Accueil🇫🇷Chercher

Bouaké

Bouaké, appelée Gbékékro jusqu'en 1900, est une ville du centre de la Côte d'Ivoire, située à 350 km environ d'Abidjan. La population bouakéenne (ou bouakoise), est constituée essentiellement de Baoulés originaires du Ghana. Capitale du district de la Vallée du Bandama et chef-lieu du département homonyme et de la région du Gbêkê, avec une population d'environ 832 371 habitants[2], et environ 1,5 million d'habitants en comptant toutes les localités agglomérées qui y sont rattachées, c'est la deuxième ville la plus peuplée du pays après Abidjan. Appelée capitale des populations d'ethnie baoulé, Bouaké était restée, de 2002 à l’élection présidentielle de fin 2010, sous contrôle des Forces armées des forces nouvelles, et était devenue la capitale de la rébellion.

Bouaké
Blason de Bouaké
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
District Vallée du Bandama
Région Gbêkê
Département Bouaké
Maire
Mandat
Nicolas Djibo
2013-2018
Démographie
Gentilé Bouakéen(e), Bouakois(e)
Population 832 371 hab.[1] (2021)
Densité 711 hab./km2
Géographie
Coordonnées 7° 41′ 00″ nord, 5° 01′ 59″ ouest
Superficie 117 000 ha = 1 170 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Voir sur la carte topographique de Côte d'Ivoire
Bouaké
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Voir sur la carte administrative de Côte d'Ivoire
Bouaké

    Desservie par la ligne des chemins de fer Abidjan-Niger qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso, Bouaké constitue un carrefour commercial important, et abrite à cet effet un marché de gros de renommée sous-régionale car le seul d'Afrique de l'Ouest[3]. La ville s'est également rendue célèbre à travers son carnaval, événement culturel fortement médiatisé jusqu'à une date récente. La ville dispose, cependant, d'un réseau de transports urbain moderne qui comprend des bus et des taxi. La ville renaît et connaît un développement.

    Toponymie

    Avant le XXe siècle, le nom de la ville était Gbékékro. Kro signifiant village en baoulé, Gbékékro signifie le « village de Gbéké » en référence au chef Gossan Gbéké, ancien roi de Gbékékro au XIXe siècle.

    S'agissant du nom actuel, Bouaké, deux hypothèses[4] sont formulées :

    • le nom du chef Kwa Gbéké a connu des déformations successives pour devenir Bouaké ;
    • le nom Bouaké proviendrait de deux mots baoulés : « Boua » qui signifie mouton et « Ké » qui signifie sec. En effet, à l'arrivée des Baoulés sur les lieux, ils auraient été étonnés de voir des Dioulas faire sécher des peaux de moutons.

    Géographie

    Situation

    Grains de café au stade de la maturation.

    La ville de Bouaké se trouve au centre de la Côte d'Ivoire, sur un relief plat et peu élevé, avec une importante constellation de villages autour d'elle : 143 villages sont dénombrés dans un rayon de 20 kilomètres[5]. Bouaké est recouverte d'une savane boisée et traversée par la rivière Kan. Le Centre de la Côte d'Ivoire étant un peu plus « touffu » que le Nord, cela explique la présence de plantations de cacaoyers et de caféiers dans la région bouakéenne[6].

    Bouaké, située à la latitude 7°69 N et à la longitude 5°03 O, s'étend sur une superficie d'environ 72 km2[7]. Desservie par les autoroutes A3 et A8, elle se situe au nord des villes de Tiébissou et Didiévi, au sud de Dabakala et Katiola, à l'est de Béoumi, Botro et Sakassou et à l'ouest de Brobo et M'bahiakro sur l'A8, Satama-Sokoro et Satama-Sokoura sur l'A10.

    Climat

    Bouaké est influencée par un climat tropical humide. Bouaké[8] possède un climat plus « sain » qu'Abidjan[9]. Le climat du Nord est plus contrasté que celui du Sud : l'amplitude thermique est plus élevée (22e à 35e = 13)[9]. L'ensoleillement est plus constant et l'hygrométrie (pluies) plus faible qu'au sud.

    On distingue deux saisons pour le climat du nord : la saison des pluies allant de mai à novembre et la saison sèche allant de novembre à mai. L'harmattan, le vent du Sahara, intervient dans la saison sèche vers janvier-février, transportant du sable et desséchant tout sur son passage[9]. La période la plus confortable pour voyager est celle de novembre à mars : le ciel est bleu, l'air sec et les nuits plus fraîches.

    On distingue quatre saisons pour la ville de Bouaké[10] :

    Climat - Ville de Bouaké.
    Mois Température (C) Précipitations (mm)
    janvier27.113
    février28.046
    mars28.492
    avril27.9140
    mai27.2154
    juin26.1135
    juillet24.899
    août24.5108
    septembre25.5225
    octobre26,0140
    novembre26.735
    décembre26.723

    Histoire

    Histoire précoloniale

    Avant le XIXe siècle, la ville était un important marché aux esclaves des Portugais dans le cadre du commerce triangulaire[11] - [12] - [13] - [14] - [15] - [16] - [17], les Portugais étant les premiers Européens apparaissant dans le golfe de Guinée à la fin du XVe siècle, à l'initiative du prince Henri le Navigateur[18].

    XIXe siècle

    Un chef traditionnel et sa délégation exécutant des pratiques « animistes ».

    Au XIXe siècle, le village Gbékékro était dirigé par le chef charismatique, sage et connu pour son autorité, Gossan Kwa Gbeke[19], de la tribu des Assabous (groupe Akan). Il suit la Reine Pokou et sa nièce Akwa Boni dans leur épopée à travers la savane baoulé jusqu'à l'installation définitive de la famille royale baoulé dans la région de Oualébo.

    Gossan Kwa Gbeke, préside la cérémonie officielle de conclusion du traité de non-agression avec son homologue Samory Touré ainsi qu'avec la médiation des « Touré » de Marabadiassa[19]. À la mort de K.G. Gossan, Kouassi Blé lui succède[19]. En 1898, la France implante sous la conduite du capitaine Benoît un camp militaire dans la région de Gbékékro[19]. Puis après la victoire des Français sur le front soudanais contre l'Almamy Samory Touré, ces derniers décident de conquérir la ville fondée par Gossan[20]. De 1898 à 1900, il s'ensuit une guerre franco-gbékékroise qui se solde par une défaite gbékékroise et pousse Kouassi Blé à émigrer 12 km à l'est de Gbékékro. K. Blé crée alors Kouassi-Blékro, où siège la grande chefferie Gossan de Bouaké[19].

    Naissance de Bouaké

    À la suite de la défaite du peuple gbékékrois, les colons français s'installent. À Bouaké, au début du XXe siècle, existait seulement un poste militaire, un quartier européen et trois villages baoulés[5]. Les colons français décident de fonder une ville nouvelle, administrée et structurée. C'est ainsi, qu'en 1900, des liaisons s'établissent entre Bouaké, Toumodi, Tiassalé, M'Bahiakro, Béoumi, Sakassou, Marabadiassa, Katiola[19]... Quatre ans plus tard, s'ouvre le premier bureau de poste de Gbékékro. En 1907, des liaisons télégraphiques sont établies[19]. C'est en 1910 que Gbékékro prend la forme de ville et devient Bouaké. Cette même année, William Merlaud-Ponty, gouverneur-général de l'Afrique-Occidentale française, met en place l'approbation du premier plan de lotissement de Bouaké dont les travaux seront conduits par le capitaine Colombe[19]. Deux ans plus tard, les Français mettent en place la ligne de chemins de fer entre Dimbokro et Bouaké[19].

