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Jacqueville (département)

Jacqueville est un département de Côte d'Ivoire, du district des Lagunes. Son chef-lieu est la ville de Jacqueville.

DĂ©partement de Jacqueville
une illustration sous licence libre serait bienvenue
GĂ©ographie
Pays
District
RĂ©gion
Chef-lieu
Superficie
680 km2
Altitude
8 m
Coordonnées
5° 09â€?nbsp;N, 4° 24â€?nbsp;O
DĂ©mographie
Population
52 871 hab.
Densité
77,8 hab./km2
Fonctionnement
Statut
Carte

GĂ©ographie

La plage de Jacqueville avec ses cocotiers en 1973.

Situation

Le département fait partie de la Région des Grands Ponts. Il est situé au bord de l'océan Atlantique, sur le golfe de Guinée, à l'ouest d�a href="Abidjan.html" title="Abidjan">Abidjan, capitale économique du pays à laquelle il est relié par une route entièrement bitumée surnommée la « côtière ».

Climat et végétation

Le climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies ; de la mi-juillet à septembre : petite saison sèche ; de septembre à novembre : petite saison des pluies ; de décembre à mars : grande saison sèche). Les températures varient de 21 à 35°[1] - [2].

Administration

Une loi de 1978[3] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Représentation politique

L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[4]. Le département de Jacqueville comporte 1 circonscription.

Députés de Jacqueville
Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
1980Philippe YacéPDCI-RDAHomme politiqueélu
1985Philippe YacéPDCI-RDAHomme politiqueélu
1990Albéric NiavasPDCI-RDAHomme politiqueélu
1995Albéric NiavasPDCI-RDAHomme politiqueélu
2001

2014

Théodore Mel Eg

Laurette Yacé Demel

UDCY

PDCI-RDA

Homme politique

Femme politique

Ă©lu

Ă©lue

Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.

Société

DĂ©mographie

Le dĂ©partement de Jacqueville compte 52 871 habitants, selon le recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l'habitat (RGPH - 98), avec 26 808 hommes et 26 063 femmes pour une densitĂ© de 77,8 hab./km². En 2007, la population du dĂ©partement est estimĂ©e Ă  61 000 habitants. Cette population reprĂ©sente 0,3 % de la population ivoirienne et a un taux d’accroissement de 2,1 %.

La population est en majoritĂ© rurale avec 40 689 personnes habitant les localitĂ©s rurales et 12 182 habitant la ville de Jacqueville soit un taux d’urbanisation de 23 %.

Cette population, majoritairement issue du groupe culturel Akan, compte aussi d’autres entitĂ©s ivoiriennes et non ivoiriennes (21 839 personnes), selon le recensement de 1998, reprĂ©sentant 41,3 % de la population dĂ©partementale. Ceci constitue le plus fort pourcentage dans la rĂ©gion des Lagunes après Grand-Lahou (43,5 %) et le sixième national.

Par ailleurs, comme dans toute la Côte d'Ivoire, la population du département est très jeune puisque 73,7 % de la population a moins de 18 ans.

Langues

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue vernaculaire de la région est l'alladian, l'avikam et l'ahizi. Le français effectivement parlé dans le département de Jacqueville, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes.

Le département de Jacqueville accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.

Éducation

C'est à Elima, dans le sud du pays, que sera créée la première école officielle française en Côte d'Ivoire, le .

D'autres écoles de village seront créées à partir de 1890, à Jacqueville, Grand-Bassam, Moossou, Tabou, Bettié, localités toutes situées sur le littoral du golfe de Guinée. Elles fonctionnaient avec des maîtres d'écoles occasionnels et regroupaient environ 200 élèves en 1895.

Jusqu'au début des années 1950, il n'existait pas d'école secondaire à la colonie.

En 2008, le département de Jacqueville comporte un établissement professionnel (Centre des métiers de la maintenance industrielle), 3 établissements secondaires (lycée municipal et les Groupes Scolaires Élévation et Île Verte), 44 écoles primaires et 4 écoles maternelles.

Enseignement professionnel
Public

  • Centre des MĂ©tiers de la Maintenance Industrielle de Jacqueville (CMMIJ)
  • Institution FĂ©minine d’Education et de Formation (IFEF)

Enseignement secondaire
Lycée public

  • LycĂ©e municipal

Collège public

  • Groupe Scolaire ElĂ©vation (GSE)
  • Groupe Scolaire " ĂŽle verte "

Santé

Le département compte un hôpital général et dix centres de santé ruraux.

Économie

Le développement du département de Jacqueville, fondé sur une culture extensive du coco a permis la mise en place d’une infrastructure économique permettant de consolider l’action sociale et la prise en charge d’un développement durable de ses populations.

