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Henriette Diabaté

Henriette Diabaté, née Dagri le à Bingerville[1], est une femme politique de CÎte d'Ivoire plusieurs fois ministre, membre fondateur du Rassemblement des républicains (RDR) et présidente de ce mouvement depuis 2017.

Henriette Diabaté
Illustration.
Henriette Diabaté en 2018.
Fonctions
Présidente du Rassemblement des républicains
En fonction depuis le
(5 ans, 9 mois et 20 jours)
Élection -
Prédécesseur Alassane Ouattara
Grande chanceliĂšre de l'ordre national
En fonction depuis le
(12 ans, 1 mois et 17 jours)
Ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice
–
(2 ans, 8 mois et 21 jours)
Président Laurent Gbagbo
Premier ministre Seydou Diarra
Gouvernement Diarra II
Prédécesseur Désiré Tagro
Successeur Mamadou Koné
Ministre de la Culture et de la Francophonie
–
(4 mois et 15 jours)
Président Robert Guéï
Gouvernement Guéï
Prédécesseur Bernard Zadi Zaourou
Successeur Koné Dramane
Ministre de la Culture
–
(3 ans, 1 mois et 2 jours)
Président Félix Houphouët-Boigny
Premier ministre Alassane Ouattara
Gouvernement Ouattara
Successeur Bernard Zadi Zaourou
Biographie
Nom de naissance Henriette Rose Dagri Diabaté
Date de naissance
Nationalité Ivoirienne
Parti politique RDR
Conjoint Lamine Diabaté
DiplÎmée de Université de Dakar
Université de Paris
Profession Professeur d'histoire

Professeure d'histoire à l'université de Cocody à Abidjan, elle a occupé le poste de ministre de la culture en 1990 sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny mais rentre dans l'opposition à l'ancien parti unique le Parti démocratique de CÎte d'Ivoire (PDCI) peu de temps aprÚs la mort de ce dernier en 1993 pour participer à la fondation du Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara. BriÚvement ministre de la Culture sous le régime de transition en 2000, elle est ministre de la justice en 2004 sous la présidence de Laurent Gbagbo.

Elle est secrétaire générale du RDR de 1999 à 2017[2] puis présidente du mouvement.

Elle est la premiÚre femme ministre d'Etat et premiÚre femme présidente d'institution en CÎte d'Ivoire.

Biographie

Études et carriĂšre acadĂ©mique

Henriette DiabatĂ© est nĂ©e Ă  Bingerville. Sa famille est d'origine alladian[3]. Elle fait son cycle primaire successivement Ă  SoubrĂ©, Dimbokro et Gagnoa oĂč elle obtient le certificat d'Ă©tudes primaires. Elle est ensuite Ă©lĂšve au collĂšge moderne de jeunes filles de Bingerville et acquiert son diplĂŽme de BEPC. Quelques annĂ©es plus tard, Ă  l’École normale des jeunes filles au SĂ©nĂ©gal, elle rĂ©ussit la premiĂšre partie du baccalaurĂ©at. Elle obtient dĂ©finitivement ce diplĂŽme au lycĂ©e classique de Cocody[4].

Elle commence ses Ă©tudes Ă  l'universitĂ© de Dakar Ă  Fann oĂč elle obtient le certificat d’études littĂ©raires gĂ©nĂ©rales puis les poursuit Ă  l'universitĂ© d'Aix-en-Provence et Ă  l'universitĂ© nationale de CĂŽte d'Ivoire[5].

Elle s'inscrit Ă©galement Ă  la Sorbonne oĂč elle obtient respectivement la licence en 1967, la maĂźtrise en 1968, un doctorat en 1979 et enfin un doctorat d’État en Lettres en 1984[5].

Elle est assistante Ă  l’universitĂ© nationale de CĂŽte d’Ivoire (1968-1976) puis successivement maĂźtre-assistante, maĂźtre de confĂ©rences et professeure titulaire d’histoire[5]. Ses spĂ©cialitĂ©s sont les civilisations akan et lagunaire de CĂŽte d’Ivoire, du Ghana et du Togo, et la mĂ©thodologie des sources orales.

