Marie Madoé Sivomey
Marie Madoé Sivomey, née Marie Madoé Gbikpi–Benissan le à Aného, morte le à Lomé, est une fonctionnaire et une femme politique togolaise, première femme maire du Togo et plus précisément de la capitale de ce pays, de 1967 à 1974.
Naissance | |
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Décès |
(à 85 ans) Lomé |
Nom de naissance |
Marie Madoé Gbikpi |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
Elle naît en 1923 dans une famille chrétienne à Aného, ville du Sud-Est du Togo, à 50 kilomètres de Lomé, au sein de la Région maritime, centre spirituel du peuple Guin-Mina. Son frère, Jean Kuassi Gbikpi, sera ultérieurement archevêque émérite de Lomé. Elle effectue sa scolarité primaire sur place puis à Porto-Novo au Bénin. Elle fréquente ensuite le Cours complémentaire de Lomé[1].
Embauchée par l’administration coloniale française, elle travaille de 1940 à 1945 au Service des Finances. Puis, dans le cadre de l’Afrique occidentale française (AOF) elle poursuit ce travail au sein de la direction des finances de 1945 à 1953, et au Service des contributions directes de Bobo-Dioulasso. Rentrée définitivement au Togo, pays indépendant en 1960, elle apporte son concours pendant deux ans, de 1960 à 1962, à la direction des Contributions directes. Puis elle exerce comme Secrétaire d’administration en chef et enfin Directrice des Affaires sociales à partir de 1963[1]. En parallèle, elle devient en 1961 la première Togolaise à participer à une session de l’Assemblée générale des Nations Unies, et est également membre de différentes délégations togolaises à des colloques et congrès[2].
À la suite d'un coup d'État militaire en janvier 1967 puis de l'accession à la présidence de Gnassingbé Eyadema, toutes les instances élues sont dissoutes en 1967, les partis politiques interdits et l’administration des communes devient du ressort de « délégations spéciales ». Dans ce contexte tendu, Marie Madoé Sivomey est désignée le à la tête de la mairie de Lomé, en tant que personnalité de la société civile expérimentée[1]. « Parmi les potentiels candidats au poste de maire, j’étais la plus rodée aux rouages de l’administration pour avoir préalablement dirigé les services sociaux », précise-t-elle[2]. Elle le reste jusqu'au [3] - [4].
Elle meurt le , à Lomé, à 87 ans[3].
Références
- « Marie Madoé Sivomey : une femme exemplaire », Le Togolais,‎ (lire en ligne)
- « Célébration de la journée de la femme africaine », sur fofomag.com,
- Napo N'Ouitcha et Léopold Kakaye, Histoire politique et administrative du Togo: Regard sur un nationaliste de la première heure, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 16
- « Élection d'une femme maire de la capitale : le Togo fait mieux que le Sénégal », sur L-frii.com,