÚtes[8].
Années 1990
En 1997, le gouvernement albanais coupe la diffusion des programmes de Voice of America par des stations locales. La mĂȘme annĂ©e les diffuseurs amĂ©ricains vers lâinternational accĂšdent au satellite AsiaSat 2. Un changement important a lieu avec le Foreign Affairs Reform and Restructuring Act de 1998 qui, le , place les diffuseurs publics non-militaires de programmes destinĂ©s Ă lâĂ©tranger sous la tutelle du Broadcasting Board of Directors, composĂ© de neuf membres[9].
Voice of America aprĂšs le 11 septembre 2001
DĂšs les mois suivant les attentats du 11 septembre 2001, Voice of America subit dâimportantes pressions de la part du gouvernement amĂ©ricain pour ne pas diffuser dâinterviews de personnes liĂ©es au terrorisme[10].
La volontĂ© du gouvernement amĂ©ricain de renforcer ses mĂ©dias Ă lâĂ©tranger se traduit par une augmentation de 30,96 % des crĂ©dits allouĂ©s Ă la Voix de lâAmĂ©rique entre 2001 et 2002, ainsi que par le maintien en 2002 dâun effectif important[11]. Depuis lors, le nombre dâemployĂ©s a diminuĂ© mais le budget de la station de radio et de tĂ©lĂ©vision ne cesse dâaugmenter (166 millions de dollars en 2006).
Les troubles agitant la Somalie en 2006 et 2007 incitent la Voix de l'Amérique a relancer ses programmes en somali[12]. Le nouveau budget pour 2008, pas encore approuvé par le CongrÚs, entrainera l'abandon des 14 heures quotidiennes de VOA NewsNow English et l'abandon de la diffusion radiophonique en cantonais, ouzbek, croate, grec, hindi et russe. Les programmes destinés à la Corée du Nord, à Cuba et au Venezuela devraient connaßtre une augmentation de leur volume[13]. Le , pour des raisons budgétaires, Voice of America cesse d'émettre en grec (couvrant la GrÚce et Chypre[14]).
Le , l'administration togolaise et l'ambassade des Ătats-Unis signent une convention pour permettre à « La Voix de l'AmĂ©rique » de diffuser au Togo en FM[15]. Le , une cĂ©rĂ©monie Ă LomĂ© lance officiellement les activitĂ©s de Voice of America au Togo[16].
Le , Voice of America, qui diffuse sur le continent africain depuis 60 ans, organise une cérémonie commémorative au siÚge de la radio à Washington[17].
Langues
Actuellement
La Voix de lâAmĂ©rique Ă©met actuellement en 45 langues pour ses Ă©missions radiophoniques, et en 24 pour la tĂ©lĂ©vision (marquĂ©s avec un astĂ©risque)[18] :
- Oromo
- Albanais*
- Amharique
- Arménien*
- Azéri*
- BengalĂź*
- Bosniaque*
- Birman
- Cantonais
- Créole haïtien
- Croate*
- Dari*
- Anglais
(et Special English)* - Français*
- GĂ©orgien
- Hausa
- Hindi*
- Indonésien*
- Khmer
- Kinyarwanda
- Kirundi
- Coréen
- Kurde
- Laotien
- Macédonien*
- Mandarin*
- Ndébélé du Transvaal
- ThaĂŻ
- Pashtoun*
- Persan*
- Portugais
- Russe*
- Serbe*
- Shona
- Somali
- Espagnol*
- Swahili
- Tibetain*
- Tigrigna
- Turc*
- Ukrainien*
- Ourdou*
- Ouzbek*
- Vietnamien
Histoire
Le nombre de langues diffusĂ©es a diminuĂ© en 2004. De 52 langues en 1998, VOA passe Ă 55 en 2003 puis descend Ă 44 lâannĂ©e suivante[19].