Activités politiques

Longtemps membre du parti unique PDCI-RCA (dont elle siĂšge au comitĂ© directeur de 1985 Ă  1990) et conseillĂšre municipale de la commune de Jacqueville, elle est ministre de Culture sous la prĂ©sidence de HouphoĂŒet-Boigny de 1990 Ă  1993[5]. Elle initie deux projets majeurs : la construction de la Maison de la culture[6] et l’obtention du MarchĂ© des Arts et du Spectacle africain (MASA)[5].

Elle est un des membres fondateurs du RDR en 1994, qui devient un des principaux partis d'opposition[2].

Avec une partie des leaders du RDR, elle est arrĂȘtĂ©e le [7] en raison des violences survenues lors des manifestations organisĂ©es par le parti. En novembre, ils sont jugĂ©s et condamnĂ©s Ă  la prison ferme.

Lors de la mutinerie du , une des revendications des mutins est la libération des leaders du RDR emprisonnés. Ils sont relùchés rapidement aprÚs la chute du pouvoir le lendemain[8].

Henriette Diabaté est ministre de la Culture et de la Francophonie dans le régime militaire de transition mené par le général Robert Gueï, de janvier à mai 2000[2].

Elle conserve son mandat de secrétaire générale du RDR[9].

De Ă  , elle devient ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice de la RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire[10] sous la prĂ©sidence de Laurent Gbagbo[5].

Elle est nommée le grande chanceliÚre de l'ordre national de la République de CÎte d'Ivoire par le président Alassane Ouattara. Il la désigne présidente du RDR lors du 3e CongrÚs du parti, le dimanche [11].

MariĂ©e Ă  Lamine DiabatĂ©, un ancien ministre d'État, elle a cinq enfants[2], dont l'architecte Issa DiabatĂ©.

Distinctions honorifiques

Travaux et publications de thĂšses

  • 1975 : Aniaba, un Assinien Ă  la cour de Louis XIV, Paris, Abidjan, NEA/ ABC, 1975
  • 1975 : La marche des femmes sur Grand-Bassam, Abidjan, NEA, 1975[12]
  • 1979 : La formation du royaume Sannvin (1700-1843). Sources orales et Histoire, ThĂšse pour le Doctorat de 3e cycle d’histoire, Paris-Sorbonne[13]
  • 1984 : Le Sannvin, un royaume akan de la CĂŽte d’Ivoire (1701 – 1901). Sources orales et Histoire, ThĂšse pour le doctorat d’Etat d’Histoire, Paris-Sorbonne, rĂ©Ă©ditĂ© en deux volumes chez Karthala en .
  • 1986 : Actes du colloque international sur l’histoire du RDA Yamoussoukro 18-25 , Paris-Abidjan, Hatier/CEDA[14]
  • 1988 : Le Sannvin – Sources orales et Histoire. Essai de mĂ©thodologie. Abidjan, NEA
  • 1988 : MĂ©morial de la CĂŽte d’Ivoire, volume 1, Ă©poque prĂ©coloniale (Direction et collaboration), AMI
  • 1988 : Église et sociĂ©tĂ© africaine. Paroisse Saint-Pierre de Jacqueville, un siĂšcle d’apostolat, Abidjan, NEA
  • 1991 : Toujours plus haut 
 . Notre Abidjan, Abidjan, Ivoire MĂ©dia, 1991 (en collaboration avec L. Kodjo)
  • 2009 : Petrus : la gloire du photographe, Abidjan ; Éd. du CERAP.
  • 2013 : Le Sanvi, un royaume akan (1701-1901), Abidjan, Paris ; Éd. du CERAP-IRD Éditions-Karthala, 2 vol.

