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Lomé

LomĂ© (autrefois en allemand : Lome)[1] est la capitale et la principale ville du Togo. Elle se situe dans l'extrĂȘme sud-ouest du pays, le long du littoral du golfe de GuinĂ©e. Officiellement, l'agglomĂ©ration compte 2 188 376 habitants et la ville 1 305 681 habitants[2].

Lomé
Lomé
Boulevard des Armées (2019).
Administration
Pays Drapeau du Togo Togo
RĂ©gion RĂ©gion maritime
Maire Fogan Adegnon (président de la délégation spéciale)
Indicatif téléphonique international +(228)
Fuseau horaire UTC +0
DĂ©mographie
Gentilé Loméens
Population 1 305 681 hab. (recensement 2022)
DensitĂ© 14 508 hab./km2
Population de l'agglomĂ©ration 2 188 376 hab. (2022 recensement)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 6° 08â€Č 14″ nord, 1° 12â€Č 45″ est
Altitude 10 m
Min. 5 m
Max. 30 m
Superficie 9 000 ha = 90 km2
Localisation
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Lomé
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Lomé
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Lomé
Liens
Site web http://www.ville-lome.tg

    Son agglomĂ©ration se dĂ©veloppe jusqu'Ă  la frontiĂšre avec le Ghana, situĂ©e Ă  quelques centaines de mĂštres Ă  l'ouest du centre-ville, jusqu'Ă  la ville ghanĂ©enne d'Aflao et le district de Ketu sud, qui comptait 160 756 habitants en 2010. L'agglomĂ©ration transfrontaliĂšre dont LomĂ© est le cƓur compte donc environ 1,8 million d'habitants en 2020[3].

    LomĂ© n’est pas une ville « coloniale » construite et Ă©tablie par les puissances coloniales ni une « ville traditionnelle », dont les racines villageoises seraient encore inscrites dans les structures et les processus urbains. Elle fut fondĂ©e par les Ewes Ă  la fin du XIXe siĂšcle pour le commerce.

    LomĂ© mĂȘle la tradition avec l'animisme (marchĂ© des fĂ©ticheurs) et la modernitĂ©, illustrĂ©e par les hĂŽtels de luxe et des bĂątiments bancaires.

    Histoire

    Peuplement

    La ville fut fondĂ©e par les Ewes au XIXe siĂšcle. Son nom vient de Alo(ti)mĂ© ou AlomĂ© qui en langue Ă©wĂ© signifie littĂ©ralement « dans les arbres d'alo », ou « au sein des arbres alo », pour dĂ©signer une forĂȘt d'alo.

    Alo-ti ou alo, de nom binomial Sorindeia warneckei, est un arbuste de la famille des Anacardiacées dont le bois sert à fabriquer de petites bûchettes trÚs populaires qui s'utilisent traditionnellement comme cure-dents, particuliÚrement à Lomé et dans le sud du pays. Il a presque disparu des environs de Lomé, menacé par l'urbanisation[4].

    Selon la tradition, un chasseur, nommĂ© Dzitri, a Ă©tĂ© le premier Ă  Ă©lire domicile au sein de cette forĂȘt d'alo et a alors dĂ©clenchĂ© d'autres arrivĂ©es humaines et le peuplement du site. La tradition reconnaĂźt ainsi Dzitri comme le fondateur du site de LomĂ©. Cependant, d'autres sources font un distinguo entre d'une part cet habitat originel de Dzitri et d'autre part la vĂ©ritable naissance d'une ville[5].

    À la fin du XIXe siĂšcle, les taxes douaniĂšres britanniques sur les produits importĂ©s (surtout sur les alcools et le tabac) pesaient trĂšs lourd. Les commerçants (essentiellement des ÉwĂ©s maritimes ou Anlo de la zone entre Aflao et Keta dans l'est de colonie britannique de Gold Coast) recherchant alors une alternative, un lieu oĂč dĂ©barquer les marchandises tout en Ă©tant hors d’atteinte des douaniers britanniques, ont ciblĂ© tout naturellement le site cĂŽtier de LomĂ©, tout proche. Cette dynamique commerciale de contournement douanier et d'Ă©vasion fiscale favorisa alors l'expansion de LomĂ© vers 1880. Le littoral lomĂ©en jusqu'alors calme et peu habitĂ© commença Ă  se peupler rapidement.