Langue | Dates |
---|---|
Afan Oromo | Depuis 1996 |
Afrikaans | 1942 Ă 1949 |
Albanais | 1943 Ă 1945; Depuis 1951 |
Allemand | 1942 Ă 1960; 1991 Ă 1993 |
Amharic | Depuis 1982 |
Amoy | 1941 Ă 1945; 1951 Ă 1963 |
Anglais | Depuis 1942 |
Arabe | 1942 Ă 1945; 1950 Ă 2002 ; puis Radio Sawa |
Arménien | Depuis 1951 |
Azéri | 1951 à 1953; depuis 1982 |
Bangali | depuis 1958 |
Bosniaque | Depuis 1996 |
Bulgare | 1942 Ă 2004 |
Birman | 1943 Ă 1945; depuis 1951 |
Biélorusse | 1956 à 1957 |
Cantonais | 1941 Ă 1945; 1949 Ă 1963; depuis 1987 |
Coréen | Depuis 1942 |
Créole haïtien | Depuis 1987 |
Croate | 1992 Ă 2011 |
Danois | 1942 Ă 1945 |
Dari | Depuis 1980 |
Espagnol (Amérique latine) | 1941 à 1945; 1946 à 1948;
1953 à 1956 (via radios privées); depuis 1960 |
Espagnol (Radio MartĂ) | Depuis 1985 |
Espagnol (TV MartĂ) | Depuis 1990 |
Espagnol (Espagne) | 1942 Ă 1955 ; 1955 Ă 1993 (via radios locales) |
Estonien | 1951 Ă 2004 |
Finlandais | 1942 Ă 1945; 1951 Ă 1953 |
Flamand | 1942 Ă 1945 |
Français (Afrique) | Depuis 1960 |
Français (France) | 1942 à 1961 |
GĂ©orgien | Depuis 1951 |
Grec | De 1942 Ă |
Gujarati | 1956 Ă 1958 |
Hakka | 1951 Ă 1954 |
Haoussa | Depuis 1979 |
HĂ©breu | 1951 Ă 1953 |
Hindi | 1951 Ă 1953 ; depuis 1954 |
Hongrois | 1942 Ă 2004 |
Indonésien | Depuis 1942 |
Islandais | 1944 |
Italien | 1942 Ă 1945; 1951 Ă 1957 |
Japonais | 1942 Ă 1945; 1951 Ă 1962 |
Khmer | 1955 Ă 1957; depuis 1962 |
Kirundi | Depuis 1996 |
Kinyarwanda | Depuis 1996 |
Kurde | Depuis 1992 |
Laotien | Depuis 1962 |
Letton | 1951 Ă 2004 |
Lituanien | 1951 Ă 2004 |
Malaisien | 1951 Ă 1955 |
Malayalam | 1956 Ă 1961 |
Macédonien | Depuis 1999 |
Mandarin | Depuis 1941 |
Ndébélé du Transvaal | Depuis 2003 |
NĂ©erlandais | 1944 Ă 1945 |
NĂ©palais | 1992 Ă 1993 |
Norvégien | 1942 à 1945 |
Ourdou | 1951 Ă 1953 ; depuis 1954 |
OuzbĂšk | 1958 ; depuis 1972 |
Pashtoun | Depuis 1982 |
Persan | 1942 Ă 1945; 1949 Ă 1960; 1964 Ă 1966;
depuis 1979 |
Portugais (Afrique) | Depuis 1976 |
Portugais (Amérique latine) | 1941 à 1945; 1946 à 1948 (via radios privées);
1961 Ă 2001 |
Portugais (Portugal) | 1942 Ă 1945; 1951 Ă 1953; 1976 Ă 1987;
1987 à 1993 (via radios privées) |
Roumain | 1942 Ă 2004 |
Russe | Depuis 1947 |
Serbe | Depuis 1943 |
Shanghai (Wu) | 1944 Ă 1946 |
Shona | Depuis 2003 |
Slovaque | 1942 Ă 2004 |
SlovĂšne | 1944 Ă 1945 ; 1949 Ă 2004 |
Somali | 1993 Ă 1995 ; depuis 2007 |
Swahili | Depuis 1962 |
Swatow | 1952 Ă 1953 |
Suédois | 1943 à 1945 |
Tagalog | 1941 Ă 1946 |
Tamoul | 1954 Ă 1970 |
Tatar | 1951 Ă 1953 |
TchĂšque | 1942 Ă 2004 |
Telegu | 1956 Ă 1958 |
ThaĂŻ | 1942 Ă 1958; 1962 Ă 1988; depuis 1988 |
Tibétain | Années 1950(dans les émissions en mandarin);
depuis 1991 |
Tigrigna | Depuis 1996 |
Turc | 1942 Ă 1945 ; depuis 1948 |
Ukrainien | Depuis 1949 |
Vietnamien | 1943 Ă 1946 ; depuis 1951 |
Organisation
Lois rĂ©gissant VOA et lâIBB
Le Smith-Mundt Act de 1948 interdit Ă Voice of America dâĂ©mettre directement pour les citoyens amĂ©ricains. Le but originel de cette loi est dâĂ©viter que le gouvernement amĂ©ricain ait un impact direct sur sa population, au contraire de nombreux pays dâEurope. Dans certains cas lâapprobation du CongrĂšs a Ă©tĂ© sollicitĂ©e pour diffuser des programmes aux Ătats-Unis, comme pour lâĂ©mission tĂ©lĂ©visĂ©e Let Poland be Poland. VOA est audible en ondes courtes et sur internet, ce dernier moyen permettant aux AmĂ©ricains dâĂ©couter cette station.