    Au fil du XXe siècle

    De 1952 à 1966, le centre connaît une forte densification, la ville s'étend au nord et à l'ouest, certaines localités comme Koko ou Liberté étant transformées en lotissements[5]. En 1957, le maire de Bouaké, Djibo Sounkalo et le maire de Villeneuve-sur-Lot Jacques Raphaël-Leygues expriment leur volonté de faire un partenariat des deux villes[21] : le , cette expression de partenariat se solde par un jumelage des deux municipalités. De 1966 à 1982, Bouaké, nouvellement entrée dans la période indépendante[22], connaît des modifications spatiales importantes avec l'absorption de nouveaux villages[5]. Des localités périphériques intègrent la ville : il s'agit de Belleville, Broukro, Konankankro[5]. Dans cette atmosphère d'expansion, des riverains ruraux des quartiers péri-centraux sont déplacés afin de permettre la réalisation d'importants programmes de voirie[5]. En 1971, le Centre du riz pour l'Afrique est créé et installe son siège dans la ville.

    Dans les années 1980, la transformation de Bouaké atteint sa « phase finale » et conduit à sa configuration actuelle[5]. Le rayon d'extension de Bouaké est de 7,6 kilomètres ; tous les villages figurant dans cet espace sont intégrés à Bouaké[5]. Depuis 1980, la ville s'est étendue de plus de 1 200 hectares[5].

    Politiquement, de 1960 à 2000, Bouaké vit au rythme de la Côte d'Ivoire : trente-trois ans de « règne » de Félix Houphouët-Boigny, succession d'Henri Konan Bédié en 1993, puis coup d'État de Noël 1999, fomenté par Robert Guéï qui destitue H.K. Bédié à la tête du « pays d'Éburnie ».

    Élections de 2000

    En 2000, Laurent Gbagbo remporte l’élection présidentielle avec 59 % des suffrages face à Robert Guéï, qui refuse sa défaite. À Abidjan, une révolte populaire éclate en faveur de Laurent Gbagbo. Celui-ci devient alors président de la République, le 26 octobre et le général Guéï reconnaît sa légitimité le 13 novembre. Lors des élections législatives organisées le 10 décembre suivant, le FPI apporte au nouveau président une confortable majorité de 91 sièges, contre 70 au PDCI-RDA, l'ancien parti unique qui a dirigé le pays pendant plus de trente ans, et 16 indépendants. La Côte d'Ivoire, et notamment sa capitale économique et principale métropole, Abidjan, devient, pendant ces élections, le théâtre de violents affrontements. Pour sa part, Bouaké, tout en prêtant une oreille attentive aux évènements, ne vibre pas au « son violent et sanguinaire » d'Abidjan[23].

    2002 : la prise de Bouaké

    Deux ans plus tard, Bouaké devient le bastion des rebelles opposés au gouvernement central d'Abidjan qui occupent la moitié nord du pays. Le 19 septembre, des soldats rebelles venus du Burkina Faso tentent de prendre le contrôle de la ville d'Abidjan. Après l'échec de leur tentative, les putschistes sont repoussés et se replient sur Bouaké. La rébellion, qui prendra plus tard le nom de Forces nouvelles, occupe progressivement la moitié nord du pays le coupant ainsi en deux : le Sud tenu par les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et le Nord tenu par les Forces nouvelles. Bouaké, la plus peuplée des villes sous le contrôle de la rébellion, devient alors la « capitale des rebelles ».

    Bouaké, capitale des rebelles et rivale d'Abidjan

    Bouaké, capitale du pays nordique rebelle opposé à Abidjan, capitale du sud loyaliste.

    Dès cet instant, Bouaké est symboliquement opposée à Abidjan, cette dernière devenant « Abidjan, capitale des loyalistes et du sud » et « Bouaké, capitale des rebelles et du pays nordique » (le territoire occupé par les rebelles représente 60 % du territoire national ivoirien). Bouaké qui n'a pas connu la violence des derniers mois de 2000, observe des combats entre rebelles et forces gouvernementales, et passe de mains en mains ; des exécutions sommaires se multiplient, de chaque côté. Les Forces nouvelles exécutent des centaines de militaires loyalistes notamment au Stade de Bouaké qui connaît alors sa « période noire ». Des recrutements de forces sont opérés chez les adolescents bouakéens afin d'intégrer les Forces armées des Forces nouvelles. Durant les jours suivants et jusqu'au mois de novembre, de nombreux syndicalistes, étudiants, opposants politiques du RDR ou des partis proches du RDR, soupçonnés d'être à l'origine de la rébellion, ou militants d'organisations communistes sont exécutés par les forces de l'ordre ou par des miliciens. Trois cents personnes au total ont ainsi été assassinées à l'automne 2002. Des centaines d'étrangers ou de personnes suspectes sont également massacrées par les FANCI ou les mercenaires libériens.

    Pour répondre à ces massacres loyalistes, des scènes similaires ont lieu à Bouaké entraînant la fuite vers le sud d'un million d'Ivoiriens alors appelés « déplacés de guerre ». Parmi les principaux dirigeants des rebelles, Guillaume Soro, chef du Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), parti principal des rebelles, est issu du syndicat étudiant proche du FPI de Laurent Koudou Gbagbo, mais a aussi été colistier d'une candidate RDR aux élections législatives de 2000, Henriette Diabaté. Les soutiens augmentent progressivement : Ouagadougou se positionne derrière Bouaké tandis que Pretoria se range derrière Abidjan.

    Tentative de retour de paix

    Le , les accords Kléber (dits « de Marcoussis »), sont signés et très vite contestés à Abidjan. Le , dans sa résolution 1528, le Conseil de sécurité des Nations unies autorise la formation de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), qui regroupe les forces françaises et celle de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) (ECOMOG), pour une durée initiale de douze mois à compter du .

    Exactions et crimes

    Bien que le nord de la Côte d'Ivoire soit considéré par les rebelles comme libéré, de nombreuses exactions ont été commises un peu partout. Plusieurs charniers et fosses communes ont été trouvés par l'ONU et des organisations non gouvernementales comme Amnesty International[24].

    Parallèlement, les rebelles mettent à sac les banques de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) de Bouaké. Bien que le butin ne soit pas connu avec précision, il est estimé à plusieurs milliards de francs CFA (un milliard de francs CFA = un million et demi d'euros). Plusieurs militaires français de l'opération Licorne sont arrêtés pour avoir ramassé des sacs remplis de billets abandonnés par les pillards[25].

    Signe de tensions

    Dès , la tension remonte entre Bouaké et Abidjan et des signes indiquent que les deux camps désirent en découdre à nouveau. Des soldats de l'ONU ouvrent le feu sur des manifestants défavorables au désarmement des rebelles le 11 octobre. Les Forces nouvelles (FN), annoncent le 13 octobre leur refus de se laisser désarmer face aux achats massifs d'armes des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI). Elles ont en effet intercepté deux camions des FANCI chargés d'armes lourdes faisant route vers la ligne de démarcation. Le 28 octobre, elles décrètent l'état d'urgence dans le nord du pays.