    Les Ewes furent rapidement rejoints par des compagnies europĂ©ennes, britanniques et notamment allemandes, ainsi que par des marchands itinĂ©rants de l’intĂ©rieur des terres, comme les caravanes Haoussa venues des routes de la cola.

    Beaucoup de personnes furent attirĂ©es par le nouveau pĂŽle Ă©conomique que reprĂ©sentait LomĂ©. La croissance rapide de la ville s'en trouva renforcĂ©e et LomĂ© eu rapidement la rĂ©putation d'un lieu oĂč on fait de bonnes affaires.

    PĂ©riode coloniale

    Chargement de balles de coton (1885).

    Ce furent les menaces des Britanniques prĂ©sents dans la CĂŽte de l'Or voisine (actuel Ghana) afin de mettre fin Ă  la concurrence insupportable que provoquait la ville de LomĂ© sur leur colonie qui provoquĂšrent l’appel Ă  la protection de l’Allemagne, et donc la naissance du Togoland en tant qu’entitĂ© de droit international au sein de l'Empire colonial allemand, le , par le traitĂ© de Togoville signĂ© par Gustav Nachtigal et le roi Mlapa III.

    LomĂ© continua librement de prospĂ©rer comme centre d’importation, devenant ainsi la principale porte du Nord, dont l’axe de pĂ©nĂ©tration majeur Ă©tait alors la vallĂ©e de la Volta ; c’est pour y accĂ©der que fut entreprise la construction de la premiĂšre vraie route du pays, LomĂ©-KpalimĂ©, Ă  partir de 1892).

    C’est ce rĂŽle Ă©conomique majeur qui amena l’administration allemande Ă  y transfĂ©rer la capitale du territoire, le , dans une ville qui avait dĂ©jĂ  plus de 2 000 habitants[6].

    Allée menant au Palais du Gouverneur (1904).

    LomĂ© bĂ©nĂ©ficia Ă  partir de 1904 d’un port qui en faisait l’unique point de contact maritime du Togo, ruinant sans recours sa rivale d’AnĂ©ho, jusque-lĂ  beaucoup plus importante.

    Timbre de la colonie allemande Togogebiet oblitéré à Lomé en 1902.

    À partir du quai, on put dĂ©ployer un rĂ©seau de voies ferrĂ©es : jusqu’à AnĂ©ho en 1905, Ă  KpalimĂ© en 1907, Ă  AtakpamĂ© en 1909.

    Tout le « Togo utile » se trouvait dĂ©sormais organisĂ© en entonnoir autour de LomĂ©, dont la prĂ©pondĂ©rance sur le rĂ©seau urbain togolais Ă©tait dĂ©finitivement Ă©tablie et la croissance assurĂ©e ; la ville atteint les 8 000 Ăąmes en 1914.

    Mais, si les infrastructures mises en place par les Allemands (une poste dĂšs 1890, le tĂ©lĂ©phone dĂšs 1894, la cathĂ©drale en 1904, une banque en 1906, le tĂ©lĂ©graphe intercontinental en 1913...) pouvaient profiter Ă  tous, un systĂšme de patentes et de licences discriminatoires Ă©vinça progressivement les commerçants africains des activitĂ©s les plus lucratives, c’est-Ă -dire l’import-export.

    Hormis le riche Octaviano Olympio, fort de sa grande cocoteraie, la premiĂšre de la ville, de ses troupeaux, de sa briqueterie et de son entreprise de construction, la plupart des nĂ©gociants togolais avaient dĂ», les uns aprĂšs les autres, se mettre au service des firmes Ă©trangĂšres comme responsables de leurs agences dans les autres villes, ou jouissant de davantage d’autonomie comme acheteurs des produits agricoles d’exportation dans l’intĂ©rieur.

    Les plus modestes avaient été engagés en grand nombre comme commis des factoreries (siÚge des bureaux d'une compagnie de commerce à l'étranger) principales.

    Les firmes des autres territoires africains regardaient avec envie le Togo qui disposait d’une main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e abondante, alors qu’ailleurs, il fallait confier tous les postes Ă  des expatriĂ©s, beaucoup plus onĂ©reux pour l’employeur.