Tutelle
Lâorganisme de tutelle de VOA est lâInternational Broadcasting Bureau (IBB), lui-mĂȘme dĂ©pendant du Broadcasting Board of Governors(BBG). Le directeur de lâIBB est nommĂ© par le prĂ©sident des Ătats-Unis[23]. Bien que lâIBB ait fait figure de mur protĂ©geant VOA et les autres diffuseurs Ă vocation mondiale de toute interfĂ©rence politique, des critiques se sont Ă©levĂ©es ces derniĂšres annĂ©es pour remettre en question le degrĂ© dâindĂ©pendance des programmes dâinformation de VOA par rapport Ă la politique gouvernementale. Ainsi en 2001, Voice of America a subi les pressions directes du gouvernement amĂ©ricain : en septembre 2001 le dĂ©partement dâĂtat amĂ©ricain demande Ă la Voix de lâAmĂ©rique de ne pas retransmettre l'interview quâun de ses journalistes avait fait du mollah Omar, mais elle est tout de mĂȘme diffusĂ©e le . Deux mois plus tard, le directeur de la radio demande Ă ses rĂ©dactions de respecter une loi amĂ©ricaine imposant de ne pas diffuser dâinterviews de personnes ou de gouvernants liĂ©s au terrorisme[24].
Le Broadcasting Board of Governors (BBG) est un organisme composĂ© de neuf personnes. Huit sont dĂ©signĂ©es par le prĂ©sident des Ătats-Unis dâAmĂ©rique, leur nomination Ă©tant confirmĂ©e ou infirmĂ©e par le SĂ©nat. Le SecrĂ©taire dâĂtat est membre dâoffice de cet organisme[25]. Ces membres appartiennent aux deux partis les plus importants aux Ătats-Unis, le parti dĂ©mocrate et le parti rĂ©publicain. Câest lâorganisme qui dirige les diffuseurs dâĂtat amĂ©ricains Ă©mettant pour lâĂ©tranger. En plus de VOA, il a sous sa responsabilitĂ© Radio MartĂ et TV MartĂ, destinĂ©s Ă Cuba. D'autres entreprises publiques dĂ©pendent du BBG, comme Radio Sawa destinĂ©e aux jeunes arabes, Radio Free Europe et Radio Free Asia.
En 2005, le budget de lâIBB et du BBG sâĂ©levait Ă 248 millions de dollars, contre 233 millions en 2004[26].
Organisation interne
Le directeur gĂšre les diffĂ©rents dĂ©partements et services composant la Voix de lâAmĂ©rique. Voici la liste des directeurs[27] :
Directeur | Dates |
---|---|
John Houseman | â |
Louis G. Cowan | â |
John Ogilvie | â |
Charles Thayer | â |
Foy David Kohler | â |
Alfred Morton | â |
Leonard Erikson | â |
John R. Poppele | â |
Robert E. Button | - |
Henry Loomis | Ă |
John Chancellor | â |
John Charles Daly | â |
Kenneth R. Giddens | â |
R. Peter Straus | â |
Mary Bitterman | â |
James Conkling | â |
John Hughes | Mars â |
Kenneth Tomlinson | â |
Gene Pell | Juin â |
Richard W. Carlson | â |
Charles Untermeyer | â |
Geoffrey Cowan | â |
Evelyn S. Lieberman | â |
Sanford J. Ungar | â |
Robert R. Reilly | â |
David S. Jackson | â |
Danforth W. Austin | Depuis |
Voice of America comptait, en 2005, 1149 employĂ©s, un chiffre comparable Ă celui de 1998, qui sâĂ©levait Ă 1143. Toutefois, il est possible de distinguer trois pĂ©riodes dans lâĂ©volution du nombre de salariĂ©s : de 1998 Ă 2000, lâeffectif est stable, et diminue mĂȘme de 1999 Ă 2000, passant de 1152 Ă 1118 personnes[28]. En 2001 lâeffectif sâaccroĂźt pour passer Ă 1353. ConsĂ©quence des attentats du , le nombre de personnes travaillant Ă VOA reste stable lâannĂ©e suivante (1353). Puis il diminue passant de 1353 en 2002 Ă 1212 en 2003 et 1149 en 2005[29].