    L'opération Dignité

    Abidjan décide d’une contre-offensive, baptisée opération Dignité (parfois appelée opération César). Un film de propagande soutient que cette opération s'est faite avec l'accord de l'Élysée, mais sur ce point, les commentateurs politiques ne sont pas d'accord. Didier Fassio et Elio Comarin, dans leur reportage La bataille d'Abidjan, diffusé sur Arte, en 2006, affirment que Paris était d’accord. Le journal L'Express soutient le contraire. De son côte, le Nouvel Observateur suppose que cet accord de la France serait un malentendu entre Laurent Gbagbo et Jacques Chirac[26] - [27] - [28].

    La responsabilité de la prise de décision du bombardement n’est toujours pas établie. Le site Abidjan.net laisse, cependant, entendre que c’est le Chef d’État-Major ivoirien qui aurait décidé seul d’attaquer l’armée française. L'information est relayée par Bakchich info[29] - [30]. Le 4 novembre, l'aviation récente des FANCI commence des bombardements sur Bouaké. Des combats opposent les forces terrestres les jours suivants mais les FANCI ne parviennent pas à percer. Au total, les Forces nouvelles annoncent la mort de 85 civils[31] dans les bombardements du 4 au 6 novembre.

    Les journées du 6 au 9 novembre

    Le a lieu le Bombardement de Bouaké : bombardement par l'aviation ivoirienne d'une position de l'armée française située dans l'enceinte du Lycée Descartes (lycée français de Bouaké) qui fait neuf morts et 39 blessés parmi les militaires du contingent français[32]. Un scientifique américain du Centre du riz pour l'Afrique est également tué. L'armée française neutralise complètement l'aviation ivoirienne dans les jours qui suivent. S'ensuivent de violents affrontements entre Jeunes Patriotes et armée française à Abidjan. Face à cette situation, Charles Blé Goudé fait une déclaration solennelle dans les médias, c'est l'appel du 6 novembre[28].

    La marche vers la paix

    Courant décembre, le président Gbagbo relance le processus de modification de la Constitution prévu dans les différents accords, de Marcoussis comme d'Accra III[33]. Le , le projet est adopté par l'Assemblée nationale, 179 députés ayant voté oui contre 19 députés ayant voté non. Cette modification ne porte que sur un mot de l'article 35 : la phrase « Le candidat doit […] être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père et de mère ivoirien d’origine » devenant « Le candidat doit […] être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d’origine » ce qui ouvre sa candidature à l'élection présidentielle. En novembre 2004, le président sud-africain Thabo Mbeki est mandaté par l'Union africaine comme médiateur[34].

    Les accords historiques de Ouagadougou

    Le 4 mars, de nouveaux accords de paix sont signés à Ouagadougou[35]. À la différence des précédents accords, un dialogue direct s'est établi entre les deux parties avec comme seuls médiateurs le président Blaise Compaoré, désigné comme facilitateur, et la communauté catholique Sant'Egidio qui a œuvré très discrètement depuis les accords de Marcoussis.

    Cet accord a conduit le président Laurent Gbagbo à nommer le 29 mars Guillaume Soro, secrétaire général du MPCI, chef d'un gouvernement de transition dont la liste des membres est fixée par décret le 7 avril. Dans la perspective d'une sortie de crise, une ordonnance[36] est publiée le 12 avril. Elle proclame une amnistie sauf pour les infractions économiques. Un des principaux points de l'accord de Ouagadougou est la mise en place d'une procédure de révision des listes électorales qui devrait permettre l’inscription de trois millions de nouveaux électeurs[37].

    La « zone de confiance », qui désignait la zone de séparation entre zone rebelle et zone loyaliste, est progressivement démantelée à partir du 16 avril[38], comme prévu dans ces accords.

    Attentat du 29 juin

    Le , Guillaume Soro (Premier ministre ivoirien) échappe à un attentat à la roquette lors de l'atterrissage de l'avion dans lequel il était à l'aéroport de Bouaké. Quatre passagers sont décédés (deux gardes de corps de Soro, un membre de son cabinet et un journaliste) et plusieurs sont grièvement blessés[39].

    Flamme de la paix

    Les chefs d'État africains lors de la Flamme de la paix.

    Le , pour sceller la paix en Côte d’Ivoire, la cérémonie de la Flamme de la paix est organisée pour la première fois au stade municipal de Bouaké rebaptisé à ce jour « stade de la Paix ». Ce jour est décrété férié dans le calendrier ivoirien.

    Administration

    La ville est membre de l'Union des villes et communes de Côte d’Ivoire, de l'Union des villes africaines et de l'Association internationale des maires francophones dont le président actuel est Bertrand Delanoë. Elle est également membre de la Fédération Mondiale des Cités Unies (FMCU)[40].

    La municipalité est devenue autonome en 196[41]. En 1978 une loi[42] institua 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays. C'est en application de cette nouvelle organisation que Michel Konan Blédou du PDCI-RDA fut élu maire en 1980 pour succéder à Djibo Sounkalo (PDCI-RDA)[43]. Il est réélu en 1985 pour un second et dernier mandat. En 1990, Antoine Konan, du même parti politique, est élu maire de Bouaké. Cinq plus tard, Denis Konan Konan, également membre du PDCI-RDA, est élu maire de Bouaké. Aux élections municipales de 2000, Fanny Ibrahima, du RDR, est élu maire de la ville et il devient ainsi le premier maire n'étant pas du PDCI-RDA, l'ancien parti unique au pouvoir dans le pays pendant trente-cinq ans. Aux élections locales de 2013, les premières depuis la fin de la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire, Nicolas Youssouf Djibo est à son tour élu maire de la ville en tant que candidat indépendant.

    Liste des maires successifs
    Date d'électionIdentitéParti
    1960Djibo SounkaloPDCI-RDA
    1980Michel Konan BlédouPDCI-RDA
    1985Michel Konan Blédou (réélu)PDCI-RDA
    1990Antoine KonanPDCI-RDA
    1995Denis KonanPDCI-RDA
    2000Fanny IbrahimaRDR
    21 avril 2013Nicolas DjiboRDR (élu sans étiquette)

    Après la crise politico-militaire, Bouaké et la majeure partie des localités du Centre, a été placée sous l'administration du MPCI, puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[44] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone » (« com-zone »). Ce « commandant de zone » est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire et actuel Premier ministre, Guillaume Soro, comme pour chacun des dix secteurs de la zone nord ivoirienne, Bouaké étant désignée « zone no 3 » depuis 2006[45]. Actuellement, il s'agit de Chérif Ousmane qui a succédé à Tuo Fozié. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'État, préfets et sous-préfets, revenus dans la région.

    Le département, collectivité territoriale, est administré par un conseil général conduit par son président en vertu de la loi no 2001-477 du relative à l'organisation des départements en Côte d'Ivoire.