    La PremiĂšre Guerre mondiale Ă©pargna totalement la ville, mais elle entraĂźna, en 1916, l’éviction des compagnies allemandes, remplacĂ©es par des firmes britanniques et françaises. Beaucoup de commerçants togolais revinrent Ă  LomĂ©.

    Leurs affaires florissantes, leurs vastes cocoteraies, leurs patrimoines fonciers en firent une bourgeoisie avec laquelle les nouvelles autoritĂ©s coloniales françaises devaient compter, c’était le sens du conseil des notables crĂ©Ă© en 1922 (Ă©lectif Ă  partir de 1925), qui donna Ă  LomĂ© une vie politique remarquablement prĂ©coce en Afrique francophone.

    Il est de mĂȘme tout Ă  fait exceptionnel qu’une capitale africaine ait Ă©tĂ© marquĂ©e Ă  ce point par sa bourgeoisie autochtone (originaire du pays), tant dans les pratiques de production de l’espace urbain, si originales Ă  LomĂ©, que dans les singularitĂ©s de son architecture populaire.

    Les Français renouvelĂšrent les infrastructures laissĂ©es par les Allemands (rĂ©fection des voies ferrĂ©es, multiplication des routes, construction d’un nouveau quai...). Ils y ajoutĂšrent l’électrification (1926) et l’adduction d’eau potable (1940), que leurs prĂ©dĂ©cesseurs n’avaient pu rĂ©aliser. Cependant, ils mirent des annĂ©es Ă  combler le vide laissĂ© dans les Ă©coles par les missionnaires verbistes allemands Ă  leur dĂ©part. Le niveau d'Ă©lĂšves scolarisĂ©s en 1945, Ă  la mort de Jean-Marie Cessou bĂątisseur d'Ă©coles, atteint celui de 1914.

    Dans les années 1920, une politique de faible taxation systématique permit une longue prospérité. En , une révolte des femmes a lieu contre l'arrestation de deux dirigeants du Duawo et permet leur libération[7].

    LomĂ© atteignait les 15 000 habitants vers 1930. Mais la crise Ă©conomique mondiale du dĂ©but des annĂ©es 1930 entraĂźna une rĂ©cession brutale. De nombreuses firmes commerciales fermĂšrent, ou durent se regrouper.

    • Plan de la ville de LomĂ© en 1931
    • Partie gauche
      Partie gauche
    • Partie droite
      Partie droite

    Les investissements s’arrĂȘtĂšrent, Ă  l’image du chemin de fer du Nord, dĂ©finitivement stoppĂ© Ă  Blitta en 1934.

    Un projet de fort alourdissement fiscal (alors que les ressources de chacun chutaient) provoqua les Ă©meutes populaires de janvier 1933, qui furent sans doute une coupure politique majeure dans l’histoire du Togo.

    Ce n’est qu’aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, aprĂšs une dĂ©cennie de stagnation Ă©conomique, que l’essor reprit Ă  LomĂ© oĂč tout bouillonnait de vitalitĂ©.

    Indépendance

    La population de la ville augmenta rapidement dans la seconde partie du XXe siĂšcle. En effet si la ville ne comptait encore que 30 000 habitants en 1950, on pouvait dĂ©jĂ  dĂ©nombrer 80 000 habitants en 1960 Ă  l'indĂ©pendance du Togo, et 200 000 habitants en 1970.

    Monument de l'Indépendance

    En Ă  peine 20 ans, la population de LomĂ© a Ă©tĂ© multipliĂ©e par sept.

    À LomĂ©, comme dans tout le pays, les trĂšs hauts cours des produits d’exportation dopĂšrent les marchĂ©s, les investissements importants de l’administration coloniale (les plans "FIDES" crĂ©aient en grand nombre routes, ponts, Ă©coles, hĂŽpitaux...) assuraient le plein emploi. Les constructions s’étendaient rapidement aux dĂ©pens des anciennes cocoteraies, l’espoir animait chacun d’un dĂ©collage imminent.