Budget
Voice of America fonctionne grĂące aux crĂ©dits allouĂ©s par le CongrĂšs des Ătats-Unis. En 2006, le budget sâĂ©lĂšve Ă 166 millions de dollars, soit 124,7 millions d'euros ou 195,2 millions de dollars canadiens[31]. Le budget de VOA augmente constamment de 1998 Ă 2006[32]. De 1998 Ă 2001, il passe de 102,478 Ă 112,7 millions de dollars. Les attentats du incitent le gouvernement Ă renforcer la puissance dâaction de V.O.A. qui voit son budget augmenter de 30,96 % entre 2001 et 2002. Entre 2002 et 2006, il sâest accru de 12,48 %, passant de 147,588 Ă 166 millions de dollars.
Controverses
Souveraineté nationale
Il a parfois Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que le gouvernement amĂ©ricain violait la souverainetĂ© nationale des pays Ă©trangers en y diffusant des Ă©missions[34]. En mars 2006, cinq journalistes Ă©thiopiens travaillant pour Voice of America ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s par le gouvernement Ă©thiopien pour trahison[35].
En 2017, le ministÚre russe de la Justice classe VOA dans la liste des « agents de l'étranger »[36].
Paiement pour des apparitions
VOA a payĂ© des journalistes pour apparaitre dans ses Ă©missions. Selon le El Nuevo Herald et le Miami Herald, cela impliquerait David Lightman, le chef du bureau de Washington de Hartford Courant, Tom DeFrank, dirigeant du bureau de Washington du New York Daily News, Helle Dale ancienne directrice de la rubrique Opinions du Washington Times, Georgie Ann Meyer, Pablo Alfonso, reporter de El Nuevo Herald, et Wilfredo Cancio[37]. En rĂ©ponse un porte-parole du Broadcasting Board of Governors a dĂ©clarĂ© au El Nuevo Herald que ce genre de paiements ne posait pas de conflit dâintĂ©rĂȘt : « For decades, for many, many years, some of the most respectable journalists in the country have received payments to participate in programs of the Voice of America. »
« Durant des dĂ©cennies, durant beaucoup, beaucoup dâannĂ©es, certains des journalistes les plus respectĂ©s ont reçu des paiements pour participer Ă des programmes de Voice of America. »[38]
Ligne Ă©ditoriale
VOA a manifestĂ© une forte proximitĂ© avec lâadministration Trump, appuyant ses orientations en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre. L'un des anciens rĂ©dacteurs en chef principaux du rĂ©seau estime en 2019 que celui-ci est devenu « un porte-parole de Trump - seulement Trump et rien que Trump. » Un autre ancien rĂ©dacteur Ă©voque une « propagande flagrante », sans « aucune objectivitĂ© ni factualitĂ© »[39].
Notes et références
- Source : http://www.voanews.com/english/About/VOACharter.cfm
- (en)A Pictorial History of Radio, Settel Irving Grosset & Dunlap Publishers, New York, 1960 & 1967, p. 146, Library of Congress #67-23789 Voir photographier - Orchestre Panaméricain - "Viva America" (spectacle de musique) de CBS avec Alfredo Antonini et John Serry (pÚre)
- (en)Media Sound & Culture in Latin America. Ăditeurs: Bronfman, Alejanda et Wood, Andrew Grant. University of Pittsburg Press, Pittsburg, PA, USA, 2012, p. 49 (ISBN 978-0-8229-6187-1) CBS Pan American Orchestra et CIAA et Alfredo Antonini (Chef d'orchestre) sur books.google.com Voir p. 49
- (en) Anthony, Edwin D. Records of the Office of Inter-American Affairs. National Archives and Record Services - General Services Administration Washington D.C., 1937 p. 1-8 et p. 25-26 Library of Congress Catalog No. 73-600146 Documents du Bureau des Affaires InteramĂ©ricaines - Division de la radio aux Archives Nationales des Ătats-Unis sur www.archives.gov
- Source: http://www.voanews.com/english/About/the-beginning.cfm
- Sources : http://www.voanews.com/english/About/post-wwii-era.cfm et http://www.voanews.com/english/About/historical-highlights.cfm
- « Michelle Bachelet, la Chilienne qui a oubliĂ© dâoĂč elle vient », sur MĂ©delu,
- Source: http://www.voanews.com/english/About/modernizing-in-the-1980s.cfm
- Source: http://www.voanews.com/english/About/restructuring-in-the-1990s.cfm
- Source:Rapport annuel 2002 de Reporters sans FrontiĂšre .