Articles (sélection)

  • « Contribution Ă  l’étude des problĂšmes de la recherche : de la nĂ©cessitĂ© d’un impact culturel et social des enquĂȘtes orales » en collaboration avec Ch. Wondji, Africa Zamani (Revue de l’Association des Historiens Africains), N°1 ; 1973[15]
  • « L’enseignement de l’histoire et de la gĂ©ographie en Afrique », Actes du colloque de Bromont sur l’avenir de l’histoire et de la gĂ©ographie ; 1974[16]
  • « A propos de la Reine-MĂšre dans les sociĂ©tĂ©s akan », Actes du colloque interuniversitaire Ghana-CĂŽte d’Ivoire de Bondoukou, 1974[17]
  • « Mlan Alua Blahima du Sanvi », Bulletin de l’IFAN, T. 39, sĂ©rie B, N°2 ; 1977[18]
  • « Quelques causes de dĂ©perdition et de dĂ©formation dans l’utilisation des sources orales : l’exemple du Sannvin », Revue Recherche, PĂ©dagogie et Culture N° 39, 1979
  • « L’action des femmes dans le RDA », Revue de la Fondation FĂ©lix HouphouĂ«t Boigny N° 2, 1979

Références

  1. « Le Faso.net »
  2. (fr) Biographie sur le site du Rassemblement des républicains.
  3. « MME HENRIETTE DAGRI DIABATE : La conviction et la force du caractĂšre au service de la nation », Journal J'aime Jacqueville,‎ (lire en ligne AccĂšs libre [PDF])
  4. « La nomination de Henriette Dagri-DiabatĂ© comme grande chanceliĂšre de l’ordre (...) - leFaso.net, l'actualitĂ© au Burkina Faso », sur lefaso.net (consultĂ© le )
  5. « PRESENTATION DU Pr HENRIETTE D. DIABATE », sur college-de-france.fr/
  6. « HISTORIQUE », sur PALAIS DE LA CULTURE BERNARD BINLIN-DADIE (consulté le )
  7. (en) "COTE D'IVOIRE: US Worried about arrests", IRIN, 1er novembre 1999.
  8. (en) "COTE D'IVOIRE: Military coup announced", IRIN, 24 décembre 1999.
  9. Secrétariat général du RDR Pourquoi Ado a maintenu Henriette Diabaté, le 9 mai 2008 sur intelligentdabidjan.org
  10. Super User, « Grande chancellerie de l'Ordre National », sur www.ivoireabidjan.com (consulté le )
  11. « Henriette DiabatĂ©, prĂ©sidente, Kandia Camara SG: les femmes prennent le ’’pouvoir’’ au RDR », Abidjan.net,‎ (lire en ligne)
  12. « Grand Bassam 1949 : les femmes ont marché pour la libération des hommes - Ph.D life chapter »
  13. Claude-HĂ©lĂšne Perrot, « L’importation du « modĂšle » akan par les Anyi au Ndenye et au Sanwi (CĂŽte d’Ivoire) », Journal des africanistes,‎ , p. 139–162 (ISSN 0399-0346, lire en ligne, consultĂ© le )
  14. « Extraits des Actes du Colloque international de Yamoussoukro », RFI Afrique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. « Quelques revues, colloques, congrÚs et leur impact sur l historiographie », sur docplayer.fr (consulté le )
  16. Éduscol, « Colloque « Apprendre l'histoire et la gĂ©ographie Ă  l'École » - L'enseignement de l'histoire et de la gĂ©ographie pour tous :quelles finalitĂ©s, quels enjeux ? - Éduscol », sur eduscol.education.fr (consultĂ© le )
  17. Fabio Viti, « L'esclavage au BaoulĂ© prĂ©colonial », L'Homme, vol. 39,‎ , p. 53–88 (DOI 10.3406/hom.1999.453663, lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « HistĂłria Geral da África », Issuu, UNESCO, vol. V, no 3 de 3,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Article connexe

Liens externes

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