    Conseillers généraux
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    2001Jean-Claude KouassiPDCI-RDAHomme politiqueélu

    Après la crise post-électorale, furent organisées en mars 2013 en application du nouveau du Decret-n°2013-477-du-02-07-2013 fixant les modalités de fonctionnement des bureaux des municipalités et des conseils régionaux[46], les élections régionales. Ces élections furent remportées par Jean Louis Abonoua, candidat du groupement politique RHDP[47]. En 2018, Jacques Mangoua, candidat du Pdci-Rda sera élu le président du conseil régional du Gbêkê. Celui-ci quelques mois, après son élection, il sera confronté à des ennuis judiciaires qui le conduisirent en prison. Dès sa sortie de prison, le conseil régional du Gbêkê sera placé sous contrôle à la suite de dysfonctionnements internes[48].

    Comme dans la plupart des villes et villages africains, une organisation traditionnelle, dite coutumière, coexiste avec celle de l'État : c'est ainsi qu'un « conseil des anciens », dirigé par le « chef de canton », siège périodiquement ou occasionnellement sous l’« arbre à palabres »[49] - [50].

    Représentation politique

    L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour cinq ans[51]. La ville de Bouaké comporte trois circonscriptions.

    Députés de Bouaké commune
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    2001Mme Djibo Aya MartinePDCI-RDAFemme politiqueélu
    Députés de Bouaké commune
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    2001Konan Konan DenisPDCI-RDAHomme politiqueélu
    Députés de Bouaké commune
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    2001Ouattara SounkaloPDCI-RDAHomme politiqueélu

    Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction.

    Société

    Démographie

    À la création de la ville, en 1910, Bouaké était essentiellement peuplée d'autochtones baoulés, d'Africains émigrés et de troupes sous l'uniforme français. À l'indépendance de la Côte d'Ivoire, en 1960, les habitants étaient au nombre de 60 000. Dix ans plus tard, cette population a doublé grâce à une immigration issue des pays voisins (Guinée-Conakry, Mali, Burkina Faso, Niger et Sénégal) et à une forte natalité[52].

    La population bouakéenne, est constituée essentiellement de Baoulés originaires du Ghana. Étant la deuxième ville la plus peuplée de la Côte d'Ivoire, Bouaké a bénéficié d'une immigration extra-nationale et d'une assez forte immigration régionale des peuples dioula, agni, akyé, bété, mossi

    Démographie de Bouaké.
    AnnéePopulation
    19213 600
    194522 000
    196060 000
    1970120 000
    1975175 264
    1988332 998
    1998461 618
    2005573 000
    2010659 223
    2021 832 371

    Langues

    La langue traditionnelle de la ville était le baoulé. Depuis l'indépendance, la langue officielle à Bouaké et dans toute la Côte d'Ivoire est le français. Le français parlé à Bouaké comme à Abidjan est appelé le français populaire ivoirien ou français de moussa. Celui-ci se distingue du français standard par la prononciation. Une autre forme de français parlé à Bouaké est le nouchi qui est une sorte d'argot parlé surtout par les jeunes. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population commerçante de Bouaké, est le dioula. Enfin, la ville accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays comme Abidjan, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées : l'attié, l'agni, le bété, le wobé

    Éducation

    C'est à Elima, dans le sud du pays, qu'est créée la première école officielle française en Côte d'Ivoire, le avec pour instituteur Fritz-Émile Jeand'heur venu d'Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant trois ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. D'autres écoles de village seront créées à partir de 1890, à Jacqueville, Grand-Bassam, Moossou, Tabou, Béttié, localités toutes situées sur le littoral du golfe de Guinée. Elles fonctionnaient avec des maîtres d'écoles occasionnels et regroupaient environ deux cents élèves en 1895. Le , il y avait 896 élèves en Côte d'Ivoire pour une population estimée à un peu plus de deux millions d'habitants. Bouaké accueillera l'une des dix-huit écoles de village créées en 1903. Elle comportait trente-huit élèves encadrés par deux instituteurs. Ils deviendront les premiers « lettrés » de la région. Le premier instituteur ivoirien, Loua Beugré, sera diplômé en 1912, entré à l'école normale de Saint-Louis au Sénégal en 1909, après avoir été formé à Bingerville. En 1911, il y avait, en Côte d'Ivoire, un groupe scolaire central à Bingerville, seize écoles régionales et vingt-six écoles de village. En 1915, l'ensemble des établissements scolaires en Côte d'Ivoire accueillait 3 317 élèves encadrés par un corps enseignant qui, outre les étrangers, comportait dix-sept instituteurs ivoiriens et cinquante moniteurs ivoiriens. En 1924, il y avait 4 354 élèves dont seulement 211 filles. En 1932, 6 722 élèves dont 627 filles étaient scolarisés.

    Jusqu'au début des années 1950, il n'existait pas d'école secondaire à la colonie. Les premiers élèves ivoiriens scolarisés dans un lycée le seront en France via l'Aventure 46, initiée par Félix Houphouët-Boigny, alors député du PDCI-RDA, élu en novembre 1945 à l'Assemblée constituante[Note 1], et menée à bien avec l'appui du gouverneur André Latrille en dépit des fortes réticences de l'administration coloniale.

    En 2008, la ville compte une université et le département comporte vingt-sept lycées et 316 écoles primaires.

    Enseignement supérieur

    Public

    Enseignement primaire

    Public

    • École primaire Publique Zone 1
    • École Bambi
    • École Espérance
    • Éducative de Nimbo
    • Les Heures Claires
    • Epp MTCI
    • Epp Paris-Bouaké
    • Epp Sokoura
    • Epp Dougouba 1 & 2
    • Epp Camp Militaire 1 & 2
    • Epp IRDO
    • Epp Petit Lycée
    • Epp Annexe Fille Sokoura
    • Epp Plateau
    • Epp Belleville 1 & 2
    • Epp Ex Fille
    • Epp Gonfreville
    • Epp Kamonoukro-Liberté
    • Epp Dar-Es Salam 1 & 2
    • Epp Bakassa Traoré Sokoura
    • Epp Bassa Air-France
    • Epp Adventiste
    • Epp Koko 1 & 2
    • Epp N'Gattakro 1 & 2
    • Epp Broukro
    • Epp Ville Nord
    • Epp Ville Sud
    • Epp TSF
    • Epp Habitat
    • Epp RAN
    • Epp Notre-Dame-des-Apôtres
    • Epp Sokoura Nord

    Enseignement secondaire

    Lycée Public

    • Lycée classique
    • Lycée technique
    • Lycée Djibo Sounkalo (ex-lycée Municipal)
    • Lycée moderne Belleville

    Lycée privé

    Collège public

    • Collège de jeunes filles
    • Collège moderne TSF
    • Lycée moderne de Nimbo (ex-COB)
    • Collège G. Koko (ex-CEG Koko)

    Collège privé

    • Collège Marie-Thérèse-Yamousso
    • Collège Martin-Luther-King
    • Collège moderne Saint-Jacques
    • Collège Victor-Hugo
    • Collège Ruth-Fidèle
    • Collège Ouezzin-Coulibaly
    • Collège Renaissance
    • Collège Moderne N'Takpe
    • Collège Saint-Viateur
    • Collège international chrétien
    • Collège Adventiste
    • Collège Reine Pokou
    • Collège Raymond Bosson
    • Lycée Mohamed V Belleville
    • Lycée Jeunes Filles Bouaké
    • Lycée Classique et Moderne 1
    • Lycée Moderne 2
    • Collège d'Enseignement Technique
    • CTF Kennedy

    En Côte d'Ivoire, le taux de scolarisation est de 74 %[55] et l'accès à l'enseignement secondaire est réglé par un concours d'entrée en sixième à l'issue duquel un tiers des élèves est admis à poursuivre ses études.