    À partir du milieu des annĂ©es 1970, les investissements se firent de plus en plus gigantesques, mais pas toujours dans des domaines bien ciblĂ©s, le Togo, petit pays ouvert et plaque tournante du commerce entre ses puissants voisins, n’avait pas le marchĂ© protĂ©gĂ© qu’il aurait fallu aux grandes industries qu’on lui construisait, ni le potentiel touristique stable pour les hĂŽtels luxueux qui surgissaient[8].

    En mĂȘme temps, on laissait les chemins de fer se dĂ©grader, alors qu’ils avaient un rĂŽle important, notamment pour la desserte des quartiers pĂ©riphĂ©riques de la ville.

    Mais l’activitĂ© Ă©conomique d’une ville africaine ne se rĂ©sume pas Ă  une accumulation de grandes compagnies, de banques et d’usines.

    Il y a aussi le trĂšs vaste champ de l’économie populaire, ces innombrables activitĂ©s de production, d’échange, de service, de rĂ©paration, qui sont en fait le gagne-pain de la majoritĂ© de la population, et le seul moyen pour elle d’accĂ©der Ă  des services Ă  la mesure de ses modestes ressources.

    Difficile à saisir dans les outils statistiques des économistes, le secteur informel est pourtant de plus en plus la véritable vie économique des citadins togolais.

    De plus, on peut noter le développement du maraßchage autour de la ville, stimulé par le chÎmage croissant, l'exode rural et la demande en légumes. Le maraichage, d'abord étendu au nord se trouve principalement sur la plage (le sable est trÚs peu salé), en plantant des haies de protection.

    Les diverses Ă©tudes du marchĂ© foncier de la ville indique que les quartiers sont relativement hĂ©tĂ©rogĂšnes, mĂȘlant villas cossues et habitat modeste, sans division sociale et spatiale de la ville. Cela s'explique par le fait que les LomĂ©ens sont trĂšs attachĂ©s Ă  leur parcelle de terre et Ă  ce qu'ils appellent leur « chez » (leur chez soi). Cela a donc conduit Ă  un gel foncier. Cependant si la ville n'est pas une ville divisĂ©e socialement, il n'en reste pas moins que LomĂ© connaĂźt de plus en plus de problĂšmes liĂ©s aux ramassage des ordures mĂ©nagĂšres, la lutte contre l’insalubritĂ© urbaine est devenue une des prioritĂ©s de la ville et de ses habitants.

    Langues

    LomĂ© est une capitale cosmopolite oĂč de trĂšs nombreuses langues et dialectes sont parlĂ©s. Toutefois, il existe une langue vĂ©hiculaire, le gen ou mina.

    Climat

    La ville connaßt deux saisons des pluies, la principale commence en avril et se termine vers juillet[9], puis une seconde saison des pluies moins importante commence début septembre et se finit fin novembre.

    La chaleur est constante, la température maximale moyenne sous abri est en moyenne de 30 °C l'aprÚs-midi, et la température minimale moyenne est de 23 °C le matin. Au mois de décembre à février-mars, souffle parfois l'harmattan, un vent sec venu du Sahara et qui peut faire descendre le thermomÚtre de Lomé à 19 °C, le matin.

    Lomé reste aussi largement influencé par l'océan atlantique. Ainsi, on a l'usage de dire que le climat est ici un climat équatorial tempéré par l'océan. La chaleur est ainsi stable, sans pointes excessives, et le souffle qui vient de la mer, la rend assez agréable.

    La pluviomĂ©trie est faible pour une telle latitude. LomĂ© jouit d'un micro-climat qui lui permet d'atteindre une faible pluviomĂ©trie pour la rĂ©gion (800 mm par an). À titre de comparaison, Paris reçoit en moyenne 650 mm par an.

    Lomé
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 23 25 25 25 24 23 23 23 23 23 23 23 23,6
    Température moyenne (°C) 27 28 28 28 27 26 25 25 26 26 27 27 26,7
    Température maximale moyenne (°C) 31 31 31 31 30 28 27 27 28 30 31 31 29,7
    Record de froid (°C) 16 17 17 17 20 18 18 18 20 20 15 16 15
    Record de chaleur (°C) 37 39 38 38 40 38 37 31 36 38 37 37 40
    Source : Weatherbase

    GĂ©ographie

    Une plage de sable bordée de palmiers à Lomé, au Togo.
    Une plage de Lomé, août 2016.
    Vue aérienne de Lomé.

