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Bobo-Dioulasso

Bobo-Dioulasso est la capitale Ă©conomique du Burkina Faso et la deuxiĂšme ville en population aprĂšs Ouagadougou. C'est la capitale de la rĂ©gion des Hauts-Bassins, de la province du Houet et la prĂ©fecture du dĂ©partement du mĂȘme nom.

Bobo-Dioulasso
Bobo-Dioulasso
Gare de Bobo-Dioulasso
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
RĂ©gion Hauts-Bassins
Province Houet
DĂ©partement
ou commune
Bobo-Dioulasso
Maire Brahima Sanou
DĂ©mographie
Gentilé Bobolais
Population 989 967 hab. (2023)
DensitĂ© 7 238 hab./km2
Langues français, dioula, bobo
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 11° 11â€Č 00″ nord, 4° 17â€Č 00″ ouest
Superficie 13 678 ha = 136,78 km2
Divers
Indicatif téléphonique +226 20
Localisation
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Bobo-Dioulasso
GĂ©olocalisation sur la carte : Burkina Faso
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Bobo-Dioulasso
Liens
Site web http://www.mairie-bobo.org/

    Baptisée ainsi par les colons, son nom signifie « la maison des Bobo-dioula ». Sa gare, sur la ligne reliant Abidjan à Ouagadougou, est d'une étonnante architecture.

    Situation géographique

    SituĂ©e au sud-ouest du Burkina Faso, ancienne capitale coloniale de la Haute-Volta et encore appelĂ©e capitale Ă©conomique, Bobo-Dioulasso couvre une superficie de 13 678 ha et comptait, au recensement de 1985, 231 162 habitants. Le taux de croissance annuelle sur la pĂ©riode 1985-1995 Ă©tant environ 7 %, la population atteinte en 1995 Ă©tait 412 000 habitants. Au recensement de 2006, la ville comptait 489 967 habitants[1] et plus de 1 050 000 habitants selon les enquĂȘtes de l'INSD de 2016 . La commune de Bobo-Dioulasso est administrĂ©e par un maire et un bureau Ă©lus au sein du conseil municipal pour une durĂ©e de cinq ans. La ville jouit d'un climat plutĂŽt doux.

    Histoire

    Louis-Gustave Binger y entre le mardi 19 avril 1888. La population l'accueille alors avec hostilitĂ©. Il laisse une longue description de la ville et de ses habitants dont il Ă©value le nombre Ă  3 500[2]. Il constate aussi que certaines informations d'Heinrich Barth sont erronĂ©es[3]. Il quitte la ville le mercredi 25 avril[4].

    Poste administratif et militaire dĂšs 1897, la ville actuelle de Bobo-Dioulasso a connu un long cheminement[5]. En effet, elle a pris naissance et s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  partir d’un petit village appelĂ© « KibidouĂ© » fondĂ© par des agriculteurs Bobo et des commerçants Dioula venus du MandĂ© vers 1050.

    Ces agriculteurs Bobo, aprĂšs s’ĂȘtre installĂ©s sous le « Kibi » qui signifie arbre en Bobo, dĂ©cidĂšrent de baptiser leur village « KibidouĂ© ». Par la suite, KibidouĂ© donnera « Sya », village plus gros avec l’arrivĂ©e progressive des commerçants Dioulas de la dynastie des Watara venus du royaume de Kong (CĂŽte d'Ivoire). Ils fondent le royaume du GwirikĂŽ avec Sya comme capitale. La ville accueille aussi d’autres migrants venus du sud. Cette arrivĂ©e des Dioula a generĂ© une ethnie mĂ©tissĂ©e appelĂ©e Bobo-Dioula occupant l'actuel quartier de Dioulassoba qui signifie la grande famille des Dioulas. Cette appellation rĂ©sulte, en fait, de la lutte d'influence entre les Dioulas venus de Kong et les autochtones Bobo(gĂ©nĂ©ralement agriculteurs) et bobo-dioula(qui signifie commerçant Bobo). Le vĂ©ritable nom de la citĂ© Ă©tant Sya.

    La lĂ©gende consacre plusieurs versions Ă  cette appellation de Sya et l’une des versions dit que Sya Ă©tait le nom d’une jeune vendeuse de dolo Ă  KibidouĂ©, rĂ©putĂ©e pour sa gĂ©nĂ©rositĂ©.

    En 1904, le colonel Caudrelier baptise la ville Bobo-Dioulasso, ce qui, littéralement traduit du dioula, signifie la « maison des Bobo-Dioula ».