    À tous les niveaux d'enseignement, c'est l'usage du français qui prévaut en vertu de l'article 1 de la constitution de 1960 qui a fait du français la seule langue officielle[56]. Au primaire, les élèves doivent obligatoirement parler français « sous peine d'amende », y compris pendant les récréations. Les autorités affirment qu'au terme de leurs six années d'études primaires, les enfants ivoiriens auraient une maîtrise suffisante de la langue française. Au secondaire, l'anglais a été introduit comme seconde langue obligatoire ; au deuxième cycle, les élèves doivent apprendre une autre langue étrangère, l'espagnol ou l'allemand. Il en résulte que 40 % de la population est déjà « francisée », ce qui fait de la Côte d'Ivoire l'un des pays d'Afrique les plus « francophonisés »[Note 2].

    Le département compte aussi trois institutions de formation et d'éducation féminine situées au chef-lieu, soit trois des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomie[57].

    Santé

    La ville dispose d'une offre de soins complète. Outre, les centres de tradipratiques et de médecine traditionnelle, les officines illégales de ventes de médicaments en pleine rue, il existe plusieurs centres de santé et des pharmacies. La ville comporte des polycliniques, et des établissements spécialisés (vétérinaire, dermatologie, dentiste, optométrie, maternité, psychologie, pédiatrie, etc.).

    Bouaké est par ailleurs la ville où a été fondée l'Association Saint Camille de Lellis dans les années 1990. Cette association a à Bouaké 4 centres spécialisés en psychiatrie communautaire et un hôpital général. Bouaké dispose également d'un hôpital psychiatrique public.

    Le CHU de Bouaké

    Urbanisme et habitat

    La ville de Bouaké est composée de plusieurs quartiers et de quelques villages alentour. Ces villages, du fait des facteurs démographiques sont progressivement phagocytés par certains quartiers. Les différents quartiers de la ville sont les suivants :

    • Au nord-est : Dougouba ; Liberté ; Kodiakoffikro ; Attienkro ; Dar-es-salam 2 et 3 ; Camp Militaire ; Belleville 1 et 2 ; Sokoura ; IDESSA ; Kanakro ;
    • Au nord-ouest : Koko ; Lycée Municipal ; Zone industrielle ; Tièrèkro ; Gonfreville (tirant son nom des usines de textile de Robert Gonfreville) ; Niankoukro ; Aéroport ; Konankankro ; Allokokro ; Mamianou ; Kamounoukro ; Dar-es-salam 1, 2 et 3 ; Tolla Kouadiokro ; Beaufort ;
    • Au sud-est : Nimbo ; Air France 1, 2 et 3 (devant leur nom à l'agence Air France de Bouaké) ; N'Gouatanoukro ; Kennedy ;
    • Au sud-ouest : N'Gattakro ; Ahougnanssou ; Broukro 1 et 2 ; Houphouët-ville ; N'Dakro ;
    • Au centre : Commerce.

    Lieux de culte

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des mosquées musulmanes[58]. Il y a aussi des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Bouaké (Église catholique), Église méthodiste unie Côte d'Ivoire (Conseil méthodiste mondial), Union des Églises baptistes missionnaires en Côte d'Ivoire (Alliance baptiste mondiale), Assemblées de Dieu.

    Économie

    L'économie de la ville a été fortement sinistrée par ces années de crise militaro-politique. Cependant, Bouaké reste la troisième économie du pays après Abidjan et San-Pédro. Le PIB de Bouaké est de 0,758 milliards de dollars soit un peu plus de 3 % du PIB ivoirien.

    Bouaké est située au carrefour des grands axes routiers et ferroviaires, et à la lisière de deux grandes zones à économies complémentaires, une situation géographique faisant d'elle un lieu privilégié d'échanges. Elle possède le seul marché de gros d'Afrique de l'Ouest, approvisionné par des camions en provenance des pays voisins (Guinée, Mali, etc.)[3].

    Agriculture

    La région comporte des plantations de cacaoyers[59] - [60], et de caféiers[61] - [62] - [63]. L'agriculture locale produit aussi des ignames, des bananes plantains, du manioc, du sorgho, du mil, des ananas. Une première ferme-école a été créée à Bouaké en 1910.

    Pêche

    Grâce à la retenue d'eau du barrage de Kossou qui couvre 1 750 km2, la pêche, qui était auparavant peu pratiquée en pays baoulé, a connu, à partir de 1969, un considérable essor. On y pêche des carpes et des capitaines destinés pour l'essentiel à la consommation locale.

    Secteur secondaire

    Le premier atelier d'égrenage du coton a été créé dans la ville en 1912. Une usine textile, l'usine Robert Gonfreville, est installée dans la ville depuis 1921[64]. Longtemps leader de l’industrie textile en Côte d’Ivoire et dans la sous-région, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle a vu perdre ces vingt deux années, 2 700 postes de salariés sur 3 000 (1 000 postes après la récession économique de 1993 et 1 700 à la suite de la crise militaro-politique de 2002)[65].

    Commerce

    Pousse-pousse au marché de Bouaké.

    La ville est animée par un marché quotidien, appelé « super marché », le marché de la cathédrale Sainte-Thérèse où les villageois des alentours viennent s'approvisionner et vendre leur production, comme dans toutes les villes du pays. Les marchandises, entre le taxi-brousse et l'étal des vendeurs ou vendeuses, sont la plupart du temps transportées par des pousse-pousse, lesquels sont parfois tirés par des enfants, le travail des enfants[Note 3] étant ici très répandu, par la force des choses, puisque la scolarisation, pour beaucoup, cesse vers treize ou quatorze ans.

    Après la prise de contrôle de tout le nord du pays par les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire en 2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina Faso s'est considérablement développé, l'approvisionnement par le sud étant devenu très difficile et aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi meilleur marché au nord qu'au sud, contrairement à la situation antérieure, même si la pratique de la « taxation directe à la source », très répandue dans les pays du tiers-monde, perdure comme dans la partie sud du pays, au détriment du niveau de vie de la population[66] - [67]. Bouaké s'approvisionne pour l'essentiel en denrées alimentaires à partir des pays voisins (Burkina Faso, Mali, Guinée…) et s'astreint à consommer « local ». La viande de brousse est plus présente que celle de bœuf. Les prix sont globalement moins élevés qu'à Abidjan (le kilogramme de viande se vend ici à 1 000 F CFA, contre plus du double dans la capitale économique), la zone étant devenue un no man's land fiscal.

    Créée vers 1921, l'usine textile, les Établissements Robert Gonfreville, qui comptait en son sein trois filatures, trois tissages, une teinturie fil, une teinturie tissus, une impression de pagne fancy et une confection ont été divisés en deux. La partie Filature tissage est devenue FTG (Filature tissage Gonfreville), la partie teinture impression de pagne est devenue TEXCODI.