    À son origine la commune de LomĂ© Ă©tait coincĂ©e entre la lagune au nord, l'ocĂ©an Atlantique au sud, le village de BĂš Ă  l'est et la frontiĂšre d'Aflao Ă  l'ouest.

    Aujourd'hui elle a connu une extension vertigineuse et est dĂ©limitĂ©e par le Groupement togolais d'assurances (GTA) au nord, l'ocĂ©an Atlantique au sud, la raffinerie de pĂ©trole Ă  l'est, et par la frontiĂšre Togo-Ghana Ă  l'ouest. L'agglomĂ©ration s'Ă©tale sur une superficie de 333 km2 dont 30 km2 dans la zone lagunaire.

    Les prestations des services de la municipalité de Lomé dépassent de trÚs loin les limites du golfe et la commune vers le nord et à l'est de la ville.

    Distance entre Lomé et le reste des villes du pays

    Quartiers de Lomé et villes de l'agglomération de Lomé

    La ville de Lomé est subdivisée en 5 arrondissements regroupant 69 quartiers administratifs :

    • 1er arrondissement : au sud le long de la mer, c'est la ville historique, qui est cernĂ©e par le boulevard circulaire (Boulevard du ) et comprend les 11 quartiers de :
      Abobokomé, Adawlato, Adoboukomé, Agbadahonou, Aguia Komé, Béniglato, Fréau Jardin, Kokétimé, Quartier Administratif, Sanguéra, Wétrivi Kondji ;
    • 2e arrondissement : du nord au nord-est et limitrophe de la rĂ©gion maritime, il comprend les 18 quartiers de :
      AdakpamĂ©, AkodessĂ©wa-Kponou, AkodessĂ©wa-Kpota, AnfamĂ©, AtiĂ©gou, AvĂ©nou (Batome), BĂš-Kpota, HĂ©dzranawoĂ©, KagnikopĂ©, KĂ©lĂ©gougan, LomĂ© 2, N’tifafakomĂ©, RĂ©sidence du BĂ©nin, Saint-Joseph, Tokoin-N’kafu (Noukafou), Tokoin-AĂ©roport, Tokoin-Forever, Tokoin-TamĂ©, Tokoin-Wuiti ;
    • 3e arrondissement : Ă  l'est, le long de la mer, il comprend les 17 quartiers de :
      Ablogamé, Akodésséwa (et le marché des féticheurs), Amoutivé, Anthonio Nétimé, Bassadji, BÚ, BÚ-Ahligo, BÚ-Apéhémé, BÚ-Hédjé, Doulassamé, Gbényédi, Kotokou Kondji, Kpéhénou, Lom Nava, Souza Nétimé, Wété, Zone Portuaire ;
    • 4e arrondissement : au sud-ouest, le long de la mer et limitrophe du Ghana, il comprend les 4 quartiers de :
      Hanoukopé, Kodjoviakopé, Nyékonakpoé, Octaviano Nétimé ;
    • 5e arrondissement : au nord-ouest et limitrophe du Ghana Ă  l'est et de la rĂ©gion maritime au nord, il comprend les 19 quartiers de :
      Abové, Aflao Gakli, Agbalépédogan, Akossombo, BÚ-Klikamé, Cassablanca, Dogbéavou, Doumasséssé, Gbonvié, Soviépé, Tokoin-Elavagnon, Tokoin-Gbadago, Tokoin-Hopital, Tokoin-Lycée, Tokoin-Ouest, Tokoin-Solidarité, Totsi (inclut Totsigan et Totsivi), université de Lomé.

    Les anciens quartiers (aujourd'hui subdivisés) sont :

    Dékon, Tokoin, Xédranawoe, Adjangbakomé et Adidogomé.

    Les autres quartiers et cantons composant l'agglomération de Lomé sont :

    Adewi, Agbalépédogan, AgoÚ, AttikoumÚ, Avédji, Baguida, Djidjolé, Kélékougan, Kpogan.

    Architecture

    Ancien bĂątiment du MinistĂšre de la Justice.
    Palais des CongrĂšs.
    Place de la Colombe de la Paix.