- Rapports annuels de 2001 et 2002 du Broadcasting Board of Governors. Voir aussi: Claude Beauregard, Les Ă©vĂšnements du 11 septembre 2001 et l'information, in collectif, Les mĂ©dias et la guerre, de 1914 au World Trade Center, MontrĂ©al, Editions du MĂ©ridien, 2002, p. 245: "Les Ătats-Unis vont aussi revoir leurs moyens de communication sur la scĂšne mondiale. La Voice of America et la United States Information Agency ont Ă©tĂ© victimes des rĂ©ductions budgĂ©taires Ă la fin de la guerre froide. Des ressources additionnelles seront consacrĂ©es aux organismes dont le travail consiste Ă faire la promotion des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans le monde.". Consulter Ă©galement: Howard LaFranchi, In PR war, US gets ready to turn up volume, The Christian Science Monitor, 1er novembre 2001
- Consulter http://www.voanews.com/somali/
- US Budget Plan Would Cut Most VOA English Radio Programs, VOANews, 5 février 2007., Broadcasting Budget Strengthens Targeted Programming, Broadcasting Board of Governors, 5 février 2007 et http://www.kimandrewelliott.com/bbg_2008_reorg.html
- e-Kathimerini 8 août 2014
- « Togo - VOA bientÎt disponible en FM », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
- « Togo - La radio américaine « VOA » s'implante à Lomé », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
- Renaud Kobia, « VOA Afrique célÚbre ses 60 ans de présence sur le continent », sur www.afriqueactu.radio, (consulté le ).
- Source: http://www.voanews.com/english/About/OnlinePressKit.cfm
- Source du tableau: http://www.voanews.com/english/About/language-services.cfm
- Sources : Rapport annuel du Broadcasting Board of Governors de 1999(1059 heures) et de 2000(1012 heures)
- « www1.voanews.com/english/about⊠»(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Rapport annuel du Broadcasting Board of Governors de 1999: http://www.bbg.gov/reports/99anrprt.pdf
- IBB - International Broadcasting Bureau
- Rapport annuel 2002 de Reporters sans FrontiĂšre .
- VOA, Annual report, Washington, VOA, 2000 et http://www.voanews.com/english/About/historical-highlights.cfm
- Sources : rapports annuels du Broadcasting Board of Governors de 2004 et de 2005.
- Source: http://www.voanews.com/english/About/voa-directors.cfm
- Source: rapport annuel de 2000. Le rapport annuel de 1999 donne des chiffres différents pour l'année 2000: 1 106.
- Sources : Rapports annuels du Broadcasting Board or Governors de 1998 Ă 2005. Pour l'effectif de 2006 consulter: http://www.voanews.com/english/About/OnlinePressKit.cfm
- Source: rapports annuels de 1999(1106) et 2000(1118).
- OnlinePressKit
- Sources : Rapports annuels du Broadcasting Board or Governors de 1998 à 2005. Ils sont consultables et téléchargeable à : http://www.bbg.gov/bbg_press.cfm
- Source: rapport annuel de 2000. Le rapport annuel de 1999 donne des chiffres différents pour l'année 2000: 105,529 millions de dollars.
- CUBA BATTLES FOR SOVEREIGNTY OF THE AIRWAVES Karen Wald, Latin America Press Havana Cuba s
- Source : http://www.awate.com/artman/publish/article_4426.shtml
- « La Russie dĂ©clare 9 mĂ©dias amĂ©ricains «agents de lâĂ©tranger» », LibĂ©ration.fr (consultĂ© le )
- Voir El Nuevo Herald du 16 septembre 2006 et http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/local/15513470.htm
- http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/local/15513470.htm
- (en) « How Voice of America Persian Became a Trump Administration PR Machine », sur The Intercept,