    Le marché de gros de Bouaké : l'investissement total de ce marché est de l'ordre de 23,5 millions USD, avec 10,5 millions USD pour la construction des infrastructures physiques. L'ensemble a été financé par l'Union européenne dans le cadre du 7e Fonds européen de développement (FED). Bouaké est déjà la plaque tournante dans le pays pour le commerce de l'igname. Le regroupement de l'offre se fait à Bouaké, ensuite la distribution se fait à travers tout le pays et vers le Mali et le Burkina Faso. Le marché de gros accueille le commerce d'igname et celui d'autres produits vivriers.

    Banques

    Presque tous les établissements du réseau bancaire ivoirien sont représentés à Bouaké : SGBCI, BICICI, SIB, ECOBANK, Banque Atlantique, BNI (Banque Nationale d’Investissement), BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), CECP (Caisse d’Épargne et de Chèques Postaux), COOPEC (Coopérative d’Épargne et de Crédit).

    Tourisme

    Bouaké organise chaque année un célèbre carnaval dont l'apothéose se situe au Palais du carnaval.

    Le Bouaké by night a longtemps été, avant 2002, organisé autour de l'emblématique maquis « Papagaye », où tous se rencontraient pour de longues nuits à la bière, aux plats d'attiéké, au poulet grillé ou au poisson braisé et du night-club Le Fokker 100. La ville, comme la plupart des villes d'Afrique, compte de nombreux autres maquis et des allocodromes.

    Transports

    Minicar de transport interurbain de voyageurs en Côte d'Ivoire.

    La ville est desservie par l’aéroport de Bouaké. Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Bouaké vers les autres villes ivoiriennes. Les villes voisines sont aussi reliées à Bouaké à l'aide de taxis brousse avec neuf à vingt-deux places assises et des gbakas.

    Située sur la ligne du chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso exploitée par la Sitarail, la ville dispose de la gare de Bouaké. La ville dispose d'un réseau de bus fonctionnel depuis 2021 qui relie la ville du nord au sud ainsi que l'est à l'ouest elle dispose également d'un réseau de taxi moderne.

    La nationale A3 qui quitte Abidjan à Ferkessedougou en passant par Bouaké est transformée en autoroute 2×2 voies sur km.

    Culture

    Stade de la paix de Bouaké

    Bouaké disposait de deux salles de cinéma qui sont aujourd'hui fermées, à la différence de beaucoup de villes africaines dotées de cinémas en plein air : le Capitol et le cinéma Liberté. L'essentiel de sa programmation propose des films de karaté, des films égyptiens ou des films indiens venus de Bollywood. La ville est équipée d'un centre culturel, le centre culturel Jacques-Aka.

    Sports

    La ville compte de nombreux clubs de karaté et plusieurs piscines municipales. Elle compte aussi le stade de la Paix consacré au football.

    Football

    En 2008, Bouaké est représentée par le club de VAC Bouaké, actuellement en championnat de division 3. Quatre autres clubs de football, le Bouaké FC, l' Espérance Club de Bouaké, l'Alliance Bouaké et l'ASC Bouaké évoluent en championnat de division régionale, équivalent d'une « 4e division »[68]. Ce dernier club a remporté la coupe de Côte d'Ivoire de football face à l'EECI en 1988, succédant ainsi à Africa Sports et en a été finaliste en 1993, face à l'Africa Sports. Son retour sur la scène ne se fera qu'en 2001, où elle sera finaliste malheureux de la Coupe nationale face à l'Alliance Club De Bouaké, qui remportera le derby sur un score de 2-0.

    Bouaké possède également de nombreux centres de formations et académies de football[69] : le CF Amian Bouaké (CFAB), le CF Les Anges Noirs Bouaké, le CF de Football Caïman Bouaké, le CFD au métier du football Bouaké, le CF espoirs de Chao Bouaké, le CF Jumeaux de Bouaké, le CF de football de Koko, le CF Laboratoire de Bouaké, le CF Otto Sophie, le CF Santos Dar-es-Salaam, le CF Maxi-Foot, l'EF de l'Auberge Bouaké, EF de Dar-es-Salaam de Bouaké, EF Edgar Kouadio Kintonou, Nouvelle Génération de Bouaké.

    Au niveau continental, Bouaké a accuelli avec Abidjan la Coupe d'Afrique des Nations de football 1984 remportée par le Cameroun face au Nigeria. À cette occasion, pour supporter l'équipe nationale, le gouvernement a décidé de fermer les écoles pendant la durée de la compétition. Bien que l'équipe nationale ait été éliminée dès le premier tour de l'épreuve, aucun cours n'a eu lieu pendant deux semaines.

    Le stade de Bouaké

    Le stade de la Paix en pleine réhabilitation en 2007 pour l'évenement Côte d'Ivoire-Madagascar.

    Le stade municipal de Bouaké ou le stade de la Paix, d'une capacité de 35 000 sièges, d’une dimension de 119 × 73 m (football-rugby), construit sous la forme d’une couronne ovale avec un profil en travers de vingt-quatre gradins, est le stade de la ville de Bouaké. Il a accueilli plusieurs grands événements sportifs, politiques et culturels : en 1984, il accueille, avec le stade Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, la Coupe d'Afrique des nations de football 1984 ; en 1985, Alpha Blondy livre un gigantesque concert dans cette enceinte.

    Pendant la crise ivoirienne de 2002 à 2007, c'est la « période noire » puisque ce stade a servi à l'exécution de prisonniers militaires et politiques.

    La crise terminée, le stade subit une rénovation afin d'accueillir le un match classé « historique » entre la Côte d'Ivoire et Madagascar qui se solde par une victoire 5-0 de la « Séléphanto » ivoirienne.

    Le , ce stade accueille la grandiose cérémonie de la Flamme de la paix symbolisant la fin de la Crise politico-militaire en Côte d'Ivoire en présence de personnalités telles que : Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré, Yayi Boni, Faure Gnassingbe, Nino Viera, Thabo Mbeki, etc.