    Le centre-ville date du dĂ©but du XXe siĂšcle. On y trouve des restes d'architecture coloniale, comme le palais de LomĂ© (ancienne rĂ©sidence des gouverneurs français) ou la cathĂ©drale du SacrĂ©-CƓur, de style nĂ©o-gothique allemand.

    On trouve aussi de nombreux bĂątiments modernes comme le siĂšge de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de la Banque ouest-africaine de dĂ©veloppement (BOAD), de la Banque togolaise pour le commerce et l'industrie (BTCI), le magnifique Ă©difice de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ou encore des Ă©difices Ă  vocation hĂŽteliĂšre comme l'hĂŽtel de la Paix, l'hĂŽtel Mercure Sarakawa, l'hĂŽtel Palm Beach ou le cĂ©lĂšbre hĂŽtel du 2 FĂ©vrier, Ă©difice moderniste mĂȘlant bĂ©ton et panneaux de verre, culminant Ă  102 mĂštres avec 36 Ă©tages et plus haut immeuble du Togo.

    Non loin de là se trouve le Grand marché, avec une halle de trois étages. On y trouve des piments rouges, des citrons verts, des poissons séchés, des peignes, des sacs de voyages, des remÚdes médicinaux traditionnels. Au premier étage se trouve le royaume des célÚbres « Nana Benz », vendeuses de multiples pagnes fabriqués sur place, en Europe ou en Inde.

    À l'ouest de la ville, se trouve un quartier rĂ©sidentiel qui, face Ă  la mer, dĂ©ploie de longues artĂšres, ponctuĂ©s de bĂątiments officiels tels que le Palais de Justice et les divers ambassades et consulats.

    Plus au nord, au cÎté du monument de l'Indépendance, se trouve le siÚge du Rassemblement du peuple togolais (RPT) ainsi qu'un important palais des congrÚs.

    Plus excentré, par rapport au centre de la ville, on trouve à Akodésséwa un marché beaucoup plus spécialisé que le grand marché et pour cause, c'est celui le marché des féticheurs. On y trouve donc fétiches, gongons, gris-gris.

    Le port de Lomé dessert la plupart des pays enclavés du Sahel, surtout depuis les problÚmes politiques que connaßt la CÎte d'Ivoire et qui prive Abidjan de ses débouchés économiques vers des pays comme le Mali ou le Burkina Faso. Lomé tire donc parti de la situation politique difficile de la CÎte d'Ivoire.

    Culture

    Le musée national du Togo renferme différentes collections, des bijoux, des instruments de musique, des poupées, des poteries, des armes et plein d'autres objets retraçant les arts et traditions du pays. Au nord de la lagune, se situe la Place de la Colombe de la Paix.

    En , a ouvert dans l'ancien palais des gouverneurs (ou palais de Lomé) rénové un centre d'art et de culture, le parc du palais ayant été transformé en jardin botanique.

    La troupe de thĂ©Ăątre Kadam-Kadam (« Ça bouge, ça bouge » en nawdm) y rĂ©side.

    Lieux de culte

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des Ă©glises et des temples chrĂ©tiens: ArchidiocĂšse de LomĂ© (Église catholique), Église ÉvangĂ©lique PresbytĂ©rienne du Togo (Communion mondiale d'Églises rĂ©formĂ©es), Convention baptiste du Togo (Alliance baptiste mondiale), Living Faith Church Worldwide, Redeemed Christian Church of God, AssemblĂ©es de Dieu[10]. Il y a aussi des mosquĂ©es musulmanes.

    Économie

    Grand Marché

    SituĂ©e Ă  200 km d'Accra et Ă  150 km de Cotonou, LomĂ© possĂšde un port important, dont une zone franche ouverte en 1968. On y exporte phosphates, cafĂ©, cacao, coton et huile de palme et une grande partie du transit s'effectue pour le compte du Ghana, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le port hĂ©berge Ă©galement une raffinerie de pĂ©trole et, depuis 1989, un chantier naval[11]. La concession de deux terminaux Ă  conteneurs au groupe BollorĂ© donne lieu Ă  une garde Ă  vue[12], et mise en examen[13] de Vincent BollorĂ© en France en .

    La ville produit des matériaux de construction, dont les ciments du groupe allemand HeidelbergCement.