L’ambition du Conseil général[5], institution de développement axée sur la redistribution des richesses nationales et œuvre dans une logique de proximité et d’implication responsable des populations concernées, est d’assurer le passage du département d’une économie agricole extensive à une économie industrielle, s’appuyant sur une agriculture moderne, un tourisme tous azimuts et un secteur privé dynamique et compétitif jouant un rôle essentiel en matière d’investissement. Il s’agit pour le département de Jacqueville de mettre en place les conditions de création de la richesse et d’assurer la répartition équitable des fruits de cette prospérité au service de la population. Cette prospérité se construira sur une économie saine et compétitive basée sur les ressources naturelles dont regorge le département et pouvant générer de manière durable des ressources financières et créer des emplois décents ou offrir des perspectives de création d’emploi.

La répartition de la richesse créée sera réalisée en tenant compte des besoins sociaux des populations notamment en matière d’éducation, de formation, de santé, de logement et de nourriture.

Le conseil général de Jacqueville, mandataire de la redistribution des retombées de cette prospérité, se doit d’élaborer un plan directeur efficace et tourner vers le développement humain durable.

Le succès de la mise en œuvre des actions de redistribution s’appuie sur un rôle plus accru des organismes d’exécution, du secteur privé, des ONG et l’instauration d’un cadre de bonne gouvernance pour le conseil général.

Enfin, la mise en œuvre de la politique de partage équitable de la richesse départementale repose, essentiellement, sur la responsabilisation des populations à la base pour l’intégration harmonieuse du développement des valeurs culturelle, sociale et démocratique.

Secteur primaire

  • Productions agricoles :
    • Cultures de rente : les principales sont le coco, le palmier Ă  huile et lâ€?a href="H%C3%A9v%C3%A9a.html" title="HĂ©vĂ©a">hĂ©vĂ©a ;
    • Culture vivrière : la principale est le manioc.
  • Productions animales et halieutiques :
    • Animal : l’élevage est traditionnel et concerne les ovins, bovins, caprins et porcins ;
    • Halieutique : la pĂŞche est surtout traditionnelle en mer et en lagune. Des points de pisciculture sont existants dans la lagune ÉbriĂ©.

Transports

Le transport est surtout terrestre par les lignes régulières entre Abidjan et le département, et entre Dabou et le département. Des dessertes rallient les différents villages avec une fréquence non soutenue due surtout à l’état des routes notamment sur la partie continentale. Quelques frémissements de transports lagunaires se signalent sans être vraiment pris en compte. Un service de bac est assuré à N’djem. Il constitue le seul moyen d'accès à Jacqueville par voie terrestre depuis l'ouverture du canal de Vridi en 1951.

Industrie

  • Agriculture : deux usines assurent la production pour l’huilerie de coco, de palmiste, de coco râpĂ© ;
  • Agro-foresterie : les essences dâ€?a href="Agrume.html" title="Agrume">agrumes sont exploitĂ©es par des compagnies privĂ©es ;
  • Ressources Ă©nergĂ©tiques : les champs pĂ©trolifères et de gaz sont exploitĂ©s au large du dĂ©partement sans que les populations en ressentent les retombĂ©es visibles de dĂ©veloppement.

Commerce

Le commerce est soutenu par la vente des produits de la pêche et des productions de rente ainsi que la transformation des productions vivrières notamment le manioc.

Tourisme

Le tourisme est actuellement inorganisĂ©. Cependant, les produits touristiques du dĂ©partement sont variĂ©s et riches. Les perspectives se situent au niveau balnĂ©aire et nature avec 75 km de cĂ´tes, ses 150 km de rives, des Ă®les sur la lagune et un village lacustre, ainsi que les lacs de Jacqueville et Abreby.

Des perspectives intéressantes s'offrent aussi en matière de tourisme sportif avec des possibilités de pêche sportive, et culturel avec des bâtisses coloniales et un patrimoine traditionnel de danses.

Infrastructures

  • Les infrastructures de communication sont constituĂ©es d’une radio locale (radio FATCHUE, 104.4 FM), de Jacqueville construite au nouveau quartier Ă  Jacqueville près de la gare 3A Expess ;
  • Des symboles culturels traditionnels constituĂ©s de danse, de tambours parleurs, de forĂŞts sacrĂ©es (Abreby et Gd-Jack), de valeurs traditionnelles comme la succession matriarcale.

Sports

Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure spéciale : la ville dispose d'un club de football, l'US 3A FC DE JACQUEVILLE, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division »[6]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à sept joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

Personnalités liées au département de Jacqueville

Localisation


Références

  1. (fr) Le climat de la CĂ´te d'Ivoire sur CĂ´te d'Ivoire Tourisme.
  2. Climat : la Côte d'Ivoire peut être divisée en deux zones climatiques.
  3. Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978.
  4. « LISTE DES DEPUTES », sur web.archive.org, (consulté le )
  5. Loi n°2001-477 du 9 août 2001 relative à l'organisation des départements en Côte d'Ivoire.
  6. Championnat de Football de CĂ´te d'Ivoire.