    Personnalités liées à la région

    Jumelages

    Notes et références

    Références

    1. Résultats RGPH 2014.
    2. « RGPH-2021 RÉSULTATS GLOBAUX » [PDF], sur SIGED, (consulté le )
    3. Youenn Gourlay (texte) et Gaël Turine (photos), « Abidjan - Ouagadougou : une voie dans la brousse », Geo, no 486, (lire en ligne).
    4. D’où vient le nom de Bouaké ?, Jeune Afrique.
    5. Valentin Kouassi N'Guessan, Processus d'Extension spatiale urbaine et subsistance des activités agricoles à Bouaké.
    6. Côte d'Ivoire géographie et climat, www.routard.com.
    7. « Direction régionale de Bouaké », www.cnra.ci.
    8. Le climat de la Côte d'Ivoire sur Côte d'Ivoire Tourisme.
    9. Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques, www.mfe.org.
    10. « Reprise post-partum et cyclicité des vaches trypanotolérantes en fonction de la variation saisonnière en région centre Côte d'Ivoire », Cirad.
    11. Présentation de la Côte d’Ivoire sur Diplomatie.gouv.fr.
    12. « Esclavage systeme esclavagiste et traite negriere - Abolition - Les abolitions », sur les.traitesnegrieres.free.fr (consulté le ).
    13. « Mémoire de la traite négrière », sur Le Monde diplomatique, (consulté le ).
    14. Après une lutte acharnée, la République française, sous l’impulsion de la députée de la Guyane, Mme Christiane Taubira, a finalement reconnu en mai 2001, la traite négrière européenne comme un « crime contre l’Humanité ».
    15. Bulletin officiel.
    16. AFP et Reuters, « L'histoire de l'esclavage sera enseignée à l'école primaire », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
    17. « NOE Education », sur noe-education.org (consulté le ).
    18. Au XVe siècle, le Traité de Tordesillas avait partagé le monde en deux : aux Espagnols l'Amérique (à l'exception du Brésil) et aux Portugais l'Afrique.
    19. l'Histoire de Bouaké, Rezo-Ivoire.net.
    20. Bouaké, britannica.com, consulté le .
    21. Découvrez le jumelage, www.villeneuve-bouake.org.
    22. Le 7 août, la France et F.H.-Boigny proclament l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
    23. « Chronologie de la Côte d'Ivoire », www.etat.sciencespobordeaux.fr.
    24. Amnesty International, Côte d'Ivoire : Une suite de crimes impunis, .
    25. Didier Samson, « Des militaires pilleurs de banque », RFI, .
    26. Didier Fassio et Elio Comarin, dans leur reportage La bataille d'Abidjan, Arte 2006, affirment que Paris était d’accord.
    27. Vincent Hugeux, Eric Pelletier et Romain Rosso, « Les tueurs envolés de Bouaké », L'Express, .
    28. Robert Marmoz, « Les événements entre le 31 octobre et le », L'Obs, .
    29. « Mort de Guéi, opération Dignité, financement des patriotes, indépendance et souveraineté nationale Les vérités que Blé Goudé cache dans son livre », news.abidjan.net, .
    30. « Confidences d’une barbouze volante », Bakchich info, , consulté le .
    31. Sur Vulgum.org, article 1173.
    32. « Bombardement de Bouaké : au cœur d’une affaire d’État – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
    33. Sommet d'Accra III du : les petits pas du processus de paix, Kas.de, .
    34. Stéphanie Savariaud, Les bons offices de Thabo Mbeki, RFI, .
    35. « Les accords de paix de Ouagadougou », Faso.net.
    36. « Ordonnance no 2007 457 du portant amnistie », www.acibe.org.
    37. « Sortir de la crise avant la fin de l’année », RFI, .
    38. Didier Samson, « Début de démantèlement de la ZDC », RIF, .
    39. Reuters, « Guillaume Soro échappe à un tir de roquette à Bouaké », Le Monde, .
    40. Bouaké Côte d'Ivoire, www.cites-unies-france.org.
    41. (en) Bouaké, Britannica.
    42. Loi no 78-07 du .
    43. en vertu de la loi 11-1180 du .
    44. Site officiel des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire, www.fninfo.ci.
    45. « Organisation des dix secteurs du nord ivoirien sous la tutelle du MPCI », fansara110.com.
    46. « décret fixant les modalités de fonctionnement des municipalités et des conseils régionaux », sur DFCI, (consulté le )
    47. « Bouaké : Jean Kouassi Abonouan installé à la tête du conseil régional | FratMat », sur www.fratmat.info (consulté le )
    48. « Côte d’Ivoire/ Le Conseil régional du Gbêkê placé sous administration par la tutelle – AIP – Agence Ivoirienne de Presse de Côte d'Ivoire », (consulté le )
    49. [PDF] E. A. B. Van Rouveroy, « Chef coutumier : un métier difficile », Politique africaine, .
    50. John Eberlee, « Le rôle des chefs de village en Afrique », IDRC, .
    51. Liste des députés de la législature 2005, Assemblée nationale, 2005.
    52. Découvrez la ville de Bouaké, www.villeneuve-bouake.org.
    53. On entend par école française une école qui a signé une convention avec l'ADFE.
    54. Site de l'ADFE.
    55. [PDF] Scolarisation en Côte d'Ivoire, www.bibliotheque.refer.org.
    56. Loi no 60-356 du , portant Constitution de la République de Côte d'Ivoire, Journal Officiel de la République de Côte d'Ivoire, no 58, Abidjan, numéro spécial du .
    57. [PDF] Site du SNDI.
    58. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 811-812.
    59. La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, devant le Ghana et la Malaisie.
    60. Le marché du cacao.
    61. La Côte d'Ivoire est le quatrième producteur mondial de café.
    62. Le marché mondial du café.
    63. Le caféier et le cacaoyer ont été introduits en Côte d'Ivoire par Assinie, respectivement en 1880 et 1861.
    64. Article de Allafrica sur l'usine textile de Gonfreville.
    65. « L’usine textile Gonfreville de Bouaké menacée de fermeture pour défaut de trésorerie - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net, (consulté le ).
    66. « Le racket qui excède », sur Afrik.com, (consulté le ).
    67. Site chamco-ci.
    68. Championnat de Football de Côte d'Ivoire, fifci.org.
    69. Club et AFAF de Côte d'Ivoire, fifci.org.
    70. « Akissi Kouadio », sur aflit.arts.uwa.edu.au (consulté le )