    Longtemps considérée comme la capitale économique du pays, notamment par sa proximité avec Abidjan et par sa forte production de coton, principale richesse du pays, la ville est en perte de vitesse depuis les crises ivoiriennes de 2002 et 2010-2011 [6]. La ville n'accueille que 20 % des entreprises du pays contre 58 % pour Ouagadougou[7].

    En 2011, la ville est secouée par la révolte qui touche le pays ; elle est notamment touchée par la mutinerie des militaires du camp de Ouezzin Coulibaly et l'intervention de l'armée qui mate cette mutinerie, faisant 7 morts et 25 blessés entre le 31 mai et le 6 juin[8] - [9] - [10] - [11] - [12].

    DĂ©coupage administratif

    HĂŽtel de ville de Bobo-Dioulasso

    Aux termes de l’article 7 de la loi n 004/93/ADP du portant organisation municipale, Bobo-Dioulasso est Ă©rigĂ©e en commune de plein exercice, statut dont elle bĂ©nĂ©ficiait d’ailleurs compte tenu de son importance. La loi numĂ©ro 006/93/ADP du 12 mai 1993 consacre Ă  la commune de Bobo-Dioulasso un statut particulier. Aux termes de l’article 2 de cette loi, la commune de Bobo-Dioulasso a Ă©tĂ© organisĂ©e en trois arrondissements regroupant vingt-cinq secteurs qui Ă©taient :

    • l'ancien arrondissement de DĂŽ : secteurs 3 Ă  6, 14 Ă  17, 24 et 25 ;
    • l'ancien arrondissement de Dafra : secteurs 2, 10 Ă  13, 22 et 23 ;
    • l'ancien arrondissement de Konsa : secteurs 1, 7 Ă  9, 18 Ă  21.

    C’est cette mĂȘme loi qui fixait les limites de la commune de Bobo-Dioulasso. Chaque secteur comportait un ancien nom, mais avec la nouvelle nomination en secteur le terme ex a Ă©tĂ© utilisĂ© pour les dĂ©signer. Exemple : Secteur 1 ex Dioulassoba.

    Lors de sa séance du 7 novembre 2009, le conseil des ministres a adopté un projet de loi portant découpage des communes urbaines à statut particulier. La commune et le département de Bobo-Dioulasso a vu ainsi son périmÚtre élargi (au détriment de départements et communes limitrophes qui s'étaient déjà fortement urbanisés, notamment sur la commune de Bama) : le nombre de ses arrondissements est ainsi passé de trois à sept, mais ils ont été complÚtement réorganisés et nommés cette fois de façon numérale :

    Économie

    Le marché de Bobo-Dioulasso.
    Usine de noix de cajou.

    À Bobo-Dioulasso, capitale Ă©conomique du pays, ce sont l’administration et le commerce qui constituent les branches d’activitĂ© les plus importantes. Ces deux branches d’activitĂ© occupent les deux tiers des actifs. Les services dans leur ensemble concentrent 84 % des actifs.

    Les caractĂ©ristiques socio-Ă©conomiques de Bobo-Dioulasso peuvent s’analyser Ă  travers les fonctions urbaines telles que les transports, le commerce, l’industrie, les services publics et l’agriculture.

    Commerce

    Du fait de sa position de carrefour en Afrique de l'Ouest, la fonction commerciale tient une place de choix dans la ville de Bobo-Dioulasso. Un grand nombre de maisons de commerce nationales et Ă©trangĂšres ont leur siĂšge Ă  Sya.

    Le rĂ©pertoire de la Chambre de Commerce dĂ©nombre 180 Ă©tablissements de commerce allant du commerce gĂ©nĂ©ral Ă  l’import–export, Ă  la vente de textiles, de matĂ©riaux de construction, au commerce des machines, automobiles, appareils Ă©lectriques ; Bobo-Dioulasso compte environ dix-huit marchĂ©s.

    Industrie

    L’essentiel du tissu industriel bobolais est constituĂ© par l’agro-alimentation (Brakina, Citec Huilerie) par l’agro-industrie (Sofitex, Sofib, Mabucig), industrie lĂ©gĂšre (Sonaceb cartonnage, Winner piles, Filsah produits cotonniers), par la mĂ©canique et la mĂ©tallurgie (Sifa, CBTM, ProfimĂ©taux, EERI-BF, AUMI) et par la chimie et ses dĂ©rivĂ©s (Saphyto, SAP). La zone industrielle amĂ©nagĂ©e le long de la voie ferrĂ©e s’étend actuellement vers le quartier Lafiabougou.

    L’industrie bobolaise est surtout destinĂ©e au marchĂ© intĂ©rieur mais avec le dĂ©veloppement de la filiĂšre coton, il est possible d’envisager une industrie d’exportation.