Notes

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article Sources principales de l'article

    Langues

    • Maurice Delafosse, Vocabulaires comparatifs de plus de 60 langues ou dialectes parlĂ©s Ă  la CĂ´te d'Ivoire et dans les rĂ©gions limitrophes, Paris, E. Leroux, , p. 284.

    GĂ©ographie

    • R. Borremans, Le grand dictionnaire encyclopĂ©dique de la CĂ´te d'Ivoire, Nouvelles Ă©ditions africaines, ;
    • Maurice Delafosse, Les frontières de la CĂ´te d'Ivoire, de la CĂ´te d'Or, et du Soudan ( avec 94 figures dans le texte d'après des photographies de l'auteur et une carte ), Paris, Masson, .

    Histoire

    • Pierre KiprĂ©, Histoire de la CĂ´te d'Ivoire, Éditions AMI, ;
    • P. Duprey, Histoire des ivoiriens, naissance d'une nation, ;
    • Pierre KiprĂ©, CĂ´te d'Ivoire : La formation d'un peuple, Éditions AMI, ;
    • Henriette DiabatĂ©, MĂ©morial de la CĂ´te d’Ivoire, Volume1, Ă©poque prĂ©coloniale, AMI, 1987 ;
    • RenĂ© DĂ©gni SĂ©gui, La succession d'Ă©tats en CĂ´te d’Ivoire : Thèse d'Ă©tat, UniversitĂ© d'Aix-Marseille, ;
    • Gabriel Angoulvant, La Pacification de la CĂ´te d’Ivoire, 1908-1915 : mĂ©thodes et rĂ©sultats(lettre-prĂ©face du gĂ©nĂ©ral GalliĂ©ni), Paris, Larose, , 395 p. ;
    • Jean NoĂ«l Loucou, CĂ´te d’Ivoire : les rĂ©sistances Ă  la conquĂŞte coloniale, Abidjan, Éditions CERAP, , 150 p. (ISBN 978-2-915352-31-3 et 2-915352-31-3).

    Éducation

    • Alice Ellenbogen, École primaire et citoyennetĂ© en CĂ´te d'Ivoire aujourd'hui, ;
    • Laurence Proteau, Passions scolaires en CĂ´te-d’Ivoire. École, État et sociĂ©tĂ©, Kerthala, , p. 385 ;
    • Firmin Guelade, Étude systĂ©mique de l'Ă©volution culturelle de l'apprenant et du système Ă©ducatif primaire en CĂ´te d'Ivoire, UniversitĂ© Laval, .

    Autres

    • Clozel (F. J.), Dix ans Ă  la CĂ´te d'Ivoire, Paris, ;
    • ClĂ©ment Bourque, L'intĂ©gration nationale en CĂ´te d’Ivoire, UniversitĂ© Laval, ;
    • Marie Miran, Islam, histoire et modernitĂ© en CĂ´te d'Ivoire, Éditions Karthala, ;
    • Ministère ivoirien des Affaires culturelles, Architecture coloniale en CĂ´te d'Ivoire, Éditions CEDA, ;
    • Guy Cangah et Simon-Pierre Ekanza, La CĂ´te d'Ivoire par les textes, Paris, Les Nouvelles Éditions Africaines, , 9 p. ;
    • François-Joseph Amon d'Aby, La CĂ´te d'Ivoire dans la citĂ© africaine, Paris, Editions Larose, ;
    • Collectif, Pays du monde : CĂ´te-d’Ivoire. In EncyclopĂ©die Bordas, MĂ©moires du XXe siècle, Ă©dition 1995. Tome 20 « 1990-1994 », Bordas, , 159 p. (ISBN 978-2-7068-1853-0) ;
    • Gilbert Gonnin et RenĂ© KouamĂ© Allou, CĂ´te d’Ivoire : les premiers habitants, Éditions CERAP, , 122 p. (ISBN 2-915352-30-5) ;
    • Simon Pierre Ekanza, CĂ´te d’Ivoire : Terre de convergence et d’accueil (XVe-XIXe siècles), Abidjan, Éditions CERAP, , 119 p. (ISBN 2-915352-22-4).

    Afrique

    • Alfred Marche, Trois voyages dans l'Afrique occidentale, ;
    • Albert Adu Boahen, Histoire gĂ©nĂ©rale de l'Afrique, ComitĂ© scientifique international pour la rĂ©daction d'une histoire gĂ©nĂ©rale de l'Afrique (Unesco), l'Afrique sous domination coloniale 1880-1935, Paris, PrĂ©sence africaine, , 544 p. (ISBN 2-7087-0519-9) ;
    • Jean Sauvy, Initiation Ă  l'Ă©conomie des pays en voie de dĂ©veloppement, les cahiers de l'Institut international d'Administration publique, ;
    • Jean-Louis Monod, Histoire de l'Afrique Occidentale Française d'après les travaux et les indications de Maurice Delafosse, Paris, Delagrave, , p. 341.
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