    Notes

    1. En octobre 1945, le gouvernement français, décidé à faire participer ses colonies à l’Assemblée constituante, a organisé l’élection de deux députés en Côte d’Ivoire : l’un représentant les colons, l’autre les autochtones.
    2. Le monde francophone compte environ deux cents millions de locuteurs.
    3. Le BIT considère comme « travail des enfants » le travail fait par les personnes de moins de 18 ans.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Patrick Grainville, Les Flamboyants, ;
    • Pierre Frégeac, Carnaval sous les manguiers, Editions Hagège, ;
    • Philippe de Baleine, Le petit train de la brousse, Paris, Filipacchi, ;
    • Philippe De Baleine, Nouveau Voyage sur le petit train de la brousse, Paris, Filipacchi, ;
    • A. G. Coche, Développement de la pêche dans le lac de Kossou (Côte d'Ivoire) : Résultats et recommandations, ;
    • Collectif, République de Côte d'Ivoire : Recensement démographique de Bouaké juillet-août 1958, Sté EGMC, ;
    • Benoit Lootvoet, L'Artisanat et le petit commerce dans l'économie ivoirienne : Éléments pour une analyse à partir de l'étude de quatre villes de l'intérieur (Agboville, Bouaké, Dimbokro, Katiola), Paris, Orstom, coll. « Études et thèses », , 418 p. (ISBN 2-7099-0915-4, lire en ligne) ;
    • Guy Roberty, Carte de la végétation de l'Afrique-Occidentale française au 1/200000e : Feuille de Bouaké, Paris, Orstom, (lire en ligne) ;
    • Pierre Sirven, L’Évolution des villages suburbains de Bouaké : Contribution à l'étude géographique du phénomène de croissance d'une ville africaine, Talence, Centre d'études de géographie tropicale, coll. « Travaux et documents de géographie tropicale » (no 4), (présentation en ligne) ;
    • Youssouf Berthé, Pronostic fœto-maternel dans les accouchements par césarienne à propos de 218 cas enregistrés au service de gynéco-obstétrique du CHU de Bouaké en un an, du 1er avril 1990 au 2 avril 1991 (thèse de doctorat en médecine de l'université d'Abidjan), Abidjan, ;
    • Joël Dossou-Yovo, Julien Marie Christian Doannio, Soumana Diarrassouba et al., « Impact d’aménagements de rizières sur la transmission du paludisme dans la ville de Bouaké, Côte d’Ivoire », Bull. Soc. pathol. exot., vol. 91, , p. 327-333 (lire en ligne) ;
    • Joël Dossou-Yovo, Koutoua Amalaman et Pierre Carnevale, « Itinéraires et pratiques antipaludiques chez les citadins de Bouaké, Côte d'Ivoire », Médecine tropicale, vol. 61, no 1, , p. 495-499 (lire en ligne) ;
    • Jean-Claude Pauvert et Max Egly, Le Complexe d'éducation télévisuelle de Bouaké : 1967-1981, Association des anciens fonctionnaires de l'Unesco, , 78 p. (lire en ligne) ;
    • (en) Marie Nathalie Leblanc, « The Production of Islamic Identities Through Knowledge Claims in Bouaké, Côte d'Ivoire », African Affairs (en), vol. 98, no 393, , p. 485-508 (résumé) ; [28]
    • (en) Marie Nathalie Leblanc, « Versioning Womanhood and Muslimhood : « Fashion » and the Life Course in Contemporary Bouaké, Côte D'ivoire », Africa (en), vol. 70, no 3, , p. 442-481 (résumé) ; [21]
    • Marie Nathalie Leblanc, « Hadj et changements identitaires : Les Jeunes Musulmans d'Abidjan et de Bouaké, en Côte d'Ivoire, dans les années 1990 », dans Muriel Gomez-Perez (dir.), L'Islam politique au sud du Sahara : Identités, discours et enjeux, Karthala, , 648 p. (résumé), p. 131 et suiv... ;
    • Marie Nathalie Leblanc, « L’Orthodoxie à l’encontre des rites culturels : Enjeux identitaires chez les jeunes d’origine malienne à Bouaké (Côte-d’Ivoire) », Cahiers d’études africaines, no 182, (résumé) ;
    • Marie Nathalie Leblanc, « Les Trajectoires de conversion et l'identité sociale chez les jeunes dans le contexte postcolonial ouest-africain : Les Jeunes Musulmans et les jeunes Chrétiens en Côte-d'Ivoire », Anthropologie et sociétés, vol. 27, no 1 « Le Religieux en mouvement », (résumé) (numéro publié sous la direction de Deirdre Meintel et Marie Nathalie Leblanc ;
    • Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlés à la Côte d'Ivoire et dans les régions limitrophes, Paris, E. Leroux, , p. 284 ;
    • P. De Salverte-Marmier, L'expansion Baoulé au XIXe siècle : Etudes régionales de Bouaké, Abidjan, Ministère du plan, ;
    • Jean-Claude Arnaud et Jean Gallais (dir.), Le Pays malinké de Côte-d’Ivoire (aire ethnique et expansion migratoire) (thèse de doctorat en géographie), Rouen, (présentation en ligne), p. 270 ;
    • Raymond Borremans (dir.), Le Grand Dictionnaire encyclopédique de la Côte d'Ivoire, Abidjan, Nouvelles éditions africaines, , 287 p., 6 vol. (ISBN 2-7236-0733-X) ;
    • Maurice Delafosse, Les Frontières de la Côte d'Ivoire, de la Côte d'Or et du Soudan, Paris, Masson, , 94 fig. in-texte, 1 carte (lire en ligne) ;
    • Pierre Kipré, Histoire de la Côte d'Ivoire, Éditions AMI, ;
    • Pierre Duprey, Histoire des Ivoiriens, naissance d'une nation, ;
    • Pierre Kipré, Côte d'Ivoire - La formation d'un peuple, Éditions AMI, ;
    • Henriette Diabaté, Mémorial de la Côte d’Ivoire, Volume 1, époque précoloniale, AMI, 1987 ;
    • René Dégni Ségui, La succession d'états en Côte d’Ivoire : Thèse d'état, Université d'Aix-Marseille, ;
    • Gabriel Angoulvant, La Pacification de la Côte d’Ivoire, 1908-1915 : méthodes et résultats(lettre-préface du général Galliéni), Paris, Larose, , 395 p. ;
    • Jean Noël Loucou, Côte d’Ivoire : les résistances à la conquête coloniale, Abidjan, Éditions CERAP, , 150 p. (ISBN 2-915352-31-3) ;
    • Alice Ellenbogen, École primaire et citoyenneté en Côte d'Ivoire aujourd'hui, ;
    • Laurence Proteau, Passions scolaires en Côte-d’Ivoire. École, État et société, Kerthala, , p. 385 ;
    • Firmin Guelade, Étude systémique de l'évolution culturelle de l'apprenant et du système éducatif primaire en Côte d'Ivoire, Université Laval, ;
    • Clozel (F. J.), Dix ans à la Côte d'Ivoire, Paris, ;
    • Clément Bourque, L'intégration nationale en Côte d’Ivoire, Université Laval, ;
    • Marie Miran, Islam, histoire et modernité en Côte d'Ivoire, Éditions Karthala, ;
    • Ministère ivoirien des Affaires culturelles, Architecture coloniale en Côte d'Ivoire, Éditions CEDA, ;
    • Guy Cangah et Simon-Pierre Ekanza, La Côte d'Ivoire par les textes, Paris, Les Nouvelles Éditions Africaines, , 9 p. ;
    • François-Joseph Amon d'Aby, La Côte d'Ivoire dans la cité africaine, Paris, Editions Larose, ;
    • Collectif, Pays du monde : Côte-d’Ivoire. In Encyclopédie Bordas, Mémoires du XXe siècle, édition 1995. Tome 20 « 1990-1994 », Bordas, (ISBN 9782706818530) ;
    • Gilbert Gonnin et René Kouamé Allou, Côte d’Ivoire : les premiers habitants, Éditions CERAP, (ISBN 2915352305) ;
    • Maurice Delafosse, Traditions historiques et légendaires du Soudan occidental (traduites d’un manuscrit arabe inédit), Paris, Comité de l'Afrique française, , p. 104 ;
    • Louis-Gustave Binger, Du Niger au golfe de Guinée : par le pays de Kong et le Mossi / par le capitaine Binger, Paris, , p. 513 ;
    • Simon Pierre Ekanza, Côte d’Ivoire : Terre de convergence et d’accueil (XVe – XIXe siècles), Abidjan, Éditions CERAP, , 119 p. (ISBN 2-915352-22-4) ;
    • Alfred Marche, Trois voyages dans l'Afrique occidentale, ;
    • Albert Adu Boahen, Histoire générale de l'Afrique, Comité scientifique international pour la rédaction d'une histoire générale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935, Présence africaine, (ISBN 2708705199) ;
    • Jean Sauvy, Initiation à l'économie des pays en voie de développement, les cahiers de l'Institut international d'Administration publique, ;
    • Jean-Louis Monod, Histoire de l'Afrique Occidentale Française d'après les travaux et les indications de Maurice Delafosse, Paris, Delagrave, , p. 341.

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.