    Cependant, l'instabilitĂ© politique qui a commencĂ© dans les annĂ©es 1990 et qui se poursuit aujourd'hui a touchĂ© gravement le secteur touristique du pays. En 2003, le pays a reçu 57 539 visiteurs, avec une augmentation de 1 % par rapport Ă  2002. 22 % des touristes venaient de France, 10 % du Burkina Faso et 9 % du BĂ©nin.

    Transports

    Pour le transport urbain, il y a quelques taxis, mais ce sont les motos-taxi (zémidjans) qui sont le plus utilisé.

    La ville qui ne disposait plus de desserte ferroviaire depuis 1997, voit depuis 2014 le retour de trains, disposant d'une gare neuve : ceux de Blueline Togo, du groupe français international Bolloré[14]. Le train inaugural[15], le , a circulé sur la courte distance Lomé-Cacavéli. La livraison d'une liaison Lomé-Cotonou, dans le cadre d'un projet de boucle ferroviaire (Lomé-Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan) est attendu pour 2024[16].

    L'aéroport international de Lomé-Tokoin, aussi nommé Gnassingbé-Eyadema, est situé à cinq kilomÚtres au nord-est du centre-ville (mairie).

    • Taxis.
      Taxis.
    • Terminal Ă  conteneurs dans le port de LomĂ©.
      Terminal à conteneurs dans le port de Lomé.

    Éducation

    Enseignement supérieur

    Entrée de l'Université de Lomé.

    La ville compte une universitĂ© publique, l'universitĂ© de LomĂ©, rĂ©putĂ©e en Afrique de l'Ouest et des universitĂ©s privĂ©es, comme l'universitĂ© des sciences et technologies du Togo et un campus de l'universitĂ© catholique de l'Afrique de l'Ouest. Il y a aussi des instituts supĂ©rieurs privĂ©s, comme l'École africaine des mĂ©tiers de l'architecture et de l'urbanisme, l'École supĂ©rieure baptiste de thĂ©ologie de l'Afrique de l'Ouest, la FacultĂ© de thĂ©ologie des AssemblĂ©es de Dieu et l'Institut supĂ©rieur de philosophie et des sciences humaines Don Bosco.

    DĂ©mographie

    Population de la ville de Lomé
    1892 1896 1900 1904 1907 1911 1930 1938 1950
    1 5002 0003 0004 0006 0008 00014 00018 00033 000
    1955 1960 1970 1981 1990 1997 2010 - -
    43 00085 000186 000375 499450 000573 000837 437--
    Population de l'agglomération de Lomé
    1990 1997 2010 2020
    480 000623 0001 477 6601 827 878

    Personnalités

    Notes et références

    1. SIEDEL, H., Lome, capitale de la colonie Allemande du Togo., Presses de l'Universite du Benin (OCLC 606212963, lire en ligne).
    2. Togo First, « RGPH5 : le Togo compte 8 millions d’habitants, pour 51% de femmes », sur www.togofirst.com (consultĂ© le )
    3. « Lome, Togo Population (2023) - Population Stat », sur populationstat.com (consulté le )
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Philippe Gervais-Lambony et Gabriel Kwami Nyassogbo (dir.), LomĂ© : dynamiques d'une ville africaine, Karthala, Paris, 2007, 326 p. (ISBN 978-2-84586-934-9)
    • Yves Marguerat, TrĂ©sors cachĂ©s du vieux LomĂ© : l'architecture populaire ancienne de la capitale du Togo, Ed. Haho, LomĂ© ; Karthala, 1993, 159 p. (ISBN 2-906718-37-8)
    • Heinrich Seidel, LomĂ©, capitale de la colonie allemande du Togo : une image de la civilisation en Afrique de l'ouest, 1898 (trad. de l'allemand par Ehrlich Edem K. Afemeku), Presses de l'UB, LomĂ©, 1997, 58 p. (ISBN 2-909886-33-6)
    • Philippe Gervais-Lambony et G. Kwami Nyassogbo, LomĂ© : Dynamiques d'une ville africaine, Éditions Karthala, coll. « Hommes et sociĂ©tĂ©s », , 326 p. (ISBN 978-2-8111-4224-7 et 2-8111-4224-X, lire en ligne)

    Articles connexes

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