    Depuis 2005 une industrie d'exportation de fruits, notamment de mangues fraßches, s'est mise en place. Il y a une station de conditionnement publique - le Terminal Fruitier - et une station privée.

    Transports

    Aviation

    La ville est reliée par le transport aérien avec l'aéroport de Bobo-Dioulasso.

    Train

    La gare de Bobo-Dioulasso offre la ligne d'Abidjan à Ouagadougou, exploité par la Sitarail. Il y a trois trains de passagers par semaine vers Abidjan et Ouagadougou, et environ deux trains de marchandises par jour. Une plate-forme à conteneurs moderne se trouve dans la zone industrielle.

    Origine ArrĂȘt prĂ©cĂ©dent Train Consultez la documentation du modĂšle ArrĂȘt suivant Destination
    Abidjan Banfora Consultez la documentation du modÚle [Non indiqué] Koudougou Ouagadougou

    Routes

    Pour le transport routier, la ville est un important carrefour sur l'axe reliant le sud-est du Mali jusqu'au port de Lomé au Togo en traversant le Ghana.

    La ville est traversée par plusieurs routes nationales dont :

    Enseignement supérieur

    La ville compte une universitĂ© publique, l'UniversitĂ© Nazi Boni, fondĂ©e en 1995, et une universitĂ© privĂ©e, l’institut As-Salam, fondĂ©e en 2018, avec des enseignements Ă  la fois des sciences islamiques, des lettres modernes et de la traduction[13].

    Lieux de culte

    Les mosquées sont les lieux de culte les plus nombreux dans la ville[14]. La Grande Mosquée de Dioulassoba, aussi appelée mosquée de Dioulasso-bù, est construite en 1880 et représente un symbole du Burkina Faso[15].

    Il y a aussi des Ă©glises et des temples chrĂ©tiens : ArchidiocĂšse de Bobo-Dioulasso (Église catholique), Association des Églises Ă©vangĂ©liques rĂ©formĂ©es du Burkina Faso (Communion mondiale d'Églises rĂ©formĂ©es), AssemblĂ©es de Dieu, Deeper Life Bible Church, Centre international d’évangĂ©lisation - Mission intĂ©rieure africaine.

    MĂ©dias

    Bobo-Dioulasso accueille le siÚge de L'Express du Faso, seul journal privé conçu et publié en dehors de Ouagadougou[16]. Hors mis ça nous avons la RTB2, SMTV, SAVANE, RED, RAC, OMEGA FM, RADIO maria

    Personnalités nées à Bobo-Dioulasso


    Jumelages

    Annexes

    Notes et références

    1. [PDF] « Recensement général de la population et de l'habitation de 2006 », sur Institut National de la Statistique et de la Démographie (consulté le )
    2. L-G. Binger, Du Niger au golfe de Guinée, Hachette, 1892, p. 366-373
    3. Binger, op. cit, p. 373-374
    4. Binger, op. cit, p. 378
    5. Britannica, Bobo-Dioulasso, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019
    6. Slateafrique, « », Slate Afrique, 3 mai 2011, consulté le 20 décembre 2012
    7. MinistÚre de l'économie et des finances du Burkina Faso, « », VIe recensement industriel et commercial, juillet 2010, consulté le 20 décembre 2012
    8. RFI, « Nouvelle nuit de mutinerie au Burkina Faso », Radio France internationale, 1er juin 2011, consulté le 6 juin 2011
    9. RFI, « Bobo-Dioulasso, thĂ©Ăątre d’un nouveau soulĂšvement militaire », Radio France internationale, 1er juin 2011, modifiĂ© le 3 juin 2011, consultĂ© le 6 juin 2011
    10. RFI, « Burkina Faso, la situation est toujours trÚs tendue à Bobo-Dioulasso », Radio France internationale, 3 juin 2011, consulté le 6 juin 2011
    11. RFI, « Nouveaux tirs de militaires à Bobo-Dioulasso, colÚre des commerçants », Radio France internationale, 2 juin 2011, consulté le 6 juin 2011
    12. RFI, « Burkina Faso : Bobo Dioulasso panse ses plaies », Radio France internationale, 5 juin 2011, consulté le 6 juin 2011
    13. Sophie Douce, « Au Burkina Faso, une universitĂ© franco-arabe engagĂ©e contre la radicalisation de la jeunesse », Le Monde,‎ (lire en ligne)
    14. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 455
    15. « Burkina Faso: le minaret de la Grande MosquĂ©e de Dioulassoba s’est Ă©croulĂ© », sur RFI, (consultĂ© le )
    16. Le Premier ministre à l’express du Faso : un come back, site du Gouvernement du Burkina Faso, 9 septembre 2013.

    Liens externes

    Articles connexes

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